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Université Cadi Ayyad Année universitaire 2020 / 2021

FST- Département de Physique Appliquée

Module de Mécanique quantique MIPC - MIP


TD 1 (complément de cours)

Exercice 1: Modèle semi classique de Bohr: Atome d’hydrogène


On considère un modèle d’atome composé d’un noyau ponctuel N de masse MN et de charge Ze autour duquel
gravite un électron de masse m et de charge (-e) (on néglige l’effet d’écrantage dû à l’interaction avec les
autres (Z-1) électrons). On considère le mouvement de l’électron (Ponctuel M) par rapport à un repère R
d’origine O (≡ 𝑁) considéré galiléen.

1) Etude dynamique:
a. On considèrera que l’électron est soumis à la seule force Coulombienne (force dominante). Donner
𝐾 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑟
son expression sous forme − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∥ 𝐹 ).
. En déduire que le mouvement est à force centrale (𝑂𝑀
𝑟2
b. Montrer que le mouvement est forcément plan. Pour cela on montrera que ⃗⃗⃗⃗ 𝜎0 (𝑀/𝑅), le moment
cinétique, est un vecteur constant dans R.
c. En choisissant une base adéquate, donner les expressionsde ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀; 𝑣 (𝑀/𝑅) 𝑒𝑡 𝛾 (𝑀/𝑅).
2 ̇
d. A partir du P.F.D. dans R, montrer que 𝑟 𝜃 = 𝐶 où 𝐶 est une constante. En déduire que
2
𝑑 1 2
2
1 2
𝑣 = 𝐶 [( ) +( ) ]
𝑑𝜃 𝑟 𝑟
𝐶2 𝑑2 1 1
e. Montrer que ⃗⃗𝛾 (𝑀/𝑅) = 𝛾𝑒⃗⃗⃗𝑟 avec 𝛾 = − 𝑟 2 [𝑑𝜃2 𝑟 + 𝑟].
𝑑2 1 1 𝐾
En déduire que l’équation différentielle du mouvement s’écrit : + = ;
𝑑𝜃2 𝑟 𝑟 𝑚𝐶 2
𝐾 étant la constante intervenant dans la force Coulombienne.
1 𝐾
f. Montrer que : 𝜌(𝜃) = 𝑟(𝜃) = 𝐴𝑐𝑜𝑠(𝜃 + 𝜑) + 𝑚𝐶 2.
𝑃
En déduire que : 𝑟(𝜃) = 1+𝑒𝑐𝑜𝑠𝜃 où P et e sont des paramètres dépendant de m, c2, K et A
(on choisira les conditions initiales de sorte que φ soit nul). Que représente cette équation.

2) Analyse énergétique:
a. Déterminer l’énergie potentielle 𝐸𝑝 (𝑀/𝑅) en fonction de K et r (on choisira l’origine des 𝐸𝑝 en un
point très éloigné de N). Le système est-il conservatif ?
1 1+𝑒𝑐𝑜𝑠𝜃 𝐾 𝑒 2 −1
b. Sachant que = , montrer que l’énergie mécanique s’écrit : 𝐸𝑚 = ( ).
𝑟 𝑃 2 𝑃
3) Le modèle de Bohr considère que l’électron gravite autour de son noyau sur une trajectoire circulaire.
a. Vérifier que quand e=0 la trajectoire est circulaire
𝑍𝑒 2
b. Montrer que 𝐸𝑚 = − 8𝜋𝜀 . Commenter.
0𝑟
c. Exprimer le module du moment cinétique 𝜎0 = 𝐿 en fonction de m et C. En déduire que la trajectoire
𝐿2
circulaire sur laquelle gravite l’électron est de rayon 𝑟 = 𝑚𝐾 .
4) Pour interpréter le spectre discret des atomes (formé de raies), Bohr émit l’hypothèse que les orbites
possibles pour l’électron correspondent à des valeurs bien déterminées du moment cinétique :
𝐿 = 𝑛ℏ, 𝑛 ∈ ℕ∗ (condition de quantification du moment cinétique).
a. Donner les expressions des rayons rn des orbites possibles de l’électron. Calculer la valeur a0 du rayon
de l’orbite fondamentale de l’atome d’hydrogène.
b. Donner les expressions des énergies permises En. En déduire la valeur de l’énergie d’ionisation EI de
l’atome d’hydrogène
c. Calculer la fréquence 𝜈𝑛𝑝 , mise en jeu lors d’une transition (émission ou absorption) entre les niveaux
En et Ep (En<Ep)du spectre discret de l’atome d’hydrogène. En déduire la constante de Rydberg R.
d. Quels sont les défauts du modèle de Bohr?

Exercice 2 : Effet Compton

Dans l’expérience de Compton, un photon (R.X) d’énergie ℎ𝜈0


rentre en choc avec un électron initialement au repos (masse
m0). On constate :
- Le photon est diffusé avec une énergie ℎ𝜈 dans une direction
faisant un angle θ avec la direction incidente.
- La mise en mouvement de l’électron dans la direction φ.

1) Déterminer les énergies et les quantités de mouvement du photon et de l'électron, avant et après
collision.
2) En appliquant la conservation de l’énergie et de la quantité de mouvement lors d’un choc élastique entre
h
deux particules, montrer que     0  (1  cos )
m0 c
h
3) En déduire la longueur d’onde de Compton de l’électron e  . Interpréter.
m0 c
4) En quoi le résultat de cette expérience est-il original ?

Exercice 3 : Effet photoélectrique


1) Rappeler l’équation de conservation de l’énergie échangée entre un rayonnement U.V et un électron
de la cathode dans l’expérience de l’effet photoélectrique :
𝐸𝐿 = 𝑓(𝑊𝑒𝑥𝑐 , 𝐸𝑐(𝑐) ).
2) Quelle est la relation entre 𝐸𝑐(𝑐) et le potentiel de blocage 𝑉0 ? Justifier.
3) Réécrire 𝐸𝐿 = 𝑓(𝑊𝑒𝑥𝑐 , 𝑉0 ).
4) A partir des résultats de l’expérience, l’énergie lumineuse 𝐸𝐿 apportée à un électron dépend- elle de
l’intensité lumineuse 𝐼𝐿 , de la fréquence 𝜈 du rayonnement ou bien des deux? Justifier.
5) Quel modèle a permis l’explication de tous les résultats de l’expérience de l’effet photoélectrique ?
6) En se basant sur ce modèle, expliquer les résultats de l’effet photoélectrique relatifs à :
a) La courbe I= I(V) quand 𝐼𝐿 augmente, 𝜈 étant maintenue constante.
b) La courbe I= I(V) quand 𝜈 augmente, 𝐼𝐿 étant maintenue constante.
c) La courbe 𝑉0 = 𝑓 (𝜈). On justifiera aussi l’existence d’une fréquence seuil.
Exercice 4: Diffraction d’un rayonnement électromagnétique ou d’un faisceau d’électrons par un réseau
cristallin

Le phénomène de diffraction d’une onde (rayonnement E. M. ou


onde de matière) par un réseau cristallin traduit le phénomène
d’interférence entre les ondes diffusées par les plans atomiques
constituant le cristal. Ce phénomène s’exprime à travers la
relation de Bragg : 𝑚𝜆 = 2𝑑 𝑠𝑖𝑛𝜃

m : entier qui détermine l’ordre d’interférence.


d : distance entre plans atomiques
𝜃: angle formé par le rayonnement incident et le plan cristallin considéré
𝜆: longueur d’onde de l’onde incidente (R.X , faisceau de particules : électrons, atomes, molécules…)
Pour expliquer les spectres d’émission des atomes, en particulier de l’atome d’hydrogène, Louis de Broglie
attribue une nature ondulatoire aux corpuscules matériels à travers la relation de Planck-Einstein.

1) Particule non relativiste


Considérons un faisceau d’électrons accélérés sous une d.d.p de aV (a nombre réel).
a. L’électron étant considéré initialement au repos, quelle est l’énergie cinétique qu’il acquiert lorsqu’il
est soumis à une ddp de 100V ? En déduire sa vitesse. Commenter
b. Déterminer la longueur d’onde λ de l’onde qui lui est associée
c. De tels électrons peuvent-ils êtrediffractés par un réseau cristallin ?
2) Particule relativiste
Il existe des accélérateurs de particules qui peuvent leur communiquer une énergie de 1GeV
a. En utilisant les relations de la mécanique classique, estimer la vitesse d’un électron ainsi accéléré.
Les lois de la mécanique classique sont-elles valables pour de telles énergies ?
b. En utilisant les lois relativistes, établir la relation entre l’énergie de la particule et sa quantité de
mouvement. Déterminer alors la longueur d’onde λ de l’onde associée à un de ces électrons.
c. Quels systèmes diffractants peuvent être caractérisés par de tels électrons ?

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