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DE L’EAU :
CARACTÉRISATION ET
CLASSIFICATION
Effluents industriels
Effluents urbains – Effluents industriels
quelles différences ?
Caractérisation
Nature des effluents relativement Dépend de l’industrie considérée
constante -DCO, DBO5, MES, NTK, P
- DCO - Acidité, basicité
- DBO5 - Graisses, huiles etc.. (émulsion)
- MES - Produits toxiques: cyanures, phénols…
- NTK - Métaux lourds (Fe, Cu, Zn, Ni, Al, Pb...)
-P
Chaîne de traitement
Chaîne de traitement classique Chaîne de traitement dédiée
Problème posé par le rejet des purges des circuits d’eau de réfrigération,
souvent très minéralisées et pouvant contenir une quantité plus ou moins
grande de produits chimiques ayant servi à leur traitement.
Dans les rejets, aussi bien des produits destinés à lutter contre le tartre et la
corrosion des installations (inhibiteurs de corrosion : orthophosphates,
polyphosphates; antitartres organiques : polyacrylates, polymaléates,
phosphonates plus ou moins complexes ; dispersants des particules en
suspension ; produits désinfectants : le plus souvent de l’eau de javel).
CARACTÉRISATION DES EAUX RÉSIDUAIRES
INDUSTRIELLES
Sont inclus dans ces eaux, les rejets des cuisines et cantines,
généralement très chargés en graisses et débris très hétérogènes,
produits au moment des repas.
Pollution insoluble :
La pollution particulaire est constituée par des matières en
suspension, grossières décantables, finement dispersées ou à l’état
colloïdal.
- Phénomène d’autoépuration : une eau de surface polluée par des matières organiques
arrive à la suite de transformations physiques, chimiques et biologiques à se
débarrasser spontanément des éléments nocifs qu’elle contient.
4 possibilités de classification
Industrie papetière
Pollution organique élevée, couleur, teneur élevée en
Cuisson, blanchiment, lavage de fibres,
Pâte à papier matières en suspension, colloïdales et dissoutes ;
raffinage de la pâte
sulfites ; pH variable
Opérations de fabrication sur machine, Eaux blanches et organiques, fibres, alumine, titane,
Papiers et cartons
dosage, mélange kaolin, baryte, pigments, latex, sels de mercure
Effluents industriels
Branches industrielles,
Origine des principaux effluents polluants Caractéristiques principales des rejets
fabrications
Industrie textile
Teneur élevée en alcalinité et en matières organiques ;
Blanchisserie Lavage de tissus
détergents
Fibres synthétiques, viscose, Présence de solvants, produits d’enzymage, colorants,
Fabrication des fibres
polyamides, polyesters, vinyliques eaux neutres chargées de matières organiques
Matières en suspension élevées ou moyennes, eaux
Lavage, débouillissage, blanchiment,
alcalines ou acides, matières organiques (DCO) très
Préparation des fibres teinture, impression et apprêt,
élevées et variables, colorants, produits chimiques,
peignage de la laine
réducteurs ou oxydants parfois sulfures, graisse, suint
Industries diverses
Reverdissage, pelanage, trempage, Teneurs élevées en matières sèches totales, dureté,
Industries du cuir,
délainage, picklage des peaux. Bains sels, sulfures, chrome, chaux précipitée et matières
tanneries
de tannage et de teinture organiques
Préparation surfaces métalliques, Matières en suspension, huiles, hydrocarbures,
Industrie automobile
finition peinture produits organiques non biodégradables, métaux
INVENTAIRE DE LA POLLUTION ET
CLASSIFFICATION
Classification selon
le caractère Eaux résiduaires à caractère organique dominant
polluant prédominant
Eaux résiduaires à caractère mixte
Effluents industriels
Classification par nature
- Les facteurs de pollution très variés des eaux résiduaires industrielles sont
constitués par différents composés.
Composés insolubles
Composés solubles
Quatre catégories de
composés Composés organiques biodégradables
Composés insolubles
Séparables par voie physique (décantation, flottation, filtration) :
- Solides en suspension (sable, oxydes, argiles) décantables
- Matières flottantes ou légères (huiles, goudrons, hydrocarbures, graisses, fibres, latex)
Séparables par voie physico-chimique (avec coagulation, floculation)
- Matières colloïdales en général (pigments, soufre colloïdal...)
- Produits en émulsion (huiles, hydrocarbures émulsionnés...)
Composés solubles
Justifiables d’une neutralisation seule (acides ou bases organiques ou minéraux) dont les sels, non toxiques sont solubles
et/ou d’une réaction d’oxydo-réduction (cas des cyanures, sulfures, chromates à caractère toxique)
Séparables par précipitation : métaux toxiques ou non (Fe, Cu, Zn, Ni, Al, Pb, Cr, Cd...) précipitables dans une certaine zone
de pH, sulfures, fluorures, phosphates par adjonction de calcium (Ca++)
Séparables par dégazage ou extraction gaz-liquide (stripping) : gaz occlus, produits sulfureux, composés phénolés,
ammoniac et certains hydrocarbures légers ou aromatiques
Concentrables par échanges d’ions ou par osmose inverse : radionucléides, sels d'acides et de base forts, composés
organiques
Séparables physiquement par adsorption : ce sont des matières organiques, colorants, détergents, composés phénolés,
composés macromoléculaires divers
Éléments pouvant nécessiter une réaction d'oxydo-réduction : CN- , Cr6+ , Cl2 , NO2- , HS- , S2- .
Éléments biodégradables :
Par exemple : sucres, protéines, graisses.
Après acclimatation, certains composés organiques, tels que phénol, formol, aniline, détergents et même hydrocarbures aromatiques,
peuvent être oxydés ainsi que certains composés minéraux.
Coloration :
Les effluents industriels peuvent être fortement colorés. Cette coloration est due à des colloïdes (pigments, sulfures) ou à des substances
Dissoutes (dérivés nitrés, matières organiques comme la lignine qui peut réagir avec l'oxygène de l'air, entre autre, pour former un composé
de couleur jaune).
Classification des ERI selon leur aptitude à être
épurées par voie physico-chimique et /ou biologique
Voies chimique et physico- ● Eaux résiduaires renfermant des Industrie de revêtement et traitement de
substances toxiques minérales et ou surface.
chimique organiques avec des molécules Industrie chimique (élastomères,
organiques non biodégradables plastiques)
● Eaux résiduaires renfermant des Sidérurgie (laminage, décapage)
constituants inorganiques Industrie mécanique
● Milieu carencé en éléments nutritifs Mines et installations de traitement
(azote, phosphore) (minerais, charbons, ardoisières, etc.)
■ MES, et DBO5 : (le règlement sur les fabriques de pâtes et papiers (c. q-2, r. 27)
■ AZOTE: Règlement sur les effluents liquides des raffineries de pétrole (c. Q-2, r. 16)
Azote ammoniacal (en kg par 1 000 barils de pétrole brut traité par la raffinerie)
— 1,63 kg Quantité moyenne
— 2,60 kg Quantité quotidienne
— 3,27 kg Quantité maximal quotidienne
CONDITION DE REJET DES EAUX RÉSIDUAIRES
INDUSTRIELLES
■ AUTRES SUBSTANCES : (Les fabriques de pâtes et papiers (c. q-2, r. 27)
Composés phénoliques :
— 50 µg/l
Sulfures totaux:
— 1 mg/L
Composés métalliques
— Aluminium 10 mg/l
— Chrome 1 mg/l
— Fer 10 mg/l
— Mercure 0,05 mg/l
— Plomp 0,3 mg/l
— Zinc 1 mg/l
CONDITION DE REJET DES EAUX RÉSIDUAIRES
INDUSTRIELLES
Le Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers (c. Q-2, r. 27)
Classification des ERI par grande branche industrielle avec mise en évidence de l’origine et
des caractéristiques principales des rejets : Industries chimiques et de synthèse
■ INVENTAIRE PAR BRANCHE INDUSTRIELLE :
Classification des ERI par grande branche industrielle avec mise en évidence de l’origine et des
caractéristiques principales des rejets : Industries papetières et textiles
■ INVENTAIRE PAR BRANCHE INDUSTRIELLE :
Classification des ERI par grande branche industrielle avec mise en évidence de l’origine et des
caractéristiques principales des rejets : Industries diverses
■ INVENTAIRE SELON LE CARACTÈRE POLLUANT PRÉDOMINANT :
Classement en fonction de la possibilité de traitements spécifiques
1 –Composés 2 - Composés solubles 3 - Composés organiques
insolubles biodégradables
● Séparables par voie ● Justifiables d’une neutralisation seule (acides ou Ces composés, produits sous
physique (décantation, bases organiques ou minéraux) dont les sels sont forme solide généralement
flottation, filtration) : solubles dans une certaine limite de concentration et ne finement dispersés ou à l’état
— solides en suspension sont pas eux-mêmes toxiques H2SO4, HCl, NaOH) et/ou colloïdal, et/ou en dissolution,
(sable, oxydes, argiles) d’une réaction d’oxydo-réduction (cas des cyanures, sont justifiables d’un traitement
décantables ; sulfures, biologique.
— matières flottantes ou chromates à caractère toxique).
légères (huiles, goudrons, Beaucoup d’eaux résiduaires
hydrocarbures, graisses, ● Séparables par précipitation : métaux toxiques ou (notamment celles issues de
fibres, latex). non (Fe, Cu, Zn, Ni, Al, Pb, Cr, Cd...) précipitables dans l’industrie agroalimentaire)
une certaine zone de pH, sulfures, fluorures, phosphates renferment des éléments
● Séparables par voie par adjonction de calcium (Ca++). biodégradables par définition
physico-chimique (avec comme les produits
coagulation, floculation) ; ● Séparables par dégazage ou extraction gaz-liquide hydrocarbonés (sucres), les
— matières colloïdales en (stripping) : c’est le cas des gaz occlus, produits protéines et les lipides. Les
général (pigments, soufre sulfureux, composés phénolés, ammoniac et certains traitements biologiques pourront
colloïdal...) ; hydrocarbures légers ou aromatiques). aussi être appliqués, après
— produits en émulsion acclimatation des souches
(huiles, hydrocarbures ● Concentrables par échanges d’ions ou par osmose
bactériennes, à des composés
émulsionnés...). inverse : radionucléides, sels d’acides et de base forts,
organiques divers, composés
composés organiques ionisés (échange d’ions) ou non
phénolés, hydrocarbures, etc.,
(osmose inverse).
contenus dans les ERI
● Séparables physiquement par adsorption : ce sont
des matières organiques, colorants, détergents, composés
phénolés, composés macromoléculaires divers.
Classification des ERI selon leur aptitude à être épurées par voie physico-chimique
et/ou biologique
Voies chimique et physico- ● Eaux résiduaires renfermant des Industrie de revêtement et traitement de
substances toxiques minérales et ou surface.
chimique organiques avec des molécules organiques Industrie chimique (élastomères, plastiques)
non biodégradables Sidérurgie (laminage, décapage)
● Eaux résiduaires renfermant des Industrie mécanique
constituants inorganiques Mines et installations de traitement (minerais,
● Milieu carencé en éléments nutritifs (azote, charbons, ardoisières, etc.)
phosphore)
Par
Patrick DROGUI, Ph. D.
LE TRAITEMENT DES EAUX INDUSTRIELLES
Trois parties
EAUX D’ALIMENTATION
INDUSTRIELLES ET
TRAITEMENTS
PHYSICOCHIMIQUES
ASPECTS PHYSICO-CHIMIQUES :
Indice de pollution
- PO43- , NH4 et NO3- ne sont pas souvent présents, peuvent être des indices de
pollution
- Présence éventuelle de CO32- ou OH- (eau alcalines) ou des ion H+ (eaux
acides)
Eau de pluie
COUCHE SUPERFICIELLE
Activité bactérienne : MO CO2
Zone
Réactions chimiques
calcaire
CaCO3 + H2CO3 Ca(HCO3)2
MgCO3 + H2CO3 Mg(HCO3)2
MINÉRALISATION DES EAUX
CaCO3, Ca(HCO3)2
Dureté carbonatée (THT) et
MgCO3, Mg(HCO3)2
THP= TH -THT
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
EDTA
Solution à
analyser
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
Formation de complexe
Titre alcalimétrique TA
- dosage volumétrique
- Basé sur la neutralisation d’un certain volume d’eau à traiter par une
solution d’acide inorganique (ex : H2SO4)
- Neutralisation des ions OH- et (CO32-)
- Dosage à pH [8,3 –10] en présence
H de phénolphtaléine
- pH imposé par l’ion HCO3- (ion amphotère)
- Virage de la phénolphtaléine : pK 1 pK 2
pH 8,3
2
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
V acide ajouté
4,4
TAC-TA TA
8,3
TH TAC Existence d’une dureté non carbonaté (THP) : MgCl2, MgSO4, CaSO4
et CaCl2
Dureté permanente
TAC (dureté temporaire) : Constituée par les seuls bicarbonates et ions qui peuvent précipiter :
- par la chaux sous forme de de CaCO3
- soit par une forte élévation de la température
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
Conditions de précipitation de CaCO3
[Ca2+] et [CO32-total ]
Exemple: eau
2 = coefficient d’activité pour les ions bivalents
Appréciation de l’équilibre thermodynamique entre Ca2+ et CO32-
2- KS
[ CO ]=
[ Ca 2 ]. 22
3 équil +
CO 2 CaCO 3 H2 O Ca(HCO 3 )2
Équilibre carbonique
TAC
CO2 Quatre paramètres de base qui définissent l’équilibre
carbonique des eaux d’alimentation ou leur agressivité
pH
TH
Équilibre carbonique
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
Équilibre carbonique
Bicarbonate de calcium (hydrogénocarbonate) existe dans l’eau à l’état de trace
Par mise à la pression atmosphérique d’une eau de forage saturée en CO2 ou par
échauffement , cette eau tend à perdre son CO2 équilibrant et a`précipiter du calcaire
Eaux dures de forage CO2 élevé, des TAC élevés peuvent exister et se maintenir
stables tant que la pression est maintenue et qu’il n’y a pas
d’évasion de gaz carbonique
Phénomènes de Corrosion
Éviter la formation anarchique de
CaCO3 dans le réseau de distribution
Phénomène d’incrustation
- Le pH de la solution est connu, on doit determiner
pHS en se basant sur ces 2 réactions: H H . CO CO3 2
2
ka
3
HCO HCO3
3
HCO3-(aq) ↔ H+ + CO32-(aq)
En simplifiant l’équation:
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
Donc , Finalement:
- Indication LSI:
LSI Indication
LSI < 0 Eau corrosive sous-saturée en CaCO3. L’eau a une tendance à
dissoudre le dépôt calcaire.
LSI = 0 Eau neutre à l’équilibre, non corrosive.
LSI > 0 Eau non corrosive sursaturée en CaCO3 (Favorise la formation de
dépôt calcaire)
PARAMÈTRES LIÉS À LA CHIMIE DE L’EAU
Matière colloïdales
Turbidité
- Définit l’opalescence d’une eau due beaucoup plus aux particules colloïdales en
suspension et aux matières organiques dissoutes qu’aux seules MES
Couleur
- Elle est due aux matières organiques dissoutes, au fer ferrique précipité à l’état
d’hydroxyde colloïdal, au fer ferreux lié à des complexes organiques et à divers colloïdes
IMPURETÉS DES EAUX NATUELLES
Oxydabilité au permanganate
- Consommation d’oxygène en milligramme par litre , emprunté au KMnO4 à chaud
pendant 10 minutes et en milieu acide (mesure de la DCO).
• Phase de clarification
TRAITEMENT DE DÉFERRISATION ET
DÉMANGANISATION
Ne sont pas des polluants majeurs
Fe et Mn
Ne présentent pas à priori de danger pour
l’homme
Fe 3
3H 2 O Fe(OH) 3 3H
(précipitation)
Mn
4
2H 2 O MnO2 4H4 (précipitation)
• L’oxydation des sels inorganiques manganeux augmente avec le pH de l’eau (pH 7-10)
• La présence de composés minéraux (ex. l’ammoniaque) ou de matière organique empêche
l ’oxydation du manganèse
TRAITEMENT DE DÉFERRISATION ET
DÉMANGANISATION
Suivie de la clarification
Décantation
Flottation
Filtration en profondeur
• Échange d’ions
Décarbonatation de l’eau
CaCO 3
H 2 CO 3 Ca(HCO 3 )2
ADOUCISSEMENT ET DÉMINÉRALISATION DES EAUX
Caractéristiques
Extraction du calcium : transfert de cations de la solution se fait
habituellement avec le groupement sulfonique (-SO3-H+) d’une
résine en polystyrène.
Na+ Na+
(Cl-)2Ca++ Na+ Na+ Ca++ Na+
Na+ Na+ Na+
R R + 3 NaCl
(en solution)
Na+ Na+
Na+ H+
Cl-H+
Il existe des résines échangeuses d’ions anioniques fortes (AF), anioniques faibles
(Af), cationiques fortes (CF) et cationiques faibles (Cf)
• Principe : échanger totalement les ions Na+ (fixés sur l’échangeur d’ions) avec les ions
Ca2+ et Mg2+ (provenant de l’eau)
• Opération : réaliser l’opération sur une fraction du débit, laquelle est par la suite
mélangée avec l’eau non adoucie
ADOUCISSEMENT ET DÉMINÉRALISATION DES EAUX
Espèces ionisées
Transport de matière de composés dissous Espèces minérales
Espèces organiques
Électrodialyse
Fonctionnement de l’électrodialyse
Membranes alternativement anioniques (A) et cationiques (K)
Anions
- Migration des anions vers l’anode
- Sortie des anions du compartiment (D) vers (C) en traversant des membranes (A)
- Arrêt des anions dans le compartiment (C) car empêchés par une membrane (K)
ADOUCISSEMENT ET DÉMINÉRALISATION DES EAUX
Fonctionnement de l’électrodialyse
Conséquence 1
Conséquence 2
• Microfiltration
• Ultrafiltration
• Nanofiltration
• Osmose Inverse
Procédés membranaires
Principe
Membrane : Matériau dont le but est de retenir de membrane
façon sélective certains constituants (MES, molécules,
virus, sels..) d’une phase liquide ou gazeuse
Transfert de solvant ou de soluté à travers une
membrane semi-perméable ou microporeuse toutes les
fois qu’une différence de potentiel chimique existe Eau
entre les deux faces de la membrane filtrée
Membranes perméables ou non à l’eau
rétention de sels, de composés solubles (MF,
UF, NF, OI), d’ions particuliers (électrodialyse)
Force motrice pression, concentration, potentiel
électrique) potentiel chimique migration des Eau
composés filtrée
Phénomènes de tamisage ou solubilisation-diffusion
MF = Microfiltration; UF = Ultrafiltration; NF= Nanofiltration; OI = osmose inverse
Procédés membranaires
Membrane poreuse Membrane dense
Porosité interne – Séparation par tamisage Pas de porosité interne – Solubilisation-diffusion
Particule
retenue
Pore de la Particule
membrane non retenue
Couche superficielle
Contraintes d’utilisation :
Sous-couche
• Résistance mécanique
• Perméabilité (flux) Superposition de couches
Support
Colloïdes Molécules
Ultrafiltration
Microfiltration
Filtre à sable
Procédés membranaires
Configuration des membranes - conception des modules
Perméat
PERMEAT membrane
Grille
d’alimentation
RETENTAT
ALIMENTATION
Alimentation
Aération
Eau brute
Eau filtrée
Performances
organiques.
- Encombrement important.
- Problèmes de fonctionnement lors de
Recyclage boues
brusques changement de flux (orages).
filtration.
- Emprise au sol réduite.
- Grande qualité de l’eau. Bioréacteur
- Procédé modulable.
Sortie eau épurée
pour rejet
- Deux types de configuration : ou recyclage
• Membranes recirculées
• Membranes immergées
Les bioréacteurs à membranes
Technologie des installations
Le procédé à membranes recirculées
- Circulation à l’intérieur des
Système externe membranes (filtration
interne-externe)
Boues
Boucle de
en excès circulation - Pression jusqu’à 5 bar
Perméat
Eau brute - Circuit de recirculation afin
de maximiser le cisaillement
Membranes dans les membranes, donc de
(Carter)
limiter le colmatage
Pompe
Air de gavage
Filtre de Pompe
Consommation
BioRéacteur
sécurité de
circulation énergétique élevée
Flux : 50 to 120 L/h.m2.t°C Débit de perméat
TMP : 1 à 5 bar
Vmodule = 2 - 5 m/s (en option)
conséquent
Les bioréacteurs à membranes
Technologie des installations
Le procédé à membranes immergées
- Circulation à l’extérieur des
Système immergé membranes (filtration
externe-interne)
Eau brute
- Circuit de succion pour
aspirer le perméat
.
. . . Membranes - Injection d’air pour limiter
. Perméat le colmatage à l’extérieur des
. .
. . . . Pompe de membranes
. . .
BioRéacteur . succion
. . .
. . .. . . Boues Consommation
en excès
énergétique réduite
Air « process » Air « membrane »
- Pour une industrie à forte valeur ajoutée nécessitant des flux élevés, le procédé à
membranes recirculées peut être viable.
- En eau résiduaire urbaine, la nécessité de minimiser les coûts de fonctionnement
favorise le choix du système intégré.
Les bioréacteurs à membranes
Le colmatage
Diminution de l’efficacité de filtration membranaire par accumulation de
composés à la surface de la membrane.
Diminution de la perméabilité donc du flux de perméat (à même énergie
dépensée, on produit moins)
Avantages des
Bio réacteur à membrane
Compacité Fiabilité
Charge volumique plus Boues Pas de perte de biomasse
forte (x 4 à 5)
Réduction de 20 à 50 % Boues concentrées plus
Gain de place d ’un pour les effluents industriels résistantes aux toxiques
facteur 4 à 5 concentrés
soit 0,1 à 0,2 kg MS / kg de
DCO éliminée
Les bioréacteurs à membranes
Procédé à membranes immergées
tuyau
barre de d’air
guidage
faisceaux
de fibres
collecteur
de perméat
0,60 m
• 2 modules
• Q nom,j = 45m3/j C boues = 12 - 15 g/l
• seuil de coupure = 0,4 m
• aération module et process : 50 - 100 m3/m².h
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Efficacité et domaine d’utilisation des procédés à membrane
Nanofiltration
- Composés cellulosiques
- Composés polysulfonés Moins
Membranes résistantes à
organiques - Composés polyacryliques
l’abrasion
- Composés polyamides etc.
Membranes symétriques Possèdent une distribution régulière et uniforme des pores sur toute
leur épaisseur (utilisées seulement en microfiltration)
Membranes asymétriques Constituées d’une fine pellicule appelée peau déposée sur un
support poreux de même nature chimique
- Masse de la plus grosse entité arrêtée par la membrane (voisine de la taille des pores de la membrane)
- Seuil de coupure souvent exprimé en dalton (unité de masse moléculaire)
- Paramètre caractérisant la membrane
Exemple :
1 nanomètre 300 à 400 daltons
0,1 micromètre 100 000 daltons
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Seuil de coupure d’une membrane
Microscope électronique Microscope optique Visible à l’œil nu
Colloïdes Parasites
Osmose microfiltration
DOMAINE DE
PROCÉDÉS DE inverse Ultrafiltration Filtre à sable
SÉPARATION SUR
MEMBRANES Nanofiltration
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Microfiltration et ultrafiltration
Mise en œuvre de module de filtration
- Modules tubulaires : bloc macroporeux
- Modules tubulaires multicanaux
Support en céramique
Couche filtrante
Support en
céramique
canal
Couche
filtrante
Principe de Fonctionnement
- Filtration frontale
Deux types de filtration
- Filtration tangentielle
Filtration frontale
- Passage forcé de l’eau à travers les pores de la membrane
- Formation de gâteau : augmentation de l ’épaisseur au cours du temps
- Décroissance de la porosité baisse du débit
- Souvent utilisée en laboratoire pour MES (membranes planes ou
plissées)
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Microfiltration et ultrafiltration
Principe de Fonctionnement
Gâteau de
filtration
Liquide à épurer
Membrane
Filtration frontale
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Microfiltration et ultrafiltration
Principe de Fonctionnement
Filtration Tangentielle
Principe de Fonctionnement
Écoulement tangentiel
Membrane Gradient de
pression
A
B Filtrat
- Les espèce (A) traversent la membrane
- Les espèces (B) sont retenues par la membrane
Eau à
canal
traiter
concentrât
Filtrat
Couche
filtrante
Microfiltration et ultrafiltration
Membrane externe
Biological
process
Pompe de
recirculation
Filtration tangentielle
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Microfiltration et ultrafiltration
Principe de Fonctionnement
Pompe de re-
circulation
vanne
Eau brute
manomètre rejet
Pompe
d’alimentation
Eau traitée
Principe de Fonctionnement
em
Perméabilité : caractéristique
intrinsèque de la membrane
Rm = (Rm : résistance propre de la membrane)
Bm
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Microfiltration et ultrafiltration
Mécanisme de transfert
1 ΔP
Densité de flux pour un solvant pur J= .
Rm η
Densité de flux pour une suspension ΔP
J=
η. (R m + R f )
Rf : Résistance due au colmatage de la membrane
Microfiltration :
- Diamètre des pores : 0,1 -10 m
- Rétention des colloïdes, bactéries, MES, particules de fer, etc.
- Pression : 0,1 -2 bars
Ultrafiltration :
Principe de Fonctionnement
Principe de Fonctionnement
Mécanisme de transfert
- Dissolution
Transfert de soluté à travers la membrane
- Diffusion
détermine l’épaisseur de la
couche d’hydratation et
Nature des espèces ioniques
Influence la sélectivité
membranaire
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Osmose inverse
Mécanisme de transfert
Mécanisme de transfert
Membranes de nanofiltration
- membranes porteuses de charges électriques (charges négatives en surface)
- seuil de coupure : 250 daltons pour les composés organiques
- membranes dotées de trois propriétés :
- Anti-fouling
- Rejet sélectif
- Élimination de la matière organique
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Nanofiltration
Caractéristiques spécifiques de la nanofiltration
• Propriété Anti-fouling
- colloïdes, lipides ou protides charge négatives repoussées
- colmatage lié aux composés organiques est ainsi évité
• Rejet sélectif
- repoussent les espèce ioniques dissoutes chargées négativement
- grande rétention des ions bivalents tout en restant perméables aux ions
monovalents.
Principe de Fonctionnement
-Tubulaires
- Planes
Utilisation de membranes
- Fibreuses
- Spiralées
Principe de Fonctionnement
Principe de Fonctionnement
Principe de Fonctionnement
Principe de Fonctionnement
Membrane spiralée
- Construction dune poche de perméat deux feuilles de membranes
- Espaceur de perméat à l’intérieur des poches dirige le perméat vers le collecteur
- Espaceur de concentrat entre les poches turbulence
- Module en moyenne 30 poches enroulées en spirale autour du collecteur
Fonctionnement
- Pénétration de l’eau dans les interstices formés par la succession des poches
- Transfert d’une partie de l’eau à travers la membrane sous l’effet de la pression
- Entraînement de l’eau traitée vers le collecteur
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Nanofiltration
Membrane de
nanofiltration
Perméat
Pré-traitement
éventuel
Pompe haute
pression Vanne de réglage
Concentrât
(rejet)
Mécanisme de transfert
Ci CP CP
• Taux de rejet R :
R 1
Ci Ci
Ci : conc. soluté dans la solution initiale
R = 1 rétention totale du soluté
CP : Conc. soluté dans le perméat
R = 0 passage de tout le soluté
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Nanofiltration
Application
Applicable pour l’adoucissement des eaux élimination des ions Ca2+ et Mg2+
Applicable pour la désulfatation des eaux élimination des ions SO42-
Applicable pour la défluoruration des eaux élimination des ions F- (CaF2)
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Phénomènes de colmatage
Dépôt de particules
• Dépôt de solides à la surface de la membrane
• Assimilé à un milieu poreux ayant une résistance hydraulique
Blocage mécanique des pores
• fonction de la tailles des pores et des particules
• Obstruction des pores en profondeur de la membrane (petites particules)
Adsorption
• liée à des phénomènes physico-chimiques fonction de la nature de l’eau à traiter
• Adsorption de composés à la surface ou à l’intérieur de la membrane
• Adsorption par des liaisons ioniques ou de Van der Waals
TRAITEMENTS MEMBRANAIRES
Phénomènes de colmatage
particule
entraînée
non
colmatante colmatage
chimique
de surface
colmatage chimique en
profondeur
particule non
colmatante
Débit
Colmatage
Chimique
Lavage
(décolmatage
Colmatage chimique)
physique
Inversion du flux
(décolmatage physique) Temps
Méthodes préventives :
- Action sur les paramètres physiques : pré-filtration, décantation
- Action sur les paramètres chimiques : modification du pH, modification de la force
ionique par ajout de coagulant ou floculant
DEUXIÈME PARTIE
• Juste une partie de l’eau traitée est pressurisée (et non pas l’eau coagulée-floculée)
• Taux de re-circulation de l’eau traitée : 10% (R = 0.1)
• Pressurisation : de 3 à 8 bars (taille des bulles 50 à 70 m)
• Injection d’air : 6 à 12 cm3 par mg de MES
FLOTTATION À AIR DISSOUS
Vitesse descensionnelle
En décantation Vitesse ascensionnelles
Q Q = Débit d’eau
VDesc.
S sol S = surface au sol de la zone de flottation
Dissolution anodique
Utilisation d’électrodes solubles de Al ou Fe
d’électrodes solubles
Système bipolaire
- Deux configurations possibles
de cellules électrolytiques Système mono-polaire
ELECTRO-COAGULATION-FLOCULATION
Alimentation
de courant Électrodes solubles
bipolaires (aluminium ou
acier doux)
Boues
métalliques
Agitateur
magnétique
ELECTRO-COAGULATION-FLOCULATION
Description : procédé à électrode solubles/ insolubles: système mono-polaire
- Chaque électrode individuellement connectée au générateur de courant
- Électrode anodique immédiatement suivie d’une électrode cathodique
Alimentation
de courant
Boues
métalliques
Agitateur
magnétique
ELECTRO-COAGULATION-FLOCULATION
Description : système mono-polaire
ELECTRO-COAGULATION-FLOCULATION
Comparaison entre système bipolaire et monopolaire
Basée sur la différence de potentielle pour une intensité et un électrolyte donnés
Système bipolaire (système en série) :
- La même intensité imposée traverse chacune des électrodes
- Résistance électrique relativement élevée
- Consommation énergétique relativement élevée
Anode : Al Al 3 3 e
Fe Fe 2 2 e ou Fe Fe 3 3 e
Cathode : 2H 2 O 2 e H 2 2O H
Al 3 OH Al (OH)
3
En solution:
-
3
Fe 2 OH Fe (OH)
2 -
2 ou Fe 3 3 OH - Fe (OH) 3
Avantages
- Trois phénomènes • électrochimique (dissolution et effet de champ)
• chimique (formation d’hydroxydes)
• physique (adsorption à la surface des hydroxydes)
Inconvénients
- Parfois plus coûteuse (due à une consommation énergétique importante)
que la méthode classique mais elle est améliorable.
ÉLECTROFLOTTATION
ÉLECTROFLOTTATION
Description du procédé :Procédé à électrodes insolubles
Système de raclage
mécanique
Récupération de
solides
Bulle de gaz
d’hydrogène ou
d’oxygène
Cathode (Ti)
Anode
(Ti/PbO2)
Avantages de l’électroflottation
- Réglage facile du flux et de la taille des particules par choix de l’intensité
- Installation simple et moins encombrant
- Possibilité de réduction de la charge polluante liée à la matière organique (action directe et
indirecte)
- automatisation facile, donc économe en personnel
ÉLECTROFLOTTATION
Électroflottation: application, avantages et inconvénients
Inconvénient de l’électroflottation
- Corrosion anodique en présence d’acide gras
- Entartrage des électrodes (en présence d’hydrogénocarbonate de calcium)
Boues activées
Lits bactériens
Notion de biomasse
N 1
N .2 0
n
Phases Interprétation
Phase 1 : Latence la vitesse spécifique de croissance est nulle. L’âge des
boues et leur adaptation au milieu explique cette
période
Phase 2: Exponentielle Elle permet de déterminer les paramètres r et qui sont
sous la dépendance des conditions de l’environnement
telles que pH, T°, nature et concentration des
nutriments.
Phase 3 : Stationnaire Le paramètre s’annule. Le nombre de bactéries
vivantes reste constant. Elle s’attribue à l’épuisement du
substrat , l’accumulation de déchets toxiques ou
l’évolution défavorable des conditions physico-
chimiques comme le pH.
Phase 4 : Déclin la biomasse est dans la phase de respiration endogène
ou d’autolyse . Le nombre de bactéries chute
Notion de biomasse
Quantification du phénomène
Masse biologique proportionnelle au nombre de microorganismes
dB
( b )B 0
() dépend de la concentration
dt
en substrat
() = vitesse spécifique de croissance
b = coefficient de mortalité
B = biomasse au temps t
B0 = biomasse initiale
S
Équation de Monod
K S
max
S
S = Concentration en substrat
Ks = constante de MONOD
max = Vitesse maximale spécifique de croissance
Boues activées
Principe
Description de l’unité
Processus de transfert et de
Bassin d’aération métabolisation
Figure 1 :
- Les boues séparées sont partiellement recyclées vers le bassin d’aération
- les microorganismes se multiplient et s’agglomèrent pour constituer le floc bactériens.
- Dépôt du floc bactérien lorsque l’aération cesse
- Le recyclage permet de maintenir une concentration importante de décomposeurs
- Extraction pratiquée sur la liqueur décantée
Figure 2 :
- Extraction pratiquée sur le bassin d’aération lui-même où le contrôle du débit
massique d’extraction est plus aisée
Boues activées
Quelques définitions
COT
S0 :
DCO Valeur de la pollution à l’entrée du bassin d’aération
DBO5
Charge volumique
La charge volumique est le rapport entre le flux journalier de pollution entrant dans
l’unité et le volume du bassin d’aération; elle s’exprime en kg DBO5/m3.j.
Q.S0 S 0
BV = =
V
Q: débit d’entrée
S0 : Concentration en pollution à l’entrée
V: volume du bassin d’aération
: Temps de passage dans le bassin d’aération (=V/Q)
Boues activées
PARAMÈTRE DU PROCÉDÉS
Charge massique
Q. S0 S0
Bm = =
X .V X .
X: Concentration en décomposeurs dans le bassin d’aération
: Temps de passage dans le bassin d’aération (=V/Q)
- Dans la pratique, on peut concevoir des variations de la charge massique entre des
bornes très différentes de 0,05 à 5, ce qui représente,
- par exemple, un rapport de 1 à 100 dans la masse de décomposeurs en suspension
pour le même flux de pollution à traiter
Boues activées
PARAMÈTRE DU PROCÉDÉS
Âge des boues
L’âge des boues est le rapport entre la masse des solides présents dans le bassin
d’aération et le flux d’extraction. Cette grandeur représente, s’il n’y a pas d’anomalie
d’écoulement, le temps de séjour moyens dans l’unité
Si les boues sont extraites du clarificateur, l’âge des boues est :
1
X .V X
θ= = .
w.Q. X w w X w
X .V 1
= =
w.Q . X w w
Pour la la biomasse dX
QX 0 RQX w rX .V ( 1 R )QX V
dt
(E-2)
1S S
rX 0(1 R ) X RX w
Boues activées
PARAMÈTRE DU PROCÉDÉS
Équation de fonctionnement
S0 S rX
1
(1 R) X RX w
r
(E-3) (E-4)
Boues activées
PARAMÈTRE DU PROCÉDÉS
Équation de fonctionnement
Les vitesses r et rX dépendent des mécanismes de dépollution
et de croissance. La nutrition des microorganismes floculés
peur se décomposer en six phases :
(1 R w) X RX w (1 w) X e
(E-5)
L’équation devient :
1 R w (E-6)
Xw .X
R
w. X
rX
w.X
rX (E-7)
Boues activées
PARAMÈTRE DU PROCÉDÉS
Analyse de fonctionnement
1 (E-10)
b
Qmoy (m3/h) 24 9 40 66 18 16
Qpeack (m3/h) 45 15 70 85 20 -
DCO (mg/L) 2970 2700 2000-4000 5200 2000-2500 2300
DBO5 (mg/L) 1480 1100 1500-3000 2500 500-750 1200
DCO : DBO5 2.0:1 2.5:1 1.3:1 2.1:1 3.3:1 1.9 :1
TSS (mg/L) 950 800 1000 1800 1000 1000
VSS (mg/L) 320 300 - - - 400
O&G (mg/L) 80 100 200 1100 150-250 150
pH 6.0-7.5 6.0-8.0 6.5-7.5 6.0-8.0 6.0-8.5 6.0-7.5
N-NH4+ (mg/L) 50 40 120- - 10-190 60-70
N-NTK (mg/L) 200 170 200 310 15-300 200-250
Temp (°C) 26-30 - 26-34 26-34 26-34 26 - 35
Traitement d’effluent d’abattoir
Prétraitement
Le dégrillage est réalisé sur grille droite ou courbe et le tamisage est réalisé sur
grille à espacement millimétrique soit sur champ fixe à barreaux ou tôles perforées
soit sur un champ mobile sans fin.
Sur le marché les dégrilleurs sont nombreux mais dans le cas des abattoirs il faut
privilégier ceux qui ont un système de nettoyage automatique.
Prétraitement
Dégraissage : Pour les effluents très chargés il peut être judicieux de placer un
système de dégraissage avant le rejet à l’égout et ceci dans le but de protéger le
réseau. Le fonctionnement d’un intercepteur de graisses est comparable à celui d’un
intercepteur d’huile. Il est constitué d’un bassin de rétention permettant aux matières
grasses de flotter. La Figure ci-dessous l’aspect général d’un intercepteur de graisses
(Gouvernement du Québec, 1999). Le nombre de chicanes et de regards dépend des
dimensions de l’intercepteur. Les graisses flottées en surface sont reprises en continu
par un ensemble de raclage.
Traitement par flottation à air dissous (FAD) : Ces effluents d’abattoirs peuvent
contenir des huiles et des graisses (O&G), lesquelles peuvent être mélangées avec le
sang et des solides en suspension pour former une mousse. Ce mélange conduit
facilement à la génération d’odeurs nauséabondes. La présence des (O&G) et
particulièrement le sang peut conduire à une augmentation des besoins en oxygène
lors du traitement aérobie. L’utilisation d’une coagulation-floculation associée à la
flottation à air dissous (FAD) est requise.
Traitement d’effluent d’abattoir
Prétraitement
Prétraitement
Prétraitement
Best conditions: Temperature (25 oC), Time (60 min), I (0.3 A), IED (1.5 cm),
Iron bipolar electrodes, Energy consumption: 0.50 - 0.72 $/m3
Traitement d’effluent d’abattoir
Traitement biologique
Traitement biologique
Procédés anaérobies :
Ptot mg/L 4 - 20
pH - 5 - 11
Traitement d’effluent laitiers
Prétraitement des effluents
Une séparation préalable est indispensable pour faciliter le traitement
biologique. Ces effluents peuvent être particulièrement chargés en MES et
c’est pourquoi des prétraitements et traitement primaires sont nécessaires
pour faciliter les traitements secondaires.
Traitements primaires
Coagulation-floculation-séparation par décantation ou flottation (par
exemple aéroflottateur à air dissous ou encore par flottation à air dissous )
Traitement d’effluent laitiers
Traitement secondaire
Les méthodes de traitement secondaires les plus couramment
employées :
1)Lits bactériens
3) Bio-filtres
4) Bioréacteur à membranes
5) SBR
L’aération est réalisée pendant plusieurs heures durant lesquelles l’eau est
épurée puis arrêtée afin que les boues décantent. Le surnageant est ensuite
évacué et un nouveau volume d’effluent à traiter entre dans le réacteur.
Principe : Réacteur
biologique sequentiel
(RBS)
Soutirage : L’eau traitée est extraite du bassin et envoyée vers le cours d’eau
le plus proche. L’eau traitée peut également être acheminée vers d’autres
bassins de RBS pour obtenir une meilleure qualité d’épuration.
organiques.
- Encombrement important.
- Problèmes de fonctionnement lors de
Recyclage boues
brusques changement de flux (orages).
filtration.
- Emprise au sol réduite.
- Grande qualité de l’eau. Bioréacteur
- Procédé modulable.
Sortie eau épurée
pour rejet
- Deux types de configuration : ou recyclage
• Membranes recirculées
• Membranes immergées
Les bioréacteurs à membranes
Technologie des installations
Le procédé à membranes recirculées
- Circulation à l’intérieur des
Système externe membranes (filtration
interne-externe)
Boues
Boucle de
en excès circulation - Pression jusqu’à 5 bar
Perméat
Eau brute - Circuit de recirculation afin
de maximiser le cisaillement
Membranes dans les membranes, donc de
(Carter)
limiter le colmatage
Pompe
Air de gavage
Filtre de Pompe
Consommation
BioRéacteur
sécurité de
circulation énergétique élevée
Flux : 50 to 120 L/h.m2.t°C Débit de perméat
TMP : 1 à 5 bar
Vmodule = 2 - 5 m/s (en option)
conséquent
Les bioréacteurs à membranes
Technologie des installations
Le procédé à membranes immergées
- Circulation à l’extérieur des
Système immergé membranes (filtration
externe-interne)
Eau brute
- Circuit de succion pour
aspirer le perméat
.
. . . Membranes - Injection d’air pour limiter
. Perméat le colmatage à l’extérieur des
. .
. . . . Pompe de membranes
. . .
BioRéacteur . succion
. . .
. . .. . . Boues Consommation
en excès
énergétique réduite
Air « process » Air « membrane »
- Pour une industrie à forte valeur ajoutée nécessitant des flux élevés, le procédé à
membranes recirculées peut être viable.
- En eau résiduaire urbaine, la nécessité de minimiser les coûts de fonctionnement
favorise le choix du système intégré.
Les bioréacteurs à membranes
Le colmatage
Diminution de l’efficacité de filtration membranaire par accumulation de
composés à la surface de la membrane.
Diminution de la perméabilité donc du flux de perméat (à même énergie
dépensée, on produit moins)
Avantages des
Bio réacteur à membrane
Compacité Fiabilité
Charge volumique plus Boues Pas de perte de biomasse
forte (x 4 à 5)
Réduction de 20 à 50 % Boues concentrées plus
Gain de place d ’un pour les effluents industriels résistantes aux toxiques
facteur 4 à 5 concentrés
soit 0,1 à 0,2 kg MS / kg de
DCO éliminée
Traitement d’effluent laitiers
Boiréacteur à membrane: Boucle externe
Paramètres Valeurs
Charge hydraulique 0.2-0.3
(L m–2 min–1)
Prétraitement
L'eau clarifiée, dégagée par ces différentes étapes, sera par la suite traitée
biologiquement en aération prolongée, et filtrée (ex. filtration sur sable)
avant son déversement dans la rivière.
Les boues extraites sont soit méthanisables avec des déchets d’écharnage,
soit déshydratables sur filtre-presse et ensuite incinérables avec les
déchets, soit valorisables en épandage agricole.
Traitement d’effluent de tannerie
Traitement spécifique du chrome
Soutirage : L’eau traitée est extraite du bassin et envoyée vers le cours d’eau
le plus proche. L’eau traitée peut également être acheminée vers d’autres
bassins de RBS pour obtenir une meilleure qualité d’épuration.
Results :
Optimal conditions :
Anode material : Ti/IrO2
Intensity : 2 A
Electrolyte : [NaCl] = 0.2 g/L
Flowrate : 2 L/min
Initial concentration of dyes : 50 mg/L
Electrolysis time : 20 min
Removal rate (yield) ~ 99%
TROISIÈME PARTIE
Effluents
Avant Après
Éléments
traitement traitement
pH 7à8 7,5 à 8,5
DCO (mg/L) 70 à 300 15 à 150
MEST (mg/L) 100 à 700 < 30
Cr6+ (mg/L) 48 < 0,1
Cr total
60 <2
(mg/L)
Fe (mg/L) 10 à 40 <5
Ni (mg/L) 2à3 <2
Zn (mg/L) 1à7 <1
P (mg/L) 10 à 40 < 10
Hydrocarbure
5à8 <1
(mg/L)
PRÉCIPITATION
Couplage O3/H2O2
Utilisée pour l’oxydation de
Oxydation Couplage H2O2/UV micro-polluants réfractaires
avancée
Couplage O3/UV - Pesticides
Permet d’éviter la prolifération bactérienne H2O2 proposé par certains auteurs comme
étant un bactériostatique plutôt qu’un
bactéricide : effet rémanent
Effet bactéricide
H2 O 2 H2O HO 2 H3 O
Réaction de décomposition de H2O2 dans
l’eau
O 3 HO 2 OH O 2 O 2
Réaction de l’anion hydroperoxyde
sur O3
2 3
Fe H 2O2 Fe OH OH
TECHNIQUE D’OXYDATION AVANCÉE
Réactif de Fenton dans le traitement d’effluent
Au delà des valeurs de pH compris entre 3.0 et 4.0, le fer (Fe2+ et Fe3+) est
susceptible de précipiter et former des hydroxydes de fer, induisant ainsi
une faible activité catalytique.
Contrairement aux autres POA, le procédé Fenton génère dans certains cas
des résidus métalliques (hydroxyde de fer) qu’il faut éliminer, ce qui
représente un coût supplémentaire.
1.Application du réactif de Fenton dans le traitement d’effluent
Procédé de
fabrication
Imprégnation Carbonisation
sel métallique (ZnCl2…) ou Atm inerte (N2)
acide minéral (H2SO4, H3PO4) 500-800 °C
COV0 = 50 g/m3 Ce
V=2L 24 h
T = 20°C V (C 0 C e )
m = 10 mg-1 g qe
m
qe
capacité d’adsorption
à l’équilibre
(g COV/g charbon)
Charbon pulvérulent
Particules fines (10 à 50 µm), introduites en continu dans l’eau avec les réactifs
de conditionnement (coagulants-floculants).
Avantage :
- moins onéreux que le charbon en grains (facteur 2 à 3)
- permet un surdosage en cas de pollution de pointe
- cinétique d’adsorption très rapide
- investissement réduit
Inconvénient :
- impossible à régénérer essentiellement utilisé pour des dosages
discontinus ou de faible importance (inférieur à 20 g/m3)
Adsorption
Charbon en grains
Granulométrie est comprise entre 0,5 à 2 mm
3 agencements possibles :
• lits fixes simples : technologie similaire à la
filtration sur sable (utilisé principalement en
potabilisation)
Rejets de l’usine :
- Mélange de produits
facilement
biodégradables :
solvants légers
(méthanol, éthanol,
acides acétique et
formique)
Produits majoritaires
- Composés peu ou non
biodégradables, parfois
toxiques (solvants
chlorés, chlorophénols,
insecticides divers...)
Vitesses : 2 vol/vol.h
Capacité d’adsorption ~ 500 à 600 g
DCO/kg charbon
© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés
COAGULATION-
FLOCULATION
COAGULATION-FLOCULATION
Théorie de DLVO
Théorie de la double couche
Point iso-électronique
Potentiel zêta
Principe et définition
- Coagulation : Déstabilisation et neutralisation des charges
autour des particules colloïdales
• Forces électrostatiques de
répulsion interparticulaires Favorise la
Particules chargées stabilité de la
• Hydratation des particules
négativement et suspension
agissant à faibles distances
soumises à deux
groupes de forces
opposées Favorise la
• Forces attractives de Van der rencontre et
Walls l’agrégation des
particules
COAGULATION-FLOCULATION
Mise en œuvre : la pratique de la coagulation-floculation
• Introduction de sel de métal trivalent : sel de fer ou d’aluminium
Plusieurs mécanismes :
AlO 2 2H 2O Al(OH) 3 OH
Neutralisation de l’acidité
Réduire la coloration d ’eau induite par le chlorure ferrique
Si O
O H n
CH 2 CH CH CH 2
OH CH 3
CH 2 CH 2 CH 2 CH CH 2 N
+
-
N + Cl CH 3 Cl
CH 3 CH 3 n
n
Chlorure de diallyldiméthyl -ammonium Epichlorodrinediméthyllamine
COAGULATION-FLOCULATION
Mise en œuvre : la pratique de la coagulation-floculation
• Floculant organique :
CH 2 CH CH 2 CH
Polymère
C O C O anionique
+
NH 2 O Na
n n
CH
3
CH CH CH C
2 2
Polymère
C O C O CH
+
3 cationique
NH O (CH ) N
2 n 2 2
CH
CH 3
3 n
CH 2 CH
C O
Polymère
NH 2 neutre
n
COAGULATION-FLOCULATION
Mise en œuvre : la pratique de la coagulation-floculation
• Floculant organique :
• Neutralisation de la charge des colloïdes
- Floculants organiques chargés
(anioniques ou cationiques) • Pontage inter-particulaire
Coagulation Floculation
Ajout d’une substance chimique qui Ajout d’un polymère qui crée des
déstabilise la suspension ponts entre les particules
3 principes : Paramètres du floculant
- sels minéraux activité coagulante contrôlant son efficacité :
- efficacité coagulante liée à la valence du - nature chimique
cation du sel: rapport 100/10/1 : pour sels - signe des charges
mono, bi, et trivalents nécessaires pour électriques qu’il porte
provoquer une agglomération identique des - son degré
particules d’ionisation
- sa masse
moléculaire (longueur
En pratique Al(SO4)3 et Fe(Cl)3 de la chaîne)
sont les coagulants les plus utilisés
COAGULATION-FLOCULATION
Mise en œuvre : la pratique de la coagulation-floculation
2. Mesure de la turbidité
10 à 200mg.L-1
COAGULATION-FLOCULATION
Mise en œuvre : la pratique de la coagulation-floculation
COAGULATION-FLOCULATION
Mise en œuvre : la pratique de la coagulation-floculation
• Essais préalables au laboratoire :
Principales étapes
Les réactifs
- Coagulant et floculant utilisés généralement sous forme liquide
• Charges négatives
• Charges positives Charges électrostatiques
• Charges Nulles
+
S O H 3 O S OH H 2 O S OH 2 OH
Conditions de neutralité
D
a a
Particule 1 Particule 2
a = rayon de la particule
D = distance entre les surfaces des particules
R = D +2a = distance centre à centre
COAGULATION-FLOCULATION
Le caractère attractif de l’interaction est traduit par le fait que VA est négatif
COAGULATION-FLOCULATION
Forces de répulsion électrostatiques :
- Interaction entre charges électriques
- liées à l’adsorption d’ions à la surface des particules
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + ++ + + + ++
- -
++ + - - - + + ++ + - ions + +
+ - + -
+ + - ++ + + + - adsorbés ++ +
+ - - -R + + S0 + - - - - + +
+ + + + + +
++ ++
+ + + + + +
+ + + + + + + + +
+ + +
• Énergie de répulsion , VR = 0
COAGULATION-FLOCULATION
Double couche électrique
1/2
2e 0 C z
2 2
• Pour Électrolyte z:z
ε 0 εk b T
: constante diélectrique relative au milieu liquide
e0 : charge électronique (1,6.10-19)
C : concentration moyenne de l’électrolyte “z:z”(nombre d’ions/m3)
z : valence du cation ou de l’anion
Kb : constante de Boltzman (1,38. 10-23 J.K-1)
T: température en kelvin
-1 : épaisseur de la double couche électrique
1
Épaisseur de la double couche ( à 25 ºC) κ 0.329 I.Α
COAGULATION-FLOCULATION
Théorie de la double couche électrique : Théorie d’Helmotz
- Particules contenues dans l’eau brute : chargées négativement
Mouvement Brownien
Ions contraires
des ions contraires
ou contre ions
Couche diffuse
+ + + + + +
+ + + + + + + + + +
+ + + ++ + + + ++
- -
++ + - ions + + - -
++ + - ions + +
+ + -
+ - adsorbés- ++++ + + -
+ - adsorbés- ++++
+ - - - + + + - - - + +
+ + + + + +
+ + + +
+ ++ + +
+ + + + ++ + +
+ + +
Particule 2
Particule 1
V R 2 π 0 RV02 exp κS 0
• VR - Variation exponentielle avec la distance entre les surfaces
- Fonction du pH et de la force ionique à travers le terme
- Attractive
La résultante de ces deux forces ou
- Répulsive
Nécessité d’un contrôle parfait de la réaction (redox, pH, introduction des réactifs)
Acide monopersulfurique (acide de Caro) ions cyanures complexés :
Fe(CN)64- + 13/2 H2SO5 + ½ H2O 6 CNO- + 13/2 H2SO4 + Fe(OH)3 pH > 9,5
2 3
4
6
5 7
8
2CNO 6OH 2HCO
3 N 2 2H 2 O 6e
DÉCYANURATION
À l’anode : Cl Cl 2 2e
2 2
S Fe FeS (en l’absence de l’oxygène dissous)
2S 2 O2 H 2O S2O32 2OH
2 HS 2O2 S 2O32 H 2O
Prédéshuilage
Sa première fonction est l’élimination des hydrocarbures flottants est
d’une fraction des hydrocarbures des émulsions mécaniques en vue de
permettre une eau suffisamment déshuilée pour assurer l’exploitation de
l’épuration physicochimique
g
v .d 2 ( H )
18
H
TRAITEMENT D’EFFLUENTS PÉTROLIERS
Le schéma 1 : comporte l’oxydation des sulfures dans les eaux et qui souvent
sont légèrement alcaline. Une correction de pH peut avoir à être faite dans le
neutraliseur qui assure aussi la coagulation et doit permettre un séjour
suffisant (10 à 15 min). Le séjour dans le bassin d’oxydation est lui-même de
l’ordre de 30 à 90 min.
Parmi ces trois familles, le système de boues activées est le plus répandu.
TRAITEMENT D’EFFLUENTS PÉTROLIERS
Nitrification :
•Oxydation de NH4 en NO2 (bactéries nitrosomonas)
•Oxydation de NO2 en NO3 (bactérie nitrobacter)
2NH4 3O 2 Nitrosomon
2NO 2 4H 2H2O
as
Nitrosation :
2NO 2 O 2 Nitrobacte
r 2NO 3
Nitratation :
TRAITEMENT D’EFFLUENTS PÉTROLIERS
MO réduite NO 2 Bactérie
N 2 CO 2 MO oxydée
• Pseudomonas
Microorganismes impliqués • Achromobacter
• Bacillus et Micrococcus
REMARQUE
Un chaine de nitrification-dénitrification par boue activée comprend donc un bassin
d’anoxie, avec apport éventuel de substrat organique et un bassin d’aération
prolongée avec apport de neutralisant.
TRAITEMENT D’EFFLUENTS PÉTROLIERS
APPLICATION 1
S 2 Fe 2 FeS
APPLICATION 2
S 2 Fe 2 FeS
APPLICATION 3
APPLICATION 3
Une bonne caractérisation des pollutions résiduelles de l’eau usée à réutiliser est
indispensable pour concevoir un complément de traitement fiable et performant.
1. POLLUTIONS RÉSIDUELLES EN SORTIE DE
TRAITEMENT BIOLOGIQUE
ACTION DU TRAITEMENT BIOLOGIQUE SUR LES POLLUTIONS
Selon le pH, des cations (Ca2+ et Mg2+) et des métaux lourds peuvent précipiter
en partie sous forme de carbonates de calcium, de magnésium ou d’hydroxydes
métalliques, composés peu solubles qui se retrouveront dans les boues extraites
Les halogénures (chlorures, fluorures), les sulfates, les cations alcalins (Na+,
K+), très solubles, se retrouvent pratiquement sans aucun abattement dans
l’effluent épuré.
1. POLLUTIONS RÉSIDUELLES EN SORTIE DE
TRAITEMENT BIOLOGIQUE
Colloïdes fins
Les colloïdes résiduels peuvent être une fraction des colloïdes apportés par l’eau
résiduaire, mais peuvent également être des métabolites générés lors du
traitement.
1. POLLUTIONS RÉSIDUELLES EN SORTIE DE
TRAITEMENT BIOLOGIQUE
POLLUTIONS PARTICULAIRES
Lors du processus biologique, les substances particulaires non dégradées de l’eau
usée et celles générées lors du traitement sont agglomérées sous forme de flocons
décantables avec la biomasse produite.
- de matières minérales solides, apportées par l’eau usée (silicates, sels métalliques...) ou
précipitées lors du traitement (phosphates métalliques, hydroxydes métalliques...)
- de matières organiques particulaires biodégradables apportées par l’eau usée, absorbées sur le floc et
non totalement dégradées.
La couleur est due à l’existence de bandes d’absorption dans le visible créées par la
présence dans une même molécule de plusieurs liaisons insaturées (éthylénique,
benzénique, carbonyle) ou de plusieurs groupes dits chromophores (groupements
azoïques, nitrés, nitrites, sulfoxyde).
Il suffit d’une très faible concentration en substance colorée pour induire une forte
coloration et en conséquence la couleur ne titre pratiquement pas sur les paramètres
analytiques classiques de la pollution (DCO, DBO, MEST, NTK). La nuisance
générée est essentiellement visuelle.
2. OBJECTIFS DU RECYCLAGE ET DE LA
RÉUTILISATION DE L’EAU
PRODUCTION D’EAU POUR L’IRRIGATION
Les eaux doivent avoir un niveau de traitement suffisant pour que l’irrigation
ne puisse être décrite comme moyen d’épuration
Charge métallique dans les effluents secondaires de stations d’épuration (en µg/L)
2. OBJECTIFS DU RECYCLAGE ET DE LA
RÉUTILISATION DE L’EAU
RÉUTILISATION DANS L’INDUSTRIE
Pour les usages en lavage : une qualité type eau épurée est souvent suffisante.
LE TRAITEMENT BIOLOGIQUE
Des techniques combinées biologie-membrane, plus performantes qu’une boue
activée et éliminant de la pollution antérieurement réputée non biodégradable
permettent d’utiliser cette voie
L’eau est filtrée de l’extérieur vers l’intérieur des fibres sous l’effet d’une différence
de pression inférieure à 1 bar créée par une pompe
Une agitation des fibres par de l’air permet de réduire l’effet de colmatage tout en
contribuant à l’agitation et à l’oxygénation du milieu. Des rétrolavages périodiques,
à partir du perméat produit,
assurent le décolmatage.
les membranes utilisées sont de type organique, constituées de fibres creuses dont
le seuil de coupure est de 200 000 Daltons.
4. TECHNIQUES COMBINÉES BIOLOGIE-
MEMBRANE
Exemple de performance : La
boue activée à membrane
5. TECHNIQUES PHYSIQUES ET PHYSICO-
CHIMIQUES
FILTRATION MEMBRANAIRE
La filtration y est réalisée sous pression sur des membranes qui retiennent en surface
les particules de granulométrie supérieure à leur seuil de coupure.
Le seuil de coupure : certaines membranes peuvent retenir des particules bien plus -
- microfiltration (0,1 à 10 µm),
- ultrafiltration (0,001 à 0,1 µm),
- nanofiltration (0,0005 à 0,005 µm) ;
Permet de retirer d’une solution une partie du solvant, généralement de l’eau. C’est
une technique de concentration qui condense dans un « rétentat » ou « concentrat »
les substances initialement solubilisées (molécules organiques de faible masse molaire,
sels dissous) et restitue dans le « perméat » un effluent traité en grande partie
débarrassé de ces substances dissoutes.
Le rayonnement ultraviolet (UV), situé entre le visible et les rayons X, fait partie du
spectre électromagnétique. Il possède un effet bactéricide utilisé en désinfection
d’eaux propres ou résiduaires. Son pouvoir bactéricide est maximal pour les
longueurs d’onde comprises entre 250 et 280 nm
La destruction des micro-organismes tels que les bactéries et les virus s’effectue
principalement par désactivation et dénaturation de leur ADN, bloquant la division
des cellules et donc leur capacité de reproduction.
Exemple de désinfection UV
5. TECHNIQUES PHYSIQUES ET PHYSICO-
CHIMIQUES
FLOCULATION-CLARIFICATION
Elle agit sur les pollutions colloïdales et particulaires résiduelles qui se trouvent
agglomérées dans un floc hydroxyde métallique décantable généré par addition d’un
sel métallique (généralement de fer ou d’aluminium)
Les colorants acides sont bien éliminés, les colorants au soufre ou en dispersion
colloïdale ne le sont que moyennement.
L’ozone est parmi les oxydants l’un des plus puissants. Seul le fluor présente un
potentiel oxydant supérieur mais, producteur de dérivés fluorés, n’est pas utilisé en
traitement d’eau.
- décoloration par une action oxydante qui attaque préférentiellement les molécules
colorantes au niveau de leurs doubles liaisons ;
- puissant effet désinfectant, même à dose relativement faible. Une teneur résiduelle de
0,4 mg O3/L pendant 4 min inactive bactéries et virus à un taux supérieur à 99,9 %.
6. TECHNIQUES D’OXYDATION CHIMIQUE
TRAITEMENT À L’OZONE
Ces procédés d’oxydation sont plus puissants que l’ozonation simple. La combinaison
de deux oxydants ou d’un oxydant et un rayonnement UV génère des systèmes
d’oxydation radicalaires très performants.
- ozone/ultraviolets (O3/UV)
Domaine d’application:
Leur domaine d’utilisation est essentiellement en traitement tertiaire d’affinage sur effluent dilué
en vue de réduire la DCO réfractaire, les micropolluants et la couleur.
6. TECHNIQUES D’OXYDATION CHIMIQUE
TECHNIQUE D’OXYDATION AVANCÉE
D’autres techniques d’oxydation sont applicables sur des rejets plus concentrés,
par exemple sur des rejets spécifiques ou sur les boues ou concentrât issus des
filières physiques ou physicochimiques :
- l’oxydation catalytique par un mélange H2O2/Fe2+ à pH acide (connu sous le nom de réactif de Fenton).
Elle permet une oxydation partielle de la matière organique et s’applique à des DCO jusqu’à 2 000
mg/L. Elle présente l’inconvénient de produire de grosses quantités de boues d’hydroxyde ferrique
- l’oxydation catalytique à chaud et sous pression, H2O2 avec catalyseur à base de fer. Elle permet de
traiter des DCO jusqu’à 20 g/L
- L’ oxydation par voie humide à l’oxygène à chaud (200 à 320 oC) et sous pression (50 à 200 bar) en
présence ou non de catalyseur( WAO, Wet Air Oxidation ). L’usage de catalyseur permet de baisser
fortement la température d’oxydation et, par voie de conséquence, la pression appliquée. Cette
technique permet de traiter de très fortes concentrations en DCO jusqu’à 200 g/L.
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Les métaux lourds présents dans le lixiviat acide des boues d'épuration sont généralement éliminés par précipitation
chimique, , ce qui entraîne une forte concentration de produits chimiques et une production importante
de boues métalliques. La technique électrochimique a été explorée comme méthode alternative dans un réacteur pilote de
laboratoire pour l'élimination des métaux lourds (Cu et Zn) des boues de lixiviation. Trois configurations de cellules
électrolytiques utilisant différents matériaux d'électrodes ont été testées : électrodes bipolaires en acier inoxydable ou
en aluminium (cellule BC), électrodes monopolaires en graphite/acier inoxydable (cellule BR) et électrodes
monopolaires en fer (cellule EC-Rfi). Les résultats ont montré que les meilleures performances d'élimination des
métaux ont été obtenues avec les cellules BC et BC-ER utilisant des électrodes en acier doux fonctionnant
respectivement à des intensités de courant de 0,8 et 10A à travers 30 et 6fI otin de tzeabnent- Les jdeIds de Cu anâ ZzzcemovN fzon'i
lixiviat variaient respectivement de 92,4 à 98,9go et 6ozrt 69,8 à 76,6 %. Des quantités de 55 et 44 kg tds de boues d'épuration ont été
produites respectivement par des cellules EC et EC-RR. Les systèmes EC et EC-ER ont impliqué respectivement un coût
total de 21,2 et 13,1 CAN$ par tonne de boue sèche traitée, incluant uniquement la consommation d'énergie et
l'élimination des boues métalliques. Le traitement utilisant le système EC-ER s'est avéré efficace et plus économique que la
précipitation traditionnelle des métaux à l'aide de Ca(OH)t et/ou de NaOH.
236
compacts et moins volumineux que ceux générés par la par rapport à la précipitation chimique traditionnelle des
précipitation chimique [16]. Au cours du processus métaux à l'aide de Ca(OH) ou de NaOH.
d'électrocoagulation ou d'extraction électrolytique, le liquide
n'est pas enrichi en anions et la teneur en sel n'augmente pas MATRRIAkSANDMRTHODS
par rapport à la précipitation chimique des métaux [17]. En
effet, l'élimination des métaux des effluents d'eaux usées Boues d'épuration
par des techniques électrochimiques est basée sur la
dissolution anodique et la réduction cathodique. Pendant Les boues digérées utilisées dans cette étude
l'électrocoagulation, une augmentation du pH est attendue proviennent de la station d'épuration de Haute-Becancour
en raison de la dissolution électrolytique de l'électrode (Québec, Canada). Les échantillons ont été collectés dans des
anodique consommable (acier ou aluminium). En raison du bouteilles en polypropylène, expédiés à froid et conservés à
pH élevé, les hydroxydes ferreux (ou ferriques) ou 4°C avant utilisation. Le tableau 1 montre la teneur en métaux
d'aluminium et les métaux présents dans la solution sont des boues. Le cuivre (Cu) était le seul métal dont la
simultanément précipités [11, 18-21]. Dans le processus concentration (1 20fi0 40 mg kg" de boues sèches) était
d'extraction électrolytique, les ions de métaux lourds sont supérieure au niveau permissif (757 mg kg" de boues sèches)
déchargés à l'électrode de la cathode, produisant ainsi des fixé pour la réutilisation des boues sur les sols agricoles au
dépôts des métaux correspondants [10]. Les traitements Québec [24]. En raison de ce niveau de contamination, ces
électrolytiques se caractérisent par un équipement simple, boues ne peuvent pas être utilisées pour l'épandage.
un temps de rétention court et une opération facile, ce qui
contribuerait à réduire les coûts d'exploitation dans les
applications à grande échelle [18, 22-23]. Production de lixiviat de boue
Par conséquent, une étude de la récupération
électrochimique des métaux à partir du lixiviat de boues Le lixiviat de boue utilisé dans cette étude a été produit
acides a été explorée à l'échelle pilote en laboratoire. Le à l'aide de la technologie METIX-AC, un procédé chimique
lixiviat de boue est un effluent généré par la technologie de lixiviation des métaux à partir des boues d'épuration. Les
METIX-AC, un processus de lixiviation chimique pour boues ont été lixiviées à température ambiante (20 -£ 2°C)
l'extraction des métaux des boues d'épuration [3]. Trois dans un réacteur à cuve agitée en polypropylène de 60 1
cellules électrolytiques utilisant différents matériaux contenant 501 boues. Les boues ont été préalablement
d'électrodes ont été testées : électrode bipolaire en fer ou en acidifiées à un pH de 2,0 à l'aide d'acide sulfurique (réactif
aluminium (cellule EC), électrodes monopolaires en ACS 95,0-98,N, Fiaher Scientific). Ensuite, une solution de
graphite/acier inoxydable (cellule ER) et électrodes chlorure de femc (FeCl,) (teneur en PM du w W') a été
monopolaires en fer (cellule BC-m). L'objectif principal de la ajoutée à la boue.
présente étude est de déterminer la configuration optimale de
la cellule électrolytique pour éliminer le méthab du lixiviat de
boue, en
Tableau 1Composition des boues digérées de la station d'épuration de Haute-Bécancour (Québec, Canada) et du lixiviat acide
produit par le procédé MRTIX-AC.
TS pH ORP Al Cd Cr Cu Fe Mn Ni Pb Zn
(g 1") (mV) (mg kg")
digéré 22.0 6.5 -115 14 700' 2.10' 109 1 20fP 37 800' 34S' 102' 6W 408'
aludge
500 0.10 6 40 950 7 4 6 8
Niveau permissif * - 20 1 069 757 - - 180 500 1 850
( g I*')
Boues 2.18° 433' 70.8^ 0.042^ 0.39 29.2^ 269^ 8.01^ 1.04' 0.107* 7.28^
lixiviat
0.09 13 14 0.003 0.05 2.9 33 0.49 0.10 0.058 0.59
Québec 2.0 5.0 5.0 5.0 2.0 10
Allemagne 2.0 5.0
U.S.A. ' 0.5 0.5
Suisse - 0.5 - - 2-0
Nombre de répétitions - 38.
Nombre de répétitions = 6.
237
Critères C2 pour l'épandage de biosolides sur les sols agricoles
[24]. Recommandations de la ville de Québec pour le rejet
d'effluents dans les égouts [26].
• Directives allemandes pour le rejet des effluents dans les égouts [23].
Recommandations des États-Unis pour le rejet d'effluents dans les égouts [23].
• Recommandation de la Suisse pour le rejet des effluents dans les égouts [23].
238
base8, fourni par Eaglebrook Environmental Corporation,
Varennes, Canada) et du peroxyde d'hydrogène (HtOt) (base
337o v v") (Laboratoire Mat, Beauport, Canada) ont été
successivement mélangés à la boue dans des concentrations
appropriées, afin de maintenir un ORP élevé (450 à 500 mV)
nécessaire à la solubilisation des métaux. Le mélange a été
réalisé par un agitateur (rotor Caframo RZRSO) ayant une
vitesse de rotation de 500 rpm et utilisant une roue axiale à
trois pales (acier inoxydable SS-3I6L) d'un diamètre de 7,5
cm. Après 4 heures de lixiviation, les boues ont été
conditionnées par l'ajout d'un polymère cationique (1 g de
Zetag 7654 1") (Ciba Specialty Chemicals Canada,
Mi8sisaauga, Canada). Les boues ont ensuite été déshydratées
par un filtre à lit profond (modèle DB-5PL, Industrial Filters
Company, Fairfield, New Jersey), suivi d'une centrifugation à
3 070 x g pendant 8 min (centrifugeuse AllegraTM 6, -mnpnetlc bur-odrmr
Beckman Coulter, Palo Alto, Californie). Le lixiviat acide
contenant différentes concentrations de métaux a été recueilli
et stocké à 4°C jusqu'à ce qu'il soit traité par électrochimie ou
par précipitation chimique.
237
(aluminium ou acier doux) ; (2) surface de l'électrode (880, 660, (cellule EC, cellule ER et cellule EC-ER), le pH a été mesuré
440 et 220 cm2 ) ; (3) intensité du courant (0,2, 0,5, 0,6, 0,8 et et le lixiviat traité a été soigneusement collecté et soumis à
lA) une décantation pendant 24 h avant d'être filtré à l'aide d'une
et (4) le temps de rétention (30 et 60 min). membrane Whatman No. 4 sous vide. Un volume de 20 ml
du filtrat contenant 0,2$" d'acide chlorhydrique a été stocké à
Système d'électrodes monopolaires en graphite / acier 4°C jusqu'à l'analyse des métaux lourds. La fraction solide
inoxydable (ER (résidu humide) a été séchée pendant 24 h et la quantité de
boue métallique a été mesurée.
Dans la cellule ER (figure lb), il y avait un contact Traitement chimique des lixiviats de boues
électrique externe à chaque électrode d'anode (graphite) et
de cathode (acier inoxydable). Les électrodes de l'anode et de la Afin de comparer les techniques électrochimiques
cathode n'ont pas été consommées pendant l'électrolyse. Le utilisées pour la récupération des métaux avec la précipitation
seul paramètre modifié était l'intensité du courant (1, 2, 3, 4 et chimique traditionnelle, le lixiviat de boue a également été
10A). traité en utilisant soit de l'hydroxyde de calcium, soit de
l'hydroxyde de sodium. Les solutions d'hydroxyde ont été
Système d'électrodes monopolaires en fer (cellule EC-RR) préparées respectivement avec 20 g de chaux hydratée
(Ca(OHMS) (Canadian Liquid Air Ltd, Montréal, Canada) et 50
Le système d'électrodes monopolaires en fer (cellule g de NaOH (97Po ACS reagent, ACP Chemical, Montréal,
EC-ER) (figure lc) se composait de huit pièces d'acier doux, Canada) par litre d'eau. La précipitation des métaux a été
chacune connectée individuellement à l'alimentation effectuée dans une cuve 41 (pyrex gla6a) contenant 2 I de
électrique. Les quatre électrodes connectées à la sortie lixiviat de boue qui a été bien mélangé. Les solutions
positive de l'alimentation électrique ont été consommées d'hydroxyde ont été progressivement ajoutées au lixiviat de
pendant les expériences, tandis que les quatre cathodes étaient boue jusqu'à ce que l e pH du mélange soit stabilisé entre
insolubles (électrodes non consommables). Deux paramètres 8,0 et 8,5. Ensuite, le mélange a été soumis à une décantation
ont été testés avec la cellule EC-ER : l'intensité du courant (1, pendant 24 h avant d'être filtré à l ' aide d ' une membrane
2, 2,3, 2,5, 3 et 4A) et le temps de rétention (30 Whatman No. 4 (Whatman International Ltd,
et 60 min).
A la fin de chaque essai réalisé avec l'appareil
électrolytique
100
20
0 10 30 40 60
238
Figure 2 : Élimination du Cu par le système EC pour différentes intensités imposées pendant 60 minutes
238
Maidstone, Angleterre) sous vide. Un volume de 20 ml du les lignes directrices de l'Agence américaine de protection de
filtrat contenant 0,29o d'acide chlorhydrique a été stocké à 4°C l'environnement (USEPA) sont les plus restrictives alors que
jusqu'à l'analyse des métaux lourds. La fraction solide (résidu les valeurs recommandées par la ville de Québec sont les
humide) a été séchée pendant 24 heures et la quantité de boue moins restrictives. Le cuivre et le zinc sont les deux métaux
métallique a été mesurée. présents dans les lixiviats de boues dont les concentrations
initiales sont supérieures aux valeurs maximales
Échantillonnage et analyse recommandées par l'USEPA. Par conséquent, les
concentrations de cuivre et de zinc ont été mesurées lors des
Le pH et l'ORP ont été déterminés à l'aide d'un pH-mètre essais afin de comparer l'efficacité des différentes techniques
(Fieher Actunet modèle 915) équipé d'électrodes de Cole-Palmer proposées pour l'élimination des métaux dans le lixiviat de
à double jonction avec une cellule de référence Ag /AgCl pour boues.
l e pH et une bande de platine pour l'ORP. Les solides totaux
(TS) ont été mesurés conformément à l'APHA [25]. Pour Élimination des métaux des lixiviats de boues à l'aide de
déterminer les concentrations en métaux, les échantillons ont techniques électrochimiques
d'abord été filtrés sur une membrane Whatman 934-AH
(Whatman International Ltd, Maidstone, Angleterre) sous vide, Trois types de cellules électrolytiques utilisant différents
puis les filtrats ont été acidifiés avec du HCI concentré (5$o v matériaux d'électrode ont été testés : électrode bipolaire en fer
v") et conservés à 4°C jusqu'à l'analyse. La méthode de digestion ou en aluminium (cellule EC), électrodes monopolaires en
des boues a été exécutée par digestion de graphite/acier inoxydable (cellule iiR) et électrodes
0,5 g d'échantillon sec en présence de HNO" HF et HCIO" monopolaires en fer (cellule EC-ER).
dans une solution finale de She HCI (méthode 3030 I) [25J.
Les matériaux de référence certifiés canadiens PACS-2 Traitement des lixiviats de boues au moyen de la cellule EC
(sédiments portuaires) et MESS-2 (sédiments marins) ont
également été digérés. Les concentrations en métaux ont été Le tableau 2 présente, pour différentes intensités de
déterminées par absorption atomique avec un ICP-AES courant imposées pendant 30 ou 60 minutes à l'aide
(Varian, modèle Vista) et un spectromètre AA (Varian, d'électrodes en aluminium ou en acier doux (ayant différentes
SpectrAA 220FS). Des contrôles de qualité ont été effectués surfaces), le pourcentage d'élimination des métaux (Cu et
avec des échantillons liquides certifiés (standard multi- Zn). Le rendement de l'élimination des métaux a été obtenu
éléments, numéro de catalogue 900-Q30-002, numéro de lot en divisant la concentration résiduelle par la concentration
SC0019251, SCP Science, Lasalle, Canada) pour s'assurer de initiale correspondante de métaux dans le lixiviat de boue.
la conféririité de l'appareil de mesure. Les meilleurs rendements d'élimination de Cu (92,1$") et de
Zn (54,6P") en utilisant des électrodes en aluminium (ayant
EconooücEvMuadon 880 cm' de surface totale) ont été obtenus avec des intensités
de courant de 0,2 et 0,6A respectivement. En comparaison,
L'étude économique n'a pris en compte que la les meilleurs rendements d'élimination du Cu (98,6 à 99,7$")
consommation de produits chimiques, l'élimination des et du Zn (98,6Po) en utilisant des électrodes en acier doux ont
boues métalliques et la consommation d'énergie. été obtenus avec des intensités de courant de 0,8 et 1,0A
0,06 CAN$ kWh", ce qui correspond au coût dans la (essais BC-9 et EC-10). Les résultats obtenus avec les
province de Québec (Canada). Le coût d'élimination des électrodes en acier doux étaient meilleurs que ceux
boues métalliques, y compris le transport et les frais enregistrés avec les électrodes en aluminium. En effet, en
d'élimination des déchets dangereux, a été évalué à 200 considérant les diagrammes de Poubaix, on constate que la
CAN$ t". Cependant, le coût d'élimination des boues dissolution anodique et les réactions chimiques du fer en
métalliques n'inclut pas le coût lié au séchage des boues solution acide sont meilleures que celles de l'aluminium [16].
métalliques. Les coûts des produits chimiques (Ca(OH)z *Rd Les essais (EC-6 à EC-10) réalisés avec des électrodes en
NaOH) ont été déterminés en utilisant un coût de chaux de acier doux pendant 60 min de traitement indiquent que,
140 t$ CAN et un coût de coda caustique de 600 t$ CAN. Le lorsque l'intensité du courant augmente, la quantité de boues
coût total de chaque procédé testé a été évalué en termes métalliques et le rendement de l'élimination des métaux
d'argent dépensé par tonne de boue sèche traitée ($CAN augmentent simultanément. En effet, à une faible intensité de
tds*'). courant de 0,2A, aucune boue n'a été produite et le métal a
été éliminé par réduction cathodique selon la réaction
suivante
( ):
Me" + z e' <=> Met, (i)
RBSU£7S ANO D1SCUS5ION
Québec pour le rejet d'effluents dans les stations d'épuration
Le tableau 1 indique les concentrations initiales de urbaines. Cela a permis de mettre en perspective les performances
métaux dans le lixiviat de boues et les directives de des différents procédés testés, non seulement pour la ville de
l'Allemagne, des États-Unis, de la Suisse et de la ville de Québec, mais aussi pour d'autres environnements réglementaires
289
tels que l'Allemagne, la Suisse et les États-Unis. où Me est le métal et z la valence du métal. Cependant,
lorsque l'intensité du courant augmente, en plus de la
réduction cathodique (réaction (i)), deux réactions
d'élimination du métal ont lieu simultanément (coagulation
électrochimique) : la précipitation (ii) et la coprécipitation
(ivl). La coprécipitation se produit après la dissolution
anodique du fer (iii).
bien. La comparaison des niveaux de métaux acceptables montre Me" + z OI-Ï <=> Me(OH),y,j (ü)
que
289
Tableau 2 : Élimination du Cu et du Zn du lixiviat de boue à l'aide d'une cellule EC.
PranMes Aeeays
Matériau de l'électrode Al Al Al Al Al Fe Fe Fe Fe Fe Fe Fe Fe Fe Fe
Surface de l'électrode ( 880 880 880 880 880 880 880 880 880 880 880 880 660 440 220
)
Intensité (A) 0.2 0.5 0.6 0.8 1.0 0.2 0.5 0.6 0.8 1.0 0.8 1.0 0.8 0.8 0.8
Temps d'attente (mi") 6o 6o 6o 6o 6o 6o 6o donc 6o 3o 3o 3o 3o 3o
pH final 4.12 3.90 4.00 4.10 3.79 6.50 6.90 8.07 7.10 6.86 7.11 5.98 4.08 2.2ß
Consommation d'énergie H 201 282 509 788 25 149 256 461 662 193 328 127 84 34
(kWh tds ')
Boues métallurgiques (kg 0 23 40 84 82 0 51 73 153 187 57 81 36 10 2
tds")
Résidu [Cu] (mg 1") 2.3 6.9 4.1 4.0 3.2 5.5 0.5 0.2 0.1 0.4 0.2 0.1 2.6 15.3 26.5
Reeidual [Zn) (mg 1") 6.4 4.5 3.3 3.4 3.6 6.7 1.1 0.4 0.1 0.1 1.1 0.3 4.2 5.8 6.6
Cu removal (7") 92.1 76.4 86.0 86.3 89.0 81.2 98.3 99.3 99.7 98.6 99.3 99.7 91.1 47.6 9.2
Élimination du Zn ($") 12.1 38.2 54.7 53.3 50.5 8.0 84.9 94.5 98.6 98.6 84.9 95.9 42.3 20.3 9.3
Coût de l'énergie (CAN$ 1.82 16.91 30.55 47.27 1.52 8.94 15.36 27.64 39.70 11A8 19.70 7.64 5.03 2.06
tds")
Coût total (CAN$ tds") 0.00 4.65 7.98 16.72 16.46 0.IXI 10.25 14.6G 30.51 37.32 11.41 16.11 7.22 2.02 0.40
Coût total (CAN$ tds") 1.82 16.69 24.89 47.26 63.74 1.52 19.19 30.01 58.14 77.02 22.99 35.81 14.86 7.05 2.46
Fe <=> Fe" + 2 e' (iü) Traitement des lixiviats de boues au moyen de la cellule ER
Essais
ER-1" ER-2 BR-3 ER-4 ER-5
Intensité (A) 1.0 2.0 3.0 4.0 10.0
Durée du traitement (min) 60 60 60 60
Pínal pH Tous 2.03 2.05 2.10 1.91
Consommation umption (kWh 62 139 244 354 1 268
tds")
allid e ( 0 0 17 0 24 0 6 67
*duel [Cu] (mg1") 12.6 9.9 12.0 9.5 19.0
ReaiduaJ ] (mg1") 7.2 7.2 5.8 5.2 5.7
Cu rm val ($o) 56.8 66.1 5ß.9 67.5 34.9
241
* °va1(to) 1.0 .0 20.3 28.6 21.7
<87 cOst (CAN$ tds") 3.73 8.33 14.64 21.24 76.08
S
(CAN$ tds") 0.00 0.03 0.05 0.13 1.33
d 3 8 36 4 69 2 37 4
242
Les meilleurs r e n d e m e n t s d ' élimination de Cu (67,5ß') et L'essai EC-ER-2 s'est avéré optimal pour éliminer
de Zn (2ß.6f) ont été obtenus avec 4.0A. Les meilleurs simultanément le Cu (96,6Po) et le Zn (1007") avec un coût
rendements d'élimination du Cu (67,5ß') et du Zn (2ß.6f ) ont été total de
obtenus avec 4.0A, ce qui a impliqué un coût total de 21,4 14,0 CAN$ tds", ce qui est comparable aux 14,9 CAN$ tds'
CAN$ tds ' (y compris la consommation d'énergie et enregistrés lors de l'essai EC-13 en cellule EC. Les
l'élimination des boues). concentrations résiduelles de Cu et de Zn étaient inférieures
aux valeurs limites proposées par le gouvernement du
Traitement du lixiviat de boue au moyen de la cellule EC-ER Québec pour le rejet des effluents dans l'égout. Cependant,
en comparaison avec les lignes directrices de l'USEPA, la
D'après les résultats indiqués ci-dessus, l'utilisation de concentration résiduelle de Cu (1,0 mg 1") était supérieure à
la valeur limite recommandée (0,5 mg 1 ') alors que pour Zn
l'ateel doux pour le traitement du lixiviat de boue a la concentration résiduelle était inférieure à la valeur limite.
Enfin, compte tenu des directives de la ville de
permis d'améliorer la qualité de l'eau. Québec, les meilleures performances du traitement
dans la cellule de la CE se sont révélées efficaces pour électrochimique du lixiviat de boue ont été obtenues avec les
l'élimination du métal par rapport à la cellule RR. Toutefois, aasaye EC-11 et BC- ER-2. Ces essais ont été répétés en trois
afin de réduire davantage l'énergie consommée et de favoriser exemplaires et les résultats obtenus ont été comparés à la
la réduction électrochimique (en minimisant la production de précipitation chimique traditionnelle des métaux à l'aide de
boues métalliques), des expériences supplémentaires ont été NaOH et de Ca(OH)2-.
réalisées en utilisant simultanément des électrodes en acier
doux consommables (anode) et non consommables (cathode) Comparaison entre les traitements électrochimique et
(cellule ER-ER). A l'anode, une dissolution anodique du fer chimique des lixiviats de boues
s'est produite (réaction (iii)) tandis qu'à la cathode, trois
réactions compétitives ont eu lieu (réactions (i), Le tableau 5 présente les résultats obtenus par le
(v) et (vi)). L'efficacité de la cellule EC-ER et la traitement chimique du lixiviat de boues à l'aide de Ca(OHl2
concentration résiduelle dans le lixiviat de boues sont et de NaOH. La concentration résiduelle de Zn est devenue
présentées dans le tableau 4. Au fur et à mesure que l'intensité indétectable à la fin du traitement en utilisant à la fois le
augmentait (2,5, 3 et 4A), la concentration résiduelle de Cu Ca(OHl2 et le NaOH. Cependant, pour Cu, les concentrations
devenait indétectable, tandis que pour le Zn, une fluctuation résiduelles de 10,6 et 4,6 mg 1" ont été enregistrées
de la concentration résiduelle était enregistrée, le Cu étant respectivement. Le traitement chimique au NaOH a permis
plus facilement éliminé que le Zn. Cette situation pourrait être d'obtenir des concentrations résiduelles de Cu et de Zn
attribuée au potentiel redox de Zn'*/Zn (+ 0,76 volt) qui est inférieures aux valeurs limites recommandées par la ville de
plus élevé que celui de Cu'*/Cu (-0,34 volt). De même, le Québec, mais pas le traitement au Ca(OHl2).
rendement de l'élimination du Cu (par rapport au Zn) pourrait En comparaison, les deux traitements électrochimiques (EC-
s'expliquer par le fait que dans le lixiviat de boue, la HT et EC-ER-2T) ont permis d'obtenir des concentrations de
concentration initiale de Cu était quatre fois plus élevée que métaux résiduels (Cu et Zn) inférieures au niveau acceptable
la concentration de Zn. Il est bien connu qu'au cours d'un recommandé par la ville de Qudbec. Comme le montre le
traitement électrochimique, l'efficacité d'épuration augmente tableau 5, le traitement chimique a été plus efficace pour
à mesure que la concentration du polluant augmente dans éliminer le Zn que le traitement électrochimique, tandis que
l'éolution [16]. La comparaison des essais EC-ER-5 et EC- le Cu a été facilement éliminé par les techniques
BR-6 montre que lorsque le temps de rétention diminue, la électrochimiques. Par conséquent, le Zn a été principalement
concentration résiduelle de Cu reste assez similaire, tandis éliminé par précipitation chimique, tandis que le Cu a été
que la concentration résiduelle de Zn augmente. Cela principalement éliminé par les deux techniques.
confirme que le Zn présent dans le lixiviat de boues est plus
difficile à éliminer que le Cu.
Paramètres A6says
&-£R-1 K-£ -2 &-i3i-3 &-i 4 -£R-S K-O'Hi
Intensité (A) 1.0 2.0 2.5 3.0 4.0 4.0
Durée du traitement (min) 60 60 60 60 60 30
pH final 3.70 5.85 6.64 6.92 7.69 6.34
Consommation d'énergie (kWh 22 69 104 162 236 103
tds")
Boues métalliques (kg tds") 56 50 73 91 163 56
Résidu [CuJ (mg I") 5.3 1.0 0.0 0.0 0.0 0.2
243
Résidu (Zn) (mg 1") 5.6 0.0 0.8 0.8 1.8 4.0
Élimination du Cu (So) 81.8 96.6 100 100 100 99.3
Élimination du Zn (No) 23.1 100 89.0 89.0 75.3 45.1
Coût de l'énergie (CAN$ tds") 1.33 4.13 6.27 9.73 14.15 6.19
Coût du disposat (CAN$ tds") 11.14 9.90 14.69 18.28 32.53 11.22
Coût total (CAN$ tds") 12.47 14.03 20.96 28.01 46.68 1.41
244
Tableau 5 : Comparaison entre les traitements chimiques et électrochimiques pour l'élimination du Cu et du Zn dans les lixiviats de boues
d'épuration.
les processus d'électro-réduction et de co-précipitation. En pour éliminer simultanément les autres métaux (Al, Cr et Pb) du
fait, la meilleure performance de l'élimination du Cu par la lixiviat de boue ont également été évaluées. Les concentrations
méthode électrochimique (électro-réduction) résulte de sa résiduelles de ces métaux en solution ont été mesurées à la fin des
concentration initiale élevée dans le lixiviat et, plus important essais EC-11T et EC-ER-2T. Les meilleurs rendements
encore, du faible potentiel redox du système Cu2 */Cu par d'élimination de l'Al, du Cr et du Pb ont été obtenus à l'aide de
rapport au système Zn2 */ Zn. De même, lors de la l'essai EC-11T.
coagulation (formation d'hydroxyde ferreux), les métaux ont
été éliminés avec les hydroxydes sous forme de boues
(coprécipitation). Il y avait probablement une bonne affinité
entre Cu et les hydroxydes ferreux par rapport à celle qui
existe entre 2n et Fe(OH} .
Une couche totale de 13,1 et 21,2 CAN$ tds" a été
nécessaire pendant le traitement électrochimique, contre
19,5 et 19,5 CAN$ tds" pendant le traitement
électrochimique.
61,6 tds" CAN$ enregistrées lors du traitement chimique. Les
quantités de boues métalliques mesurées lors du traitement
chimique (46 à 49 kg tds") étaient assez similaires à celles
enregistrées lors du traitement électrochimique (44 à 55 kg
tds"). Le coût total élevé de 61,6 CAN$ tds" enregistré lors
du traitement au NaOH a été principalement attribué à la
consommation de produits chimiques. En effet, les quantités
de Ca(OH) et de NaOH consommées étaient respectivement
de 73,6 et 86,4 kg tds", alors que seulement 1,6 à 3,8 kWh
tds" d'énergie ont été consommés lors du traitement
électrochimique. Il est à noter que le coût du Ca(OH)
consommé (10,3 CAN$ tds ') était similaire à celui de
l'énergie consommée pendant l'essai EC-IIT (10,3 CAN$ tds
'). Par contre, le coût du NaOH consommé était
respectivement 5 et 10 fois plus élevé que celui enregistré
lors des essais EC-T11 et EC-ER-2.
D'autre part, l'efficacité de la CE et de la CE-ER
243
EC œll avec une récupération respective de 99,9, 100,0 et
100,0 $". Cependant, pour le Mn, seulement 2,6 $" ont été
éliminés en utilisant la cellule EC-BR alors que dans la
cellule EC, le Mn n'a pas été éliminé. De même, la
concentration en fer résiduel a été mesurée à l'aide des
essais EC-IlT et EC-ER-2T. 965 et 1036 mg 1" de fer ont
été enregistrés respectivement, soit 3,5 fois plus que la
valeur initiale mesurée dans le lixiviat de boue.
CONCLUSION
243
ACXNOW£EDGMBNTS
REPBR£NCAS
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245
Traduit de Anglais vers Français - www.onlinedoctranslator.com
Chemosphère
Historique des articles : Les eaux usées des abattoirs contiennent des quantités variées et élevées de matières organiques (par exemple protéines,
Reçu le 9 février 2008 Reçu sous forme sang, graisse). Afin de produire un effluent adapté au rejet dans les cours d'eau, des techniques électrochimiques ont été
révisée le 23 avril 2008 Accepté le 23 avril
particulièrement explorées à l'échelle pilote en laboratoire pour l'élimination des composés organiques des effluents des
2008
abattoirs de volailles (PS). Le processus d'électrocoagulation (EC) a été testé à l'aide d'électrodes en acier doux ou en
Disponible en ligne le 10 juin 2008
aluminium disposées en système de configuration bipolaire (BP) ou monopolaire. Les résultats ont montré que les meilleures
performances ont été obtenues en utilisant un système d'électrodes BP en acier doux fonctionnant à une intensité de courant
Mots clés:
de 0,3 A, pendant 60 ou 90 minutes de traitement. Dans ces conditions, des éliminations de 86 ± 1 % et 99 ± 1 % ont été
Électrocoagulation
mesurées pour la DBO et les huiles et graisses, respectivement, tandis que la DCO soluble et la DCO totale ont été éliminées
Cellule électrolytique des eaux
usées d'abattoir de 50 ± 4 % et 82 ± 2 %, respectivement. EC est également efficace pour la décoloration (couleur rouge) et la clarification de
Électrode en aluminium l'effluent PS. Des absorptions de 89 ± 4 % et 90 ± 4 % ont été mesurées respectivement pour le total des matières en
Électrode en acier doux suspension et la turbidité. La coagulation électrochimique opérée dans des conditions optimales implique un coût total de
Boue 0,71 USD par mètre cube d'effluent PS traité. Ce coût comprend la consommation d'énergie et d'électrodes, les produits
chimiques et l'élimination des boues.
- 2008 Elsevier Ltd. Tous droits réservés.
1. Introduction transporter les solides légers et les matières hydrophobes, telles que la graisse et
la graisse, jusqu'à la surface du liquide où ils sont périodiquement écumés (Massé
Les industries d'abattage d'animaux et de transformation de la viande et Masse, 2000). Les CF sont les méthodes les plus couramment utilisées pour le
génèrent d'importants volumes d'eaux usées contenant de très fortes traitement des effluents agroalimentaires (Sievers et al., 1994; Zhang et Lei, 1998).
concentrations de matières organiques (Quinn et McFarlane, 1989 ; Sandogoyin et Coagulation (par addition de sels métalliques : FeCl3, Fe2(DONC4)3, Al2(DONC4)3, ou
Agbawhe, 1992). Les eaux usées des abattoirs contiennent également différents Ca(OH)2) est un processus d'agrégation de particules en suspension (colloïdales ou
types de substances chimiques, notamment des composés organiques dissous dispersées) pour former des flocs qui se déposent, tandis que la floculation
(par exemple, protéines, sang) et des matières totales en suspension (TSS), (utilisant des polymères organiques cationiques, non ioniques ou anioniques) est
notamment de la graisse, des poils, des plumes, de la chair, du fumier, du gravier un processus d'agglomération de particules coagulées en gros flocs qui se
et des aliments non digérés (Bull et coll., 1982 ; Tritt et Schuchardt, 1992). déposent rapidement. Les procédés DAF/CF sont souvent combinés pour
Les eaux usées des abattoirs contenant de fortes concentrations de augmenter la floculation et la précipitation des protéines ainsi que la flottation des
matières organiques biodégradables (en termes de DBO avec une fraction graisses (Johns, 1995). Le procédé CF peut également être utilisé seul pour le
soluble de 40 à 60 %), les procédés biologiques (systèmes aérobies ou traitement des eaux usées des abattoirs. Des études antérieures (Satyanarayan et
anaérobies) sont largement utilisés pour le traitement de ces effluents ( al., 2005) ont montré la possibilité d'éliminer simultanément les MES, la DBO et la
Sayed et coll., 1988 ; Massé et Masse, 2000; Satyanarayan et al., 2005). Même DCO des eaux usées des abattoirs en utilisant différents types de produits
si les procédés biologiques sont efficaces et économiques, les longs temps chimiques, chaux, alun, sulfate ferreux et polyélectrolyte anionique, utilisés seuls
de séjour hydraulique et les exigences de grande surface (i.e. grand volume ou en combinaison. Ces traitements physico-chimiques produisent d'importants
du bioréacteur) rendent parfois ces procédés moins attractifs que les volumes de boues putréfactives et volumineuses qui nécessitent une manipulation
traitements physico-chimiques, qui nécessitent des temps de séjour plus particulière et un traitement complémentaire (Loehr, 1973; Johns, 1995).
courts.
Parmi les procédés physico-chimiques, les unités de flottation à air Par conséquent, la recherche s’est concentrée sur le traitement par
dissous (DAF) et de coagulation-floculation (CF) sont largement utilisées pour électrocoagulation (EC). Cette technologie délivre le coagulantsur placepar
éliminer les MES, les colloïdes et les graisses des eaux usées des abattoirs. dissolution anodique et produit ultérieurement des hydroxydes de fer (ou
Dans les unités DAF, bulles d'air injectées au fond du réservoir d'aluminium) ayant une capacité de sorption considérable, tandis que la
réaction cathodique simultanée permet l'élimination des polluants soit par
* Auteur correspondant. Tél. : +1 418 654 2541 ; télécopie : +1 418 654 2600. dépôt sur l'électrode cathodique, soit par flottation (génération d'hydrogène
Adresse e-mail:blaisjf@ete.inrs.ca (J.-F. Blais). à la cathode) (Chen, 2004 ; Drogui et coll., 2007a,b).
0045-6535/$ - voir la préface - 2008 Elsevier Ltd. Tous droits réservés. est ce
que je:10.1016/j.chemosphere.2008.04.067
1728 M. Asselin et coll. / Chemosphère 72 (2008) 1727-1733
De même, lors du processus EC, le liquide n'est pas enrichi en anions, Il s'agit de déterminer la configuration optimale pour l'élimination des matières
tandis que la teneur en sels n'augmente pas par rapport à la organiques des effluents PS.
coagulation chimique (Cenkin et Belevtsev, 1985). Ceci contribue
également à produire des boues plus compactes que celles générées 2.2.1. Système d'électrodes monopolaires (MP)
par la coagulation chimique (Persin et Rumeau, 1989). Les traitements Le MP se composait de huit pièces d'électrodes en acier doux ou en
électrolytiques se caractérisent par un équipement simple, des temps aluminium chacune, connectées individuellement à l'alimentation
de séjour brefs et une opération facile, ce qui contribuerait à réduire les électrique ; quatre anodes et quatre cathodes alternées dans le pack
coûts d'exploitation dans les applications à grande échelle (Rumeau, d'électrodes. Les quatre électrodes connectées à la prise positive de
1989; Do et Chen, 1994 ; Wendt et Kreysa, 2001). Par conséquent, le l'alimentation ont été consommées lors des expériences alors que les quatre
procédé EC a été exploré à l’échelle pilote en laboratoire, pour éliminer cathodes étaient insolubles (électrodes non consommables). Des intensités
les composés organiques des effluents des abattoirs de volailles (PS). de courant de 1,0, 1,5, 2,0 et 3,0 A ont été testées à l'aide du MP.
L'objectif principal de la présente étude était d'examiner la faisabilité
du procédé EC pour traiter les effluents PS avant leur rejet dans les 2.2.2. Système d'électrodes bipolaires (BP)
égouts urbains. Le BP se composait de huit pièces d'acier doux ou d'aluminium avec
seulement deux électrodes les plus extérieures physiquement connectées à
2. Matériels et méthodes l'alimentation électrique ; les six électrodes intercalées fonctionnaient
comme électrodes BP et sacrificielles. Les six électrodes internes, qui ne sont
2.1. Effluent PS pas connectées électriquement à l'alimentation électrique, fonctionnent
comme des électrodes du fait de la mobilité des ions en solution, chaque ion
L'effluent utilisé tout au long de cette étude a été fourni par une transportant une fraction de l'intensité du courant imposé. Le transport de
entreprise PS située à Saint-Cuthbert dans la province de Québec (Canada). ces ions active les électrodes internes permettant la circulation du courant.
L'effluent PS a été échantillonné après le criblage des solides plus grossiers Pour un courant donné, le même courant électrique circule dans toutes les
en utilisant un filtre ayant une taille de pores d'environ 2,0 mm. Les électrodes. Sept des huit électrodes ont été progressivement consommées
échantillons ont été collectés dans des bouteilles en polypropylène, expédiés au cours de l'électrolyse. Des intensités de courant de 0,3, 0,5, 1,0 et 1,5 A
froids et conservés à 4 °C avant utilisation. La durée du stockage avant le ont été testées à l'aide du BP. Dans le système de configuration MP (avec
début des expériences variait d'un jour à huit semaines. L'effluent a été cellules en parallèle), le courant électrique est divisé entre toutes les
échantillonné à différents moments au cours de cette étude et les électrodes en fonction de la résistance des cellules individuelles et la
caractéristiques initiales ont varié avec le temps (Tableau 1). Cet effluent différence de potentiel serait celle requise par une seule cellule par rapport
contenait initialement de fortes concentrations de matières organiques à la configuration BP dans laquelle un potentiel plus élevé une différence est
solubles et non dissoutes (2 700 à 3 100 mg de DBO l-1, 1 290 à 1 670 mg nécessaire en raison de la résistance plus élevée des cellules connectées en
DCO l-1et 720 à 950 mg d'huile et de graisse (O&G) l-1). série.
Avant chaque dosage (c'est-à-dire avant d'imposer l'intensité du courant),
2.2. Traitement électrochimique des effluents PS un échantillon témoin d'effluent PS a été prélevé et filtré pour déterminer la
concentration soluble initiale de matière organique. Au cours d'une analyse
Les traitements électrochimiques ont été effectués dans une cellule électrolytique, des échantillons de 10 ml ont été prélevés à des intervalles de
électrolytique discontinue en matériau acrylique d'une dimension de 12 cm 10 minutes et traités comme ci-dessus pour suivre la cinétique d'élimination
(largeur) - 12 cm (longueur) - 19 cm (profondeur). Les jeux d'électrodes (anode et des matières organiques de l'effluent PS. A la fin de chaque essai, le pH et la
cathode) étaient constitués de huit pièces parallèles de plaques métalliques (10 cm conductivité ont été mesurés et l'effluent traité a été soigneusement collecté
de largeur - 11 cm de hauteur) chacune, ayant une surface de 110 cm.2, situés à et soumis à une décantation pendant 18 h avant filtration à l'aide d'une
1,5 cm les uns des autres et immergés dans l'effluent. Les électrodes ont été membrane Whatman n°4 sous vide. Un sous-échantillon (20 ml) a également
installées sur une plaque acrylique perforée placée à 2 cm du fond de la cellule. Le été prélevé pour mesurer la concentration organique résiduelle. La fraction
mélange dans la cellule a été réalisé grâce à un barreau d'agitation recouvert de solide (résidu humide) a été mesurée et séchée pendant 24 h pour
téflon installé entre la plaque perforée et le fond de la cellule. Pour tous les tests, déterminer le total des solides résiduels.
un volume utile de 1,7 l d’effluent a été utilisé. Entre deux essais, la cellule Ainsi, plusieurs tests (dosages simples) ont été réalisés en utilisant deux
électrolytique (y compris les électrodes) a été nettoyée avec une solution d'acide unités électrolytiques (systèmes BP et MP) en imposant différentes intensités
chlorhydrique à 5 % (v/v) pendant au moins 15 min, puis frottée avec une éponge de courant (0,3 à 3,0 A) et différents matériaux d'électrode (Al et Fe) pendant
et rincée à l'eau du robinet. Les ensembles d'anodes et de cathodes ont été 90 min en vue de déterminer les conditions optimales. (réduire les coûts et
connectés, respectivement, aux prises positives et négatives d'une source augmenter l’efficacité) pour le traitement des effluents PS. Au cours de ces
d'alimentation CC Xantrex XFR40-70 (Aca Tmetrix, Mississauga, Canada) ayant un essais, seule la DCO soluble a été mesurée pour évaluer les performances
courant nominal maximum de 70 A à un potentiel en circuit ouvert de 40 V. Le des unités expérimentales en matière d'élimination des composés
courant est maintenu constant pour chaque analyse avec un temps de rétention organiques. Par la suite, les conditions optimales déterminées ont été
de 90 minutes. Différentes dispositions de cellules ont été étudiées. répétées en triple pour vérifier l'efficacité et la reproductibilité du processus
EC. Les concentrations de matières organiques solubles et totales (DCO,
DCOt, DBO et O&G), la turbidité, les concentrations de TSS et de solides
totaux (TS) ont été mesurées simultanément tout en appliquant et en
Tableau 1
Caractéristiques initiales de l'effluent PS expérimental répétant en triple le test optimal. Il est à noter que lors de ces essais,
l'effluent traité a été conditionné par ajout d'un polymère cationique (0,01 g
Paramètres Effluents d'abattoirs de volailles Niveaux permissifsun
LPM 9511 l-1) (Ciba Specialty Chemicals Canada, Mississauga, Ontario,
Nombre d'échantillons 16 – Canada) et le mélange a été soumis à une décantation pendant 1 h au lieu
pH 6h11-6h50 6,0 à 9,5
de 18 h.
DCO soluble (mg·l-1) DCO 1290-1670 –
totale (mg·l-1) Huile et 27h00-31h00 500
graisse (mg l-1) Solides 720-950 150 2.3. Analytique
totaux (mg·l-1) 1440-2380 –
Conductivité (jeS cm-1) 330-500 – Pour déterminer les concentrations de matières organiques dissoutes, les
unRecommandations de la ville de Québec concernant le rejet des effluents dans les égouts (Ville de Québec, 2001). échantillons ont d'abord été filtrés sur membrane Whatman 934-AH (1,5jem
diamètre des pores) sous vide puis, ils ont été immédiatement acidifiés.
M. Asselin et coll. / Chemosphère 72 (2008) 1727-1733 1729
rempli avec 0,2% d'acide sulfurique et stocké à 4 -C en attente d'analyse. Une les électrodes en aluminium fonctionnaient à une intensité de courant de 0, 3 A
telle membrane constitue une barrière aux matières en suspension et est (essais BP-1 et BP-5), les deux essais pour lesquels l'élimination efficace des DCO
autorisée conformément auxAPHA (1999)mesurer la fraction soluble de la était maximale. Les DCO ont diminué rapidement au cours des 20 premières
DCO, alors que la DCO totale a également été déterminée sans aucune minutes du traitement, puis sont restées assez stables jusqu'à la fin de
filtration initiale des échantillons. Les déterminations des échantillons de l'expérience, en utilisant des électrodes en aluminium ou en acier doux. Au cours
DCO et de DCOt ont été effectuées par la méthode Hach DCO (HACH, 1995). des 20 premières minutes, la DCO a été éliminée par réduction cathodique ; on
Les déterminations de DBO des échantillons avec les contrôles requis ont été voyait visuellement de la matière organique se déposer sur les électrodes
effectuées par les méthodes standard (APHA, 1999). La qualité de l'effluent cathodiques. Dans le même temps, les composés organiques sous forme de
traité a également été mesurée en termes de teneur en O&G, de turbidité, colloïdes dispersés ou en suspension ont été déstabilisés par neutralisation de
de TSS, de TS et de conductivité. Les O&G ont été déterminés par méthode l'énergie potentielle de répulsion entre particules chargées (du fait de l'Al3+ou Fe2+
gravimétrique qui consistait à extraire les graisses de l'échantillon avec de produit par dissolution anodique), de sorte que les particules peuvent facilement
l'hexane à un pH inférieur à 2,0 suivi de l'évaporation du solvant organique. floculer et se séparer de la solution par la formation ultérieure de bulles
La turbidité (en terme d'unité de turbidité néphélométrique, NTU) a été d'hydrogène gazeux produites au niveau des électrodes cathodiques. La légère
obtenue avec un turbidimètre Hach 2100AN. TSS et TS ont été déterminés diminution survenue entre 20 et 90 min était principalement attribuée à la co-
conformément aux méthodes standard (APHA, 1999). Le pH a été déterminé précipitation de matière organique avec des hydroxydes métalliques. En effet, au
à l'aide d'un pH-mètre (Fisher Acumet modèle 915) équipé d'une électrode début de l'expérience, des ions aluminium ou ferreux étaient produits par
Cole-Palmer à double jonction avec cellule de référence Ag/AgCl. Un dissolution anodique, qui réagissaient avec les ions hydroxyde en solution pour
conductimètre (Oakton modèle 510) a été utilisé pour déterminer la produire Al(OH)3
conductivité ionique de l'effluent. ou Fe(OH)2, respectivement. Des particules d'hydroxyde métallique ont été
produites jusqu'à une concentration suffisante pour initier des réactions de
2.4. Aspect économique polymérisation, induisant la formation d'un précipité vert et d'un précipité
gélatineux blanc à l'aide d'électrodes en acier doux et en aluminium,
L'étude économique comprenait la consommation de produits chimiques, respectivement. En effet, il a fallu 10 à 20 minutes à la cellule pour produire
d'électrodes et d'énergie ainsi que le coût de l'élimination des boues. L'énergie suffisamment d’Al(OH)3ou Fe(OH)2et initier la réaction de polymérisation. La
consommée a été estimée à un coût de 0,06 USD $ kW h-1. Le polymère (LPM 9511) formation ultérieure de complexes polymères a contribué à éliminer seulement
a été évalué au coût de 5 USD $ kg-1, alors que l'électrolyte (Na2DONC4) consommé une petite quantité de composés organiques présents dans les effluents PS par
a été estimé à un coût de 1,77 USD $ kg-1 complexation ou attraction électrostatique (Rajeshwar et Ibanez, 1997 ; Ibanez et
ce qui correspond à une qualité de qualité industrielle. L'électrode en coll., 1998). Comme on le voit depuisTableau 2, l'efficacité de l'élimination de la
acier doux consommée a été estimée à un coût de 228 USD $ t-1, alors DCO diminuait avec l'intensité du courant en utilisant des électrodes en acier doux
qu'un coût de 1596 USD $ t-1a été envisagé pour l’électrode en ou en aluminium. Comme indiqué ci-dessus, l’élimination de la DCO était
aluminium. Les coûts d'élimination des boues résiduelles, y compris le principalement attribuée à la réduction cathodique, ce qui était encore favorisé
transport et les frais d'élimination des déchets, ont été évalués à 60 par la faible intensité de courant imposée. À mesure que l’intensité du courant
USD $ t.-1de résidus secs en supposant que ces résidus n'étaient pas augmentait, des réactions parasites se produisaient, telles qu’une réduction de
considérés comme des matières dangereuses. Toutefois, le coût l’eau (Eq.(1)) et les bulles de gaz (H2) produite au niveau des électrodes
d'élimination des boues résiduelles n'incluait pas le coût lié au séchage cathodiques a augmenté dans la cellule électrolytique. On pense que, pour un
des boues. Le coût total a été évalué en termes de United certain niveau d’hydrogène gazeux produit dans la cellule, ce gaz perturbe le
Dollars des États dépensés par mètre cube d’effluent traité (en millions de dollars dépôt de matière organique sur les électrodes cathodiques et influence
américains)-3). négativement la co-précipitation de la matière organique avec les hydroxydes
métalliques.
Tableau 1présente les caractéristiques des eaux usées des abattoirs L'énergie consommée pendant l'EC utilisant une électrode en acier doux
avant tout traitement et les lignes directrices de la ville de Québec pour variait de 7,7 à 50,7 kW h m-3alors que 8,3 à 52,9 kW h m-3ont été déterminés
le rejet des effluents des ouvrages d'épuration urbains. La comparaison à l’aide d’électrodes en aluminium. La quantité de boues résiduelles mesurée
de ces valeurs a montré que la DBO et la concentration en O&G étaient lors du traitement des effluents PS au moyen d'électrodes en acier doux
5 à 6 fois supérieures à celles recommandées par la ville de Québec. variait de 1,9 à 7,5 kg m-3, tandis que 3,1 à 12,7 kg m-3de boues métalliques a
Par conséquent, les effluents de l'abattoir devaient être traités avant été produite à l'aide d'électrodes en aluminium. La teneur élevée en boues
leur rejet. d'hydroxyde d'aluminium mesurée (par rapport aux boues d'hydroxyde de
fer) était probablement due au fait que les électrodes en aluminium étaient
3.1. Traitement des effluents PS à l'aide du système d'électrodes BP un meilleur conducteur électrique que les électrodes en acier doux, de sorte
que la dissolution de l'aluminium était encore favorisée. Par exemple, pour
Tableau 2présente le pourcentage d'élimination des DCO des effluents PS pour une même intensité de courant imposée (0,5 A) et une même concentration
différentes intensités de courant imposées (0,3, 0,5, 1,0 et 1,5 A) pendant 90 d'électrolyte (0,59 g m-3de Na2DONC4) ajouté à l'effluent PS, une quantité de
minutes de traitement à l'aide d'électrodes en acier doux ou en aluminium. 3,0 kg m-3de boues d'hydroxyde d'aluminium a été mesurée, tandis que
L'élimination des DCO a été obtenue en soustrayant les DCO résiduelles de la
valeur initiale mesurée dans l'effluent PS et l'opération résultante a été divisée par 4,9 kg·m-3de boues d'hydroxyde de fer a été mesurée (cf. essais BP-3 et
la même concentration initiale de DCO. L'élimination de la DCO variait de 49 à 81 essai BP-6). De même, pour approximativement la même conductivité
% à l'aide d'électrodes en acier doux, tandis que 46 à 83 % de l'élimination de la électrique (1120 et 1160jeS cm-1) et à même intensité de courant
DCO était déterminée à l'aide d'électrodes en aluminium. On constate que, pour imposé (1,5 A), une quantité de boues métalliques de 7,5 kg m-3a été
une intensité de courant donnée, l'efficacité de la cellule électrolytique (constituée calculé à l'aide d'électrodes en acier doux par rapport à 12,7 kg m-3
d'électrodes en acier doux ou en aluminium) était assez similaire. En utilisant des mesuré à l'aide d'électrodes d'aluminium (cf. essais BP-4 et essai BP-8).
électrodes en acier doux ou en aluminium, l'efficacité d'élimination des DCO était Il est à noter que lors des essais, un ajout de sulfate de sodium (utilisé
maximale à une intensité de courant de 0,3 A.Fig. 1montre l'évolution des DCO comme support d'électrolyte) a été nécessaire pour pouvoir imposer le
lors du traitement des effluents PS à l'aide d'acier doux et courant souhaité car l'effluent PS n'était pas suffisamment conducteur.
1730 M. Asselin et coll. / Chemosphère 72 (2008) 1727-1733
Tableau 2
Conditions expérimentales et élimination des DCO des effluents PS à l'aide du système d'électrodes BP
Paramètres Essais
800
Il M
600 m¼ d2ÈME
z F
400 ''z"est le nombre d’électrons transférés lors de la réaction à l’électrode,
‘‘M"est le poids moléculaire (g mol-1) et ''F"est la constante de Faraday
200 (96 500 C mol-1). Théoriquement, selon la loi de Faraday, chaque fois
qu'un faraday de charge traverse le circuit, 28,0 g de fer sont dissous à
0 chaque électrode anodique par rapport à
1600 MP-3 (Fe - 2,0 A) 9,0 g d'aluminium dissous. C’est l’une des raisons pour lesquelles les
MP-7 (Al - 2,0 A) quantités de fer consommées étaient trois fois supérieures à celles
1400 obtenues avec une électrode en aluminium. Cependant, il convient de
Concentration de DCO ( mg l -1)
200 BP-5 (fonctionnés à l'intensité de courant la plus faible de 0,3 A sans aucun ajout
d'électrolyte), le coût total relativement élevé déterminé était principalement
0 attribué à la consommation d'électrolyte et d'électrode.
0 20 40 60 80 100
Temps (min) 3.2. Traitement des effluents PS à l'aide du système d'électrodes MP
Fig. 1.Variation des DCO dans les effluents PS lors des analyses EC utilisant des systèmes
L’intérêt de l’utilisation de la cellule à électrode MP était de réduire davantage
d'électrodes BP et MP au moyen d'électrodes de fer (BP-1 et MP-3) et d'électrodes d'aluminium
(BP-5 et MP-7), fonctionnant à l'intensité de courant optimale de 0,3 A pour BP et 2,0 A pour les à la fois l’énergie consommée et les boues métalliques produites. Chacune des
systèmes MP. électrodes (acier doux ou aluminium) était désormais connectée individuellement.
M. Asselin et coll. / Chemosphère 72 (2008) 1727-1733 1731
viduellement à l'alimentation CC. Les résultats sont indiqués dansTableau 3. que le mécanisme d'élimination des DCO basé sur le dépôt organique sur des
Comme prévu, l'énergie consommée (2,9 à 22,4 kW h m-3) utilisant des électrodes cathodiques suivi d'une co-précipitation avec des hydroxydes
électrodes en acier doux ou des électrodes en aluminium était désormais métalliques était le même en utilisant la configuration BP ou MP. Les conditions
faible par rapport à celle déterminée à l'aide du système BP (7,7 à 52,9 kW h optimales (cf. essais MP-3 et MP-7) pour lesquelles l'efficacité de réduction des
m-3). Par exemple, pour la même intensité de courant testée (1,0 A), dans les DCO était maximale dans la configuration MP nécessitaient un coût total de 1,3 et
configurations BP et MP, les moyennes d'énergie consommée étaient de 1,9 millions USD.-3en utilisant respectivement des électrodes en acier doux et en
32,7 et 3,0 kW h m-3, respectivement en utilisant une électrode en acier aluminium. Ces coûts étaient légèrement supérieurs à ceux mesurés (1,0 et 1,7
doux. Dans le cas d'électrodes en aluminium fonctionnant dans les millions USD).-3, respectivement) en utilisant la configuration BP et conduisant à la
configurations BP et MP à une intensité de courant imposée de 1,0 A, 27,5 et plus grande réduction des DCO.
2,9 kW h m-3ont été évalués respectivement. Ainsi, à cette intensité (1,0 A),
l’énergie consommée avec le système BP était 10 fois supérieure à celle 3.3. Efficacité et reproductibilité des performances EC dans le traitement des
déterminée avec la configuration MP. Ceci est principalement attribué à la effluents PS
différence de potentiel existant entre les électrodes dans les différentes
dispositions de cellules. Selon les résultats mentionnés ci-dessus, dans la configuration BP, la
Malgré une conductivité électrique élevée (890 et 1590jeS cm-1) obtenu cellule électrolytique utilisant des électrodes en acier doux fonctionnant à
par ajout d'électrolyte (Na2DONC4) lors du traitement des effluents PS dans une intensité de courant de 0,3 A (essai BP-1) était la condition optimale
la cellule électrolytique BP, la différence de potentiel est restée trois fois pour l'élimination de la DCO en termes de coût et d'efficacité. En
supérieure à celle mesurée dans la cellule électrolytique MP fonctionnant comparaison, la cellule utilisant des électrodes en acier doux fonctionnant à
sans aucun ajout d'électrolyte (287 et 293jeS cm-1). De même, un une intensité de courant de 2,0 A était la condition optimale dans la
agencement d'électrodes MP avec des cellules en parallèle présentait configuration MP (essai MP-3). Cependant, dans les applications à grande
également l'avantage de produire de faibles quantités de boues métalliques échelle, il devrait être préférable d’appliquer le test BP-1, qui présente un
(1,8 à 2,7 kg m-3) par rapport à celui déterminé en utilisant la configuration avantage pratique par rapport au MP-3. En fait, dans la configuration BP,
BP (4,4 à 9,8 kg m-3) lorsque la même intensité de courant de 1,0 A a été seules deux électrodes sont connectées à la source d'alimentation
imposée. électrique, sans connexion entre les électrodes internes. De plus, un
Contrairement à la configuration BP, l'élimination des DCO augmentait avec agencement d'électrodes BP offre une configuration physique simple qui
l'intensité du courant imposée dans la plage de 1,0 à 2,0 A lors de l'utilisation facilite la maintenance dans des applications pratiques (Scott 1995 ;
d'électrodes en acier doux ou en aluminium en configuration MP. L'élimination Rajeshwar et Ibanez 1997). Il est à noter que, pour les premiers essais, un
des DCO a augmenté de 72 % à 85 % avec des électrodes en acier doux, alors temps de rétention de 90 min a été imposé, alors que selonFig. 1, la
qu'une augmentation de 69 à 86 % a été mesurée avec des électrodes en diminution maximale des DCO a été obtenue après une période de 20 min,
aluminium. La plus grande réduction de DCO a été observée à 2,0 A en utilisant puis les DCO ont légèrement diminué entre 20 et 60 min et sont restées
une électrode en acier doux ou en aluminium. Cependant, lorsqu’une intensité de assez stables jusqu'à la fin de l'expérience. Afin de réduire davantage
courant de 3,0 A a été imposée, l’élimination des DCO a diminué pour les deux l'énergie consommée et de minimiser à la fois la consommation d'électrodes
types d’électrodes (électrodes en acier doux et en aluminium). et la quantité de boues métalliques produites, un temps de rétention de 60
Fig. 1montre également l'évolution des DCO au cours du traitement des min a été imposé (au lieu de 90 min) et le test BP-1 a été répété en triple
effluents PS à l'aide d'électrodes en acier doux et en aluminium fonctionnant pour vérifier l'efficacité et la reproductibilité. de la performance EC dans le
à une intensité de courant de 2,0 A (essais MP-3 et MP-7), les deux essais traitement des effluents PS.
pour lesquels l'élimination efficace des DCO était maximale en configuration Ces expériences ont été réalisées à partir d'un effluent frais du PS. De
MP. système. Deux régions principales peuvent être distinguées dans le plan même, afin d'accélérer la décantation des effluents traités, un floculant
(DCO résiduelles, temps). En effet, de 0 à 20 min de période de traitement, la cationique a été utilisé et le mélange a été soumis à une décantation
concentration résiduelle en DCO diminue rapidement (avec une pente pendant 1 h au lieu de 18 h. Les résultats résumés dansTableau 4comparer
relativement élevée). Ensuite, elle diminue légèrement (avec une faible l’effluent brut à l’effluent traité en utilisant EC. En considérant à la fois la
pente) ou reste stable au-delà de 20 min en utilisant des électrodes en acier DBO et l'O&G (les deux paramètres pour lesquels des valeurs limites sont
doux ou en aluminium. La forme des courbes en configuration MP était recommandées par la Ville de Québec), le procédé EC s'est avéré efficace
assez similaire à celle révélée dans les expériences BP, confirmant pour réduire les concentrations de composés organiques en dessous de
Tableau 3
Conditions expérimentales et élimination des DCO des effluents PS à l'aide du système d'électrodes MP
Paramètres Essais
Tableau 4 par le fait que le test BP-1 a été réalisé avec un effluent fraîchement
Efficacité et reproductibilité des performances de l'EC dans le traitement des effluents PS à l'aide d'un
échantillonné (effluent stocké à 4 -C pendant 1 à 7 jours) tandis que
système d'électrodes BP en acier doux (Fe – BP) (temps de réaction = 60 min)
l'ensemble des expériences répétées en triple ont été réalisées en utilisant
Paramètres Eaux usées PS Suppression (%) un effluent stocké à 4 -C pendant une période plus longue (effluent vieilli,
Effluent brut Effluent traité stocké à 4 -C pendant quatre à huit semaines). Les composés organiques
Intensité du courant imposé (A) – 0,3 ± 0,0 –
dissous contenus dans les effluents vieillis étaient plus difficiles à éliminer
Conductivité électrique (jeS cm-1)pH 473 ± 14 385 ± 45 – que ceux contenus dans les effluents frais. On pense que la nature des
6h15-6h46 8h35-9h13 – matières organiques dissoutes contenues dans les deux effluents (effluents
Consommation d'énergie (kW h m-3) – 4,19 ± 0,12 – vieillis et frais) n'était pas la même. En effet, lors du stockage de l'effluent
Consommation d'électrodes (kg m-3)un – 1,29 ± 0,00 –
brut (même à 4 -C), la couleur rouge-orange initiale se transforme en brun-
Production de boues (kg m-3) – 1,98 ± 0,12 –
Polymère (kg m-3) – 0,01 ± 0,00 – orange, traduisant la différence (en terme de nature chimique) des matières
organiques dissoutes dans les deux effluents.
Huile et graisse (mg l-1) 853 ± 119 13 ± 4 99 ± 1
DBO (mg·l-1) 2930 ± 210 420 ± 20 86 ± 2 D’un autre côté, la CE pourrait réduire simultanément la turbidité et les MES.
DCO soluble (mg·l-1) 1270 ± 30 634 ± 56 50 ± 4 La turbidité prend en compte les particules solides et colloïdales (protéines, sang
DCO totale (mg·l-1) 3340 ± 180 605 ± 21 82 ± 2 et micro-organismes de taille supérieure à 0,1jem), tandis que les matières en
Matières en suspension totales (mg·l 1560 ± 880 152 ± 45 89 ± 4
suspension comprennent les morceaux de graisse, de graisse, de cheveux, de
-1) Solides totaux (mg·l-1) Turbidité 2380 ± 380 841 ± 100 64 ± 6
plumes, de chair, de fumier et d'aliments non digérés de taille supérieure à 1,5je
(NTU) 977 ± 83 102 ± 37 90 ± 4
m. Les valeurs moyennes de turbidité et de concentrations de MES mesurées dans
Coût de l'énergie électrique (en millions de dollars américains)-3) – 0,25 ± 0,01 –
l'effluent non traité étaient de 977 NTU et 1560 mg l-1, respectivement. Après le
Électrode contre. coût (en millions de dollars américains)-3) Coût du – 0,29 ± 0,00 –
polymère (en millions de dollars américains)-3) Coût d'élimination des – 0,05 ± 0,00 – traitement EC, la réduction de la turbidité et des MES était en moyenne de 89 % et
boues (en millions de dollars américains)-3) – 0,12 ± 0,01 – 90 %, respectivement ; la couleur rouge-orange initiale a disparu et l'effluent est
Coût total d'exploitation (en millions de dollars américains)-3) – 0,71 ± 0,01 – devenu plus clair et transparent.
Une autre caractéristique intéressante de l'EC résulte de sa capacité à
unLa consommation d’électrodes indiquée a été calculée selon la loi de Faraday.
mettre en mouvement les plus petites particules colloïdales grâce au champ
électrique induit par la différence de potentiel, ce qui entraîne une
augmentation de la probabilité d'agrégation de particules dispersées ou
les valeurs limites (500 mg DBO l-1et 150 mg O&G l-1). Les concentrations colloïdales (Persin et Rumeau, 1989). En comparaison, les matières en
résiduelles de DBO et d'O&G mesurées à la fin du traitement étaient de 420 suspension étaient principalement éliminées par adsorption sur hydroxydes
et 13 mg l-1, respectivement, par rapport à 2930 mg DBO l-1et 853 mg O&G l métalliques et surtout par flottation. En fait, pendant l'électrolyse, les bulles
-1mesuré dans l’effluent brut. 86 % de l'élimination de la DBO a été d'hydrogène gazeux se sont attachées aux particules solides, et les solides
déterminée, tandis que 99 % de l'O&G ont été éliminés de l'effluent PS à se sont déplacés vers la surface avec des bulles. La concentration de TS a
l'aide de l'EC. En revanche, la réduction de la DCO et de la DCOt était en également été mesurée. Une valeur moyenne de 841 mg TS l-1a été observé
moyenne de 50 % et 82 %, respectivement, alors que 87 % des solides dans les effluents électrocoagulés, tandis que 2380 mg TS l-1a été mesurée
étaient des matières organiques dans l'effluent brut. Le pourcentage de dans l’effluent brut.
matières organiques non dissoutes a été estimé en soustrayant la L’intérêt de répéter le test BP-1 en triple était d’analyser
concentration de DCO de la concentration de DCOt divisée par la statistiquement les performances du procédé EC tout en appliquant les
concentration totale de solides. conditions optimales. Étant donné que l'objectif expérimental était de
Il est intéressant de comparer le pourcentage d’élimination organique générer un effluent apte à être rejeté à l'égout, il était important de
des effluents PS avec ceux obtenus dans différentes conditions vérifier spécifiquement la reproductibilité du processus en éliminant à
expérimentales. L'élimination des matières organiques des eaux usées des la fois la DBO et l'O&G en dessous des valeurs limites recommandées.
abattoirs a été étudiée parSatyanarayan et coll. (2005)utilisant différents Comme on le voit depuisTableau 4, l'élimination moyenne de la DBO
types de produits chimiques, chaux, alun, sulfate ferreux et un est égale à 86 %. De même, la concentration résiduelle de DBO à la fin
polyélectrolyte anionique, utilisés seuls ou en combinaison. L'effluent de du traitement était en moyenne de 420 mg l-1valeur, ce qui signifie
l'abattoir préalablement décanté avant traitement était fortement chargé en qu'une concentration résiduelle de DBO inférieure au niveau
matières organiques (5040 mg DBO l-1et 10 200 mg DCO l-1). Les meilleures acceptable (500 mg DBO l-1) peut être obtenu. À titre de comparaison,
réductions de DBO et de DCO ont été obtenues en combinant du sulfate la concentration résiduelle en O&G avait une valeur moyenne de
ferreux avec du polyélectrolyte anionique avec des récupérations de 50 % et 13 mg·l.-1avec une élimination des O&G de 99 %, démontrant que
44 %, respectivement. Les absorptions relativement faibles de matières l'efficacité de la CE pour réduire les O&G en dessous du niveau
organiques obtenues parSatyanarayan et coll. (2005)par rapport à ceux acceptable (150 mg l-1) est largement accessible. Considérant le pH, un
mesurés (respectivement 86 % et 50 %) dans la présente étude peuvent être autre paramètre pour lequel des valeurs limites (pH 6,0 à 9,5) ont été
attribués à plusieurs paramètres tels que la concentration organique initiale imposées par la Ville de Québec, l'effluent traité avait une moyenne de
et leur nature chimique. De même, il est à noter que l'EC profite de la 8,7 ± 0,4, ce qui permettait de rejeter l'effluent directement à l'égout
réduction, de la flottation et de la co-précipitation simultanées de la matière sans autre ajustement du pH. L'EC opéré dans les conditions optimales
organique, par rapport à la coagulation chimique (à l'aide de sulfate ferreux) suivi d'une floculation impliquait un coût total de 0,71 USD par mètre
où seule une co-précipitation avec la matière organique a lieu. cube d'effluent PS traité.
L'élimination d'O&G dans la présente étude était assez similaire à celle
obtenue (98 % d'élimination) parKobya et coll. (2006)tout en traitant les eaux 4. Conclusions
usées des abattoirs à l'aide d'une cellule électrolytique MP composée
d'électrodes de fer. En ce qui concerne la réduction de la DCO et de la DBO, Cette étude a démontré que le procédé EC est efficace pour éliminer les
le procédé EC s'est également avéré efficace pour éliminer les composés composés organiques solubles et non dissous des effluents PS en utilisant le
organiques dissous (matières organiques hydrophiles) soit par complexation système BP ou MP. Les meilleures performances d'élimination des composés
en surface avec des hydroxydes de fer, soit par réduction cathodique, organiques ont été obtenues avec Fe – BP fonctionnant à une intensité de
comme indiqué ci-dessus. En particulier, l'élimination des DCO (50 %) était courant de 0, 3 A pendant 60 ou 90 minutes de traitement. Dans ces
inférieure à celle (81 %) mesurée lors du test BP-1 (cf.Tableau 2) bien que la conditions, les performances du système ont été analysées (par
concentration initiale de DCO soit assez similaire. Cet écart peut s'expliquer comparaison avec l'effluent brut) et l'élimination moyenne de DBO
M. Asselin et coll. / Chemosphère 72 (2008) 1727-1733 1733
était de 86 ± 2 %, alors que l'O&G a un retrait moyen de 99 ± 1 %, la DBO et l'O&G Johns, M.R., 1995. Développements dans le traitement des eaux usées dans le secteur de la transformation de la viande
industrie: une revue. Bioressource. Technologie. 54, 203-216.
étant les deux paramètres organiques pour lesquels des valeurs limites ont été
Khemis, M., Tanguy, G., Leclerc, J.P., Valentin, G., Lapicque, F., 2005.
recommandées par la Ville de Québec pour les rejets d'effluents. Une autre Électrocoagulation pour le traitement des suspensions huileuses : relation entre la vitesse de
caractéristique intéressante du procédé EC résulte de sa capacité à clarifier réaction des électrodes et l'efficacité de l'élimination des déchets. Processus sécurisé.
Environ. 83, 50-57.
l'effluent PS, la couleur rouge initiale a disparu et l'effluent traité est devenu plus
Kobya, M., Senturk, E., Bayramoglu, M., 2006. Traitement des abattoirs de volailles
transparent. La coagulation électrochimique opérée dans des conditions eaux usées par électrocoagulation. J. Hazard. Maître. B133, 172-176. Loehr, R.C., 1973.
optimales implique un coût total de seulement 0,71 USD par mètre cube d'effluent Développement et démonstration de l'élimination des nutriments des animaux
PS traité. Ce coût comprend la consommation d'énergie et d'électrodes, les déchets. Ep de fumier animal pour le contrôle des odeurs et la gestion des nutriments. Appl.
Ing. Agricole. 13, 657-664.
produits chimiques et l'élimination des boues métalliques. Le procédé EC devrait Massé, D.I., Masse, L., 2000. Caractérisation des eaux usées provenant du porc
être testé à l’échelle pilote préindustrielle pour la conception des installations de abattoirs de l'Est du Canada et évaluation de leurs systèmes de traitement des eaux
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Nous remercions sincèrement les Chaires de recherche du Canada
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et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Applications dans la réduction de la pollution. Presse académique, San Diego, Californie.
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PROCÉDÉS D’OXYDATION AVANCÉE DANS LE TRAITEMENT
DES EAUX ET DES EFFLUENTS INDUSTRIELS: APPLICATION
À LA DÉGRADATION DES POLLUANTS RÉFRACTAIRES
Électrochimie
Photo-Fenton Sonochimie
OHo
Photo-oxydation Oxydation
(H2O2/UV, O3/UV) homogène
Photocatalyse
Radiolyse
(TiO2/UV)
(HSING et al., 2007; WU et CHANG, 2006), la dégradation indiquant les avantages, les inconvénients et leurs limites dans
de produits phytosanitaires et pharmaceutiques (IKEHATA et le traitement des eaux et iii) suggérer de nouvelles directions
EL-DIN, 2006), le traitement des eaux de piscine (PARSONS, pour la recherche afin de développer davantage les POA à
2004), la désinfection des eaux (GONCHARUK et al., l’échelle industrielle et commerciale.
2003), la production d’eau ultra pure (PARSONS, 2004), le
traitement des eaux usées industrielles (MARTINEZ-HUITLE
et FERRO, 2006), le traitement de lixiviat d’enfouissement et
pour le traitement de boues municipales (FLOTRON et al.,
2003), etc. Ces techniques peuvent être employées soit comme 2. RADICAUX HYDROXYLES
technique de prétraitement oxydatif conduisant à des composés
facilement biodégradables, soit comme méthode de traitement 2.1 Description et caractéristiques de OHo
tertiaire pour l’élimination ou la minéralisation complète
des polluants résiduels (DROGUI et al., 2007; PANNIZA Le radical hydroxyle (OHo) est une molécule composée
et al., 2006; SZPYRKOWICZ et al., 2005). La plupart de d’un atome d’oxygène et d’hydrogène possédant un électron
ces technologies n’ont été développées et appliquées qu’à non apparié (électron célibataire) sur son orbital externe.
l’échelle laboratoire, d’autres, par contre, comme le couplage Contrairement aux ions, les radicaux hydroxyles sont produits à
O3/H2O2 ont fait leur preuve à l’échelle industrielle (GALEY et partir d’une rupture homolytique d’une liaison covalente, c’est-
PALAWSKI, 1993). à-dire que les deux électrons mis en jeu lors de cette liaison sont
également partagés, un électron pour chaque atome (MILLET,
L’objectif de ce travail est de faire une synthèse sur 1992a,b). Cette caractéristique lui confère un caractère
l’application des procédés d’oxydation avancée (POA) dans fortement polaire et, par voie de conséquence, il est très réactif
le traitement des eaux et des effluents pour l’élimination vis-à-vis de nombreux composés organiques (aromatiques et
des polluants réfractaires dans un contexte où les normes aliphatiques), inorganiques et bactériens. Il s’agit d’espèces
environnementales deviennent de plus en plus sévères. De hautement réactives caractérisées par une demi-vie de l’ordre
manière plus spécifique, les objectifs sont : i) Comprendre de 10-9 sec (MAESTRE, 1991; PULGARIN et al., 1994). Son
les mécanismes réactionnels des POA, ii) fournir une base de potentiel normal d’oxydoréduction est de 2,81 V par rapport à
données sur le potentiel d’oxydation de ces technologies tout en l’électrode normale à hydrogène. Il est de loin l’un des oxydants
Procédés d’oxydation avancée
538
les plus puissants qui puissent être utilisés en traitement des Dans les deux cas, des radicaux organiques se forment,
eaux (Tableau 1). lesquels peuvent par la suite réagir avec d’autres radicaux
(réaction de terminaison) ou encore réagir avec un autre
oxydant moléculaire en solution (réaction de propagation).
2.2 Réactivité des radicaux hydroxyles L’activation initiale de l’oxydant moléculaire conduit à la
génération de radicaux hydroxyles (réaction d’initiation).
Les réactions d’oxydation impliquant les radicaux hydroxyles En fait, la génération de ces espèces radicalaires est souvent
en présence de substrats organiques (en milieu aqueux) sont accompagnée par des réactions en chaîne incluant les étapes
principalement des réactions d’addition électrophile et des d’initiation, de propagation et de terminaison. La réaction de
réactions d’abstraction d’hydrogène (DORÉ, 1989). Les propagation permet de générer de nouvelles espèces radicalaires
équations (1) et (2) ont été proposées par STRIOLO (1992) (ex. HO2o, O22-, Oo, etc.) participant également à l’oxydation
pour décrire ces réactions d’addition et d’abstraction : des polluants. Cependant, ces espèces intermédiaires sont
moins réactives que les radicaux hydroxyles (BIELSKI et al.,
1er cas : addition du radical OHo sur le composé organique R 1985). Ces réactions en chaîne sont clairement présentées dans
les sections 3, 4, 5 et 6 où nous décrivons quelques mécanismes
R + OHo → (ROHo) → produits hydroxylés (1) réactionnels des POA. Il faut cependant noter que certains
composés organiques possédant des groupements attracteurs
2e cas : élimination d’un atome d’hydrogène d’électrons susceptibles d’appauvrir la densité électronique au
point de valence libre, inhibent la propagation de la chaîne
RH2 + OHo → (RHo) + H2O → produits oxydés (2) d’oxydation induite par les radicaux hydroxyles. Les composés
Tableau 1. Comparaison des potentiels normaux d’oxydoréduction des principaux oxydants utilisés dans le domaine du
traitement des eauxé
Table 1. Comparison of the oxido-reduction potential of oxidizing agents used in water treatment..
Potentiel, (V/ENH),
Couple redox Réactions Références
25oC
2+
MnO4-/Mn2+ MnO− +
4 + 8 H + 5e → Mn + 4 H 2O 1,51 DORÉ (1989)
Tableau 2. Oxydabilité des composés organiques par les radicaux hydroxyles (MERTZ et
WATERS, 1949).
Table 2. Organic compound oxidation by hydroxyl radicals (MERTZ et WATERS,
1949)..
Tableau 5. Composés aromatiques monosubstitués (BUXTON et al., 1988) et polysubstitués (HAAG et YAO, 1992).
Table 5. Monosubstituted (BUXTON et al., 1988) and polysubstituted (HAAG and YAO, 1992) aromatic compounds.
3. PROCÉDÉS D’OXYDATION vis-à-vis des polluants organiques (LIN et LO, 1997). Ces ions
métalliques peuvent être présents dans l’effluent à traiter, sous
CHIMIQUE EN PHASE HOMOGÈNE forme libre ou le plus souvent complexée. La décomposition
de H2O2 par les ions ferreux a été initialement proposée par
3.1 Réactif de Fenton : couplage H2O2/Fe2+ HABER et WEISS (1934). La réaction est du type radicalaire :
Le système d’oxydation radicalaire le plus connu est le H 2 O2 + OH → H 2 O + HO2 : Propagation (8)
réactif de Fenton. Le traitement chimique par réactif de
Fenton est une technique qui consiste à initier des réactions de Fe 2+ + OH → Fe 3+ + OH− : Terminaison (9)
décomposition du peroxyde d’hydrogène (H2O2) par des sels
métalliques (en particulier des métaux de transition) en vue de Fe 2+ + HO2 → Fe 3+ + HO−2 (10)
générer des espèces radicalaires (OHo, HO2o, etc.) très réactives
Procédés d’oxydation avancée
542
Fe 3+ + HO2 + H 2 O → Fe 2+ + O2 + H 3O+ (11) 3.1.2 Application du réactif de Fenton dans le traitement des eaux
et des effluents
Pour de faibles rapports H2O2/Fe2+ et en milieu
suffisamment acide (0 < pH < 3), les réactions d’initiation (7) Généralement, le procédé Fenton est composé de quatre
et de terminaison (9) sont prédominantes. L’augmentation étapes principales : ajustement du pH, oxydation, neutralisation
du rapport H2O2/Fe2+ favorise, par contre, la réaction de et coagulation/précipitation (Figure 3). Le défaut majeur du
propagation (8) et la formation de radical hydroperoxyle HO2° procédé Fenton conventionnel est qu’il nécessite, pour être
capable de réduire ensuite le Fe3+ en Fe2+ et de propager le cycle efficace, une zone de pH allant de 2,0 à 4,0, avec une valeur
de décomposition (DENG et ENGLEHARDT, 2006). La optimale à pH 2,8 déterminée par PIGNATELLO (1992).
décomposition du peroxyde d’hydrogène peut être également Au‑delà des valeurs de pH comprises entre 3,0 et 4,0, le fer (Fe2+
réalisée par les ions ferriques suivant la réaction : et Fe3+) est susceptible de précipiter et former des hydroxydes de
fer, induisant ainsi une faible activité catalytique. Contrairement
Fe 3+ + H 2 O2 + H 2 O → Fe 2+ + HO2 + H 3O+ (12) aux autres POA, le procédé Fenton génère dans certains cas
des résidus métalliques (hydroxyde de fer) qu’il faut éliminer,
Plusieurs métaux sont susceptibles d’initier des réactions de ce qui représente un coût supplémentaire. Dans l’optique
décomposition du peroxyde d’hydrogène (COLOBERT et al., d’y remédier, il est possible d’utiliser des ligants organiques
1962; MAESTRE, 1991). permettant, par complexation, de limiter la perte de fer sous
forme d’hydroxyde et de travailler à pH plus élevé tout en
M n + + H 2 O2 → M( n +1) + OH− + OH (13) conservant l’activité catalytique du fer. Cependant, l’utilisation
de ligants organiques implique d’autres inconvénients, car
Dans cette équation, (n) représente le degré d’oxydation ceux-ci peuvent réagir avec les radicaux hydroxyles formés. De
du métal (M). Les métaux susceptibles de favoriser la plus, le fer étant sous forme de complexe, il sera plus difficile
décomposition radicalaire du peroxyde d’hydrogène sont Fe, de l’éliminer par précipitation. L’ajout de complexant génèrera
Cr (VI), Ti, Cu, Mn, Co(I), Al, etc. Les catalyseurs les plus évidemment un coût supplémentaire. L’activation du peroxyde
utilisés restent le cuivre et l’aluminium (BARB et al., 1951). d’hydrogène par les ions ferreux est souvent utilisée pour la
D’autres études ont également montré l’efficacité du Le peroxyde d’hydrogène réagit très rapidement sous sa
procédé Fenton dans de multiples applications. Par exemple, forme ionisée (HO2-; pKa = 11,6) sur l’ozone pour former
le réactif de Fenton a été utilisé pour la décoloration d’effluents des radicaux libres (OHo, HO2o) selon la réaction suivante
provenant d’industries de teinture (KUO, 1992), pour la (PAILLARD et al., 1988) :
destruction de composés organiques toxiques tels que le
2,4,6-trinitrotoluène (LI et al., 1997a, b), le 2,4-dinitrophénol
(KANG et al., 1999; WANG et al., 1999), le chlorobenzène O3 + HO−2 → O2 + OH + O−2 (14)
(WATTS et al., 1997), le tétrachloroéthylène (YOSHIDA et al.,
2000), les chlorophénols (BARBENI et al., 1987; POTTER et Une fois libérés lors de la réaction de HO2- avec l’ozone,
ROTH, 1993; WATTS et al., 1990), les haloalcanes (TANG ces radicaux initient ensuite d’autres mécanismes radicalaires
et TASSOS, 1997). de décomposition du peroxyde d’hydrogène (Figure 4). Ces
réactions ont été mises en œuvre de manière optimale par
Une autre approche de l’application du réactif de Fenton, PAILLARD et al. (1988). Le pH est alors de 7,7 et le rapport
appelée procédé électro-Fenton, a été développée (BRILLAS et H2O2/O3 est égal à 0,5.
CASADO, 2002; BRILLAS et al., 1999; DURAN MORENO
et al., 2004; OTURAN et al., 1999). Le procédé consiste à
produire in situ et par voie électrolytique les réactifs (Fe2+ et 3.2.2 Application du procédé de peroxonation
H2O2) impliqués dans le réactif de Fenton, de sorte que le
procédé ne requiert aucun ajout de produits supplémentaires Le peroxyde d’hydrogène couplé à l’ozone est performant
(DURAN MORENO et al., 2004). Le peroxyde d’hydrogène pour éliminer les micropolluants ou composés toxiques
est produit par réduction cathodique de l’oxygène, alors que les (pesticides, hydrocarbures, etc.) présents dans les eaux potables,
ions ferreux sont produits en solution par dissolution anodique les eaux résiduaires industrielles ou les nappes phréatiques
d’une électrode de fer. Par ailleurs, une autre application du (CHROMOSTAT et al., 1993; PAILLARD, 1994). Ce
réactif de Fenton consiste à générer in situ le H2O2 par voie couplage peut éventuellement être utilisé pour assurer un effet
électrochimique. Le fer ferreux est alors initialement injecté dans rémanent surtout en traitement de potabilisation à condition
le système avec la possibilité de le régénérer électrochimiquement d’utiliser un excès de peroxyde. L’oxydation par O3/H2O2 est
par réduction du fer ferrique à la cathode (MATSUE et al., insérée entre la filtration sur sable et la filtration sur charbon
1981; OTURAN et PINSON, 1992). Dans ce procédé, les actif en grain (CAG). Le traitement a pour objectifs principaux
quantités de sels de fer sont considérablement réduites puisque d’abaisser la teneur en micropolluants (les pesticides en
le catalyseur de fer ferreux est continuellement régénéré à la particulier) avant la filtration sur CAG, pour augmenter la
cathode. Les polluants organiques peuvent alors être détruits durée de vie du CAG. L’oxydation est généralement effectuée
par les radicaux hydroxyles produits par la réaction de Fenton, avec des temps de séjour de l’eau dans les contacteurs d’ozone,
mais également par les radicaux HO2o formés par oxydation de l’ordre de 10 min, avec une injection fractionnée à divers
de H2O2 à l’anode (BRILLAS et al., 1995). La réaction de niveaux du contacteur d’ozonation afin de maintenir le rapport
Procédés d’oxydation avancée
544
O3/H2O2 optimal en tout point du réacteur. Il est à noter que couplée à H2O2 (plus de 90 % d’élimination). En revanche, les
la concentration résiduelle de H2O2 ne peut pas dépasser la organochlorés (lindane et endosulfan) étaient mal éliminés en
valeur maximale de 0,5 mg•L‑1 autorisée dans l’eau traitée. Ce présence de H2O2 (environ 30 % d’élimination).
système est affecté par les mêmes contraintes que l’ozonation
seule, à savoir la faible solubilité de O3, la forte consommation
énergétique et la sensibilité à de nombreux paramètres tels
que le pH, la température, le type de polluant et les réactions
parasites consommant les OH° (défaut commun à tous les 4. PROCÉDÉS PHOTOCATALYTIQUES
POA) (BUXTON et al., 1988; HERNANDEZ et al., 2002). EN PHASE HOMOGÈNE
L’avantage du système réside en sa simplicité d’utilisation et
son efficacité bactéricide, ce qui explique son développement
Les technologies photochimiques sont simples d’utilisation,
à grande échelle aux États-Unis et en Europe comme étape de
propres et peu coûteuses. De plus, elles ont la particularité de
désinfection dans le traitement des eaux potables.
pouvoir à la fois désinfecter et traiter les contaminants. Ainsi,
au cours de ces dernières années, elles sont devenues très
L’ozonation couplée au peroxyde d’hydrogène est un attractives et sont susceptibles de remplacer des techniques
procédé qui a fait ses preuves au niveau industriel. GALEY et de traitement conventionnelles telles que l’adsorption sur
PASLAWSKI (1993) décrivent les conditions de mise en œuvre charbon actif et la biodégradation. Le couplage des radiations
de ce système appliqué dans trois usines des Syndicats des Eaux UV avec des oxydants puissants tels que l’ozone et le peroxyde
d’Ile-de-France (Choisy-le-Roi, Neuilly-sur-Marne et Méry- d’hydrogène permet de dégrader les polluants de trois manières
sur-Oise) pour l’élimination des pesticides (atrazine, simazine, différentes : i) photo-dégradation (photo-dissociation) utilisant
et terbutryne), des phényl-urées et des organochlorés (lindane les rayons UV pour exciter les molécules polluantes et les
et endosulfan). Les essais ont été effectués dans des usines dégrader, ii) oxydation par action directe des oxydants O3 et
pilotes fonctionnant avec des cuves d’ozonation constituées H2O2 et iii) oxydation par photolyse de l’oxydant induisant la
de trois à quatre compartiments (deux compartiments de formation de radicaux libres hydroxyles.
transfert et deux compartiments de contact) avec des débits
allant jusqu’à 10 000 m3•j-1. Des taux d’ozonation variant entre
3,5 et 4,5 g•m‑3 ont été appliqués, alors qu’un ratio de 0,4 de 4.1 Couplage peroxyde/ultraviolet (H2O2/UV)
H2O2/O3 (g•g‑1) était imposé au cours du traitement. L’eau
était dopée en pesticide à l’entrée du pilote à une concentration La photolyse du peroxyde d’hydrogène, à des longueurs
de 1,0 µg•L‑1 environ. Dans tous les cas, le respect de la norme d’onde comprises entre 200 et 300 nm, provoque une coupure
européenne (0,1 µg•L‑1 pour chaque substance individualisée) homolytique de la liaison O — O de la molécule de H2O2 et
était assuré en sortie de l’usine. Les triazines (atrazine, simazine conduit à la formation de radicaux hydroxyles qui participent
et terbutryne) étaient éliminées à plus de 80 % par le traitement également, par des réactions secondaires, à la décomposition
O3/H2O2, l’atrazine étant la triazine la plus difficile à traiter. De du peroxyde d’hydrogène (BUXTON et al., 1988, cité par
même, les phényl-urées étaient très réactives à l’ozone seule ou CRISSOT, 1996) :
F. Zaviska et al./ Revue des Sciences de l’Eau 22(4) (2009) 535-564
545
Ce type de couplage a pour la plupart été employé pour
H 2 O2 h
υ
→ 2OH : Initiation (15)
l’élimination des composés organochlorés volatils (COCV).
BHOWMICK et SEMMENS (1994) ont étudié la performance
OH + H 2 O2 → H 2 O + HO2 : Propagation (16)
du couplage O3/UV pour l’oxydation de plusieurs COCV
(17) (CHCl3, CCl4, TCE, PCE, 1,1,2-TCA etc.). Ils constatèrent que
HO2 + H 2 O2 → OH + H 2 O + O2
l’ozonation directe contribuait à l’oxydation des CHCl3, alors
que la réaction par les radicaux hydroxyles (OHo) contribuait
OH + HO−2 → HO2 + OH− (18)
à l’oxydation de CHCl3, 1,1,2‑TCA et, dans une moindre
mesure, à l’élimination des TCE. Cependant, ni l’ozone ni les
2 HO2 → H 2 O2 + O2 : Terminaison (19)
radicaux hydroxyles n’étaient à même de fournir des résultats
satisfaisants concernant l’élimination de CCl4. Par ailleurs,
OH + HO2 → H 2 O + O2 (20)
STRIEBIG et al. (1996) ont étudié également le couplage
UV/O3 à l’aide d’un réacteur pilote hybride comportant un
2OH → H 2 O2 (21)
système de contrôle de la pollution de l’air. Ils observèrent une
dégradation significative de TCE, alors que très peu ou aucun
La vitesse de production des radicaux libres dépend
effet n’avait été observé sur les composés non chlorés organiques
de plusieurs facteurs (CRISSOT, 1996) dont le pH, les
volatils. Par ailleurs, ce couplage (O3/UV) a également été
caractéristiques des lampes UV (spectre d’émission, énergie),
étudié pour le traitement d’effluents contenant divers types
et les caractéristiques du milieu (facteur de transmission
de polluants organiques tels que pesticides (IKEHATA et
du rayonnement UV, turbidité). La réaction est plus rapide
al., 2006; LAFI et AL-QODAH, 2006), perturbateurs
en milieu basique. Pour des pH inférieurs à 10, les vitesses
endocriniens (IRMAK et al., 2005; LAU et al., 2007),
sont faibles. Ce phénomène s’explique par une plus grande
composés pharmaceutiques (GEBHARDT et SCHROEDER,
absorption de la radiation UV par l’anion hydroperoxyde.
2007), surfactants (AMAT et al., 2007), colorants (HSING
Ce procédé est souvent utilisé pour la décontamination des
et al., 2007; WU et CHANG, 2006; YONAR et al., 2005;
eaux souterraines (ECKENFELDER et al., 1992), pour
SHU et CHANG, 2004), nitrobenzène (TONG et al., 2005),
l’élimination des cyanures présents dans les nappes phréatiques,
antibiotiques (AKMEHMET et OTKER, 2004).
et pour l’élimination des polluants tels que trichloréthylène
(TCE), tétrachloréthylène, benzène etc. (DORÉ, 1989). Cette
association permet également d’assurer un effet rémanent dans
le cas d’une décontamination bactérienne. 4.3 Couplage réactif de Fenton/ultraviolet (Fe2+/H2O2/UV)
°OH
O2°- Photo-réduction
uv
e-
CB
O2
TiO2 VB h+
H2O/-OH; R
Photo-oxydation
°OH; R+
dispersée, ou soit sous une forme fixe (support catalytique). organique (R) est d’abord photo-excité (28), lequel pourra
L’avantage du catalyseur sous forme dispersée réside dans sa par la suite réagir avec l’oxygène dissous dans l’eau (29) et
simplicité d’utilisation et sa surface spécifique importante. conduire à la formation de sous-produits (30).
De plus, une aération peut être couplée au processus pour
limiter la recombinaison des paires électrons-trous et favoriser R hv
→ R ∗ (28)
la dispersion du catalyseur. Cependant, les performances du
réacteur peuvent être affectées à cause d’une faible efficacité
R ∗ + O2 → R + + O−2 (29)
d’irradiation liée à l’opacité de la « boue » catalytique, ainsi
qu’à l’encrassement de la source lumineuse. Les réacteurs
utilisant un catalyseur fixe n’ont pas ce genre de contraintes et R + → produit (30)
n’exigent pas de séparation des fines particules catalytiques en
fin du procédé, mais sont soumis à la nécessité d’obtenir une
couche catalytique stable et active. La quantité et le type de 5.2 Application au traitement d’effluents
catalyseur dépendent de la source d’irradiation, du type et de
la concentration du polluant, ainsi que du réacteur. Le réacteur L’intérêt principal de la photocatalyse réside dans son
doit être conçu de telle sorte que l’irradiation soit uniforme sur efficacité à éliminer une large gamme de polluants, en particulier
la surface entière du catalyseur. De plus, pour la conception de ceux difficilement oxydables par les méthodes conventionnelles
réacteurs à grande échelle, l’élimination de la résistance liée au (Tableau 6). En outre, cette technique permet de transformer
transfert de masse doit être prise en compte. Le pH optimal certains composés minéraux toxiques en composés moins
du milieu dépend fortement du type de polluant. Ainsi, pour toxiques. Il est en effet possible d’oxyder les anions, nitrite,
des polluants faiblement acides, le rendement photocatalytique sulfite, cyanure et bromate en d’autres composés inoffensifs
augmente en faisant baisser le pH car cela diminue sa polarité tels que NO3-, SO42-, CO2 et Br‑, respectivement (MILLS
et ainsi facilite son adsorption sur le catalyseur, et inversement et LE HUNTE, 1997). La photocatalyse permet également,
pour des polluants faiblement basiques. Il est à noter par par l’intermédiaire des radicaux hydroxyles, de détruire les
ailleurs que lors du processus d’oxydation photochimique, polluants biologiques pathogènes tels que les virus, bactéries
les irradiations émises peuvent directement conduire à une et moisissures. Dans le cas d’un effluent fortement chargé en
transformation du polluant cible. Par exemple, le polluant matière organique (ex : COD > 800 mg•L‑1), l’absorption
Procédés d’oxydation avancée
548
Tableau 6. Exemples de composés organiques pouvant être photominéralisés par le TiO2 (MILLS et LE HUNTE, 1997).
Table 6. Examples of organic compounds that may be photomineralized by TiO2 (MILLS and LE HUNTE, 1997).
Classes Exemples
Alcanes Méthane, isobutane, heptane, cyclohexane, paraffine
Haloalcanes Mono-, di-, tri-, tétrachlorométhane, tribromoéthane
Alcools Méthanol, iso-propyl alcool, glucose, sucrose
Acides carboxyliques Formique, éthanoïque, diméthyléthanoique, oxalique
Alcènes Propène, cyclohexène
Haloalcènes Perchloroéthène, dichloroéthène, 1,1,2-trichloroéthène
Aromatiques Benzène, naphtalène
Haloaromatiques (Di)-chlorobenzène, bromobenzène
Nitrohaloaromatiques 3,4-dichloronitrobenzène
Phénols Phénol, hydroquinone, catéchol, méthylcatéchol, crésol
Halophénols Pentachlorophénol, fluorophénol, difluorophénol
Benzoïque, aminobenzoïque, phtalique, salicylique, hydroxybenzoïque, chlorohydroxy-
Acides carboxyliques aromatiques
benzoïque
Polymères Polyéthylène, PVC
SDS, polyéthylène glycol, dodécyl benzène, sulfonate, triméthylphosphate, tétrabutyl
Surfactants
ammonium phosphate
Herbicides Méthyl viologen, atrazine, simazine, prometron, propetryne et bentazon
Pesticides DDT, parathion, lindane
Colorants Bleu de méthylène, rhodamine B, orange de méthyle, fluoresceine
trop importante de l’intensité de la radiation rend la technique des odeurs malodorantes présents dans les boues d’épuration
inadaptée, sauf pour un traitement final. (NAFFRECHOUX et al., 2003). L’action directe induite par
les ultrasons est également intéressante pour le traitement
d’effluents industriels. En effet, les ultrasons génèrent des
bulles de cavitation, créant ainsi des micro-jets de liquide et
des forces de cisaillement très puissants lors de leur implosion,
6. PROCÉDÉS D’OXYDATION lesquels sont favorables à une meilleure homogénéisation du
SONOCHIMIQUE milieu réactionnel. Aussi, les ultrasons peuvent avoir dans l’eau
des effets biocides induits par ces phénomènes de cavitation
qui brisent les cellules bactériennes (HUA et HOFFMANN,
6.1 Mécanisme réactionnel des ultrasons en milieu aqueux 1997). Lorsqu’une bulle de cavitation s’effondre (implosion),
cela entraîne une élévation locale de température de plusieurs
Les ultrasons sont de plus en plus utilisés en milieu milliers de degrés (2 000 à 5 000 °C) et une pression de plusieurs
industriel pour notamment accélérer ou activer un mécanisme centaines d’atmosphère (500 atm). Dans ces conditions
réactionnel. L’intérêt des ultrasons réside dans leur aspect non extrêmes, des radicaux issus de la sonolyse de l’eau sont alors
polluant et leur facilité d’automatisation. En milieu aqueux, éjectés dans le milieu où ils vont réagir avec les composés en
les ultrasons peuvent agir suivant deux modes d’action, soit solution. Les bulles de cavitation agissent alors comme des
par action chimique (indirecte), ou encore par une action microréacteurs. En effet, lors du phénomène de cavitation,
physique (directe). L’action indirecte, souvent obtenue à haute la destruction/oxydation des polluants peut se faire de deux
fréquence, conduit à la génération de radicaux libres (HOo, manières différentes, soit par attaque des radicaux libres, ou
HO2o et Oo) induite par rupture homolytique de la molécule soit par pyrolyse. Les mécanismes contrôlant la destruction
d’eau ou d’oxygène (LORIMER et MASON 1987; RIEZ et dépendent de la nature du polluant, mais aussi de l’intensité
al., 1985; TRABELSI et al., 1996). Aussi, à haute fréquence, de la cavitation, soumise elle-même aux conditions opératoires
les ultrasons peuvent provoquer la formation de peroxydes dans du réacteur sonochimique. Le processus de cavitation utilisé en
l’eau. Ainsi, les ultrasons peuvent s’appliquer à l’éradication traitement des eaux est réalisé en utilisant des ondes sonores de
des pathogènes et à l’élimination des composés responsables fréquences variant entre 16 kHz et 3 MHz.
F. Zaviska et al./ Revue des Sciences de l’Eau 22(4) (2009) 535-564
549
6.2 Application des ultrasons au traitement d’effluents le 4-chlorophénol à 500 kHz conduisant à la formation de
sous-produits caractéristiques de l’oxydation par les radicaux
Le processus de cavitation dépend de plusieurs paramètres libre OHo (ex : le 4-chlorocatéchol), suivie d’une dégradation
tels que la fréquence ultrasonore, l’intensité, la composition de finale (CO, CO2 et HCOOH).
l’effluent et le type de réacteur. Le phénomène de cavitation
repose sur deux composantes essentielles, le milieu liquide Dans le but de minimiser cette dépense énergétique, les
et la source de vibrations de haute énergie. Le milieu liquide ultrasons sont très souvent utilisés en synergie avec d’autres
est nécessaire car la sonochimie est dirigée par la cavitation procédés. Utilisés en combinaison avec des oxydants chimiques
acoustique se produisant uniquement dans un liquide. La (procédés chimiques), ils contribuent efficacement à la
fréquence et l’amplitude des ondes ultrasonores générées par désinfection avec des quantités plus faibles de réactifs et des
l’émetteur (sonde ultrasonore) sont des paramètres déterminants temps plus courts (BERGER et MARR, 1960; SHANER,
pour l’efficacité de dégradation des polluants. Les valeurs 1964). Ils permettent de casser certains agrégats et d’éliminer
optimales de fréquence et d’amplitude, afin d’avoir la meilleure par la suite les microorganismes. Ils permettent de désolidariser
efficacité de traitement, dépendent des caractéristiques de les bactéries des solides ou des agglomérats bactériens, lesquels
l’effluent à traiter (type de polluants, concentration, etc.) assurent leur protection (DUGUET et CARPENTIER, 1989).
ainsi que des conditions opératoires (volume du réacteur, Aussi, couplés avec des techniques électrochimiques (procédé
temps de traitement, etc.) (GOGATE et PANDIT, 2004). sono-électrochimique), ils permettent d’activer la surface des
L’objectif, dans le cas du traitement des eaux usées contenant électrodes et d’augmenter considérablement le transfert de
des composés persistants, est de produire un maximum de matière à l’interface électrode-electrolyte. Aussi, ils permettent
radicaux libres OHo. Des études (RIEZ et al., 1985) ont d’éliminer les bulles de gaz (notamment O2 et H2) et les
montré qu’à fréquence peu élevée (100 à 20 kHz), l’intensité impuretés ou débris fixés à la surface des électrodes. Ceci a pour
de la cavitation augmente impliquant alors une plus grande avantage, d’une part, d’éviter l’encombrement des électrodes
formation de radicaux libres et donc une meilleure efficacité de et, d’autre part, de minimiser la chute ohmique, favorisant
dégradation des composés à l’intérieur de la bulle de cavitation. ainsi une baisse de la consommation énergétique (TRABELSI
A contrario, la durée de vie des bulles de cavitation augmente et al., 1996).
et donc une certaine proportion des radicaux libres formés se
recombinent pour former de l’eau et n’ont donc pas le temps
d’être efficaces. GOGATE et PANDIT (2001) ont observé une
meilleure efficacité des sondes ultrasoniques ayant une grande 7. PROCÉDÉS D’OXYDATION
surface de contact car elles offrent une dissipation énergétique
plus uniforme. Les propriétés physicochimiques de l’effluent ÉLECTROCHIMIQUE
(pression de vapeur, tension superficielle, viscosité, présence
d’impuretés/gaz, etc.) affectent de manière importante les L’électrochimie est principalement basée sur un transfert
performances du processus sonochimique. En effet, la taille d’électrons, ce qui la rend particulièrement intéressante du
et le nombre des bulles de cavitation produites dépendent des point de vue environnemental et peut s’appliquer sur un
propriétés du liquide. L’idéal est de minimiser la puissance grand nombre de polluants. L’électrochimie a prouvé son
nécessaire au déclenchement du phénomène de cavitation (en efficacité pour le traitement d’effluents toxiques contenant
modifiant les propriétés physico-chimiques) pour que l’énergie des cyanures ou pour la récupération de métaux lourds par
nécessaire à la croissance et à l’effondrement des bulles de réduction cathodique. En outre, elle peut également traiter
cavitation soit maximale, ce qui induirait une augmentation des solutions aqueuses chargées en matière organique, soit
de la pression d’implosion (MASON 1990, GOGATE et sous forme d’un prétraitement pour transformer les composés
PANDIT 2000a). En outre, la dégradation sonochimique réfractaires en produits biodégradables, ou soit en traitement
des polluants est plus efficace à faible concentration. Dans final pour minéraliser complètement les composés organiques.
le cadre de traitement des eaux usées, s’il semble difficile de L’oxydation électrochimique présente l’avantage de pouvoir
modifier leurs propriétés physicochimiques, il est cependant réagir sur les polluants de deux manières différentes, soit de
envisageable d’effectuer un traitement préalable afin d’en manière directe ou indirecte.
éliminer une partie. De nombreuses études ont montré
l’efficacité des procédés d’oxydation sonochimique pour
dégrader certains composés organiques présents dans les eaux 7.1 Oxydation anodique directe
usées. BERLAN et al. (1994) ont efficacement éliminé le
phénol à la fréquence de 541 kHz en formant par oxydation Les effluents industriels et les eaux usées municipales
des composés intermédiaires (hydroquinone et catéchol) puis peuvent être ainsi traités par action directe du courant
en attaquant ceux-ci jusqu’à minéralisation complète. De électrique au cours de l’électrolyse. Il y a effet direct sur une
même, PETRIER et al. (1999) ont eu la même approche avec espèce en solution lorsque l’échange d’électrons s’effectue
Procédés d’oxydation avancée
550
exclusivement sur l’électrode. Des électrodes insolubles dites 7.2 Oxydation anodique indirecte
à forte surtension d’oxygène (Pt, Ti/IrO2; Ti/RuO2; Ti/SnO2,
PbO2, Gr, etc.) sont couramment utilisées (GANDINI et Dans certains cas, l’électrolyse peut être inefficace ou lente. Il
al., 1998; RAJESHWAR et IBANEZ, 1997). Employées est alors nécessaire de générer électrochimiquement un oxydant
à l’anode, ces électrodes permettent l’oxydation complète qui réagira par la suite en solution avec les polluants. L’action
d’un grand nombre de molécules organiques contenues dans indirecte peut être obtenue par oxydation d’halogénures (Cl‑,
les eaux usées. Les sous-produits résultant de l’oxydation Br‑ ou I‑) ou par réduction de l’oxygène dissout, lesquelles
anodique sont l’acide carbonique, l’eau et l’ammoniaque et réactions permettent de générer des oxydants bactéricides tels
d’autres produits. Dans bien des cas, l’oxydation anodique de que HClO, HBrO, IOH, I3- ou H2O2 (CANIZARES et al.,
polluants organiques ou inorganiques conduit à la formation 2002, 2005).
de composés plus simples, non toxiques ou moins toxiques et
biodégradables (COMNINELLIS et al., 1992). Par exemple, à 2SO42− + 2 H+ → H 2 S2 O8 + 2e (33)
l’anode les phénols sont oxydés en acide maléique, les cyanures
en cyanates, les sulfures en sulfates, etc. (CALVIN et POON, Cl− + 2 H 2 O → HClO + H 3O+ + 2e (34)
1997; COMNINELLIS, 1992). Il est important de souligner
que ces électrodes dites à forte surtension d’oxygène permettent O2( dissous ) + 2 H+ + 2e → H 2 O2 (35)
d’oxyder des composés non oxydables chimiquement ou
difficilement oxydables (PULGARIN et al., 1994). Des
molécules réputées non oxydables ou difficilement oxydables L’oxydation des halogénures, notamment les chlorures
chimiquement comme l’acide éthylènediaminetétraacétique et les bromures, est souvent utilisée en désinfection des
(EDTA) ou le chrome (III) peuvent être oxydées par voie eaux. L’efficacité bactéricide de ces oxydants dépend de leur
électrochimique directe (PILLAUD, 1987). Plusieurs auteurs capacité à traverser la membrane bactérienne. Les membranes
(BOCKRIS et al., 1990; COMNINELLIS, 1992) ont étudié bactériennes seraient plus perméables aux formes moléculaires
les mécanismes d’oxydation électrochimique des molécules qu’aux formes ioniques (BUNCE, 1990). Ainsi, les molécules
organiques. Par exemple, l’oxydation du phénol s’effectue HClO et HBrO seraient plus bactéricides que les composés
généralement en deux étapes : ioniques ClO- et BrO-. Des études réalisées sur l’effet combiné
1re étape : Décharge anodique de l’eau : production de radicaux du courant électrique et d’oxydants chimiques montrent que
sur l’électrode M les bactéries, initialement soumises à un courant électrique,
deviennent plus sensibles aux oxydants chimiques et sont plus
rapidement éliminées (DROGUI et al., 2001). Ces oxydants
H 2 O + M → M OH o + H+ + e (31) bactéricides (notamment HClO), permettent également
d’oxyder un grand nombre de molécules organiques (phénol,
2e étape : Oxydation de produits organiques R par les radicaux acides humiques, etc.) et inorganiques (H2S, CN-, Cr(VI), etc.)
OHo contenues dans les eaux usées.
R + M OH o → M + RO + H+ + e (32)
où (M) représente un site actif de l’électrode sur lequel les 7.3 Application et intégration des systèmes d’oxydation
radicaux peuvent s’adsorber et (RO) le produit organique électrochimique dans les usines de traitement des eaux et
oxydé. Par ailleurs, l’électrolyse directe peut également avoir un d’effluents
effet sur les bactéries. Une étude réalisée par GARNERONE
(1979) indiquait qu’une électrolyse de suspensions concentrées L’aspect non polluant de l’électricité, la facilité
d’Escherichia coli, sur des électrodes poreuses en charbon d’automatisation et la réduction du volume d’équipements
actif aggloméré, entraînait une désactivation des bactéries. dans les procédés de traitement des eaux usées sont autant de
Le champ électrique peut aussi avoir une action bactéricide. paramètres qui concourent au développement industriel des
En effet, de part et d’autre des membranes bactériennes, il techniques électrolytiques, et ce, comparativement aux procédés
existe un champ électrique qui, vu la faible épaisseur de ces conventionnels (chimique ou biologique). Plusieurs systèmes
membranes, est de l’ordre de quelques centaines de volts par électrolytiques ont été développés à l’échelle industrielle pour
centimètre. Lorsqu’une solution contaminée est soumise à le traitement d’effluents contaminés par divers polluants
un champ électrique supérieur au champ existant au niveau organiques (phénol, acides humiques, acides fulviques, etc.) et
de la membrane bactérienne, un effet bactéricide est observé inorganiques (métaux lourds, phosphates, sulfures, fluorures,
(VERNHES et al., 1999). etc.). En revanche, très peu de procédés électrochimiques ont
F. Zaviska et al./ Revue des Sciences de l’Eau 22(4) (2009) 535-564
551
été développés à l’échelle industrielle pour le traitement des Une étude similaire a été également menée par MENDIA
eaux usées municipales ou industrielles. Vers les années 1970, (1982) dans une usine d’épuration des eaux usées municipales
HILLIS (1970) étudiait déjà la possibilité d’intégrer des systèmes située dans une région côtière de la ville de Naples en Italie.
électrolytiques dans les usines d’épuration des eaux usées. Dans L’objectif de ces travaux était non seulement de réduire le
son étude, il décrivait un système électrolytique installé dans volume d’installation des équipements de l’usine d’épuration,
une usine d’épuration municipale située à proximité d’une zone mais également de minimiser les coûts d’opération, et ce,
côtière sur l’île de Guernesey. Ce système permettait d’assurer en intégrant un système électrolytique dans la chaîne de
une désinfection et une désodorisation des eaux usées avant leur traitement. Les eaux étaient initialement soumises à un
rejet dans le milieu récepteur (en mer). Les plages étaient ainsi dégrillage puis un dessablage avant d’être acheminées par la
décontaminées et les baigneurs étaient mieux protégés contre suite dans un réservoir ou elles étaient mélangées avec de l’eau
toute contamination bactérienne. La chaîne de traitement était de mer (ou eau salée) dans des proportions adéquates (ratio
constituée d’une cellule électrolytique (anode : Ti/Pt; cathode : eau de mer/eau usée : 1:3; 1:4). Le mélange est par la suite
Fe) dans laquelle l’eau de mer était électrolysée en vue de la acheminé dans une cellule électrolytique (anode : graphite;
production d’hypochlorite de sodium (NaClO). Des doses cathode : fer) ayant un temps de rétention de quelques secondes
variant de 1 à 2 % NaClO (par rapport au débit d’écoulement (5-10 sec). Une fois électrolysé, l’effluent était acheminé dans
des eaux à traiter) étaient injectées dans la conduite des eaux un bassin de floculation/clarification à l’intérieur duquel la
brutes, lesquelles avaient au préalable subi un traitement de désinfection et la sédimentation (des particules en suspension)
désintégration visant à réduire en dessous de 3 mm le diamètre s’effectuaient simultanément. Le temps de rétention du bassin
des solides totaux. Par la suite, le mélange d’eaux usées et de de clarification/floculation était compris entre 60 à 110 min.
NaOCl était acheminé dans deux réacteurs de type cuve agitée Le surnageant était rejeté en mer alors que la fraction solide
ayant chacun un temps de rétention de 30 min. Une fois traité, (boues) était séchée (lits de séchage) avant toute disposition
l’effluent est rejeté en mer avec une concentration résiduelle de finale à cause de sa teneur élevée en chlore. Il est important
NaOCl de 2 mg•L‑1. Cette concentration résiduelle permettait de souligner que le procédé complet était effectué pendant
d’assurer un effet rémanent. La consommation énergétique une période de temps inférieure à la moitié du temps requis
totale du système (incluant la consommation énergétique lors du traitement conventionnel physico-chimique des eaux
des pompes, du système de désintégration et de la cellule usées. Par conséquent, les unités de traitement pouvaient
électrolytique) était estimée à 0.33 kWh•m‑3. Cette dépense être plus petites et moins encombrantes. Les conditions
énergétique est en grande partie attribuée au fonctionnement opératoires ainsi que quelques résultats expérimentaux obtenus
de la cellule électrolytique. par Mendia sont résumés au tableau 7. Ces résultats étaient
Tableau 7. Résultats expérimentaux des essais préindustriels effectués par MENDIA (1982).
Table 7. Preindustrial experimental data recorded by MENDIA (1982).
Essais
Paramètres
1 série
re
2e série
Conditions opératoires
Intensité de courant (A) 90 90
Densité de courant anodique (A•dm-2) 2,5 2,5
Différence de potentiel (par cellule) (V) 4,4 4,0
Différence de potentiel totale (V) 26,4 12
Consommation énergétique (kWh•m-3 d’eau usée) 0,66 0,30
Débit d’alimentation (m3•h-1) 4,8 4,8
Temps de rétention dans la cellule électrolytique (sec) 10 5
Temps de rétention dans le clarificateur /floculateur (min) 105 105
Ratio : eau de mer/eau usée 1:3 1:3
Caractéristiques de l’effluent traité
Cl2 résiduel après électrolyse (mg•L-1) 10,2 5,1
Cl2 résiduel après clarification/floculation (mg•L )
-1
7,36 2,56
Cl2 résiduel après 24 h (mg•L-1) 5,2 0
Efficacité épuratoire
Réduction des MES (%) 100 100
Réduction de la turbidité (%) 76 56
Réduction de la DBO5 (%) 62 59
Procédés d’oxydation avancée
552
obtenus à partir de deux séries d’essais effectués à l’aide de six 8. COMPARAISON QUANTITATIVE
cellules électrolytiques montées en parallèle, lesquelles étaient
connectées électriquement en série et fonctionnaient chacune CHIFFRÉE DES PERFORMANCES
avec des temps de rétentions respectifs de 5 et 10 sec. L’examen
de ce tableau indique que la consommation énergétique est
DES POA
réduite de moitié, la DBO5 et la turbidité sont respectivement
réduites de 3 % et 21 % lorsque le temps de rétention imposé Les applications des POA pour la dégradation des polluants
est de 5 sec comparativement à 10 sec. Des concentrations de organiques réfractaires sont nombreuses. Sont proposées, dans
2,56 et 7,36 mg•L‑1 de chlore résiduel étaient enregistrées à le tableau 8, quelques applications réalisées à l’échelle de banc
la sortie du bassin de clarification/floculation pour des temps d’essai en laboratoire pour l’oxydation des composés organiques
de rétention respectifs de 5 et 10 sec. En revanche, après 24 h rentrant pour la plupart dans la catégorie des composés
(après traitement), la concentration en chlore résiduel dans perturbateurs endocriniens. Au nombre de ces composés se
l’effluent est nulle lorsqu’un temps de rétention de 5 sec était trouvent des hormones et dérivés hormonaux (ex. œstradiol)
imposé dans la cellule électrolytique alors qu’une concentration les pesticides (ex. atrazine), les colorants (ex. Orange G), les
résiduelle de 5,2 mg•L‑1 était enregistrée pour un temps de analgésiques (ex. paracétamol), les composés phénoliques (ex.
rétention de 10 sec. bisphénol A, phénol, chlorophénol), etc. Un taux de dégradation
allant jusqu’à 100 % peut être obtenu dépendamment du POA
appliqué, du type de composé organique et des conditions de
FENG et al. (2003) ont développé un système de traitement
traitement imposées. Parmi les composés organiques testés, le
électrochimique à l’échelle pilote pour le traitement d’eaux
phénol reste de loin le composé qui a été le plus étudié par
usées résiduaires. Ce système électrochimique combinant
plusieurs auteurs afin de mettre en évidence la performance
à la fois l’électrooxydation et l’électrocoagulation a montré
des POA pour la dégradation des polluants réfractaires.
son efficacité pour le traitement d’eaux usées domestiques et
Par exemple, DE et al. (2006), en appliquant le procédé
d’eaux usées issues de bassins contenant des algues. La chaîne
Fenton (H2O2/Fe2+) à un effluent synthétique contenant du
de traitement était constituée d’une cellule d’électrooxydation
phénol (C0 = 1,0 mM) obtiennent une dégradation totale
comprenant une anode catalytique en Ti/RuO2-TiO2 et une
de ce composé après une heure de traitement en présence de
cathode en acier inoxydable. La cellule fonctionnait avec
44 mM de H2O2. Par comparaison, l’application du procédé
une densité de courant de 3 mA•cm‑2, un temps de séjour de
de peroxonation (ratio molaire H2O2/O3 = 2,34 : 1) mettant
15 min et un débit d’alimentation de 0,3 m3•h‑1. Ce procédé
également en jeu le peroxyde d’hydrogène (6,2 ‑ 6,3 mM
permettait d’enregistrer un abattement de la DCO de 86,3 %
H2O2) a permis d’obtenir un taux de dégradation de 80 %
dans le cas d’effluents domestiques et de 92,4 % pour les eaux
d’une solution aqueuse de phénol (C0 = 1,0 mM) après un
contenant des algues.
temps de traitement de 80 min (IJEPLAAR et al., 2000). Les
essais réalisés par MA et al. (2005) et IJEPLAAR et al. (2000)
YEON et al. (2007) ont pour leur part montré l’efficacité peuvent être comparés à ceux effectués par ESPLUGAS (2000)
d’un procédé pilote combinant à la fois électrooxydation et lors de la dégradation du phénol (C0 = 1,0 mM) par photolyse
electrodialyse pour le traitement d’eaux usées issues d’une du peroxyde d’hydrogène (7,4 mM) en présence d’une source
usine nucléaire située en Corée. L’unité d’électrooxidation d’irradiation UV couplage H2O2/UV). Un taux de dégradation
employée dans ce procédé est constituée de 23 électrodes en de 91 % a été enregistré au bout de 30 min de traitement.
Ti/RuO2-SnO2-IrO2 placées en mode bipolaires et permettait La comparaison de ces trois expérimentations (H2O2/Fe2+,
un abattement moyen de la DCO de 89 % pour un temps de H2O2/O3 et H2O2/UV) réalisées sur le même type de substrat
résidence de 25 min, un débit de 6,0 L•h‑1 et une densité de (phénol et C0 = 1,0 mM), montre que le réactif de Fenton reste
courant de 70 mA•cm‑2. de loin le procédé qui requiert le plus de H2O2 (6 à 19 fois
plus de H2O2 comparativement à l’application des procédés
En somme, les traitements électrochimiques constituent H2O2/O3 et H2O2/UV) pour atteindre une dégradation
de nouvelles méthodes de traitement des eaux et des effluents maximale du phénol.
visant, d’une part, à réduire la quantité de réactifs (diminution
du volume de boues générées) et, d’autre part, à réduire le Par ailleurs, il peut être également intéressant de comparer la
volume d’équipements (diminution du temps de rétention dégradation du phénol à partir des POA (procédés d’oxydation
dans le réacteur). Plusieurs processus physiques et chimiques sono-chimique et électrochimique) utilisant directement
peuvent simultanément intervenir lors du traitement l’électricité comme source d’énergie dans le processus
électrolytique d’un effluent (oxydation anodique, réduction d’oxydation de polluants. COMNINELLIS (1992) a étudié
cathodique, adsorption, flottation, etc.), lesquels contribuent plusieurs types d’électrodes anodiques en titane recouvert
dans la plupart des cas à une meilleure efficacité épuratoire d’un dépôt catalytique (Pt, RuO2, IrO2, PbO2 et SnO2)
comparativement aux techniques conventionnelles chimiques pour le traitement électrochimique d’une solution aqueuse
ou biologiques couramment utilisées. (volume utile 0,15 dm3) contenant du phénol (C0 = 21 mM).
Tableau 8. Comparaison des différents POAs.
Table 8. Comparison of different advanced oxidation processes (AOPs).
PAOs Type d’eau Type de polluants Conditions opératoires Résultats et commentaires Références
-1
pH 7,8 ratio = 3,3 g•g 80 % d’élimination d’atrazine et
Eau souterraine Atrazine et herbicides IJEPLAAR et al. (2000)
H2O2 = 8,8 mg•L-1 herbicides; 99 % d’élimination d’atrazine
Acide clofibrique O3 = 1,0 mg•L−1; TRH = 10 min; Enlèvement au bout de 10 min :
ZWIENER et
Eau potable Ibuprofen C0 = 2μg•L−1 (polluant) 10 % acide clofibrique, 30 % ibuprofen et
FRIMMEL (2000).
dichlorfenac Ratio molaire O3/H2O2 = 2 :1 100 % dichorfenac.
C0= 40 mg•L-1,
O3/H2O2 Après 30 min : 27 % de décoloration à
Effluent déionisée Colorant (Red -RR2) débit d’ozone = 500 mL•min-1, WU et al. (2008)
pH 4, 49 % à pH 7 et 57 % à pH 10.
[H2O2]=1 000 mg•L-1. T = 25 °C.
C0=1 mmol•L-1 ; H2O2 = 6,2-6,8 mM ;
Après 80 min, 80 % de dégradation à pH
(H2O2 / O3 = 2,34 : 1)
Solution aqueuse Phénol entre 3,4 et 5,0; 93 % à pH 6,8 et 93 % à ESPLUGAS (2002).
V = 2,5 L,
pH 9,3.
débit recirculation = 100 L•h-1.
Élimination complète du paracétamol
Lampe basse pression (17 W, 254 nm);
avec une minéralisation comprise entre ANDREOZZI et al
Eau distillée Paracétamol H2O2= 5,0 et 20 mmol•L-1;
21 % et 40 % en utilisant respectivement (2003)
pH 2,0-7,0
5,0 et 20 mmol•L-1 de H2O2
Lampe basse pression (17 W, 254 nm);
Une élimination quasi totale de l’acide ANDREOZZI et al
Solution aqueuse Acide clofibrique C0= 1,0 mmol•L-1; H2O2 = 1,0 mol•L-1;
clofibrique; légère minéralisation (2003)
pH 5; TRH = 60 min
Lampe basse pression (254 nm) 100 % d’enlèvement de carbamazépine
H2O2/UV
Eau distillée Carbamazépine C0=20 mol•L-1; H2O2 = 5 mmol•L-1; pH après 4 min de traitement et 35 % VOGNA et al. (2004).
=5 d’enlèvement de TOC.
C0=20 mg•L-1 et H2O2 =2 mM, pH 7.
F. Zaviska et al./ Revue des Sciences de l’Eau 22(4) (2009) 535-564
Solution aqueuse Colorant (Red -RR198) 100 % de décoloration après 50 min WU (2007).
Source irradiation : 15 W, lampe UVC
C0=1 mmol•L-1, H2O2=7,4 mM ;
V = 1,5 L; 91 % après 30 min contre 24 % sans
Solution aqueuse Phénol ESPLUGAS (2002).
débit recirculation = 60 L•h-1; irradiation.
pH = 2,3-3,2
553
554
PAOs Type d’eau Type de polluants Conditions opératoires Résultats et commentaires Références
50 % de 17β œstradiol était éliminé en
Solution aqueuse 17β œstradiol 150 W lamp; C0 = 0,005-3,0 µmol•L-1; CLEMAN et al. (2000)
40 min et 98 % d’élimination en 3,5 h
100% minéralisation du bisphénol A
200 W Hg–Xe lampe; C0 = 175 mol•L−1;
Eau distillée Bisphénol A (BPA) après 20 h; activité ostrogénique OHKO et al. (2001)
I=10 mW•cm−2; TiO2 en suspension.
réduite à 10 % après 6 h de traitement.
TiO2/UV Colorants : orange G, 75 % d’enlèvement entre 60 et 240 min.
acide Orange 7, acide TiO2 =3 g•L-1; irradiation par lampe à Le facteur déterminant pour la
Effluent synthétique TANAKA et al. (2000)
black 1, tartrazine, Jaune mercure de 50 W dégradation est l’adsorption du colorant
acide sur TiO2.
TiO2 =1 g•L-1; irradiation par lampe Dégradation >90 % pour C0<0,13 mM.
Effluent synthétique Phénol à mercure haute pression de 400 W, pH optimal = 7,4. La pré-humidification CHIOU et al. (2008).
volume du réacteur = 0,8 L. de TiO2 améliore la photodégradation.
Procédés d’oxydation avancée
PAOs Type d’eau Type de polluants Conditions opératoires Résultats et commentaires Références
90 % d’enlèvement TOC après le
I = 57 mA•cm-2 pH=2 , conc. initiale en
Solution aqueuse Phénol passage de 50 Ah•dm-3 avec SnO2 COMNINELLIS 1992
phénol = 21 mmol•L-1
comme anode et 38 % avec Pt (anode).
Anode : BDD ; C0 = 20 mg•L-1 ; 100% de dégradation à I=35,7mA•cm-2 MURUGANANTHAN
Solution aqueuse Bisphenol A (BPA)
Électrooxydation Na2SO4 = 0,1M ; pH = 6 après 4 h et 50 % à I = 14,3 mA•cm-2 et al. (2007)
(EO) Anode BDD ; C0 = 500 μg•L-1 100 % de dégradation au bout de 40 min MURUGANANTHAN
Solution aqueuse 17β estradiol (E2)
Na2SO4 = 0,1M d’électrolyse à I = 24 mA•cm-2 et al. (2006)
Après 10 h de traitement, 8 %TCE
Solution aqueuse Trichloroethylene (TCE) C0 = 5 mg•L-1 transformé en chlorométhane à 5 V, AL-ABED et al. 2001.
36 % à 10 V et 52 % à 20 V.
Ultrasons émis par disque
Au bout de 150 min : 70 % d’enlèvement
Solution aqueuse Phénol piézoélectrique pour 500 kHz et par ENTEZARI et al. (2003)
à 500 kHz et moins de 10 % à 20 kHz.
sonde en Ti pour 20 kHz.
Après 120 min seulement 16 % de
C0 = 20 mg•L-1,
Solution aqueuse Colorant (Red -RR 198) décoloration à pH7 et 31 % à pH10. pas WU (2007).
Source d’irradiation : 40 kHz et 400 W.
d’amélioration en présence d’H2O2.
C0(NB) = 100 ppm ;
Après 90 min de sonication : seulement
Nitrobenzene (NB) C0(pNP) = 10 ppm, SIVASANKA et al.
Solution aqueuse 30 % de NB dégradé et moins de 5 %
p-nitrophenol (pNP) V = 150 mL; T=25°C (2008).
Sonochimie pour le pNP.
source d’irradiation : 20 kHz, 100 W
Eau dé-ionisée (1), eau ~100 % de triclosan dégradé après
de mer (2), lessivage eau -1 120 min excepté pour l’effluent d’eau
C0 = 5μg•L ; V = 200 mL SANCHEZ-PRADO et
urbaine (3), eau usée (4), Triclosan usée (60 % après 180 min). Vitesse de
F. Zaviska et al./ Revue des Sciences de l’Eau 22(4) (2009) 535-564
Excellent transfert de masse; plusieurs modes dégradation : pyrolyse, cisaille- Procédé coûteux; très sensible aux caractéristiques de l’effluent.
après réaction; efficacité et durée de vie limitée des lampes UV.
117,6 kWh•kg‑1 de phénol éliminé. En comparaison, une valeur
de 8 101 kWh•kg‑1 est estimée lors des essais de dégradation
sonochimique du phénol (C0 = 0,67 mM) réalisés par
ENTERAZZI et al. (2003) à l’aide d’une cellule de sonification
comprenant un disque piézoélectrique et fonctionnant sous
Inconvénients
mation de O2 moléculaire).
sous-produits inconnus.
sous-produits inconnus.
l’électrooxydation) est l’une des raisons principales qui limitent
le développement industriel de ce type de procédé. Dans le
Performance of advanced oxidation processes (AOPs) for the degradation of refractory organic compounds.
but de minimiser cette dépense énergétique, les ultrasons ne
sont pas employés seuls. Ils sont souvent utilisés en synergie
avec d’autres procédés (notamment, les procédés chimiques et
électrochimiques) (voir section 6.2). De nombreuses études
réalisées à l’échelle laboratoire ont clairement prouvé l’efficacité
des POA pour le traitement de divers effluents (effluents
Électro-oxydation
Sonochimie
H2O2/UV
TiO2/UV
O3/UV
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P. Drogui
Université du Québec
INRS-ETE 1
Gestion des boues
d'épuration
2
Problématique de la
gestion des
Situation au boues
Québec
• Boues municipales 185 000 t.d.s./an 35 % recyclé
• Boues de papeterie 385 000 t.d.s./an 50 % recyclé
· Mise en
décharge Contraintes techniques et économiques
· Incinération
Coût élevé du
• Faible siccité des boues transport et de
déshydratées l'élimination
4
Technologies développées pour la
gestion des boues d'épuration
Équipe de recherche en assainissement (INRS-ETE, université du
Québec) : Chaire de recherche du Canada en décontamination
environnementale
5
Caractéristiques des processus
Propriétés Processus
METIX STABIOX
Élimination des X
métaux toxiques
Améliorer la déshydratation des boues X X
Élimination des odeurs désagréables X X
Destruction des agents pathogènes X X
Eau réceptrice
Boues de
mélange
Conditionnement et
déshydratation
Intégration de
STABIOX
eaux usées
9
EXPÉRIENCES PILOTES
PRÉINDUSTRIELLES
10
Objectifs
❑ Difficultés de l'industrie papetière PM-1
⚫ Odeurs désagréables : plaintes des riverains de l'industrie
⚫ Difficulté à déshydrater les boues avec succès (siccité des boues déshydratées d'environ 20 %)
- Mélange de boues : ratio primaire/secondaire 70/30
⚫ Coûts élevés de l'élimination des boues (transport et mise en décharge)
☞ Mesure des éléments nutritifs dans les boues déshydratées : N-NH4 , N-NTK, Ptot
Pompes pour
l'injection de produits
chimiques
Injection
de Unité de filtre-
Q1 polymèr presse
D1 R1 D2 es Effluent de
Q2 I déshydratation
Boues de mélange Réacteur
P1
P2
Boues de stockage
(réservoir
d'alimentati P3 Q3
on)
D4
D3
Déshydraté
Mélange de boues de réservoirs de polymères
13
Unité expérimentale
14
Sécheresse des boues
déshydratées
25
20
Sécheresse (%
15
10
w/w)
0
rapport 66/34 ratio 50/50
Rapport boues primaires/secondaires
15
Sécheresse des boues
déshydratées
Boues non
25 traitées Boues
traitées
20
Sécheresse (%
15
w/w)
10
0
rapport 66/34 ratio 50/50
17
Qualité des effluents de
déshydratation
Déshydrata Paramètres
tion des
effluents TSS COD BOD
(mg/L) (mg/L) (mg/L)
(a) Sécheresse (boues non traitées) = 16,2%. Boues humides = 6,17 tonnes/jour
(b) Sécheresse (boues traitées) = Boues humides = 4,35 tonnes/jour20
23,0 %.
PERFORMANCE DU PROCESSUS
STABIOX A L'ECHELLE REELLE
21
Objectifs
❑ Difficultés de l'industrie papetière PM-2
Plus de 35 % de siccité sont nécessaires pour utiliser efficacement les boues comme
biocarburant.
23
Schéma du procédé STABIOX utilisé à
pleine échelle
Pompes pour l'injection de produits chimiques
Réservoir de polymère
D3
R1 Chimique
réservoir de transfert
P4 Q4
Table d'égouttage,
Q1 Q2 Q2+Q3
D1 R2
I J Presse à vis
Secondaire P2 polymère
P1 point d'injection
bassin de décantation Réacteur
principal P3 Q3
D2 Boues de
Effluent de
déshydr mélange
Réservoir de décantation primaire atation déshydratées
24
Unité expérimentale
⮚ Intégration aisée dans les nouvelles installations de traitement des eaux usées ou
dans les installations existantes
28
29
30
Biocarburant pour la production de
vapeur
Université du Québec
INRS-Eau
Plan de présentation
Séparation Rejets
Solide/Liquide décontaminés
Lixiviat
acide
Effluent
final
Précipitation Séparation
des métaux Solide/Liquide
Résidu
métallique
Modes de disposition des boues
d ’épuration municipales
Allemagne 2,50 25 63 12 0
Italie 0,80 34 55 11 0
Royaume-Uni 1,10 55 8 7 30
États-Unis 6,90 41 17 22 20
Valorisation des boues d ’épuration
municipales sur les terres
• Avantages principaux
– Bonne valeur fertilisante (N et P)
– Amendement organique
– Évite l ’enfouissement et l ’incinération
– Approche économique
• Obstacles principaux
– Présence de métaux toxiques (Cd, Cu, Pb, etc.)
– Présence de germes pathogènes
– Génération d ’odeurs
Limites en métaux (mg/kg) permises
dans les boues d ’épuration
Pays/Province Cd Cu Ni Pb Zn
Une fois traitées, les boues sont floculées par addition d’un polymère
organique commercial.
Technologies METIX
– BF (procédé biologique au sulfate ferreux)
Ajout de sulfate ferreux dans les boues contaminées par des métaux
toxiques
- Inoculation dans les boues de bactéries Thiobacillus ferrooxidans
- Oxydation des ions ferreux (FeSO4) en ion ferrique
- Imposer un PH acide compris entre 2.0 et 3.0
Fe 3 2 H 2 O 4 Fe (OH ) 3 3 H
Historique de développement
des technologies METIX
• Travaux de R&D au laboratoire
(1985-1991)
• Projet pilote à la base militaire de
Valcartier (1992-1994)
• Travaux de R&D (amélioration et
optimisation au laboratoire) (1995-1998)
• Démonstration pré-commerciale à la
station d ’épuration de la CUM (1999-2000)
METIX-BS
Déshydratation
Agent précipitant
Déshydratation
Boues Précipitation
du résidu
décontaminées des métaux
métallique
Valorisation Résidu
Effluent final
agricole métallique
Situation actuelle à la station
d ’épuration des eaux usées de la CUM
• Production de boues
– 270 tonnes sèches par jour
– 200 tonnes évacuées par incinération
– 70 tonnes pouvant être valorisées après
séchage et granulation
• Problèmes rencontrés
– Dépassement des normes pour le Cd et Cu
– Génération importante d ’odeurs
Enlèvement des métaux dans les
boues de la station de la CUM
• Réduction moyenne
des coliformes totaux
de > 99,98%, soit
> 4,90 unités log.
• Efficacité se situant
entre 99,89 % et 100 %
• Limite de détection de
10 UFC/mL
Élimination des indicateurs bactériens
(boues de Valcartier)
• Réduction moyenne
des coliformes fécaux
de > 99,98%, soit
> 4,80 unités log.
• Élimination moyenne
des streptocoques
fécaux de 100% sous
la limite de détection
Enlèvement des odeurs
1. Les eaux usées provenant d’une résidence isolée constituent un contaminant au sens de la Loi sur la
qualité de l’environnement (LQE) au Québec.
2. Le Règlement Q-2, r.22 encadre le traitement et l’évacuation des eaux usées des résidences de six
chambres à coucher ou moins qui ne sont pas reliées à un réseau d’égout.
3. Le Règlement s’applique également aux autres bâtiments et aux terrains de camping rejetant
exclusivement des eaux usées domestiques dont le débit total quotidien est de 3 240 litres par jour ou
moins.
Citoyen Municipalité
pourvoit à la vidange pourvoit à la vidange
Constats pratiques :
1. Au fil des années, la prise en charge de la vidange des fosses septiques migre du citoyen à la municipalité.
3. La mesure des boues et de l’écume est utilisé dans 7 % des municipalités du Québec dont la vidange est prise en charge.
4. Lorsque le citoyen pourvoit la vidange, dans 70 % des cas, la destination des boues lui reste inconnue.
3 Quels sont les facteurs influençant la qualité des BV ?
Qualité des BV
(teneur en MS, teneur en eau,
fermentabilité, etc.)
Matière fécale
Eau traitée
Co-valorisation des boues Plateforme de traitement des BV
2. Bassin/Lagune de sédimentation
Post-traitement de la
3. Lits de séchage
fraction solide
Milieu récepteur
En fonction de la qualité des BV
7 1. Lits de déshydratation plantés
Avantages:
Aération
BV 1. Systèmes racinaire et des rhizomes permettent
de conserver la perméabilité et donc le pouvoir
Évacuation de déshydratation des lits pendant plusieurs
des boues années
déshydratées
Drain 2. Stabilisation et déshydratation des biosolides
en une étape de traitement
Aération
BV
Évacuation
des boues
déshydratées
Drain
Les bassins de décantation non mécanisés sont utilisés comme prétraitement en amont des
étapes de séchage et de déshydratation.
BV
2. Digestion anaérobie
Règles de dimensionnement (à modifier si nécessaire) :
3. Lagune de maturation ou boue activée
- Surface requise : 0.006 m2/habt. (co-traitement avec eau usée)
- Temps de séjour dans la zone décantée ≥ 4 h
- Élimination de la matière sèche ~ 80% 4. Co-traitement avec boue d’épuration
- Siccité de la boue épaissie ~ 10-15%
9 3. Lits de séchage
Couche de boues: 30 cm
Couche de sable (d = 0,1 cm): 10 cm
Couche de gravier (d = 1 à 2 cm): 10 cm
Collecteur Couche de gravier (d = 2 à 5 cm): 20 cm
Digesteurs
Épaississeur Traitement de la
ou fosse de décantation fraction liquide
Post-traitement des
boues
Avantages:
1. Très bonne efficacité en terme d'élimination de la matière organique
2. Siccité de 15 à 20 %
3. Valorisation énergétique du méthane formé : 350 L CH4 formé pour 1 kg de DCO dégradé
Inconvénients:
1. Uniquement pour de très grande capacité de traitement (supérieure à 70000 équivalents habitants)
2. Exploitation plus rigoureuse que la stabilisation aérobie (ex. compostage)
11 5. Co-compostage avec déchets solides
BV
Compostage : 55 à 60 °C
Fraction liquide à traiter
Bassin de séchage (+ drain)
Valorisation agricole
BV
Ajout de BV fraîches
Inconvénients: requiert une exploitation soigneuse: proportion BV/déchets solides, humidité, pH, température,
aération des andains
12 6. Co-traitement avec boues d’épuration
Filtre presse
Traitement des boues de fosses septiques dans une lagune de sédimentation, une lagune
de stabilisation non-mécanisés et une lagune de finition (traitement fraction liquide)
BV Eaux usées
Lagune de stabilisation
(maturation)
Lagune de finition
Traitement des boues de fosses septiques par une filière boue activée conventionnelle :
BV Eaux usées
Eaux traitées
Type
Technologie de vidange d’installation
Type d’eau usée Température
(totale ou sélective) (fosse)
Quelle est la consistance des BV ?
Épaississeur Co-traitement
Bassin de Lits de
ou décantation eaux usées Séchage
sédimentation séchage
plantés
Boues d’épuration
Co-traitement Post-
avec les boues traitement
d’épuration (compostage)
16 Critères de réussite de la filière de traitement
Qualité de l’effluent
liquide
Valorisation
• Traitement anaerobie des boues et valorisation du biogaz M. Wauthelet, Faculté des Sciences
Agronomiques de Gembloux, Belgique