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LA MODULATION EN FIBRE OPTIQUE

Introduction
En utilisant la lumière comme support de transmission, La modulation
est le cœur du processus dans le système de transmission optique, qui a pour travail
principale de transformer les signaux électriques en signaux optique et vice versa.
En modulant la lumière qui traverse la fibre, cela va varier intentionnellement
certaine des propriétés lumineuse, telle que son amplitude, sa fréquence ou sa phase,
mais cela pourrait être aussi : polarisation, direction de propagation, fréquence
répartition des modes ; etc.) En fonction d'un signal de commande, mais pour la
suite, le signal de commande sera, en général, de nature électrique (courant, tension)
mais il peut être aussi acoustique, mécanique ; tous ces méthode pour encoder les
informations à transmettre, souvent du numérique.

Types de modulation pour la fibre optique


La modulation en fibre optique repose sur plusieurs techniques
permettant de transformer les signaux électriques en signaux optique. Parmi les
principaux types, on trouve :
 La modulation d’amplitude (AM) : utilisées pour sa simplicité et sa robustesse
 La modulation de phase (PM) : préférée dans des systèmes ou la sensibilité à
l’amplitude de la lumière peut être problématique, offrant ainsi une meilleure
qualité de transmission.
 La modulation de fréquence (FM) : est le moins utiliser pour la complexité de
la mise en œuvre comparer au deux précèdent, mais peut offrir des avantages
dans certaines applications spécifique, notamment en termes de résistance aux
interférences.

Caractéristique du modulateur optique

La longueur d’onde : elle est généralement mesurée en nanomètre (nm),


représentant la couleur de la lumière utilisée pour transmettre les données à travers
la fibre. Dans le domaine de la télécommunication, les longueurs d’ondes sont
comprise entre 1260 nm à 1650 nm pour les fibres de type monomode, et entre 850
nm à 1310 nm pour les fibre multimodes.
Techniques de modulation en fibre optique

Il existe deux façons d'obtenir une lumière modulée. La première consiste


à fabriquer une source modulable ; c'est la modulation directe. La seconde consiste à
moduler la lumière émise par une source non modulable. C’est la modulation externe.
Enfin si l'on dispose d'un modulateur, on pourra l'introduire dans une cavité laser :
on fait ainsi de la modulation interne .les modulations directe et interne (autre forme
de modulation directe).

La modulation directe
La modulation directe a pour but de moduler le courant d’alimentation de
la diode laser, ce qui entraine une modulation de la puissance optique délivrée, et
c’est l’une aussi des avantages d’utilisation de la diode laser par comparer à la diode
électroluminescente. Cependant, le niveau de puissance délivrée est souvent très
faible, et l’utilisation d’amplificateurs s’impose dans le cas des transmissions sur des
longues distances.

Figure 1 : Modulation directe

La modulation directe du courant d’injection de la diode laser, est une modulation


d’intensité optique ou de puissance optique, mais ce n’est pas la modulation de
l’intensité du courant. Cette modulation, s’accompagne d’une modulation parasite
appelée chirp. C’est un phénomène de conversion puissance ‐ fréquence.
Le chirp est responsable de l’élargissement de la largeur de la raie d’une impulsion
optique émise par le laser, de l’apparition de raies latérales dans le spectre de
modulation, et l’association de la modulation intensité ‐ fréquence engendre une
dissymétrie des raies latérales du spectre optique par rapport à la raie centrale qui
correspond à la porteuse optique.
▪ Les composants utilisés
Dans un système de modulation directe, plusieurs composants sont
impliqués pour générer, traiter et moduler le signal optique directement à partir du
signal électrique.

Figure 2 : Les composants dans la modulation directe

Générateur de séquence (ou source de données) : c’est le composant qui génère les
données à transmettre sous forme de signal électrique. Ces données peuvent être
numériques ou analogique.
Le driver : également connu sous le nom d’amplificateur, est charge d’amplifier le
signal électrique provenant du générateur de séquences pour qu’il ait une puissance
suffisante pour moduler efficacement le laser. Le driver joue un rôle très important
dans la modulation directe car il garantit que le signal électrique est suffisamment
fort pour moduler le laser de manière précise et efficace.
Le laser : Il s’agit généralement d’une diode laser semi-conductrice qui émet de la
lumière cohérente à une longueur d’onde spécifique. Dans la modulation directe, le
laser est module directement par le signal électrique provenant du driver. Les
variations du signal électrique entrainent des variations correspondantes dans la
lumière émise.

▪ Ses avantages et inconvénients


Sa simplicité est l’une de ces avantages, car ce type de modulation nécessite moins de
composants que d’autres techniques, ce qui simplifie la conception et réduit les couts
de fabrication.
En raison de sa simplicité, la modulation directe peut consommer moins d’énergie, ce
qui peut être avantageux pour les applications mobiles ou alimentées par batterie.
La modulation directe comporte beaucoup d’avantages, mais elle comporte aussi des
limites, comme la sensibilité de la diode laser à la variation de température et aux
dérives de fréquence, ce qui peut nécessiter des mécanismes de contrôle
supplémentaire pour maintenir la stabilité à long terme du système.
Les lasers utilisés dans cette modulation peuvent aussi être sensibles aux
interférences électromagnétiques externes, ce qui peut affecter la qualité du signal
optique et entrainer des erreurs de transmission.
La modulation externe
La modulation externe consiste à changer l'un des paramètres de l’onde
lumineuse par l’intermédiaire d’un modulateur externe à la source lumineuse. Cette
méthode de modulation est très privilégiée pour les télécommunications à haut débit
sur de longues distances, à cause de la limitation du chirp. Elle permet d'obtenir une
bande passante plus importante et un indice de modulation plus élevé que dans le cas
de la modulation directe.
Le signal optique continu émis par la diode laser fonctionnant à courant constant
subit très peu de dégradation. Lors de sa transmission à travers le modulateur, il est
modulé par les données, car le signal électrique qui leur est associé module l'indice
optique du matériau du modulateur et par suite son facteur de transmission.

Figure 3 : Modulation externe

▪ Les composants utilisés


Dans un système de modulation externe, plusieurs composants sont
utilisés pour générer, traiter et moduler le signal optique à l’extérieur de la source
lumineuse principale.

Figure 4 : Les composants dans la modulation externe

La source d’information : ce générateur est responsable de la génération des


informations sous forme de signal électrique, que ce soit analogique ou numérique.
Le driver : ou amplificateur comme celle utilise dans la modulation directe, jouant le
rôle de fournir une alimentation électrique stable et suffisamment puissante pour
contrôler le modulateur externe avec précision.
Le modulateur externe : c’est un composant responsable de la modulation du signal
optique provenant du laser. Il peut s’agir d’un dispositif à cristal liquide, d’un
modulateur électro-optique ou d’un autre dispositif capable de moduler l’intensité, la
phase ou la fréquence de la lumière.
Le signal électrique provenant du générateur de données est applique au modulateur
externe, ou il modifie la propriété du signal optique pour transmettre les données sur
la fibre optique.
Générateur de courant : Le générateur de courant fournit le électrique nécessaire
pour alimenter le laser. Il peut être contrôle pour moduler l’intensité du signal
optique en fonction du signal électrique d’entrée.
Le laser : c’est la source lumineuse principale utilisée pour générer le signal optique
dans le système de modulation externe ; le signal optique provenant du laser est
modulé à l’extérieur de la source lumineuse principale à l’aide du modulateur externe.

▪ Type de modulateur optique

Il existe actuellement deux types de modulateurs optiques : les


modulateurs électro‐optiques tels que les modulateurs de Mach‐Zehnder sur niobate
de lithium (LiNbO3) et les modulateurs électro‐absorbants sur phosphure d’indium
(InP) .
La différence entre ces deux technologies réside essentiellement dans les propriétés
des matériaux qui sont utilisés pour les réaliser. Ces phénomènes physiques sont à la
base de l’une des principales différences qui existent entre ces types de modulateurs,
à savoir le niveau des tensions de polarisation : les modulateurs MZ nécessitent des
tensions de polarisation plus importantes que les MEA, de l’ordre de 6 et 7 V pour les
MZ et d’environ 3 V pour les modulateurs électro‐absorbants.

Les modulateurs électro-optiques


Certains matériaux voient leurs propriétés optiques modifiées lorsqu'ils
sont soumis à un champ électrique : ceci est dû à des effets électro‐optiques. On
distingue, deux types d’effets électrooptiques : l’effet électro‐optique linéaire dans
lequel, la variation de l’indice optique est proportionnelle au champ appliqué (appelé
effet Pockels), et le deuxième est l’effet électro‐optique quadratique, où la variation de
l’indice est proportionnelle au carré du champ appliqué (appelé effet Kerr). L’effet
électro‐optique, est utilisé pour la réalisation de modulateurs de lumière, de
déflecteurs et de filtres ; il permet en particulier la modulation de faisceaux lumineux
jusqu’à plusieurs gigahertz.
 Le modulateur de phase

Il est formé d’un guide d’ondes optique dont le cœur est constitué d’un matériau
électro‐optique, souvent du niobate de lithium ; ce guide est déposé sur une électrode
disposée sur le substrat (sur la figure suivante) . Une autre électrode est déposée sur
la face supérieure du guide, permettant ainsi d'appliquer un signal électrique de
commande entre les deux électrodes.

Electrode supérieure
Guide d’ondes électro-optique Matériau de gaine

Onde lumineuse Onde modulée

Substrat
Electrode inférieure

Figure 5 : modulateur de phase

Quand un champ électrique E est appliqué, il en résulte une modification de l’indice


de réfraction du matériau du guide optique, ce qui a pour conséquence de faire varier
la phase de l’onde guidée et d’engendrer un retard variable de l’onde optique. Sur une
distance de propagation de longueur L, l'onde lumineuse en sortie est déphasée par
rapport à l'onde incidente, ce déphasage étant donné par la relation :
∆ φ =2πL.∆n/

Avec :
∆n = n3 r’ E/2

où n est l'indice optique du matériau et r' est son coefficient électro‐optique effectif
(environ 3.10‐11 dans le LiNbO3).
Lorsque le champ est appliqué longitudinalement, la tension provoquant un
déphasage de  s'en déduit :

V /2= ❑
3
n r'

puisque V = E × L
Cette tension dite de "demi‐onde" est caractéristique du matériau électro‐optique.
 Le modulateur d’intensité de Mach-Zehnder

Le principe de fonctionnement, consiste à effectuer une modulation de l’intensité


lumineuse en faisant varier la phase dans un interféromètre.
La figure suivante montre l’architecture d’un modulateur de type de Mach‐
Zehnder. Il est composé d’une jonction Y en entrée permettant de séparer le
faisceau incident en deux ondes sur les deux bras du modulateur. Sur l'un des bras
de l’interféromètre, il y a une électrode qui permet d’appliquer un champ
électrique entrainant une modification de l’indice de réfraction du matériau
électro‐optique et provoquant un changement de la phase de l’onde lumineuse
comme pour le modulateur de phase. La sortie de l’interféromètre est composée
d’une deuxième jonction permettant la recombinaison des deux ondes déphasées.
En fonction de la différence de phase totale, la lumière se recombine plus ou
moins efficacement, voire pas du tout, en sortie de l'interféromètre, conduisant
ainsi à une modulation de la puissance lumineuse.
Ces modulateurs, souvent réalisés à base du matériau électro‐optique niobate de
lithium (LiNbO3), nécessitent cependant une tension de commande élevée ;
leur intégration avec d’autres composants est difficile et ils ne sont pas stables
dans le temps du fait d’une dérive du point de fonctionnement

Electrode supérieure

Guide d’ondes électro-optique Matériau de gaine

Onde lumineuse Onde modulée

Electrode inférieure Substrat

Figure 6 : Schéma d'un interféromètre de Mac-Zehnder

Les modulateurs électro-absorptions (MEA)


Les modulateurs à électro‐absorption sont en réalité des diodes PIN à base de
matériaux semi‐conducteurs à bande interdite directe ou des diodes Schottky. Les
modulateurs ont actuellement la même configuration géométrique qu'une diode
laser. Le ruban guidant est enterré entre deux couches de confinement de type P et
de type N formant une jonction polarisée en inverse.
Quand une telle jonction est polarisée en inverse, il y a apparition d’un champ
électrique E au niveau de la zone intrinsèque, ce qui a pour effet d’incliner les
bandes de conduction et de valence dans cette zone. Le gap effectif séparant ces
deux niveaux est réduit (les électrons peuvent passer par effet tunnel dans la
bande de conduction) ; il apparait ainsi un recouvrement entre les fonctions
d'onde des électrons et des trous pour des énergies de photons inférieures à celles
du gap Eg. Le matériau devient ainsi absorbant pour des énergies de photons plus
faibles que l’énergie du gap du matériau semi‐conducteur (figure 2.10). Ceci se
traduit par une modification du seuil d'absorption du matériau intrinsèque
(matériau dit actif) vers les grandes longueurs d'onde (figure 2.11).
Cet effet est appelé l'effet Franz‐Keldysh dans le cas où le matériau intrinsèque est
un matériau massif. Cet effet permettant de modifier le seuil d'absorption du
matériau, il est alors possible de réaliser une modulation d'amplitude d'une onde
lumineuse en fonction de la tension inverse appliquée.
les MEA permettent de réaliser des modulateurs d'intensité beaucoup plus
compacts (typiquement, de longueur de 150 µm pour un modulateur travaillant à
10 Gb/s) que les Mach– Zehnder en LiNbO3 (quelques cm) ou en GaAs/InP
(quelques mm).
Contrairement aux modulateurs Mach‐Zehnder qui ne sont pas intégrables
monolithiquement avec les autres composants du module d’émission c’est‐à‐dire
avec les sources lasers, la technologie de fabrication des MEA permet de les
intégrer directement sur une puce laser. On obtient ainsi un dispositif compact
appelé modulateur à électro‐absorption intégré à un laser (modulateur à électro‐
absorption pour electro‐absorption modulated laser).

▪ Ses avantages et inconvénients


Contrairement à la modulation directe, la modulation externe peuvent offrir une
meilleure stabilité a long terme, ce qui peut être avantageux pour les applications
nécessitant une haute précision et une stabilité de la fréquence.
La modulation externe peut être facilement intégrée dans des architectures
existantes, ce qui permet de mettre à niveau les systèmes de communication optique
sans avoir à remplacer complètement les composants.
Pourtant, la modulation externe nécessite des composants supplémentaires tels que
des modulateurs externes et des générateurs de courant, ce qui peut rendre la
conception et la mise en œuvre du système plus complexe et plus couteuses.
En raison d’utilisation des composants supplémentaire, ce technique de modulation
peuvent nécessiter plus d’énergie pour fonctionner, ce qui peut être un inconvénient
pour les applications alimentées par batterie ou nécessitant une faible consommation
d’énergie.

Conclusion

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