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II - 1) stator (inducteur) :
Le stator est identique à celui d’un alternateur triphasé (constitué de trois enroulements
identiques décalés de 32p les uns par rapport aux autres ), mais on l’appelle également inducteur
ou primaire car, c’est au champ tournant qu’il développe, que sont dus les courants induits du
rotor, celui-ci se comportant un peu comme le secondaire d’un transformateur triphasé.
L’enroulement statorique est alimenté en triphasé par l’intermédiaire de la plaque à bornes de
la machine, ce qui permet de l’alimenter en couplage You (voir fig. 2). 1
II - 2) Rotor (induit) :
C’est un anneau de tôles rainuré à l’extérieur, concentrique au stator. Le rotor porte un
enroulement triphasé mis en court-circuit constituant ainsi le secondaire. Le courant dans ses
enroulements est induit uniquement par le champ statorique, car le rotor n’est lié à aucune
source électrique extérieure, on distingue deux types de rotor :
- Rotor à bagues (rotor bobiné) .
C’est un rotor à pôles lisses qui porte dans ses rainures, un enroulement identique à celui du
stator. Le couplage de cet enroulement est toujours en Y, le centre de l’étoile n’est pas
accessible mais les trois extrémités libres sont reliées à trois bagues calées sur l’arbre sur
lesquelles appuyant trois balais pour avoir accès aux phases rotoriques par l’intermédiaire d’un
rhéostat qui est utilisé pour assurer les meilleures conditions du démarrage (voir fig. 3).
- Rotor à cage d’écureuil (rotor en court-circuit) :
L’enroulement est remplacé par des barres en cuivre ou en aluminium logées dans des encoches
et réunies à leurs extrémités par deux couronnes en cuivre ou en aluminium. (voir fig. 4). Par
comparaison avec les moteurs à bagues, les moteurs à cage ont l’avantage d’être robuste et de
couts beaucoup plus faibles; mais ils présentent l’inconvénient qui est l’impossibilité de faire
varier la résistance du rotor, ce qui rend défavorable les conditions de démarrages avec la
tension du réseau fixe.
2
III –Principe de fonctionnement du moteur asynchrone triphasé :
L’enroulement statorique reçoit de l’énergie électrique du réseau de pulsation ω, ce qui crée un
champ tournant à la vitesse angulaire synchrone S = p ; ce champ, en balayant les
enroulements rotoriques y induit des f.é.m. et donc des courants, car les spires sont fermées sur
elles mêmes, qui entrent en interaction avec le champ et permettent à un couple moteur de se
créer. Le rotor se met à tourner et se stabilise à une vitesse toujours légèrement inférieure à la
vitesse de synchronisme. La légère différence de vitesse justifie le terme de glissement du rotor
par rapport au champ tournant.
Remarque :
- Rotor est immobile : g = 1 , donc : f 2 = f 1 = f, on aura : E 2 = E 20 .
- Quand le moteur tourne à vide,
l' intensité I10 I10 ( la composante active de I10 correspond aux pertes fer + 3 r1 (I10
' ' '
)2
+ les pertes mécaniques .Alors que la composante active de I10 correspond seulement aux
pertes fer + 3 r1 (I10 ) 2 ).
- la charge de la machine, pour V1 = Cte ; est tj constant . 5
V - Fonctionnement en charge du moteur asynchrone triphasé :
Quand le moteur tourne en charge, c’est qu’il entraine une charge mécanique; le glissement
vaut g. La fréquence des courants rotoriques est : f 2 = g f ,
On aura : E 2 = ( r2 + j l 2 2 ) I 2 + V 2 avec : r2 : résistance d' un enroulemen t rotorique,
l 2 : inductance de fuite de cet enroulemen t.
N1
Si nous posons : I 2 = − m I 2 on aura I 1 = I 10 + I 2
' ' '
6
Le schéma équivalent, par phase, du moteur à rotor bobiné en rotation est comme suit :
j l1 jg X2
'
r1 I1 I2 I2
'
I10
V1 RF jXm E1 g E 20 R + r2
I2 = − m I2 I1 = I10 + I 2
' ' '
On peut transformer ce schéma pour avoir I 2 de fréquence f mais de même valeur efficace,
en effet : g E 20 E 20
On a : I 2 = I2 = avec : R r = R + r2
Rr + jg X2 (R r / g ) + j X 2
Ce résultat permet d’obtenir le schéma suivant :
j l1
'
r1 I1 I2 I2 jX2
'
I10
Rr
V1 RF jXm E1 E 20
g
7
Connaissant les propriétés du transformateur, et en se ramenant au primaire ( stator ), la
résistance R r / g devient R r / g m et la réactance j X 2 devient j X 2 / m , on obtient
2 2
le schéma suivant :
j l1
'
r1 I1 I2 jX2 / m2 (1) (2)
'
I10 R r / m2
Rr R r 1- g
V1 RF jXm
g m2 m 2
g
Les pertes par effet Joules au rotor sont données par : PJ r = 3 R r I 2 d’où : PJ r = g Pe = g Ptr
2
Remarque : Il est possible de séparer Pfs de Pméc par un essai à vide sous tension d’alimentation
variable, qui repose sur la mesure de P10 et de I10 pour différentes valeurs de U. ( 0 U U n );
L’exploitation des résultats peut, ensuite, se faire de la façon suivante:
On trace la courbe : P10 − PJs10 = f(U) et on extrapole « manuellement » celle-ci jusqu’à U = 0
ceci permet d’obtenir les pertes mécaniques puis, par soustraction de ces dernières, les pertes
fer au point nominal.
( P10 − PJs10 )
Pfs
Pméc
0 Un U
10
d – Expression de la puissance utile : Pu = Pm − Pméc
Rr V12 Pe
Pe = 3 or : C e =
g m 2 ( mX 22 ) 2 + ( gRmr 2 ) 2 S
R Rr
3 m 2 V12 r
3 p m 2 V12
Ce = Rr 2 Ce =
g g
S ( g ) + (X 2 ) 2 ( Rgr ) 2 + ( X 2 ) 2
* Au démarrage n=0 donc g=1 , le couple de démarrage peut être calculé par :
3 p m 2 V12 Rr
Cd =
R 2r + X 22
CN
Cd
0 nN nS n
Rr
Remarque : Pour : > > X 2 , ceci se produit en particulier, quand g << 1 .
g
3 p m 2 V12 g g
La formule du couple se simplifie alors pour devenir : C = K
Rr Rr
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Donc, on peut trouver une zone quasi-linéaire au voisinage de la fréquence de rotation
nominale de Ce = f (n). Cette zone est la partie stable de la caractéristique mécanique.
g Cu
cos 1
I1
I10
cos 10
0 Pun Pu
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VI - Performances des moteurs asynchrones triphasés :
Les performances des moteurs asynchrones triphasés concernent les domaines suivants:
démarrage, variation de vitesse, freinage et inversion de sens de rotation.
a – Démarrage direct :
Ce type de démarrage est réservé aux moteurs de faibles puissances, ne nécessitant pas une
mise en vitesse progressive. Le couple est énergique, l’appel de courant est important
(5 à 8 fois le courant nominal). (voir fig.6)
b – Démarrage étoile-triangle :
Ce type de démarrage est réservé aux machines démarrant à vide ou dont le couple résistant est
faible. L’intensité de démarrage est divisée par 3, mais le couple de démarrage aussi
(proportionnel au carré de la tension d’alimentation des enroulements ) (voir fig. 7)
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3 p m 2 V 2
En effet : - au démarrage en couplage étoile, on aura : I = et C = r 2 +2X 2
V r
Z 2 2
d' ou : I = et C =
I C
3 3
avec : Z1 = 1
RF
+ 1
jX m
+ 2
1
r2 / m + jX 2 / m 2
(voir fig.2 page 8)
3 p m 2 Vm2
r 2 +2X 2 = mt2 3 pm V r 2 +2X 2
2 2
mt = I = mt I m = m et C =
I 2 V r r
Im t Z 2 2 2 2
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e – Démarrage par rhéostat secondaire :
Le courant de démarrage est limité, sans que le couple soit réduit. Ce type de démarrage
nécessite un moteur à bagues (rotor bobiné). (voir fig. 9)
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Fig.2: couplage du stator d’un moteur asynchrone triphasé
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Fig. 3: Rotor à bagues d’un moteur asynchrone triphasé
21
Fig.7: démarrage étoile -triangle
d’un moteur asynchrone triphasé
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Fig.8: démarrage d’un moteur asynchrone triphasé par
élimination des résistances statoriques
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V - Application :
Exercice 1:
Un moteur d’induction asynchrone triphasé est alimenté par le réseau 220/380 V de fréquence
50 Hz. Le stator est couplé en triangle; le rotor bobiné est en étoile sans neutre sorti. La
machine est à 4 pôles.
On fera les hypothèses simplificatrices suivantes :
Les pertes ferromagnétiques, les chutes de tensions dans les résistances et les inductances de
fuite du stator sont négligeables. Les pertes mécaniques sont également négligeables.
On effectue deux essais du moteur sous tension nominale :
Premier essai: Moteur à l’arrêt, rotor ouvert, on relève la tension entre 2 bagues du rotor: 395 V
et le courant en ligne I0 = 16,5 A.
Deuxième essai: Moteur en marche, rotor en court-circuit, la vitesse de rotation est de 1455
tr/min. La machine absorbe une puissance mesurée par la méthode des deux wattmètres dont
les déviations de même sens, correspondent réspectivement à : 17,9 kW et 7 kW.
1 - Calculer pour le point de fonctionnement du deuxième essai et dans les hypothèses
simplificatrices :
1-1) Le glissement g.
1-2) Le facteur de puissance cosϕ (on prendra par la suite cosϕ = 0,8).
1-3) L’intensite du courant en ligne I.
1-4) La puissance dissipée par effet Joule dans le rotor PJr.
1-5) Le couple électromagnétique exercé sur le rotor Ce.
2- Compte tenu des hypothèses, on propose ci-dessous le schéma équivalent ramené au
primaire d’une phase du stator.
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r2
j j1 m2
j0
l 2 r2 et l 2 sont la résistance et la réactance
m2
de fuites d' une phase du rotor.
u L.
1− g
m est le rapport de transform ation
r2
m2 g
par phase, à vide et g est le glissement .
r /g
On rappelle que le couple électromagnétique peut se mettre sous la forme: C = K U 2 2
(r / g ) + (l )
e
2 2
2-1) Placer sur un diagramme véctorierl la tension U et les courants J 0 , J 1 , J . Montrer que
l’intensite J 1 du courant par phase a pour valeur efficace : J 1 = 22,9 A .
(On poura utiliser une méthode graphique ou un calcul).
2-2) Vérifier que m = 0,6 et calculer la résistance rotorique par phase: r2 .
2-3) Calculer la réactance: l2 .
2-4) Montrer alors que le facteur K U 2 vaut: K U 2 = 992 ,5 S.I
2-5) Quel est le couple électromagnétique maximal C eM ? Pour quel glissement a-t-il lieu?
3 - On veut obtenir le point de fonctionnement suivant : Ce = 200 mN pour g = 0,5 .
On utilise pour cela la résistance de glissement couplée en étoile au rotor.
3-1) Montrer que la résistance par phase de ce rhéostat doit être: Rh = 1,94 .
3-2) Calculer la puissance totale dissipée dans le rhéostat: PRh
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Exercice 2 :
Un monte-charge est entraîné par un moteur asynchrone triphasé, 8 pôles à rotor bobiné.
L’alimentation est assurée par le réseau 220/380 V, 50 Hz. On a mené les essais suivants :
- Couple de démarrage : Cd = 100 Nm;
- Couple pour un glissement g = 3% : 40 Nm;
- Résistance d’une phase rotorique à chaud : R2 = 0,15 Ω.
On admettra, par ailleurs, que les pertes fer et mécaniques sont négligeables.
Dans tous les cas, le moteur travaille dans la région linéaire de la caractéristique de couple
C = f(g).
Fonctionnement en montée :
Le monte-charge, de charge nominale m = 400 kg, est entraîné par un câble dévidé par un
tambour de 1 m de diamètre. Le moteur attaque le tambour par l’intermédiaire d’un réducteur
de vitesse, sans pertes, de rapport 1/40. On prendra pour valeur de g : g = 9,81 m/s 2 .
1) Démarrage par insertion de résistances dans le rotor :
Calculer la résistance à insérer, par phase rotorique, pour obtenir le démarrage du moteur avec
un couple égal à 1,5 Cn (Cn étant le couple résistant nominal du monte-charge ramené sur
l’arbre moteur).
2) Pouvait-on adopter un démarrage direct sur le réseau (sans résistances rotoriques insérées) ?
3) Les résistances sont restées en service. Quelle est alors la vitesse d’ascension ? Calculer les
pertes Joule dissipées dans le circuit rotorique. En déduire la puissance totale dissipée dans les
résistances de démarrage.
4) Les résistances rotoriques étant éliminées, calculer la vitesse d’ascension du monte-charge à
charge nominale.
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