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Tristan Bernard
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………..…………3
2.2.2 Promouvoir les transports en commun pour les déplacements des équipes, des spectateurs..10
III. QUEL EST L’AVIS de KARINE BOZZACCHI, RESPONSABLE RSE DU TOUR DE FRANCE ?............13
CONCLUSION………………………………………………………………………………………………..…17
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Introduction
Dans ce dossier, nous allons aborder un sujet qui a suscité de nombreuses
discussions ces dernières années : le Tour de France et ses enjeux environnementaux. Le
Tour de France, cet événement sportif international, organisé par A.S.O qui attire des
millions de spectateurs chaque année, est souvent critiqué pour ces impacts sur
l’environnement.
Ce défi est d'autant plus crucial à l'heure où la préservation de notre planète est
devenue un enjeu majeur pour l'ensemble de la société.
Pour répondre à cette question, nous allons diviser notre dossier en deux parties
principales. Tout d'abord, nous analyserons l'impact environnemental actuel du Tour de
France en répondant aux questions suivantes :
- Quels sont les points de tension entre cet événement et la préservation de notre
environnement ?
Ensuite, dans une seconde partie, nous proposerons des mesures concrètes pour
rendre le Tour de France plus écologique en répondant aux questions suivantes :
Nous espérons que cette réflexion vous permettra de voir comment il est possible
de confronter cet événement sportif d'envergure internationale avec le respect de
l'environnement.
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I. Analyse de l'impact environnemental actuel du tour
de France
Les déchets plastique, sont un énorme souci pendant le Tour de France. Chaque année,
de nombreuses personnes se retrouvent le long de la route pour soutenir les coureurs,
mais cela crée énormément de déchets plastiques. Les bouteilles d'eau, les emballages de
nourriture (pique-nique, barres énergétiques pour les coureurs), les sacs en plastique sont
souvent jetés par terre ce qui entraîne beaucoup de pollution. Les gens qui organisent le
Tour de France essaient de motiver les spectateurs à utiliser des poubelles spéciales pour
les déchets plastiques et à recycler. Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire
pour réduire la quantité de plastiques utilisés et jetés pendant la course. Ces déchets
peuvent polluer les sols et les cours d’eau, mettant en danger les écosystèmes locaux
comme la montagne lors des étapes en altitude qui rassemblent beaucoup de fans.
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1.1.2 Les déchets alimentaires
Les émissions de CO2 liées à la course du Tour de France sont un enjeu majeur,
impliquant des milliers de véhicules. En 2021, 216 000 tonnes de CO2 ont été générées
par le Tour de France.
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1.2.2 Les déplacements des équipes, journalistes et spectateurs
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1.3.2 Les installations temporaires
Enfin, on installe des infrastructures temporaires pour les spectateurs comme des
campings et des parkings. Cela permet aux personnes de se reposer, de manger et de
profiter de l’événement. Cependant, cela peut nuire aux écosystèmes locaux.
Pour finir sur cette première partie, l’impact environnemental actuel du Tour de France
est significatif. Les véhicules accompagnant la course, les déchets laissés par les
spectateurs et l’érosion des sols sont autant de problèmes qui nécessitent une attention
particulière. Il est essentiel de prendre des mesures pour minimiser ces effets négatifs et
préserver nos écosystèmes locaux lors de cet événement emblématique.
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II. Les propositions
pour rendre le Tour plus
écologique
Le Tour de France,
événement sportif incontournable, est aussi confronté à un défi majeur : son impact
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écologique. En effet, derrière la splendeur des paysages et l'exploit des cyclistes se
cache une réalité moins glamour : la pollution engendrée par le cortège de véhicules qui
accompagne la course et les déchets laissés sur le parcours. Face à cette problématique,
des propositions émergent pour rendre cette compétition plus respectueuse de
l'environnement. Ces initiatives visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à
limiter les déchets produits, et à adopter des
pratiques plus durables tout au long de
l'événement. Dans cette optique, explorons les
différentes pistes envisagées pour rendre le Tour
de France plus écologique et durable.
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2.1.2 Mettre en place un système de tri et de recyclage plus efficace
Par exemple la marque de voitures électriques Tesla, qui a utilisé des voitures de
publicité électriques pour le Tour de France 2019. En collaboration avec l'équipe de
course, Tesla a fourni des voitures Model 3 pour remplacer les voitures de publicité
traditionnelles. Ces voitures électriques ont permis de réduire les émissions de CO2, car
elles ne produisent pas de gaz à effet de serre lorsqu'elles sont en marche.
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En plus de réduire les émissions de CO2,
l'utilisation de voitures électriques dans les
caravanes publicitaires a également apporté
d'autres avantages. Les voitures électriques sont
plus silencieuses que les voitures à moteur à
combustion, ce qui a permis de réduire les
nuisances sonores pour les résidents des villes
traversées par le Tour de France. En outre, les
voitures électriques ont également permis de
réduire les coûts de carburant et de
maintenance, ce qui a contribué à la réduction
des coûts de la course. En conclusion, l'utilisation de véhicules électriques dans les
caravanes publicitaires du Tour de France a permis de réduire les émissions de CO2, tout
en offrant d'autres avantages tels que la réduction des nuisances sonores et des coûts
de carburant. D'autres marques ont également commencé à utiliser des voitures
électriques pour leurs campagnes de publicité, ce qui indique un engagement croissant
des entreprises dans la protection de l'environnement. Cette initiative est un exemple
de la manière dont les marques peuvent contribuer à la réduction des émissions de CO2
et à la protection de l'environnement, en mettant en œuvre des solutions innovantes
et éco-responsables.
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• Travailler avec les compagnies de transport pour offrir des tarifs spéciaux pendant
le Tour.
• Faire des campagnes pour sensibiliser tout le monde sur les avantages des
transports en commun.
• Aménager des stations de bus et de train près des sites du Tour, avec des espaces
pour les vélos et les équipements des équipes.
Par exemple :
o Pendant le Tour de France 2023, des volontaires ont ramassé les déchets le long du
parcours.
Pour minimiser cet impact, il est essentiel d’utiliser des matériaux durables et
recyclables, de réduire les déchets et de gérer l’eau et l’énergie de manière responsable.
Pour réparer les dégâts après la course on peut replanter des arbres et réparer les
chemins abîmés.
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III. Quel est l’avis de Karine Bozzacchi, responsable RSE
du Tour de France ?
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Quelle est le métier de responsable RSE du Tour de France ?
Qu’est-ce que le Tour de France a mis en place depuis 2 ans pour réduire encore
davantage son propre impact environnemental ?
Karine Bozzacchi : Les objectifs et les priorités restent globalement les mêmes. Nous
sommes un événement itinérant donc nos véhicules doivent être de plus en plus propres.
Il faut aussi que le public et toutes les familles du Tour émettent moins de déchets. Par
rapport à 2021, nous avons intégré une grosse vingtaine de véhicules électriques, c’est
une avancée majeure. Ils sont difficiles à gérer puisque le parc de bornes mobiles ne répond
pas forcément aux besoins d’une épreuve comme le Tour. Nous essayons de trouver des
parades et nous y arrivons mais cela reste compliqué.
Sur les camions de l’organisation, depuis l’année dernière, nous avons introduit des
biocarburants pour un tiers d’entre eux. Cela nous avait permis d’économiser 160 tonnes
de CO2. L’objectif était d’en utiliser à 100% pour 2024, nous faisons mieux puisque ce
sera le cas dès cette année, et donc d’économiser 320 tonnes de CO2 supplémentaires.
Cela permet aussi à notre partenaire XPO Logistics, au-delà du Tour, de développer une
offre spécifique pour du transport propre pour l’ensemble de ses partenaires. Nous
sommes fiers de voir que le Tour sert aussi de laboratoire, que nous ne sommes pas qu’une
course de trois semaines.
Le covoiturage et la mobilité douce pour les spectateurs sont aussi des sujets
importants ?
Le Tour est itinérant, c’est nous qui allons chez les spectateurs, contrairement à d’autres
événements. Cela permet aussi de se placer un peu partout sur le parcours. Nous avions
essayé le covoiturage il y a très longtemps, mais ce n’était pas dans les habitudes. L’an
dernier, nous avons relancé une campagne sur le covoiturage, avec StadiumGO, qui a la
connaissance sur les stades. Nous travaillons aussi beaucoup avec les régions sur des
offres spécifiques TER. Par exemple cette année, en Région Auvergne-Rhône-Alpes où il y
aura 10 étapes, les spectateurs auront 40% de réduction pour des groupes de 2 à 5
personnes, et la gratuité pour les enfants de moins de 12 ans. Nous avons une autre offre
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intéressante en Région Occitanie. Et dans le Grand-Est, nous travaillons actuellement sur
les bus de la région et sur la mise en place de navettes.
Enfin, notre dernière proposition concerne les parkings à vélo, que nous avons lancé l’année
dernière avec notre partenaire AG2R La Mondiale. Nous en proposons sur chaque étape,
au plus proche du départ ou de l’arrivée. Le grand public peut ainsi préréserver sa place,
en amont du Tour. Il y a une surveillance prévue sur ces parkings, dans lesquels on peut
aussi se faire graver le vélo. Nous essayons d’encourager la mobilité verte, et nous faisons
participer les coureurs. Ils ont pris la parole, à travers un petit clip, pour convaincre le
grand public de venir de cette manière.
Karine Bozzacchi : Bien sûr que nous comprenons. Tous les grands événements sont
chahutés parce qu’ils sont visibles. Médiatiquement, c’est l’occasion de se faire entendre.
Après, on peut nous arrêter autant que l’on veut, je ne sais pas si ceux qui prennent les
décisions les modifieront du jour au lendemain. Néanmoins il faut être, dans notre
organisation, plus responsables et c’est ce que nous cherchons à faire, nous agissons
depuis très longtemps. Personnellement, je n’ai pas été nommée à ce poste il y a deux
ans, j’y suis depuis 2009. Le sujet est ancien chez nous, nous avons intégré le
changement. Il faut aussi que les mentalités évoluent car chacun a ses habitudes. Nous
vivons dans un écosystème, avec le grand public et nos différentes familles – partenaires,
équipes, médias, etc. Tout le monde doit changer. Nous avons d’ailleurs récemment lancé
des ateliers avec toutes les équipes. Certaines partent de très loin, d’autres ont des
programmes et des actions en route.
Est-ce que le Tour aura à nouveau recours à l’utilisation d’eau pour rafraichir les routes
sur lesquelles évoluent les coureurs, le cas échéant ?
Karine Bozzacchi : Oui, cela pourra être renouvelé pour des raisons de sécurité. Nous
sommes parfois sur des routes qui ne sont pas récentes et sur lesquelles le bitume fond.
On ne peut pas lancer un peloton sur une route qui ne présente pas assez de sécurité pour
les coureurs. Nous en avons justement récemment parlé avec notre prestataire. Dans tous
les cas, ce sera fait de la manière la plus raisonnable possible, le but n’est pas d’inonder la
route. L’an dernier, nous avons utilisé 500 litres d’eau sur les 3 semaines d’épreuve. Avec
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ce volume d’eau, nous n’avons pas arrosé les 3 500 kilomètres de parcours. On comprend
tout à fait qu’en période de sécheresse, où l’on demande à chacun de faire des efforts,
l’image soit difficile. C’est la première fois que cela sortait, on a entendu tout et n’importe
quoi, des 10 000 litres d’eau… Au plus, cela ne peut excéder 2 000 litres, la capacité
maximale du camion-citerne, qui est alimenté par les bornes incendie. On aimerait que cela
ne soit pas de l’eau potable, nous travaillons là-dessus et cherchons à nous améliorer.
Par contre, cette polémique nous a permis de sensibiliser l’ensemble de nos familles à
l’utilisation de l’eau. À côté de ces 500 litres, il y a des véhicules qui sont nettoyés. Nous
avons partagé le sujet en leur disant qu’un peu de poussière sur les voitures n’est pas si
grave.
Toute la stratégie que vous menez depuis ces dernières années doit vous amener à un
bilan carbone dont les résultats sont positifs, en comparaison d’il y a 10 ans ?
Karine Bozzacchi : Nous sommes plutôt satisfaits du bilan carbone. Entre celui de 2013 et
celui de 2021, nous avons diminué de 37% nos émissions directes. Nous allons dans le
bon sens et c’est plutôt satisfaisant. Notre objectif est de s’aligner sur les Accords de
Paris, c’est-à-dire une diminution de 50% d’ici 2030.
Y a-t-il un bilan qui est fait au sujet de la biodiversité et des zones Natura 2000
traversées par le Tour ?
Karine Bozzacchi : Tous les ans, un bilan est fait à l’automne avec le Ministère de la
transition écologique, puisque nous avons des obligations avec les zones Natura 2000.
Nous ne pouvons pas comparer les éditions puisque les parcours sont différents. Cette
année, il y a 86 zones traversées, contre 82 en 2022 ou plus de 100 sur certaines années.
Le service Natura 2000 du Ministère a un retour de ses agents, qui font remonter les
informations suite à notre passage et cela nous permet d’ajuster notre organisation sur
certains sites. Avec les hélicoptères de la télévision, qui ont besoin d’être au plus près de
la course, c’est parfois antinomique avec la présence d’oiseaux protégés, surtout en
altitude. Alors, l’objectif est de simplifier la vie du pilote, qui est doté d’une application
GPS qui intègre des zones à éviter dans les instruments de bord.
Pour conclure, ce dossier m’a permis de monter qu’il y a possibilité que Le Tour De France
prenne un virage plus écologique. Pour cela, il faudrait que les organisateurs, les équipes,
et les spectateurs travaillent ensemble pour réduire les déchets, diminuer les émissions de
CO2 et protéger les beaux paysages de France. En encourageant l’utilisation de matériaux
recyclables, en favorisant les véhicules électriques et les transports en commun, et en
s’assurant que les sites soient bien nettoyés après la course, le Tour peut montrer au
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monde entier qu’un grand événement sportif peut aussi être écolo. C’est un grand défi,
mais avec des efforts et des innovations, c’est possible ! Pour que le Tour de France
devienne plus écolo, tout le monde doit s’impliquer : ceux qui organisent, les équipes qui
participent, les entreprises qui sponsorisent, les gens qui regardent, et les villes et villages.
Chacun a un rôle à jouer pour réduire l’empreinte écologique de cet événement et
contribuer à la protection de notre environnement pour les générations futures.
Bibliographie
- Sur le blog Zeste, qui détaille des initiatives écologiques en France, qui peut offrir
des idées applicables au Tour de France.
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