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LES BIAIS COGNITIFS

COMPORTEMENTAUX, DE CROYANCE ET
DE PRISE DE DÉCISION
1. L’EFFET D’AMBIGUÏTÉ
C’est la tendance à éviter et à fuir : les options pour lesquelles le risque
est trop élevé ou les informations trop insuffisantes.

Exemple : les personnes qui veulent acheter une maison et qui préfèrent
le prêt à taux fixe plutôt que le prêt à taux variable.

2. L’EFFET D’ANCRAGE
Ce biais cognitif pousse les personnes à prendre une décision basée sur la
première impression. La première information constitue un point
d’ancrage qui conditionne les suivantes.

Exemple : la personne qui arrive à un entretien en retard aura de fortes


chances qu’on lui colle l’étiquette du retardataire.

3. L’ANTHROPOCENTRISME
La tendance à considérer l’être humain comme l’entité clé la plus
marquante de l’univers.

Exemple : les pucerons qui sont considérés comme des nuisibles parce
qu’ils détruisent les cultures alors qu’ils font partie de la chaîne
alimentaire ce qui veut dire qu’il joue un rôle prépondérant.
4. LA PERSONNIFICATION OU
L’ANTHROPOMORPHISME
La tendance à considérer que d’autres entités et notamment les animaux,
les plantes ou encore certains objets ou des phénomènes comme étant
des entités qui possèdent des caractéristiques humaines, des émotions et
des intentions.

Exemple : les personnes qui attribuent aux chiens des sentiments et


réactions humains.

5. LE BIAIS D’ATTENTION

Notre attention est reliée à nos émotions. Plus les émotions sont fortes
plus nous portons attention.

Exemple : les parieurs lors des courses de chevaux.

6. LE BIAIS DE SUBSTITUTION
Il se produit lorsqu’un jugement intuitif, automatique et spontané
remplace un jugement lié à une réflexion ou à une analyse complexe.

Exemple : une personne interrogée sur le degré de joie dans sa vie


amoureuse qui va répondre à la question en fonction de la relation
actuelle avec son conjoint et de ses pensées du moment.
7. LE BIAIS D’AUTOMATISATION
C’est la propension à privilégier les résultats issus d’une machine ou d’un
système automatisé au détriment de décisions issues de systèmes non
automatisés.

Exemple : ceux qui misent tout sur le GPS sans réfléchir quitte à tourner
en rond.

8. LE BIAIS DE DISPONIBILITÉ
Le biais de disponibilité ou l’heuristique de disponibilité correspond à la
tendance à surestimer la valeur des informations immédiates sous
prétexte qu’elles sont encore fraîchement inscrites dans la mémoire.

Exemple : la personne qui meurt de soif qui aperçoit un verre posé sur la
table et qui se jette dessus pour l’engloutir (parce que verre d’eau rime
avec épanchement de la soif) sans se demander si ce liquide est
dangereux pour sa santé.

9. LA CASCADE DE DISPONIBILITÉ
Un mécanisme d’auto persuasion qui fait en sorte qu’une croyance
collective obtienne de plus en plus de plausibilité grâce à la répétition
constante et croissante au sein d’une discussion publique.

10. L’EFFET RETOUR DE FLAMME


La capacité d’une personne à rejeter les preuves claires, évidentes et
logiques pour ne garder que sa croyance initiale, surtout si elles
contredisent sa vision de départ.

11. L’EFFET DE MODE


L’effet Bandwagon, qui se traduit par le fait de sauter dans le wagon, se
caractérise par un comportement, une attitude et une croyance basés sur
le fait qu’un grand nombre de personnes l’a adopté.

Exemple : vous avez forcément des exemples d’attitudes de moutons de


Panurge, pas vrai ?

12. L’OUBLI DE LA FRÉQUENCE DE BASE


Également appelé la négligence de la taille de l’échantillon, ce biais repose
sur la tendance à ne pas prendre en compte ou à oublier la fréquence de
base de l’occurrence d’un événement quand on cherche à déterminer une
probabilité. Ce qui pousse à, bien souvent, surévaluer cette même
probabilité.

13. LE BIAIS DE CROYANCE


Celui-là repose sur la constitution d’hypothèses et de prise de décision
basées sur le souhait, le désir et l’envie (la conclusion attendue) au lieu de
tenir compte de la rationalité, de la vérité et de la réalité.

Exemple : si une personne offre des fleurs à son conjoint cela peut être
suspect et s’il n’en offre pas cela peut être perçu comme une forme de
désintérêt.

14. L’EFFET BENJAMIN FRANKLIN


C’est le principe de réciprocité qui repose sur le fait qu’une personne aura
plus de chances de retourner une faveur à une personne si elle en a reçu
une en amont.
Exemple : la technique des personnes qui vous font déguster des
échantillons offerts pour vous inciter à acheter le produit testé. Je vous
invite à (re)découvrir mon article sur le sujet :

Influence, persuasion, manipulation et fromage (les 6 principes)

15. LE PARADOXE DE BERKSON


Également appelé le parti pris de Berkson ou l’erreur de Berkson c’est la
tendance à mal comprendre et mal interpréter les expériences
statistiques comportant des probabilités conditionnelles. Pour faire
simple il a lieu quand une observation faite sur deux groupes paraît vrai
alors qu’il n’y a pas de lien direct.

Exemple : une personne qui pense que les hôpitaux privés sont de bien
meilleure qualité que les hôpitaux publics et vice versa.

16. LE BIAIS DE L’ANGLE MORT


Aussi connu sous le nom du biais de l’angle mort de polarisation ou encore
le biais de la tâche aveugle, il se nourrit du fait que nous sommes certains
que les biais cognitifs sont davantage présents chez les autres que chez
nous.

17. LE BIAIS DE RATIONALISATION


Également appelé rationalisation post-achat, ce biais nous pousse à être
convaincu et persuadé via des arguments (pseudo) rationnels que nos
décisions d’achats effectuées sont bonnes pour nous rassurer.

18. L’ILLUSION DES SÉRIES


Elle se caractérise par le fait et la tendance à voir ou à percevoir à tort des
coïncidences ou des signes du destin dans des données liées au hasard.
Cela s’explique essentiellement par la sous-estimation de la variabilité
des évènements de l’esprit humain dans une série aléatoire.

Exemple : cette fameuse loi des séries appréciée par les casinos. Un grand
nombre de personnes va s’abstenir de parier sur un évènement qu’ils
considèrent très peu probable.

Qui joue ces 6 chiffres au loto : 1-2-3-4-5-6 ?

Les gens vont plutôt jouer une combinaison aléatoire de ce type : 23-12-
69-7-2-21.

Et pourtant la probabilité de sortir est la même.

19. LE BIAIS D’ATTÉNUATION DE COMPASSION


Ce biais se caractérise par l’incitation et le conditionnement des individus
en les poussant à avoir une certaine prédisposition qui contribue à
adopter un comportement avec bien plus de compassion pour un très
petit nombre de victimes identifiables plutôt que pour un grand nombre
de victimes totalement anonymes.

Exemple : beaucoup de personnes ont davantage tendance à avoir plus de


compassion pour le chien de la voisine décédé de vieillesse que pour les
milliers de koalas brûlés vifs en Australie.
20. LE BIAIS DE CONFIRMATION
Également connu sous le biais de confirmation d’hypothèse, il se
matérialise par la tendance à chercher, interpréter, se souvenir et
privilégier les informations ou les croyances qui confirment une idée
préconçue.

Exemple : les millions (oui, oui, ils sont des millions !) de personnes qui
pensent que la terre est plate. Ils considèrent que les calculs, bouquins
scientifiques, observations, photos, vidéos, témoignages, images
satellites… ne sont qu’une supercherie et une conspiration.

21. LE BIAIS DE CONGRUENCE


Similaire au bien de confirmation, il se traduit par la tendance à tester
différentes hypothèses à travers des tests directs sans tester, évaluer ou
rechercher des hypothèses alternatives.

Exemple : un test effectué par un groupe de chercheurs américains a


déterminé que les étudiants qui fumaient du cannabis sont beaucoup plus
susceptibles de passer à des drogues dures comme l’héroïne ou la
méthamphétamine. #breakingbad

Les tests ont montré que 100% des accros à l’héroïne avaient mangé des
carottes durant leur enfance et pourtant aucun chercheur ne s’est dit que
les carottes étaient la cause de l’addiction.

22. L’ERREUR DE CONJONCTION


Aussi connu sous le nom de « problème de Linda » ou encore biais de
représentativité, il repose sur la tendance à baser son jugement ou à
choisir une décision en tenant compte d’un nombre restreint d’éléments
que l’on considère comme étant représentatifs d’une population plus
large.

Exemple : en 1983, Tversky et Kahneman, deux psychologues israéliens


ont fait un test où ils posaient la question suivante :
Linda a 31 ans, elle est célibataire, franche et très brillante. Elle est
titulaire d’une maîtrise de philosophie. Lorsqu’elle était étudiante, elle
était très préoccupée par les questions de discrimination et de justice
sociale, elle avait également pour habitude de participer aux
manifestations antinucléaires.

Selon vous, Linda a-t-elle plus de chance d’être :

Enseignante dans une école primaire.

Libraire.

Active dans le mouvement féministe.

Travailleuse sociale en milieu psychiatrique.

Membre de la ligue des électrices.

Guichetière dans une banque.

Vendeuse d’assurances.

Guichetière dans une banque et active dans le mouvement féministe.

La plupart des personnes interrogées (plus de 89%) répondent…

À votre avis, qu’est-ce qu’ils répondent ?

Ils répondent : « guichetière dans une banque et active dans le


mouvement féministe ».

23. LE BIAIS DE CONSERVATISME


Ou conservatisme c’est la tendance à réviser son jugement ou son choix
lorsqu’il est exposé ou soumis à de nouvelles informations.

Exemple : pour moi c’est typiquement le syndrome de l’objet brillant (je


vous recommande chaudement cet article rédigé avec soin et amour par
bibi : Le désert, l’assoiffé et l’oasis : le syndrome de l’objet brillant) qui
pousse un tas d’entrepreneurs, coachs, consultants, thérapeutes,
formateurs, auteurs, prestataires de services… à être constamment à
l’affût de la dernière stratégie, du dernier logiciel, de la dernière astuce…
et qui succombent dès qu’ils en entendent parler.

24. L’EFFET D’INFLUENCE CONTINUE


C’est la tendance à croire l’information antérieure même si elle est fausse
et même si elle a été corrigée.

Exemple : les fakes news corrigées ou reconnues comme fakes news mais
qui continuent d’être considérées comme de réelles et vraies
informations.

25. L’EFFET DE CONTRASTE


Ce biais influence notre perception d’une information à cause de la
perception d’une information opposée ou totalement contraire qui a eu
lieu avant ou au même moment.

Exemple : quand une personne achète un produit cher et qu’on lui


propose d’investir également dans un accessoire qui représente 10% du
prix de l’achat de départ, elle est plus enclin à se l’offrir comme la
personne qui achète une paire de chaussures de marque et à qui l’on
demande si elle veut acheter les lacets ou la boîte de cirage en plus.

26. LE BIAIS DE COURTOISIE


C’est la tendance à ne pas donner le fond de sa pensée ou sa véritable
opinion par complaisance sociale pour ne pas froisser ni offenser.

Exemple : on vous propose des épinards (à remplacer par ce que vous


n’aimez pas si vous aimez les épinards), vous n’aimez pas ça mais vous les
mangez quand même.

C’est également l’exemple d’un évaluateur qui doit évaluer ou noter


quelqu’un qu’il connaît : il sera influencé par la relation ou par ce qu’il a dit
ou ce qu’il va dire.

27. LA MALÉDICTION DE LA CONNAISSANCE


Elle apparaît lorsqu’une personne qui échange et communique avec une
autre (ou un groupe) suppose ou pense inconsciemment que l’autre ou les
autres ont les mêmes informations ou connaissances qu’elle pour
comprendre.

Exemple : le cas classique du coach, formateur, enseignant… qui a oublié


les difficultés, problèmes, challenges du débutant.

28. LE DÉCLINISME
Dans déclinisme, il y a déclin. Comme son nom l’indique c’est la
propension à penser que la société, les institutions… étaient meilleures
par le passé et imaginer un futur plus négatif (ou moins positif).

Il s’apparente à la rétrospection de Rosy : le fait de juger le passé de


manière positive mais de façon disproportionnée par rapport au présent.

Exemple : ceux qui préfèrent, de manière excessive la période des francs


(ou des anciens francs ou des anciens anciens francs) ou regrettent
fortement la période des 30 glorieuses

29. L’EFFET DE LEURRE


Ou effet d’attraction ou effet de domination asymétrique se caractérise
par la prédisposition, lorsqu’on a le choix en 3 options, à choisir celle qui a
été volontairement asymétriquement dominée.

Exemple : Option A : téléphone à 400€ avec 30go de stockage et Option


B : téléphone à 300€ avec 20 go de stockage.

Dans ce cas, la plupart choisiront le A pour le stockage et d’autres le B


pour le prix.

Maintenant, on rajoute l’option C : téléphone à 450€ pour 25 go de


stockage.

L’option C est un leurre qui va booster les ventes de l’option A car le


consommateur compare l’option A et l’option B et l’option A est meilleure
que l’option C sur tous les points alors l’option B n’est que partiellement
meilleure que C. Du coup, les gens vont plus facilement opter pour
l’option A.

Vous suivez 😊?

30. L’EFFET DU CHOIX PAR DÉFAUT


C’est la tendance face à un choix multiple à choisir par défaut alors qu’il y
la possibilité d’opter pour un autre choix.

Exemple : le client qui achète le modèle de base alors qu’il peut avoir le
modèle avec options.

Ou par exemple, l’utilisateur d’un téléphone ou d’un ordinateur qui ne fait


aucune modification, potentiellement pour limiter l’effort intellectuel (et
physique).
31. L’EFFET DE LA DÉNOMINATION
Ce biais cognitif lié à l’argent : les personnes sont moins susceptibles de
dépenser des billets par rapport à des pièces de monnaie ou des plus gros
billets par rapport à des plus petits.

Exemple : est-ce qu’il vous déjà arrivé de vous abstenir d’acheter un


produit ou service parce que vous n’aviez qu’un (ou que des) billet(s) et
pas de monnaie ?

32. L’EFFET DE DISPOSITION


Ce biais-là est lié à une anomalie constatée au sein de la finance
comportementale. C’est la tendance des investisseurs à vendre beaucoup
trop tôt des titres dont la valeur a grimpé tout en gardant les titres dont la
valeur a dégringolé.

33. LE BIAIS DE DISTINCTION


C’est un concept de théorie de la décision où l’on a tendance à évaluer 2
options de manière bien plus distinctives lorsqu’on les évalue de manière
conjointe que lorsqu’on les analyse de manière séparée.
Exemple : un vendeur de machine à laver propose 2 machines à laver avec
une qualité similaire et un prix significativement plus élevé pour l’une
d’entre elles. Le client aura plus de chances d’acheter le lave-linge le plus
cher s’il est présenté tout seul.

34. L’AVERSION À L’EFFROI


Exactement comme les pertes qui produisent le double de l’impact
émotionnel des gains, l’effroi donne le double de l’impact émotionnel au
niveau de la satisfaction.

Exemple : les personnes excessivement déçues quand elles ont des


pertes.

35. L’EFFET DUNNING-KRUGER


La tendance pour les personnes incompétentes ou moins compétentes à
surestimer leurs compétences et la tendance pour les experts à sous-
estimer les leurs.

Exemple : l’exemple du voleur qui a utilisé du jus de citron dans mon


article sur le sujet :

Pourquoi les cons pensent qu’ils sont intelligents ? (L’effet Dunning


Kruger)

36. LA NÉGLIGENCE DE DURÉE


L’observation du fait que le jugement des personnes face à l’insatisfaction
des expériences douloureuses dépend très peu de la durée de ces
dernières mais est davantage lié au pic de douleur et à la vitesse à laquelle
cette même douleur se réduit. Plus la douleur met du temps à s’estomper
plus l’expérience est considérée comme douloureuse.

Exemple : le coup de froid sans maux de tête qui dure 2 jours et la grosse
grippe qui vous cloue au lit pendant 1 semaine avec 2 nuits horribles.

37. L’ÉCART D’EMPATHIE


Appelé également l’écart d’empathie chaud-froid correspond à la
tendance à sous-estimer l’influence de nos sentiments quand on passe
d’un état « chaud » c’est-à-dire quand on est émotionnellement excité
(énervé, affamé, euphorique…) à un état « froid » quand on est plus calme,
plus réservé ou plus rationnel et inversement.

Exemple : faire ses courses avec le ventre vide (état chaud) peut
augmenter le nombre d’achats parce qu’on est submergé par les
tentations ce qui peut conduire à des achats impulsifs peu rationnels et
peu « utiles » (en termes de besoins primaires).

38. L’ILLUSION DE LA FIN DE L’HISTOIRE


Quel que soit l’âge on a l’impression d’avoir changé tout récemment à une
vitesse et un rythme qui ralentit au fur et à mesure qu’on vieillit. Ce biais
cognitif pousse à se rassurer sur les choix antérieurs en se remémorant le
passé parce qu’il est plus difficile de se projeter et d’imaginer le futur.

Exemple : est-ce que vous trouvez que vous avez beaucoup changé en 10
ans ? Est-ce que vous avez tendance à racheter le même dentifrice ou à
retourner voir votre chanteur (ou groupe) préféré ?
Bence Nanay
L'illusion de « la fin de l'Histoire » - Bence Nanay

39. L’AVERSION À LA DÉPOSSESSION


Aussi appelé l’effet de dotation, il se caractérise par l’hypothèse selon
laquelle les personnes donnent beaucoup plus de valeur à un bien ou un
service qu’elles possèdent. C’est-à-dire un même produit ou service aura
beaucoup plus de valeur lorsqu’il nous appartient.

Exemple : un même tee-shirt aura plus de valeur, pour vous, s’il vous
appartient. Si vous deviez vendre ce tee-shirt vous seriez,
potentiellement, tenté de le vendre plus cher (ça vous tiendrait davantage
à coeur) que si vous deviez le vendre pour un ami (qui serait
potentiellement le propriétaire).

40. LE BIAIS D’ATTENTES EXAGÉRÉES


C’est la version extrême du biais de confirmation (qui, pour rappel,
consiste à interpréter les informations de manière à confirmer une idée
préconçue). C’est la capacité à se représenter une réalité future
extrêmement négative bien souvent liée à une grande anxiété qui pousse
à exagérer les informations et surtout les attentes.

Exemple : une personne qui doit préparer une présentation orale en


s’imaginant les pires scénarios catastrophes comme une huée, un lancer
de tomates, une pluie d’insultes… et qui se rend compte finalement que
rien d’extravagant n’est arrivé.

41. L’EFFET DE L’EXPÉRIMENTATEUR


Appelé aussi effet expérimentateur, il repose sur la tendance des
expérimentateurs, chercheurs, scientifiques… à croire, valider et
confirmer les informations liées à leurs attentes concernant les résultats
envisagés et, du coup, par la même occasion, à réfuter et à rejeter les
résultats qui vont à l’encontre de leurs attentes.

Exemple : une personne lance un produit ou un service en faisant un test


avec 1 groupe. La personne va agir de manière trop enthousiaste ce qui va
influencer son comportement vis-à-vis du résultat et du coup les
résultats. Ce qui va même la pousser à renouveler les tests jusqu’à obtenir
les résultats qu’elle attend.

42. L’EFFET DE FOCUS


L’effet de focus a été développé par Schkade et Kanheman en 1998, en
démontrant que nous donnons souvent bien trop d’importance à des
facteurs ou éléments limités lors de nos prises de décisions.

Exemple : une personne qui veut acheter une maison et qui hésite entre
plusieurs. Elle finit par choisir la maison avec la plus grosse cuisine parce
que son habitation précédente possède une petite cuisine ce qui l’agace
fortement.

43. L‘EFFET BARNUM


Connu également sous le nom d’effet Forer, « effet de validation
personnelle » ou encore

« effet de validation subjective », il se caractérise par le fait que tout


individu est capable d’accepter une description vague de sa personnalité
en pensant qu’elle s’applique spécifiquement à sa personne.
Exemple : c’est la stratégie de bon nombre de voyants, astrologues,
graphologues, numérologues, politiques, séducteurs, d’horoscopes… :
vous avez besoin d’être aimé, respecté et admiré… votre entourage ne
vous comprend pas…. Vous avez certes des points faibles à corriger dans
votre personnalité mais vous savez comment les transformer en
avantage…

44. LE BIAIS D’ATTRIBUTION DE FONCTION DE


FORME
La tendance des personnes à commettre des erreurs systématiques
lorsqu’elles interagissent avec des robots ou des machines en fondant
leurs perceptions et leurs attentes, essentiellement, sur leurs apparences.

45. L’EFFET DE CADRAGE


Le biais de cadrage montre l’influence de la réponse de l’être humain en
fonction du cadre de la question, de l’énoncé, du problème. Les
conclusions d’une même information seront différentes en fonction de la
manière dont elle est présentée.

Exemple : vous préférez un produit avec 10% de matière grasse ou un


produit à 90% sans matière grasse ?

46. LE PHÉNOMÈNE DE BAADER-MEINHOF


Dénommé aussi l’illusion de fréquence, ce biais cognitif fait référence à la
situation où une personne rencontre une nouvelle information (mot,
image, son, phénomène, situation…) qu’elle pense avoir déjà croisé,
rencontré, vécu…

Ce phénomène s’apparente au phénomène de « déjà-vu » ou à la


paramnésie.

Exemple : vous pensez à une personne quand soudain elle vous appelle ou
vient vous rendre visite.
47. LA FIXITÉ FONCTIONNELLE
Elle s’appuie sur une idée préconçue que nous avons d’une fonction ou
d’un usage d’un produit ou service qui nous empêche de l’utiliser
différemment.

Exemple : les personnes qui doivent enfoncer un clou mais qui n’ont pas
de marteau et qui sont incapables de se saisir d’un autre objet pouvant
faire l’affaire comme une pierre, une pince… ou par exemple le problème
de la bougie créé par le psychologue Karl Duncker.

(pensez à activer les sous-titres en français, si besoin)

48. L’ERREUR DU PARIEUR


Ou sophisme du joueur c’est une erreur de logique qui consiste à croire
que lors d’un tirage aléatoire les probabilités futures sont altérées par les
tirages passés alors qu’en réalité ce n’est pas le cas.
Exemple : la personne qui a, au jeu du pile ou face, tiré 5 fois d’affilé le
côté face pense qu’elle aura beaucoup plus de chance d’obtenir le côté
pile lors du prochain tirage.

49. LA PENSÉE DE GROUPE


C’est un phénomène psycho-sociologique qui repose sur un pseudo-
consensus qui arrive bien souvent lorsqu’un groupe se réunit pour
réfléchir, penser et prendre une décision commune : le groupe se convainc
en se donnant l’illusion de réfléchir au problème de manière conjointe afin
de prendre la bonne décision alors que la réalité laisse plutôt la place à la
pensée individuelle qui paralyse la pensée collective, mettant en action
des mécanismes nocifs qui remettant en cause la dynamique de groupe.

Exemple : Le psychologue, chercheur américain et inventeur du


phénomène, Irving Janis a mis en avant les 8 symptômes de la pensée de
groupe :

1. L’illusion de l’invulnérabilité : le groupe se croit intouchable ce qui le


pousse à réprimander la dissidence ;
2. La rationalisation : le groupe est davantage soudé lorsqu’il justifie
collégialement ses actions ;
3. La croyance en la supériorité morale et intellectuelle du groupe : le
groupe se sent plus moral ou plus intelligent ce qui le pousse à ignorer sa
propre immoralité ou ses propres faiblesses ;
4. La transformation de l’opposant en stéréotype : le groupe considère
un opposant avec partialité ou avec des préjugés ce qui pousse les
affirmations contradictoires à être ignorées;
5. La pression de la conformité : le groupe exerce une forte pression pour
que les individus s’alignent sur la volonté de l’entité ;
6. L’autocensure : les membres du groupe préfèrent ne pas révéler leurs
opinions qui ne s’accordent pas ;
7. L’illusion de l’unanimité : les dissensions internes sont volontairement
cachées au groupe ce qui laisse penser qu’elles sont inexistantes ;
8. Les gardiens de la pensée : certains membres s’affairent pour protéger
le groupe de toute rébellion, dissidence ou information contradictoire.
50. L’EFFET DIFFICILE FACILE
Les personnes victimes de ce biais cognitif surestiment leur capacité à
accomplir des tâches difficiles et sous-estiment leur capacité à accomplir
des tâches faciles.

Exemple : la personne qui se dit : plus c’est difficile plus j’y arrive.

51. LE BIAIS RÉTROSPECTIF


C’est une erreur de jugement (cognitif) qui pousse les personnes à
surestimer rétroactivement le fait que les évènements auraient pu être
évités avec plus de prévoyance. C’est en quelque sorte un déni du hasard.

Exemple : les recruteurs qui regrettent d’avoir embauché certains


collaborateurs en se disant qu’ils auraient pu faire le bon choix durant
l’entretien.

52. LE BIAIS D’ATTRIBUTION HOSTILE


Ou biais d’attribution d’intention hostile, il consiste à attribuer à autrui
une intention hostile et ce même si l’intention est ambigüe ou bénigne.

Exemple : un enfant agacé temporairement ou hyperactif considéré


comme agressif.

53. L’ERREUR DE LA MAIN CHAUDE


Aussi appelé la main chaude ou le phénomène de la main, cette erreur
repose sur la croyance irrationnelle qui laisse penser que si vous gagnez
(ou perdez) plusieurs fois d’affilée à des jeux basés sur la chance alors le
scénario risque de continuer dans la lancée. Ce qui remet en cause et
écarte la notion de probabilité.

Exemple : les joueurs de machines à jouer qui rejouent jusqu’à tout


perdre.
54. L’ACTUALISATION HYPERBOLIQUE
C’est un déclencheur psychologique qui pousse les personnes à préférer
les récompenses immédiates par rapport aux récompenses futures. La
récompense rapide sera privilégiée même si elle est moindre.

Exemple : le salaire face à l’investissement (de temps, d’énergie,


d’argent…).

55. L’EFFET DE VICTIME IDENTIFIABLE


C’est la capacité à avoir plus d’empathie pour les personnes les plus
proches géographiquement, ethniquement et culturellement. Il est plus
facile d’offrir son aide à une personne précise, spécifique, identifiable qu’à
un groupe vaguement déterminé, et ce, même si les besoins sont les
mêmes.

Exemple : les gens qui vont plus facilement aider leur voisin, l’association
du village, de la commune plutôt que les enfants de l’autre bout de la
planète.

56. L’EFFET IKEA

Inspiré du très célèbre fabricant et vendeur de meubles, ce biais


démontre que le consommateur accorde une valeur supérieure
(totalement disproportionné, selon les chercheurs américains de
Harvard, Michael Norton, Daniel Mochon et Dan Ariely, jusqu’à 90% de
plus) aux produits qu’ils ont partiellement élaborés, conçus, assemblés ou
créés.

57. LE TRANSFERT ILLICITE


C’est un biais cognitif qui apparaît lorsqu’un terme ou élément au sens
distributif (se référant à chaque membre d’une entité ou d’une classe) et
collectif (se référant à la classe elle-même dans son entièrement) est
traité comme similaire ou équivalent.

58. L’ILLUSION DE CONTRÔLE


Démontré par la psychologue américain Ellen Langer, c’est la tendance
des personnes à surévaluer, exagérer, surestimer leur capacité à maîtriser,
contrôler les évènements (externes).

Exemple : les personnes ultra (excessivement) méticuleuses qui veulent


tout anticiper, tout planifier, tout gérer à l’avance pour ne laisser aucune
place au hasard, à l’imprévu, à l’imprévisible…

59. L’ILLUSION DE VALIDITÉ


Croire que ses pensées, jugements et croyances sont véridiques et exacts,
surtout quand les informations sont intercorrelées et cohérentes.

Exemple : les entrepreneurs ou leaders qui changent leurs méthodes à


cause d’une actualité.

60. LA CORRÉLATION ILLUSOIRE


La corrélation trompeuse ou corrélation illusoire repose sur la tendance à
percevoir une relation entre deux évènements sans lien.

Exemple : un élève qui utilise un stylo rouge lors d’un examen réussi et qui
décide ensuite d’utiliser uniquement des stylos rouges pour tous les
futurs examens (oui, ça existe, ça existe !!!). Ou par exemple, un formateur
qui utilise une technique originale et qui décide de l’utiliser durant toutes
ses formations.

61. L’EFFET DE VÉRITÉ ILLUSOIRE


Aussi appelé l’effet de vérité, l’effet de réitération ou encore l’effet de
validité correspond à la tendance à être convaincu par une information
reçue suite à une répétition et une exposition récurrente.

Exemple : certaines fausses informations répétées par certains politiques


durant les campagnes électorales.

62. LE BIAIS D’IMPACT


La tendance des individus à surestimer l’intensité de l’impact et la durée
de leurs émotions futures.

Exemple : les personnes victimes d’un divorce qui pensent que leur vie est
anéantie.

63. LE BIAIS D’ASSOCIATION IMPLICITE


La vitesse à laquelle les gens peuvent faire correspondre les mots dépend
de la façon dont ils sont associés. Souvent utilisée sous la forme d’une
méthode appelée le test d’association implicite, elle permet d’étudier les
différentes associations d’idées, bien souvent, de manière totalement
inconsciente afin de déterminer le degré de présence dans la mémoire
implicite.

Exemple : il est utilisé pour mesurer les clichés et stéréotypes sexistes,


racistes…

64. LE BIAIS D’INFORMATION


La tendance à vouloir chercher toujours plus d’informations afin de
prendre la meilleure décision possible.

Exemple : les personnes qui passent leur temps à se former sans jamais
passer à l’action.

65. LA NÉGLIGENCE DE LA TAILLE DE


L’ÉCHANTILLON
La tendance à sous-estimer la probabilité d’un échantillon, surtout quand
il est restreint.

Exemple : les parents qui pensent avoir 100% des garçons (ou des filles)
sachant qu’il est plus facile d’avoir 100% d’enfants du même sexe quand
on a 2 enfants que lorsqu’on en a 7.

66. LE BIAIS INTÉROCEPTIF


L’intéroception se traduit par la capacité à conscientiser les sensations
corporelles. Ces dernières vont ensuite affecter le jugement à cause de
circonstances externes qui ne sont pas forcément liées.

Exemple : les chefs ou managers qui sont plus cléments et plus indulgents
quand ils sont repus et reposés.

67. L’ESCALADE IRRATIONNELLE


Appelée également escalade de l’engagement ou erreur de coût
irrécupérable correspond au phénomène à travers lequel les personnes se
justifient d’un investissement accru lorsqu’une décision antérieure est
liée à un investissement cumulatif. Et ce, malgré, l’accumulation de
preuves démontrant l’erreur de jugement. En clair, les résultats sont de
plus en plus négatifs mais la personne persiste.

Exemple : les fameux dialogues de sourds entre vendeurs et acheteurs


qui négocient en campant sur leurs positions de manière très fermes.
68. LA LOI DE L’INSTRUMENT
Également connu sous le nom de la loi du marteau ou le marteau de
Maslow ou encore le marteau d’or. Elle se caractérise par une dépendance
excessive à l’égard d’un outil ou d’une méthode en ignorant ou en sous-
évaluant les approches alternatives.

Exemple : celui ou celle qui veut garder la même stratégie ou même


formule depuis des années contre vent et marées alors qu’elle ne
fonctionne plus ou plus aussi bien.

Si vous n’avez qu’un marteau alors tout s’apparente à un clou.

69. L’EFFET MOINS C’EST MIEUX


L’effet « moins-c’est-mieux » correspond à la tendance à préférer un
ensemble plus petit à un ensemble plus grand lorsqu’il est évalué
séparément, mais pas conjointement.

Exemple : le conférencier qui a 50 personnes présentes aura tendance à


utiliser une salle de 50 personnes plutôt qu’une salle de 100 personnes
pour maximiser l’impact.

Le vendeur de calissons aura plutôt tendance à vendre une boite de 32


calissons d’excellente qualité plutôt que de vendre 48 calissons contenant
16 calissons de moins bonne qualité.
70. L’EFFET DE REGARD AILLEURS
Une observation apparemment statistiquement conséquente qui peut
être apparue par le plus grand des hasards en raison de la taille de l’espace
des éléments à rechercher.

71. L’AVERSION À LA PERTE


Cette notion tirée de l’économie comportementale se traduit par un biais
comportemental qui pousse les humains à attacher plus d’importance à
une perte qu’à un gain quand le montant est le même. Cela peut
également se traduire par la désutilité d’abandonner un objet qui est plus
grande que l’utilité associée à son acquisition.

Exemple : êtes-vous plus déçu quand vous perdez de l’argent que quand
vous en gagniez ?

72. L’EFFET DE SIMPLE EXPOSITION


Ce biais cognitif se traduit par une augmentation de la probabilité d’avoir
un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose suite à la simple
exposition répétée de cette personne ou de cet objet.

Exemple : les personnes des séries ou les acteurs ou les produits des pubs
ou les animaux des voisins ou la relation de certains enfants avec certains
légumes…

73. L’ILLUSION MONÉTAIRE


C’est le comportement qui pousse à se concentrer sur la valeur nominale
de la monnaie plutôt que sur sa valeur réelle en termes de pouvoir
d’achat.

Exemple : des études notamment celle de Friedman et celle de Keynes,


ont démontré que les gens trouvent, en général, injuste une diminution de
2% de leur revenu nominal sans changement de la valeur monétaire alors
qu’ils trouvent totalement juste qu’une augmentation de 2% de leur
revenu nominal soit liée à une inflation de 4% alors que techniquement
les deux sont similaires.

74. L’EFFET DE COMPENSATION MORALE


Il se produit lorsqu’une personne qui a fait quelque chose de bien
s’autorise et se donne la permission d’être moins bonne à l’avenir.

Exemple : celui ou celle qui considère qu’après une longue séance de


sport très éprouvante, il mérite bien son sandwich gras ou sa boisson
gazeuse.

75. LE BIAIS DE NÉGATIVITÉ


Ou effet de négativité est un phénomène psychologique à travers lequel
l’être humain se souvient davantage des souvenirs désagréables que des
souvenirs positifs.

Exemple : le fait de se rappeler plutôt des échecs que des succès. Le fait
de garder en tête les critiques plutôt que les compliments.

76. LA NÉGLIGENCE DES PROBABILITÉS


C’est la tendance à ignorer totalement la probabilité lors d’une prise de
décision dans l’incertitude.

Exemple : la personne qui habite en plein centre-ville et qui se balade


avec un aspire venin.

77. LE BIAIS DE NORMALITÉ


C’est le refus de planifier, d’anticiper ou de réagir à une catastrophe ou à
un évènement qui ne s’est jamais produit auparavant.

Exemple : les catastrophes ou les virus (le coronavirus ou covid-19 est un


bon exemple) qui apparaissent et se propagent à vitesse grand V.
78. LE SYNDROME DU « PAS INVENTÉ(E) ICI »
Ce facteur ou syndrome inventé par le grand publicitaire américain, David
Ogilvy, fondateur de l’agence de communication portant le même nom,
repose sur le fait que les consommateurs sont parfois extrêmement
méfiants à l’égard d’un produit, d’une idée, d’un service ou d’une
innovation provenant de l’étranger.

Exemple : à leurs débuts, beaucoup d’ingénieurs, experts… pensant que ça


allait être un total flop n’ont pas misé sur, selon moi, l’une des meilleures
inventions jamais créées : internet.

79. L’EFFET EXPÉRIMENTATEUR


Il se produit lorsqu’une personne attend un résultat spécifique et
manipule par conséquent inconsciemment une expérience ou interprète
de manière erronée des éléments ou données afin d’obtenir ce dernier.

Exemple : toutes les manipulations des chercheurs ou les techniques de


manipulations inconscientes.

80. LE BIAIS D’OMISSION


La tendance à juger et considérer les actions nuisibles (ou le fait de causer
un tort) comme étant pires ou disons moins morales que l’inaction qui
cause du tort (nuisible).

Exemple : ceux qui refusent de vacciner leurs enfants.

81. LE BIAIS D’OPTIMISME


Appelé l’optimisme comparatif, il correspond à la tendance à être
excessivement optimiste en sous-évaluant considérablement la
possibilité et la probabilité de résultats indésirables. Les personnes
concernées par ce biais ont tendance à surestimer les résultats positifs,
agréables et favorables.

Exemple : les fumeurs qui pensent qu’ils ont moins de risques de


contracter une maladie ou un cancer pulmonaire que les autres fumeurs.
Les commerçants qui pensent que contrairement à d’autres commerçants
ils ont moins de risques de faire faillite.

82. L’EFFET D’AUTRUCHE

Appelé également le syndrome de l’autruche, c’est tout simplement le fait


d’ignorer une situation négative évidente.

Exemple : ceux qui ignorent les changements climatiques ou les effets du


vieillissement.

83. LE BIAIS DU RÉSULTAT


Appelé également biais des historiens, il consiste à juger une décision en
tenant compte de son résultat final plutôt que sur la base de la qualité de
cette dernière au moment où elle a été prise.

Exemple : les recruteurs qui jugent un bon recrutement non pas sur la
base du processus ou de l’entretien de manière objective mais en fonction
des performances du collaborateur après son intégration dans
l’entreprise.

84. LE BIAIS DE CONFIANCE EXCESSIVE


Quand on parle de confiance, on fait référence à la confiance en soi. Dans
ce cas, c’est la tendance pour un individu à surestimer ses connaissances,
ses compétences, ses capacités physiques ou intellectuelles dans le cadre
d’un jugement.

Exemple : une personne qui est convaincue de courir un marathon sans


jamais avoir fait de sport de sa vie.

85. LA PARÉIDOLIE
Ou les paréidolies correspondent à un stimulus (bien souvent un son ou
une image) plutôt vague qui va créer une image mentale ou un motif grâce
à un phénomène psychologique du cerveau humain sur des images ou
sons totalement aléatoires ou indéterminés.

Exemple : les formes ou visages que l’on reconnaît dans les nuages, dans
la nature, dans la fumée ou sur des tâches.

86. L’EFFET PYGMALION


C’est un phénomène à travers lequel les attentes des autres en ce qui
concerne une personne spécifique impactent ses performances.

Exemple : les parents ou les enseignants qui croient grandement dans les
capacités des enfants ont une attitude envers eux qui les conduisent à
avoir beaucoup plus chances de réussir.
87. LE BIAIS DE PESSIMISME
Ou biais pessimiste correspond à la tendance de certaines personnes tout
particulièrement celles souffrant de dépression, à totalement surestimer
ou surévaluer la probabilité que des situations négatives leur arrivent.

Exemple : on a tous au moins un exemple de ce type de personnes en tête


ou dans l’entourage, pas vrai ?

88. LE BIAIS DE CONTINUATION


Ou le biais du plan de continuation correspond, lui, au fait ne pas
reconnaître et d’accepter que le plan d’action initial, de base n’est plus
adapté à la nouvelle situation changeante.

Exemple : les chefs d’entreprises qui continuent d’appliquer les méthodes


de l’époque de Mathusalem alors que ça ne fonctionne plus suite à un
changement de leur situation économique.

89. L’ERREUR DE PLANIFICATION


C’est un phénomène qui pousse à sous-estimer et sous-évaluer les délais
d’exécution et de finalisation d’une action, d’une tâche ou d’un projet.

Exemple : l’opéra de Sydney devait être terminé en 1963, il a fallu 10 ans


de plus.
90. LE BIAIS DU PRÉSENT
Il se caractérise par la tendance à être incapable de savoir que ce que la
personne souhaite à long terme est différent de ce qu’elle veut
maintenant. Les gens accordent plus d’importance aux gains ou résultats
proches du moment présent quand ils envisagent de faire des compromis
entre deux situations futures.

Exemple : certains achètent des fruits et des légumes pour ensuite


oublier de les manger.

91. LE BIAIS DE CÉCITÉ BOTANIQUE


Ou biais d’indifférence aux plantes, se caractérise par la tendance à être
indifférent ou ignorer les plantes ou, de manière plus globale, l’utilité des
espèces végétales.

Exemple : ceux qui ne voient pas le lien ou l’importance des plantes dans
l’environnement proche ou dans le cadre des affaires humaines sans
apprécier les caractéristiques, les bienfaits ou l’esthétique des plantes.
Pour certains, les plantes constituent une forme de vie bien inférieure à
celle du monde animal.

92. LE BIAIS PRO-INNOVATION


Le biais pro-innovation se caractérise par le fait et la croyance qui conduit
au postulat implicite suivant :

une innovation se doit d’être adoptée et diffusée, le plus rapidement


possible, dans tous les services d’une organisation et par tous les
membres.

Ce qui implique que bien souvent, les fervents défenseurs de ce postulat


ont tendance à avoir un parti pris conséquent qui les pousse à ne pas être
objectifs et réalistes vis-à-vis des faiblesses, des contraintes ou des
limites de son application.

Exemple : c’est ce qui se passe très souvent à la Silicon Valley où les


entrepreneurs pensent trouver la technologie ultime qui va révolutionner
le monde.

93. LE BIAIS DE PROJECTION


Ou biais de projection sociale, correspond à une attribution ou une
projection de nos propres visions, croyances, opinions, pensées… sur les
autres.

Exemple : deux personnes se disputent, ça s’envenime, c’est l’escalade et


toutes les deux sont convaincues d’avoir raison et aucune des 2 parties
n’est prête à renoncer et ce quelle que soit la raison.

94. LE BIAIS DE PSEUDO CERTITUDE


Ou l’effet de pseudo certitude c’est la tendance à opter pour des choix
sans risque si le résultat attendu est positif et, à contrario, à préférer les
choix à risque afin d’éviter d’obtenir des résultats négatifs.

Exemple : entre 100% de chance gagner de 20€ et 80% de chance de


gagner 50 €, vous optez pour quelle option ?

95. LA RÉACTANCE
Ou réactance psychologique, c’est l’envie ou le besoin de faire totalement
le contraire de ce qu’une personne veut que vous fassiez afin de
combattre ou résister à une tentative réelle ou perçue de restriction de
votre liberté de choix.

Exemple : la maman de Corentin lui demande de mettre ses chaussures


de ville au lieu de ses baskets pour aller à l’école mais face à l’insistance de
cette dernière il enfile les baskets.

96. LA DÉVALUATION RÉACTIVE


C’est le fait de dévaloriser toutes les propositions, idées… sous prétexte
qu’elles proviennent d’un adversaire ou d’un antagoniste.

Exemple : les partis politiques qui trouvent que toutes les idées des partis
adverses sont mauvaises et que toutes les futures le seront également.

97. L’ILLUSION DE RÉCENCE


L’illusion de récence se caractérise par un phénomène qui se traduit par
une impression ou une croyance qu’un mot ou qu’un usage linguistique
que l’on a remarqué depuis peu est récent alors qu’il est en fait existant ou
présent depuis très longtemps. En d’autres termes, l’innovation perçue
comme telle est établie de longue date.

Exemple : certains mots qui nous donnent l’impression d’être nouveaux.

98. LE BIAIS RÉGRESSIF


Un phénomène qui se traduit par un état d’esprit où les probabilités
élevées et les valeurs élevées sont amplifiées, surévaluées et surestimées
tandis que les probabilités faibles et les valeurs faibles sont sous-évaluées
et sous-estimées.

Exemple : prenons l’exemple de cette phrase d’une personne qui a


l’habitude de dire, concernant les appels de télémarketing (comme ceux
qui vous appellent à 20h34 le mardi soir pour savoir si vous vous voulez
installer des panneaux solaires pour faire des économies d’énergie, bien
souvent, sans savoir si vous propriétaire ou locataire d’un petit studio en
plein centre-ville) : « je reçois des appels de personne comme vous, tout le
temps »).

Ou une mamie qui s’adresse à son petit-fils : « avant tu venais souvent me


rendre visite mais tu ne viens plus jamais me voir ».

99. LE BIAIS DE RETENUE


Il correspond à la tendance des personnes à surestimer leur capacité à se
contrôler, à faire preuve de retenue ou à gérer un comportement impulsif
face à la tentation.

Exemple : toutes les personnes qui pensent avoir le contrôle de leur


addiction.

100. L’EFFET DE LA RIME COMME RAISON


Appelé également le phénomène Eaton-Rosen c’est un biais cognitif qui
considère qu’un aphorisme (un quoi ? si vous ne savez ce que c’est,
rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul, je vous donne la définition pour
faire gagner du temps et pour vous éviter d’avoir à chercher sur Google et
surtout faire en sorte que vous restiez avec moi sur cet article parce qu’il
😉
y a plein d’autres biais à découvrir, pas vrai ? : c’est un énoncé bref qui
résume un savoir ou une théorie. Si vous saviez, bravo à vous. J’applaudis
tout de suite comme ça :

Ou un dicton est perçu comme plus véridique et plus précis quand il est
réécrit en rime.

Exemple : la motivation vient quand on se bouge versus la motivation


puisse sa force dans l’action.

101. L’EFFET PELTZMAN


Appelé également la compensation du risque, cet effet se résume comme
la théorie qui laisse penser que les gens ont tendance à prendre plus de
risques quand ils se sentent en sécurité. En d’autres termes, la perception
d’une sécurité accrue augmente la prise de risques.
Exemple : des études ont démontré qu’avec la ceinture de sécurité ou
l’ABS, les conducteurs ont tendance à conduire plus vite.

102. LE BIAIS DE SAILLANCE


Ou l’effet de saillance, correspond à la tendance à porter son attention et
à se concentrer sur les éléments les plus marquants ou les plus
importants sur le plan émotionnel tout en ignorant les éléments les plus
insignifiants. C’est la tendance à retenir plus facilement les éléments «
saillants » et logiques.

Exemple : un point lumineux dans un espace sombre. Une vache pourpre


dans un champ.

103. LE BIAIS DE SÉLECTION


Ou biais de sélection observationnel, se traduit par la tendance à
remarquer des éléments lorsque l’on en prend davantage conscience.

Exemple : vous venez d’acheter un nouveau téléphone (ou un… ou une…)


et soudainement vous remarquez le même téléphone chez d’autres
personnes.

104. LA PERCEPTION SÉLECTIVE


Le comportement qui pousse à avoir des attentes qui affectent la
perception. C’est la tendance à opter pour une interprétation sélective
selon nos attitudes, notre expérience, nos croyances, notre situation
sociale ou nos intérêts.

Exemple : le supporter d’une équipe sportive qui voit beaucoup plus


facilement les fautes de l’équipe adverse.

105. LE RÉFLEXE DE SEMMELWEIS


Ou l’effet de Semmelweis correspond lui à la tendance à rejeter
naturellement de nouvelles connaissances ou nouvelles preuves qui
contredisent des croyances, des normes ou des paradigmes déjà établis.

Exemple : non les autruches ne mettent pas la tête dans le sable pour
éviter les prédateurs. Surtout qu’une autruche peut courir à plus de
89km/h. Autre exemple, ceux qui pensent que la terre est plate.

106. LE BIAIS DE SURPERCEPTION SEXUELLE


La tendance à surévaluer ou surestimer l’intérêt amoureux (ou parfois
sexuel) d’une autre personne.

Exemple : personne qui prend constamment la défense d’une personne à


cause d’une attirance amoureuse.

107. LE BIAIS DE SOUS-PERCEPTION SEXUELLE


La tendance à sous-évaluer ou sous-estimer l’intérêt amoureux (ou
parfois sexuel) d’une autre personne.

Exemple : l’inverse de l’exemple cité précédemment. 😉

108. L’EFFET DE SINGULARITÉ


La tendance qui pousse à adopter un comportement avec plus de
compassion et d’empathie envers un seule personne reconnaissable et
identifiable que vers n’importe quel groupe d’individu non défini.

Exemple : la personne qui a naturellement plus d’empathie pour le fils de


la voisine de 8 ans atteint d’une maladie rare que les enfants de l’hôpital
du Michigan.

109. LA COMPARAISON SOCIALE


Le biais ou théorie de comparaison sociale c’est la tendance à se comparer
en se focalisant notamment sur les aptitudes et les opinions de personnes
qui ne sont pas en concurrence directe avec ses propres atouts et forces.

Exemple : les personnes qui jalousent ceux et celles qu’ils pensent être
plus performants ou plus intelligents.

110. LE BIAIS DE DÉSIRABILITÉ SOCIALE


Ce biais correspond à la tendance à se mettre en avant en surévaluant ses
caractéristiques ou ses comportements afin d’augmenter l’acceptation ou
la perception sociale.

En d’autres termes, c’est la volonté de se rendre socialement souhaitable


ou désirable tout en sous-déclarant ses comportements ou ses
caractéristiques socialement embêtants ou indésirables.

Exemple : les personnes qui ont l’habitude de mentir sur leurs


connaissances quand on les questionne par peur d’être considérées
comme des personnes non instruites ou non cultivées.

111. LE BIAIS DE STATU QUO


Il désigne la tendance à être réfractaire au changement. Toute nouveauté,
amélioration ou nouveauté est considérée et perçue comme susceptible
de créer et d’engendrer plus de problèmes que de bénéfices.

Exemple : les personnes qui achètent toujours les mêmes produits ou


services depuis des lustres.

112. LE BIAIS DE STÉRÉOTYPE


Ou biais de catégorisation ou biais de catégorisation sociale ou biais
d’association ou biais de généralisation excessive désigne la tendance à
penser ou à attendre d’une personne d’une entité ou d’un membre d’un
groupe qu’il possède plusieurs caractéristiques ou attributs sans avoir de
réelles informations sur elle ou lui en amont.

Exemple : à quel stéréotype vous pensez maintenant ? On a tous ou on est


tous victime de stéréotypes pas vrai ? Le plus important c’est d’apprendre
à passer outre, très rapidement, en quelques secondes. En ce moment, je
pense au stéréotype des méchants dans les dessins animés, et vous ?

113. L’EFFET DE SOUS-ADDITIVITÉ


La propension à juger la probabilité d’un ensemble de manière inférieure
à la probabilité de la somme des parties.

Exemple : aux États-Unis, les sujets d’une expérience ont déterminé que
la probabilité de décès par cancer était de 18%, la probabilité d’une crise
cardiaque était de 22% et la probabilité de décès via d’autres causes
naturelles était de 33%. D’autres experts ont déterminé que la probabilité
de décès d’origine naturelle était, quant à elle, de 58%. Les causes
naturelles sont définies, de manière précise, comme étant le cancer, la
crise cardiaque et d’autres causes naturelles, mais la somme des trois
dernières probabilités était de 73% et non pas de 58%.

114. LA VALIDATION SUBJECTIVE


Ou biais de validation subjective se traduit par la perception de la véracité
d’un évènement ou d’une information ou d’un mot ou d’un élément par
une personne parce que cette même personne considère qu’il est
suffisamment significatif et signifiant pour elle-même.

Exemple : une personne convaincue du lien entre l’horoscope, l’univers et


son quotidien.

115. LA SUBSTITUTION
C’est un phénomène psychologique où la personne a tendance à perdre
de vue la construction stratégique qu’une mesure est censée représenter
pour la remplacer par la construction d’intérêt.

116. LE BIAIS DU SURVIVANT


La capacité à se concentrer sur les éléments ou les personnes qui ont «
survécu » à certains processus ou évènements en négligeant par
inadvertance l’analyse des cas représentatifs. En d’autres termes, c’est
une sorte de biais de sélection qui se focalise sur les exceptions plutôt que
sur la représentativité.

Exemple : les experts en architecture qui se basent sur les bâtiments de


plus de cent ans pour déterminer la qualité générale de la construction en
considérant que la construction d’antan est d’une très grande qualité.

117. LE BIAIS DU GAIN DE TEMPS


C’est la propension à sous-estimer le temps qui pourrait être économisé
(ou perdu) en augmentant (ou en diminuant) la vitesse.

Exemple : les gens qui vont, par exemple, penser gagner plus de temps en
roulant à 90km/h au lieu de 80km/h ou en roulant à 30km/h au lieu de
40km/h.

118. L’EFFET DE LA TROISIÈME PERSONNE


L’effet de la troisième personne correspond à la croyance que les
messages médiatiques diffusés en masse ont un plus grand effet sur les
autres que sur soi-même.

Exemple : ceux qui gaspillent l’eau et qui pensent qu’ils ne gaspillent pas
l’eau en voyant les messages de sensibilisation.

119. LA LOI DE FUTILITÉ DE PARKINSON


Ce biais cognitif se traduit par une loi empirique qui pousse les
organisations à donner une importance totalement disproportionnée à
des questions et des éléments futiles.

Exemple : les gens qui passent des heures voire des jours à réfléchir à la
couleur du bouton d’appel à l’action de leur page d’accueil du site.

120. LE BIAIS DE L’UNITÉ


Le biais de l’unité correspond à la tendance des personnes à vouloir
terminer ou compléter une tâche, un projet ou une unité.

Exemple : des études ont montré que les gens mangent plus quand
l’assiette ou la proportion est plus grande.

121. LA LOI DE WEBER-FECHNER


Appelée aussi la loi de Bouger-Weber, elle correspond à la difficulté à
distinguer et à comparer de petites différences au sein de grandes
quantités.

Exemple : il est difficile de différencier un objet de 10 kilos d’un objet de


10,1 kilos.

Ce qui explique que beaucoup de personnes qui prennent du poids se


réveillent un jour avec plusieurs kilos en trop parce qu’ils ne se sont pas
rendu compte des grammes quotidiens accumulés.

122. L’EFFET DU CHEMIN FAMILIER


Ce biais se caractérise par une sous-estimation par les voyageurs de la
durée nécessaire pour parcourir les itinéraires les plus fréquentés et une
surestimation du temps nécessaire pour emprunter les itinéraires
inconnus.

Exemple : le trajet maison boulot est généralement perçu comme étant


moins long qu’un nouveau trajet de même distance parce que l’attention,
l’énergie et la concentration nécessaires sont, bien souvent, moindres.
123. L’EFFET « LES FEMMES SONT FORMIDABLES
»
Ce phénomène qui se traduit par une tendance à affecter des attributs
bien plus positifs aux femmes qu’aux hommes.

Exemple : des études ou des expériences menées sur des hommes et des
femmes, par exemple, par la psychologue Alice Eagly ou encore les
chercheurs Rudman et Goodwin en demandant aux participants
d’associer des mots positifs (rayonnant, joie, positif) et des mots négatifs
(douleur, problème, mauvais) : le constat a été sans appel.

124. LE BIAIS DU RISQUE ZÉRO


C’est la préférence pour les options à très faible risque (proche de zéro)
même si le choix ayant un « risque zéro » n’est pas totalement intéressant
ou totalement rentable par rapport à d’autres solutions censées être plus
avantageuses.

Exemple : lors des crises, les investisseurs qui se ruent vers les valeurs
soi-disant sûres.

125. LE BIAIS DE SOMME NULLE


C’est un biais qui s’appuie sur une croyance selon laquelle la quantité de
biens dans la planète est limitée et par conséquence cela implique que les
relations et les échanges sont comme un jeu à somme nulle c’est-à-dire
qu’une personne gagne aux dépens d’une autre (ou en faisant perdre les
autres) et vice versa.

Exemple : ceux qui pensent que les riches s’enrichissent au détriment des
pauvres ou ceux qui pensent que dans une négociation il y a forcément un
gagnant et un perdant sans possibilité d’être dans une optique de gain
mutuel.
LES BIAIS COGNITIFS SOCIAUX
126. L’EFFET ACTEUR-OBSERVATEUR
Le biais acteur-observer se caractérise par la tendance à associer des
causes externes pour expliquer et valider son propre comportement tout
en associant ou en attribuant des causes internes pour justifier le
comportement d’autrui.

Exemple : une personne qui pense que untel ou unetelle ne perd pas de
poids c’est parce qu’elle n’est pas suffisamment motivée et investie dans
son alimentation (cause interne) contrairement à untel ou unetelle qui a
réussi à trouver sa ligne grâce à un coach (cause externe).

127. LE BIAIS D’AUTORITÉ


Ou l’argument d’autorité, correspond à la tendance à accorder plus de
crédit, de valeur et de confiance à l’opinion d’une figure d’autorité (sans se
soucier du contenu) tout en étant davantage influencé par cette opinion.

Exemple : on va plus facilement voir un mécanicien qui a plus de 20 ans


d’expérience lorsqu’on a des problèmes de mécanique que la cousine de la
copine de la voisine (même si elle a raison et que le mécanicien se
trompe), pas vrai ?

Vous feriez davantage confiance à un médecin de renommée mondial ou à


un paysan illettré du fin fond de la campagne d’un pays en voie de
développement ? Et si je vous dis que ce paysan connaît une plante
naturelle que le médecin ne connaît pas qui a soigné et sauvé des dizaines
de personnes.

Ou encore comme l’excellente expérience de Milgram :


128. L’EFFET POM-POM GIRL
Ou l’effet d’attractivité de groupe est un biais cognitif qui laisse paraître
que les gens ou les éléments sont plus attrayants, plus séduisants au sein
d’un groupe.

Exemple : en marketing, il est plus intéressant de faire apparaître


plusieurs témoignages que d’en faire figurer un seul. Tout comme certains
préfèrent proposer plusieurs tarifs plutôt qu’un seul pour un même
produit.

129. LE BIAIS D’ATTRIBUTION DÉFENSIVE


Ou théorie d’attribution défensive ou hypothèse d’attribution défensive
ou parti pris ou tout simplement l’attribution défensive, ce biais consiste à
blâmer, de manière plus importante, un auteur de préjudice à mesure que
la situation empire ou que la similitude situationnelle ou personnelle avec
la victime s’accroît ou se développe.

Exemple : les auteurs de fraude fiscale issus d’une même branche vont
moins blâmer un confrère en trouvant plus facilement des excuses ou des
arguments, qui plus est si la situation familiale ou personnelle est
similaire. Admettons qu’un comptable (ou autre métier) découvre que son
confrère est accusé de fraude fiscale et qu’au fur et à mesure il s’aperçoit
que c’est une erreur et que cette même erreur est dûe à la fatigue, aux
problèmes personnels, au stress… il va continuer de justifier et de
comprendre sa situation en ayant plus d’empathie.
130. LE BIAIS ÉGOCENTRIQUE
Ou biais d’égocentrisme se produit lorsqu’une personne, au sein d’un
groupe, revendique davantage de responsabilités à propos de résultats
obtenus grâce à l’action commune. En d’autres termes si une personne
externe analyse de manière objective la scène : elle ne lui attribuerait pas
autant ou pas plus de mérite.

Exemple : les sportifs dans des sports collectifs qui s’octroient le crédit
des victoires ou les collaborateurs dans des entreprises où le travail de
groupe est indispensable qui s’attribuent les résultats positifs et
performances.

131. LE BIAIS DE MOTIVATION EXTRINSÈQUE


Connu également sous le nom d’erreur de la motivation extrinsèque, il se
caractérise par une situation selon laquelle les gens considèrent les
autres comme possédant des motivations extrinsèques (une action qui
résulte d’une situation ou circonstance externe comme une pression
sociale, une approbation, une récompense, une punition…) alors qu’eux
mêmes ont plutôt des motivations intrinsèques (une action qui résulte
d’une envie, d’un plaisir, un d’intérêt personnel dénué de quelconque
attente ou de récompense externe).

Exemple : certaines personnes pensent que d’autres individus travaillent,


purement, pour l’argent alors que parmi ces gens ils oublient que certains
travaillent par passion.

132. L’EFFET DE FAUX CONSENSUS


La tendance des gens à surestimer et surévaluer le degré d’accord des
autres. Les personnes ont tendance à penser que la majorité est d’accord
avec leurs valeurs, habitudes, croyances, opinions…

Exemple : les élections sont influencées par ce biais. Autre exemple, les
gens qui achètent un produit ou un service pensant que tout le monde va
acheter ce même produit ou service.
133. LE BIAIS DE LA FAUSSE UNICITÉ
Ou l’illusion de l’unicité c’est la tendance des personnes à voir leurs
projets, leurs visions, leurs qualités… comme étant plus singuliers que ce
qu’ils sont en réalité.

Exemple : les personnes qui pratiquent une activité sportive régulière ont
tendance à sous-estimer le nombre de personnes faisant également du
sport de manière récurrente.

134. L’ERREUR FONDAMENTALE D’ATTRIBUTION


Ou biais d’internalité correspond à la tendance des gens à surestimer et
surévaluer les explications fondées ou reposant sur la personnalité pour
les comportements et attitudes observés chez autrui au détriment du rôle
et du pouvoir des influences situationnelles (des faits). En d’autres termes,
ce biais se focalise sur la personne et non sur l’environnement.

Exemple : vous vous baladez dans la rue, vous voyez une personne
assener un gros coup de poing à une autre personne tout en lui arrachant
son sac avant de s’enfuir en courant. Et là, vous vous dites naturellement
que c’est un voleur qui vient de s’enfuir avec le butin d’une malheureuse
victime. Alors qu’en fait, c’est la victime qui s’était défendue pour ensuite
récupérer son sac avant de prendre ses jambes à son cou par peur.

135. L’ERREUR D’ATTRIBUTION DE GROUPE


La croyance partiale que les attributs et les caractéristiques d’un membre
individuel au sein d’un groupe reflètent et représentent le groupe dans
son ensemble ou la tendance à admettre que les résultats des décisions
du groupe expriment les préférences des membres du groupe, même
quand les informations qui sont disponibles laissent penser clairement
l’inverse.

Exemple : une personne grille un feu rouge pour de bonnes raisons et du


coup certains pensent que tous les chauffeurs qui grillent un feu rouge
sont dans une catégorie (bonne ou mauvaise).

136. L’EFFET DE HALO


Appelé également effet de contamination ou encore effet de notoriété, il
correspond à la tendance a fonder une impression à partir de
caractéristiques ou de traits positifs ou négatifs prédominants d’une
personne ou d’un produit.

Exemple : le fait d’apprécier ou en tout cas d’avoir une bonne opinion


d’une personne parce qu’elle appartient à un groupe.

137. L’ILLUSION DE VISION ASYMÉTRIQUE


Ou l’illusion de connaissance asymétrique, c’est le fait d’être persuadé de
mieux connaître les autres tout en étant convaincu d’être mystérieux
(moins facilement décelable) aux yeux des autres. La personne a la
perception que sa connaissance des autres est réellement supérieure à la
connaissance des autres la concernant.

Exemple : les dirigeants politiques qui pensent mieux connaître leurs


adversaires tout en pensant qu’ils sont discrets sur leurs stratégies.

138. L’ILLUSION D’AGENTIVITÉ


Lorsque les personnes considèrent et attribuent les préférences auto-
générées comme étant davantage provoquées par des éléments
d’influence ou des agents perspicaces, efficaces et bienveillants. En
d’autres termes, l’individu considère qu’il a la capacité et le pouvoir d’agir
sur les autres, les objets, le monde en les transformant ou en les
influençant.

Exemple : Paul se baladait en forêt quand un rocher s’est subitement


décroché. Il s’est décalé pour éviter l’avalanche du cailloux.
139. LE BIAIS DE SUPÉRIORITÉ ILLUSOIRE
Appelé également biais de supériorité, effet supérieur à la moyenne, effet
du lac Wobegon, effet primus inter pares, ce sentiment de supériorité
relative ou encore erreur de clémence se caractérise par la tendance d’un
individu à surestimer ses qualités et ses capacités en sous-estimant les
qualités et capacités similaires des autres. En d’autres termes, c’est le fait
de se considérer comme étant au-dessus de la moyenne.

Exemple : les personnes qui pensent qu’elles sont plus populaires que les
autres ou ceux qui pensent avoir un comportement beaucoup plus sain
que les autres.

140. L’ILLUSION DE TRANSPARENCE


C’est la tendance qu’ont les personnes à surévaluer et surestimer la
connaissance que les autres ont de leur situation et état mental.

Exemple : le conférencier qui est persuadé que son audience a perçu son
degré réel de stress alors que bien souvent sa vision est supérieure à la
réalité.

141. LE BIAIS DE GROUPE


C’est un phénomène qui pousse les gens à accorder un traitement
préférentiel à ceux qu’ils perçoivent comme faisant partie de leur propre
groupe et les incitent à prendre plus de risques qu’en étant seul car ils
croient que le risque est partagé et donc moindre.

Exemple : les équipes sportives, les militants, les membres d’un jury…

142. L’HYPOTHÈSE DU MONDE JUSTE


Ou la croyance en un monde juste est un biais cognitif selon laquelle le
monde est fondamentalement juste : on obtient ce que l’on mérite ce qui
pousse à rationaliser l’injustice en considérant que les victimes méritent
ce qui leur arrive. C’est le concept de : tu récoltes ce que tu sèmes.
Exemple : toutes les personnes qui croient au karma ou ceux qui blâment
les pauvres ou les chercheurs d’emplois.

143. LA CHANCE MORALE


Ce biais correspond à la tendance des personnes à attribuer une position
morale plus ou moins importante en fonction du résultat d’un événement
ou d’une action.

Exemple : 2 conducteurs alcoolisés rentrent chez eux à 3h12 du matin


dans 2 directions opposées.

Ils sont tous les deux, torchons chiffons carpette.

Le premier rentre sain et sauf. Le deuxième est surpris par un enfant qui
se jette sur son ballon à 3h45 (ne me demandez pas ce que fait l’enfant à
3h45 à jouer au ballon sur la route).

Il se jette sur la pédale de frein mais comme il est imbibé, il ne peut éviter
le gamin.

Qui des deux est le plus blâmable sachant que tous les deux sont rentrés
en étant totalement alcoolisés ?

Le premier a bénéficié de la chance morale.

Ps : je vous rassure après 2 semaines d’hospitalisation, le gamin s’en tire


sans aucune séquelle.

144. LE RÉALISME NAÏF


Appelée également réalisme direct ou réalisme du bon sens, c’est la
croyance selon laquelle nous voyons la réalité telle qu’elle est réellement,
de manière objective et sans parti pris. Les faits sont clairs, limpides et
évidents. Les personnes rationnelles sont d’accords avec nous et toutes
celles qui ne le sont pas sont soit irrationnelles, soit mal informées, soit
paresseuses soit biaisés. C’est la théorie du bon sens de la perception.

Exemple : les personnes qui se disent je vois un caméléon vert c’est qu’il
est vert alors que dans 1 heure il sera marron.

145. LE CYNISME NAÏF


C’est un biais cognitif qui prend la forme d’un égoïsme psychologique qui
pousse les gens à attendre plus de biais égocentrique chez les autres que
chez eux.

Exemple : le peuple qui affiche un cynisme naïf vis-à-vis des


gouvernements et les politiques à travers la défiance et le doute.

146. LE BIAIS D’HOMOGÉNÉITÉ HORS GROUPE


Ou l’effet d’homogénéité hors groupe c’est la perception des individus qui
considèrent que les membres de leur propre groupe sont relativement
plus variés que les membres d’autres groupes.

Exemple : ce qui pensent et se disent : « ils se ressemblent mais nous, nous


sommes diversifiés et différents ».

147. LE BIAIS PURITAIN


Ce biais désigne la tendance à concéder la cause d’un résultat non
souhaitable ou d’un acte répréhensible d’une personne à une déficience
morale ou à une absence de maîtrise de soi plutôt que de prendre en
considération l’impact de caractéristiques sociétales plus larges.

Exemple : ceux qui pensent que l’obésité d’une population n’est due qu’au
manque de motivation de la population sans tenir compte de la société.

148. LE BIAIS D’AUTO-COMPLAISANCE


C’est la tendance à mettre en avant et à revendiquer davantage de succès
que d’échecs.

Les gens évaluent les informations ambiguës d’une façon qui profite à
leurs intérêts.

Exemple : un athlète qui a une bonne performance et qui explique que


c’est grâce à son travail acharné mais quand il en a une mauvaise il
attribue ça à la sévérité de l’arbitre.

149. LE BIAIS D’INFORMATION PARTAGÉE


Il est connu comme étant la tendance des membres du groupe à dédier
beaucoup plus de temps et d’énergie à discuter d’informations connues et
partagées par tous les membres et beaucoup moins d’énergie et de temps
et d’énergie à échanger des informations connues par certains membres.

Exemple : lors des réunions, ceux qui passent beaucoup de temps sur les
informations générales et très peu de temps sur les subtilités, les détails.

150. LA JUSTIFICATION DU SYSTÈME


Ce biais cognitif correspond à la tendance à protéger, défendre et
renforcer le statu quo.

Toutes les négociations, arrangements, compromis vont dans le sens de


l’existant en dénigrant les alternatives même s’il y a un intérêt personnel
ou collectif.

Exemple : les syndicalistes qui défendent coûte que coûte les acquis sans
tenir compte des éventuels changements positifs.
151. LE BIAIS D’ATTRIBUTION DE TRAITS
La tendance des personnes à se considérer comme ayant une variabilité
en termes de comportements, d’humeur et de personnalités en estimant
que les autres sont beaucoup plus prévisibles.

Exemple : il s’apparente au biais d’homogénéité hors groupe sauf que


dans ce cas, c’est un individu unique qui est victime de ce biais.

152. L’ERREUR ULTIME D’ATTRIBUTION


Similaire à l’erreur d’attribution fondamentale, ce bais se caractérise par
une personne qui est susceptible de favoriser un groupe en l’occurrence
son groupe d’appartenance lors d’une attribution causale par rapport à un
autre groupe.

Exemple : les succès ont été possibles grâce aux causes internes du
groupes et les échecs à cause des éléments ou causes externes.

153. L’EFFET PIRE QUE LA MOYENNE


C’est la propension à se croire bien pire que les autres dans l’exécution
des tâches difficiles.

Exemple : on a tous, au moins, un exemple de ce type de personne dans


l’entourage, pas vrai ?

LES BIAIS COGNITIFS DE MÉMOIRE OU


LIÉS À DES ERREURS MÉMORIELLES
154. L’EFFET DE BIZARRERIE
Ou effet de distinctivité c’est le fait que des éléments bizarres, étranges
ou inhabituels sont mieux mémorisés que les éléments plus communs.

Exemple : imaginez un singe jongler avec des couches sur un vélo dans la
rue voisine.
155. LE CONSERVATISME
C’est le phénomène qui pousse à l’immobilisme en résistant au
changement pour maintenir et préserver le statut quo.

Exemple : ceux qui se battent pour la préservation d’une culture ou d’une


nation.

156. LE BIAIS DE COHÉRENCE


C’est la capacité à se souvenir de manière incorrecte de ses
comportements ou attitudes passés en pensant qu’ils ressemblent à des
comportements et attitudes actuels. C’est également le fait d’être
cohérent avec ses engagements et actions passés.

Exemple : quand un représentant d’une association vous aborde dans la


rue, en vous demandant si vous avez 2 minutes ou si vous êtes concerné
par la cause qu’il défend. Si vous répondez « oui », il y a de très fortes
chances que vous répondiez également oui à la prochaine question ou
demande et ainsi de suite.

157. L’EFFET DE CONTEXTE


C’est un phénomène qui démontre que la mémoire et la perception d’un
stimulus sont liées au contexte c’est-à-dire aux facteurs
environnementaux. Concrètement, les souvenirs hors contexte sont plus
compliqués à garder en mémoire.

Exemple : il est plus facile de se rappeler de ses souvenirs d’enfance dans


la maison où on a grandi.

158. L’EFFET DE RACE


La tendance des personnes d’une même ethnie à avoir des difficultés à
identifier les membres d’une ethnie différente de la leur.
Exemple : on reconnaît et on se souvient plus facilement des visages qui
nous sont familiers.

159. LA CRYPTOMNÉSIE
La confusion entre un souvenir et l’imagination. Parfois, une expérience
nouvelle propre est en fait un souvenir oublié ou caché.

Exemple : l’hypnose est un bon moyen de travailler sur ce biais cognitif.

160. LE BIAIS ÉGOCENTRIQUE


Ou biais d’égocentrisme repose sur le fait qu’une personne surestime ou
surévalue sa contribution ou sa responsabilité au sein d’un groupe.

Exemple : le pêcheur au sein d’un chalutier qui pense qu’il a péché le


poisson de sa vie.

161. LE BIAIS DE L’AFFAIBLISSEMENT DE L’AFFECT


Un biais qui se manifeste quand l’émotion associée à des souvenirs
négatifs ou désagréables s’estompe beaucoup plus vite que l’émotion
reliée à des événements positifs.

Exemple : je pense que vous avez un exemple lié à un souvenir propre, pas
vrai ?

162. LE FAUX SOUVENIR


Ou biais du faux souvenir ou syndrome des faux souvenirs est un
phénomène où l’imagination est confondue avec un souvenir. En d’autres
termes, la personne se rappelle d’un évènement qui n’a jamais existé.

Exemple : il y a des condamnés qui ont avoué un souvenir qui n’a jamais eu
lieu.
163. L’EFFET DE GÉNÉRATION
Ou effet d’auto-génération, il se caractérise par le fait qu’une information
auto-générée ou générée par l’individu lui-même est bien mieux
mémorisée.

Exemple : les gens sont plus en mesure de se rappeler de phrases citées


par leurs soins que de phrases concoctées par d’autres.

164. L’EFFET GOOGLE


Ou amnésie numérique correspond à la tendance à oublier les
informations facilement trouvables et accessibles en ligne en s’appuyant
sur les moteurs de recherche Internet. On stimule moins notre mémoire.

Exemple : est-ce que vous aussi, vous avez le réflexe Google dès que vous
avez une question importante dont vous n’avez pas la réponse ? Vous avez
oublié le dernier évènement de la décennie, le nom de l’acteur primé de
l’année, le nom de votre acteur préféré… il suffit de demander à Google,
pas vrai ?

165. L’EFFET D’HUMOUR


Ce biais cognitif se traduit par le fait qu’il est plus facile et plus simple de
se remémorer des éléments humoristiques parce qu’ils sont distinctifs en
suscitant une certaine excitation émotionnelle favorisant la stimulation
de la mémoire.
(Quel bon acteur ce lion, pas vrai ?)

Exemple : quel est le dernier moment drôle que vous avez vécu ? Quel est
le moment drôle ou le plus marquant de votre vie ?

166. L’EFFET DE DÉCALAGE


C’est un phénomène selon lequel l’apprentissage est plus efficace lorsque
les durées entre les sessions sont plus longues que l’inverse.

Exemple : des participants à différents tests de mémoire ont eu de


meilleurs résultats que lorsqu’ils avaient plus de temps pour mémoriser
avec des intervalles plus longs.

167. LE BIAIS DE NIVELAGE ET D’AFFINEMENT


Ou biais de nivellement et d’affinement se caractérise par la tendance
d’une personne à garder en mémoire davantage les petits détails qu’elle
considère comme importants plutôt que l’ensemble d’un évènement
quitte à exclure des parties complètes.

168. L’EFFET DES NIVEAUX DE TRAITEMENT


La mémoire s’appuie sur différentes méthodes de codage pour stocker les
informations avec différents niveaux d’efficacité.

169. L’EFFET DE LONGUEUR DE LISTE


C’est le phénomène qui pousse les personnes à mémoriser un petit
pourcentage d’éléments dans une liste qui est longue. Par contre, à
mesure que la liste s’allonge, le nombre d’éléments mémorisés augmente.

Exemple : la personne qui ne souvient pas de la liste des courses quand


elle est très petite mais qui garde en mémoire plus de produits quand la
liste est longue.
170. L’EFFET DE DÉSINFORMATION
Appelé également effet de fausse information, il correspond au moment
où la mémoire devient bien moins précise à cause des interférences des
informations ultérieures

Exemple : quand une personne est bombardée d’informations à travers


les médias et qu’elle finit par ne plus savoir la vérité.

171. L’EFFET DE MODALITÉ


Durant un processus de mémorisation ou de rappel, la performance de la
mémoire est plus élevée vis à vis des derniers éléments d’une liste quand
les éléments de la liste ont été présentés de manière auditive ou orale que
lorsqu’ils ont été transmis par écrit.

172. LE BIAIS MNÉSIQUE ASSOCIÉ À L’HUMEUR


Ou biais mnésique congruent à l’humeur c’est l’optimisation et la
récupération des informations par la mémoire liées à l’humeur actuelle
disons l’humeur du moment.

Exemple : quand vous vous rappelez de souvenirs tristes alors que vous
êtes triste ou quand vous vous remémorez des souvenirs joyeux quand
vous êtes heureux et que vous prenez du plaisir (comme diraient certains :
quand vous vous enjaillez ou vous vous enjoyez).

173. LA LOI DE L’EFFET SUIVANT


Ou l’effet suivant ou effet prochain sur la liste se caractérise par une
mémorisation alternée lorsqu’une information émane d’une personne qui
a pris la parole au sein d’un groupe en utilisant un ordre prédéfini et
prédéterminé.

Exemple : imaginez une discussion avec un tour de table dans le sens des
aiguilles d’une montre la personne numéro 10 aura beaucoup de mal à se
rappeler du discours de la personne numéro 9 à cause, probablement, de
la distraction ou de l’amnésie rétrograde.

174. L’INDIÇAGE PARTIEL


C’est le fait d’afficher certains éléments d’une liste pour ensuite
récupérer, plus tard, un élément conduit à rendre plus difficile la
récupération et l’assimilation des autres éléments.

175. LA RÈGLE PIC-FIN


C’est le phénomène à travers lequel les personnes perçoivent et jugent,
essentiellement, une expérience en tenant compte de l’apogée ou du
paroxysme et en tenant compte de la fin et non pas en se basant sur la
somme ou la moyenne des moments et périodes qui composent
l’expérience.

Exemple : la personne qui a eu un examen médical qui s’est terminé sur


une douleur atroce.

176. L’EFFET DE SUPÉRIORITÉ DE L’IMAGE


Le biais qui conforte l’idée que les visuels c’est-à-dire les images ou
photos sont plus susceptibles d’être mémorisées que les mots. C’est le
fameux concept de Confucius qui dit qu’une image vaut 1000 mots.

Exemple : normalement, vous allez plus facilement retenir un dessin


qu’un paragraphe, une photo qu’une description, pas vrai ?

177. L’EFFET DE POSITIVITÉ


C’est la tendance notamment chez les personnes âgées ou disons plutôt
les seniors, les aînés, les anciens (eh oui, parce que comme j’aime à le dire
après un certain âge : on ne vieillit plus, on prend de l’âge, pas vrai ? 😉)
préfèrent garder en mémoire les informations positives plutôt que
informations négatives.

Exemple : lors des épidémies, les gens qui préfèrent se souvenir des élans
de solidarité.

178. L’EFFET DE PRIMAUTÉ


Ce biais met en avant le fait que dans une séquence ou une série, les
éléments les plus faciles à retenir et à mémoriser sont ceux de la fin puis
ceux du début. Par conséquent, les éléments du milieu sont ceux qui sont
susceptibles d’être le plus difficile à garder en mémoire.

Exemple : le principe de la première impression qu’on a d’une personne


ou l’exemple de la dernière phrase d’un discours.

179. L’EFFET DE DIFFICULTÉ DE TRAITEMENT


Ou la difficulté de traitement est un biais qui veut qu’une information qui
nécessite plus de temps, plus d’énergie à lire, à analyser et à comprendre
sera plus facilement retenue, assimilée et mémorisée.
Exemple : le poème appris sur les bancs de l’école primaire, après de
longues heures de galère, il y a plusieurs décennies est encore ancré dans
la mémoire.

180. LA BOSSE DE RÉMINISCENCE


C’est la tendance des personnes adultes ou plus âgées à se rappeler et à
se remémorer des événements personnels des périodes antérieures de
leur vie et plus particulièrement du début de l’âge adulte ou de
l’adolescence.

Exemple : rappelez-vous des discussions, des histoires, des anecdotes de


vos grands-parents ou des papis et mamies que vous avez croisés dans
votre vie.

181. L’EFFET D’AUTO-RÉFÉRENCE


Ce biais correspond à la capacité des gens à se rappeler plus facilement
des souvenirs relatifs à eux-mêmes plutôt des informations similaires
concernant autrui.

Exemple : normalement, vous allez plus facilement retenir l’anniversaire


de vos parents que celui de vos collègues de travail. Autre exemple : vous
allez plus facilement vous rappeler des anniversaires qui sont proches de
votre date d’anniversaire par rapport aux autres.

182. LA CONFUSION DES SOURCES


C’est le fait de confondre les souvenirs épisodiques avec différentes
autres informations suscitant et engendrant des souvenirs modifiés et
déformés.

Exemple : lorsque de sa première campagne, le président Ronald Reagan


a raconté l’histoire d’un héros de la première guerre mondiale qui
ressemblait de manière très frappante au film « Le Porte-avions X ».
183. L’EFFET D’ESPACEMENT
Une information est mieux mémorisée si l’exposition à celle-ci est
continue et répétée sur une longue période davantage que sur une
courte.

Exemple : le bachotage versus l’apprentissage en continu.

184. L’EFFET PROJECTEUR


La tendance à surévaluer et surestimer le fait d’être remarqué par les
autres que ce soit au niveau du comportement ou de l’apparence.

Exemple : celui ou celle qui pense qu’il ou qu’elle constitue le centre du


monde surtout quand la personne a un comportement atypique ou
inhabituel.

185. LE BIAIS DE STÉRÉOTYPE


C’est quand la mémoire est déformée par les stéréotypes.

Exemple : les stéréotypes de genre ou culturels.

186. L’EFFET DE SUFFIXE


Ce biais correspond à la réduction de l’effet de récence suite à un élément
sonore qui est ajouté à la liste que la personne n’est pas tenue de se
rappeler.

187. LA SUGGESTIBILITÉ
La suggestibilité c’est une sorte de mauvaise attribution où les idées
suggérées et erronées provenant de différentes sources sont confondues
avec la mémoire.
Exemple : les enfants dont les parents leur ont dit qu’ils étaient excellents
pianistes et qui pensent qu’ils sont doués alors que les parents veulent
simplement les encourager.

188. LA TACHYPSYCHIE
Ou perception du temps se caractérise par le temps perçu par une
personne qui s’allonge face à des situations ou événements qui semblent
se ralentir ou se contracter.

Exemple : les personnes qui sautent en parachute.

189. L’EFFET DE TÉLÉSCOPAGE


Ou polarisation télescopique c’est la tendance à déplacer les événements
récents, de manière plus éloignée, dans le temps et les événements
distants, de façon plus avancée, dans le temps. En d’autres termes, les
évènements d’actualités, récents paraissent plus distants et les
évènements temporellement plus anciens paraissent plus récents : un peu
comme un télescope.

Exemple : quand vous achetez un produit qui est censé durer un mois et
qu’au bout de 3 semaines vous avez l’impression que ça fait à peine
quelques jours que vous l’avez acheté.

190. L’EFFET DU TESTING


Le fait de challenger sa mémoire en la testant améliore la rétention
d’informations au lieu de se contenter de les réétudier.

Exemple : le fait d’écrire ou de réécrire plutôt que de simplement lire et


relire.

191. L’EFFET DU MOT SUR LE BOUT DE LA


LANGUE
Ou phénomène du mot sur le bout de la langue c’est ce moment où on se
rappelle plusieurs éléments d’un ensemble mais où on est incapable de se
rappeler de l’entièreté : souvent il manque un mot.

C’est frustrant, pas vrai ?

Exemple : rappelez-vous la dernière situation où ça vous est arrivé !

192. LE SYNDROME TRAVIS


C’est la tendance à surestimer ou surévaluer l’importance du présent. Il
est lié au snobisme chronologique selon laquelle la pensée, la science,
l’art… d’une époque antérieure est essentiellement inférieur à celle ou
celui du présent.

Exemple : ceux qui pensent que la science du passé est obsolète ou


périmée par rapport à celle d’aujourd’hui. Entre nous, les voitures existent
grâce aux carioles qui elles-mêmes existent grâce aux chevaux qui eux-
mêmes existent grâce à…

193. L’EFFET VERBATIM


On se souvient plus facilement de la synthèse ou de l’essentiel que de la
formulation exacte. En d’autres termes, les souvenirs sont, bien souvent,
des représentations que des copies conformes, exactes.

Exemple : combien connaissez-vous d’histoires ou de concepts dont vous


avez oublié les détails mais dont vous vous souvenez de l’idée générale ?

194. L’EFFET VON RESTORFF


Ou effet d’isolation expliqué par le psychiatre Hedwig Von Restorff
correspond au fait qu’un élément a plus de chances d’être mémorable s’il
ressort par rapport à d’autres éléments.
Exemple : le pouce ou l’index levé ou le mot gras dans un texte. Il est
également très utilisé en humour.

195. L’EFFET ZEIGARNIK


Les tâches interrompues ou inachevées sont mieux retenues et mieux
mémorisées que les tâches terminées. De plus l’engagement dans la
réalisation d’une tâche va susciter et nourrir une motivation et une envie
de l’achever.

Exemple : normalement si vous voulez écrire un livre c’est pour le


terminer, pas vrai ? normalement, si vous commencez à cuisiner un plat
c’est pour le déguster, pas vrai ?

Alors comment vous sentez-vous après avoir ingurgité cette longue liste
de biais cognitifs ?

Quel est votre préféré ?

Lesquels ai-je oublié ?

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