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Cours: Matériaux 1

Classe: LNM 1

Enseignant(e): Mme Ines Zarrad

1
Sommaire :

Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES MATERIAUX ........................ 4


1-Introduction ................................................................................................ 4
2-Définitions .................................................................................................. 5
3-Classification des matériaux ...................................................................... 5
4. Propriétés physiques des matériaux.......................................................... 6
5- Propriétés mécaniques des matériaux .................................................... 10
Chapitre 2 : Elaboration des matériaux métalliques ..................... 15
1- Matières premières ................................................................................. 15
2- Elaboration des métaux .......................................................................... 16
Chapitre 3 : Structure cristalline des métaux ................................ 20
1. Introduction .......................................................................................... 20
2. Définitions ............................................................................................ 21
3. Grandeurs attachées à un cristal ......................................................... 21
4. Sites cristallographiques ...................................................................... 22
6. Empilement dans les cristaux métalliques ............................................ 27
Chapitre 4 : Désignation des métaux ............................................. 36
1. Les fontes ............................................................................................ 36
2. Les aciers ............................................................................................ 39
Chapitre 5 : Diagramme d’équilibre des alliages Fer-carbone ..... 42
1- Propriétés physiques et caractéristiques mécaniques du Fer ............... 42
2- Structure cristalline du Fer ................................................................... 42
3- Diagramme Fer-Carbone ..................................................................... 48
4- Diagramme Fer-carbone stable ou à graphite ...................................... 52

2
Chapitre 6 : Les polymères ............................................................. 55
1- Introduction .......................................................................................... 55
2- Définitions ............................................................................................ 55
3- Les familles de la matière plastique ..................................................... 58
4- Le procédé d’extrusion ......................................................................... 60
5- Le procédé du thermoformage ............................................................. 62
6- Le roto moulage ................................................................................... 63
7- Le calandrage ...................................................................................... 64
8- L’injection soufflage ............................................................................. 66
9- La compression.................................................................................... 67
Références Bibliographiques : ....................................................... 68

3
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LES MATERIAUX

1-Introduction
Les matériaux sont de la matière travaillée par l'homme pour fabriquer des objets. Le
procédé d'élaboration procure au matériau une certaine microstructure qui a son tour
détermine ses propriétés chimiques, physiques, mécaniques, électriques, thermiques. Il
s'agit la des propriétés intrinsèques du matériau.

L’utilisation des différents types de matériaux dépend :

- des propriétés

- de la disponibilité

- du coût

- de la compatibilité avec l’environnement

4
2-Définitions

3-Classification des matériaux

5
Le choix d’un matériau, dans une utilisation, dépend de plusieurs critères :

✓ Caractéristiques mécaniques : limite élastique, dureté, résilience, ténacité,


ductilité…

✓ Caractéristiques physico-chimiques : masse volumique, point de fusion,


conductibilité électrique et conductibilité thermique, comportement à la corrosion,
vieillissement…

✓ Caractéristiques de mise en œuvre : usinabilités, soudabilité, trempabilité…

✓ Caractéristiques économiques : prix, disponibilité, expérience industrielle

4. Propriétés physiques des matériaux


4.1. Masse volumique

La masse volumique (notée par les lettres grecques ρ rho ou µ mu) est une caractéristique
d'un matériau. Elle est donnée par le rapport ρ = m/V de la masse m d'une substance
homogène et de son volume V. Elle est exprimée par le kilogramme par mètre cube (kg·m-
3 ou kg/m3) (S.I.). Le volume d'une masse donnée dépend de la température et de la
pression.

6
Métaux et
ρ (kg/m3) Matières plastiques ρ (kg/m3)
alliages
acier 7 850 Polypropylène 850 – 920
acier rapide HSS 8 400 - 9 000 Polystyrène 1 040 - 1 060
fonte 6 800 - 7 400 Polyacrylate de méthyle 1 160 - 1 200
aluminium 2 700 PVC + plastifiant 1 190 - 1 350
bronze 8 400 - 9 200 Polyéthylène/téréphtalate 1 380 - 1 410
cuivre 8 920 PVC 1 380 - 1 410
fer 7 860 Bakélite 1 350 - 1 400
laiton 7 300 - 8 400
Bois ρ (kg/m3)
acajou 700
frêne 840
liège 240

Masses volumiques à T=20 °C et sous la pression atmosphérique

4.2. Coefficient de dilatation

substances coefficient de dilatation linéaire 1/K


acier 12,0×10−6
aluminium 23,8×10−6
cuivre 16,5×10−6
fonte 10,5×10−6
porcelaine 4,0×10−6
verre 9×10−6

Coefficients de dilation de quelques substances

7
4.3. La chaleur massique

La chaleur massique (notée c ou s), appelée aussi capacité thermique massique est
déterminée par la quantité d'énergie à apporter par échange thermique pour élever
d'un degré la température de l'unité de masse d'une substance. Elle est exprimée par
kilogramme-kelvin (J•kg-1•K-1) (S.I.).

4.4. Température de fusion

Le point de fusion d'un corps représente la température à laquelle coexistent son état solide
et son état liquide. Le point de fusion est une constante d'une substance pure donnée. Elle
est habituellement calculée sous pression atmosphérique normale (1 atmosphère).

Contrairement à la température de vaporisation (point d'ébullition), la température de


fusion est assez insensible aux changements de pression, car les volumes molaires de la
phase solide et de la phase liquide sont assez proches. Elle est exprimée en Kelvin (S.I.)
ou en Celsius.

8
4.5. Conductivité thermique

La conductivité thermique (noté λ) est une grandeur physique caractérisant le


comportement des matériaux lors du transfert thermique par conduction. Elle
représente la quantité de chaleur transférée par unité de surface et par une unité de
temps sous un gradient de température. Elle est exprimée en watts par mètre par kelvin,
(W•m-1•K-1).

Conductivité thermique (W.m-1.K-1)


Matériaux Valeurs pour une température de 20 °C

Acier doux 46
Acier inoxydable (18% Chrome, 8% Nickel) 26
Aluminium (pureté de 99,9%) 237
Béton 0,92
Bois de chêne 0,16
Caoutchouc vulcanisé (EPDM) 0,36 à 0,40
Cuivre 390
Fer 80
Polystyrène expansé 0,036
Verre 1,2

Conductivité thermique de quelques substances

4.6. Conductivité électrique

La conductivité électrique (notée par sigma σ) est l'aptitude d'un matériau à laisser les
charges électriques se déplacer librement, autrement dit à permettre le passage du
courant électrique. Elle correspond à la conductance d'une portion de matériau de 1 m
de longueur et de 1 m2 de section. C'est le rapport de la densité de courant par l'intensité
du champ électrique. Elle est exprimée par le siemens par mètre (S.m-1).

Parmi les meilleurs conducteurs, il y a les métaux pour lesquels les porteurs de charge
sont les « électrons libres ». Selon les matériaux, σ varie de 108 S.m-1 à 10-22 S.m-1.

9
4.7. Porosité

La porosité est l'ensemble des interstices (connectés ou non) d'une roche ou d'un autre
matériau pouvant contenir des fluides (liquide ou gaz). La porosité est le rapport du
volume des vides du matériau divisé par le volume total. Cette valeur est usuellement
appelée Φ. On distingue deux catégories de porosité : la porosité de fissures et la
porosité de pores.

4.8. Perméabilité

La perméabilité d'un matériau est sa capacité à laisser passer un fluide, c'est une
caractéristique intrinsèque du matériau indépendante du fluide. Plus un milieu est
perméable plus le fluide s'écoulera vite. La perméabilité K s'exprime généralement en
Darcy, ce qui correspond à la dimension d'une surface (m²) (1Darcy=0.98 10-12m²).

5- Propriétés mécaniques des matériaux


5.1. Module d’élasticité ou module de Young E

10
5.2.Limité élastique Re

La limite élastique est la contrainte qui caractérise la fin du domaine élastique (point
A). Pour des contraintes supérieures le matériau se déforme plastiquement (l'éprouvette
ne retrouve plus ses dimensions initiales après "déchargement", mais elle subit un
certain allongement permanent).

• Limite conventionnelle d'élasticité Re0,2 (MPa)

On utilise cette détermination pour les courbes de traction où le palier de fin de la


limite élastique n'apparaît pas nettement. Dans ce cas, on doit utiliser la limite
conventionnelle d’élasticité Re0,2 qui correspond à un allongement plastique de 0.2%.

• Résistance maximale Rm (MPa)

C'est la contrainte maximale que peut supporter le matériau avant d'atteindre la zone
de striction (point C). Appelée aussi résistance à la rupture. Cette valeur est utilisée
pour estimer la limite d’endurance à la fatigue

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Module de Young Module de Young
Matériau Matériau
N/mm² ou MPa N/mm² ou MPa
carbures
550 000 zinc 80 000
métalliques
alliage
tungstène 420 000 70 000 à 75 000
d’aluminium
aciers 170 000 à 280 000 verre 70 000 à 75 000
aciers de
200 000 à 220 000 magnésium 45 000
construction
cuivre 126 000 étain 40 000
titane 105 000 béton 20 000
bronze 100 000 à 120 000 bois 10 000 à 30 000
fonte 100 000 caoutchouc 7,5
laiton 92 000 élastomère 3

Module d’élasticité

12
13
Caractéristiques mécaniques de quelques matériaux à 23° C

14
Chapitre 2 : Elaboration des matériaux métalliques

1- Matières premières
1.1. Les minerais de fer

1.2. Les ferrailles

1.3. Le coke

1.4. Les fondants

15
2- Elaboration des métaux
2.1.Elaboration de la fonte

16
2.2. Elaboration de l’acier

17
• Acier a l’oxygène :

• Acier au four électrique

18
19
Chapitre 3 : Structure cristalline des métaux

1. Introduction
La cristallographie est la science des cristaux, au sens large. Elle étudie : la formation, la
croissance, la forme extérieure, la structure interne, et les propriétés physiques de la matière
cristallisée.

On appelle architecture atomique la répartition spatiale des atomes ou des molécules dans
un corps et les relations géométriques existant entre les positions de tous les atomes.

• Solides amorphes

Dans un solide de structure amorphe (répartition spatiale désordonnée) aucun ordre


n’existe entre les atomes ou molécules formant le matériau. Leur disposition est aléatoire
dans l’espace. Dans ce cas, la structure du solide est semblable à celle d’un liquide. C’est
une structure amorphe ou vitreuse.

• Solides cristallins

La majorité des phases solides de substances pures sont cristallines. L'état cristallin est
l'état solide normal des corps purs (stabilité thermodynamique, énergie interne minimale).
Il est caractérisé par un ordre structural parfait, tridimensionnel. Sa caractéristique
essentielle est d'être périodique :

un milieu cristallin est constitué d'un ensemble d'atomes, organisés suivant un ordre défini,
engendré par la répétition périodique d'atomes ou de groupements d'atomes (de même
nature ou de natures différentes) suivant trois directions de l'espace, non coplanaires. Ce
groupe d'atomes qui permet, par des translations seulement, d'engendrer la structure
cristalline est appelé le motif du cristal. Quant aux extrémités des vecteurs définissant les
translations dans tout l'espace, elles constituent un ensemble de points, appelés les nœuds
du réseau périodique.

20
A chaque système cristallin correspond une répartition spatiale des atomes, ions, molécules
aux sommets d’un réseau tridimensionnel.

2. Définitions

3. Grandeurs attachées à un cristal

21
4. Sites cristallographiques

22
5. Repérage des directions et des plans

• Le système d’axe de repérage des directions et des plans dans un réseau cristallin
est celui qui correspond aux trois vecteurs principaux de la maille.

• La maille élémentaire est définie par trois vecteurs

• Plan réticulaire: plan passant par 3 nœuds du réseau au moins ou cristallographique.

• Rangée réticulaire: droite passant par 2 nœuds du réseau au moins.

23
a- Directions réticulaires

24
b- Plans réticulaires

25
C- Systèmes et réseaux cristallins

26
6. Empilement dans les cristaux métalliques
a- Structure cubique centrée CC

Définie par une maille élémentaire de 2 ions (un au centre et 8 aux sommets du cube mais
appartenant chacun à 8 mailles).

27
b- Structure cubique à faces centrées CFC

c. Structure hexagonale compacte HC

28
5-Sites dans les réseaux cristallins

• Dans un réseau cristallin, on appelle sites (interstitiels) les espaces laissées entres
les atomes du réseau. Il existe deux types de sites :

29
Sites interstitiels dans la maille C.C

30
31
Sites interstitiels dans la maille C.F.C

32
Sites tétraédriques dans la maille hexagonale compacte HC

33
Sites octaédriques dans la maille hexagonale compacte HC :

34
35
Chapitre 4 : Désignation des métaux

1. Les fontes
1.1.Fontes à graphite lamellaire

1.2.Fontes malléables - fonte à graphite sphéroïdale


36
37
38
2. Les aciers
2.1.Classification par emploi

2.2. Aciers non alliés

39
2.3.Aciers faiblement alliés

40
2.4.Aciers fortement alliés

3. Alliage

41
Chapitre 5 : Diagramme d’équilibre des alliages Fer-
carbone

1- Propriétés physiques et caractéristiques mécaniques du Fer


Le fer est un métal pur de masse ρ = 7.86g/cm3 ferromagnétique jusqu'à 768°C, sa
température de fusion est de 1536°C, sa dureté est de 80 HB et sa résistance à la rupture à
la traction est R = 300N/mm².

2- Structure cristalline du Fer


Comme beaucoup des métaux, le fer cristallise dans un système cubique dont l'ensemble
forme un réseau à maille cubique, chaque cube élémentaire constitue une maille. Les
atomes de fer y occupent certaines positions bien définies et non d'autres. C'est ainsi que
les centres des atomes se trouvent aux sommets et aux centres des cubes (cas de la maille
cubique centrée) ou aux sommets et aux centres des faces du cube (cas de la maille cubique
à faces centrées CFC).

• On distingue plusieurs formes de fer qui diffèrent par leur pouvoir de dissolution
du carbone ou leur structure cristalline.

Fer α

Cette forme existe en dessous de 906°C et cristallise dans le système cubique centré, le
coté du cube élémentaire mesure 2.87 10-8 cm à la température 20°C. Ferromagnétique
jusqu'à 768°C, entre 768 et 906°C le fer α n’est plus ferromagnétique.

Fer γ

Cette forme existe entre 906 et 1401 °C. Le fer γ est amagnétique, dissout facilement le
carbone et dont la solubilité croît de 0.85% de carbone à 72l°C jusqu'à 1.7% à 1145°C puis
décroît jusqu'à 0.17% à 1487°C. Il cristallise dans le système CFC, le côté du cube
élémentaire mesure 3.63 10-8 cm à 1100°C.

Le fer γ est plus dense et plus dilatable que le fer α.

42
Fer δ

Le fer δ existe de 1401°C jusqu'à la température de fusion 1528°C. Il est amagnétique et


identique à la forme α au point de vue cristalline c-à-d de structure cubique centrée, le côté
de sa maille mesure 2.93 10-8 cm et dissout un peu mieux le carbone (0.07% au maximum
à 1487°C) que le fer α.

Les transformations subies par le fer sont réversibles, ce qui signifie qu'au refroidissement,
elles se produisent en sens inverses.

1. Notions préliminaires : diagramme de phase


Diagramme d’équilibre binaire d’un système à miscibilité totale à l’état solide

43
Règle des segments inverses
Pour un alliage en cours de solidification dont le point figuratif M (à la température
T0) :

Système à miscibilité partielle à l’état solide

Il existe trois types de diagrammes spécifiques (typiques) :


 Diagramme eutectique caractérisé par une transformation eutectique,
 Diagramme péritectique caractérisé par une transformation péritectique,
 Diagramme monotectique caractérisé par une transformation monotectique.

Diagramme eutectique

44
45
46
Exemple :

47
3- Diagramme Fer-Carbone
Les aciers et les fontes sont des alliages fer-carbone dont la teneur en carbone varie
de 0 à 1.7% pour les aciers et théoriquement de 1.7% à 6.7% pour les fontes. Si les
produits industriels ne sont pas des alliages binaires fer-carbone on y trouve en effet
de nombreux autres éléments comme le manganèse, le silicium, le phosphore et le
soufre en proportion relativement faible.

48
L'expérience montre que la présence de ces éléments ne modifie que très peu les
propriétés fondamentales des alliages fer-carbone et dont l'influence est beaucoup
moins forte que celle du carbone. C'est ainsi que l'étude du diagramme binaire fer-
carbone sera légitimé puisqu’elle permet de comprendre le comportement et les
propriétés des aciers et des fontes dont l'importance technique est primordiale.
Il existe deux diagrammes d'équilibre fer-carbone:
- Diagramme d'équilibre métastable
- Diagramme d'équilibre stable

Diagramme d'équilibre métastable


Ce diagramme peut être ainsi considéré comme le diagramme d'équilibre Fer-
cémentite. Ces alliages contiennent le carbone sous forme d'une combinaison Fe3C
et correspondent à un état métastable permettant l'étude des aciers et les fontes
blanches.
Ce diagramme est très utile pour comprendre les aciers, les fontes et les traitements
thermiques. Il est limité à droite par la cémentite (6.67% C, matériau fragile,
cassant, très dur) et fait apparaître les deux grandes familles de métaux ferreux :
- Les aciers (entre 0.008 et 1.7% C)
- Les fontes (de 1.7% à 6.67%C).
Pour chaque température et pour chaque teneur en carbone, ce diagramme indique
la nature des phases et des constituants de l'alliage considéré

49
50
51
4- Diagramme Fer-carbone stable ou à graphite
Description du diagramme
L'étude de ce diagramme est analogue à celle faite précédemment (fer- cémentite),
il suffit donc de remplacer le mot cémentite par le mot graphite. On doit seulement
noter que les températures de l'eutectique et de l'eutectoîde sont plus élevées de
quelques degrés (1152°C au lieu de 1145°C et 735°C au lieu de 721°C). Il s'ensuit
que toutes les teneurs en carbone des points d'intersections des isothermes (paliers)
correspondants avec les branches obliques du diagramme sont légèrement
abaissées. C'est ainsi que la teneur en carbone de l'austénite à 1152°C est de 1.55%
au lieu de 1.7% et que la lédéburite ne contient que 4.2% au lieu de 4.3%. De
même la perlite ne contient que 0.77% au lieu de 0.85%.

52
53
54
Chapitre 6 : Les polymères

1- Introduction

Les polymères sont parmi les produits chimiques ayant le plus d’applications
industrielles. Ce sont des macromolécules obtenues par la combinaison d’un grand
nombre de molécules plus petites. Les polymères ont une masse molaire très
importante. Le monomère est le nom donné à la petite molécule à partir de laquelle
est formée la macromolécule. La réaction est une polymérisation.

2- Définitions
Polymère  poly (nombreux) + meros (parts)

Molécule de (très) haute masse molaire, résultant de l'enchaînement covalent d'unités


structurales identiques (unités de répétition)

Les macromolécules existent sous de multiples conformations, le plus souvent sous forme
de pelotes, parfois sous forme de bâtonnets

Un matériau polymère est le plus souvent constitué de pelotes enchevêtrées.

55
C’est ce caractère macromoléculaire et ces enchevêtrements qui confèrent aux matériaux
polymères et aux solutions de polymères leurs caractères particuliers

matériaux polymères :

 tenue mécanique, élastomères …,


 thermoplastiques, thermodurs …
 solutions de polymères :
 viscosité élevée même à faible concentration molaire,
 épaississants, gélifiants …
 thermodynamiquement, ce sont des solutions non idéales

Polymères naturels

extraction du milieu naturel et purification

- latex Hévéa  caoutchouc naturel


- polysaccharides
cellulose, amidon,
- polypeptides (collagène, gélatine …)

Polymères artificiels

modification chimique des polymères naturels


acétate de cellulose, viscose …
nitrate de cellulose, celluloïd …

Polymères de synthèse

- obtenus par polymérisation de monomères

- polymérisation en chaîne

PS, PE, PP, PVC, poly(acide acrylique),

56
alcool polyvinylique, POE,

silicones …

- polycondensation, polyaddition

-polyesters PET

-polyamides Nylon ®

-polyuréthanes Lycra ®

-résines époxy Araldite ®, …

-modification chimique de polymères de synthèse

-PAN  fibres de carbone

thermoplastiques, élastomères, thermodurs

1. Du monomère au matériau polymère

57
3- Les familles de la matière plastique
 Les Thermoplastiques :

Une matière thermoplastique est une matière qui se ramollit d’une manière répétitive
lorsqu’elle est chauffée au-dessus d'une certaine température, qui, au-dessous, redevient
dure.

Il existe 3 types de thermoplastique :

• Les thermoplastiques de grande diffusion

• Les thermoplastiques techniques

• Les thermoplastiques à hautes performances

 Les Thermoplastiques :

La plupart des plastiques utilisés dans l'emballage sont des thermoplastiques, ce qui permet
de les recycler.

Principaux thermoplastiques :

• Polyéthylène (PE),

• Polyéthylène haute densité (PEhd),

• Polychlorure de vinyle (PVC),

• Polyéthylène terephtalate (PET),

• Polypropylène (PP),

• Polystyrène (PS),

• Polyamide (PA).

Les Thermodurcissables

58
 Matières plastiques qui sous l'action de la chaleur, se durcissent progressivement
pour atteindre un état solide irréversible. Ces matières ne peuvent être recyclées.

 Leurs caractéristiques principales:

• Ne se ramollissent pas

• Ne se déforment pas à la chaleur.

• Une fois créées, il n’est plus possible de remodeler leurs formes par chauffage.

 Exemple:

• PolyURéthanne (PUR), silicone, Polyesters insaturés (UP) pour les coques de


bateaux, ... .

Les élastomères ou caoutchoucs :

 Ils sont obtenus par une synthèse chimique, comme les plastiques.

 Les élastomères se caractérisent par une très grande élasticité.

 Exemples : Silicones, caoutchouc naturel

2. Les différents procédés d’élaboration de la matière plastique


a. Le procédé d’injection

Le procédé injection est destiné à produire des pièces finies en matière plastique, très
rapidement, en très grandes quantités et de formes complexes.

59
Une presse d’injection des thermoplastiques est composée par les ensembles suivants :

 Fermeture du moule

 Verrouillage

 Injection sous pression de la masse fondue dans le moule

 Refroidissement

 Ouverture du moule

 Démoulage (éjection)

4- Le procédé d’extrusion
Une extrudeuse monovis des thermoplastiques est composée par les ensembles
suivants :

60
• la matière est ajoutée dans la trémie

• La vis assure à la fois le chauffage, le malaxage, la mise en pression et le dosage


du polymère qui est refoulé sous pression dans la tête d'extrusion.

• La filière donne la forme approximative de la pièce.

• Refroidissement à l’eau ou à l’air pour prendre la forme finale

Exemple d’application :

61
5- Le procédé du thermoformage
Le procédé de fabrication qui permet de réaliser toutes sortes d’objets aux formes
creuses. Concrètement, pour les emballages, le thermoformage permet de créer des
barquettes, des gobelets ou encore des pots de yaourt. Mais au fait, comment ça marche
?

62
 Chauffage de la matière
 Retrait des chauffes puis élévation du moule
 Mise en forme de la matière sur le moule
 Refroidissement (la pièce reste sur le moule)
 Démoulage et évacuation de la pièce.

6- Le roto moulage
Le rotomoulage est un procédé de transformation des matières plastiques qui
permet principalement la réalisation de pièces creuses de grandes dimensions,
sans reprise, ni lignes de soudure.

Les inconvénients majeurs du rotomoulage est le temps de cycle

 Chargement de la matière et fermeture du moule.


 Chauffage du moule et de la matière, et mise en rotation double de
l’ensemble.
 Refroidissement du moule.
 Démoulage de la pièce.

63
Applications :

- silos,

- balises,

- jouets

7- Le calandrage
L´extrusion Calandrage est un processus qui permet la fabrication et l´assemblage
d´une feuille thermoplastique sur un support en une seule étape. Il est possible de
grainer la feuille au cours de cette seule étape.

64
Elle permet de travailler différentes matières : PVC, TPU (thermoplastiques
polyuréthane), polyamide, mais également TPO (thermoplastiques polyoléfine).

Extrusion Calandrage :

 introduction de la matière plastique sous forme de granulés.

 Chauffage de la matière

 Formation de feuille : la matiére fondue sort de l´extrudeuse par une filière sous
la forme d´une feuille.

 le contrecollage : Le passage dans une calandre permet le collage (sur un support


: textile, mousse,…) et le grainage.

65
8- L’injection soufflage
Procédé :

• On fabrique une préforme par injection

• On chauffe cette préforme et on y envie un jet d’air comprimé qui la pousse contre
les parois du moule.

Exemples d’application :

• Bouteilles,

• Flacons,

• Réservoirs de carburants…

66
• Injection de la préforme : Celle-ci est définitivement réalisée à ce stade de
fabrication de l’objet.

• La préforme encore chaude (120°C-200°C) est transférée dans un moule de


soufflage

• Soufflage : L’air comprimé est introduit à travers le noyau portant la préforme

• La pièce est démoulée, puis transférée à l’aide du noyau sur le poste d’éjection

• Ejection .

9- La compression
Technique très utilisée pour transformer des matières en les comprimant fortement
dans un moule

67
Références Bibliographiques :

[1] Leveque.Robert, Murry.Guy, aide-mémoire Métallurgie, Dunod, 2015


[2] Lesne,Annick, Lagues, Michel, Polymères: La matière plastique, Editions Belins, 2007
[3] Aide-mémoire de science des matériaux, Dupeux, Michel, Dunod, 2013, https://bit.ly/3vkbXJ4

68

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