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avantageux, avec une orientation soute-

Etat de la technique nue vers le client et une forte participa-


tion locale.

des turbines à gaz Exigences posées aux turbines


à gaz
Les conditions du marché mentionnées
ci-dessus imposent les objectifs suivants
Comme le montrent les pronostics du marché, les turbines à gaz – et avec aux fabricants de turbines à gaz:
elles les centrales à cycle combiné – se trouvent actuellement au centre • Unités à blocs plus grands, c’est-à-
de l’intérêt pour la production d’énergie électrique. Les principales rai- dire accroissement de la puissance
sons en sont des frais d’investissement et un prix de revient bas du cou- unitaire et de la puissance spécifique
rant électrique, des durées de construction courtes, une disponibilité éle- • Augmentation de la disponibilité et de
vée et de faibles émissions. Le développement des turbines à gaz au la durée de service
cours des dernières décennies constitue le fondement pour répondre aux • Premiers investissements et frais de
exigences actuelles et futures qu’on pose à ces machines. Avec les turbi- maintenance plus bas
nes GT24 et GT26, ABB dispose d’un concept innovateur et aussi des • Amélioration du rendement global
techniques fondamentales pour atteindre son objectif dans un avenir rap- • Diminution de la sollicitation de l’envi-
proché, à savoir un rendement thermique de 60 %, en respectant les exi- ronnement
gences concernant les émissions. Tous les fabricants de turbines à gaz
sont conscients de ces exigences des

L a première turbine à gaz industrielle


BBC fut mise en service en 1939 à Neu-
ressante du prix de ce vecteur énergéti-
que primaire propre. Pour des raisons
clients.
2 représente les turbines à gaz ac-
tuellement livrées par ABB. 3 et 4 il-
châtel/Suisse [1,2]. Depuis lors, la tur- économiques et écologiques, les turbi- lustrent l’amélioration de la disponibilité
bine à gaz a trouvé de nombreuses ap- nes à gaz s’utilisent de plus en plus sou- des turbines à gaz ABB du type GT11N,
plications, également en dehors de la vent en combinaison avec des turbines à resp. de quelques centrales à cycle
production d’électricité. La question du vapeur, sous forme de centrales à cycle combiné d’ABB équipées de turbines à
combustible disponible le plus avanta- combiné, autant pour les grandes que gaz GT13E et GT13E2.
geux s’est toujours trouvée au premier pour les petites unités, ainsi que pour le
plan – depuis les applications pour char- couplage chaleur-électricité. 1 montre
ges de pointe et de base, avec du fuel le développement des centrales à cycle Turbines à gaz –
lourd ou léger, ou avec du gaz de haut combiné, en particulier en ce qui leurs techniques fondamentales
fourneau de faible puissance calorifique concerne le rendement thermique. La di- et leurs composants
[3], jusqu’à l’exploitation en charge de minution des émissions d’oxydes d’azo- Les turbines à gaz haute température
base avec du gaz naturel. Grâce aux te (NOx) en cas d’utilisation de gaz natu- modernes d’aujourd’hui sont caractéri-
efforts d’innovation incessants des ingé- rel est impressionnante. sées par des brûleurs mixtes dans une
nieurs et constructeurs, la turbine à gaz Les surcapacités existantes auprès configuration à chambre de combustion
a fourni au cours des 60 dernières an- des fabricants de turbines à gaz et une annulaire, ainsi que par des aubages
nées la preuve de sa flexibilité en ce qui lutte concurrentielle âpre sur les nou- directeurs réglables dans les compres-
concerne le combustible. veaux marchés (en Asie et en partie en seurs. Lors de la conception, de la
La privatisation croissante de la four- Europe) ont abouti à une forte chute des construction et de la fabrication moder-
niture d’énergie électrique, ainsi que prix des turbines à gaz et des centrales à nes de turbines à gaz, les aspects sui-
l’ouverture du marché de l’énergie dans cycle combiné. Au cours des 4 dernières vants se trouvent au premier plan pour
de nombreux pays ont causé un change- années, les prix du marché sont tombés tous les composants:
ment dans les affaires de centrales élec- d’environ 50 %. Il en découle que la • Orientation vers les procédés de turbi-
triques. Plus de 30 % des nouvelles cen- construction, la fabrication et le montage nes à gaz et combinés
trales sont construites par des produc- des turbines à gaz et de leurs compo- • Aérodynamique et «Computational
teurs d’électricité indépendants (les sants pour centrales à cycle combiné Fluid Dynamic» (CFD)
«Independent Power Producers» IPP), en doivent s’effectuer globalement à prix • Conception des transmissions com-
concurrence avec les entreprises d’élec- plexes de chaleur et du refroidisse-
tricité. ment
Actuellement, pour une puissance • Combustion propre
d’environ 85 GW installée annuellement, • Matériaux et couches de protection
plus de 35 % de l’électricité proviennent de haute qualité
de turbines à gaz. Le développement de Dr Dilip K. Mukherjee • Intégrité mécanique des composants
la viabilisation des réserves de gaz natu- ABB Production d’énergie SA • Conduite moderne du procédé, des
rel se manifeste par une évolution inté- régulations et des commandes

4 Revue ABB 2/1997


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• Constructions robustes et appro-


priées à la fabrication, disposition
conviviale à la maintenance de l’instal- 1300 125 65
lation et systèmes auxiliaires éprouvés °C ppm NOX TIT ( ISO ) %
et perfectionnés en permanence 1200 100 60
η th
L’assurance de la qualité lors de la
conception, de la construction, de la fa- 1100 75 55
brication, du montage et lors de la mise
en service exige l’application de procé- 1000 50 50
dés de travail orientés vers la qualité SC
DS
dans une construction et une fabrication 900 25 IN 738 45
coordonnée. Sous ces aspects, les pro- TIT NOX Tm η
th
grès réalisés par les fabricants de turbi- 800 0 40
1975 1980 1985 1990 1995 2000
nes à gaz sont exemplaires.
Lors de la conception et du dimen-
sionnement des turbines à gaz, on appli-
que des programmes d’ordinateur déve- Développement des centrales à cycle combiné en ce qui concerne 1
loppés et validés systématiquement. Au- la température d’entrée (TIT), le rendement thermique (ηth ), les émissions
jourd’hui, les essais s’effectuent autant de NOx (pour gaz naturel) et la température admissible des aubes (Tm )
sur des modèles que sur des pièces ori-
TIT (ISO) Température d’entrée des turbines à gaz selon ISO
ginales. En complément, les prototypes
de turbines à gaz sont testés sur des IN 738 Inconel 738 – avec coulée conventionnelle des aubes de turbines à gaz
bancs d’essai propres ou chez le client, DS Solidification orientée des aubes de turbines à gaz
en mettant en oeuvre d’énormes moyens SC Technologie monocristalline
métrologiques.
A la fin 1996, ABB a mis en service un
nouveau centre d’essai à Birr, Suisse, ainsi que le rendement thermique des respondant des composants qui condui-
afin de pouvoir tester les turbines GT26 centrales à cycle combiné. Pour attein- sent les gaz chauds sont des conditions
et les autres grandes turbines à gaz tout dre un rendement thermique de 38 % par inéluctables. La consommation accrue
au cours de leur perfectionnement. Cette une turbine à gaz, resp. de 58 % dans d’air de refroidissement implique le ris-
démarche a été nécessaire, parce que une centrale à cycle combiné, une aug- que d’une émission accrue de NOx,
les possibilités de vastes tests de proto- mentation massive de la température de étant donné que le facteur air diminue
types diminuent chez les clients, et combustion et un refroidissement cor- dans la combustion primaire. On appli-
parce que les moyens à mettre en oeu-
vre deviennent de plus en plus impor-
tants. En outre, des essais de détail in- Puissances nominales des turbines à gaz ABB 2
dispensables ne peuvent souvent pas
s’exécuter chez les clients pour des rai-
sons d’exploitation.
GT 26 265 MW

GT 24 183 MW
Le processus des turbines à gaz
L’accroissement de la puissance unitaire GT 13 E 2 165 MW
et du rendement s’effectue dans le pro-
cessus même de la turbine à gaz et par GT 11 N 2 115 MW
les paramètres de celui-ci. Pour la
charge de base, on admet toujours l’ex- GT 13 D 98 MW
ploitation combinée. Dans le processus
classique des turbines à gaz, l’augmen- GT 8 C 53 MW
tation de la puissance unitaire et du ren-
dement s’effectue toujours par le flux de GT 10 25 MW
masse, la température d’admission de la
GT 35 17 MW
turbine et par les rapports de pression
correspondants.
GTM 7 5.7 MW
1 illustre de manière frappante l’élé-
vation de la température d’entrée des
GT 5 2.7 MW
turbines au cours des années, les tem-
pératures admissibles des matériaux,

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5 représente la puissance spécifique


et le rendement thermique des turbines
100 à gaz actuelles d’ABB et de quelques
autres producteurs [4, 5, 6, 7]. Pour per-
%
mettre la comparaison des machines de
95 50 et de 60 Hz, toutes les données des
machines sont réduites à 3600 min–1.
All US ( 75-120 MW ) 6 montre le débit massique de l’air à
l’entrée et le rapport de compression de
90 ces turbines à gaz.

GT11 N / N1
A
85 Compresseur
1991 1992 1993 1994 1995 1996 Dans le compresseur, le fluide de travail
s’écoule en direction d’une pression plus
élevée. La conversion de l’énergie dans
l’aubage du compresseur est donc limi-
Comparaison de la disponibilité (A) des turbines à gaz du type GT11N/N1 3
tée. Cette différence par rapport à la tur-
avec des machines correspondantes des USA
bine requiert un plus grand nombre
d’étages dans le compresseur, afin
d’éviter les décollages et les détache-
que alors intégralement les progrès de et thermiques basses correspondan- ments de courant. Pour des compres-
l’aérodynamique, du refroidissement, tes seurs plus compacts, plus courts et avec
des matériaux et de la dynamique des • Débit de vapeur/eau plus petit dans un plus petit nombre d’étages, on a be-
fluides assistée par ordinateur. l’installation combinée soin de taux de compression par étage
Pour les turbines à gaz GT24 et • Température d’entrée plus basse à la plus élevés. Des flux massiques et des
GT26, ABB applique la technique de la turbine à gaz et donc consommation rapports de compression entre étages
combustion séquentielle, afin d’atteindre d’air de refroidissement relativement plus élevés requièrent pourtant des vi-
un rendement thermique de 38 % et de plus faible tesses périphériques et d’écoulement
40 % dans un proche avenir, sans aug- • Emissions basses de NOx et pas de élevées, avec les déviations correspon-
menter notablement la température NOx provenant de la seconde cham- dantes du flux.
d’entrée de la turbine à gaz. Les avanta- bre de combustion séquentielle EV La maison BBC d’antan construisait
ges suivants en découlent: (SEV) des compresseurs industriels avec des
• Puissance spécifique élevée et donc • Disponibilité élevée par l’utilisation de rapports de pression élevés (jusqu’à 150
flux massique de l’air bas composants éprouvés bar) en exécution axiale/radiale, avec re-
• Vitesses de pointe basse de l’au- • Températures basses dans les chemi- froidissement intermédiaire. Par contre,
bage, avec les tensions mécaniques nements des gaz chauds ABB a soigné essentiellement la techni-
que des compresseurs haute pression
pour la construction de turbines à gaz.
Disponibilité équivalente (Ae) de différentes centrales à cycle combiné 4
La technique des compresseurs GT8
construites récemment par ABB et équipées de turbines à gaz des
types GT13E et GT13E2. Roosecote, Killingholme et Deeside se trouvent [8] pour turbines à gaz transsoniques in-
en Grande-Bretagne, Kuala Langat en Malaisie. troduite au cours des années 80 par
BBC atteint encore aujourd’hui des va-
leurs de pointe en ce qui concerne le flux
massique et la charge par étages 6 .
100
Déjà en 1983, on atteignait un rapport
% 97.3
96.1 de pression de 16, seulement avec les
95 94.0 94.2 12 étages du compresseur GT8. Le rap-
port des pressions entre étages des tur-
bines GT8C et GT24/26 représente au-
90
jourd’hui une valeur de pointe. Les nou-
velles turbines à gaz 7G et 501G2 de la
85 concurrence dont on parle s’approchent
de ces performances.
Ae
Au cours des 60 dernières années, les
80
profils des aubes des compresseurs ont
Roosecote Killingholme Deeside Kuala Langat
évolué de la première génération (AVA
Göttingen), en passant par les deuxième

6 Revue ABB 2/1997


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500 600
kJ/kg kg / s
400
500

300
400
PS
mA
200 40
38 300 35
36 28
34 21
32 14
η pR
30 th 7
11N 11 N 2 13 E 2 8C 24/ 26 11 N 11 N 2 13 E2 8C 24 / 26

Puissance spécifique (PS ) et rendement thermique (ηth ) 5 Débit massique de l’air d’entrée (m · ) et rapport 6
A
de différentes turbines à gaz ABB (rouge) de pression du compresseur (pR ) de différentes turbines ·
(m A
et de quelques concurrents (bleu, vert, blanc), à gaz d’ABB (rouge) et de quelques concurrents
réduits à 3600 min–1 (bleu, vert, blanc), réduits à 3600 min–1

et troisième générations (profils NACA), les et aux fuites par jeu, ainsi qu’à la re- Combustion
vers les quatrième et cinquième généra- lation entre le jeu radial des aubes et la La formation des oxydes d’azote dans la
tions (dites à «multiple circular controlled limite de pompage. Des corrections sup- flamme peut être réduite par les mesures
diffusion»). Une attention accrue a été plémentaires ont été appliquées au profil suivantes: durée de séjour plus courte,
vouée à la réduction des zones margina- des zones marginales des aubes. c’est-à-dire grand nombre de flammes,

Technologie des brûleurs ABB pour gaz naturel et fuel léger n° 2 7

SBK Brûleur standard 1 Générateur de tourbillon


* avec injection d’eau 2 Noyau du tourbillon
EV Chambre de combustion pour faibles émissions de NOx 3 Injection de gaz
SA Chambre de combustion annulaire 4 Air comburant
SEV Brûleur séquentiel pour chambre de combustion basse 5 Niveau de la sortie du brûleur
pression 6 Mélange de gaz et d’air comburant
7 Front de la flamme

A-A
1 2 G
a
s

4
SA-EV
72 burners for GT13E2 A A
30 burners for GT24
NOx in vppm
>15-25 3
6
5
SBK Dry low-NOx EV-silo
1 burner 36-54 burners 19-54 burners 7
NOx in vppm* NOx in vppm NOx in vppm SEV 2
25-42 40-60 <15-25 24 burners for GT24 EV burner

Revue ABB 2/1997 7


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sur des expériences antérieures d’ABB,


30 ainsi que sur des développements et des
essais systématiques. La combustion à
mbar prémélange du brûleur SEV est autoin-
20 flammable et ne produit presque pas
d’émissions de NOx [11].
La technologie des brûleurs a égale-
ment été développée pour des gaz de
10
pouvoir calorifique moyen provenant de
la gazéification du charbon ou du fuel
CPA lourd. ABB a modifié le brûleur EV, afin
0
0 100 200 300 400 Hz 500 de réaliser une combustion sèche à fai-
f bles émissions. A cet effet, le gaz de
synthèse est mélangé avec l’azote d’une
installation de décomposition de l’air et
mené vers les brûleurs [12]. D’autres
Oscillations du gaz par autoexcitation dans des chambres de combustion 8
fortement chargées fabricants utilisent la méthode de l’ad-
jonction de vapeur d’eau au combusti-
CPA Amplitude de l’oscillation du gaz Vert sans amortissement ble. Des gaz de faible pouvoir calorifique
f Fréquence Rouge avec amortisseurs de Helmholtz (gaz de haut fourneau) peuvent égale-
ment être brûlés dans les turbines à gaz
ABB [3].
température de flamme basse, c’est-à- ploitation sèche», c’est-à-dire sans injec-
dire combustion à mélange préalable tion d’eau ou de vapeur.
(«clean premix combustion»), combus- Le calcul du flux turbulent tridimen- Turbines
tion sous-stoechiométrique séquentielle, sionnel dans les zones de combustion, Pour les turbines à gaz modernes, le cal-
ainsi que combustion catalytique et me- en tenant compte ou non des phénomè- cul tridimensionnel du flux et de la
sures chimiques. nes de réactions cinétiques, s’effectue conception d’aubages à faibles pertes
Le principe de la combustion à mé- par des méthodes analytiques. La préci- est d’une importance primordiale. 9
lange préalable a été introduit avec suc- sion de ce calcul dépend fortement des montre l’aubage d’une turbine à gaz du
cès dans les turbines à gaz industrielles. influences réciproques du brûleur et de type GT8. La forme des contours margi-
7 montre la technologie des brûleurs la chambre de combustion, de la chaleur naux, le jeu radial et les bandes de re-
ABB pour gaz naturel et fuel léger N° 2, libérée et des modèles de turbulence uti- couvrement sont des points saillants de
le principe des brûleurs EV et SEV lisés. On est donc comme autrefois tri- cette conception. Le calcul précis de la
d’ABB [9, 10, 11], ainsi que le brûleur EV butaire d’installations d’essai appro- transmission de chaleur sur la surface
utilisé pour la turbine GT26. priées. En complément, on a besoin de des aubes est absolument nécessaire
Lors de la combustion de gaz naturel, mesures et d’essais sur des installations pour le dimensionnement du refroidisse-
les prescriptions les plus sévères sur les réalisées, étant donné que l’influence ré- ment de celles-ci.
émissions sont remplies. Le système de ciproque des brûleurs et des chambres Lors du refroidissement des aubes, il
combustion à mélange préalable et à fai- de combustion ne peut être constatée s’agit entre autres de résoudre le pro-
ble formation de NOx ne nécessite au- que difficilement sous des conditions de blème de la quantité minimale d’air de
cune injection de vapeur ou d’eau pour laboratoire. La conception du système refroidissement. Le refroidissement par
supprimer les émissions de NOx. D’au- d’alimentation d’air et de combustible convection, avec des nervures transver-
tres combustibles que le gaz naturel revêt une grande importance lors du dé- sales et des boutons sur la paroi inté-
peuvent aussi être utilisés. Dans les ins- veloppement des chambres de combus- rieure, ainsi que le refroidissement par
tallations exploitées au gaz naturel, on tion. Dans les zones de combustion de impact avec une perte de pression mini-
utilise souvent du fuel diesel comme chambres de combustion fortement male font partie des acquis techniques
combustible de réserve, voire par inter- chargées, on risque que le gaz se mette des turbines à gaz industrielles. Déjà au
mittence comme combustible principal. à osciller de manière inadmissiblement début des années 70, ABB a été l’un des
Hormis les NOx qui se forment aux tem- forte par un mécanisme d’autoexcitation. premiers fabricants de turbines pour
pératures de combustion élevées, ce 8 représente les fréquences et les am- centrales électriques à introduire le re-
combustible propre ne produit pas d’au- plitudes mesurées dans une chambre de froidissement des aubes. Dans le refroi-
tres substances nocives. Pour supprimer combustion à silo d’une turbine ABB, dissement par film, un rendement aussi
les émissions de NOx, on injecte de l’eau d’une part sans amortissement, et d’aut- élevé que possible du film de refroidisse-
ou de la vapeur. Lors du perfectionne- re part avec un certain nombre d’amor- ment est déterminant. Ce rendement dé-
ment des brûleurs EV, ABB s’est donné tisseurs de Helmholtz. pend en particulier de la situation sur le
pour objectif de dépasser vers le bas les La combustion séquentielle utilisée côté air, c’est-à-dire de l’écoulement
émissions admissibles de NOx en «ex- pour les turbines GT24/26 15 est fondée extérieur, de la disposition et de l’exécu-

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tion des trous d’échappement, ainsi que


de l’angle d’échappement du film de re-
froidissement. Sur l’arête avant, on uti-
lise souvent le refroidissement dit «Sho-
wer head». 1 2 3
Les aubes des turbines sont sujettes
à des forces centrifuges considérables
(aubes mobiles), ainsi qu’à des forces de
flexion dues au gaz. Pour leur calcul, on
a besoin de données sur la résistance au
fluage sous contrainte du matériau des
5
aubes. Celles-ci doivent être conçues de
telle manière que leur fréquence propre
ne coïncide pas avec un multiple de la
fréquence de rotation et de celle des for-
ces périodiques dues au gaz. Les aubes
sont donc souvent recouvertes de ban-
des de couverture. On relie fréquemment
les aubes longues des derniers étages
par des boulons, de manière à améliorer
l’amortissement mécanique. Les aubes
4
refroidies présentent en outre des ten-
sions thermiques. Celles-ci diminuent à
vrai dire au cours du temps par fluage,
mais les déformations dues à ce dernier
peuvent aboutir à des dommages. Les Aubage d’une turbine à gaz du type GT8 9
tensions thermiques sous des conditions
d’exploitation transitoire, par exemple au 1 Support d’aubage 3 Aubes fixes
démarrage, à la mise hors service et aux 2 Chambre de circulation de l’air 4 Rotor
de refroidissement 5 Aubes mobiles
changements de charge, provoquent
une fatigue des matériaux appelée Low
Cycle Fatigue (LCF). Le dépassement
d’un certain nombre de cycles peut Amélioration de la résistance au fluage sous contrainte (a) et amélioration 10
aboutir à la formation de fissures. Sur les relative des sollicitations cycliques admissibles (b)
aubages de turbines à gaz à haute tem- des matériaux pour aubes de turbines à gaz, par rapport à l’Inconel 738
pérature, de telles fissures peuvent
σ Résistance au fluage sous contrainte
s’amplifier et provoquer une rupture
T Température
brusque dite rupture de High Cycle Fa- k Facteur d’amélioration par rapport à l’IN 738
tigue (HCF).
CC Aubes polycristallines conventionnelles
DS Aubes à solidification orientée
Matériaux et couches SC Aubes monocristallines
de protection
Le développement des matériaux pour
aubages de turbines et le perfectionne- 1000 10
ment technique des procédés de coulée
ont fortement contribué à la possibilité MPa 8
CMSX-4

d’augmentation de la température d’en- +50 °C


CMSX-4
trée des turbines. Les aubes convention- +100 °C 6
DS CM247LC

DS CM247LC
nelles fabriquées par coulée de précision 100
en IN 738 pour les premiers étages 4
des aubages ont été remplacées par IN 738
des aubes à solidification orientée. 2
σ k IN 738
Les aubes monocristallines en alliage
au nickel CMSX-2, resp. CMSX-4 repré- 10 0
600 700 800 900 °C 1000 CC DS SC
sentent la prochaine étape technologi-
T
que 1 . a b
L’amélioration de la résistance au

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Montage d’une turbine à gaz GT13E2 dans l’usine ABB de Mannheim 11

fluage sous contrainte et aux charges al- 50 000 MW. Une expérience de nom- deux paliers et un concept de régulation
ternantes, ainsi que l’augmentation de la breuses années, de bonnes propriétés simple en sont les principales caractéris-
température d’entrée des turbines sont d’exploitation, la simplicité, une techni- tiques. Pour les turbines à gaz plus peti-
énormes 10 . L’expérience de longue que moderne et l’orientation vers les be- tes, on se fonde traditionnellement sur
durée de tels aubages a été acquise sur soins des clients caractérisent le les constructions de propulseurs aéro-
des groupes propulseurs d’avions. On concept actuel d’ABB en matière de tur- nautiques. Depuis les années 60, les
ne possède encore que de peu d’expé- bines à gaz et de centrales à cycle com- principes de construction des turbines à
rience avec les turbines à gaz industriel- biné. Les caractéristiques constructives gaz ABB sont restés inchangés, mais
les équipées d’aubes DS et SC moder- des nombreux types de turbines à gaz leur perfectionnement s’est poursuivi
nes. Les possibilités de réparation doi- qu’ABB a fabriqués au cours des 60 der- sans relâche.
vent encore être élucidées sur la base nières années ont été décrites dans [13, 11 montre le montage d’une turbine
des expériences d’exploitation. 14]. Entre 1947 et 1960, BBC a construit GT13E2, c’est-à-dire d’une turbine à gaz
Le développement de couches de des turbines à gaz à deux arbres avec dérivée du modèle GT13E1. Dans la tur-
protection contre la corrosion et l’oxyda- refroidissement intermédiaire, préchauf- bine GT13E2, on a remplacé la chambre
tion haute température, ainsi que les feur à air et double alimentation en cha- de combustion à silo par une chambre
couches de protection thermique per- leur (resurchauffe). Les avantages des de combustion annulaire pour des rai-
mettent une diminution de la quantité turbines à un arbre ont pourtant été sons de coûts et de maintenance, ainsi
d’air de refroidissement, malgré l’éléva- constatés rapidement. Malgré de nom- qu’à cause de la meilleure conduite des
tion de la température des gaz chauds. breuses variantes, les éléments fonda- gaz chauds. Sa construction est fondée
mentaux sont restés les mêmes. Egale- sur la chambre de combustion de la
ment pour les grandes turbines à gaz turbine GT8. Sinon, les turbines GT1E1
Construction d’aujourd’hui (puissance > 30 MW), la et GT1E2 sont presque identiques. La
des turbines à gaz construction repose sur leur technique seconde présente un flux massique et
Au cours des 60 dernières années, ABB éprouvée qui se distingue en particulier une température d’entrée de la turbine
a construit plus de 1200 turbines à gaz par la simplicité de la construction et des légèrement accrus. Cette élévation de
d’une puissance totale dépassant travaux de révision. Un arbre soudé, température sans augmentation de la

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température de pointe a été rendue pos- disque du compresseur et le dernier de nant du compresseur. De l’air est parfois
sible par le fait que la chambre de com- la turbine sont soumis à des forces cen- aussi utilisé pour le refroidissement des
bustion annulaire fournit un profil de trifuges élevées, tandis que le dernier premières aubes fixes. L’arbre est porté
température plus régulier. disque du compresseur et le premier de par deux paliers, facilement accessibles
L’arbre d’une turbine à gaz est un la turbine sont exposés à des tempéra- à l’arrêt, sans ouverture de la machine.
composant important. Il est soumis à tures élevées. Dans la pratique, le rotor La position axiale du rotor est fixée par
des forces centrifuges énormes à des soudé s’est montré très robuste en ce un palier axial lisse qui se trouve dans le
températures élevées. Le refroidisse- qui concerne la LCF. carter d’admission.
ment, resp. la protection du rotor contre Dans les turbines à gaz ABB d’une D’autres fabricants construisent des
les gaz chauds et le réchauffement lent puissance supérieure à 30 MW, les ar- arbres en version à disques tenus mu-
contrôlé lors du démarrage à froid (afin bres sont généralement formés de dis- tuellement par des boulons précon-
de maintenir les tensions thermiques à ques forgés et soudés. Pour la preuve traints. Le glissement mutuel des dis-
un bas niveau) constituent des missions des propriétés mécaniques et pour la ques est alors empêché soit par une
importantes de la construction des ro- détection des défauts, les disques et denture Hirth, soit par frottement entre
tors. Chez les autres fabricants, les l’arbre soudés sont soumis à différents les surfaces frontales des disques.
conceptions des rotors varient selon les essais. Les aubes mobiles du compres- Les turbines haute température mo-
modes de construction et de fabrication. seur sont montées dans des rainures cir- dernes s’utilisent de plus en plus sou-
La comparaison des constructions de conférentielles, tandis que celles de la vent avec des chaudières de récupéra-
rotors de différents fabricants présentée turbine sont fixées radialement par des tion, pour former des centrales à cycle
dans [15] illustre les avantages des pieds dits en sapin et assurées axiale- combiné. C’est pourquoi l’alternateur est
constructions soudées: vibrations rédui- ment. Dans la zone de la turbine, l’arbre placé sur le côté froid du compresseur.
tes et absence de maintenance. Sur un est équipé d’écrans thermiques, pour le Avec une telle configuration, tout le cou-
rotor, les composants critiques sont le protéger contre la haute sollicitation ple de la turbine est transmis à l’alterna-
premier et le dernier disques de la tur- thermique due aux gaz chauds. Ces teur à travers le compresseur. Autrefois,
bine, resp. du compresseur. Le premier écrans sont refroidis avec de l’air prove- la transmission du couple par frottement

Vue en perspective du bloc 12


thermique d’une turbine à gaz
GT24. La turbine GT24 est conçue
pour des réseaux de 60 Hz et sa
puissance nominale est 183 MW.

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Montage d’une turbine à gaz GT24 dans l’usine ABB de Richmond, USA 13

entre les disques avait provoqué des dif- installation d’accumulation d’air implan- convection. Dans la turbine GT24, les
ficultés. Sur la base d’une expérience de tée à Huntdorf, Allemagne. extrémités des 30 brûleurs EV fixés sur
plusieurs décennies et des perfectionne- Le carter d’admission des turbines GT le capot sont maintenues dans le seg-
ments correspondants, les arbres vissés 24/26 est une construction compacte à ment frontal. Les systèmes de distribu-
sont actuellement également en mesure flux d’entrée optimisé. Le démontage tion du gaz naturel et du fuel sont inté-
de répondre aux exigences. des paliers et des capteurs de surveil- grés dans le capot.
lance peut se faire sans démontage de La chambre de combustion SEV
l’enveloppe. Le compresseur compte 22 basse pression est réalisée en construc-
Caractéristiques constructives étages (rapport des pressions 30) avec 3 tion annulaire compacte. Les segments
des turbines GT24/26 étages d’aubes directrices réglables. Il sont refroidis par convection comme
Les deux turbines à gaz appartiennent à en découle une charge relativement dans le cas de la chambre de combus-
une famille – GT24 pour 60 Hz et GT26 basse des étages et un très bon com- tion haute pression. Par contre, les diffu-
pour 50 Hz. 12 et 13 montrent la turbine portement en charge partielle. 14 et 15 seurs avant les 24 lances d’injection de
GT24 en perspective et pendant l’as- montrent les composants principaux de combustion sont refroidis par effusion.
semblage. Presque tous les composants la partie médiane: les derniers étages du Les aubes 3D à courbure spatiale de
de la turbine GT26 sont 1,2 fois plus compresseur, le système de combustion la turbine 15 sont construites avec des
grands que ceux de la version GT24. Ici séquentielle avec les étages haute pres- plaques de couverture. Les aubes mobi-
également, ABB applique la solution sion de la turbine, ainsi que la turbine les ont des pieds axiaux en sapin. Les
éprouvée de l’arbre soudé à deux pa- basse pression à 4 étages, puis le sys- aubes de l’étage haute pression, ainsi
liers, avec chambre de combustion an- tème des gaz d’échappement. que 3 étages de la turbine basse pres-
nulaire à brûleurs EV. Le système de La construction de la chambre de sion sont refroidis de manière à maintenir
combustion séquentielle est fondé sur combustion annulaire haute pression une température modérée du métal.
une expérience d’exploitation de 45 ans compacte est analogue à la version Des ouvertures boroscopiques simpli-
acquise sur 27 unités. Une machine qui éprouvée de la turbine GT13E2. Les en- fient l’inspection de la turbine.
repose sur ce concept a été construite veloppes intérieures et extérieures sont Le carter et le diffuseur des gaz
pour la première fois en 1978 pour une formées de segments refroidis par d’échappement ont été construits avec

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un écoulement permettant une récupé-


ration maximale de la pression. Ici égale-
ment, on a utilisé une construction 100
éprouvée avec isolation de la structure 6%
portante. Celle-ci permet un accès aisé %
KA 24 / 26
pour les inspections. Les paliers sont
90
déchargés par des supports élastiques. "G"

15% "F"
Conduite du procédé, 80
surveillance et protection
Au cours des dernières années, les exi- η
th
gences posées à la régulation des turbi-
nes à gaz se sont fortement accrues. Il 70
40 50 60 70 80 90 % 100
s’agit en particulier de la précision des
L
régulations aux événements transitoires,
tels que les démarrages, les délestages
et le soutien de la fréquence. Cette exi-
gence est imputable aux limites deve- Comportement en charge partielle d’installations à cycle combiné 14
nues plus étroites de la gamme d’exploi- KA24/26 équipées de turbines à gaz GT24/26,
en comparaison de turbines à gaz de la concurrence
tation admissible, en particulier en ce qui
concerne le rendement et la limitation ηth Rendement thermique relatif
des émissions. Ces restrictions sont L Charge
données par les limites de température
et d’extinction, par les zones de pulsa- Rouge Turbines à gaz GT24/26 dans des centrales à cycle combiné KA24/26
tion, de pompage, etc. Le dépassement Bleu Turbines à gaz de la classe «F» de la concurrence
Vert Turbines à gaz de la classe «G» de la concurrence
des zones d’exploitation admissibles
peut provoquer de grands dommages,
des pertes massives d’heures d’exploi-
tation équivalentes et une forte diminu- permettent de tirer des conclusions sur en partie détectées par des simulations
tion de la disponibilité de la machine. La les modifications du procédé. Celles-ci d’exploitation. Les mesures de protec-
combustion séquentielle procure ici une peuvent servir à élaborer un concept de tion servent à la sûreté de l’exploitation.
plus grande flexibilité. Dans les turbines maintenance. De manière générale, elles perturbent
à gaz GT24/26, celle-ci est utilisée inté- Le concept de la protection tient si pourtant la disponibilité de l’installation.
gralement par un concept de régulation possible compte de toutes les perturba- Par conséquent, celle-ci doit être assu-
hiérarchique (adaptation de la charge par tions imaginables. Celles-ci peuvent être rée par des redondances, des procédu-
les régulateurs de combustible EV, resp.
SEV, ainsi que modification du flux mas-
sique par le réglage des aubes fixes). Ce
Composants principaux de la partie médiane des turbines à gaz 15
faisant, on a tenu compte optimalement GT24 et GT26 avec le système de combustion séquentielle
des conditions physiques du procédé
des turbines à gaz qui possède lui- 1 Chambre de combustion SEV 5 Turbine basse pression
même une structure hiérarchique. Dès le 2 Injection du combustible 6 Turbine haute pression
début, le développement du concept de 3 Chambre de combustion EV 7 Compresseur
4 Brûleur EV
régulation a été accompli en se fondant
sur des modèles, c’est-à-dire que ce
concept a été projeté et testé à l’aide
d’un simulateur dynamique de turbine à 1 2 3 4 2
gaz. Ce simulateur fait partie des acquis
techniques du CACSD (Computer Aided
Control System Design) qui sert à déve-
lopper et à optimiser des régulateurs
hautement complexes.
Un autre domaine d’application possi-
ble du simulateur de turbine à gaz est la
surveillance en ligne du procédé («On
5 6 7
Line Process Monitoring»). Les divergen-
ces entre le modèle et le procédé réel

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res de contrôle automatiques, ainsi que par les brûleurs pour combustibles de the ABB Double-Cone Burner (EV Bur-
par des composants fiables et robustes. pouvoir calorifique moyen pour les ver- ner). International Gas Turbine and Aero-
Les principales actions de protection sions GT11N2 et GT13E2. engine Congress and Exposition. La
sont les délestages de protection (dé- Haye, Pays-Bas, 13–16 juin 1994.
charge en 2 minutes sur la marche à [13] Endres, W.: Les quarante ans des
vide) et le déclenchement d’urgence Bibliographie turbines à gaz Brown Boveri. Revue
(«Trip» de turbine à gaz). Ce dernier doit [1] Meyer, A.: Die Gleichdruck-Gastur- Brown Boveri 66 (1979) 2, 61–67.
si possible être évité à cause des sollici- bine, ihre Geschichte, ihr heutiger Stand [14] Endres, W.: Les turbines à gaz
tations élevées de la machine. und ihre Aussichten für die nahe Zukunft. types 9, 11 et 13, leur développement et
Revue Brown Boveri 26 (1939) 6, les résultats d’exploitation. Revue Brown
127–140. Boveri 64 (1977) 1, 5–11.
Perspectives [2] Stodola, A.: Leistungsversuche an [15] Endres, W.: Rotor Design for Large
En raison du développement positif du einer Gleichdruck-Gasturbine der A.-G. Industrial Gas Turbines. International
marché qui se dessine pour les prochai- Brown, Boveri & Cie. in Baden. Revue Gas Turbine and Aeroengine Congress
nes décennies, la technique des turbines Brown Boveri 27 (1940) 4, 79–83. and Exposition. Cologne, Allemagne,
à gaz peut évoluer à grands pas [4, 5, [3] Mukherjee, D.: Combustibles non 1–4 juin 1992.
16, 17]. L’augmentation de la puissance conventionnels pour turbines à gaz. [16] Corman, J. C.: Gas Turbine Power
unitaire, le respect des prescriptions Revue ABB 9/95, 29–37. Generation – Status & Environmental
concernant les émissions et une [4] Farmer, R.: Steam-cooled 501G Considerations. ASME 95-CTP-29.
construction robuste se trouvent au cen- rated 230 MW with 2600 °F rotor inlet [17] Matsuzaki, H. et al.: Development
tre de l’attention. Avec la combustion sé- temperature. Gas Turbine World. of Advanced Gas Turbines. ASME IGTI
quentielle et par la poursuite des perfec- Nov./déc. 1994, 22–27. Conference. Birmingham, 1996.
tionnements de la technologie fonda- [5] Corman, J. C.; Paul, T. C.: Power
mentale, le but d’ABB, à savoir un Systems for the 21st Century. «H», Gas
rendement thermique de 60 % sans dimi- Turbine Combined Cycles, GER-3935.
nution de la disponibilité de la centrale, [6] Siemens unveils 240 MW V94.3 Gas
sera atteint dans un proche avenir. Turbine. Modern Power Systems – Staff
Les technologies fondamentales sont Report. Mars 1995.
perfectionnées par tous les fabricants. [7] Dörr, H.: Die neue Generation der
Le refroidissement à la vapeur des turbi- leistungsstarken Gasturbinen für den
nes à gaz, dans un procédé fermé à Einsatz in GuD/Kombi-Kraftwerken in
cycle combiné, a déjà été breveté par Einwellenanordung. BWK, vol. 48 (1996)
ABB en 1982 et doit être introduit soi- 1/2, 47–51.
gneusement. Des problèmes, tels que [8] Farkas, F.: The Development of a
les incrustations et l’obturation des alé- Multi-Stage, Heavy-Duty Transonic Com-
sages fins de refroidissement, le démar- pressor for Industrial Gas Turbines.
rage avec de l’air de refroidissement et la ASME 86-GT-91.
mutation subséquente sur de la vapeur, [9] Sattelmayer, Th. et al.: Second Ge-
les changements de charge, les mises neration Low-Emission Combustors for
hors service, etc., doivent être résolus à ABB Gas Turbines: Burner Development
l’échelle industrielle pour permettre l’ex- and Tests at Atmospheric Pressure. Tur-
ploitation commerciale. Dans le domaine bine and Aeroengine Congress and Ex-
des matériaux, des couches de protec- position. Bruxelles, Belgique. 11–14 juin
tion, du CFD, etc., des effets de synergie 1990. Publication N° 90-GT-162.
pourraient certainement s’obtenir par la [10] Aigner, A. et al.: Second Genera-
collaboration des fabricants de turbines tion Low-Emission Combustors for ABB
à gaz dans différentes instances. Le pro- Gas Turbines: Tests under Full-Engine
cessus de combustion et la construction Conditions. Turbine and Aeroengine
des chambres de combustion consti- Congress and Exposition. Bruxelles, Bel-
tuent des technologies fondamentales, gique. 11–14 juin 1990. Publication
d’autant plus que la flexibilité en matière N° 90-GT-308.
de combustible sera demandée de plus [11] Joos, F. et al.: The SEV Combus-
en plus souvent. tor: An Innovative Concept Leading to Adresse de l’auteur
Dans le domaine de la technique des Single Digit NOx Emission Levels. Power Dr Dilip K. Mukherjee
turbines à gaz, ABB est sur la bonne Gen. ’95 Asia, 27–29 sept. 1995, Singa- ABB Production d’énergie SA
voie par l’introduction de la combustion pour. Case postale
séquentielle et des rapports de pression [12] Döbbeling, K. et al.: Low NOx Pre- CH-5401 Baden/Suisse
élevés des turbines GT24/26, ainsi que mixed Combustion of MBTU Fuels using Téléfax: +41 (0) 56 205 28 88

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