Vous êtes sur la page 1sur 27

Chap.

III : Théorie des machines asynchrones triphasées


(Machines à induction)
I - Définition :
On appelle machine asynchrone triphasée, une machine électrique de vitesse variable, à
courant alternatif, qui à deux enroulements dont un seul est alimenté par un réseau électrique
de pulsation ω; alors que le deuxième est fermé sur lui-même ou sur des résistances
électriques, généralement ce type de machines est plus utilisé en moteur asynchrone triphasé.

II - Constitution du moteur asynchrone triphasé :


Ce type de moteur, encore appelé moteur à induction, est basé sur l’entrainement d’une masse
métallique par l’action d’un champ tournant. Il comporte deux armatures coaxiales à champ
tournant, l’une est fixe (c’est le stator), l’autre est mobile (c’est le rotor) ; entre les deux
armatures il ya l’entrefer (voir fig. 1)

II - 1) stator (inducteur) :
Le stator est identique à celui d’un alternateur triphasé (constitué de trois enroulements
identiques décalés de 32p les uns par rapport aux autres ), mais on l’appelle également inducteur
ou primaire car, c’est au champ tournant qu’il développe, que sont dus les courants induits du
rotor, celui-ci se comportant un peu comme le secondaire d’un transformateur triphasé.
L’enroulement statorique est alimenté en triphasé par l’intermédiaire de la plaque à bornes de
la machine, ce qui permet de l’alimenter en couplage You  (voir fig. 2). 1
II - 2) Rotor (induit) :
C’est un anneau de tôles rainuré à l’extérieur, concentrique au stator. Le rotor porte un
enroulement triphasé mis en court-circuit constituant ainsi le secondaire. Le courant dans ses
enroulements est induit uniquement par le champ statorique, car le rotor n’est lié à aucune
source électrique extérieure, on distingue deux types de rotor :
- Rotor à bagues (rotor bobiné) .
C’est un rotor à pôles lisses qui porte dans ses rainures, un enroulement identique à celui du
stator. Le couplage de cet enroulement est toujours en Y, le centre de l’étoile n’est pas
accessible mais les trois extrémités libres sont reliées à trois bagues calées sur l’arbre sur
lesquelles appuyant trois balais pour avoir accès aux phases rotoriques par l’intermédiaire d’un
rhéostat qui est utilisé pour assurer les meilleures conditions du démarrage (voir fig. 3).
- Rotor à cage d’écureuil (rotor en court-circuit) :
L’enroulement est remplacé par des barres en cuivre ou en aluminium logées dans des encoches
et réunies à leurs extrémités par deux couronnes en cuivre ou en aluminium. (voir fig. 4). Par
comparaison avec les moteurs à bagues, les moteurs à cage ont l’avantage d’être robuste et de
couts beaucoup plus faibles; mais ils présentent l’inconvénient qui est l’impossibilité de faire
varier la résistance du rotor, ce qui rend défavorable les conditions de démarrages avec la
tension du réseau fixe.

2
III –Principe de fonctionnement du moteur asynchrone triphasé :
L’enroulement statorique reçoit de l’énergie électrique du réseau de pulsation ω, ce qui crée un
champ tournant à la vitesse angulaire synchrone  S = p ; ce champ, en balayant les
enroulements rotoriques y induit des f.é.m. et donc des courants, car les spires sont fermées sur
elles mêmes, qui entrent en interaction avec le champ et permettent à un couple moteur de se
créer. Le rotor se met à tourner et se stabilise à une vitesse toujours légèrement inférieure à la
vitesse de synchronisme. La légère différence de vitesse justifie le terme de glissement du rotor
par rapport au champ tournant.

III - 1) Définition du glissement :


Soit n S : la vitesse de rotation du champ tournant ou vitesse de synchronisme : n S = 60  pf
( n S en tr/min) ; et n : la vitesse de rotation du rotor ; le glissement est définit par :
n −n Cette valeur relative précise la rapidité du glissement de l’onde de
g = 100  S (en %)
nS champ statorique par rapport au rotor.

III – 2) Régime de fonctionnement d’une machine asynchrone triphasée :


- Fonctionnement en moteur :
Cas limites : - au synchronis me : n S = n donc : g = 0
- au démarrage : n = 0 donc : g = 1
 1 g  0. 3
- Fonctionnement en génératrice :
Cas limites : - au synchronis me : n = n S donc : g = 0
- n sera en avance par rapport à n S car le rotor est entrainé par un moteur
d' entraineme nt. n  n S donc : g  0
- Fonctionnement en frein électrique :
La machine fonctionne en frein, lorsque la vitesse n est négative par rapport à n S ; c-à-d que le
rotor tourne dans le sens inverse par rapport au champ tournant statorique .
Cas limites : - à l' arrêt n = 0 donc : g = 1
- lorsque la vitesse n dépasse la vitesse n S : g  1

On peut résumer ce qui suit :


n nS 0
Génératrice Moteur Frein
0 1 g
IV - Fonctionnement à vide du moteur asynchrone triphasé :
Raisonnons sur un moteur asynchrone triphasé à bagues :
- Supposons que le rotor est à l’arrêt et les bagues sont ouvertes. En alimentant le stator, on
aura un champ tournant statorique, prélevant du réseau un courant très faible qu’on appelle
courant à vide. On aura: V 1 = ( r1 + jl1 )  I10 + E 1 avec : E 1 = K 1  f  N 1  
V 2 = V 20 = E 20 E 20 = K 2  f  N 2  
4
r1 et l1 sont la résistance et la réactance de fuite d' une phase du stator,
N 1 et N 2 , nombres de conducteur s en série par phase au stator et au rotor,
K 1 et K 2 , coefficien ts de Kapp des deux enroulemen ts.
Dans ces conditions le moteur asynchrone triphasé se comporte exactement comme un
E K N
transformateur parfait dont le rapport de transformation est : m = 20 = 2 2
E1 K1  N1
- Rotor en rotation :
Soient : f: la fréquence du réseau ( donc du champ statorique ),
f 2 : la fréquence du courant induit dans le rotor ( donc du champ rotorique ): n 2 = 60  f 2
p
Si n : la vitesse de rotation du rotor, on aura : n 2 = n S − n
n − n n2 60  f 2 60  f
On a : g = S = , donc : n 2 = g  n S  = g d' ou : f 2 = g  f
nS nS p p
la f.é.m. sera alors : E 2 = K 2  f 2  N 2   = K 2  g  f  N 2    E 2 = g  E 20

Remarque :
- Rotor est immobile : g = 1 , donc : f 2 = f 1 = f, on aura : E 2 = E 20 .
- Quand le moteur tourne à vide,
l' intensité I10  I10 ( la composante active de I10 correspond aux pertes fer + 3  r1  (I10
' ' '
)2
+ les pertes mécaniques .Alors que la composante active de I10 correspond seulement aux
pertes fer + 3  r1  (I10 ) 2 ).
-  la charge de la machine, pour V1 = Cte ;  est tj constant . 5
V - Fonctionnement en charge du moteur asynchrone triphasé :
Quand le moteur tourne en charge, c’est qu’il entraine une charge mécanique; le glissement
vaut g. La fréquence des courants rotoriques est : f 2 = g  f ,
On aura : E 2 = ( r2 + j l 2  2 )  I 2 + V 2 avec : r2 : résistance d' un enroulemen t rotorique,
l 2 : inductance de fuite de cet enroulemen t.

- Si, les bobinages du rotor sont en court-circuit : V 2 = 0 , on aura, alors :


E2 g  E 20
I2 = = avec : X 2 = l 2 
r2 + j g  X 2 r2 + j g  X 2
- Si, dans le cas du moteur à rotor bobiné, chaque phase débite sur une résistance R , V 2 = R  I 2
ce qui donne alors pour I 2 , la valeur :
g  E 20
I2 =
( R + r2 ) + j g  X 2

V - 1) Schémas équivalents du moteur asynchrone triphasé :


A vide, la f.m.m. est : N 1  I 10 = 2.   . En charge, la f.m.m. est : N 1  I 1 + N 2  I 2 = 2.  
'

( même  car V1 = Cte , r1 et l1 négligées ).


D’où : N
N 1  I1 + N 2  I 2 = N 1  I10  I10 = I1 + 2  I 2  I1 = I10 − m  I 2 ; ( K 1 = K 2 )
' ' '

N1
Si nous posons : I 2 = − m  I 2 on aura I 1 = I 10 + I 2
' ' '

6
Le schéma équivalent, par phase, du moteur à rotor bobiné en rotation est comme suit :
j l1   jg X2
'
r1 I1 I2 I2
'
I10

V1 RF jXm E1 g  E 20 R + r2

I2 = − m  I2 I1 = I10 + I 2
' ' '

On peut transformer ce schéma pour avoir I 2 de fréquence f mais de même valeur efficace,
en effet : g  E 20 E 20
On a : I 2 =  I2 = avec : R r = R + r2
Rr + jg X2 (R r / g ) + j X 2
Ce résultat permet d’obtenir le schéma suivant :
j l1  
'
r1 I1 I2 I2 jX2
'
I10
Rr
V1 RF jXm E1 E 20
g

7
Connaissant les propriétés du transformateur, et en se ramenant au primaire ( stator ), la
résistance R r / g devient R r / g  m et la réactance j X 2 devient j X 2 / m , on obtient
2 2

le schéma suivant :
j l1  
'
r1 I1 I2 jX2 / m2 (1) (2)
'
I10 R r / m2
Rr R r 1- g
V1 RF jXm 
g  m2 m 2
g

En négligeant l’influence de r1 et l1, on obtient le schéma équivalent simplifié, par phase,


ramené au stator : '
I1 I2 jX2 / m2
'
I10 R r / m2
R r 1- g
V1 RF jXm 2

m g

V - 2) Bilan énergétique d’un moteur asynchrone triphasé :


Le moteur absorbe du réseau la puissance Pa = 3  V1  I 1  cos  1 , une partie de cette
puissance est perdue dans le stator sous forme de pertes fer Pf S et de pertes dans le cuivre due
8
à l’effet Joules PJ S = 3  r1  I 12. La puissance restante est alors transmise au rotor par le champ
tournant sous forme de puissance électromagnétique : Pe = Pa − ( Pf S + PJ S ) = Ptr
Le rotor utilise cette puissance pour deux utilisations :
- Une partie est gaspillée sous forme de pertes par effet Joules rotoriques PJ r .
- L’autre partie se trouve sous forme de puissance mécanique, qu’on appelle puissance utile Pu
disponible à l’arbre du moteur . (pertes mécaniques négligées)

a – Expression des pertes Joules rotoriques :


D’ après le 1er schéma de la page 8, la puissance transmise au rotor a pour expression :
Pe = Ptr = 3  ( I '2 ) 2  R r / g  m 2 or : I '2 = m  I 2  Pe = 3  R r  I 22  1 / g

Les pertes par effet Joules au rotor sont données par : PJ r = 3  R r  I 2 d’où : PJ r = g  Pe = g  Ptr
2

b – Expression de la puissance mécanique :


La différence ( Pe − PJ r ) est transformée en puissance mécanique Pm , telle que :
Rr 1− g
Pm = Pe − PJ r = (1 − g )  Pe or : Pe = 3  ( I '2 ) 2  R r / g  m 2  Pm = 3  ( I '2 ) 2  2

2
m g
Remarque : Sur le 2eme schéma de la page 8, la résistance R r / m ramenée au stator
correspond aux pertes Joules au rotor, la résistance R r  1 − g correspond à la puissance
mécanique du moteur. m2 g

c – Détermination des pertes constantes :


La somme des pertes fer statorique et des pertes mécaniques reste pratiquement constante à
9
condition que la tension d’alimentation et la vitesse de rotation soient constantes, ce qui est
généralement le cas pour une machine asynchrone utilisée dans des conditions normales.
On définit les pertes constantes comme : PC = Pfs + Pméc .
On peut déterminer cette somme par un essai à vide en mesurant P10 et I10 sous tension et
fréquence nominales :
On a : P10 = PC + PJs10 , connaissant I10 , on en déduit PJs10et PC .

Remarque : Il est possible de séparer Pfs de Pméc par un essai à vide sous tension d’alimentation
variable, qui repose sur la mesure de P10 et de I10 pour différentes valeurs de U. ( 0  U  U n );
L’exploitation des résultats peut, ensuite, se faire de la façon suivante:
On trace la courbe : P10 − PJs10 = f(U) et on extrapole « manuellement » celle-ci jusqu’à U = 0
ceci permet d’obtenir les pertes mécaniques puis, par soustraction de ces dernières, les pertes
fer au point nominal.

( P10 − PJs10 )

Pfs

Pméc

0 Un U
10
d – Expression de la puissance utile : Pu = Pm − Pméc

En fin, le bilan de puissance s’établit alors comme suit :


P= 3  U  I  cos  Pe = C e   S Pm = C e   Pu = C u  

PJs Pfs PJr = g  Pe Pméc

e – Expression approchée du rendement d’un moteur asynchrone triphasé :


Le rendement est défini par la formule habituelle :
Pu Pu
= = ( pertes statorique s négligeabl es ).
Pu +  pertes Pe
Comme : Pe = C e   S et Pu = Pm = C e   ( Pméc  0 )
S −   p
Or : g = = 1− = 1 − u  g = 1 −  d' ou :  = 1 − g
S s pe

V - 3) Etude du couple électromagnétique :


a – Expression littérale de Ce :
Par définition : C e = Pe = Pe = p  Pe ,
S / p 
11
Rr V1
Comme : Pe = 3  (I '2 ) 2  et I '2 = ( voir schéma 2 page 8 )
g  m2 ( m 2 ) + ( g m 2 )
X2 2 Rr 2

Rr V12 Pe
 Pe = 3   or : C e =
g  m 2 ( mX 22 ) 2 + ( gRmr 2 ) 2 S
R Rr
3  m 2  V12 r
3  p  m 2  V12
 Ce =  Rr 2  Ce = 
g g

S ( g ) + (X 2 ) 2  ( Rgr ) 2 + ( X 2 ) 2

Le couple du moteur asynchrone ne dépend, à tension et fréquence du stator fixées, que de la


variable Rgr , à R r donnée, la caractéristique mécanique sera : C e = f(g)ou C e = f(n).

* Au démarrage n=0 donc g=1 , le couple de démarrage peut être calculé par :
3  p  m 2  V12 Rr
Cd = 
 R 2r + X 22

* On peut calculer le couple maximal par :


dC e R
= 0 , ce qui donne : X 2 = r ,
dg g
3  p.m 2  V12 1
le couple maxi sera alors : C M =  = Cte
 2X 2
12
b – Tracés de Ce = f (n) :
On obtient les courbes Ce = f (n), paramétrées par R r, suivantes :
Ce
CM
R 'r  R r  r2
R 'r Rr r2

CN
Cd

0 nN nS n

Rr
Remarque : Pour : > > X 2 , ceci se produit en particulier, quand g << 1 .
g
3  p  m 2  V12 g g
La formule du couple se simplifie alors pour devenir : C   = K
 Rr Rr
13
Donc, on peut trouver une zone quasi-linéaire au voisinage de la fréquence de rotation
nominale de Ce = f (n). Cette zone est la partie stable de la caractéristique mécanique.

V - 4) Caractéristiques d’un moteur asynchrone triphasé :


Les autres caractéristiques du moteur asynchrone en charge dans les conditions normales
(V = Cte , f = Cte et R r = r2 ) sont :
- Le couple utile et l’intensité du courant de ligne, en fonction de la puissance utile du moteur.
- Le rendement et le facteur de puissance en fonction de la puissance utile.


g Cu
cos  1
I1

I10
cos 10
0 Pun Pu
14
VI - Performances des moteurs asynchrones triphasés :
Les performances des moteurs asynchrones triphasés concernent les domaines suivants:
démarrage, variation de vitesse, freinage et inversion de sens de rotation.

VI - 1) Inversion de sens de rotation :


Il suffit de croiser 2 des 3 fils d’alimentation au stator, ce qui inverse le sens de rotation du
champ tournant et par la suite le sens de rotation du moteur. (voir fig. 5)

VI - 2) Démarrage des moteurs asynchrones triphasées :


Au démarrage des moteurs asynchrones triphasés se posent deux problèmes :
Un faible couple démarrage Cd et un fort courant de démarrage Id.

a – Démarrage direct :
Ce type de démarrage est réservé aux moteurs de faibles puissances, ne nécessitant pas une
mise en vitesse progressive. Le couple est énergique, l’appel de courant est important
(5 à 8 fois le courant nominal). (voir fig.6)

b – Démarrage étoile-triangle :
Ce type de démarrage est réservé aux machines démarrant à vide ou dont le couple résistant est
faible. L’intensité de démarrage est divisée par 3, mais le couple de démarrage aussi
(proportionnel au carré de la tension d’alimentation des enroulements ) (voir fig. 7)
15
3 p m 2 V 2
En effet : - au démarrage en couplage étoile, on aura : I  = et C  =  r 2 +2X 2
V r
Z  2 2

- au démarrage en couplage triangle, on aura :


3 p m 2 U 2
 r 2 +2X 2 = 3  3 pm V  r 2 +2X 2 = 3  C 
2 2
I  = 3  J = 3  UZ = 3  VZ = 3  I  et C  =
r r
 2 2 2 2

d' ou : I  = et C  =
I C
3 3

avec : Z1 = 1
RF
+ 1
jX m
+ 2
1
r2 / m + jX 2 / m 2
(voir fig.2 page 8)

c – Démarrage avec élimination de résistances statoriques :


Pendant le démarrage du moteur, la tension est abaissée en insérant des résistances en série
avec les enroulements du stator (voir fig. 8). Ces résistances sont éliminées, au cours de
démarrage.

d – Démarrage avec autotransformateur :


La tension du réseau est appliquée au primaire d’un autotransformateur (abaisseur de tension)
dont le secondaire alimente le moteur. Si m t désigne le rapport de transformation de l’auto-
transformateur, la tension aux bornes du moteur et le courant dans le moteur sont multipliés
par m t ,le courant en ligne et le couple sont multipliés par m 2t .
En effet : mt = Vm  Vm = mt  V et I m = Zm  I m = mt  VZ
V V

3 p m 2 Vm2
 r 2 +2X 2 = mt2  3 pm V  r 2 +2X 2
2 2
mt =  I = mt  I m = m  et C =
I 2 V r r
Im t Z  2 2 2 2
16
e – Démarrage par rhéostat secondaire :
Le courant de démarrage est limité, sans que le couple soit réduit. Ce type de démarrage
nécessite un moteur à bagues (rotor bobiné). (voir fig. 9)

VI - 3) Freinage des moteurs asynchrones triphasés :


a – Freinage par contre-courant :
Lors du freinage, il ya ouverture de KM1 puis fermeture de KM2 (voir fig. 5) : le moteur est
alimenté par un champ statorique inverse. KM2 doit s’ouvrir dés l’arrêt du moteur, pour éviter
un redémarrage en sens inverse.

b – Freinage par injection de courant continu :


Au moment de freinage, KM1 s’ouvre puis KM2 se ferme (voir fig. 10), un courant continu est
envoyé dans le stator. Le moteur se comporte comme un alternateur dont l’inducteur est
constitué par le stator, l’induit par le rotor en court-circuit.

VI - 4) Réglage de la vitesse des moteurs asynchrones triphasés :


En utilisant la relation  S = p , l’action sur p permet de faire varier la vitesse du moteur.
Ce type de moteur possède 2 bobinages distincts par phase, qui peuvent être couplés en série
(4 pôles) ou en parallèle (2 pôles). (voir fig. 11)
On peut trouver d’autres moyens pour faire varier la vitesse du moteur; par action sur le
rhéostat rotorique, par variation de la tension d’alimentation à f=Cte (utilisation d’un
autotransformateur).
17
Fig. 1: vue développée d’un moteur asynchrone triphasé d’expérimentation

18
Fig.2: couplage du stator d’un moteur asynchrone triphasé
19
Fig. 3: Rotor à bagues d’un moteur asynchrone triphasé

Fig. 4: Rotor à cage d’écureuil d’un moteur asynchrone triphasé


20
Fig.5: inversion du sens de rotation Fig.6: démarrage direct d’un
d’un moteur asynchrone triphasé moteur asynchrone triphasé

21
Fig.7: démarrage étoile -triangle
d’un moteur asynchrone triphasé

22
Fig.8: démarrage d’un moteur asynchrone triphasé par
élimination des résistances statoriques

Fig.9: démarrage d’un moteur asynchrone triphasé


par rhéostat secondaire
23
Fig. 10: freinage d’un moteur asynchrone triphasé par
injection de courant continu

Fig. 11: réglage de vitesse d’un moteur asynchrone triphasé

24
V - Application :
Exercice 1:
Un moteur d’induction asynchrone triphasé est alimenté par le réseau 220/380 V de fréquence
50 Hz. Le stator est couplé en triangle; le rotor bobiné est en étoile sans neutre sorti. La
machine est à 4 pôles.
On fera les hypothèses simplificatrices suivantes :
Les pertes ferromagnétiques, les chutes de tensions dans les résistances et les inductances de
fuite du stator sont négligeables. Les pertes mécaniques sont également négligeables.
On effectue deux essais du moteur sous tension nominale :
Premier essai: Moteur à l’arrêt, rotor ouvert, on relève la tension entre 2 bagues du rotor: 395 V
et le courant en ligne I0 = 16,5 A.
Deuxième essai: Moteur en marche, rotor en court-circuit, la vitesse de rotation est de 1455
tr/min. La machine absorbe une puissance mesurée par la méthode des deux wattmètres dont
les déviations de même sens, correspondent réspectivement à : 17,9 kW et 7 kW.
1 - Calculer pour le point de fonctionnement du deuxième essai et dans les hypothèses
simplificatrices :
1-1) Le glissement g.
1-2) Le facteur de puissance cosϕ (on prendra par la suite cosϕ = 0,8).
1-3) L’intensite du courant en ligne I.
1-4) La puissance dissipée par effet Joule dans le rotor PJr.
1-5) Le couple électromagnétique exercé sur le rotor Ce.
2- Compte tenu des hypothèses, on propose ci-dessous le schéma équivalent ramené au
primaire d’une phase du stator.
25
r2
j j1 m2

j0
l 2 r2 et l 2 sont la résistance et la réactance
m2
de fuites d' une phase du rotor.
u L.
1− g
m est le rapport de transform ation

r2
m2 g
par phase, à vide et g est le glissement .

r /g
On rappelle que le couple électromagnétique peut se mettre sous la forme: C = K  U 2 2

(r / g ) + (l  )
e
2 2

On se propose d’utiliser les essais effectués pour déterminer les facteurs: K  U , r et l  . 2


2 2
2 2

2-1) Placer sur un diagramme véctorierl la tension U et les courants J 0 , J 1 , J . Montrer que
l’intensite J 1 du courant par phase a pour valeur efficace : J 1 = 22,9 A .
(On poura utiliser une méthode graphique ou un calcul).
2-2) Vérifier que m = 0,6 et calculer la résistance rotorique par phase: r2 .
2-3) Calculer la réactance: l2 .
2-4) Montrer alors que le facteur K  U 2 vaut: K  U 2 = 992 ,5 S.I
2-5) Quel est le couple électromagnétique maximal C eM ? Pour quel glissement a-t-il lieu?
3 - On veut obtenir le point de fonctionnement suivant : Ce = 200 mN pour g = 0,5 .
On utilise pour cela la résistance de glissement couplée en étoile au rotor.
3-1) Montrer que la résistance par phase de ce rhéostat doit être: Rh = 1,94  .
3-2) Calculer la puissance totale dissipée dans le rhéostat: PRh
26
Exercice 2 :
Un monte-charge est entraîné par un moteur asynchrone triphasé, 8 pôles à rotor bobiné.
L’alimentation est assurée par le réseau 220/380 V, 50 Hz. On a mené les essais suivants :
- Couple de démarrage : Cd = 100 Nm;
- Couple pour un glissement g = 3% : 40 Nm;
- Résistance d’une phase rotorique à chaud : R2 = 0,15 Ω.
On admettra, par ailleurs, que les pertes fer et mécaniques sont négligeables.
Dans tous les cas, le moteur travaille dans la région linéaire de la caractéristique de couple
C = f(g).
Fonctionnement en montée :
Le monte-charge, de charge nominale m = 400 kg, est entraîné par un câble dévidé par un
tambour de 1 m de diamètre. Le moteur attaque le tambour par l’intermédiaire d’un réducteur
de vitesse, sans pertes, de rapport 1/40. On prendra pour valeur de g : g = 9,81 m/s 2 .
1) Démarrage par insertion de résistances dans le rotor :
Calculer la résistance à insérer, par phase rotorique, pour obtenir le démarrage du moteur avec
un couple égal à 1,5 Cn (Cn étant le couple résistant nominal du monte-charge ramené sur
l’arbre moteur).
2) Pouvait-on adopter un démarrage direct sur le réseau (sans résistances rotoriques insérées) ?
3) Les résistances sont restées en service. Quelle est alors la vitesse d’ascension ? Calculer les
pertes Joule dissipées dans le circuit rotorique. En déduire la puissance totale dissipée dans les
résistances de démarrage.
4) Les résistances rotoriques étant éliminées, calculer la vitesse d’ascension du monte-charge à
charge nominale.
27

Vous aimerez peut-être aussi