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BETON 

ARME CHAPITRE V (L. BENAMARA USTO)  
 

Cinquième chapitre flexion Simple (sections rectangulaire et en Té)


I- Introduction
II- Dimensionnement des armatures longitudinales (ELUR)
a- Armatures tendues
b- Armatures comprimées
c- Vérification à l’état limite de service (ELS)
III- Dimensionnement des armatures longitudinales (ELS)
a- Armatures tendues
b- Armatures comprimées
IV- Condition de de non-fragilité
V- Section en Té
a- Etat limite ultime de résistance (ELUR)
b- Etat limite de service (ELS)
c- Dimensionnement de (Ast) à l’ELS
VI- Exercices


 
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I- Introduction
Une pièce en béton armé est soumise à la flexion simple lorsque la
somme des sollicitations s’exerçant à gauche de la section droite (S),
peuvent être réduises par rapport au centre de gravité à un moment de
flexion (Mf) et un effort tranchant (V).
Dans ce cas, l’étude sera divisée en deux parties séparées :
- La première partie concerne le dimensionnement des armatures
longitudinales sous l’action d’un moment de flexion (Mf) appliqué.
La deuxième partie concerne le dimensionnement des armatures
transversales (cadres, épingles ou étriers) sous l’action de l’effort
tranchant (V) appliqué.

II- Dimensionnement des armatures longitudinales (ELUR)

L’effort appliqué sur une section en béton armé soumise à un moment


de flexion sera divisé en deux parties. La première partie concerne la
zone comprimée, l’effort sera pris par la section du béton (Sb) et les
armatures comprimées (Asc). La deuxième partie concerne la zone
tendue, l’effort sera pris par les armatures tendues (Ast).


 
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L’effort pris par le béton Nbc = Sb σbu.
La section du béton sera calculée à partir du diagramme contrainte-
déformation du béton qui est un diagramme parabole-rectangle. Pour
simplifier les calculs, on peut prendre un diagramme rectangle sur une
distance de 0,8Y de la fibre supérieure (Y est la position de l’axe neutre
par rapport à la fibre la plus comprimée).
Sb= (0,8 Y b) avec Y= (α d)
Nbc = σb Sb donc Nbc = 0,8σbuαdb
L’effort pris par le béton Nbc = (0,8 σbu α d b)
L’effort pris par les armatures comprimées Nsc = (Asc σsc)
L’effort pris par les armatures tendues Nst = (Ast σst)
Selon le principe fondamental de la statique (PFS) on a :
ΣF = 0 Nbc + Nsc - Nst = 0
ΣM/A = 0 Mu - Nbc (d - 0,4Y) - Nsc (d-c’) = 0
a- Section sans armatures comprimées (Asc = 0)
Mu - Nbc (d - 0,4Y) = 0 Mu = Nbc (d - 0,4Y) = (0,8σbuαdb)(d-0,4Y)
Mu = (0,8σbuαdb) (d-0,4Y) = (0,8σbuαd2b) (1-0,4α)
μ = 0,8α (1-0,4α) = Mu / (bd2σbu)
(μ) est le moment relatif, réduit ou ultime
(α) est la profondeur relative de l’axe neutre
μ = 0,8α (1-0,4α) = (0,8α -0,32α2) 0,32α2 - 0,8α + μ = 0
On détermine (α) en fonction de (μ)
α = (1- (1-2 μ) 1/2) / 0,8 = 1,25 (1- (1-2 μ)1/2)
ΣM/B = 0 Mu – Ast σst Z = 0
Mu = Ast σst (d-0,4Y) = Ast σst d (1 - 0,4 α) on pose β = (1 - 0,4 α)
On doit déterminer la valeur du moment relatif (μ) ensuite on détermine
les deux valeurs (α) et (β) puis on calcule la section des armatures (Ast),
Ast = Mu / σst Z avec Z= (β d)


 
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b- Section avec armatures comprimées (Asc 0)
- Moment de référence (MAB)
Le moment de référence d’une section est le moment qui donne les
déformations maximales des deux matériaux (béton et acier). Le
diagramme correspondant sera le diagramme de déformation qui passe
par les deux pivots (A et B) donc (εbu=3,5‰ et εst = 10‰). A partir de
deux triangles semblables, on a :
(Y / (d-Y)) = (εbu / εst)
Y= (εbu / (εbu+ εst)).d = (3,5 / (3,5+10)).d = 0,259.d donc Y= α.d
Avec α = 0,259 μAB= 0,8*0,259(1-0,4*0,259)
On aura : μAB = 0,186 (moment réduit)
Le moment de référence est le moment correspond au moment réduit
μAB = 0,186.
MAB= μAB*σbu *b*d2
- Moment resistant (MR)
Le moment résistant correspond au moment ou l’allongement des aciers
est à la limite élastique (μL) donc :
MR = μL* σbu* b*d2 avec μL= 0,8*αL (1-0,4* αL)
Les valeurs de (αL) et de (μL) sont obtenues du tableau selon le type
d’acier.
Une section en béton armé sera avec des armatures comprimées si :
(μ > μL)
Le moment résistant du béton est MR = μL* σb* b*d2.
On détermine le moment résiduel Mr = Mu - MR
ΣM/A = 0 Mu - Fsc (d-c’) – Fb (d-0,4Y) = 0
Mu = Fsc (d-c’) + Fb (d-0,4Y) = Asc σsc (d-c’) + 0,8Yb σbu(d-0,4Y)
Mu = Asc σsc (d-c’) + 0,8αL (1-0,4 αL) bd2 σbu = Asc σsc (d-c’) + μLbd2 σbu
Asc = (Mu – MR) / (d-c’) σsc


 
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Valeurs de fe ; 1000εL ; αL ; μL ; βL et σs
Nuances fe (MPa) 1000εL αL μL βL σs (MPa)

μ ≤ 0,432 σs=187

FeE22 215 0,935 0,789 0,432 0,684 μ > 0,432 σs=200(1000εS)

Ronds lisses μ ≤ 0,428 σs=204

FeE24 235 1,022 0,774 0,428 0,690 μ > 0,428 σs=200(1000εS)

μ ≤ 0,392 σs=348

FeE400 400 1,739 0,668 0,392 0,733 μ > 0,392 σs=200(1000εS)

H. A Types I μ ≤ 0,372 σs=435

FeE500 500 2,174 0,617 0,372 0,753 μ > 0,372 σs=200(1000εS)

TLE 500 μ ≤ 0,368 σs=452

Treillis soudés Θ≤6 520 2,261 0,607 0,368 0,757 μ > 0,368 σs=200(1000εS)

fils lisses TLE 500 μ ≤ 0,372 σs=435

Φ>6 500 2,174 0,617 0,372 0,753 μ > 0,372 σs=200(1000εS)


 
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La section des armatures tendues est :


ΣF = 0 Fst - Fb - Fsc = 0 Fst = Fb + Fsc
Donc Ast σst = 0,8 Yb σbu + Asc σsc Ast σst = 0,8 αLd b σbu + Asc σsc
Ast = [((Mu – MR) / (d-c’) σsc) + MR /d (1- 0,4αL)] / σst
Concernant la contrainte des armatures comprimées (σsc) : on calcule
1000ε’s= 3,5 (1- c’/d) -1000 εLc’/d
La valeur de (1000 εL) est tirée du tableau ci-dessus exemple la limite
élastique de l’acier type FeE400 εL = σs / Es = fe / γsEs
εL= 400/1,15*200000 = 1,739 ‰ 1000εL = 1,739
- 1000ε’s < 1000 εL σsc = 200 (1000ε’s)
- 1000ε’s ≥ 1000 εL σsc = fe / γs

Dans les calculs on prend :


- σst = fe /γs Avec γs = 1,15 est coefficient de sécurité de l’acier et fe
est la contrainte limite élastique de l’acier
- σbu = 0,85 fc28 / γb est la contrainte du béton à l’état limite ultime de
résistance,
- γb = 1,5 est coefficient de sécurité du béton
- fc28 est la contrainte du béton à 28 jours.
- Mu est le moment à l’état limite ultime de résistance.
- d = 0,9 h est la distance utile


 
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- c’= 0,1h est l’enrobage

c- Vérification à l’état limite de service (ELS)


Dans ce cas on utilise le coefficient d’équivalence qui correspond au
rapport du module d’élasticité de l’acier au module d’élasticité du béton.
Il est fixé conventionnement à n =15 d’où σst= 15 σb
On a une section en béton armé rectangulaire avec ou sans armatures
longitudinales.

Le bilan des efforts extérieurs avec prise en compte du moment de


flexion uniquement
1- Les efforts
- Les efforts prisent par les aciers tendus et comprimés (Fst et Fsc)
- L’effort pris par le béton comprimé (Fb)
- Le moment de flexion (Mser)
2- Les données
- La distance utile (d), l’enrobage (c’), la largeur de la section (b) et
la hauteur de la section (h)
- Les sections des aciers tendues et comprimées (Ast et Asc)
- Le moment de flexion à l’état limite de service (Mser)
A l’équilibre et selon le principe fondamental de la statique on a :
ΣFH = 0 Fb + Fsc - Fst =0

 
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ΣM/A = 0 Mser - Fb Z – Fsc (d-c’) = 0
Calcul de la distance (Y) position de l’axe neutre :
Fb + Fsc - Fst =0 bY σbc /2 + Asc σsc – Ast σst = 0 (1)
A partir de théorème de Thalès :
σbc / Y = σst / n (d-Y) = σsc / n (Y-c’)
Donc : σst = n σbc (d-Y) / Y et σsc = n σbc (Y-c’) / Y
On remplace dans (1) :
bY σbc /2 + Asc n σbc (Y-c’) / Y – Ast n σbc (d-Y) / Y = 0
bY2 /2 + Asc n (Y-c’) – Ast n (d-Y) = 0 (2)
De (2) on détermine (Y) puis on calcule le moment quadratique (I) de la
section.
Rappel (RDM) : calcul du moment quadratique

Calcul du moment d’inertie (quadratique) (I)


I/axe horizontal = moment d’inertie du béton comprimé + moment d’inertie des
aciers tendus + moment d’inertie des aciers comprimés
- Béton comprimé : Ibc = bY3/3
- Aciers tendus : Ist = n Ast (d-Y)2
- Aciers comprimés : Isc = n Asc (Y-c’) 2
I = bY3/3 + n Ast (d-Y) 2 + n Asc (Y-c’) 2
On calcule les contraintes maximales, on pose K= Mser / I
On vérifie :


 
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σbmax = K Y ≤ σbc
σstmax = K n (d-Y) ≤ σst
σscmax = K n (Y-c’) ≤ σsc
A l’état limite de service les valeurs des contraintes admissibles sont :
- Pour le béton : σbc = 0,6 fc28
- Pour les aciers tendus (σst )
Dépendent des ouvertures des fissures:
a- Fissuration peu préjudiciable : σst = fe
b- Fissuration préjudiciable : σst = ≤ min (2fe/ 3 ; 110(ηft28)1/2)
c- Fissuration très préjudiciable : σst = ≤ min (fe/ 2 ; 90(ηft28)1/2)
- Pour les aciers comprimés (σsc)
A partir de deux triangles semblables (théorème de Thalès) on a :
(σsc / n) / ( Y-c’) = σbc / Y donc σsc = n (σbc) (Y-c’) / Y.

III- Calcul des sections des armatures longitudinales (ELS)


- Moment résistant du béton (équation d’équilibre)
Fb = bY σbc / 2 avec Y= α d
σbc / Y = σst / n (d-Y) σbc / (α d) = σst /n d (1- α)
σbc / α = σst / n (1- α) donc :
α = (n σbc) / (n σbc + σst )

σbc est la contrainte admissible du béton.


Y= α d Z = d – Y/3 = d (1- α / 3)
Le moment résistant du béton est :
Mrsb = Fb Z = bd2 σbc α (1- α/3)/ 2
C’est le moment maximum pour équilibrer une section du béton sans lui
ajouter d’aciers comprimés. Il permet de déterminer si la section est en


 
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simple ou double armatures c'est-à-dire avec ou sans armatures
comprimés.
a- Mser ≤ Mrsb section sans armaturse comprimées
Ast ≥ Mser / Z σst avec Z = d (1- α/3)
b- Mser > Mrsb section avec armatures comprimées
On calcule les deux sections : armatures comprimées (Asc) et armatures
tendues (Ast).
On a: α = (n σbc) / (n σbc + σst ) et Z = d (1- α / 3)
Armatures comprimées (Asc) pour équilibrer le moment (Mser – Mrsb) et le
bras de levier est (d – c’)
Asc = (Mser - Mrsb) / (d-c’) σsc
Avec σsc = n σbc (Y-c’) / Y
Armatures tendues (Ast). On calcule les sections des armatures tendues,
(Ast1) qui équilibre le moment résistant du béton (Mrsb) et (Ast2) qui
équilibre le moment (Mser – Mrsb)
Ast1 = Mrsb / Z σst
Ast2 = (Mser - Mrsb) / (d-c’) σst
Ast = Ast1+ Ast2 = [Mrsb / (Z) + (Mser - Mrsb) / (d-c’)] / σst

IV- Condition de non-fragilité


Une section de béton armé est considérée comme non fragile si le
moment fléchissant entraînant la fissuration de la section de béton
conduit à une contrainte dans les aciers au plus égale à leur limite
d’élasticité garantie (σst = fe)
Cette condition conduit à placer une section minimale d’armatures
tendues pour une section rectangulaire soumises à la flexion simple.
Ast ≥ 0,23 b d ft28 / fe
(B) est la section du béton

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V- Section en Té
Dans une section rectangulaire en béton armé une grande partie du
béton tendu constitue un poids inutile. Dans les calculs, on néglige ce
poids car Le béton tendu ne reprend aucun effort, il ne participe pas à la
résistance dans la zone tendue de la section. C’est pour cette raison
qu’on doit supprimer cette partie du béton et la section devient une
section sous forme de Té, c’est une forme économique.
Les sections en Té, on les trouve souvent dans les constructions en
béton armé, à titre d’exemple dans les planchers à hourdis de bâtiments,
les tabliers de ponts…
Le calcul des poutres en Té est basé sur les mêmes hypothèses que le
calcul des poutres rectangulaires.
- Dimension d’une poutre en Té
Le règlement BAEL définit la largeur du débord (b1) à prendre en compte
de façon forfaitaire comme au plus égale à :
- le dixième de la portée de la poutre,
- le deux tiers de la distance de la section considérée à l’axe de l’appui le
plus proche,
- la moitié de la distance entre deux poutres supportant la même dalle.
On ne doit pas attribuer une même zone de hourdis à deux nervures
différentes.
(h) hauteur totale de poutre
(b) largeur de la table de compression (hourdis)
(h0) hauteur de la table
(b0) largeur de la nervure
(d) hauteur utile

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a- calcul des armatures à l’ELUR


Position de l’axe neutre (Y), on calcule le moment de flexion pour
équilibrer la table de compression (Mt)
Mt = b h0 (d-h0 / 2) σbu
On compare ce moment avec le moment appliqué à l’état limite ultime de
résistance (Mu)
Ou bien on calcule le moment réduit,

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μ = Mu / b d2 σbu avec α = 1,25 (1 – (1- 2 μ) 1/2) Y= αd
On détermine (Y) la position de l’axe neutre, à l’état limite ultime de
résistance la table est entièrement comprimée lorsque h0 = 0,8 Y
1- Mu ≤ Mt ou h0 ≥ 0,8 Y
L’axe neutre tombe dans la dalle de compression. Dans ce cas, la
table n’est pas entièrement comprimée et la section sera calculée
comme une poutre rectangulaire de hauteur (h) et de largeur (b).
(Paragraphe II)

2- Mu > Mt ou h0 < 0,8 Y


L’axe neutre se trouve dans la nervure dans ce cas la table et une partie
de la nervure sont comprimées. Le calcul de la section sera une poutre
en Té. Une partie du moment ultime est repris par les débords de la
table et l’autre partie par la nervure sur une distance (Y) de la section.

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On décompose la section transversale en T en deux sections, à savoir :


une section rectangulaire horizontale de dimension [(b-b0) h0] (la table) et
une section rectangulaire verticale de dimensions (b0h) (la nervure).
Le moment ultime équilibré par les débords de la table de compression
de dimension [(b-b0) h0] est (Md)
Md = (b-b0) h0 σbu (d-h0/2) = (b-b0) Mt / b
La section des armatures longitudinales est Ast1
Ast1 = Md / (d - h0 / 2) σst = (b-b0) h0 σbu / σst
Le moment ultime équilibré par la nervure de dimension (b0h) est (Mu-Md)
Le moment réduit (μ) :
μ = (Mu – Md) / b0 d2 σbu
- μ ≤ μL section sans armatures comprimées
α = 1,25 (1 – (1- 2 μ) 1/2)
Z = d (1-0,4 α) = β d
Ast2 = (Mu - Md) / (β d σst)
La section des armatures longitudinales totale est :
Ast = Ast1 + Ast2 = [(Mu - Md) + (b-b0) h0 σbu β d] / (β d σst)

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- μ > μL section avec armatures comprimées, on prend (YL = αLd)
Le moment résistant (MR)
MR = μL b0 d2 σbu et ZL = d (1- 0,4 αL) = d βL
La section des armatures comprimées est :
Asc = (Mu - Md - MR) / (d - c’) σsc
La section des armatures longitudinales est :
Ast1 = [((b-b0) h0 σbu d βL) + MR] / σst d βL
Ast2 = (Mu - Md - MR) / (d - c’) σst = Asc σsc / σst
La section des armatures longitudinales totale est :
Ast = Ast1 + Ast2
b- calcul des armatures à l’ELS
A l’état limite de service le moment résistant de la table défini comme le
moment que peut reprendre la table si elle est entièrement comprimée
(Y = h0). Ce moment vaut :
Mts = b h0 σbc (d - h0 / 3) /2
On compare le moment (Mts) avec le moment de service appliqué (Mser),
ceci pour déterminer la position de l’axe neutre (Y).
Vérification des sections des armatures
On vérifie les sections des armatures calculées à l’ELUR pour l’ELS.
Ceci consiste à comparer les contraintes calculées à partie d’un moment
de flexion donné aux contraintes admissibles. Les données sont : Mser ;
b ; b0 ; h0 ; c’ et (Ast ; Asc calculées à l’ELUR).
Donc, on détermine la position de l’axe neutre (Y) à partir de l’équation
du moment statique,
bY2/2 - (b – b0) (Y-h0)2 / 2 + n Asc (Y-c’) – n Ast (d-Y) = 0
bY2 + (b – b0) (Y-h0)2 + 30 Asc (Y-c’) – 30 Ast (d-Y) = 0
On aura une équation du deuxième degré en (Y) type : a1Y2+ a2Y+ a3 = 0

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- Y≤ h0 l'axe neutre est dans la table de compression donc la table
n’est pas entièrement comprimée et la poutre sera calculée comme une
poutre rectangulaire de hauteur (h) et de largeur (b). (Paragraphe II-c)

- Y> h0 l'axe neutre est dans la nervure donc la table et une partie de
nervure sont comprimées. La poutre sera calculée comme une section
en Té. On calcule le moment d’inertie de la section en (Té).
I = Ib + Ist + IsC
Avec: Ib = bY3/3 – (b-b0) (Y-h0)3/ 3 ; Ist = n Ast (d - Y)² ; Isc = n Asc (Y – c’)²
I = bY3/3 – (b-b0) (Y-h0)3/ 3 + n Ast (d - Y)² + n Asc (Y – c’)²

Ensuite, on vérifie que les contraintes maximales provoquées par un


moment de flexion appliqué à l’état limite de service dans la section la
plus sollicitée restent inférieures à des valeurs limites fixées
réglementairement. Les contraintes admissibles : les aciers tendus (σst)
dépend des ouvertures des fissures, le béton σbc = 0,6 fc28 et les aciers
comprimés (σsc) à partir de deux triangles semblables (théorème de
Thalès) on a (σsc / n) / ( Y-c’) = σbc / Y donc σsc = n (σbc) (Y-c’) / Y.
σbmax = Mser Y / I < σbc
σstmax = nMser (d-Y) / I < σst
σscmax = nMser (Y-c’) / I < σsc
Dans le cas contraire, on doit redimensionner la section

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c- Dimensionnement de (Ast) à l’ELS


- Y≤ h0 l’axe neutre est dans la table de compression et la
vérification de la limite des ouvertures des fissures n’est pas assurée, on
doit effectuer les calculs comme une poutre rectangulaire de hauteur (h)
et de largeur (b). (Paragraphe III)
- Y> h0 l’axe neutre est dans la nervure et la vérification de la limite
des ouvertures des fissures n’est pas assurée, on calcule la section des
armatures longitudinales en utilisant une méthode approchée :
Ast = Mser / Z σst
Avec Z = d – h0/2

VI- Exercices
1- On considère une poutre en béton armé, simplement appuyée à
ses deux extrémités, 5,50m de longueur, 0,30m de largeur et 0,60m de
hauteur, sollicitée par une charge d’exploitation uniformément répartie de
45kN/ml et une charge permanente supplémentaire de 23,50kN/ml. Acier
utilisé est de type FeE400, la résistance du béton est fc28 = 25 MPa. Le
poids volumique du béton armé est de 25Kn/m3.
Calculer la section des armatures longitudinales à l’ELUR.
Réponse : As ≥ 26,49cm2.

2- Calculer la section des armatures d’une section droite d’une


poutre en Té appuyée sur deux appuis simples, sous des sollicitations
non pondérées :
- Moment des charges permanentes : MG = 300 kN m
- Moment des charges d’exploitation : MQ = 200 kN m
Caractéristiques géométriques de la section :

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b0 = 300mm; b = 800mm; h = 700mm; h0 = 100 mm; c=c’= 50mm. Le
béton à une contrainte fc28 = 20MPa; les aciers utilisés sont du type
FeE400, les fissurations peu préjudiciables.
Réponse : Ast ≥ 35,24 cm2.

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