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COMPORTEMENTAUX, DE CROYANCE ET
DE PRISE DE DÉCISION
1. L’EFFET D’AMBIGUÏTÉ
C’est la tendance à éviter et à fuir : les options pour lesquelles le risque
est trop élevé ou les informations trop insuffisantes.
Exemple : les personnes qui veulent acheter une maison et qui préfèrent
le prêt à taux fixe plutôt que le prêt à taux variable.
2. L’EFFET D’ANCRAGE
Ce biais cognitif pousse les personnes à prendre une décision basée sur la
première impression. La première information constitue un point
d’ancrage qui conditionne les suivantes.
3. L’ANTHROPOCENTRISME
La tendance à considérer l’être humain comme l’entité clé la plus
marquante de l’univers.
Exemple : les pucerons qui sont considérés comme des nuisibles parce
qu’ils détruisent les cultures alors qu’ils font partie de la chaîne
alimentaire ce qui veut dire qu’il joue un rôle prépondérant.
4. LA PERSONNIFICATION OU
L’ANTHROPOMORPHISME
La tendance à considérer que d’autres entités et notamment les animaux,
les plantes ou encore certains objets ou des phénomènes comme étant
des entités qui possèdent des caractéristiques humaines, des émotions et
des intentions.
5. LE BIAIS D’ATTENTION
Notre attention est reliée à nos émotions. Plus les émotions sont fortes
plus nous portons attention.
6. LE BIAIS DE SUBSTITUTION
Il se produit lorsqu’un jugement intuitif, automatique et spontané
remplace un jugement lié à une réflexion ou à une analyse complexe.
Exemple : ceux qui misent tout sur le GPS sans réfléchir quitte à tourner
en rond.
8. LE BIAIS DE DISPONIBILITÉ
Le biais de disponibilité ou l’heuristique de disponibilité correspond à la
tendance à surestimer la valeur des informations immédiates sous
prétexte qu’elles sont encore fraîchement inscrites dans la mémoire.
Exemple : la personne qui meurt de soif qui aperçoit un verre posé sur la
table et qui se jette dessus pour l’engloutir (parce que verre d’eau rime
avec épanchement de la soif) sans se demander si ce liquide est
dangereux pour sa santé.
9. LA CASCADE DE DISPONIBILITÉ
Un mécanisme d’auto persuasion qui fait en sorte qu’une croyance
collective obtienne de plus en plus de plausibilité grâce à la répétition
constante et croissante au sein d’une discussion publique.
Exemple : si une personne offre des fleurs à son conjoint cela peut être
suspect et s’il n’en offre pas cela peut être perçu comme une forme de
désintérêt.
Exemple : une personne qui pense que les hôpitaux privés sont de bien
meilleure qualité que les hôpitaux publics et vice versa.
Exemple : cette fameuse loi des séries appréciée par les casinos. Un grand
nombre de personnes va s’abstenir de parier sur un évènement qu’ils
considèrent très peu probable.
Les gens vont plutôt jouer une combinaison aléatoire de ce type : 23-12-
69-7-2-21.
Exemple : les millions (oui, oui, ils sont des millions !) de personnes qui
pensent que la terre est plate. Ils considèrent que les calculs, bouquins
scientifiques, observations, photos, vidéos, témoignages, images
satellites… ne sont qu’une supercherie et une conspiration.
Les tests ont montré que 100% des accros à l’héroïne avaient mangé des
carottes durant leur enfance et pourtant aucun chercheur ne s’est dit que
les carottes étaient la cause de l’addiction.
Libraire.
Vendeuse d’assurances.
Exemple : les fakes news corrigées ou reconnues comme fakes news mais
qui continuent d’être considérées comme de réelles et vraies
informations.
28. LE DÉCLINISME
Dans déclinisme, il y a déclin. Comme son nom l’indique c’est la
propension à penser que la société, les institutions… étaient meilleures
par le passé et imaginer un futur plus négatif (ou moins positif).
Vous suivez 😊?
Exemple : le client qui achète le modèle de base alors qu’il peut avoir le
modèle avec options.
Exemple : le coup de froid sans maux de tête qui dure 2 jours et la grosse
grippe qui vous cloue au lit pendant 1 semaine avec 2 nuits horribles.
Exemple : faire ses courses avec le ventre vide (état chaud) peut
augmenter le nombre d’achats parce qu’on est submergé par les
tentations ce qui peut conduire à des achats impulsifs peu rationnels et
peu « utiles » (en termes de besoins primaires).
Exemple : est-ce que vous trouvez que vous avez beaucoup changé en 10
ans ? Est-ce que vous avez tendance à racheter le même dentifrice ou à
retourner voir votre chanteur (ou groupe) préféré ?
Bence Nanay
L'illusion de « la fin de l'Histoire » - Bence Nanay
Exemple : un même tee-shirt aura plus de valeur, pour vous, s’il vous
appartient. Si vous deviez vendre ce tee-shirt vous seriez,
potentiellement, tenté de le vendre plus cher (ça vous tiendrait davantage
à coeur) que si vous deviez le vendre pour un ami (qui serait
potentiellement le propriétaire).
Exemple : une personne qui veut acheter une maison et qui hésite entre
plusieurs. Elle finit par choisir la maison avec la plus grosse cuisine parce
que son habitation précédente possède une petite cuisine ce qui l’agace
fortement.
Exemple : vous pensez à une personne quand soudain elle vous appelle ou
vient vous rendre visite.
47. LA FIXITÉ FONCTIONNELLE
Elle s’appuie sur une idée préconçue que nous avons d’une fonction ou
d’un usage d’un produit ou service qui nous empêche de l’utiliser
différemment.
Exemple : les personnes qui doivent enfoncer un clou mais qui n’ont pas
de marteau et qui sont incapables de se saisir d’un autre objet pouvant
faire l’affaire comme une pierre, une pince… ou par exemple le problème
de la bougie créé par le psychologue Karl Duncker.
Exemple : la personne qui se dit : plus c’est difficile plus j’y arrive.
Exemple : les gens qui vont plus facilement aider leur voisin, l’association
du village, de la commune plutôt que les enfants de l’autre bout de la
planète.
Exemple : un élève qui utilise un stylo rouge lors d’un examen réussi et qui
décide ensuite d’utiliser uniquement des stylos rouges pour tous les
futurs examens (oui, ça existe, ça existe !!!). Ou par exemple, un formateur
qui utilise une technique originale et qui décide de l’utiliser durant toutes
ses formations.
Exemple : les personnes victimes d’un divorce qui pensent que leur vie est
anéantie.
Exemple : les personnes qui passent leur temps à se former sans jamais
passer à l’action.
Exemple : les parents qui pensent avoir 100% des garçons (ou des filles)
sachant qu’il est plus facile d’avoir 100% d’enfants du même sexe quand
on a 2 enfants que lorsqu’on en a 7.
Exemple : les chefs ou managers qui sont plus cléments et plus indulgents
quand ils sont repus et reposés.
Exemple : êtes-vous plus déçu quand vous perdez de l’argent que quand
vous en gagniez ?
Exemple : les personnes des séries ou les acteurs ou les produits des pubs
ou les animaux des voisins ou la relation de certains enfants avec certains
légumes…
Exemple : le fait de se rappeler plutôt des échecs que des succès. Le fait
de garder en tête les critiques plutôt que les compliments.
Exemple : les recruteurs qui jugent un bon recrutement non pas sur la
base du processus ou de l’entretien de manière objective mais en fonction
des performances du collaborateur après son intégration dans
l’entreprise.
85. LA PARÉIDOLIE
Ou les paréidolies correspondent à un stimulus (bien souvent un son ou
une image) plutôt vague qui va créer une image mentale ou un motif grâce
à un phénomène psychologique du cerveau humain sur des images ou
sons totalement aléatoires ou indéterminés.
Exemple : les formes ou visages que l’on reconnaît dans les nuages, dans
la nature, dans la fumée ou sur des tâches.
Exemple : les parents ou les enseignants qui croient grandement dans les
capacités des enfants ont une attitude envers eux qui les conduisent à
avoir beaucoup plus chances de réussir.
87. LE BIAIS DE PESSIMISME
Ou biais pessimiste correspond à la tendance de certaines personnes tout
particulièrement celles souffrant de dépression, à totalement surestimer
ou surévaluer la probabilité que des situations négatives leur arrivent.
Exemple : ceux qui ne voient pas le lien ou l’importance des plantes dans
l’environnement proche ou dans le cadre des affaires humaines sans
apprécier les caractéristiques, les bienfaits ou l’esthétique des plantes.
Pour certains, les plantes constituent une forme de vie bien inférieure à
celle du monde animal.
95. LA RÉACTANCE
Ou réactance psychologique, c’est l’envie ou le besoin de faire totalement
le contraire de ce qu’une personne veut que vous fassiez afin de
combattre ou résister à une tentative réelle ou perçue de restriction de
votre liberté de choix.
Exemple : les partis politiques qui trouvent que toutes les idées des partis
adverses sont mauvaises et que toutes les futures le seront également.
Ou un dicton est perçu comme plus véridique et plus précis quand il est
réécrit en rime.
Exemple : non les autruches ne mettent pas la tête dans le sable pour
éviter les prédateurs. Surtout qu’une autruche peut courir à plus de
89km/h. Autre exemple, ceux qui pensent que la terre est plate.
Exemple : les personnes qui jalousent ceux et celles qu’ils pensent être
plus performants ou plus intelligents.
Exemple : aux États-Unis, les sujets d’une expérience ont déterminé que
la probabilité de décès par cancer était de 18%, la probabilité d’une crise
cardiaque était de 22% et la probabilité de décès via d’autres causes
naturelles était de 33%. D’autres experts ont déterminé que la probabilité
de décès d’origine naturelle était, quant à elle, de 58%. Les causes
naturelles sont définies, de manière précise, comme étant le cancer, la
crise cardiaque et d’autres causes naturelles, mais la somme des trois
dernières probabilités était de 73% et non pas de 58%.
115. LA SUBSTITUTION
C’est un phénomène psychologique où la personne a tendance à perdre
de vue la construction stratégique qu’une mesure est censée représenter
pour la remplacer par la construction d’intérêt.
Exemple : les gens qui vont, par exemple, penser gagner plus de temps en
roulant à 90km/h au lieu de 80km/h ou en roulant à 30km/h au lieu de
40km/h.
Exemple : ceux qui gaspillent l’eau et qui pensent qu’ils ne gaspillent pas
l’eau en voyant les messages de sensibilisation.
Exemple : les gens qui passent des heures voire des jours à réfléchir à la
couleur du bouton d’appel à l’action de leur page d’accueil du site.
Exemple : des études ont montré que les gens mangent plus quand
l’assiette ou la proportion est plus grande.
Exemple : des études ou des expériences menées sur des hommes et des
femmes, par exemple, par la psychologue Alice Eagly ou encore les
chercheurs Rudman et Goodwin en demandant aux participants
d’associer des mots positifs (rayonnant, joie, positif) et des mots négatifs
(douleur, problème, mauvais) : le constat a été sans appel.
Exemple : lors des crises, les investisseurs qui se ruent vers les valeurs
soi-disant sûres.
Exemple : ceux qui pensent que les riches s’enrichissent au détriment des
pauvres ou ceux qui pensent que dans une négociation il y a forcément un
gagnant et un perdant sans possibilité d’être dans une optique de gain
mutuel.
LES BIAIS COGNITIFS SOCIAUX
126. L’EFFET ACTEUR-OBSERVATEUR
Le biais acteur-observer se caractérise par la tendance à associer des
causes externes pour expliquer et valider son propre comportement tout
en associant ou en attribuant des causes internes pour justifier le
comportement d’autrui.
Exemple : une personne qui pense que untel ou unetelle ne perd pas de
poids c’est parce qu’elle n’est pas suffisamment motivée et investie dans
son alimentation (cause interne) contrairement à untel ou unetelle qui a
réussi à trouver sa ligne grâce à un coach (cause externe).
Exemple : les auteurs de fraude fiscale issus d’une même branche vont
moins blâmer un confrère en trouvant plus facilement des excuses ou des
arguments, qui plus est si la situation familiale ou personnelle est
similaire. Admettons qu’un comptable (ou autre métier) découvre que son
confrère est accusé de fraude fiscale et qu’au fur et à mesure il s’aperçoit
que c’est une erreur et que cette même erreur est dûe à la fatigue, aux
problèmes personnels, au stress… il va continuer de justifier et de
comprendre sa situation en ayant plus d’empathie.
130. LE BIAIS ÉGOCENTRIQUE
Ou biais d’égocentrisme se produit lorsqu’une personne, au sein d’un
groupe, revendique davantage de responsabilités à propos de résultats
obtenus grâce à l’action commune. En d’autres termes si une personne
externe analyse de manière objective la scène : elle ne lui attribuerait pas
autant ou pas plus de mérite.
Exemple : les sportifs dans des sports collectifs qui s’octroient le crédit
des victoires ou les collaborateurs dans des entreprises où le travail de
groupe est indispensable qui s’attribuent les résultats positifs et
performances.
Exemple : les élections sont influencées par ce biais. Autre exemple, les
gens qui achètent un produit ou un service pensant que tout le monde va
acheter ce même produit ou service.
133. LE BIAIS DE LA FAUSSE UNICITÉ
Ou l’illusion de l’unicité c’est la tendance des personnes à voir leurs
projets, leurs visions, leurs qualités… comme étant plus singuliers que ce
qu’ils sont en réalité.
Exemple : les personnes qui pratiquent une activité sportive régulière ont
tendance à sous-estimer le nombre de personnes faisant également du
sport de manière récurrente.
Exemple : vous vous baladez dans la rue, vous voyez une personne
assener un gros coup de poing à une autre personne tout en lui arrachant
son sac avant de s’enfuir en courant. Et là, vous vous dites naturellement
que c’est un voleur qui vient de s’enfuir avec le butin d’une malheureuse
victime. Alors qu’en fait, c’est la victime qui s’était défendue pour ensuite
récupérer son sac avant de prendre ses jambes à son cou par peur.
Exemple : les personnes qui pensent qu’elles sont plus populaires que les
autres ou ceux qui pensent avoir un comportement beaucoup plus sain
que les autres.
Exemple : le conférencier qui est persuadé que son audience a perçu son
degré réel de stress alors que bien souvent sa vision est supérieure à la
réalité.
Exemple : les équipes sportives, les militants, les membres d’un jury…
Le premier rentre sain et sauf. Le deuxième est surpris par un enfant qui
se jette sur son ballon à 3h45 (ne me demandez pas ce que fait l’enfant à
3h45 à jouer au ballon sur la route).
Il se jette sur la pédale de frein mais comme il est imbibé, il ne peut éviter
le gamin.
Qui des deux est le plus blâmable sachant que tous les deux sont rentrés
en étant totalement alcoolisés ?
Exemple : les personnes qui se disent je vois un caméléon vert c’est qu’il
est vert alors que dans 1 heure il sera marron.
Exemple : ceux qui pensent que l’obésité d’une population n’est due qu’au
manque de motivation de la population sans tenir compte de la société.
Les gens évaluent les informations ambiguës d’une façon qui profite à
leurs intérêts.
Exemple : lors des réunions, ceux qui passent beaucoup de temps sur les
informations générales et très peu de temps sur les subtilités, les détails.
Exemple : les syndicalistes qui défendent coûte que coûte les acquis sans
tenir compte des éventuels changements positifs.
151. LE BIAIS D’ATTRIBUTION DE TRAITS
La tendance des personnes à se considérer comme ayant une variabilité
en termes de comportements, d’humeur et de personnalités en estimant
que les autres sont beaucoup plus prévisibles.
Exemple : les succès ont été possibles grâce aux causes internes du
groupes et les échecs à cause des éléments ou causes externes.
Exemple : imaginez un singe jongler avec des couches sur un vélo dans la
rue voisine.
155. LE CONSERVATISME
C’est le phénomène qui pousse à l’immobilisme en résistant au
changement pour maintenir et préserver le statut quo.
159. LA CRYPTOMNÉSIE
La confusion entre un souvenir et l’imagination. Parfois, une expérience
nouvelle propre est en fait un souvenir oublié ou caché.
Exemple : je pense que vous avez un exemple lié à un souvenir propre, pas
vrai ?
Exemple : il y a des condamnés qui ont avoué un souvenir qui n’a jamais eu
lieu.
163. L’EFFET DE GÉNÉRATION
Ou effet d’auto-génération, il se caractérise par le fait qu’une information
auto-générée ou générée par l’individu lui-même est bien mieux
mémorisée.
Exemple : est-ce que vous aussi, vous avez le réflexe Google dès que vous
avez une question importante dont vous n’avez pas la réponse ? Vous avez
oublié le dernier évènement de la décennie, le nom de l’acteur primé de
l’année, le nom de votre acteur préféré… il suffit de demander à Google,
pas vrai ?
Exemple : quel est le dernier moment drôle que vous avez vécu ? Quel est
le moment drôle ou le plus marquant de votre vie ?
Exemple : quand vous vous rappelez de souvenirs tristes alors que vous
êtes triste ou quand vous vous remémorez des souvenirs joyeux quand
vous êtes heureux et que vous prenez du plaisir (comme diraient certains :
quand vous vous enjaillez ou vous vous enjoyez).
Exemple : imaginez une discussion avec un tour de table dans le sens des
aiguilles d’une montre la personne numéro 10 aura beaucoup de mal à se
rappeler du discours de la personne numéro 9 à cause, probablement, de
la distraction ou de l’amnésie rétrograde.
Exemple : lors des épidémies, les gens qui préfèrent se souvenir des élans
de solidarité.
187. LA SUGGESTIBILITÉ
La suggestibilité c’est une sorte de mauvaise attribution où les idées
suggérées et erronées provenant de différentes sources sont confondues
avec la mémoire.
Exemple : les enfants dont les parents leur ont dit qu’ils étaient excellents
pianistes et qui pensent qu’ils sont doués alors que les parents veulent
simplement les encourager.
188. LA TACHYPSYCHIE
Ou perception du temps se caractérise par le temps perçu par une
personne qui s’allonge face à des situations ou événements qui semblent
se ralentir ou se contracter.
Exemple : quand vous achetez un produit qui est censé durer un mois et
qu’au bout de 3 semaines vous avez l’impression que ça fait à peine
quelques jours que vous l’avez acheté.
Alors comment vous sentez-vous après avoir ingurgité cette longue liste
de biais cognitifs ?