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DROIT DU DÉVELOPPEMENT

DURABLE
Anne.rozan@engees.unistra.fr

INTRO :
De quand date la notion de DD ?
Rapport Brundtland 1987 lance la 1ère définition du DD (Brundtland, nom 1ère ministre norvégienne),
puis la notion est vulgarisée au moment du Grand Sommet de la Terre Rio 1992.

Dev soutenable ou dev durable ?


Substainable Development en anglais : développement soutenable : discussion pour savoir s’il ne
fallait pas parler de développement soutenable plutôt que durable. On parle de durabilité faible ou
forte en fonction des concepts qui sont derrière.

DD = utilisation/préservation des ressources tout en respectant les ressources naturelles, afin d’en
laisser pour les générations futures -> notion d’équité intergénérationnelle

3 piliers : social, économie, environnement

Pourquoi et comment faut-il gérer l’environnement ?


L’environnement naturel constitue une préoccupation variable pour les économistes. Création de
revues d’économie de l’environnement est relativement récente. On considère que l’environnement
peut être une contrainte au développement économique : tant qu’il y a des ressources ce n’est pas
une préoccupation et inversement. Dès qu’il y a une crise économique, les préoccupations
environnementales retombent.

Pendant des années, très peu de prise de considération du lien entre activité économique et
environnement
- Cpt fataliste : on ne peut pas grand-chose face aux variations de l’environnement
- Pas de prise de position de l’opinion publique
- Environnement = un bien gratuit disponible pour tous -> ce n’était pas un enjeu

PUIS, période de croissance faste : Trente Glorieuses


- Demande de biens de consommation accrue : consommation faste
- Productivisme accru
- Utilisation des ressources naturelles

Ressources naturelles def insee : sources de matières et d’énergie accessibles économiquement, dans
l’environnement naturel, sous forme primaire avant leur transformation par l’activité humaine. Une
ressource naturelle peut être renouvelable à l’échelle humaine ou non.

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Distinction ressources naturelles renouvelables (RNR) / ressources naturelles épuisables (RNE), non
renouvelables à l’échelle humaine :
- RNE = énergie fossile (peut se renouveler mais pas à l’échelle humaine) : pétrole, minerai, charbon
- Ressource Naturel R = ressources halieutiques (=poissons), forêt, énergie solaire, eau
o Les RNR peuvent s’épuiser si surconsommation, mais peuvent se renouveler à l’échelle
humaine.
o Donc renouvelables à condition de ne pas épuiser la ressource

Utilisation des ressources naturelles en France

Les Ressources naturelles sont absolument nécessaires pour l’activité économique, on doit les
extraire pour mener à bien cette activité économique. Ce sont aussi les ressources agricoles,
forestières ou halieutiques.

« Compte tenu des enjeux liés à l’épuisement de ces ressources naturelles et plus globalement aux
impacts potentiels de leur exploitation sur l’environnement, il convient de tendre vers une
organisation plus économe, permettant un découpage entre la croissance économique et la
consommation de matières. La même problématique concerne également les prélèvements d’eau
douce. » Source : ree.developpement-durable.gouv.fr

Comment faire face à la surexploitation des eaux souterraines ?

Alsace : une des plus grandes nappes phréatiques en Europe. 80% de la population alsacienne a de l’
eau du robinet qui en provient.
- Particularité nappe : peu profonde et au départ de très bonne qualité et relativement facile d’accès.
- /!\ Danger : peu profonde, donc vulnérable : toutes activités en surface risquent de la polluer. Pollution
nitrate : Azote sur la Terre pour augmenter rendements agricoles, se transforme en nitrate avec la
pluie.

Phénomène du stress des eaux souterraines : Prélèvements sur la recharge annuelle.

Recharge = qd il pleut, une partie de l’eau s’infiltre et vient faire refaire le stock. Capacité de se
renouveler. Etudes d’hydrogéologue sur les capacités de recharge des nappes phréatiques. On
regarde les prélèvements par rapport à la recharge annuelle : si on est supérieur à 100, on prélève
plus que la capacité de recharge de la ressource.

Donc situations de stress hydrique : Parfois on prélève plus que la capacité de renouvellement en
ressource donc d’année en année on épuise le stock. Guisenne : eaux de nappe phréatique qui
ressurgissent sous forme de ruisseau.

Eaux souterraines = bien commun ? on pt dire oui

- Eau souterraine considérée comme un bien souvent facile d’accès (exclusion faible)
- La consommation d’eau est rivale : ce qui est consommé par les uns n’est plus disponible pour les
autres
o La consommation d’air n’est pas rivale, au contraire (normalement)
o La consommation de ressources halieutiques est rivale

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- BIEN COMMUN = bien public = exclusion faible + rivalité
- Si chaque usager poursuit son intérêt personnel et immédiat, il n’y a pas de raison que les pompages
s’arrêtent (problèmes de prélèvements diffus -> on ne sait pas vraiment qui prélève et qui prélève
combien) = recherche de la maximisation de son profit
o // pollution diffuse en agriculture = quand on a la difficulté de savoir qui est responsable de
quoi, il est difficile de connaître les émissions individuelles
o Donc la ressource peut se retrouver dans une situation compliquée, voire disparaitre

=> Tragédie des communs

The tragedy of the commons

Garett Hardin, 1968 (article revue Science) = une situation où l’activité d’agents économiques
rationnels, poursuivant leur propre intérêt, conduit à une surexploitation d’une ressource naturelle

Exemple : pré communal où tt le monde a le droit de faire paître ses moutons. Régulièrement
disparition de l’herbe car trop de moutons par rapport aux capacités de régénération de l’herbe.

Petit exercice illustratif de cette tragédie qui aboutit ici non à la destruction de la ressource mais de la
richesse qu’elle permet de générer (Rémi Barbier)

- On considère une mare à l’aval d’un petit ruisseau


- A l’issue de la saison des pluies, elle se remplit d’une quantité d’eau supposée constante au fil des ans
- Avec cette eau, les villageois peuvent entreprendre une activité de maraichage moyennant une mise
de fond de 20 unités monétaires (supposée constante dans le temps et identique pour tous)
- On se situe dans les conditions imaginées par Hardin :
o L’usage est rival (l’eau utilisée par un villageois n’est pas disponible pour les autres)
o La mare est en libre accès pour les villageois, ainsi que les terres de maraichage, qui sont
redistribuées chaque année
- On considère également que tous les villageois sont identiques, se partagent l’eau dispo en part égale
(pas de conflit) ainsi que les bonnes ou moins bonnes parcelles agricoles

Nb maraichers 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Recette totale 80 130 164 184 200 200 200 200 200 200

Recette 80 65 54,7 46 40 33,3 28,6 25 22,2 20


individuelle

Recette marginale 80 50 34 20 16 0 0 0 0 0

Profit global 60 90 104 104 100 80 60 40 20 0

Recette marginale = si je rajoute un maraicher, quel est le supplément de profit que ça me rapporte ?
= recette totale d’avant – recette totale de mnt

Profit global = chiffre d’affaires – le coût et comme 1 maraicher = 20 unités alors 80-20x1 = 60

Pourquoi production stagne / croissance non proportionnelle ?

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On plafonne car facteur limitant = la q d’eau dans la mare d’où le plafonnement. Et les terres ne sont
pas toutes avec le même rendement, au fur et à mesure qu’il y a plus de producteurs, ce sont les
terres de moins en moins fertiles qui vont être utilisées d’où le décroissement des rendements : idée
des rendements décroissants de Ricardo.

Si on laisse faire, l’équilibre (situation stable) sera 10 maraichers. Car si le 11ème se rajoute, il va faire
une recette individuelle qui sera plus faible que la mise de départ. On pourrait qualifier 10 d’équilibre
concurrentiel. Donc s’il a un profit individuel de 20 et qu’il donne 20 alors ça ne lui sert à rien donc il
ne va pas y aller.

Idée d’optimum collectif : le profit global le plus élevé. On regarde collectivement quelle est notre
capacité à maximiser la rente de la mare, le profit total de l’activité de maraichage.

Cet optimum social est caractérisé par un autre équilibre : égaliser recette marginale avec le cout
marginal !!! (comme ça il est gratuit)

Situation qui n’est pas celle que privilégieraient les maraichers si raisonnaient individuellement. Or
collectivement, on va plutôt privilégier situation où il n’y a que 4 maraichers. Cette situation n’est pas
équitable donc si on veut rajouter de l’équité = redistribution.

Hardin évoquait plusieurs options pour éviter cette tragédie des communs :

- Privatiser la mare : qu’elle n’appartienne qu’à une seule pers qui embauche des maraichers
(ne va pas en embaucher trop dès que la recette marginale sera inférieure au coût) Renvoie idée de
distribuer des droits de propriété pour réguler la consommation de la ressource (Ronald Coase) ->
marchés de permis à polluer = il ne les a pas imaginé mais il a eu cette idée de dire qu’il fallait definir
clairement les droits de propriété.
- De manière étatique, régulateur qui est propriétaire de la ressource et qui décrète que l’usage
de la ressource serait limité à 4 maraichers (Pigou). L’intervention de l’Etat qui peut aller jusqu’à la
taxe = solution interventionniste / solution centralisée
o MAIS suppose que l’Etat ait assez d’informations, soit compétent pour calculer le
nombre de maraichers qu’il faut, décréter quels sont les maraichers en droit d’utiliser
la ressource…// collectifs d’irrigants : partage de l’eau qui est régulé.
Les coûts administratifs de contrôle ne devraient pas non plus être trop importants Il peut y avoir des
arrangements institutionnels pour limiter et optimiser les ressources naturelles pour les préserver
exemple quotas de pêche.

- Les villageois s’organisent entre eux, sans qu’il y ait intervention d’un organe central, et sans
privatisation (ressource reste un bien commun) + mise en place normes sociales, règles d’usage pour
optimiser la ressource (Elinor Ostrom) équipe pluridisciplinaire avec psychologues (entre autres) pour
analyser la gestion collective/communautaire des ressources dans le monde => théorie de l’action
concertée/collective : propose de sortir de la dichotomie privatisation/intervention de l’E pour aller
vers une auto administration des usagers = solution de l’auto gestion. Il y a plus que deux possibilités,
elle a cherché sur le terrain et de ca elle en a créé une théorie.

- elle a cherché sur le terrain et de ca elle en a créé une théorie.

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Principes de design institutionnel pour une gestion durable des CPR - Ostrom

1. Des limites clairement définies (qui a le droit de prélever la ressource ?)

2. Des règles opérationnelles adaptées aux spécificités locales

3. Les règles peuvent être adaptées par ceux auxquelles elles s’appliquent

4. Des surveillants sont mis en place qui rendent compte aux ayants droit (le coûts de la surveillance
doit être modéré)

5. Des sanctions graduées s’appliquent aux contrevenants (limiter la triche et instaurer la confiance)

6. Les ayants-droits ont un accès facile à des arènes de résolution de conflit

7. L’autonomie des ayants-droits est reconnue par les autorités

8. Les activités sont organisées en plusieurs niveaux imbriqués

Hardin ne fait pas de choix dans son premier article. Véritable obsession Hardin : la croissance
démographique.

❖ Son exemple des moutons dans les prés communaux est un parallèle avec la croissance
démographique : pâture c’est la Terre, éleveur qui rajoute des animaux c’est comme un
individu qui se reproduit.

❖ Ressources finies et donc on ne peut pas se permettre d’avoir croissance population au-delà
d’un certain niveau. Politique de contrôle des naissances (eugéniste).

Dans son article anniversaire de 1998, il revient bien sur le fait que la privatisation n’est pas la seule
solution et que l’intervention étatique, la régulation peut permettre de régler le pb. Il y a un dilemme
entre l’intérêt collectif et l’intérêt privé à court terme.

La solution interventionniste :

Mise en place d’un régulateur qui peut quand… Cela peut fonctionner si ce n’est pas disproportionné.

La solution des droits de propriétés : on portionne le pré commun, chacun à l’usage de sa parcelle de
pré et donc aura tendance à être plus responsable.

Notion de croissance économique et ressources naturelles

Pendant longtemps, idée que les ressources naturelles / l’environnement = dispo en grande quantité
et gratuitement, et librement. Puis, on commence à voir arriver un certain nombre d’auteur qui vont
voir que le préoccupation est de savoir si la croissance va pouvoir continuer ?

Malthus, essai sur le principe de la population, 1978 = démographe qui observe que la population
augmente. Comme elle augmente, il faut produire de + en + pour suivre cette augmentation. Sa
crainte par rapport à son constat réside dans le fait que la population croit plus vite que notre
capacité à produire.

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Forcément, il va y avoir une régulation démographique. Celle-ci pt s’opérer de diff manières : on
n’arrive pas à suivre l’augmentation de la production, et on arrive dans des zones de tension qui
peuvent être famines / guerres / épidémies / etc… = pas la force des choses. C’est la régulation
démographique.

Ricardo, principes de l’économie politique et de l’impôt 1817 = comment va-t-on réussir à nourrir une
population qui ne cesse d’augmenter ? il va l’exprimer un peu différemment que Malthus. Pour lui, on
doit réussir à produire + et à l’époque, la seule façon d’y arriver est de cultiver plus de terres, de
procéder à une extension des surface agricoles.

On va cultiver la terre la + fertile et si on veut augmenter les quantités, on va augmenter notre


surface mais on va aller dans des surfaces moins fertiles. Il s’agit, selon Ricardo, de la « loi des
rendements décroissants » (terre) = état stationnaire (arrêt de croissance).

19ème siècle = toujours la préoccupation, on a peur de voir un état stationnaire.

William Jevons, la question du Charbon, 1859 = le charbon est la ressource principale pour faire
fonctionner la machine. On sait qu’il y a des mines de charbon et donc des stocks mais c’est une
ressource épuisable à l’échelle humaine. Ils sont finis, on prélève à la source donc elle va s’épuiser + il
faut en produire de plus en plus car la population augmente
Csq : il prédit un arrêt de la croissance, un état stationnaire si pas de substitut (car à l’époque,
charbon = seule ressource).

Au moment où il fait cette projection, le charbon est la seule ressource, mais on a le pétrole qui vient
juste d’être découvert.

Trame embrouillée des origines

Il faut attendre les années 60/70 pour avoir des préoccupations environnementales (reprise de
conscience).

Rachel Carson, le printemps silencieux, 1962 = biologiste reconnue, professeure à l’université. Elle a
tendance à sortir un peu de son rôle d’enseignant chercheur. S’oppose aux firmes chimiques en
créant des pesticides. Ce combat n’est pas terminé. A l’époque, c’était contre le DDT
(dichlorodiphényltrichloroéthane), et le glyphosate.

Que se passe-t-il au printemps ? on entend le chant des oiseaux. Or, s’il est silencieux, c’est qu’il n’t a
plus d’oiseaux ‘veut toucher l’opinion public). Donc elle démarre un combat c/ la pétrochimie.

G hardin, la tragédie des communs, 1968

Rapport Meadows, 1972 : rapport sur les limites de la croissance / « halte » à la croissance / « club
de Rome ». Les chercheurs ont voulu faire un état des ressources dans le monde. Le constat est assez
dramatique : le systèmes économique s’effondrerait aux alentours de 2030. Il s’agit d’une analyse
prospective mais en travaillant sur des données anciennes.

Les raisons ppales de et effondrement : processus d’industrialisation accélérée, croissance


démographique forte, malnutrition, épuisement des ressources non renouvelables, dégradation de

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l’environnement, pollution... Ils essaient d’alerter, de dire que si on ne change pas, système va
s’effondrer.

Dans la tranche grise, on peut voir les courbes prédites et les traits en gras qui suivent plus ou moins
la courbe correspondante et on voit qu’ils ont assez bien prédit. Ex : ils ont été un peu trop
pessimistes pour la courbe de la nourriture par tête.

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Section 1 : Critiques de la société industrielle
I) Ivan Illich (1926-2002)
Il s’agit d’un penseur de l’économie politique, qui à l’heure actuelle se développe, et en particulier, un
critique de société industrielle. Son concept phare : « contre-productivité des outils ».

⇨ Il dit que c’est le seuil à partir duquel on obtient d’avantage d’effets négatifs que d’effets positifs

Ces outils peuvent apporter plus d’inconvénients que de bénéfices

Ex : voiture -> l’automobile est censée nous permettre de gagner du temps, alors qu’en fait elle nous
en fait perdre, c’est un « monstre chronologique »

Il critique aussi la perversion des besoins. Ex : tram à Strasbourg est cool contrairement à celui à
Bâle

Ensuite, il fait la critique des institutions -> se questionner sur la perversion des besoins et notre
dépendance à une institution. Est-ce que tout le monde doit apprendre tout au même moment ?

Il y a des outils qui nous permettent d’arriver à la convivialité : à l’époque, il voit le téléphone comme
un outil de convivialité.

II) Ernst Schumacher (1911-1977)


Schumacher ne terminera pas ses études et deviendra banquier. Il fuit le régime nazi et va en G-B en
1937.
En 1939, il est interné dans une ferme à prisonnier. Il va se retrouver avec d’autres intellectuels
(comme Beverich, Keynes).
En 1943, il publie un essai sur un nouveau système de compensation et de remises, qui sera repris par
Keynes. Il devient conseil économique après la guerre. Il sera ensuite économiste en chef auprès de
l’autorité économique du charbon. Il va pressentir les problèmes liés à l’énergie nucléaire. Il va bcp
voyager dans les anciennes colonies.

Il va faire un voyage en inde en 1965 au cours duquel il fait un libre sur l’économiste « bouddhiste » :
Small is beautiful. Idée : un bon travail est essentiel pour un juste développement humain. Il va

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proposer un découpage administratif et économique calqué sur le canton et la communauté locale,
et ce, en utilisant le moins de moyens possibles.

Il va également créer une ONG en soutien aux initiatives locales (but : permettre aux communautés
d’arriver à vivre de leur travail). Schumacher « travailler moins et vivre mieux »

III) Jacques ELLUL (1912-1994)


Idée : l’autonomie du fait technique : dont les manifestations restent toujours motivées par l’utilité
sociale mais justifient un développement de + en + contrôlé. La technique devient autonome, on ne
la contrôle plus.

⇨ Cela va faire un énorme travail sur l’évolution de la société moderne avec la disparition du monde rural

Section 2 : De la critique de la technique à la critique des besoins


On passe de l’Homme aliéné à la machine à l’Homme aliéné par ses besoins.

I) Jean Baudrillard
Il faudrait dresser les humains à la consommation. Les machines sont créées et donc on dresse les
humains à avoir des besoins. On ne consomme pas des biens mais des signes de distinction. Ex :
avoir le dernier IPhone.

La «(fausse) promesse d’égalité dans l’abondance matérielle nous détourne de l’absence d’égalité
réelle.

II) Hans Jonas (1903-1993)


Il faut adapter notre action à notre puissance (technologique). Il revient sur l’aliénation de l’individu
et va mettre en évidence les risques, les enjeux de la puissance technologique.

⇨ Principe de responsabilité : agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la
« permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » on voit ici déjà la notion des génération
futures « permanence d’une vie ».

Options : démocratie ou tyrannie bienveillante ?

III) La mobilisation sociale et politique


Naissance de l’écologie politique

« L’écologie politique désigne l’ensemble des courants qui pensent l’environnement comme une des
conditions matérielles d’existence des relations politiques et économiques, dotées de ses dynamiques
et limites propres, qui construisent des rapports de force et des relations de pouvoir » -> mobilisation
sociale et politique qui va s’emparer de ces questions et permettre à ce courant de pensée de se
structurer.

Essor des actions et organisations écologistes

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A côté des associations naturalistes, un nouveau type d’associations environnementales apparait
pour former la « nébuleuse verte ».

- Grande ONGE : GreenPeace (1971) ; les Amis de la Terre (1972)


- Multiplications d’associations locales de défense / vigilance
- Communauté, retour à la terre, néo-ruraux
- France : rôle de mai 1958 et de la mobilisation anti-nucléaire.

Un héritage hétérogène : 1974 = 1ère candidature écologiste à la présence

Mouvement d’opinion pro-environnement

Consensus rapidement au sein des pays industrialisés

Changement de paradigme : anthropocentrisme à écologie

1973 : l’utopie ou la mort -> rouge et noir. Le fond : cheminée, usines, on étouffe

1977 : le terroriste SHELL assassine la Bretagne -> dramatisations, imaginaire animal (mort), territoire
(attachement)

1974 : campagne présidentielle de René Dumont « A vous de choisir »

Petit à petit, on va vers l’émergence du dev durable :

1971 : 1er ministère de l’environnement en France = marginal, sans moyens, avec des missions
impossibles, pas de relai politique ni administratif (les directions régionales de l’environnement
n’existe pas). Mais tout de même, qui a fait des réalisations significatives avec notamment la loi sur
les déchets, celle sur la protection de la nature.

Au niveau de l’UE :

1972 : l’UE se dote d’un service environnement.

⇨ Adoption de directives exigeantes mais peu appliquées (c’est encore un peu tôt, le milieu récepteur
n’est pas vraiment récepteur). Il y a des prises de conscience tout de mm sur le fait qu’il faut agir mais
la majorité des gens au niveau politique et social sont peu mobilisés.

Au niveau international :

On a le premier sommet de la Terre à Stockholm en 1972. Maurice Strong parle d’écodéveloppement


(très proche du concept de dev durable). Mais à l’époque ce n’est pas suivie les individus ne sont pas
encore prêt. Formalisation de la notion de « patrimoine naturel » de valeur universelle de l’Unesco.

Les 80’ aka l’affirmation d’une volonté d’action :

- Un durcissement juridique de la politique environnementale. Suite à SEVESO (accident industriel), le


service environnement devient DG environnement (1981). Il y a un activisme juridique de la DG et des
associations

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- Des réflexions sur l’intégration conservation / développement au sein des institutions internationales
(UICN, WWF, ONU) aujourd’hui on parle beaucoup de solution fondé sur la nature

Les 90’ aka le compromis pragmatique autour du dev durable :

- Forgé par une élite politique, experte, associative et industrielle pour apporter une réponse à la
critique écologiste en ayant soin de faire converger des intérêts divergents + donner une direction
nouvelles à la pensée développementaliste
- Une institutionnalisation que l’on peut retracer via les conférence environnementales, l’adoption ….

Quelques jalons d’une institutionnalisation progressive :


• 1972 : sommet de Stockholm « nous n’avons qu’une seule terre »
λ Mise à l’agenda politique international de l’environnement planétaire
λ Principes d’une “gestion écologiquement rationnelle de l’environnement”
λ Création du PNUE (Programme des NU pour l’environnement)
• 1972 : création du service de l’environnement à la commission européenne
• 1980 : publication de la stratégie mondiale de la conservation (UICN, PNUE, WWF), 1ère mention de
sustainable development
• 1981 : suite à Seveso, le service de l’environnement devient une DG à la commission européenne
• 1983: Commission Mondiale Environnement et Développement (ONU)
• 1987 : rapport Brundtland Our common future : on propose une def du DD
λ Modification du contenu de la croissance en vue de la satisfaction des besoins essentiels ; maitrise
de la démographie au regards des “capacités de l’écosystème”; préservation et mise en valeur de la
base de ressources; réorientation des techniques, maîtrise des risques, changement de la décision.
« Le développement durable vise à satisfaire les besoins de développement des générations
présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

Les 3 piliers du dev durable :

Parfois dans la littérature, on parle d’un 4ème pilier avec la démocratie participative, permettre aux
citoyens d’être + impliqués dans les politiques. Les grands enjeux sont directement proposés à la
décision des citoyens.

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• 1988 : création du GIEC
• 1992 : Sommet de Rio
λ Déclaration sur l’environnement et le développement
λ Agenda 21
λ Conventions sur le changement climatique [les pays développés reconnaissent une responsabilité
dans le chgmt climatique, donc point de départ au protocole de Kyoto, les pays dvpés s’engagent pour
réduire leurs émissions de GES] & biodiversité biologique [Nagoya] ; déclaration sur les forêts et la
désertification
• 1993 : mise en place de la commission DD des NU
• 1994 : adoption de la charte d’Aalborg sur les villes durables (prône une densité et mixité des fcts
urbaines au service du DD) : les villes européenne reconnaissent une responsabilité importante des
villes européenne dans les problèmes environnementaux. Les villes s’engagent à intégrer à la
protection de l’evt des exigences sociales et ces objectifs seront tenus par l’autogestion au plan
local.
• 1995 : création du World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)
• 1995 : adoption en France du principe de précaution (loi Barnier). Principe fragile, des députés se
sont érigés contre ce ppe de précaution en prenant plutôt un principe d’innovation. Être attentif à ce
que le progrès technique pourrait avoir comme conséquence néfastes, le principe de précaution
permet de prendre des mesures alors même que la preuve scientifique n’est pas avérée. Au nom par
ex du ppe de précaution on a interdit les cultures en plein champ des OGM, les gaz de schiste. Il est
parfois contre-dit par des parlementaires qui invoquent le principe d’innovation.
• 1997: Protocole de Kyoto et DD devient un objectif de l’UE (Traité d’Amsterdam)
• 1998: Convention d’Aarhus (accès à l’information, participation à la décision, accès à la justice en
matière d’environnement) On s’engage à réduire de – 5% nos émissions mondiales par rapport à
celles de 1990.
• 1999/2000 :
λ LOADDT : projet de DD à l’échelle des “pays” et “agglomérations”, Conseil de développement
λ SRU : PADD dans les PLU
• 2001 :
λ stratégie européenne de DD (révisée 2005)
λ France: charte de l’environnement: « les politiques publiques doivent promouvoir un développement
durable » (art. 6)
λ loi NRE (loi sur les nouvelles régulations économiques) : L’article 116 de cette loi introduit une
obligation de reporting social et environnemental des entreprises françaises cotées
• 2003 : Stratégie Nationale du DD
λ 8 défis et 15 indicateurs phares
λ Le DD devient une composante de l’action publique
λ Incite à la mise en œuvre d’Agenda 21 locaux (ayant vus le jour au Sommet de la Terre de Rio)
• 2004 :
λ stratégie nationale pour la biodiversité
λ Plan Climat : document qui se fait en parallèle de la mise en œuvre du prot de Kyoto, réduction des

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GES au niveau national
• 2007 : grenelle de l’environnement (Jean Louis Borlot ministre de l’evt sous Sarkozy, le ministère de
l’evt prend de l’ampleur ; l’ensemble de la société peut donner des idées, participer…) redevance
incitative pour les déchets, crédits d’impôts pour insuffler l’isolation thermique des bâtiments
λ Trame verte et bleue – SRCE. La trame verte c’est l’idée que comme l’humain n’arrête pas de
construire, artificialise, routes, les populations des espèces notamment animales diminuent car on
détruit leur habitat ou du moins on morcelle leur habitat (ne peuvent plus trouver un partenaire pour
se reproduire). Quand projet ayant un impact sur le territoire, trame verte pour réduire au max les
impacts que peut avoir sur la nature.
La trame bleue est l’équivalent aquatique de la trame verte (ex : travaux de restauration des cours
d’eau).
Récemment on parle de + en + de trame noire : espèces gênées par la luminosité de la nuit, on essaye
de modifier la façon dont les lampadaires sont conçus pour éviter trop de lumière…
SRCE : Schéma Régional de Cohérence Ecologique
λ Plans Climat Energie Territoriaux
• 2010 :
λ Protocole de Nagoya pour la Biodiversité
λ 2ème SNDD “vers une économie verte et équitable” (Stratégie nationale de DD)
• 2012 :
λ L’ « économie verte » au cœur de Rio + 20 (nouveau sommet de la Terre)
λ 20 ans de politiques de DD: un bilan en demi-teinte, constat fait par l’ONU: globalement la pression
sur les écosystèmes continue de croitre Nature: « collective failure »
• 2015 : accord de Paris (on s’engage à ne pas excéder une augmentation de 2°C d’ici 2100 : objectif +
clair que l’objectif de Kyoto mais la traduction de cela n’est pas évident nn plus).

Le développement durable au concret

Quels principes d’action ?

- La responsabilité du pollueur (principe pollueur-payeur réaffirmé, il est inscrit dans le droit francais)
- La participation des parties prenantes
- La précaution,

Quelle mise en œuvre ?

- Centralisation / décentralisation (est que c’est mieux à l’echelle des communes, ou au ministrère ?
- Par la scté civile / pouvoir publics ? (Marches pour le climat, de + en + la scté civile s’engage)
- Instruments de marché / règlementation ?
o Que penser des « engagements volontaires » ? (Les ent souvent abusent et usent du
greenwashing, c’est les gros constructeurs qui se donne un objectif, c’est aussi les labels )
Tout les labels ne se valent pas
o Des marchés de conservation de la biodiversité ?
o Des quotas transférables ?

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Mesurer le dev durable pour aider à le réaliser ?

Indicateurs qui doivent se décliner pour permettre d’aider à mesurer le dvpmt, c’est not le rôle des
Agenda 21 : l’info pour la prise de décision. Depuis 1992 on a une activité intense au niveau
international et national au niveau d’indicateurs du DD : on ne maitrise bien que ce qu’on mesure
bien. L’objectif est de circonscrire le champ du DD, sélectionner et hiérarchiser les priorités d’actions,
suivre des évolutions, établir des projections, fixer des objectifs et évaluer les actions.

Les certifications environnementales ne sont pas imposées par l’E mais sont volontaires (ex : norme
Iso 9000 pour la qualité et ISO 9001 pour l’evt), cette certification pour l’entreprise permet d’envoyer
un signal aux consommateurs ou aux autres entreprises. (Greenwashing : certaines ent se font
certifiées mais une partie des activités sont sous-traitées par d’autres ent qui elles ne le sont pas donc
a obligé les entreprises à devoir ê clean sur l’ensemble de la chaine).

Des indicateurs sont synthétiques : ex : indicateur issu de la critique du PIB, repenser la mesure de la
richesse : le PIB vert ou indice de progrès véritable (qui intègre l’impact sur l’evt, les inégalités…) donc
le PIB vert n’a pas la même progression que le PIB.
Ex : empreinte écologique : L’empreinte écologique d’une population est la surface de terres et de
mers biologiquement productives requises pour produire les ressources que cette population
consomme et pour assimiler les déchets qu’elle génère, étant donné les technologies du moment.
Exemples : 4 planètes seraient nécessaires suivant le niveau de vie d’un européen, 8 planètes pour
les américains, 0,5 planète avec le niveau de vie moyen des africains …
Ex : les indicateurs de la SNDD (grille multicritères) : 12 critères qui doivent répondre aux 8 grands
défis de la stratégie : (santé public, gestion et prévention des risques, défis de transport…) puis meo
de grille multicritères qui associe les critères et les indicateurs…

Les objectifs de développement durable des nations unies

14
A partir de 2015, l’Agenda 21 est devenu l’Agenda 2030 avec les objectifs de DD des NU (ODD) : Les
ODD (ou Agenda 2030) ont été adoptés en septembre 2015 par 193 pays aux Nations Unies, à la suite
des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ils constituent un plan d’action pour la
paix, l’humanité, la planète et la prospérité, nécessitant la mise en œuvre de partenariats multi-
acteurs. Ils ambitionnent de transformer nos sociétés en éradiquant la pauvreté et en assurant une
transition juste vers un DD d'ici à 2030. Objectifs très ambitieux, transformation profonde la société.
Se déclinent en 17 objectifs qui s'accompagnent de 169 cibles liées entre elles, s'adressant à tous
types d'acteurs et précisant leurs contenus.

La France en tant que signataire a sa déclinaison française, le ministère de la transition écologique a


ouvert un site afin de diffuser cet agenda 2030 auprès des citoyens et des acteurs de la société.

Bilan en demi-teinte du DD : avec les Agendas 2030, ambition forte de transformer le monde.

Les 17 ODD :

Pilier du social : pas de pauvreté

Dès qu’il y a eu les ODD, Strasbourg a décliné dans sa politique publique ces ODD et a essayé de les
appliquer : ville précurseur en la matière.

La théorie du donut de kate raworth

Entreprise et développement durable

Un emparement précoce par le monde industriel

- Mieux vaut anticiper que subir


- 1995 création du World Business Council for Sustainable Developement (WBCSD) (rôle de lobby mais
aussi de think tank pour dvper la notion de DD auprès des entreprises).

λ Alliance avec Greenpeace pour ratification protocole de Kyoto (il faut au moins la moitié des pays
industrialisés et qui représentent un certain taux d’émissions de GES pour que ce prot soit ratifié). Au
moment de la ratif, le psdt des EU Bush n’a pas voulu le ratifier alors qu’à l’époque les EU
représentaient + de la moitié des émissions de GES car pour Bush, le train de vie des Etasuniens

15
n’était pas négociable. (Idem pour l’accord de Paris pour qu’il soit ratifié.). Le prot de Kyoto avait de la
marge entre son écriture et sa ratification, entre temps politiquement ça a changé donc a failli ne pas
voir le jour. In extremis fin 2004 on arrive à avoir assez de ratif pour qu’il se mette en place. (pour
l’accord de Paris le temps de ratification était + court, des pays se sont positionnés juste après : les EU
et la Chine ont ratifié de suite (Obama était en fin de mandat) même si Trump dès qu’il devient psdt
sort de l’Accord de Paris).
λ Association française des entreprises pour l’environnement
• Une pluralité de mécanismes et leviers d’action
λ Engagements volontaires (chartes...) Engagements volontaires souvent faits par branche d’activité :
ex dans secteur automobile, calendrier mis en place vers des véhicules recyclable.

λ L’écologie industrielle : idée de symbiose de Kalundborg.

Cette symbiose de Kalundborg est ancienne, elle n’a pas complètement été anticipée au départ, c’est
en voyant les besoin des uns et des autres que les choses se sont mises en place : prémices de
l’écologie industrielle à des niveaux + ou – dev.

L’économie de fonctionnalité :

16
- Remplacer la vente d’un produit par la vente d’un usage/ d’un service : plutôt que de vendre un
produit (s’est bcp dvpé ces dernières années). Ex ; au lieu d’acheter une voiture, autopartage.
- Nouveau rapport entre fournisseur et client

L’éco-conception et l’amélioration de l’efficience énergétique : dès la conception du produit on va


avoir une réflexion sur son impact environnemental. On va vraiment concevoir le produit de
manière à ce qu’il soit le – impactant pour l’environnement. Belle idée au départ mais on se rend
compte que ce n’est pas suffisant, finalement, la consommation d’énergie ne baisse même si le
progrès technique contribue à l’efficience énergétique des produits. • Attention à l’effet rebond ! Cet
effet rebond on le retrouve dans pleins de domaines : ex : dans l’alimentaire, on a fait des produits
qui contiennent – de sucre mais au final quand on observe le comportement des gens, quand ils
boivent un coca 0 ils vont en boire +. Changement du comportement en même temps donc n’atteint
pas l’objectif fixé.

Du côté des entreprises cette notion de DD a été motrice (même si on peut ê critique).

L’écologie industrielle, ou les entreprises fers de lance du DD ?


λ Objectif : « faire passer l’écosystème industriel du stade juvénile à la maturité »
λ Une démarche…
• D’ingénierie écologique :
λ étude du métabolisme industriel & stratégies d’optimisation
• Qui privilégie l’auto-organisation et les normes privées / à la réglementation publique :
certification environnementale : démarche propre à l’entreprise qui décide de se faire certifier avec
les normes ISO par ex. Cette certification ne dit pas que l’ent n’a pas d’impact mais dit qu’on a mis
en place une organisation pour repenser l’impact de l’activité vis-à-vis de l’evt. On retrouve les
nomes de cercle vertueux qui va aller vers toujours + d’exigences.
• boucler les flux = substitution ress primiaires par ress secondaires (pour limiter l’impact sur les
ressources primaires).
• mutualiser les flux = achat, logistiques, gestion des déchets
->vocable « économie circulaire »

A donné lieu à bcp de travaux, on voit que l’ent publique classique va uniquement bouger sous
l’impulsion de la règlementation, elle la subit, considère que c’est un surcoût. Ce n’est pas parce
qu’elle paye une taxe qu’elle va baisser son impact. Puis à côté entreprises qui sont + innovantes et
avant qu’une règlementation ne se mette en place vont avoir une réflexion sur l’impact que les
activités de l’entreprise vont avoir sur l’evt, stratégie qui peut être gagnante pour l’ent : Débats
encore ajd.

2 csq : la perte de compétitivité OU hypothèse de porter une politique environnementale au sein de


l’entreprise peut se traduire au final par + d’efficacité et une baisse des coûts.
Ex : en matière d’écoconception (machines qui permettent de perforer du métal par ex) : fctnmt en
employant un liquide ressemblant à de l’essence, au bout d’un moment il faut la changer donc déchet
très polluant. Réflexion à une démarche de certification envtale. Finalement ont réussi à mettre au
point un procédé : injection d’un produit, le déchet derrière est – polluant et – coûteux à dépolluer.

17
Ne se traduit finalement pas par un surcoût mais par une économie.
Ex : entreprise alsacienne, fabrication de sièges de bureaux ; la qualité, robustesse du produit :
finalement en regardant la chaine du processus, l’éco conseiller s’est rendu compte que ce qui était
impactant était tous les camions qui livraient les fauteuils en sortie d’usine car le fauteuil était
intégralement monté au sein de l’usine et donc on ne mettait pas bcp de fauteuils dans le camion. La
pose du dossier n’était pas très stratégie, juste une vis à mettre, la personne qui livrait le fauteuil
pouvait le faire en arrivant chez le client, toujours gage de qualité. On a donc diminué de moitié la
taille des cartons, réduction de camions et réduction de l’impact de l’entreprise sur l’evt et donc
baisse des coûts de transport.

Faire attention à l’impact sur l’evt peut s’avérer ê gagnant pour l’entreprise ! Donc vocable d’écologie
industrielle ou économie circulaire

Impulsions politiques

• Europe :

Livre vert de la Commission sur la RSE (2001) • RSE (responsabilité sociale des entreprises,
on parle maintenant de la RSO (organisations), on s’est rendu compte que ce concept avait lieu de
s’appliquer dans les organismes publics) Point de départ de la RSE en 2001, def de la RSE : «
intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs
activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ». On retrouve le piler social
du DD, intégrer de manière volontaire les préoccupations sociales et evtales dans les activités des
entreprises. Démarche volontaire mais avec une impulsion forte du politique, l’UE affiche clairement
cette ambition.

Une ambition : faire de l’Europe un « pôle d’excellence en matière de RSE » . L’UE soutient une
Alliance européenne pour la RSE

• France :

La loi NRE de 2001 : loi sur les nouvelles tribulations économiques ; on n’est plus dans le
volontaire car impose aux entreprises françaises cotées une obligation de reporting social et
environnemental.
La RSE est partie intégrante de la Stratégie nationale de DD en 2003

… mais différencié

Il y a une gradation dans la façon dont les entreprises s’emparent de ces concepts.

Modèle « domestique » (relativement conservatrices, se cantonnent à des choses peu innovantes,


l’entreprise cherche à réduire ses quantités de papier, économise en changeant ses ampoules,
meilleur gestion de ses déchets…)

- Des économies d’énergie et de ressources, une meilleure gestion des déchets…


- Pas inutile c’est juste sans véritable impact sur la stratégie d’entreprise

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Modèle « ingénieur » : on est encore dans la sphère de l’entreprise, on prend appui sur la technique,
mais on n’intègre pas les parties prenantes.

- Prendre appui sur la technique (ISO 9001 norme qualité, 14001 norme environnemental volonté de
limiter l’impact et démarche d’amélioration continue, 26001 pour la RSE, OHSAS…) : normes pas
imposées par les pouvoirs publics, les organismes indépendants les élaborent, l’élaboration même de
la norme est un processus compliqué. Cahier des charges : stipule l’ambition de la norme. Des
entreprises participent à ces réunions de cahier des charges pour ralentir le processus. Différentes
stratégies des entreprises. Tant que pas unanimité autour de la table, on doit retravailler le cahier des
charges.
- Sans chercher de véritables alliances et compromis avec les parties prenantes

Un modèle « innovateur » : d’entrée de jeu il faut intégrer les parties prenantes donc le
consommateur final. Il faut un produit qui réponde mieux aux exigences evtales tout en répondant
aus fonctionnalités attendues par l’usager.

- Au niveau des produits : Éco-conception et ACV


- Au niveau des logiques d’usage : économie de fonctionnalité, repenser son produit

Derrière le consensus, de vrais clivages

Pendant longtemps l’écologie était une Q qui était relayée uniquement par certains chercheurs, qui
ne prenaient pas racine sur l’ensemble de la société, et avec cette notion de DD vraiment volonté de
trouver une notion consensuelle dont les ent et politiques peuvent s’emparer. De prime abord cette
notion de DD fait consensus mais en réalité au sein de cette notion vrais clivages, not opposition
entre tenants d’une durabilité faible ou forte.

¬ Quelle durabilité ? Faible ou forte ?

I) Une durabilité faible / économie néo-classique

Croissance et environnement sont compatibles

Objectif = transmettre une capacité à produire du bien-être économique


« si la durabilité est un engagement émotionnel et vague de conserver quelque chose dans le long
terme, il est très important de comprendre la nature de ce quelque chose : je pense que c’est une
capacité générale à produire du bien-être » (R. Solow, 1993 : un des grands auteurs sur la croissance)

Appliquer à l’environnement, les mêmes critères d’efficacité économiques qu’aux problèmes de


production, de répartition des ressources tout en prenant en compte les externalités et en définissant
les droits de propriété

Durabilité faible : la règle de Hotelling = il fait l’analogie d’une ressource épuisable avec un capital.
¬ La règle de Hotelling (1931) permet de définir le niveau optimal (au sens de la meilleure efficacité
possible) d’extraction d’une ressource épuisable
¬ Ressource épuisable = capital spécifique. Toute ressource est renouvelable mais sur un temps très

19
long alors c’est une ressource épuisable.
¬ Le rendement du capital habituel est habituellement mesuré par le taux d’intérêt.
¬ Le rendement de la ressource épuisable par son prix en terre (donc tant que la ressource n’est pas
extraite)
Hotelling propose une façon de gérer de manière optimale la ressource épuisable, pour lui il faut
comparer ce que la ressource épuisable me rapporte par rapport à ce qu’elle vaut lorsqu’elle reste
en terre. Ex : extraire du pétrole, on sait le prix auquel je vais le vendre sur le marché, pour Hotelling
faire un arbitrage entre le prix auquel je peux le vendre maintenant et le prix auquel je pourrais le
vendre + tard (c’est ce que veut dire le prix en terre). -> vision néoclassique.
Pour que la somme actualisée des profits du détenteur de la ressource soit maximisée, il est
nécessaire que son prix en terre (qui dépend du volume du stock) augmente au même rythme que le
taux d’intérêt

L’actualisation : concept qui relève de la vision néoclassique. Fait débat, faut-il utiliser un taux
d’actualisation, si oui lequel. En néoclassicisme oui il faut en utiliser un. Analyse coûts/bénéfices :
coûts maintenant et les bénéfices dans le futur. En économie classique on considère que si on veut
comparer des couts maintenant avec des bénéfices futurs il faut tout mettre relativement
maintenant. Donc si 1 million dans 100 ans, que vaut-il ajd :
¬ Lorsqu’on souhaite actualisée une valeur sur plusieurs années, on applique la formule suivante :
C0 = C n/(1+a)n où a:taux d’actualisation et n : nombre d’années
¬ L’actualisation écrase le futur + on va dans le futur + la valeur actualisée sera + faible.
Justification d’actualiser une valeur (rien à voir avec l’inflation) : préférence pour le présent, vous
préférez que je vous donne 100€ aujourd’hui ou 100€ dans 10 ans ? Et aussi idée du progrès
technique, qui permettra de faire des choses + performantes et – couteuses. Cette question a été
posée pour la gestion des sites nucléaires en France : d’abord envoyés à l’usine de la Hague et les
pires déchets on les enfouit dans un sol argileux.

On associe souvent les taux d’intérêt avec le taux d’actualisation, par exemple la cellule France
stratégie émet des rapports pour regarder la rentabilité d’un investissement de l’Etat. A l’heure actuel
le taux d’actualisation est de 4%.

Autre marque de fabrique de la durabilité faible :

La condition de durabilité de la consommation


¬ C’est l’hypothèse clé de cette approche : les différents types de capitaux (naturels, humains,
physiques) sont substituables
¬ La priorité est alors de maintenir le stock de capital constant
¬ Une diminution du capital naturel peut entraîner des pertes de Bien Être qui peuvent être
compensées par davantage d’éducation par ex.

Règle de Hartwick (1977)


¬ La consommation peut être constante le long d’une trajectoire d’équilibre de l’économie si et
seulement si la valeur de l’investissement total est nulle à chaque instant.
¬ Investir à chaque instant la rente tirée de l’exploitation des ressources naturelles dans le capital

20
physique
Cette règle suppose cette hyp de substitution du capital.

Autre ex de raisonnement néoclassique qui aussi fait controverse. L’hypothèse de la courbe


environnementale de Kuznets : + le revenu moyen augmente + il y a d’inégalités. Une fois un certain
seuil atteint, si le revenu moyen augmente alors les inégalités diminuent.

Des auteurs ont repris cette courbe de Kuznets aux pressions evtales : on retrouve cette même
représentation : qd tt le monde est pauvre on ne pollue pas bcp. Qd le revenu moyen par habitant
augmente on a + de pression sur l’evt mais au-delà d’un niveau de richesse la pression sur l’evt va
baisser.
Cette courbe est valide pour certains polluants not les poussières en suspension ou le dioxyde de
souffre. Mais – vrai pour le dioxyde de carbone.

Au-delà d’un certain niveau de richesse, la concentration de certains polluants diminue

II) Une durabilité forte / économie écologique

Critiques de l’hypothèse de substituabilité entre les capitaux :


-Raisons techniques / éthiques (valeur intrinsèque) Maura Bonaiuti : « on ne pourra jamais obtenir le
même nb de pizzas en diminuant tjrs la quantité de farine, même si on augmente le nb de fours ou de
cuisiniers »
-Enjeu de transmission aux générations futures : si on épuise un des capitaux, not ressources
naturelles, alors ne seront plus là pour les générations futures, il faudrait sanctuariser des ressources.
Raisonnement économique : des groupes pharmaceutiques achètent des terrains dans le monde
pour les sanctuariser la nature en préservant une feuille, fleur ou insecte qui permettra de trouver le
prochain traitement : idée d’acheter des espaces de nature. Acheter des terrains à rien faire : valeur
d’option.
La Q des déchets nucléaires enfouis : on laisse ces déchets aux générations futures.
-Critique de la courbe de de Kuznets : ce n’est pas parce que le revenu augmente qu’il y a
dématérialisation.
-Il y a de la substituabilité possible mais ne peut pas ê le seul dogme, pas possible pour tous les
services.

21
• Limites intrinsèques à la croissance: entropie (=imprédictibilité) énergétique et matérielle

• Des propositions:
-Pour une « gestion normative sous contrainte » [R. Passet] : objectif de pérenniser la ressource.
-Critères de prudence dans la prise de décision : semble ê du bon sens (Daly) :
1) taux d’exploitation des RNR = taux de régénération ;
2) taux d’émission des déchets = capacités d’assimilation et de recyclage des milieux
3) rythme d’exploitation des RNNR =leur taux d’extraction doit s’aligner sur celui de leur
substitution par des ressources renouvelables

• Difficultés : Comment définir les « capitaux naturels critiques » ?


Critiques pour qui ? Comment définir les limites environnementales ?

Mais on s’accorde à reconnaitre une valeur d’existence à l’evt. Il y a des ressources naturelles qui
sont là et qui ont le droit d’ê là. OH NICE !

III) Ni l’une ni l’autre !

Rejet total du dev durable, mm ds la durabilité forte le compte n’y est pas

Le terme DD est un oxymore : on associe 2 mots qui s’opposent. En réponse à cette opposition
farouche au DD, concept qui ne peut pas fonctionner : tenants de la décroissance de la population
jusqu’à un niveau compatible avec les produits d’une agriculture biologique Nicholas Georgescu-
Roegen : Selon lui, les activités économiques s’insèrent dans un univers physique soumis à la loi de
l’entropie. Il a appliqué les lois de la thermodynamique en économie.

Remise en cause des bases du DD


Serge Latouche petit traité de la décroissance serein:
-Hypothèse de substituabilité des facteurs : Mauro Bonaiuti
-L’économie de l’immatériel. J. Attali : l’économie de l’immatériel, de la connaissance : volonté de
quitter le matériel pour aller vers l’immatériel à travers l’économie de la cgn.
-L’écoefficience ; idée qu’on va ê + efficient alors qu’en réalité non : Washington annonce qu’en 2012
la quantité de GES pour chaque $ sera réduite de 18% mais dans le même temps le PIB aura
augmenté de 40%. Exemple ampoule LED c/ ampoule à filament. En pratique, lorsque l’on fait mieux
par exemple avec l’irrigation en utilisant moins d’eau : on va donc arroser de plus grande sufrace.

Conclusion & : le pilotage de la transition


¬ La question politique : comment décider ?

La démocratie représentative est structurellement incapable de prendre en compte les enjeux de LT


et les enjeux trans-territoriaux

Inventer une démocratie écologique ? Imaginer une nouvelle articulation entre les experts, les
scientifiques, les citoyens, les politiques…? Tentative de démocratie écologique avec la Convention
citoyenne.

22
Opter pour la tyrannie bienveillante (H.Jonas) ? Il veut adapter notre action à notre puissance, ex le
nucléaire eut détruire notre planète donc dvpmt du ppe de responsabilité. Pour lui, pour faire face à
ces enjeux, propose une tyrannie bienveillante : il considère que la démocratie n’est pas bien armée
pour répondre à ces enjeux, il souhaite un conseil des sages. Dictature verte ?
Le modèle politique pour mettre en œuvre cette transition est discuté.

¬ La question opérationnelle : comment agir le plus efficacement ?


λ Par les instruments règlementaires ? Relèvent du juridique• Prescription, normes et contrôles
λ Par les instruments économiques ? • Taxe, marché
λ Par les instruments volontaires ? • Certification environnementale, accords volontaires…

C’est compliqué d’accorder le social, l’économique avec l’environnement. Il peut aussi y avoir des
actions des consommateurs qui réalisent les enjeux.

RAPPELS DE MICRO-ECONOMIE :

Le marché est le système d’échange le + répandu. Autres : troc, don, distribution centralisée…
Des nouveaux marché voient le jour encore aujourd’hui. On crée de nouveaux marché notamment le
marché du carbone. Des marché existent pour la plupart des biens et services : immobilier, actions,
devises, pétrole, travail, drogue, permis de polluer…

La régulation de l’environnement a de + en + recours au système de Marché.

Pourquoi le marché est une institution qui est très répandue ? c’est une institution de coordination
qui permet aux offres et demandes individuelles de se rencontrer. Lieu de confrontation des offres
et demandes. Les offres et demandes individuelles résultent de calculs privés, fondés sur des
informations privées. Les vendeurs sont des acheteurs et ont des données privées (ex : leur revenu).
Permet d’allouer des ressources et dans le même mécanisme de répartition des revenus, flux
financier en contrepartie.

Pourquoi cette omniprésence du marché ? Le marché est un mécanisme d’échange + efficace ? Le


marché est-il un mécanisme de répartition + juste ? Le marché est-il un mécanisme – couteux ?

Un exemple simple de problème de coordination Schelling (1957)

« Vous et votre partenaire (ou rival) recevez 100 € si vous arrivez à vous mettre d'accord sur le partage
de cette somme. Chacun doit noter confidentiellement le montant qu'il réclame. Si la somme des deux
montants réclamés est inférieure à 100 € chacun recevra le montant qu'il aura demandé. Si la somme
des deux montants réclamés est supérieure à 100 €, chacun recevra zéro € »

Résultat : 36/40 sujets ont répondu 50

« Vous et vos deux partenaires (ou rivaux) allez recevoir chacun une lettre A, B ou C. Chacun de vous
devra ensuite écrire les trois lettres dans l'ordre de son choix. Si vous proposez tous les trois le même
ordre vous recevrez ensemble 6$ répartis comme suit : celui dont la lettre est en premier sur la liste
recevra 3$, celui dont la lettre est en second recevra 2$ et celui dont la lettre est en dernier recevra 1$.
Si les ordres ne sont pas identiques sur les trois listes aucun paiement ne sera versé »

23
Résultat : A: 9/12 choisissent ABC ; B: 10/12 choisissent ABC ; C: 14/16 choisissent ABC

Mais parfois la théorie repose sur des raisonnements rationnelles mais les humains ne raisonnent pas
forcément autant rationnel.

Vous devez choisir individuellement un nombre entier dans l'ensemble {0,1,...,100}. Celui qui aura
choisi le nombre le plus proche de la moyenne de tous les nombres choisis par les - participants de
cette salle - multipliée par 2/3 sera le gagnant.

Solution de ce problème : Annoncer zéro !

a) Le montant ne peut pas dépasser 2/3*100 = 66,666..., qui correspondrait à une situation où tout le
monde choisit 100

b) Puisque tout le monde sait à la stratégie gagnante n'est pas d'annoncer 66,666 mais 2/3*66,666...
(2/3)2*100= 44,444...

c) Mais si tout le monde fait b il vaut mieux annoncer 2/3*44,444... = (2/3)3*100 = 29,6296...

etc.… nième étape du raisonnement : (2/3)*100

Celui qui s’enrichi selon Keynes c’est celui qui à un coup d’avance, c’est-à-dire celui qui sait le mieux
lire les tendances de la population.

Exemple de marché : les logements pour étudiants :


Quels sont les facteurs qui déterminent le prix, ici loyer de l’appartement ?
Qui achète le bien ?
Comment évaluer les diff système d’allocation du bien ?

Description du modèle (=simplification de la réalité). On considère que tous les apparts étudiants
sont identiques, de confort égal avec slmt 1 caractéristique : proche ou loin de la fac. Ici aucun pb de
logement, il y a suffisamment d’appart pour tt le monde mais nb restreint d’appart à proximité du
campus. Le prix des apparts du cercle extérieur est donné mais pas dans le cercle intérieur. A quel prix
va ê fixé l’appart du cercle intérieur ?

Pour cela, besoin de cgn la demande des étudiants pour les apparts. Chaque étudiant va exprimer une
demande individuelle : il faut savoir combien les étu sont prêts à payer. Le prix de réserve est ce prix
max qu’on est prêt à payer. On fait cela de façon systématique avant même de visiter les apparts.
C’est une info stratégique, les vendeurs sur le marché voudraient connaitre ce prix de réserve. Ce
prix est calculé de façon privée et de façon honnête (on n’est pas dans la négociation, sans stratégie).
On considère tjrs qu’une action a un coût d’opportunité ; c’est le fait de renoncer aux autres
opportunités qu’on pourrait avoir tant qu’on n’a pas pris la décision. Ex : maman donne 100€ pour
l’anniv, tant qu’ils restent dans l’enveloppe on peut rêver à pleins de choses.
Ici celui qui est prêt à payer le + : 500€ / le – : 100€

De l’autre côté, loueur, offre individuelle, notion inférieure : loyer en dessous duquel ça ne
l’intéresse pas de louer un appart. Le vendeur en général est producteur sur le M, a dépensé des
couts de production pour son produit. Là aussi classement. De 100 à 500 euros

24
Si le prix du marché est 600, aucun étudiant n’est prêt à payer. Si le prix de marchéest 500, 1 étudiant
est potentiellement (on est que dans l’hyp, pas dans la transaction) prêt à louer l’appart.

Si prix inférieur à 100, 0 appartement proposé à la location. A 200, 2 loueurs sont prêts à louer

La courbe de demandes est décroissante, quasi toujours le cas. Signifie que quand le prix est très
élevé, peu de quantité demandée alors que quand le prix baisse, bcp de quantité demandée. La
forme en escalier est causée par le cas particulier car on est sur qq chose qui a une quantité
discontinue. Si par ex, kilos de pommes, serait une courbe décroissante mais pas des escaliers. Les
courbes peuvent ê + ou – fortes. Renvoie à l’élasticité de la demande. Pour caractériser l’élasticité on
regarde si on augmente très peu le prix ce que cela induit. Si change bcp alors courbe inélastique. Ex
de demande inélastique : (à l’extrême la courbe serait verticale) : l’essence ou le tabac. Produits dont
il est compliqué de se passer.
Produits avec demande élastique : possibilité de substituer un produit par un autre : ex : riz

25
remplacerait les pâtes. N’a pas de sens de mettre des taxes sur des produits dont la demande est
élastique.

L’objectif est de renchérir le prix des paquets pour inciter les gens à moins fumer. Ex en 2008 on avait
une situation où le prix du baril de pétrole était très élevé et le prix a tt de même baisser suite à une
diminution de la consommation. Donc même si demande inélastique, a tt de même des csq.

La courbe d’offre de logements : sera tjrs croissante.

Sur ce graphique on superpose les 2 :

On est parti sur l’hyp qu’on est sur un marchéconcurrentiel. Souvent on a la perception que le
vendeur choisit le prix mais nn en réalité, c’est le marchéet la loi d’offre et de la demande qui le fixe
(ex : les baguettes ont le même prix partout environ).

Les 1e économistes ont observé que sur un marchéconcurrentiel, on arrive très rapidement à un
équilibre : après la situation est stable : le prix et les quantités ne bougent plus. Parmi les 1e auteurs :
Adam Smith qui parle de « main invisible ».

26
Offre excédentaire alors baisse du prix. Si demande excédentaire alors augmentation du prix jusqu’à
300€.

Alors qu’on disait que ts les étu ne pouvaient pas ê logés près du campus ici l’équilibre se fait avec 3
appartements donc interroge, pourquoi tous les apparts ne sont pas loués, est ce que cet équilibre
concurrentiel est optimal ?

L’optimum de Pareto est atteint, si toutes les améliorations de bien-ê individuelles sont exploitées,
autrement dit on est à l’optimum si, partant d’une allocation initiale, il n’est plus possible
d’améliorer le bien-être d’au moins 1 agent sans dégrader celui d’un autre agent. L’équilibre
concurrentiel correspond à une situation où tt les opportunités d’échanges avantageuses ont été
exploitées.

Cet optimum de Pareto va maximiser le surplus (ce terme décrit cette notion de bien-être, surplus
collectif qu’on regarde, on n’est pas sur une situation individuelle).

Cette notion de surplus renvoie à une notion de profit. On calcule le surplus unité par unité. Pour le 1e
appart, le surplus = 500 – 100. Pour la 3e unité il n’y a pas de surplus, les prix de réserve sont
équivalents au prix d’équilibre.

Il y a un surplus des consommateurs et un surplus des producteurs, le surplus des producteurs est +
facile à comprendre car correspond au profit. Tous les facteurs de production doivent ê rémunérés, y
compris le capital.

Le pendant est le surplus des consommateurs (qu’est ce qu’un profit du consommateur ?) : lié à la
notion de prix de réserve : si j’arrive à acheter un bien à un prix inférieur à mon prix de réserve,
inférieur au prix que j’étais prêt à dépenser. Pas profit mais idée de dépense évitée.

Le surplus global est un indicateur de l’efficacité de la régulation. Sur un marchéconcurrentiel on doit


ê bien à l’optimum, on maximise ce surplus total.

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Echange mutuellement intéressant : permet aux 2 personnes de trouver un intérêt. Au bout d’un
moment, je ne pourrais plus faire d’échanges qui arrangent les 2 personnes et là je ne pourrais plus
rien faire : plus possible de faire des échanges mutuellement avantageux donc on est dans l’optimum
de Pareto, maximise le surplus collectif.

Qd gd nb d’acheteurs et de vendeurs, les courbes sont continues mais c’est la même idée.

On va parler d’autres structures de marchéque le marchéconcurrentiel :

28
-le monopole : 1 seul vendeur. Plsrs types de monopoles not monopole naturel : couts de structure
tellement élevés qu’1 seule entreprise fabrique le produit. Pb des réseaux. L’E régulateur va donner
l‘exclusivité à 1 seule entreprise : monopole public. Ex : EDF.
Monopole d’innovation (entreprise ayant déposé un brevet)
Monopole de prédation : l’ent casse les prix pour tuer la concurrence et ê la seule qui reste.
Le monopole a un pouvoir de marché, peut fixer les prix qu’elle veut mais pas complètement : par ex
si 1 seule agence de location à Stras et fixe les loyers à 1000€, plus de demande. Il est faiseur de prix
mais dans la limite de la demande. Le prix du monopoleur sera toujours un prix + élevé : on va
comparer le profit entre la situation de monopole et la situation de concurrence de M. Le
monopoleur est faiseur des prix, il sait qu’en mettant un prix + élevé il évince une partie des
consommateurs donc doit tenir compte de la demande. Le profit du monopoleur est + élevé mais le
surplus total a diminué. Donc les pvoirs publics tentent de réguler les situations de monopole.

Dans le cadre du monopole public, la situation est différente : souvent monopoleur avec
infrastructure lourde et aussi notion de SP. Par ex pour EDF on parle de tarification au taux marginal :
quand une ent sur un marchéconcurrentiel cherche à maximiser son profit va chercher les quantités
qui égalisent le prix et le cout marginal. Donc on dit au monopole de ne pas pratiquer le prix qu’il
veut mais de proposer une tarification au taux marginal. L’E demande à EDF de vendre à des prix
faibles.
Cette tarification au taux marginal : c’est + simple que ce soit 1 ent qui assure 1 service mais l’E veut
s’assurer de ventes. EDF ne peut pas augmenter ses prix comme il veut, comité à consulter.
Domaine de l’eau potable et assainissement : infrastructure lourde donc pas envisageable d’avoir
plsrs compagnies qui assainissent l’eau. Soit la collectivité l’assure en régie soit la collectivité décide
de faire appel à des privés : DSP. Dans le contrat de délégation il y a un chap sur le prix et comment la
compagnie privée a le droit de modifier le prix. Enjeux politiques importants : ex retour en régie du
service d’assainissement de la ville de Paris, le prix de l’eau a drastiquement baissé.
Ces dernières années, évolution not dans la téléphonie : à un moment situation de monopole puis
ouverture à la concurrence donc France Telecom est historiquement le monopoleur puis arrivée de
Bouygues, SFR… impulsions venant de l’Europe, car difficile pour le régulateur de s’assurer du prix au
taux marginal, il faut en permanence contester le monopole donc ouverture à la concurrence de
certains secteurs.

Le monopole discriminant : le pvoir de marchéest encore + important que dans la situation de


monopole. Idée que le monopoleur est capable de discriminer au sein de sa demande des sous
catégories de consommateurs donc pratique pour un même produit plusieurs prix. Ex : SNCF : les
billets sont à des prix différents alors que les gens sont tous dans le même wagon ; +65 ans, - 25 ans,
s’y est pris à l’avance… Conduit à avoir la même enveloppe de surplus total que la concurrence. C’est
aussi un optimum social.

Le surplus collectif est + faible en situation de monopole qu’en situation de concurrence. Ex : lois
anti-trust aux EU.

29
Reprenons l’ex des étudiants : ceux qui vont habiter près de la fac vont ê les + riches, ceux ayant un
prix de réserve supérieur à la moyenne.

L’E peut intervenir de diff manières :

● Imposer un loyer max, plafonnement des loyers. Dorénavant impose un loyer + bas et au-
dessus les proprios n’ont pas le droit. A ce prix-là des proprios n’auront plus envie de louer. Il
faut que cette politique n’ait pas pour effet pervers de limiter l’offre et que les proprios se
disent qu’à ce prix ne vaut plus le coup de louer. Cécile Dufflot, lorsqu’elle était ministre de la
ville, a décidé de loyers plafond dans les grandes villes not à Paris ou Lille. Pénalités prévues
pour contrer les proprios qui voulaient sortir du syst. Permet de toucher un + grand nb de
personnes du côté de la demande. Donc comment se fait la location ? 1e arrivé 1e servi ? Ce
type de politique peut avoir des effets pervers, très compliqué à mettre en place

● Donner une aide au logement aux étudiants. Permet d’avoir + de logements loués mais aussi
augmentation du prix des loyers. Augmentation des quantités mais ne se traduit pas par une
augmentation de la demande car il y a une augmentation du prix. Ex d’effet pervers : en
colocation les loyers ont été augmenté en raison de l’aide au logement aux étudiants alors
que le loyer de l’appart pour une famille aurait été moindre.

● Autre moyen : Dispositif Loi Pinel : impulse la construction dans le neuf, permet de
défiscaliser… mais en contrepartie ne peut pas louer à des gens qui gagnent plus de tant +
loyer plafonné.

A partir du moment où on va rajouter les externalités, l’evt, cela va compliquer les choses.

RETOUR DE ROZAN

Le consommateur, chaque fois qu’il prend ses décisions de consommation, formule une demande,
c’est la résultante du programme du consommateur : choisir le meilleur panier de biens parmi ceux
qu’il peut acquérir.

- Dépend des préférences du consommateur

- Dépend de la contrainte budgétaire

C’est la résultante de ces 2 éléments qui va donner la fonction de demande (objectif final).

Les préférences du consommateur, on va faire des hypothèses : on considère que l’individu est
rationnel, toujours capable de choisir le meilleur panier de biens et donc ce qui va maximiser sa
satisfaction. En économie, on parle de l’utilité quand on parle de la satisfaction du consommateur.
L’utilité on peut la mesurer pour différentes quantités du bien. L’utilité totale d’un bien mesure la
satisfaction que l’individu retire de la consommation de ce bien, notée U(x) où x, quantité de bien X.

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Pour pouvoir exprimer les préférences du consommateur, on utilise des graphiques car + parlant,
permet d’illustrer. Pour pouvoir représenter graphiquement les choses, il faut beaucoup simplifier et
donc ici on va considérer des paniers de biens de 2 biens. Le consommateur dans sa vie de tous les
jours consomme évidemment + de 2 biens.
- x1 = quantité de bien 1
- x2 = quantité de bien 2

Ici on voit comment le consommateur organise ses préférences, dans un cadre où les paniers de bien.
Pour représenter graphiquement cette préférence, on va représenter graphiquement des courbes
d’indifférence : tous les paniers de biens qui sont sur une même courbe d‘indifférence signifie que le
consommateur est indifférent entre ces différents paniers. Une courbe d’indifférence est l’ensemble
des combinaisons de deux biens qui procurent au
consommateur un même niveau d’utilité.
Equation d’une courbe d’indifférence : u ( x 1 ,x 2 ) = u °

Tous ces paniers qui sont sur la courbe pour le consommateur


sont équivalents.

Sur la 2e courbe d’indifférence U2 sont tous pour le


consommateur indifférent.

Sur chaque courbe d’indifférence j’ai tous les paniers de biens


qui donnent pour le consommateur un même niveau de satisfaction. U2 est supérieure à U1 donc ce
sera d’une satisfaction supérieure pour le consommateur. Les paniers de bien sur U2 sont
strictement préférés par le consommateur.

On est en train d’impulser une autre hypothèse sur les préférences : la non-satiété des préférences,
cad qu’il n’y en a jamais trop. + j’ai un panier où j’ai bcp de biens, c’est TOUJOURS mieux qu’un
panier où il y en a moins. Le sens des préférences va vers le « nord-est » sur le graphique. (On ne
prend pas du tout compte des prix pour le moment).

Implique une autre hypothèse du comportement : la convexité.

Une courbe convexe


c’est avec un petit creux.
Le fait de représenter de
manière convexe est de
dire que le
consommateur a une
préférence pour la
diversité. 20 pots de

31
miel et 0 pot de confiture ou l’inverse, ce qui prime pour le consommateur c’est la quantité de pots :
dans ces cas-là, ce serait des courbes linéaires. Ce sont des courbes d’indifférence lorsque les biens
sont parfaitement substituables. Le conso s’en fiche d’avoir un pot de miel ou un pot de confiture : la
courbe est alors une droite.
En revanche, ce n’est pas le cas général, les consommateurs aiment plutôt bien varier, ne pas avoir
que des confitures ou que du miel : le creux de la courbe exprime cela, les paniers de biens où j’ai un
bon mélange sont – nombreux que les extrêmes. Z est un panier de bien strictement préféré au
panier de bien x ou y car il n’est pas sur la même courbe d’indifférence.

Courbe d’indifférence si 2 biens complémentaires ? Ce sont des biens pour lesquels le


consommateur n’est satisfait que s’il peut les consommer dans des quantités suffisantes par
rapport à ce dont il a besoin. Ex : une tasse de café, 2 sucres. Si on lui donne une tasse de café sans
sucre, il ne va pas le consommer. Si je lui donne du café et 4 sucres : il ne va utiliser que 2 sucres, ça
ne lui apporterait pas + de satisfaction. Le consommateur va ê indifférent s’il y a du café avec 2 sucres
ou 4 sucres : il n’y aura pas de satisfaction supérieure.

A l’intersection des 2 segments, c’est la satisfaction parfaite du consommateur avec sa tasse de café
et ses 2 sucres.

Courbe d’indifférence si 2 biens parfaitement substituables

Désormais on va rajouter la contrainte budgétaire : jusque là on avait seulement représenté la


préférence du consommateur. On s’intéresse à ce que coûte chacun de ces biens.

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Ci-dessus : représentation de l’espace budgétaire : tous les paniers de bien en jaune le
consommateur peut se les acheter. Sur la droite c’est le budget max du consommateur, le
consommateur dépense la totalité de son budget. B/P2 = me donne la quantité de biens x2 que je
peux acheter avec la totalité de mon budget.

On superpose les préférences et la contrainte budgétaire : c’est le choix optimal du consommateur.

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Quand on regarde la fonction de demandes, on peut lire si le prix baisse ou augmente, quelle est la
csq en termes de quantité de biens, étant donné le prix des autres biens et mon budget qui sont
constants.

La gestion de production est ancienne :


taylorisme : aller vers des tâches encore +
simples pour trouver la manière la + rapide
de produire. Spécialisation qui permet de
sortir + de produits. Des travaux + récents
en gestion de production viennent bcp du
Japon et en particulier des constructeurs
automobiles (ex : Toyota) : méthode du
Kanban (étiquette) : un ouvrier fabrique
une pièce A qu’il met sur un plateau, et sur
un autre plateau met des pièces B ; chaque fois qu’un plateau est plein, c’est amené à un ouvrier qui
va les assembler. C’est celui qui assemble qui détermine ce que l’ouvrier qui fabrique les pièces A ou
B : petite pédiale qui dit à cet ouvrir de fabriquer quelle pièce pour qu’il la produire pour que l’ouvrier
qui assemble ne soit pas au chômage technique parce qu’il manquerait des pièces A par ex.

Méthode des 5 0 :

● 0 stock (place et argent immobilisés qui ne génère pas du profit directement)

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● 0 panne (il faut en permanence entretenir les outils de production ; des ouvriers font de la
maintenance)

● 0 défaut : s’assurer qu’aucun produit n’est défectueux, ce serait du temps et du travail gâché

● 0 papier : la paperasse fait perdre du temps

● 0 délai : va un peu à l’encontre du 0 stock

Vont permettre d’optimiser ce dispositif de production, jusqu’à un certain pt, avec des implications de
déshumanisation dans les entreprises parfois. Ces méthodes évoluent.

La loi des rendements marginaux décroissants : relève d’une loi empirique : quand on va dans les
entreprises, on se rend compte qu’on retrouve les mêmes tendances. La loi des rendements
marginaux décroissants dit que si on ajoute une unité supplémentaire d’un input, les quantités des
autres inputs étant fixes, les augmentations de production qui en résultent diminuent à partir d’un
certain point.
On considère 2 facteurs de production : le travail (=ouvriers) et le capital (= outillage de production,
machines). Il existe 1 facteur fixe à court terme : le capital et un facteur variable à court terme : le
travail. L’entreprise a à la fois une stratégie à court terme et à la fois une stratégie à + long terme.

- Le capital est fixe, par ex, grosses machines-outils dans l’entreprise coûtant chacun 1 million
d’€ : outillage conséquent donc si l’ent doit en acheter une nouvelle, ne peut pas du jour au
lendemain en acheter une (le fournisseur n’en a pas en stock et il faut monter un dossier de
crédit devant le banquier…), il faut un minimum 1 an pour acheter une nouvelle machine.

- Le travail est un facteur variable : si on a besoin d‘accélérer le rythme de la production, on


peut tjrs faire appel à de la main d’œuvre interim, possible de s’ajuster assez vite.

Si je représente une fonction production, cf feuille papier (1).

A partir d’un certain niveau, si j’augmente encore les unités de travail, la production diminue : cela
signifie qu’on est arrivé à un tel niveau de main d’œuvre, en rajouter va modifier le bon
fonctionnement de l’atelier. Il y a tjrs un capital fixe, quand il y a trop de monde, devient inefficace.

(2) : indicateur du rythme auquel évolue une fonction: donne le rythme auquel évolue la fonction
production. A différents endroits, ne rapporte pas la même quantité. Chaque unité produite dans
l’entreprise n’est pas produite au même rythme que la précédente ou la suivante.

La zone qui permet d’optimiser l’ensemble des facteurs de production est la zone 2, pas forcément au
max de la courbe car ce graphique ne nous montre qu’une partie des choses, et pas les machines.
Quand je sais que ça augmente mais de moins en moins vite, je sais que j’ai le bon nb qui permet à la
fois d’optimiser le facteur fixe et le facteur variable.

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Lien direct entre évolution de la production et évolution des coûts : la loi des coûts marginaux
décroissants a le symétrique des coûts marginaux croissants. Il faut se demander ce qu’est la
production marginale. Lien direct entre la productivité marginale et le coût marginal (3). La zone 2, je
maximise mon profit quand je suis dans la phase où le coût marginal est croissant (je sais c’est contre
intuitif mais c’est comme ça).

Le prix est fixé sur le marché, que


multiplie y (les quantités totales que je
dois produire pour maximiser mon
profit). Quelle est la quantité d’output à
produire sur le marché pour maximiser
le profit.

La fonction de profit est une fonction de y. Quand on a une fonction, qu’on fait une étude de fonction,
l’étude de la fonction passe par le calcul de la dérivée car le signe de la dérivée donne une indication
sur le sens de variation. Pour trouver le maximum et le minimum on prend la dérivée on regarde où
elle est = 0.

Cm = coût marginal. Si j'utilise prix et coût marginal, va me donner la quantité y qui va maximiser
mon profit.

Sur un marché concurrentiel, le prix est quasi fixé par le marché, l’entreprise prend ce prix comme
une donnée et égalise prix et coût marginal, ce qui permet de déterminer les quantités pour
lesquelles il y a un optimum. Exemple des appartements : cas du monopole d’Etat, monopoles pub
(exemple EDF) → même en cas de monopole public la difficulté est de trouver la bonne tarification.

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Tarification au coût marginal : on égalise prix et coût marginal. Bien qu’on soit en monopole, on fait
une tarification que l’on ferait si on était en marché concurrentiel.

Ensuite, tout dépend de comment se fixe le prix sur le marché. Je trouve la quantité qui est censée
maximiser mon profit et où se situe le coût marginal.

Entreprise dépose le bilan : Etat prévoit que les salariés ne peuvent pas être des créanciers si
l’entreprise ne peut plus payer les salaires elle doit déposer le bilan. Quand on dépose le bilan : on
fait une photographie des dettes.

Chapitre 1 - L’État de l’environnement : Les grands enjeux

Augmentation de l’espérance de vie des humains + diminution de l’illettrisme + réduction de la très


grande pauvreté dans le monde.

1988 : création GIEC : actuellement 2ème partie du 6ème rapport du GIEC. Le 5ème rapport posait le
constat de : si on ne fait rien : +4° en 2100. D’où l’ambition des accords de Paris pour aller en deçà
des 4°.

Rapport Stern sur le changement climatique ; (2007) : économiste anglais qui a fait un travail à la
demande du gouvernement anglais. Ce rapport a fait beaucoup de bruit car a cherché à se baser sur
les scénarios du GIEC et à regarder ce que ça allait coûter et essayer de mener des analyses
coûts/bénéfices. Le PIB mondial sera réduit de 5% à 20% au cours des 2 prochains siècles. L’idée
était de mettre en analyse économique les scénarios du GIEC.

Qu’est ce ça coûte maintenant d’agir, de réduire nos émissions ? et qu’est-ce que ça rapporte ? Les
bénéfices sont de dire que l’on ne va pas subir des dommages aussi extrêmes que si on ne fait rien.
Les bénéfices sont des dommages évités, réduits.

Ce rapport Stern a fait bcp de bruit car jusque-là les rapports du GIEC étaient plutôt mis en calculs
économiques par

William Nordhaus : Américain qui a développé le modèle DICE : modélise la situation mondiale au
niveau des Etats Unis et regarde en fonction des différents scenarii du GIEC les conséquences sur
l’économie des étasuniens. Son résultat était que ça coûte trop cher de lutter contre le
réchauffement climatique. Le rapport Stern obtient des résultats radicalement différents de
Nordhaus : le changement climatique est extrêmement coûteux et le scénario qui consiste à laisser
faire n’est pas le scénario le + intéressant. Résultat différent de Nordhaus car Stern a utilisé un taux
d’actualisation + faible : idée qu’un euro en 2100 n’est pas le même qu’un euro en 2022.

Stern montre que l’inaction peut être coûteuse et qu’au-delà des enjeux du réchauffement
climatique quand on met en place ces mesures de lutte contre le changement climatique de façon
indirecte elles ont aussi des conséquences sur la pollution de l’air immédiate : cette pollution de l’air
immédiate a des impacts sur la santé des populations actuelles. Ces bénéfices sont appelés des

37
« ancillary bénéfices » : ces mesures ont une conséquence immédiate et un impact sur la santé
humaine donc rajoute sur les conséquences positives de l’action.

Différents enjeux environnementaux:

● Eau :

Fleuves, mers, nappes phréatiques…

Les ressources en eau ne sont pas équitablement réparties. L’eau douce représente une part très
faible des réserves en eau : distribution non homogène + pression sur la ressource dans la mesure où
on consomme + que la capacité de régénération de la ressource. Une grosse part de l’eau douce est
consommée par l’agriculture : 70% de la consommation pour l’agriculture.

La notion de « masse d’eau » vient de la directive européenne cadre sur l’eau de 2000 : directive
innovante. Il y avait déjà des directives visant à protéger la qualité de l’eau. La directive cadre sur
l’eau arrive 20 ans après les 1ères directives sur l’eau.

Elle vient car malgré les directives précédentes, le constat est que les ressources en eau en Europe
restent polluées : idée de frapper fort : directive à la hauteur de l’enjeu donc + exigeante : directive
avec des objectifs de résultat.

L’objectif est d’atteindre le bon état des masses d’eau d’ici 15 ans : 2015 = 1ère échéance de la
directive. A l’issue de cette directive était déjà présente la possibilité de reporter les échéances de 6
ans (2015, 2021, 2027). L’Europe est en train de travailler à un nouveau texte de directive pour après
2027.

En 2015 : état des lieux :

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Pollution de source identifiée (point source pollution) : Grands sites industriels (raffineries,
complexes chimiques, élevages intensifs…)

Pollution diffuse (non-point source pollution) : difficile d’identifier qui a pollué / pollution
ponctuelle : on arrive bien à identifier qui est le pollueur. Ex : Rejets d’eaux usées, sources d’émission
mobiles (transports routiers, transports maritimes,...), pollution agricole (nitrate, pesticides),
infiltrations dans les nappes phréatiques,

Dans la pollution diffuse, le régulateur n’observe pas les actions des agents ; le régulateur observe le
niveau de qualité du milieu.

La France a été condamnée 2 fois pour non-respect de la directive nitrate (vise à protéger la qualité
de l'eau en Europe en empêchant les nitrates d'origine agricole de polluer les eaux souterraines et
de surface, et en encourageant l'utilisation des bonnes pratiques agricoles) : objectifs de moyens et
la France n’a pas pris les moyens suffisants)

Avec la directive cadre sur l’eau : notion de « masse d’eau » : chaque EM a le choix de définir ses
masses d’eau. Le texte parle de « bon état des masses d’eau » : ce bon état dépend de :

● Pour les masses d’eaux de surface :

o Objectifs de bon état chimique (relativement classique : on mesure les


concentrations de polluants)

o + notion de bon état écologique (innovant mais comment le qualifier ? il y a des


travaux pour créer des indicateurs du bon état écologique)

● Pour les masses d’eaux souterraines :

o Bon état chimique (qualité des polluants, exemple : nitrate dans nappe phréatique)

o + bon état quantitatif (sur exploitation de la ressource).

En France, ce sont des agences de l’eau qui s’occupent de vérifier l’application de la directive cadre
sur l’eau.

Intéressant sur la directive cadre sur l‘eau : l’art.9 donne la possibilité que les E mb demandent des
dérogations (ex : pour 2015 : il fallait demander la dérogation en 2009). Il y a plusieurs sortes de
dérogations : dérogation technique (faire un programme de mesures pour atteindre le bon état donc
suppose qu’il existe des mesures permettant la dépollution) et dérogation économique (« coût
disproportionné » : enjeu d’analyse coûts/bénéfices : si coûts supérieurs aux bénéfices on peut poser
soit une dérogation de report de délai soit dérogation pour objectif – strict).

Notion de « masse d’eau fortement modifiée », exemple le Rhin : avoir un Rhin naturel n’est plus
possible car digues, canalisés …

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Directive qui interroge les économistes sur comment évaluer les bénéfices du bon état des masses
d’eau. Actuellement groupe de travail sur l’actualisation des outils pour les agences de l’eau qui
doivent évaluer ces bénéfices (Anne y travaille).

C’est compliqué de trouver les bons instruments qui vont inciter à la réduction de la pollution
diffuse. Avec la pollution diffuse on est dans une situation interconnectée.

2 exceptions pour l’utilisation des pesticides :

● Terrain de foot

● Cimetières

Qu’est-ce que la pollution diffuse ? Le régulateur n’observe pas les actions des agents, il observe la
qualité du milieu.

Au niveau européen et français, en matière de pollution des eaux, l’enjeu 1e est la pollution diffuse.
Dans la pollution diffuse 2 grands enjeux : les nitrates d’un côté et les pesticides de l’autre.

La France a été condamnée pour la 1ère fois dans le cadre de la directive nitrate pour avoir mal
cartographié les zones vulnérables. Puis une 2ème fois le 4 septembre 2014 par la CJUE pour ne pas
avoir un cahier des charges + exigeant dans ses zones vulnérables : actions pas assez contraignantes.
Mais si l’E mb a bien cartographié et pris des cahiers des charges assez exigeants : on ne peut pas lui
reprocher que l’objectif ne soit pas atteint car obligation de moyens dans la directive nitrates.

L’autre biais de la pollution diffuse sont les pesticides : à l’issue du Grenelle de l’environnement en
2008 : ambition de mettre en place un « plan Ecophyto 1 » en 2008 : plan ambitieux : ambition de
changer radicalement les pratiques et de baisser la consommation de moitié des produits phyto
🡪échec : augmentation de 5% par an entre 2009 et 2013.

Donc lancement « plan Ecophyto 2 » en 2015 : diminution de 50% des phytos d’ici à 2025.
Expérimentation de réseau des fermes DEPHY : fermes volontaires qui travaillent en réseau pour
changer les pratiques et réduire l’utilisation des produits phytos : ça fonctionne. C’est basé sur le
volontariat. Pratiques agroécologiques, certificat d’économie de pesticides / amendes. Fin de la vente
en libre-service des pesticides aux particuliers à partir de 2019, interdiction de certains produits.

Rapport de la Cour des comptes : bilan de ces « plans Ecophyto » : en 2019, l’objectif intermédiaire
est loin d’être atteint car l’indicateur concernant la dose du produit utilisé a augmenté entre 2009 et
2016. Le pb n’est pas que ça ne baisse pas mais que ça augmente.

Les fuites de nitrates, en Alsace bcp dans les nappes : certaines communes ont dû abandonner des
puits, la ville de Mulhouse est essentiellement approvisionnée par des eaux de surface. La pollution
des eaux de surface peut entraîner l’eutrophisation : contamination de l’eau, disparition de la flore
existante : c’est l’accumulation d’engrais (phosphates, nitrates) causant le développement de
plantes. La cause est l’agriculture intensive et l’effet est la contamination de l’eau et la disparition de
la flore existante.

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Ce sont aussi des enjeux au niveau mondial, il y a une eutrophisation en Europe. Exemple :
disparition de la mer d’Aral (Asie centrale).

● Sol :

Compartiment un peu abandonné mais comprend de grands enjeux : enjeu de pollutions de sol (ex :
épandages de lisiers, rejets industriels,
circulation automobile [hydrocarbures quand
il pleut, déposent sur les sols et ensuite vont
dans la nature], boues…), zéro artificialisation
nette, rejets industriels (problématique des
friches industrielles : idée de densifier les
villes).

● Biodiversité :

C’est un autre grand enjeu : toutes les


espèces animales, végétales qui
disparaissent pour différentes raisons (chasse, pollution, destruction de leur habitat d’où la directive
habitat : enjeu de fractionnement de leur habitat : trame verte, bleue …).

Pour la biodiversité, comme pour le climat, il y a des COP (conférence des parties) : travail à l’échelle
internationale de réflexion sur la biodiversité. C’est la convention de Nagoya. En Europe on a la
directive habitat, la liste rouge de protection des espèces en voie de disparition. C’est bcp grâce au
monde associatif et au bénévolat qu’on a ces informations. En alsace, bcp d’associations et une asso
qui chapote un peu : Odenat qui permet d’avoir une vision précise de la biodiversité en Alsace.
Exemple : la LPO a mis en place la science participative, 1h devant sa fenêtre à compter les oiseaux
que l’on voyait dans son jardin. Exemple : BUFO association pour les batraciens.

● Air :

Il y a plusieurs enjeux quand on parle de l’air : pollution de l’air, émission de GES, acidification.

Dans la pollution de l’air on a essentiellement des polluants qui ont des dioxydes d’azote (NO2 ou
NOX) et les dioxydes de soufre (SO2 ou SOX). Ce sont des polluants primaires qui ont déjà un impact
direct en termes de pollution et en +, se transforment en acide nitrique (NO3) et donnent l’ozone
(O3 : les fameux pics d’ozone l’été car c’est l’ensoleillement qui provoque la présence de ce polluant
secondaire).

Le NO2 peut provenir à la fois des activités industrielles, mais aussi des pots d’échappement.

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Le dioxyde de soufre est plus un polluant industriel. Quand on parle d’acidification, elle est
provoquée par l’acide nitrique (HNO3) : polluant qui retombe à travers les gouttes d’eau et
provoque l’acidification du sol et les conséquences sur la végétation sur laquelle elle tombe,
exemple : dépérissement forestier dans les années 60/70/80.

TEXTE DIAPO : Les oxydes nitriques (NO2, NOx) se transforment dans l’atmosphère en acides nitriques
(HNO3) et en oxydes de soufre (S02, SOx).

Avec la pluie, l’acidité augmente dans l’eau, le sol, sur les toits.

Il y a des enjeux de gestion des eaux pluviales : traiter les eaux de pluie pour ne pas qu’elle soit
réintégrée directement dans le milieu. A une époque, eaux pluviales mélangées aux eaux usées pour
aller vers l’assainissement mais ce système a des limites car qd gros orage il y a un apport d’eau de
pluie très important, réseaux d’assainissement débordent donc débordement d’eau de pluie mais
aussi d’eau usée qui se retrouvent directement dans la nature. Enjeu églmt économique : les
stations d’épuration ne sont pas prêtes ni parées pour dépolluer ces eaux bcp polluées : les eaux de
pluie contiennent des polluants que ces stations ne savent pas forcément dépolluer.

Désormais tentative de gérer les eaux de pluie à la parcelle : idée de récupérer les eaux de pluie
ailleurs que dans des stations d’assainissement avant de les réintégrer dans la nature.

● Nuisances :

Les nuisances peuvent être de différents ordres : sonores (le bruit, on mesure les décibels, on a des
échelles d’exposition : des normes existent avec des seuils d’exposition), visuelles (exemple des
éoliennes) et olfactives.

● Air :

Contrairement au bruit, on sait moins bien mesurer la qualité de l’air. Le + performant est le nez
humain donc il y a des gens qui sont référencés pour noter chaque jour s’il y a des odeurs ou non, si
cela était pénible, l’acceptabilité de l’odeur…

On retrouve les polluants liés au phénomène d’acidité (dioxyde de soufre et dioxyde d’azote), mais il
y a aussi les poussières (PM10) : + les poussières sont petites – on peut les arrêter et on les retrouve
jusque dans les poumons d’où les problématiques de cancer des poumons. Les pollutions d’air
intérieur sont sous-estimées, pleins de choses à l’intérieur (not colle sur certains meubles)
provoquent des émissions.

Brouillard :

● Les brouillards d’été qui sont des brouillards photochimiques (ozone, CO …). Les causes sont
l’émission des voitures, l’ensoleillement, les engrais, l’industrie … L’ozone est un polluant
grave pour la santé humaine (on recommande de ne pas aller courir pdt les pics d’ozone +
pic de mortalité 3 jours après + pb chez les asthmatiques), pour la faune et la flore.

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● Les brouillards d’hiver : la pollution reste, ne se ventile pas (particules en suspension, SO2,
NOX). Les causes sont les voitures, le chauffage domestique, l’industrie, les fumées de
cheminée ou de poêle. L’effet est la mortalité humaine, la pollution de l’air tue. Exemple :
smog londonien en 1952 qui avait provoqué la mort de 4000 personnes.

Bcp de personnes vivant en zone urbaine sont exposées à une pollution atmosphérique. Quasi 100%
de la population urbaine est confrontée à une pollution d’O2. Ce qui est problématique est surtout
les poussières.

Plan CRIT’AIR avec les ZFE (zones à faibles émissions) (vignettes sur les voitures, les voitures sont
catégorisées). A partir de 2023 il y aura des amendes.

● Les déchets :

Aspect nuisance visuelle, olfactive (décharges à ciel ouvert not en Corse : désormais interdiction de
mettre en décharge les déchets, obligation de trouver des moyens de traiter les déchets autrement.).
Il y a des déchets particulièrement polluants (métaux lourds, batterie, piles). Il y a les incinérations
(pollution de l’air, dans Monaco : incinérateur en pleine ville mais super moderne avec des filtres…
pour éviter que la ville ne soit polluée). De plus en plus les incinérateurs sont du chauffage urbain : on
essayer de valoriser. Recyclage pour éviter que tout ne parte à l’incinérateur, essayer de générer le –
de déchets possibles.

Le Grenelle a permis la mise en œuvre d’une tarification incitative pour inciter les ménages à réduire
les déchets ; des dérogations ont été données… ou alors subventions si vous voulez acheter un
compost par ex…

● Réchauffement climatique :

• Causes : L’effet de serre contribue à l’élévation de la température . Certains gaz (CO2, CH4, CFC,
Nox) y contribuent: le CO2 pour 60%. La combustion de gaz fossiles contribue à 80% au dégagement
de CO2. L’activité humaine augmente les GES.

- Élévation de la température

- Diminution de la couche d’ozone

- Fonte des glaciers –élévation du niveau des mers

- Augmentation de la désertification

- Augmentation des phénomènes météorologiques violents

- …réfugiés climatiques…

Chapitre 2 - Politiques environnementales

43
Pt de départ : les externalités

SECAITON 1 : LA THEORIE DES EXTERNALITES ET DE L’INTERNALISATION

§ 1 - Caractéristique de l’externalité

A. Le système des prix et l’environnement

Comment la théorie économique «perçoit» l’environnement dans son cadre d’analyse ?

Le système des prix mesure les « valeurs » des biens, c’est-à-dire le supplément potentiel d’utilité
résultant de l’utilisation des biens par les agents. Prix envoie un signal aux différents agents :
consommateur, producteur. Qd on est sur un marché concurrentiel, si on assure la concurrence,
l’équilibre concurrentiel est aussi un équilibre de Pareto = qd il n’est plus possible d’améliorer le
bien-être d’un agent sans détériorer la situation des autres 🡺 situation qui permet de maximiser le
bien-être. Le concept d’Optimum de Pareto : c’est une allocation de ressources réalisable telle qu’il
n’existe pas d’autres allocations qui permette d’améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle
d’un autre.

Théorème du bien-être : sous certaines conditions, l’équilibre concurrentiel est en même temps un
optimum de Pareto. Ce qui est choisi par les individus correspond également à ce qui maximise le
surplus. Ex du monopole : l’équilibre qui en sort n’est pas en optimum. → explicite les caractéristiques
d’un marché concurrentiel

A priori, l’environnement n’interfère pas dans les affaires directes des individus car il n’y a pas de
prix, pas de marché pour l’ENV. La nature c’est qqch d’extérieur à la sphère marchande, donc
extérieur à la sphère de prix. Le fait que la nature soit extérieure au système de prix va remettre en
cause les conditions de fonctionnement du théorème du bien-être.

Nature a priori externe à la sphère marchande → quand on parle d’effet externe, externalité, on est
sur qqch qui n’est pas pris en compte dans la sphère marchande.

B. Une représentation graphique des interactions marchandes et non marchandes

Chacun de ces agents va prendre


des décisions en fonction d’un
système de prix.

Situation du haut : cadre


conceptuel du théorème du bien-
être : marché concurrentiel et
l’équilibre qui en résulte
correspond à une situation qui
maximise le bien-être collectif.

Schéma du bas : même type de


relation au départ. Le producteur, lorsqu'il produit le bien, génère de la pollution. Pollution qui va
agir aussi sur l’utilité des consommateurs, mais pas par le biais du marché. Le marché ne capte pas

44
ces éléments qui sont extérieurs à la sphère marchande. Prix fixé en fonction de l’offre et de la
demande et sert de signal pour acheteurs et producteurs. Mais en mm tps, cette activité de
production génère une pollution notée « e », qui va avoir des implications sur le bien-être des agents
et donc va avoir des csq sur le surplus. → Si on laisse faire le marché, il va conduire à un équilibre
concurrentiel qui n’est plus un optimum. Car les prix de marché ne coordonnent plus efficacement
les activités. Un phénomène extérieur à la sphère marchande mais qui agit qd même sur le calcul du
bien-être.

C’est parce qu’on a cette présence d’externalité que le marché et les prix ne permettent plus de
coordonner efficacement les activités des agents, et on est dans une situation sous-optimale → cela
va justifier la mise en place de politiques environnementales.

C. Définition et typologie des externalités

Def de l’externalité de Pierre Picard : situations où les décisions de conso ou de production d’un
agent affectent directement la satisfaction ou le profit d’autres agents, sans que le marché évalue et
fasse payer ou rétribue l’agent pour cette interaction. C’est un terme neutre, on va rajouter ensuite
l’adjectif positif ou négatif.

Externalité positive : quand la décision de conso ou de prod affecte directement la satisfaction, le


profit, sans que le marché fasse payer l’agent de la satisfaction qu’il retire. Il en bénéficie
gratuitement.

Externalité négative : affecte l’agent de manière négative sans qu’on ne le rétribue pour la csq qu’il
subit. Ça nuit à l’agent.

Dans la sphère marchande, il y a tjrs un flux, produit qui est vendu, et on a tjrs une contrepartie qui
est payée, ce qui n’est pas le cas ici. 2 flux : flux réel contre flux monétaire. → ici, qqch qui impact
l’agent sans qu’il y ait cette contrepartie.

Celui qui est à l’origine de l’externalité peut être soit un producteur, soit un consommateur.

● Production

o Externalité négative de production : Erika (pétrolier qui a fait naufrage et a créé une
marée noire) / agriculteurs qui mettent des engrais et on retrouve des nitrates dans
l’eau / pollution émise par une usine

o Externalité positive de production : Verger → le voisin a des abeilles

● Consommation

o Externalité négative de consommation : Cigarette (une personne fume dans une


pièce, le fait que les autres respirent la fumée de la cigarette est une externalité négative) / Nuisance
sonore par un voisin qui met de la musique forte

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o Externalité positive de consommation : Fleurs (un habitant qui achète des fleurs pour
son propre usage, mais le fait qu’il mette plein de fleurs à ses fenêtres génère une externalité positive
pour ses voisins) / Parfum utilisé par qq’un, les autres peuvent sentir la bonne odeur / Les
décorations de Noël pour les passants / Tout ce qui relève de la recherche et développement: crée de
la nouvelle connaissance qui peut être une externalité positive, car la création de connaissance dans
un domaine peut aussi s’avérer très utile dans un autre secteur ou d’autres ent peuvent s’inspirer du
nv procédé : le brevet est un instrument d’internalisation d’une externalité positive : les autres ne
pourront donc pas utiliser cette connaissance.

Ex des déchets : tant que le producteur ne prend pas en compte dans le prix, c’est une externalité car
ça génère un dommage à d’autres → il s’agit d’internaliser cette externalité (déchets sont déjà
internalisés)

Externalités de réseau = si on prend un abonnement de téléphone portable, c’est notre activité de


consommation. On paie le même abonnement indépendamment du fait que dans le master, les
autres ont un téléphone portable ou pas. Si les autres n’en ont pas, on paie le même montant. Si qqn
prend un téléphone, ça va générer une externalité positive pour nous car on va pouvoir
communiquer + facilement → avoir des bénéfices que l’on n’aurait pas, indépendamment du prix
qu’on paie.

CONSÉQUENCE DE L'EXTERNALITÉ SUR L’EQUILIBRE GENERAL :

L’existence de l’externalité négative engendre une situation sous-optimale (on pollue trop par
rapport à ce qui est socialement
optimal). Il faut revenir à un niveau de
pollution acceptable qui soit
socialement optimal. En revanche, en
général, l’absence totale de pollution
est souvent trop coûteuse, donc pas
socialement optimale.

Graphique de Turvey : montrer les


conséquences de l’externalité sur
l’équilibre. Permet d’expliquer la
situation sans avoir à rentrer dans des
modèles avec des équations.

Sur l’axe des abscisses, on va représenter les quantités produites par la firme et en même temps, on
pourra lire qu’au fur et à mesure que l’on se déplace vers la droite, les quantités produites
augmentent, mais il y aussi + de pollution.

Sur l’axe des ordonnées, on va représenter des valeurs monétaires (des coûts ou des bénéfices).

46
La droite bleue correspond au profit marginal de la firme ⇒ nous dit comment évolue le profit : le
profit marginal de la firme est décroissant ⬄ si je produis une unité supplémentaire d’output, quel
est le supplément de profit que cette unité-là va générer pour l’entreprise ? Ici, le supplément de
profit va être – élevé que le précédent.

Comme le coût marginal et le prix est tjrs le mm, au fur et à mesure qu’on augmente les quantités,
la marge réalisée est de + en + faible à chaque unité supplémentaire produite.

Quelle est la quantité qui maximise le profit de la firme ? Quand la dernière unité rapporte autant
qu’elle coûte, on sait qu’on est au maximum, qu’on a récolté les bénéfices des anciennes
productions d’unités supplémentaires.

Comment peut-on voir le profit total sur le graphique ? C’est l’aire qui est sous la droite du profit
marginal (l’aire sous la droite bleue, l’aire ROQP). Un supplément de profit c’est une barre verticale
avec pour base une unité de quantité produite.

En même tps qu’on fait de la production, on génère une émission polluante → cette pollution de
l’air que l’on respire, va engendrer un coût pour l’ensemble de la société ⬄ représenté par la droite
noire qui passe par O et S qui s’appelle le coût marginal externe, car la pollution engendre un
dommage sur l’ensemble de la société → quand on fait correspondre avec l’axe des abscisses (les
unités supplémentaires produites) ça nous montre le dommage supplémentaire (chaque barre
verticale).

⇒ Le dommage total = triangle en-dessous de la droite noire (triangle OTP) ⇒ ça correspond au coût
total externe

Qd on se place du point de vue du surplus total de l’ensemble de la population, ce que les uns
gagnent et les autres perdent, on fait le bilan : il faut enlever du surplus le coût total externe qui est
représenté par l’aire noire → pour avoir le surplus total, il faut faire l’aire bleue – l’aire noire =
triangle OSP.

Surface bleue et surface noire identiques tombent. On va prendre le symétrique du triangle noir
pour venir l’enlever dans le bleu. Donc le symétrique de STP par rapport au point S. Le surplus total
ici est donc le trapèze ROT’P’.

Qp = la quantité qui maximise le profit de l’entreprise

Le surplus total en Qp c’est l’espèce de trapèze, qui est la résultante du triangle bleu – le triangle noir.

Dernière étape : Est-ce qu’il n’y a pas une autre quantité qui permettrait de maximiser le surplus
total ? à priori c’est S car c’est l’optimum social. Si on est en S, ça veut dire que la firme produit Q*,
va réaliser un profit total correspondant à ORSQ*. Mais en mm temps, génère de la pollution, donc il
y a à nouveau un dommage externe = OSQ*

Si on est à Q*, comment on reprend le profit maximal ?

Profit total = ORSQ*

47
Surplus = qu’est-on a gagné du profit ? qu’est-ce qu’on a perdu du dommage ? Surplus total = triangle
ORS

Situation sous-optimale car sur les dernières quantités (hors ORS), la pollution coûte + qu’elle n’en
rapporte. Alors qu’avant le point S, elle coûte moins cher.

Des instruments vont permettre à atteindre ce Q* et les csq que cela a pour csq.

On a souvent tendance en politique environnementale à cibler par rapport à un polluant → ex


distinguer pollution et les nitrates, car objectif d’identifier et de se préoccuper d’1 seul polluant. Ça
suppose que l’on est capable de mesurer les conséquences de la pollution.

Limite à cette représentation graphique : le fait que pour atteindre l’optimum social, le seul moyen
qu’on présente ici c’est que la firme produise les quantités. C’est une limite de penser que réduire
les quantités permettrait de réduire la pollution. Mais perte de profit va inciter à changer de
technologie qui va réduire les quantités polluantes émises et les différencier des quantités produites.
La technologie n’est pas représentée sur le graphique.

Que faire pour que la firme ne choisisse plus P mais S (l’optimum social) ?

2 économistes ont proposé des théories d’internalisation de l’externalité qui ont eu des applications
dans le monde réel. Idéologiquement différentes :

❖ Pigou qui envisage une intervention de l’E pour réduire la dégradation de l’evt

❖ Coase, + libéral estime que les agents entre eux, peuvent faire émerger la solution

o Son fondement théorique va engendrer la création des marchés de permis à polluer

⇒ Les 2 posent le même constat : en présence d’externalités, l’équilibre n’est plus un optimum.
Mais l’un est + interventionniste et l’autre est + libéral.

Parabole de l’éleveur et du cultivateur :

2 agriculteurs : l’un cultive céréales et l’autre élève du bétail. Si les vaches vont dans le champ du
cultivateur → externalité négative pour cultivateur et positive pour l’éleveur. Pigou serait pour qu’on
taxe les vaches alors que Coase proposerait de mettre des barrières, des solutions à l’échelle privée,
individuelle.

Pigou, père fondateur du ppe pollueur-payeur, dont l’application est la mise en place d’une taxe qui
va créer un prix d’utilisation de l’evt ⬄ jusqu’à présent les agents choisissent des quantités sous-
optimales pour maximiser leur profit, mais c’est car en qqe sorte ils sont myopes, car ignorent les
coûts externes émis par leur activité. → Selon Pigou, il faut mettre en place une taxe sur cette
pollution pour internaliser l’externalité et faire prendre conscience au pollueur du coût social de son
action.

48
A quel niveau on fixe cette taxe ? La taxe optimale doit être celle qui égalise le dommage marginal
créé par l’agent. → suppose aussi pour le régulateur d’avoir une connaissance sur les coûts des
pollutions de la firme, d’avoir accès à des informations auxquelles il n’a pas toujours accès facilement
(asymétries d’information). Et cette taxe va modifier les choix du producteur.

A l’inverse, solution Coase consiste à définir des droits de propriété : c’est parce que les dts de ppté
de l’evt sont rarement bien définis, qu’on a ces phénomènes de surexploitation de l’environnement,
situation sous-optimale → il faut définir clairement les droits de propriété, et une fois que c’est
posé, les agents d’eux-même vont négocier, négociation qui va faire émerger une situation +
optimale. Cette négociation se fait en dehors du régulateur, entre négociateurs, il y a bcp moins
d’intervention de l’Etat, donc ici on n’a pas de pb d’asymétrie d’information, puisque les agents
négocient directement entre eux.

On voit bien qu’une taxe est difficile à mettre en place politiquement, difficile acceptabilité de la
mesure → ex des gilets jaunes avec la taxe carbone

Mais la situation proposée par Coase n’est pas non plus sans limite : le système des droits ne
fonctionne que si l’on n’a pas un trop grand nombre d’agents. Si les agents sont trop nombreux, les
coûts de transaction liés à la recherche d’information, tps de négociation, vont être encore + élevés.
De +, il peut y avoir un pouvoir de négociation + fort chez un agent que chez un autre, la négociation
peut être bloquée ou faussée par un pouvoir d’un individu par rapport aux autres.

⇒ L’internalisation de l’externalité : 2 modes d’internalisation de l’externalité possibles : Pigou et


l’Etat vs Coase et le marché (marché des droits à polluer)

Exemples d’application assez nombreux :

● Pollution de l’air et GES

o Aux USA : terrain propice au marché des droits à polluer. → Clean Air Act (1972) :
surtout basé sur les taxes au départ. Mais dès 1990 : création d’un marché de permis
d’émission négociables.

o En Europe : au départ ce sont plutôt les taxes, on est – opposés à l’action de l’Etat
Protocole de Montréal 1987, Traité de Kyoto 1997 : création d’un marché de permis à
polluer en 2005 → traité ratifié en 2005 et en vigueur aujourd’hui.

▪ Taxe carbone en Suède (depuis 1990), en France : c’était un projet, mais était
partante que si tte l’Europe y allait.

● Pollution de l’eau

o Aux USA : Clean Water Act (1972). Dès 1990 : création d’un marché de permis
d’émissions négociables.

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o En Europe : taxes sur les intrants agricoles (engrais, pesticides) et outil parallèle à la
taxe : la subvention mise assez massivement en place dans le cadre de la PAC →
subvention des bonnes pratiques culturales (nouvelle PAC) + taxes sur les activités
industrielles

▪ Mais la taxe est-elle efficace ? Les subventions sont-elles correctement


orientées ?

1. Moyens traditionnels de correction des externalités

Essentiellement 2 catégories d’instruments

1) Command and control, Contrôle direct : souvent au démarrage, c’est le volet


réglementaire qui est privilégié et puis dans la plupart des cas, ce volet réglementaire n’étant pas
suffisant, on va essayer de passer à la mise en œuvre d’instruments économiques

2) Instruments économiques (Pigou, Coase) : Taxes, subventions (symétrique de la


taxe : on va subventionner le pollueur pour qu’il réduise ses émissions), permis

a. Taxes et subventions

Pp pollueur-payeur = idée de faire peser sur le pollueur le coût social de son action, de manière à
atteindre un équilibre efficace au sens de Pareto (maximisation du surplus). Le coût social c’est le
coût que l’activité fait subir à la société :

Il faut donc que le coût de cette pollution soit directement à la charge de celui qui émet cette
pollution → mise en place d’une taxe de manière à ce que le producteur, qd il prend ses décisions de
production, intègre aussi ce coût social. L’information est ainsi de nouveau véhiculée dans le prix.

Or, l’externalité comme elle est extérieure au marché, le signal prix n’est pas le bon, les agents vont
être « myopes », vont prendre des décisions en n’ayant pas toutes les informations et cela va
conduire à une situation sous-optimale qui est trop coûteuse.

Or, la taxe (l’entreprise va devoir la payer donc) va modifier les coûts de production, ce qui va
modifier la fonction d’offre, laquelle va modifier le prix sur le marché et donc le signal prix envoyé
aux consommateurs sera différent. → Situations où le prix est + élevé et le signal, l’idée est que si le
prix est + élevé, les consommateurs vont aussi modifier leurs choix de consommation. Ex :
actuellement on se plaint de la hausse du prix de l’essence mais, tant que l’essence n’est pas chère,
personne ne va changer son mode de transport.

Pigou : il faut restaurer un système de prix qui soit complet ⬄ que le coût social soit intégré dans le
prix. Et si le système de prix est complet, on retrouve les conditions du théorème du bien-être.

La réponse de la demande à l’augmentation du prix : si on taxe un produit dont la demande est


inélastique (le cas des carburants), que va-t-il se passer ? Ça va se traduire par une baisse des
quantités demandées qui va être assez faible par rapport à une demande. Si on a un produit très

50
polluant et que la demande est élastique, la taxe va très bien fonctionner, les quantités
consommées vont drastiquement diminuer. Ici, demande peu élastique, donc il faut vrmt une
grosse augmentation du prix, pour voir les quantités demandées diminuer.

Diminution des quantités demandées peut venir de différentes choses :

- Les gens vont sélectionner leurs trajets, éviter les trajets les moins utiles

- Aller vers le covoiturage, des modes de déplacement alternatifs

⇒ Idée d’envoyer un signal

Autre ex : on considère en France que le prix de l’électricité n’est pas assez cher, mais si le prix
augmente, on va continuer à en consommer. Mais l’idée qu’en augmentant le prix, on va envoyer un
signal qui va conduire les individus à modifier certains usages.

On reprend le graphique de Turvey :

Profit marginal de la
firme en bleu et le coût
marginal externe en noir.

Si on applique le ppe
pollueur-payeur, il faut
que le montant de la taxe
égalise le dommage
social. Et la firme va se
demander si elle a encore
intérêt à produire telle
quantité, en fonction du
montant de taxe qu’elle
va devoir payer, lorsque le profit supplémentaire est inférieur à la taxe qu’elle doit payer pour
produire l’unité supplémentaire. On va ainsi passer de Qp à Q*.

Politiquement, c’est + facile de mettre en place une subvention (pas dans la contrepartie de la taxe,
mais en remplacement). Idée d’inciter le pollueur à réduire ses émissions et en contrepartie, lui
verser une subvention. Pratiqué en agriculture : si on demande à l’agriculteur de mettre moins
d’engrais, il va avoir un manque à gagner du fait des pertes en rendement, donc subvention pour
compenser ses pertes liées au fait qu’il va mettre moins d’engrais.

Est-ce que c’est équivalent de mettre une taxe ou une subvention ?

51
Du pdv statique (si on raisonne à court-terme) : cela induit le mm choix d’effort (réduit la production
donc bénéfique pour l’evt) ou d’investissement envtal que la subvention MAIS l’effet redistributif
n’est pas du tout le mm (au niveau du financement) :

● Subvention : question du financement de la subvention (on prend des sous dans les caisses
de l’Etat)

● Taxe : moins bien acceptée, mm si elle permet une redistribution (si taxe redistribuée à
l’intérieur du secteur : double dividende).

Du pdv dynamique (à + long-terme) : pas vrmt équivalent,

● Car subvention dans certains secteurs va créer qqe part un surprofit, un profit artificiel et
le danger, danger que ça attire de nvx producteurs sur ce secteur-là. Mm si chaque
producteur réduit sa pollution, s’ils sont + nombreux, on peut avoir un retour en arrière
avec une augmentation de la pollution → effet pervers de cette politique

● Le bien-fondé, justification de la subvention c’est l’idée de compenser le manque à


gagner, la perte de revenus. Mais si, grâce à l’innovation, l’entreprise arrive à
augmenter à nouveau sa production, au bout d’un moment, pourra générer une
dynamique dans ses cultures qui fait que la perte de rendement due à la réduction des
intrants va être compensée par des changements de pratiques, mais ne va pas être
incité à effectuer ces changements, parce que sinon il enverrait un signal que la
subvention versée n’est plus forcément obligatoire, nécessaire car il n’y aurait plus de
pertes à compenser.

o Autant la taxe incite fortement aux changements, à l’innovation, car le coût est
fortement grevé, et donc le profit de l’entreprise est affecté ce qui l’incite à
innover

⇒ donc taxe et subvention ne sont pas sur un pied d’égalité d’un pdv dynamique.

Schémas qui montrent une analyse statique de la présence d’une taxe

52
Même schéma que Turvey, mais ici on part d’une hypothèse où le dommage marginal est constant,
on considère que chaque qtité de pollution émise coûte toujours la mm chose, ce qui correspond un
peu moins à la réalité.

La droite (PM) est le profit marginal de la firme. L’entreprise aurait tendance à M, la quantité qui
maximise le produit, mais on va l’inciter à choisir Q* en mettant en place une taxe.

Déjà, si l’ent produisait quantité M, son profit total était le triangle OPM = profit avant la mise en
place de la taxe.

Avec la taxe, va passer spontanément de marchéà Q*. Et ensuite, pour toutes les quantités qui sont
produites (donc entre O et Q*), va faire un profit pour chacune mais va aussi devoir payer la taxe.

Le rectangle hachuré OANQ* = la taxe qui est perçue par l’Etat et qui vient en diminution du profit.
A la fin, il lui reste ANP = qui est le profit des entreprises.

OANQ* est, en même temps, le dommage subi par la sté.

L’étape ultime est de calculer le surplus = on additionne tout ce qui est positif et on supprime tout
ce qui est négatif, donc le rectangle hachuré qui correspond au dommage causé par la pollution → il
reste ANP = le surplus net de la société.

Diapo suivant : ce qu’il se passe avec une subvention

53
Jusqu’ici, le profit de la firme était OPM. Si on est à marchéc’est + intéressant de toucher la
subvention que de produire encore +, donc on va passer de marchéà Q*.

🡺 nous montre que sur le plan statique, la taxe et subvention sont équivalentes : dans les 2 cas,
incitation à passer de marchéà Q*.

Après subvention, profit + important avec que sans subvention : OPNBM → situation de surprofit,
qui va expliquer qu’il peut y avoir l’entrée de nvx producteurs sur ces secteurs-là, qui deviennent
attractifs du fait de la subvention. (Avant la politique le profit était OPM).

Au final, le surplus total = le profit des firmes – le dommage subi par la société (=la pollution) – la
subvention de l’E = APN : mm résultat qu’avec la taxe.

⇒ Taxe et subvention sont équivalentes de ce pdv, permettent d’obtenir ttes deux le mm optimum
social : ANP

54
Le surplus ne nous aide pas à savoir quelle technique est mieux que l’autre dans une étude statique.

2. Du théorème de Coase aux marchés de permis d’émission :

Coase, 1960 : Conjecture de Coase (injustement appelé théorème) ; a inspiré le fonctionnement des
marchés de permis d’émission (ou de « droits à polluer »)

Coase, en réaction à Pigou élabore une autre théorie où le régulateur va jouer un rôle moins intrusif.
Ce cadre théorique a ensuite permis d’imaginer les marchés de permis mais ce n’est pas Coase qui a
imaginé cela. Le marché est ce qui va permettre à chacun de faire valoir ses façons de négocier.

Pour Coase, les externalités environnementales peuvent être envisagées comme la csq de
l’inexistence de droits de ppté. C’est parce qu’on n’a pas clairement défini les droits de ppté de l’evt
qu’on se retrouve dans une situation où l’evt est surexploité. Hardin, son idée était la tragédie des
communs (ressources renouvelables communes).

Dans Coase on est plutôt dans les externalités négatives avec la pollution environnementales.

Rappel de la conjecture de Case : si les droits de ppté sont clairement définis, il est possible
d’atteindre l’optimalité sans intervention de l’Etat (de manière décentralisée, ne veut pas dire qu’il
n’y a pas du tout d’E) par négociation entre les agents directement.

● Il se disait que chez Pigou il y a trop d’Etat, en + ce n’est pas le bon agent pour intervenir car il
y a une asymétrie d’information (posée par les instruments centralisés : taxe) : cette
asymétrie d’information ici est enlevée car le rôle de l’E est moindre et la régulation relève
des agents entre eux dont considère qu’ils sont au même niveau entre eux.

55
● Donc a priori, besoin de moins d’intervention de l’Etat

Pigou dit ppe pollueur payeur : il désigne le pollueur comme étant le responsable puisqu’il doit
payer. Chez Pigou la solution passe forcément par ce ppe.

Pour Coase, bcp d’externalités peuvent être corrigées par les agents eux-mêmes. Chez Coase, la
causalité ne joue pas un rôle très important, ce qui compte est de comparer les coûts et les
bénéfices, il est dans une posture + neutre. Si ça coûte bcp au + cher de dépolluer que les bénéfices
de la victime, alors c’est peut-être + à la victime de bouger. Ex : rivière, usine et l’aval de cette usine
un club de kayak ; l’usine rejette des polluants dans la rivière, donc peut mettre en péril l’activité de
kayak du club. Soit l’usine débourse énormément pour mettre en place un système de dépollution
mais le club de kayak peut déménager en amont de la rivière (solution – coûteuse). (Son prisme de la
pollution c’est slmt sous l’angle économique). L’usine est une activité économique qui donne du
boulot… pour Coase, c'est le droit de ppté qui va déterminer, par ex si elle les droits de ppté de la
rivière alors la Q ne se pose pas, elle a le droit. Le droit de ppté va définir comment la négociation
s’engage et qui paye.

Caractéristiques des droits de ppté :

- Doivent être attribués de manière univoque, soit privativement soit collectivement. Ex : un


collectif de pêcheurs qui a les droits de ppté de l’étang. Univoque, cad qu’il n’y a pas de flou,
pas de doute possible, attribué de manière claire à une personne ou à un groupe de
personnes.

- Leur utilisation doit être exclusive. Si vous êtes proprio, ça vous confère un droit d’usage et
aussi des devoirs : ex : vous habitez dans une maison mais quand le toit est cassé c’est vous
qui devez payer.

- Leur possession doit être assurée à long terme pour que le détenteur ait une incitation
suffisante à utiliser la ressource ou à la préserver. Va assurer une gestion durable de la
ressource. Si vous êtes proprio sur le long il y a une incitation de la bonne gestion durable de
la ressource ; ex : dans 3 ans je ne suis plus proprio alors ajd je coupe tout le bois que je
veux ;

- Ils doivent être transférables entre possesseurs par accord volontaire ; Si je veux assurer une
attribution à long terme du droit de ppté, une des façons est de permettre la transférabilité
des droits. Si qq’un meurt, veut s’arrêter que se passe-t-il ? il y a transférabilité des droits de
propriété.

Internationalisation au moyen d’une négociation bilatérale

56
Ex : usine près d’un lac et pêcheur
qui pêche dans le lac : il y a 2
agents qui peuvent se rencontrer
et s’associer donc idéal si petit nb
d’agents et sont
géographiquement proches. Les
permis de marchés vont
fonctionner quand il y aura pleins
d’agents et sur des continents
différents.

On a l’émetteur et le récepteur de
la pollution (=/pollueur et victime).

Soit le lac appartient à l’émetteur (usine) alors dans ce cas on va partir du point EE. L’usine est proprio
du lac, maximise son profit : on n’est pas dans la situation de surplus optimal.

Ou le pêcheur est le proprio du lac alors le point de départ est ER. Il est en droit d’imposer à l’usine 0
pollution dans le lac. Là aussi situation sous-optimale, l’usine ne peut plus faire de profit. Dans les 2
cas, l’activité de celui qui n’a pas le droit de propriété est en péril.

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Que se passe-t-il si c’est l’émetteur qui possède les droits de ppté du lac ? L’usine maximise son profit,
n’a aucune incitation à limiter sa pollution. Le pêcheur subit un dommage (ne peut plus du tout
vendre ses poissons pleins de polluants), c’est à l’initiative de celui qui n’a pas les droits de propriété
que la discussion va s’engager, donc le pêcheur va négocier. La négociation va se faire car ce que le
pêcheur est prêt à payer est toujours supérieur à ce que l’usine est prête à recevoir. Si je subis un
dommage d’un certain montant, ce montant là je suis prêt à le mettre sur la table pour négocier
plutôt que d’en subir le dommage.

La négociation peut être mise en place car le pêcheur va lui couter – cher de demander la dépollution
et lui verser ensuite le manque à gagner par la dépollution. QQ part le pêcheur est gagnant, il était
prêt à débourser 100 et finalement il ne débourse que 10.

Tant que le bleu est supérieur au vert, la négociation va se poursuivre, et va s’arrêter au E*.

Du moment que le pêcheur verse une sorte de subvention pour que l’usine dépollue, pas de raison
qu’elle refuse car pour elle la situation est équivalente, il n’y a pas de perte de profit.

Vrai exemple où le récepteur de la pollution négocie avec le pollueur : Vittel : pour les eaux minérales
les normes sont plus strictes que l’eau du robinet en matière de nitrate (0,5 microgramme contre 0,3
microgramme). C’est un secteur basé sur des eaux souterraines de très bonne qualité et qui ont des
vertus… Bcp de contrôles en permanence. Il y a une 20aine d’années, Vittel détecte des
concentrations en nitrate (certes faibles mais on ne sait pas où ça s’arrête). Ils ont créé une filiale
Agrivair (car n'ont pas voulu agir sous le nom Vittel. La 1e étape consiste à faire réaliser une étude
hydrogéologique consistant à regarder quelle est la surface de terre qui détermine la qualité de ma
ressource. Au début sur les périmètres rapprochés c’est fermé par des fils barbelés, personne n’y
rentre. Ensuite les propriétaires du terrain ont une incidence dessus. Les aires d’alimentation de
captage sont à protéger par les services d’eau.

Le but pour Agrivair, après l’étude est de faire identifier qui sont les propriétaires des différentes
partielles (difficulté car parfois les agriculteurs exploitants sont slmt locataires et pas proprio), a
ensuite négocié avec chacun de ces agriculteurs. Et ensuite contrats conclus avec les agriculteurs qui
s’engagent à utiliser – de pesticides. Certains agriculteurs à l’extérieur de l’aire de captage qui
veulent bien contractualiser avec vittel vont échanger sa parcelle avec l’un des exploitants à
l’intérieur de l’aire de captage qui n’acceptait pas. Comme ça petit à petit, Vittel à réussi à sécuriser
l’ensemble du périmètre et à limiter les fuites de nitrate.

⇒ Les victimes de la pollution prennent l’initiative de négocier.

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2e cas : pas de raison que le pêcheur refuse la négociation et qu’on lui verse de l’argent.

En résumé :

1e cas : droit à l’émetteur de la pollution ; le récepteur verse à l’émetteur une somme qui incite à
réduire les nuisances

2e cas : droits au récepteur de la pollution :

Dans 1 cas ou dans l’autre, on peut aller d’un point extrême au E*. Coase disait que la distribution
initiale des droits de propriétés n’influence pas l’équilibre final, l’équilibre final étant E*.

2 limites de la conjecture de Coase :

- Effet revenu : pex, le pêcheur n’est pas capable de payer à l'auteur du dommage. Ce n’est pas
parce que je subis ce dommage-là que je suis prêt à mettre ce montant sur la table.

- Coûts de transaction différents selon le propriétaire des droits : quand on doit négocier,
tous les coûts mis en œuvre dans la transaction. Ex : Vittel a dû faire une étude, savoir qui
étaient les proprios, si ensuite ils étaient eux-mêmes exploitants, ensuite aller voir chacun des
agriculteurs pour négocier… a mis 3 ans. Donc c’est de l’argent plus disponible dans le
montant qu’on va contractualiser.

On va vers un équilibre mais qui va à gauche ou à droite de E* en fct de si on est parti de Er ou de EE.

3. L’extension de la conjecture de Coase : les marchés de droits d’émission

Application de la conjecture de Coase à la pollution diffuse : échange de droits de propriétés. On va


créer des marchés qui n’existaient pas jusque-là. On ne va pas dire que le point de départ est le
pollueur qui a le droit.

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Quand on crée un marché, implicitement on crée le droit de ppté au récepteur, mais c’est – fort que
le ppe pollueur payeur (qui consiste à dire que c’est au pollueur de payer), ici c’est à l’émetteur
d’acheter des permis mais en pratique sur le marché c’est – net, des permis peuvent ê distribués
gratos.

A l’équilibre les permis sont vendus à un prix tel que le coût marginal de la pollution égalise le
Bénéfice marginal de la dépollution ; ce résultat, on l’avait déjà avec la taxe (=pt d’intersection entre
les 2 courbes). Normalement si le marché fonctionne bien le prix du permis devrait être au même
montant que la taxe.

On dit svt que la solution de Pigou est une solution en prix, cad que je fixe la taxe, le prix de la
pollution. Il envoie le signal prix et ensuite doit envoyer les bonnes incitations pour réduire la
pollution.

Sur les marchés pour le régulateur c’est + facile car c’est une solution en quantité : le régulateur
décide des quantités totales qui ont le droit d’ê émises : donc + facile de gouverner les niveaux de
pollution, directement je décide cb de quantités j’émets.

Ensuite on décide de règles : comment j’organise la mise en circulation des permis ?

- Soit décide de mettre aux enchères ses permis : tous les permis sont achetés. Si des
entreprises n’ont pas eu d’enchères, devront acheter des permis en cours d’année à des
entreprises qui en ont acheté aux enchères si elle n’utilise pas tout son permis. En pratique il
y a plutôt trop de permis donc les prix sont plutôt bas

- Soit grand fathering : bcp utilisé en pratique : rend le dispositif + acceptable. On dit aux
entreprises qu’il va y avoir un marché de permis mais il va y avoir une dotation de permis
gratuite. Vous recevez des permis gratuitement au prorata des émissions passées. Ex : une
entreprise rejette 1000, une autre 600 et l’autre 400 : au total ça fait 2000 t rejetées. L’E
décide de créer un marché, veut réduire la pollution de moitié (1000) donc crée 1000 permis.
Si on applique la règle du grand fathering alors donne 500 puis 300 puis 200. Puis à chacun
de faire ce qu’il peut pour réduire sa pollution. Puis une fois les permis distribués certaines
entreprises vont se retrouver à vendre des permis sur le marché et d’autres à en acheter.
Dans le marché européen actuel, le marché aux EU utilise cette technique. Récemment on a
essayé de passer qq secteurs aux enchères.

La règle du grand fathering facilite l’acceptabilité, mais possible qu’il y ait un effet pervers : le ppe
qui est derrière cette règle du grand fathering est de donner de l’argent de poche au prorata des
besoins et de l’âge. On ne sait pas si celui qui a 400 est slmt + petit ou a déjà fait des efforts par le
passé et a déjà réduit ses émissions : donc double peine pour lui. Ceux qui sont respectueux de
l’environnement sont négligés et ceux qui s’en fichent et polluent bcp sont récompensés. Donc
beaucoup de travail fait en Europe pour inciter à passer à la vente aux enchères.

QQ points + spécifiques liés au fonctionnement:

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Les bulles (bubbles) : Prévoient une réaffectation des limites d’émission des plans d’applications entre
différentes unités existantes, les émissions totales de la « bulle » demeurant au même niveau

Le système des émissions nettes (netting) : les points de pollution modifiés doivent satisfaire aux
normes strictes sauf si les émissions nettes de la source totale sont égales au niveau antérieur à la
modification

Le système de compensation (offset system) : Permet l’installation de sources nouvelles dans les
zones de non-conformité. Dans ces zones, les émissions totales doivent diminuer conformément aux
prévisions du plan d’application. Si sources nouvelles ou modifiées : les émissions additionnelles
doivent être compensées par une réduction plus grande des émissions des sources existantes

Le système des banques de pollution (banking): Prévoit le stockage des réductions d’émissions au-
delà des normes requises. Crédit de réduction d’émission = élément essentiel des échanges de droits
d’émission. Pendant une phase (phase de 5 ans au niveau européen) : à la fin de chaque année d’une
même phase, on peut stocker des permis qu’on n’a pas utiliser, utile si on sait que notre entreprise va
émettre + l’année d’après, ou alors on attend des prix + élevés pour vendre ces permis.

Avantages :

● Solution en quantité donc + facile à gouverner

● On laisse + de choix au pollueur : soit je paye la taxe soit je dépollue, soit je paye le permis
soit je dépollue

● On règle les pbs d’asymétrie d’infos

● Favorise l’innovation (si on met aux enchères les permis surtout)

Les E ont eu peur de nuire à la compétitivité des entreprises donc ont eu tendance à être généreux
et donner trop de permis. Si permis non utilisés en fin d’année, selon la règle attribuée, possible qu’il
y ait le système des banques de pollution.

Quand on est face à des politiques environnementales on peut être face à plusieurs critères de choix,
il y a tout un panel de possibles, c’est au régulateur de faire son choix. Les marchés de permis et les
taxes sont des instruments éco qui peuvent fonctionner pour réduire la pollution mais d’un côté on
est sur une solution centralisée et de l’autre côté solution libérale. Donc cela dépend de la politique
dans laquelle on s’inscrit. Avant tout, le but est l’efficacité environnementale. L’efficience
économique est toujours rappelée : objectif environnemental au moindre coût. L’idée est que ces
instruments sont + ouverts qu’une régulation qui s’impose à tous de la même façon.

Peut-être avoir + de transparence sur la manière dont on va utiliser la collecte des taxes, si par
exemple sert à l’evt et à la dépollution.

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Il faut se rendre compte qu’une politique environnementale qui veut réellement avoir un objectif de
réduction des émissions peut être coûteuse et fera face à la réaction de ceux qui n’ont pas envie de
changer.

Critères de choix des instruments de politique environnementale :

Le choix d’un ou de plusieurs instruments dépend d’un grand nombre d’éléments plus ou moins
rationnels :

→Contexte économique, culturel, politique

→Traditions administratives

⇒ MAIS SURTOUT de l’efficacité relative de l’instrument.

Efficacité environnementale :

→ Améliorer la qualité environnementale

→ Améliorer les performances des groupes cibles (technologies propres, modification des
caractéristiques des produits, réorganisation du travail, …)

→ Souvent, les instruments économiques sont complémentaires des réglementations

Efficience économique : Réaliser des objectifs déterminés à un coût minimum.

→ Critère important, en particulier en période de récession économique et de déficit budgétaire.

→ La recherche de l’efficience économique favorise l’innovation technologique.

Efficience administrative et praticabilité : Les contraintes pratiques de la mise en œuvre et de


l’application des instruments économiques sont :

- Le besoin d’information

- Le montant des coûts de gestion (ex. redevances)

- L’apparition de réactions hostiles (de la part de groupes cibles)

ANALES ANNEES AVANT :

Le recyclage est toute opération de valorisation par laquelle les déchets (y compris
organiques) sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à
d'autres fins. - INSEE

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Def dev durable : « Le développement durable vise à satisfaire les besoins de développement
des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux
leurs. » – Rapport Bruntland, Our common future, 1987.

La difficulté du développement durable est que cette idée s’appuie sur les 3 piliers de l’écologie, de
l’économie et du social de manière égalitaire. C’est l’intersection de ces 3 domaines qui qualifie le
développement de durable. Il ne faudrait pas qu’un des piliers prenne le dessus sur les autres à en
réalité, selon les acteurs, un pilier prend souvent le dessus sur les autres.

Définition de l’externalité (on parle aussi d’effet externe) à « Ce sont des situations où les
décisions de consommations ou de production d’un agent affectent directement la satisfaction ou le
profit d’autres agents, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l’agent pour cette
interaction » (Picard, 1998, p. 506)

La notion de double dividende traduit l’idée que la mise en place d’une fiscalité
environnementale (taxe carbone ou quotas échangeables mis aux enchères) peut permettre
simultanément deux améliorations pour la collectivité :

- Le premier « dividende » est la réduction de dommages de pollution. Il découle directement de l’effet


incitatif du signal-prix sur les comportements ;
- Le second « dividende » est un gain collectif, disjoint du bénéfice environnemental, et permis par une
utilisation pertinente des recettes budgétaires générées par la taxe (ou par les enchères).

La taxe est redistribuée au sein du secteur. L'application de cette notion peut conduire à la diminution
d’un autre impôt en ce qu'en réduisant l’IR, on améliore le pouvoir d’achat des ménages, ce qui
relance l’économie.

On peut donc en conclure qu’en présence d’externalité l’équilibre concurrentiel n’est pas optimum.
C’est le pt de départ qui justifie la mep de politiques environnementales. Si on laisse faire les
individus, ils vont choisir des niveaux de production trop élevés…

+ graphique de Turvey

Analysez ces trois expressions : un risque certain, un risque incertain, un dommage en expliquant
quelles sont les mesures qu’un acteur doit prendre en ce cas et pourquoi ?

Après avoir défini l’externalité, expliquez en quoi, en présence d’externalité, l’équilibre concurrentiel
n’est pas un optimum social. Pour ce faire, vous pourrez vous aider du graphique de Turvey.

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