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Le changement climatique actuel est principalement lié à l'émission des gaz à effet
de serre provenant des activités humaines. Le réchauffement d'origine
anthropique est dû pour plus de 3/4 au seul dioxyde de carbone (CO2). La
consommation des énergies fossiles (production d'énergie, carburant des
véhicules, chauffage de l'habitat, industrie) est, de loin, le secteur le plus
incriminé.

Mais il ne faut surtout pas oublier le changement d'occupation des terres, incluant
la déforestation, qui se situe à la seconde place en terme de responsabilité dans
l'augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre (17% des
émissions mondiales).

Programme CO2Solidaire
2, cours Foch – 13400 Aubagne – France
Tél. +33 4 42 18 55 88 – Fax +33 4 42 03 01 56
www.co2solidaire.org – info@co2solidaire.org
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 Le pétrole dans notre vie quotidienne

Le pétrole représente la première source d'énergie primaire à l'échelle planétaire,


(un tiers de l'énergie mondiale) avec 85 millions de barils consommés chaque jour.
Le secteur des transports est entièrement dépendant des produits pétroliers. Lors
de la distillation du pétrole brut, les fractions légères récoltées en haut de la
colonne de distillation permettent d'obtenir le carburant du transport routier,
comme l'essence. Les carburants obtenus plus bas dans la colonne sont le
kérosène ou le gazole pour le moteur diesel des véhicules. Ce type de pétrole est
également utilisé massivement dans le chauffage individuel à travers le fioul
domestique. Les résidus de la distillation du pétrole brut donnent des produits
lourds comme le fioul lourd, les lubrifiants ou le bitume. Rien ne se perd dans la
colonne. Les gaz extraits en haut de la colonne de distillation servent à la
production des caoutchoucs, via le butane. Le propane commercial, mis en
bouteille sous pression, est également un excellent combustible, très utilisé pour le
chauffage. Bien moins connus, les sous produits obtenus lors du raffinage du
pétrole servent également dans la fabrication de produits agrochimiques, de
matières plastiques (bouteilles, sacs), de matériaux de construction, de peintures,
de détergents, etc.
Chacun de nous consomme, chaque jour, du pétrole ou un de ses dérivés.

 Le charbon, bête noire du climat

La formation du charbon s'est essentiellement


produite au cours de la période du Carbonifère, entre
-360 et -290 millions d'années. Il provient de la
décomposition dans l'eau de matières végétales
mortes ressemblant à d'immenses fougères
préhistoriques. Leur décomposition a entraîné la
perte de leurs atomes d'oxygène et d'hydrogène. Le
dépôt final conserve par conséquent une forte teneur
en carbone. La compression des couches sous
jacentes a finalement durci ces dépôts successifs,
créant les veines de charbon que l'on connaît
actuellement.

Un cambodgien fabricant du charbon à la lisière des forets.

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Les énergies fossiles que nous utilisons aujourd'hui se sont façonnées sur plusieurs
dizaines de millions d'années.

Plus le pétrole sera cher et plus la consommation de charbon sera encouragée. Le


charbon s'apprête donc à redevenir le nouvel or noir, alors que nos sociétés
accoutumées au tout pétrole considéraient cette énergie comme secondaire. Loin
de l'être, le charbon est la source d'énergie fossile la plus abondante sur la
planète. Etant peu coûteux à extraire du sous-sol, il est donc grandement utilisé. Il
constitue la source d'énergie primaire la plus utilisée pour produire de l'électricité
au sein des centrales thermiques (40 % de la production électrique mondiale), qui
produisent au moins deux fois plus que les centrales à gaz (20%), lesd barrages
hydroélectriques (16%) et le nucléaire (15%). Chaque pays utilise le charbon à
des degrés divers dans sa production électrique : 5% (France), 25% (Canada),
50% (Etats-Unis), 80% (Chine, Inde).

Aujourd'hui, 81% de l'énergie produite émet de très grandes quantités de gaz à


effet de serre (charbon, pétrole, gaz naturel). Et 87% de cette énergie est non
renouvelable (en y ajoutant le nucléaire). Le développement des énergies
renouvelables, par définition illimitées, constitue donc une priorité.

 Seulement quelques siècles de consommation !

Depuis 1859, date du tout premier forage pétrolier au Etats unis, les besoins
énergétiques n'ont cessé de croître, notamment au cours des dernières décennies.

Le pic maximum de production pour le pétrole (pic de Hubbert) a déjà été atteint
aux Etats-unis (dans les années 1970) et en Russie (dans les années 1980). Selon
les experts, le pic mondial de la production pétrolière est annoncé d'ici quelques
années, voire plusieurs décennies.

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On consomme aujourd'hui plus de pétrole que ce que l'on découvre. Autant dire
que la balance n'est déjà plus à l'équilibre. Une cinquantaine d'années apparaît
comme une durée probable avant l'épuisement des ressources pétrolières. Un
siècle tout au plus. Les chiffres sont assez similaires concernant le gaz naturel. En
revanche, les gigantesques réserves de charbon permettront de l'utiliser encore
durant de nombreux siècles.

Peut-être que les réserves seront finalement encore bien plus importantes que
prévues. Peut être que les technologies permettront de repousser
significativement le délai. Mais la fin des combustibles fossiles est aussi
préoccupante pour l'économie que l'est son abondance pour le climat.

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 Le changement d'affectation des sols et la déforestation sont


responsables du quart des émissions de CO2 au niveau mondial.

Contrairement aux émissions engendrées par la combustion des énergies fossiles,


qui proviennent encore essentiellement des pays industrialisés, les émissions dues
à la déforestation émanent de l'exploitation de fôrets qui se situent au sein de
pays émergents et en développement.

Versant marocain déforesté et en cours d’érosion

La superficie des forêts tropicales (bassin amazonien en Amérique du Sud, bassin


congolais en Afrique, forêt indonésienne en Asie) est aujourd'hui en net recul. le
rythme de déforestation se situe entre 5 et 10% par décennie suivant les régions.
La forêt primaire africaine a pratiquement disparu, ayant perdu 80% de sa
superficie au cours du dernier siècle. La forêt amazonienne constitue le plus grand
domaine forestier continu au monde. Alors qu'elle n'avait perdu que 1% de sa
superficie avant les années 1970, cette forêt s'est réduite d'un sixième au cours
des dernières décennies du XXème siècle. La technique de fertilisation des sols par
culture du brûlis a contribué à l'expansion des terres arables et à l'avancée
progressive des cultures de soja et des pâturages, pour l'élevage du bétail.

Le constat est similaire pour l'ensemble des forêts tropicales. En Asie par exemple,
la forêt indonésienne a perdu 30% de sa superficie en seulement une quinzaine
d'année (1990-2005).

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Les pays des régions tempérées ont plutôt tendance à stabiliser leur couvert
forestier. La Chine est, de loin, le pays qui a le bilan le plus favorable. L'espace
forestier européen tend quant à lui à se stabiliser, voire même à s'étendre de
66000 Km² par décennie, soit une expansion de 0.7%.

Actuellement, le Brésil et l'Indonésie sont, de loin, les pays qui participent le plus à
la déforestation planétaire (60%).

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