CONFÉRENCE

SECRETSTUDIO
JULIENLOSA
 Copyright SecretStudio / WantedProd 2017
TOUS DROITS RESERVES

Droits TV de performance non inclus

Merci de nous contacter : production@secretstudio.fr
En souvenir de mes cheveux.
RIP
Hello !

Tout d’abord MERCI pour avoir acheté cette conférence Secret

Studio ! J’espère que vous prendrez autant de plaisir à la regarder
que moi à l’enregistrer (malgré un décalage horaire et le fait que
je n’avais pas parlé français oralement depuis un long moment) !

Un grand MERCI aussi à Olivier Pesch et son équipe pour leur

professionnalisme !

Pour cette conférence j’ai présenté des routines de mes précédentes

publications en français ainsi que des nouveautés, voire même des
exclusivités !

J’ai donc mis dans ces notes accompagnatrices à la fois des

remarques supplémentaires, des extraits entiers des publications
dont certains tours étaient issus, etc.

Concernant Travel(s), je ne me suis toujours pas décidé pour une

date de commercialisation… Je vous ai inclus à la fin de ces notes
la notice basique que j’avais rédigée lors de mon passage en France
pour le congrès de Nancy 2016, pour offrir quelques cadeaux par-
ci par-là… Si jamais vous étiez intéressés, n’hésitez pas à me le
faire savoir, j’ai quelque sets en portugais que j’avais fait imprimer
pour mes conférences au Brésil. J’ai quelques idées d’applications
supplémentaires avec, notamment un handling où je prédis à la
fois le montant ET le lieu de départ du tour du monde.

Si jamais au court de la conférence j’ai dit que je mettrai une

information précise dans ces notes et que... j’ai oublié, n’hésitez
pas à me contacter !

Bonne lecture !

Julien LOSA
 Influence (de Manu Jo)* ... 6

Le Book Test le - cher et le + efficace* ... 10

La boîte du tricheur** ... 13

Un choix (vraiment très très très) libre*** ... 16

Omnitool**** ... 27

BONUS : Notice basique de Travel(s)

* extrait de mes notes de conférence(s) 2015-2016

** extrait de mon livret conspiration(s) vol.2
*** à paraître chez Marchand de Trucs
**** à paraître
 INFLUENCE
DE MANU JO
J’en profite pour remercier une
ultime fois Manu Jo qui m’a
permis d’expliquer son tour
« Influence » en conférence.
Il l’avait publié dans « The
Bullfrog Magazine » (une
revue en anglais, créée par
des français) numéro 2, et je
suis immédiatement tombé
amoureux de ce tour…

J’y ai humblement ajouté une

légère subtilité verbale qui me
convient, nous y reviendrons…

Préparation :

Il vous faudra 2 enveloppes, un

billet de banque et un bout de
papier environ de la taille de
votre billet de banque. J’ai une
préférence pour le bristol car
on ne voit pas à travers, vous
comprendrez plus tard…

Le tout est préparé de la manière

suivante (bon évidemment, à
moins de vous appeler Julien,
changez le prénom…).

NE COLLEZ PAS LES

ENVELOPPES !!! Refermez
juste le rabat…

6
Le texte sur le billet : « Julien
gagne le premier round, je
PREMIÈRE PARTIE
gagne les deux suivants »
Il FAUT que vous gagniez…
Donc, vous mélangez les
Le texte sur le bristol : « Julien à
enveloppes pour que votre
gagné deux rounds, il ne m’en a
spectateur ne puisse pas suivre
laissé gagner un que parce qu’il
la trace du billet (mais vous,
est fair-play »
vous savez où est le billet…
n’hésitez pas à entrouvrir une
Vous proposez un jeu pour gagner
enveloppe pour en être sûr) puis
de l’argent à votre spectateur…
vous posez les enveloppes sur
Dans une enveloppe, un billet,
une table, un guéridon, ce que
dans l’autre, un bristol… Vous
vous voulez. Vous lui dites d’en
expliquez que vous avez mis le
prendre une…
bristol pour qu’il ne soit pas aidé
par l’épaisseur avec le billet…
Deux possibilités :
(ATTENTION : lorsque vous
montrerez et déplierez bristol
- Il prend l’enveloppe contenant
et billet de chaque enveloppe,
le bristol : parfait, vous prenez
faites attention à ne pas flasher
celle restante et vous montrez
ce qui est écrit dessus, et faites
que vous avez réussi à conserver
également attention si vous avez
votre billet.
de la lumière dans le dos !)
- Il prend l’enveloppe contenant
Le jeu commence. Un jeu en
le billet : vous lui demandez de
trois parties, et votre spectateur
vous la donner, puis de prendre
va avoir à chaque fois à faire des
celle restante pour lui…
choix.
Dans les deux cas vous révélez
Le but du jeu étant, pour vous,
que vous avez fait en sorte de
de conserver votre billet… Vous
conserver le billet pour vous…
lui dites :
« Vous êtes d’accord avec moi
que si j’arrive à anticiper vos
choix, du coup je garde mon
billet ? » et votre spectateur
acquiesce.

7
ATTENTION : avec le format
d’enveloppe et la manière de
mettre le bristol et le billet dans
les enveloppes, voici comment
je manipule le tout (et du coup
je dis à mon spectateur de faire
exactement comme moi, cela
évite qu’il ouvre inopinément le
contenu pour découvrir qu’il y a
quelque chose d’écrit…)
8
Il glisse un peu le contenu de
l’enveloppe en dehors pour l’y
remettre aussitôt. Cela suffit aux
spectateurs, qui voient bien la
différence entre un papier blanc
et un billet de blanque et évite
tout débordement et ouverture
inopinée...
Vous avez donc gagné la
première partie…
DEUXIÈME PARTIE
Si le spectateur lors de la première
partie avait saisi l’enveloppe
avec le billet (vous poussant
donc à lui dire de vous la donner
et de prendre la restante), vous
dites « ok, peut être vous avez eu
l’impression que ce n’était pas
fair-play la première fois parce
que vous ne saviez pas vraiment
les instructions… et sachant
que moi je savais où était le
billet… j’ai peut être improvisé
les instructions… Mais non :
chaque partie se déroulera de
la même manière, la première
enveloppe que vous prendrez
sera la mienne et vous prendrez
la restante… ».
S’il avait saisi l’enveloppe avec
le bristol, vous ne dites rien, ou
alors juste « Continuons, même
procédure… ».
Vous mélangez les enveloppes,
vous faites mine de suivre le
billet, etc. Mais cette fois, il
importe peu que le spectateur
gagne ou perde. Nous y
reviendrons…
TROISIÈME PARTIE
Même chose, il importe peu que
le spectateur perde ou gagne…
FIN DU JEU & RÉVÉLATION
Donc, résumons : vous avez joué
trois parties, et vous avez fait
en sorte de gagner la première
partie…
Trois possibilités :
- Vous avez eu l’enveloppe
avec le billet pendant les trois
parties : Parfait, vous aviez
prévu « d’anticiper les choix du
spectateur pour garder votre
billet », mission accomplie…
Remerciez votre spectateur et
faites-le retourner à sa place.
- Sur la totalité du jeu, vous
avez gagné deux parties et
il en a gagné une : mission
accomplie également, vous aviez
prévu « d’anticiper ses choix
pour conserver votre billet »,
2 à 1, vous êtes quand même
9
vainqueur et conservez votre
billet… Invitez votre spectateur
à ouvrir le bristol et lire à voix
haute le message à l’intérieur…
Faites applaudir votre spectateur
et faites-le retourner à sa place.
- Vous avez gagné la première
partie et votre spectateur a
gagné les deux suivantes : jouez
l’embarras, faites-le applaudir,
lui disant qu’il a mérité son
billet… Puis lorsqu’il commence
à vouloir quitter la scène stoppez-
le et rappelez lui : « Vous vous
souvenez ce que j’avais dit : si
j’arrive à anticiper vos choix,
je conserve mon billet ? », il
acquiesce. Faites-lui ouvrir son
billet fraichement gagné, et lire
à voix haute… Les spectateurs
applaudissent, vous tendez la
main, signe que vous voulez
récupérer votre billet… Faites-
le applaudir et retourner à sa
place…
 LE BOOK TEST
LE - CHER &
LE + EFFICACE
Bref rappel sur ce book test :
L’anti-faute de conjugaison !
Pour rappel, la technique utilisée
est le « peek book concept »
(source Dick Christian),
adaptée d’une technique
de cartes et publiée pour la
première fois par Paul Curry
dans son tour « Out of this
Phone Book » (The Phoenix
magazine n°5, février 1944) et
popularisée par Larry Becker
et son book test Flashback,
utilisant un livre truqué, et plus
« récemment » par Marc Paul
et son AAA Book Test, utilisant
un livre emprunté.
Il se trouve que l’anti-faute de
conjugaison est un « Flashback »
naturel…
10
Pourquoi il est le moins
cher ?
4 euros (prix de vente constaté
en général). D’autres questions ?
Pourquoi le plus efficace ?
- Le peek est ultra facile et en
toutes conditions…
- Il est facile de lire le mot
pour vous comme pour votre
spectateur tellement le mot est
écrit gros !
- Il est tellement petit et ne
prend pas de place et vous offre
5 min de spectacle scène, close-
up que ce serait dommage de
ne pas l’avoir TOUJOURS dans
votre poche…
:: RAPPEL DU TIMING POUR
LE PEEK ::
- Vous regardez votre spectateur
et lui dites de vous dire « stop »
quand il le veut.
Tout en disant cela, vous lui faites
signe de la tête de regarder le livre
pendant que vous l’effeuillez (ce
qui en soit, lui permet d’être sûr
que vous stopperez quand il dira
« stop » ! Ne le verbalisez pas !
C’est… un discours silencieux et
corporel…)
- Quand il dit « stop » vous
peekez très rapidement (moins
d’une seconde… Le mot est
vraiment écrit très gros…) et
tournez le tête directement tout
en disant « Stop ici ? Parfait,
retiens bien le verbe ici ! » et de
l’index qui à ouvert le livre vous
tapotez tout en haut de la page
(pour éviter qu’il retienne une
version conjuguée du verbe…
ça m’est arrivé… c’est triste.
Très.)…
- Toujours la tête tournée, vous
refermez le livre et lui demandez
de le tenir ou le rangez
directement dans votre poche
arrière, la révélation peut alors
commencer…
Du coup, le spectateur n’aura
que la dernière image de vous
ayant la tête tournée et lui disant
« stop ici ? » !
Soyez fort !
Et surtout : entraînez-vous
! Le peek se fait au moment
de tourner la tête quand le
spectateur a dit « stop » : tout
en tournant la tête, vos yeux
descendent MOINS D’UNE
SECONDE sur la page…
:: NOTES SUPPLÉMENTAIRES ::
Il peut arriver qu’un spectateur
un peu plus malin que les autres
dise « Mais… le verbe est écrit
des deux côtés, t’as regardé… »
11
et là, deux possibilités… Soit
vous avez un spectateur qui
dira « Ben non, il avait la
tête tournée… » ce qui arrive
beaucoup plus fréquemment
que vous ne pouvez le penser…
Sinon, répondez de manière
décontractée : « Ben non, j’avais
la tête tournée, rappelle-toi ! »…
Oui, c’est aussi simple que ça…
:: APPLICATIONS ::
Vous avez deux spectateurs,
un anti-faute de conjugaison,
et au choix niveau technique
: un portefeuille à peek, un
peek pad (bloc-note / carnet à
impression), un center tear, etc.
Vous dites au premier spectateur
d’imaginer un mot, n’importe
lequel, le premier qui lui vient
en tête… et de l’écrire sur votre
carte de visite / feuille de bloc-
note…
Votre deuxième spectateur est
invité à dire « stop » avec votre
anti-faute de conjugaison et
également à écrire le verbe choisi
sur une carte / feuille / etc.
Vous révélez les deux
informations.
Pourquoi est-ce intéressant :
Il y a un logical disconnect
(cher à Bob Cassidy) ou un
chemin magique (cher à Juan
Tamariz) qui fait que les
spectateurs annulent d’eux-
même les possibilités d’avoir
pu voir les mots… (pour moi les
deux concepts cités sont très
similaires)
En effet :
Si vous utilisez un portefeuille
à peek, une fois que le premier
spectateur a écrit son mot, vous le
rangez dans le portefeuille, sans
prendre l’info… Le deuxième
spectateur choisit son verbe dans
l’anti-faute, vous allez chercher
une carte vierge dans votre
portefeuille (c’est à CE moment
que vous prenez l’information)
et… vous ne reviendrez pas au
portefeuille (ou vous laisserez
le deuxième spectateur mettre
sa carte dedans et… garder le
portefeuille avec lui, annulant la
possibilité que vous ayez pu voir
les mots qui s’y trouvent !)
Si vous utilisez un carnet à
impression, même topo : votre
premier spectateur écrit, vous
posez le carnet sans prendre
l’info, votre deuxième spectateur
choisit son verbe, vous allez
chercher une feuille vierge dans
votre carnet (et en profitez pour
prendre l’info du premier mot)
puis vous rangez votre carnet…
et vous révélez !
12
Certains diront : « Oui mais
Julien, si je peux deviner un
mot choisi au hasard, pourquoi
restreindre avec un livre ? »
et c’est là que je reprendrais
quelque chose dont je parlais
dans conspiration(s)1 : vous
avez une contrainte ? Servez-
vous en !
Voici une partie de mon texte,
dans les grandes lignes. À ce
stade, le premier spectateur a
déjà choisi et écrit son mot choisi
au hasard… Je me tourne vers le
deuxième spectateur et je dis :
« Bien, et toi… tu vas aussi
choisir un mot, enfin, plutôt
un verbe, je n’ai que ça sous la
main… Pourquoi dans un livre ?
Parce que l’air de rien, quand il
(le premier spectateur) a pensé à
un mot au hasard, ce n’était pas
vraiment au hasard… Plusieurs
paramètres entrent en compte :
il a sûrement choisi un mot qui
a de l’affect pour lui, peut-être
un mot en relation avec sa vie,
et comme de toute façon nous
utilisons qu’aux alentours de
700 mots pour nous exprimer…
là, il y a 8000 verbes… donc
au final, c’est… plus compliqué
pour moi ! »
Et dans le fond, c’est… presque
vrai !
 LA BOÎTE DU TRICHEUR
J’ai toujours été fasciné par les
boîtes, leur symbolique.
Par exemple lorsque l’on déménage,
ou lorsque l’on emménage, on met
toutes nos affaires, toute notre vie
finalement, dans dans cartons, des
boîtes. Lorsque quelqu’un quitte son
emploi, on a l’image de l’employé
partant avec sa boîte et ses affaires
dedans. Lorsque l’on est enfant, on
range précieusement nos secrets
dans une petite boîte… Et à la fin, la
majorité d’entre nous finissent dans…
une boîte.
J’ai acheté celle-ci il y a quelques
temps maintenant, et évidemment
j’ai voulu en savoir plus sur son
propriétaire. Elle aurait appartenu
à un dénommé Georges Quobret,
un célèbre joueur de poker. Il y avait
même un jeu de cartes et une petite
pochette en cuir à l’intérieur.
(On sort le jeu de cartes et la petite
pochette de cuir.)
Après quelques recherches, j’ai pu
retrouver une photocopie d’un article
de journal sur M. Quobret (on ouvre
la pochette de cuir pour montrer
un morceau de papier plié). Nous y
reviendrons plus tard.
Visiblement, toute sa vie il a été
accusé de tricherie. Et pour cause :
il gagnait sans cesse ! Il se défendait
simplement en clamant à qui voulait
l’entendre que les cartes lui parlaient,
qu’il les comprenait, qu’elles avaient
en quelque sorte développé une vie
13
propre. Parfois, il paraît même
qu’elles lui racontaient SA propre vie.
Voudriez-vous en savoir plus sur
votre propre vie ? Faisons-le, à la
façon de Georges : prenez 2 cartes
sans les regarder. Mettons-les de
côté, nous y reviendrons plus tard
également (on met les cartes avec
l’article de journal).
Vous savez mélanger comme un
joueur ? C’est très facile, je vous
montre (le conteur effectue un
mélange à la queue d’aronde, sur
table). C’est à vous ! (Le spectateur
mélange à son tour.)
Chaque famille de carte a une
signification profonde : nous nous
concentrerons sur la famille des
piques, il s’agit de la plus empreinte
des épreuves de la vie, du bien-être.
(Le jeu est face en bas.)
Distribuez les cartes une à une en les
retournant face en l’air. Chaque fois
que vous tomberez sur un pique,
mettez-le de côté, côte à côte avec la
précédente. (Cf. photo)
Bien… Interprétons ! Le roi… Il s’agit
d’un homme dans votre entourage,
le 2 indique une relation proche, le
9… euh… un œuf peut-être… Non,
excusez-moi, je n’ai jamais vraiment
su faire ça (le conteur jette un regard
perplexe aux cartes).
Attendez… Roi, 2, 9… Mais… (Il
ouvre du bout du doigt la pochette
et sort l’article, laissant la pochette
ouverte.) Pourriez-vous lire à voix
haute et lentement s’il-vous-plaît ?
(Le spectateur lit l’article, alors qu’au
fur et à mesure le conteur pointe du
doigt les cartes qui se suivent.)
(Le conteur l’interrompt à «6h10».)
6h10…
(Du bout du doigt, il sort les 2 cartes
sélectionnées au début de l’expérience
par le spectateur et les retourne.)
14
6… et 10.
(Il fait signe au spectateur de
continuer la lecture.)
Il emporte avec lui ce mystérieux
secret bien gardé concernant ses
innombrables victoires dans le
monde du jeu.
(Le conteur reprend.)
Maintenant, vous et moi nous
savons pourquoi et comment.
(Silence.)
:: HISTORIQUE ::
J’ai commencé à développer cette
routine (plus orientée bizarre/
étrange que réellement tour de magie
ou mentalisme) en 2005/2006.
J’en avais parlé (et l’avais présentée)
à Draco (un excellent magicien
de Rouen) et une de ses amies et
ils avaient visiblement beaucoup
apprécié l’ambiance qui s’en
dégageait.
:: EXPLICATION ::
Tout d’abord, vous allez avoir besoin
d’une boîte… Elle peut être vieille,
elle peut être design, choisissez ce
qui VOUS plaît… ou ce qui aurait pu
plaire à Georges…
Vous allez également avoir besoin
d’un jeu de cartes (facile, non ?), d’un
petit porte-cartes Himber (Et pas
d’une enveloppe à change. Ha ha
ha. Voyez avec votre marchand de
gamelles préféré, ou alors regardez
sur internet, ça fourmille de tutoriels
pour faire des portefeuilles Himber
en origami) et de photocopier en
double l’article que vous avez vu
précédemment : un pour chaque côté
du porte-carte (découpez le long des
pointillés).
D’un côté du Himber, placez le 6 et
le 10 de pique.
Un arrangement rapide du jeu : sur
le dessus du paquet, il vous faudra
placer les cartes dans l’ordre de
l’histoire : roi, 2, 9, 4, 7, 8, 3, as, 5,
dame et valet (le tout de pique),
puis le reste du paquet dans un ordre
aléatoire.
Le reste n’est que présentation et
mélanges en queue d’aronde…
Deux, pas plus, et les cartes de la
famille des piques conserveront
gentiment leur ordre et vous
permettront de laisser perplexe votre
spectateur…
:: SOURCES ::
Ça n’a pas été chose facile que
de remonter à la source pour ce
mélange… J’en ai pris connaissance
pour la première fois dans Les
Merveilles de Williamson du génial
David Williamson, mais je tiens
à remercier David Stidler et
Ariel Frailich (ainsi que tous les
magiciens ayant répondu à mon
appel désespéré sur Facebook - je
ne suis pas un cartomane aguerri)
qui m’ont permis de remonter à la
base : ce principe se nomme donc
Interlocking Chain Principle
de Charles Jordan, décrit dans
Greater Magic dans le contexte d’un
tour, et provient originellement de
15
Thirty Card Mysteries du même
Charles Jordan.
:: LE DIABLE ET SES DÉTAILS ::
- Ne prêtez pas attention au porte-
cartes… Le fait de mettre les cartes
dedans est anodin. Point. L’article
de journal, outre le côté prédiction,
est un « convincer » et rend banal et
logique le porte-cartes. Dès que vous
y avez mis les cartes choisies par le
spectateur au début de la routine
(faites attention de ne pas lui faire
choisir parmi les 11 premières cartes,
sinon, c’est bête…), retournez-le tout
en parlant. À la fin de la routine, il
vous suffira de l’ouvrir juste du bout
du doigt pour être du bon côté.
- Si vous voulez montrer le jeu
mélangé, vous pouvez, du moment
que vous ne montrez pas les 11
premières cartes (même si je n’y
vois pas trop d’intérêt : le jeu va être
mélangé directement et quand le
spectateur distribuera les cartes faces
en l’air, tout le monde verra qu’elles
sont différentes).
:: POURQUOI ::
Pourquoi avoir mis cette routine qui
finalement ne s’apparente ni à de la magie ni
à du mentalisme pur et dur dans un ouvrage
sur le mentalisme et orienté sur le partage
avec le spectateur ?
Tout simplement parce que si vous prenez
le temps d’aller chercher des informations
sur votre spectateur, il est très simple de
raccorder l’ordre des cartes à SA vie (numéro
d’appartement, âge, date de naissance,
chiffre/nombre préféré, etc.). Je vous laisse
imaginer ce qu’il peut se passer dans sa tête.
Je l’ai fait. Je peux vous dire que c’est un
moment à vivre. Et à faire vivre…
UN CHOIX (VRAIMENT TRES TRES TRES) LIBRE
J’ai toujours été passionné par le thème, devenu un classique, de Free
Will, introduit dans le milieu magique par Deddy Corbuzier.
Pour ceux qui ne connaitraient pas, voici dans les grandes lignes un
résumé : Le magicien pose 3 objets sur la table, le spectateur choisit un
objet pour lui, un objet pour le magicien et un objet restant sur la table
(ou retournant dans un sac contenant une seule et unique prédiction).
La prédiction révèle qui a quoi. La solution de Deddy Corbuzier, bien
que très intelligente, ne me semblait pas respecter complètement son
nom de « FREE will » par son ambiguïté dirons-nous (je vous invite
néanmoins à vous procurer la version originale qui reste une très bonne
version… j’ai longtemps cherché des astuces de présentation (cf. mon
blog) que je conserve désormais pour du 100% impromptu quand je n’ai
VRAIMENT rien sur moi (ce qui entre nous reste rare).

Voici donc ma solution, nécessitant un Onosaka wallet ou un Dean

Wallet (voire dernière partie de ce pdf pour les mesures pour le Dean
Wallet et plus d’informations).

EFFET
Le mentaliste propose de jouer à un jeu d’influence. Il sort un petit porte-
monnaie. De ce porte-monnaie il sort une pièce et une clé, fait mine de
vouloir sortir une troisième chose et se ravise « nous y reviendrons
plus tard ». Puis il sort un crayon. Le jeu est le suivant : le mentaliste
va claquer des doigts une première fois et le spectateur devra prendre
un objet pour le donner au mentaliste. Puis le mentaliste claquera une
deuxième fois des doigts, et le spectateur saisira un objet qu’il conservera
pour la suite de l’expérience, laissant ainsi un objet sur la table. Une
fois ses choix réalisés, le mentaliste peut laisser une ultime chance au
spectateur de changer d’avis.

Quand le spectateur est satisfait de ses choix, le mentaliste sort un

papier de son porte-monnaie, révélant les choix fait par le spectateur de
manière précise, sans ambiguïté.

16
 MATERIEL
- un Onosaka wallet (seulement la version gimmick) ou un Dean
Wallet
- quelques pièces de monnaie (3/4 maximum)
- une clé plate
- un stylo
- un index fait-maison et 6 prédictions (nous y reviendrons dans la partie
CONSTRUCTION)

CONSTRUCTION DE L’INDEX
ET DES PREDICTIONS
Pour construire l’index, j’utilise mes cartes de visite. Néanmoins vous
pouvez utiliser n’importe quel type de carte, du moment que le papier est
un peu plus épais (pour que votre index se maintienne bien).

Il vous faudra 2 rectangles : un de 6,3 cm sur 5 cm et un de 6,3 cm sur

4,7 cm.

17
Vous allez agrafer ces 2 morceaux de
la manière suivante : en les alignant
et en laissant un petit rebord en haut,
vous agrafez sur les côté. Puis 2 agrafes
supplémentaires pour séparer la poche
créée en 3 compartiments. Pour finir,
horizontalement, 3 agrafes situées à un
peu plus de la moitié de la carte en partant du bas, pour faire office de
« bloqueur » lorsque vous y insérerez les petits papiers.

Vous allez ensuite découper 6 petits morceaux de papier (papier normal)

de la manière suivante :
3 papiers feront 7 cm sur 2,7 et les 3 autres feront 6,2 cm sur 2,5 cm.

Prenez les 3 plus grands et écrivez les 3 premières sorties (changez mon
prénom par le votre…). J’ai numéroté les prédictions pour plus de clarté
par la suite. Ne les numérotez pas !

Prédiction numéro 1 : « J’ai la pièce, la clé est sur la table, Julien a le

crayon. »
Prédiction numéro 2 : « J’ai la clé, la pièce est sur la table, Julien a le
crayon. »
Prédiction numéro 3 : « J’ai le crayon, la pièce est sur la table, Julien a
la clé. »

Disposez les devant vous dans l’ordre 1, 2, 3 de la gauche vers la droite.

Préparons désormais les prédictions sur les papiers un peu plus petits
(des mots ont disparu, pour tenir sur le papier sans avoir à écrire trop
petit) :

Prédiction numéro 4 : « J’ai la pièce, crayon sur la table, Julien a la clé. »

Prédiction numéro 5 : « J’ai la clé, crayon sur la table, Julien a la pièce. »
Prédiction numéro 6 : « J’ai le crayon, clé sur la table, Julien a la pièce. »

18
Disposez les en dessous de vos prédiction 1, 2 et 3.

Vous allez plier vos prédictions en quatre. D’abord dans le sens de la

largeur puis dans le sens de la hauteur. Puis vous les tournerez pour
qu’elles soient dans le sens de la hauteur. Ensuite vous déposerez celles
du bas sur celles du haut.

Il ne vous reste plus qu’à charger votre index, puis à charger votre index
d’un côté de votre porte-monnaie Onosaka, puis vous serez prêts à
présenter la routine !

19
AVANT D’ENTRER DANS LES DETAILS DE LA
ROUTINE, UN PEU DE MNEMOTECHNIE PRATIQUE
J’ai un moyen mnémotechnique fiable de savoir quelle prédiction je
dois sortir… Je considère ma pièce, ma clé et mon crayon comme des
symboles ESP :
Pièce = cercle = 1
Clé = croix = 2
Crayon = vagues (pensez « gribouillis au crayon ») = 3

Une fois que les choix ont été faits, mon sens de lecture, pour me créer
une sorte de code, va du spectateur jusqu’à moi en passant par la table.
Par exemple, si le spectateur a gardé la clé, laissé le crayon sur la table
et m’a donné la pièce, dans ma tête je pense 2/3/1 et je sais que je devrai
prendre la prédiction au milieu de mon index, celle du bas (celle du
milieu/haut étant 2/1/3).

Un schéma étant beaucoup plus parlant que des mots…

20
 DEROULEMENT DE LA ROUTINE
Vous sortez votre porte-monnaie, l’ouvrez (le porte-monnaie durant
toute la routine est tenu à la verticale, ouverture vers vous, la deuxième
ouverture cachée par votre main le tenant) et en sortez une pièce et
une clé que vous posez sur la table, vous faites mine d’aller rechercher
autre chose dans le porte-monnaie, vous vous ravisez en disant « on y
reviendra plus tard ». Tout en posant le porte-monnaie sur la table (et en
le retournant pour pouvoir l’ouvrir côté prédiction plus tard) vous sortez
un crayon de votre poche que vous posez à côté des deux précédents
objets.

Vous lui expliquez les règles (je laisse à votre bon goût la manière
d’expliquer), et à la fin de l’expérience, votre spectateur aura donc un
des trois objets, vous également et un objet sera resté sur la table.

À ce stade, vous allez laisser à votre spectateur 5 secondes pour changer

d’avis ou pour rester sur la configuration créée, selon son bon vouloir. Ces
5 secondes vont vous permettre de créer votre code (n’oubliez pas : sens
de lecture du spectateur vers vous) puis de vous créer une image mentale
de la prédiction à sortir du porte-monnaie. S’il décide de changer d’avis,
pas de problème ! Il réalise les changements voulus, puis proposez-lui à
nouveau 5 secondes de réflexion… Il ne devrait pas changer d’avis une
deuxième fois… S’il le fait, c’est un casse-couilles, fuyez.

Une fois que vous savez quelle prédiction retirer, saisissez vous du porte-
monnaie, sortez la prédiction, posez-la sur la table, et tout en la poussant
du doigt vers votre spectateur, fermez et reposez le porte-monnaie EN
LE RETOURNANT.

À partir de là, deux possibilités s’offrent à vous :

- Vous lui faites lire la prédiction, c’est correct, youpi. Et il y a 75% de

chances qu’il veuille jeter un oeil à votre porte-monnaie…
OU ALORS
- Une fois que le porte-monnaie est retourné sur la table, et que le
spectateur s’apprête à se saisir de la prédiction, vous l’arrêtez : « Oh,
attends, juste pour que tu saches… » vous reprenez le porte-monnaie,
21
l’ouvrez, en videz le contenu sur la table et lui montrez l’intérieur en
l’invitant à toucher avec ses doigts « … il n’y a pas d’autre papier dedans.
Les gens sont suspicieux de nos jours, je préfère te rassurer d’emblée… »
Vous lui laissez enfin le droit d’ouvrir et lire votre prédiction.

Je sais que… « trop prouver » sonne un peu « magicien » parfois… mais

dans certains cas il vaut mieux prévenir que guérir. Et comme je dis
toujours : une fois que TOUTES les pistes suspicieuses sont éliminées,
le spectateur peut VRAIMENT goûter au mystère que l’on lui propose...

NOTES SUPPLEMENTAIRES
- J’ai essayé avec plusieurs objets, et… j’en reviens toujours à pièce/clé/
crayon. Parce que la pièce et la clé tiennent dans le porte-monnaie et
je peux toujours trouver un crayon à proximité (c’est donc… autonome,
organique, impromptu pour le public, utilisez le terme que vous voulez),
et également parce que mon système de mémorisation est bien plus
pratique avec ces trois objets. Vous pourriez avoir envie de le faire avec
3 pièces (et pourquoi pas d’ailleurs) mais l’expérience m’a prouvée
qu’identifier des pièces, puis qui possède quelle pièce, prend plus de
temps.

- La taille des prédictions peut vous paraître petite. Oui,

c’est le cas. Par contre je n’ai jamais eu aucun problème là-dessus.

- Lors de vos expérimentations, vous arriverez

éventuellement à la solution suivante : pouvoir vous laisser la possibilité
que le spectateur puisse retirer lui-même la prédiction, en ne mettant
que 5 prédictions dans votre index et une seule du côté avec les pièces et
la clé. Pourquoi pas, mais vous ne finirez pas « clean », à vous de voir et
de tester !

- Une piste intéressante : j’ai trouvé des sortes de

métaphores qui traduisent les mêmes configurations de prédiction façon
« fortune cookie ». J’ai beaucoup rôdé cette routine lors de mon dernier
contrat chez Carnival Cruise Line et ça fonctionnait plutôt bien, le côté
imprimé rendait bien, et « motivait » la taille de la prédiction (même si,
je le redis, ça n’a jamais été questionné, et pour cause : le porte-monnaie
22
n’est pas super gigantesque non plus, ça reste proportionné). Par contre,
comme me l’a fait remarquer Richard Cauche, les fortune cookies ne
sont peut-être pas aussi populaires en France qu’outre-Atlantique… A
vous de voir ! Amusez-vous bien !

ROUTINE 2 :
VERSION PIERRE/FEUILLE/CISEAUX
J’ai toujours adoré les prédictions sur le thème « chifoumi », mais j’ai
toujours été légèrement sceptique sur le fait de prédire l’issue d’une
partie jouée… entre le magicien et le spectateur. De mon point de vue,
un spectateur intelligent pourra dire « Ok, mais… tu as prédit ce que TU
allais lancer, c’est… évident ». Et il aurait entièrement raison…

Du coup, basée sur le même index que vu précédemment et le même

type de sytème mnémotechnique, et avec une couche supplémentaire
rendant la routine encore plus impossible, voici une prédiction d’une
partie de « chifoumi » jouée entre deux spectateurs où vous allez prédire
non seulement qui a gagné ET la partie finale (la partie décisive).

Vos prédictions (et leurs positions dans l’index - se référer à l’image avec
les positions ans la première routine) seront les suivantes :

Prédiction numéro 1 : « Batman gagne avec pierre contre ciseau sur la

dernière manche »
Prédiction numéro 2 : « Batman gagne avec ciseaux contre feuille sur la
dernière manche »
Prédiction numéro 3 : « Batman gagne avec feuille contre pierre sur la
dernière manche »
Prédiction numéro 4 : « Superman gagne avec feuille contre pierre sur la
dernière manche »
Prédiction numéro 5 : « Superman gagne avec pierre contre ciseau sur la
dernière manche »
Prédiction numéro 6 : « Superman gagne avec ciseaux contre feuille sur
la dernière manche »

23
De l’autre côté du porte-monnaie (PAS du côté de l’index), vous aurez
2 papiers pliés en 4 (légèrement plus grands que vos prédictions), un à
l’intérieur duquel sera écrit « Superman », et l’autre « BATMAN ».

DEROULEMENT DE LA ROUTINE
« Depuis maintenant très longtemps, la rumeur gronde, la tension est
palpable, la bataille fait rage… entre les fans de Superman et les fans de
Batman. Vous avez forcément vu passer toutes ces images, ces vidéos,
mettant en scène des comparatifs de super pouvoir entre les deux…
Personnellement j’estime que le seul moyen de les départager c’est… en
faisant une partie de chifoumi. »

C’est avec cette introduction ô combien sérieuse que le mentaliste

introduit l’expérience qui va suivre.

Il sort de son porte-monnaie 2 papiers, expliquant que l’un d’entre eux

porte le nom de Superman, l’autre celui de Batman, et que, pour des
raisons de sécurité, leurs identités secrètes ne seront révélées qu’à la fin
du combat à mort… de chifoumi.
D’ailleurs, pour décider lequel des deux spectateurs choisira son papier,
laissant à l’autre le restant, et pour également rappeler les règles et
protocoles du chifoumi, ils vont faire une première partie. Une fois la
première partie faite, et les deux papiers avec l’identité secrète distribués,
le combat commence.
Il s’agira d’un combat en 2 manches gagnantes… En clair : les deux
spectateurs vont jouer jusqu’à ce que l’un des deux aie remporté DEUX
manches gagnantes.
L’arbitre (le mentaliste) note les prénoms (l’identité pour le grand public
de nos deux héros d’un jour) et fait les comptes jusqu’à ce que l’un des
deux aie deux manches gagnantes… Il écrira également les détails de la
manche décisive (qui a lancé quoi : pierre, feuille, ciseaux).

Le vainqueur est félicité, et le mentaliste sort de son portefeuille un petit

papier plié en quatre. Il demande ensuite aux spectateurs de révéler leur
identité secrète en ouvrant leur petits papiers.
Le mentaliste ouvre son papier, le vainqueur avait été prédit, ainsi que
les détails précis de la manche décisive.
24
POUR SAVOIR QUEL PAPIER SORTIR DE L’INDEX
C’est très simple… Tout d’abord, une chose importante : bien que les
spectateurs ne sachent pas ce qu’il y a dans le papier « identité secrète »
qu’ils ont choisit, VOUS le savez.

D’ailleurs à ce sujet, vous avez deux possibilités :

- Soit vous sortez les papiers, en connaissant lequel contient quoi, et ils
jouent à chifoumi celui qui décidera du papier qu’il veut.
- Soit vous les faites mélanger, vous demandez à un des deux d’en
choisir un (l’autre prenant le restant ou ils le jouent ) chifoumi), et vous
connaissez la position de chaque identité secrète parce que votre billet
est marqué…
Comme vous voulez !

Quoi qu’il en soit : il est important que vous sachiez lequel des deux
spectateurs est BATMAN (sans que les spectateurs ne le sachent).

En effet, une fois que vous savez qui est BATMAN, il vous suffit à la
manche décisive (celle qui désignera le vainqueur de cette partie en deux
manches gagnantes) de repérer si votre spectateur BATMAN à lancé
pierre, feuille ou ciseau et de penser à ceci :

Pierre = cercle = 1
Ciseaux = croix = 2
Feuille = vagues = 3

Vous savez désormais si vous devez aller chercher votre papier dans
la colonne 1, dans la colonne 2 ou la colonne 3 de votre index… Pour
savoir si vous devez prendre le papier supérieur ou le papier inférieur,
rappelez-vous que le supérieur gagne…

En clair : vous regardez ce que votre BATMAN a lancé sur la dernière

manche (la décisive) du coup vous savez vers quelle colonne vous diriger
dans votre index, et si BATMAN a gagné vous prenez celui du haut, s’il a
perdu vous prenez celui du bas… Voilà ! Facile non ?

25
 NOTES SUPPLEMENTAIRES
Personnellement je trouve intéressant dramatiquement de faire
découvrir aux spectateurs leurs identités secrètes respectives à la fin de
la partie, et une fois que vous avez sorti votre papier/prédiction… Mais
c’est de l’ordre du goût personnel, à vous de voir !

Dans le même idée de « à vous de voir » vous n’êtes pas obligé d’avoir
le paramètre BATMAN/SUPERMAN… vous pourriez tout aussi dire
« Joueur numéro 1 vs joueur numéro 2 », ou encore « Georges Clooney
vs Brad Pitt » ou encore « Britney Spears vs Christina Aguilera », etc.

Amusez-vous, amusez-les !

Un grand merci à Nestor D. pour m’avoir aidé à monter cette routine !

SI ON UTILISE LE DEAN WALLET

Les mesures pour construire l’index sont :
6,9 cm sur 5,3 cm et 6,9 cm sur 5 cm

La taille des papiers/prédictions reste la même.

En soit, vous pourriez également utiliser n’importe quel portefeuille à

change (Himber, ou autre), tout est question de goût ! Personnellement
je préfère l’outil que je vous ai présenté.
---
Si jamais vous tombez amoureux de ce mix « Onosaka/DeanWallet
+ index » autant que moi, et que vous souhaitez investir dans un porte-
monnaie de ce type, d’excellente qualité et avec un index construit
DIRECTEMENT à l’intérieur (permettant de stocker en tout 16 papiers),
n’hésitez pas à me contacter : je me suis fait fabriquer sur-mesure l’objet
en question et... il m’a fallu en faire fabriquer une série complète, donc
j’en ai «quelques-uns» à vendre...

Mon mail : julien.losa@gmail.com

26
 OMNITOOL
Comme je l’ai expliqué lors de l’enregistrement de la conférence
Secret Studio : OmniTool (alors appelé FlashC) peut se fabriquer
maison : il vous suffit d’acheter un jeu de cartes BLANC/BLANC
et de refaire les dessins et les mots anglais/français accompagnant
les dessins en laissant le dos blanc.
Note : comme votre dos sera blanc il vous faudra réaliser un peek
de la carte de coupe de votre 3e spectateur si vous décidez de faire
la routine démontrée lors de la conférence.
Donc sur 26 cartes du jeu blanc, vous faites votre chapelet,
et sur les 26 autres vous pouvez faire la version TOD du jeu (comme
expliqué lors de la conférence) avec une série de 3 ou 4 dessins se
répétant.
Voici les dessins que j’avais fait à la main lors des toutes
premières phases de test de ce chapelet :

Comme vous l’aurez remarqué, malgré mon passé de graphiste

maquettiste, je ne suis pas fort en dessin (je redessine, je mets en
forme, j’agence, mais… je ne dessine pas en partant de zéro, ça se
voit non ? Et je raconte aussi beaucoup trop ma vie, mais c’est une
autre histoire…), c’est pour cette raison que j’ai fait appel à Jean-
Sébastien Masset pour faire les dessins par la suite, puis j’ai fait
le dos des cartes, le marquage, etc.
27
Je vous encourage fortement à vous faire votre premier jeu, à la
main… Et si l’idée vous plait, vous pourrez toujours vous « mettre
à jour » avec la version complète qui sera commercialisée quelque
part entre 2017 et 2018 (ça vous laisse du temps pour rôder,
explorer), sachant que dans la version commercialisée :

- Le dos est marqué.

- Il y a beaucoup plus de possibilités à explorer dont je vous livrerai
les clés : effet type Kurotsuke, mémoire prodigieuse, cold reading,
et même un Q&A act !

Du coup... gardez l’oeil ouvert !

Quelques crédits / sources «rapides» :

La routine présentée avec mon jeu lors de la conférence est une

routine classique de chapelet. On en trouve des traces dans
les publications de Juan Tamariz; personnellement j’ai pris
connaissance de cette routine dans des notes de conférence de
Ted Karmilovich, et récemment Jan Forster en a fait une
démonstration dans sa conférence Penguin Live.

Concernant le « chapelet alphabétique visuel », il s’agit d’une

démarche classique dans la mnémotechnie depuis Pierre
Hérigone (merci à Benoît Rosemont et Vincent Delourmel
pour m’avoir orienté sur cette référence).

28
Édi
tion s
péci
ale
cad
eau
Si vous avez cette version light (et brésilienne) de Travel[s], vous faites parti des chanceux !
Gardez bien ces explications pour vous ! Cet outil va vous permettre de lire les pensées, prédire
le montant d’un tour du monde, et même plus encore ! Examinons ce que vous avez reçu…

[ Matériel ]
Vous avez reçu un set de 4 cartes de visite d’une agence de voyages brésilienne... En tout cas,
les cartes sont en portugais, et les prix sont en monnaie brésilienne... (Remarque intéressante :
Intermundo est VRAIMENT une agence de voyage si l’on effectue une recherche sur Google...)

Pour plus de clarté dans les explications, nous appellerons « recto » le côté des cartes avec
seulement les destinations, et « verso » le côté avec les destinations, les prix et les vignettes.
Les cartes que vous avez reçues sont marquées,
sur la base du système communément appliqué
aux cartes ESP. C’est à dire que le cercle équivaut
à 1, la croix à 2, les vagues à 3, le carré à 4 (il n’y
a pas d’étoile dans notre cas).
Vous remarquerez que :
- le symbole de la terre est un cercle = 1
- l’avion ressemble à une croix = 2
- le bateau flotte généralement sur les vagues
(sinon on peut considérer que le symbole du
bateau est un triangle à trois côtés) = 3
- l’avant du bus ressemble à un carré = 4

Regardez le recto, le marquage se situe

aux extrémités des 2 colonnes verticales de
symboles.
Note : le marquage est le même au verso.

La deuxième information importante est qu’en bas du verso des cartes les villes sont dans cet
ordre :

C’est tout ce que vous aurez à retenir.

Pour commencer le tour, vos cartes sont dans l’ordre 1, 2, 3 et 4 en partant de la dernière carte,
le côté verso vers le haut.
 [ Deviner une destination ]
Pour deviner une destination, voici point par point la procédure :

- Présentez les cartes, faites remarquer de manière détachée que d’un côté l’agence donne des
exemples de destinations et de l’autre des exemples de prix et que ce ne sont pas nécessairement
les mêmes des deux côtés.

- Faites un mélange Charlier (le mélange Charlier, tout en ressemblant à un mélange, n’a pour
finalité que de couper et compléter la coupe. Si vous ne le connaissez pas, une démonstration/
explication figure dans la vidéo dont le lien sera donné plus tard)

- Tenez les cartes à la verticale, montrant le recto au spectateur.

- Vous lui dites que vous allez faire défiler les cartes une à une, et qu’il doit vous dire stop dès qu’il
verra une destination lui plaisant. Pendant ce temps vous aurez la tête tournée.

[ Attention ]
La manière de faire défiler les cartes se déroule de la manière suivante :
Vous faites passer les cartes une par une de l’arrière vers l’avant, en égalisant toujours votre petit
paquet de cartes. Une fois que vous avez ramené une carte de l’arrière vers l’avant, le spectateur
vous dit stop ou non.

- Une fois qu’il vous a dit stop, tournez rapidement la tête pour prendre connaissance du chiffre
sur la carte vous faisant face (pas celle que le spectateur est en train de regarder), tout en lui
demandant s’il est sûr de son choix. Retenez bien ce chiffre.

- Donnez-lui les cartes à mélanger (n’oubliez pas de lui dire de bien garder en tête sa destination).

- Reprenez les cartes, et vous allez les lui remontrer une par une, cette fois-ci le recto vous faisant
face (et de fait : cette fois votre spectateur verra le côté avec les prix et les vignettes), en lui
demandant de retrouver sa destination avec le prix et la vignette.

[ Une idée de motivation pour cette dernière étape ]

Une fois que le spectateur a repéré sa destination dans la première phase, justifier la deuxième
phase peut se faire de la manière suivante : pendant qu’il mélange les cartes, demandez à votre
spectateur si c’est une destination vers laquelle il rêve d’aller ou si c’est un endroit qu’il a déjà
visité.
SI IL N’Y EST PAS ENCORE ALLÉ : « mmmh, ok, tu as une idée des prix ? Tiens, tu sais quoi,
regarde sur les cartes » ou encore « ha, donc tu ne sais pas forcément à quoi ça ressemble, il y a
des vignettes qui représentent les trucs locaux les plus touristiques au dos »
SI IL Y EST DÉJÀ ALLÉ : « ah ok… tu avais payé cher ? Attends, ne me dis rien, regarde le prix de
l’agence Intermundo, on y reviendra… »
- Une fois qu’il vous a arrêté sur sa carte, vous en passez une ou deux (pour couvrir sa carte) et
vous tenez les cartes en position de la donne dans votre main, le verso vers le haut.

- Tout en lui parlant vous prenez un break au dessus de sa carte (tout dépend si vous avez passé
une carte ou deux).

- Vous lui demandez de tendre sa main à plat, tout en mimant le geste et en jetant un oeil à vos
propres mains, ce qui vous permet de prendre l’information de la destination à laquelle il pense :
le chiffre dont vous avez pris connaissance lors de la première phase vous indique la position en
bas de la carte de la destination à laquelle pense votre spectateur.

Point de vue spectateur Votre point de vue

- Vous lui mettez les cartes dans la main, lui demandant de poser son autre main par-dessus.

- Vous n’avez plus qu’à révéler sa destination comme bon vous semble... Facile, non ?

[ Prédire ou deviner le montant d’un tour du monde ]

Les cartes sont montées sur la base d’un forçage matriciel, il vous suffira donc de donner les cartes
à votre spectateur en lui donnant les instructions suivantes (si vous optez pour une divination,
n’oubliez pas de tourner le dos à votre spectateur. Dans le cas d’une prédiction, n’oubliez pas
de mettre votre prédiction bien en vue dans une enveloppe ou une carte de visite retournée).
N’oubliez pas de signaler que son attention doit se porter uniquement sur le verso des cartes.
Pour que le tour fonctionne, il devra choisir une destination de chaque continent (il y en a 4 :
Amérique du nord, Amérique du sud, Europe, Asie) sur chaque carte :

- Demandez s’il veut commencer son tour du monde par l’Asie, l’Amérique du nord, l’Amérique
du sud, ou l’Europe. Il répond, vous lui dites de mélanger les cartes et de s’arrêter lorsqu’il le
voudra, de noter le prix correspondant au continent de son choix sur la première carte, puis de
la mettre.
- Demandez lui ensuite vers quel continent il souhaite se rendre (parmi les 3 restants). Il répond,
vous lui demandez de mélanger à nouveau et de s’arrêter lorsqu’il le souhaite, il regarde la
destination correspondante et le prix sur la carte sur laquelle il est arrivé et le note puis met cette
carte de côté avec la première.
- Il vous reste désormais 2 cartes (et, de fait, 2 possibilités de continent). Demandez-lui de
choisir le continent, de mélanger et de s’arrêter quand il le souhaite. Même chose : il regarde la
destination correspondante sur la carte sur laquelle il s’est arrêté, note le prix et la met de côté
avec les 2 autres.
- Il lui reste désormais en mains une seule carte (et une seule possibilité de continent), il ajoute
le prix.
- Il additionne tous les prix et voilà : vous pouvez lire ses pensées/révéler votre prédiction.
Ce set de cartes de visite forcera toujours 20530 reais.
 [ Crédits, sources & remerciements ]
- Le principe utilisé pour la divination de destination remonte à très loin. J’en ai personnellement
pris connaissance dans le tour 21st century imaginery de Richard Busch dans son livre Peek
performances. Il apparaît notamment dans Telepath de Kevin Menard, dans Lamiq de Tom
Fitzgerald, dans Animalogic d’Alain Nu, dans une routine de Looch dans sa première conférence
Penguin live, etc.
- L’utilisation d’un forçage matriciel dans ce type de routine nous vient de Chinese Menu de Fred
Rosenbaum, paru dans Syzygy de Lee Earle. Gérard Bakner a monté une version française par
la suite.
- Un grand merci à Richard Cauche, Pierre Boc et Eric Pedroza pour leur suivi et leurs conseils
lors de la création de cette routine.

THAT’S ALL FOLKS !

Une fois encore, MERCI d’avoir acheté cette conférence Secret
Studio et plus généralement : MERCI de l’intérêt porté à mes
publications !

Pour retrouver tous mes produits, n’hésitez pas à faire un tour sur
ma boutique en ligne : www.themysterystore.wordpress.com

Vous pourriez également être intéressé par mon projet de revue

mensuelle pour l’année 2017 : www.imaginariummagazine.com

Et évidemment mon [S]Witch chez SecretStudio

Au plaisir de vous rencontrer ici ou là !

Amitiés,
Julien Losa