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CHAPITRE I

TECHNOLOGIE ET
SCHEMAS
D’ELECTRICTE
A. MATERIAUX EN
ELECTROTECHNIQUE
1. INTRODUCTION
Les machines électriques, connues depuis le siècle dernier, ainsi que l’ensemble
du matériel électrique évoluent vers une plus grande compacité, grâce à
l’amélioration des matériaux qui les constituent.

1.1.Classification
Ces matériaux peuvent être classés en quatre groupes selon leur fonction :

- les matériaux conducteurs pour véhiculer le courant électrique.


- les matériaux isolants pour isoler les conducteurs électriques.
- les matériaux magnétiques pour créer ou canaliser l’induction
magnétique.
- les matériaux semi-conducteurs pour la fabrication des interrupteurs
électroniques de puissance.

conducteurs Interrupt
électriques eurs
électroni
ques de
puissan
ce

Matériaux Matériaux
Conducteur Semi-
s conducteurs

Matériaux Matériaux
Magnétique Isolants
s

nts
permane
aimants
uUESes es
magnétiq électriqu
Circuits Isolants
1.2.Choix
Le choix de ces matériaux dépend, en premier lieu de leurs propriétés
électriques et de leur coût, mais aussi de leurs propriétés physiques et
mécaniques. Les éléments principaux de ces matériaux sont :
- le cuivre et l’aluminium pour les conducteurs électriques.
- le fer pour les circuits magnétiques.
- le silicium pour les composants d’électronique de puissance.
- la silice (oxyde de silicium), le bois et les dérivés du pétrole pour les
isolants électriques.

2. Matériaux conducteurs
2.1. Généralités

2.1.1. Echelle des résistivités


Les matériaux supraconducteurs sont des conducteurs qui, en dessous d’une
certaine température critique (-148°C pour la plus élevée connue actuellement),
ne présentent plus aucune résistance au passage du courant (résistivité électrique
nulle).

vers 0 K (-273 °C) à température ambiante : 20 °C

10-8 10-4 1 104 106 108 1012 1018 1020.m


Supra Métaux Semi Isolants
conducteurs conducteurs conducteurs

carbone caoutchouc
amorphe
Ag
Autres Eau Verre polystyrène
Cu Si Bois Quartz
métaux pure Mica
Al Ge
Fig. 1 : Echelle de résistivité

2.1.2. Lexique
METAUX USUELS (éléments de transition) NON METAUX
Al Aluminium Sn Étain Au Or C Carbone
Ag Argent Fe fer Pt Platine Ge Germanium
Cr Chrome Hg Mercure Pb plomb O Oxygène
Co Cobalt Mo molybdène W Tungstène P Phosphore
Cu Cuivre Ni nickel Zn zinc Si silicium

Tableau 1 : symbole des principaux matériaux en électrotechnique


- Fontes : fer (92 %) + 2 à 5 % de carbone + impuretés
- Aciers : fer (97 % min) + 0,05 à 1,5 % de C + traitements thermiques
- Bronzes: Cu + » 10 % de Sn
- Laitons : Cu + » 50 % de Zinc
- Constantan : Cu + Ni

2.1.3. Propriétés physiques


Les conducteurs électriques sont essentiellement des métaux ou des alliages
métalliques. Ils possèdent tous à peu près les caractéristiques suivantes :

- Faible résistivité électrique,


- Bonne conductivité thermique,
- Solide de grande dureté sauf pour le mercure (liquide), le sodium et le
plomb,
- Densité élevée, *
- Influence importante de la température sure :
 la résistivité : 40 % en plus pour 100 °C d’élévation
 la dilatation linéique : qq. mm/m pour 100 °C d’élévation
- Influence importante de la fréquence sur la résistivité : effet de peau :

2.2. Principales utilisations

2.2.1. Bobinages de machines et câbles électriques


Les moins résistifs et les plus économiques sont le cuivre et l’aluminium. Ce
dernier, étant quasiment 2 fois plus résistif mais 3 fois plus léger, est utilisé pour
les lignes de transport haute tension.

2.2.2. Amélioration des contacts électriques


Le platine, l’or et surtout l’argent, qui ont une très bonne résistivité, et qui sont
difficilement altérable (par choc, par corrosion ou par arc électrique) sont
déposés en surface du cuivre ou de l’aluminium pour améliorer les résistances
de contact et la durée de vie des fusibles, des bras de sectionneur HT, des
contacteurs...
Dépôt d’argent

Fig. 2 : principaux contacts améliorés

2.2.3. Câblage et soudure


L’étain et le plomb, grâce à leur faible température de fusion sont utilisés pour le
câblage des circuits imprimés. En micro-électronique, on utilise l’argent pour
braser les « puces », et l’or ou l’aluminium pour effectuer le câblage par fils de
très faible diamètre (bondings de 10 à 500 µ).

2.2.4. Contacts glissants


Le carbone amorphe (« charbon ») entre dans la constitution des balais de
machines à courant continu et de machines synchrones ou asynchrones. Malgré
sa résistivité médiocre, il n’altère pas les bagues ou collecteurs tournants et
présentent une bonne résistance de contact. Le bronze est utilisé dans les
contacts avec les caténaires.

2.2.5. Résistances bobinées


Il faut une résistivité plus élevée que pour les câbles (» 100.10-8). On les atteint
avec des alliages :
- Fe Cu Ni (maillechort)
- Ni Cr
- Fe Ni Cr
- Fe Cr Al

2.2.6. Lampes à incandescence


Le tungstène, grâce à sa température de fusion élevée (3400 °C), constitue le
filament des lampes à incandescence.

2.2.7. Lampes à décharges


Le mercure et le sodium, sous forme de vapeur, émettent un rayonnement
lumineux.

2.2.8. Sondes de température


a) Thermocouple : la jonction de 2 métaux différents (fer, cuivre, platine...)
génère une tension fonction de la température.
b) Thermo résistance : le plus souvent en fil de platine (sonde PT 100). La
résistance, parcourue par un courant connu, génère une tension fonction
de la température.
TABLEAU 2 : CARATERISTIQUES DES METAUX CONDUCTEURS

Résistivité à 20°C
Masse volumique

rupture (N/mm2)
Température de

Résistance à la

Dureté (H.B.)
Conductivité

Coefficient

(10-8 W.m)
Désignation et
Propriétés et emploi
composition

Excellentes propriétés électriques.


10, 3 Grande résistance à l’oxydation.
Argent -- Ag 960 408 20 1,6 157 55
5 8 Allié au Cd, Ni : contacts électriques.
Fusibles. Elément d’alliage du cuivre et
du tungstène.
1 Bon conducteur. Ductile, malléable
0 (laminage, filage, emboutissage,
50 pliage…). Pur ou faiblement allié : fils,
108 3 25 à à
Cuivre --Cu 8,9 400 17 1,7 à câbles, barres, lames collecteur,
5 9 30
90 caténaires, bagues de moteurs,
appareillages en alliages…
4
alliages : laitons, bronzes, maillechort,
0
constantan
19, 106 3
Or --Au 19 2,1 36 Métal rare. Inaltérable et inoxydable
3 4 0
Câblage microélectronique. Contacts.
1
Très léger. Protégé par la faible couche
à 15 d’alumine qui se forme à sa surface. Très
Aluminium -- 4 80 à
2,7 660 222 23 2,8 à malléable (moulage, laminage, filage,
Al 3 170
45 emboutissage, pliage, usinage…).
4 Câbles, câbles aériens, barres, cages
5 de moteur

Très mou, léger. Très réactif avec l’eau.


Sodium --Na 1 98 134 71 4,2
Fluide caloporteur. Lampes à
décharge
12, 196 Très rare (3 tonnes/an). Inaltérable et
Rhodium --Rh 88 8 4,5 difficile à travailler. Thermocouple.
4 0
Contacts électriques.
Tungstène --W 19, 341 201 4 5,5 4 900 34 Très dur. Grande résistance à
1 0 8 0 température très élevée.
Filaments de lampes à incandescence.
Contacts électriques (alliés avec Cu et à
Al).
Malléable à chaud (150 °C). Protégé par
4 la faible couche d’oxyde qui se forme à
Zinc --Zn 7,1 420 113 29 5,9 sa surface.
2
Revêtement anti-corrosion.
Allié au cuivre dans les laitons.
3 Bonne résistance à la corrosion.
Cadmium --Cd 8,7 320 92 7 6,8 50 Toxique.
8
Batterie nickel-cadnium
Bonne dureté. Inoxydable. Allié au fer
145 4 15 (matériaux magnétiques, acier
Nickel --Ni 8,9 92 13 6,8
5 7 5 inoxydable). Batterie nickel-cadmium.
Thermocouples. Résistances.
Facilement oxydable, magnétique. Grand
154 5 nombre d’alliages : maillechort,
Fer --Fe 7,9 75 12 9,7
0 5 constantan, aciers. Matériau
magnétique. Résistances.
Très Bonne résistance à la corrosion et à
21, 177 4 l’arc électrique. Grande dureté.
Platine --Pt 71 89 10 180 70 Contacts. Electrodes. Thermocouple.
5 3 8
Thermorésistance
.
4 Faible température de fusion.
Etain --Sn 7,3 232 27 11,5 80
3 Allié au cuivre dans les laitons et au
plomb pour les soudures électriques.
Mou, ductile et malléable. Bonne
11, 4 résistance à la corrosion. Toxique.
Plomb --Pb 327 35 29 21 50
3 2 Batteries. Soudures électriques.
Armure de câbles électriques.
Liquide à température ambiante.
13, x
Mercure --Hg -39 96 9 xxx xx Toxique. Contacts électriques. Tubes
6 x fluorescents. Lampes à vapeur de
mercure.
TABLEAU 3 : CARATERISTIQUES DES ALLIAGES METALLIQUES CONDUCTEURS

Température de

Résistivité à 20

Résistance à la
Coefficient de

Dureté (H.B.)
Allongement
Conductivité
Coefficient
Désignation

Masse
et Propriétés et emploi
composition

300 10 50 résistance à l’oxydation. Emboutissage. Usinage.


Laitons »
»8 18 6,5 10 à à à Petites pièces de matériels électriques. Cosses, douilles,
Cu+15 à 40%Zn 940
600 45 80 culots, raccords..
Bronzes 12 200 5 60
Moulage. Pièces moulées, pièces frottantes.collecteur,
Cu+10% Sn+Zn »9 900 17 à 5 à à à
caténaires, portes balais
Cu+10% Al+Zn 15 240 20 70

Constantan Cu+45% Résistivité indépendante de la température.


1240 49 0 320 6
Ni Thermocouples. Appareils de mesure.
30 1 Malléable, ductile, inaltérable. Usinable, résistant à la
maillechortCu+25%
8,5 1000 23 à 2,5 520 à 140 rupture. Résistivité importante résistances, ressorts
Ni+25%Zn
50 45 conducteurs

3. Matériaux isolants
3.1. Echelle des résistivités

vers 0 K (-273 °C) à température ambiante : 20 °C

10-8 10-4 1 104 106 108 1012 1016.m


Supra Métaux Semi Isolants
conducteurs conducteurs conducteurs

carbone
amorphe Verre Huiles
Porcelaine Askarels
V Ag céramique
Nb Cu Autres Eau Email
Si Quartz
Tc Al métaux pure Mica
Ge Thermoplastiques
Papier
Thermodurcissables
C pur
Elastomères

Fig. 3 échelle de résistivité

3.2. Propriétés physiques


Les isolants électriques possèdent tous à peu près les caractéristiques suivantes :

- Mauvaise tenue en température<200°C en général


- Rigidité électrique élevée,
- Très forte résistivité électrique,
- Constante diélectrique relative eR> 1,
- Mauvaise conductivité thermique : isolant thermique
- Solide, liquide ou gaz,
- Densité voisine de 1

3.3. Classification
Plusieurs méthodes peuvent être adoptées pour classer les isolants :

3.3.1. Classification en fonction de la tenue en température (voir


tableau 4) :

La norme NFC 51-111 définit des classes d’isolant selon leur tenue en
température, qui dépend de la matière isolante, mais aussi des matières
d’agglomération et d’imprégnation.

3.3.2. Classification en fonction de l’état physique (voir tableau 5) :


- Solide : mica, bois, céramiques, plastiques ...
- Liquide : huiles, pyralène, vernis...
- Gaz : air sec, azote, SF6...
3.3.3. Classification en fonction de l’origine (voir tableau 5) :
- Minérale : mica, porcelaine, verre, amiante, ...
- Organique : bois, papier, coton, soie, caoutchouc (latex), ...
- Synthétique : plastiques (thermoplastiques ou thermodurcissables),
silicones :
 Silicones : molécules dont les atomes de carbone ont été remplacés
par du silicium.
 . Thermoplastiques : plastiques ramollis à chaud (il peut alors être
moulé, formé ou extrudé), et durci à froid. Le processus est
réversible.
 Thermodurcissables : plastiques durcis par un procédé thermique. Le
processus est irréversible.

3.4. Utilisation
3.4.1. Bobinages de machines
- Basse tension : fils conducteurs émaillés
- Haute tension : barres conductrices isolées par du papier, mica, verre,
bakélite, résine (enrobage, imprégnation)
Cuivre émaillé

Isolants

Cales en bakélite

Galette isolée et
imprégnée

--- Transformateur triphasé ---

--- Rotor bobiné de moteur asynchrone ---

Fig. 4 : bobinage des machines électriques

3.4.2. Câbles électriques

Un câble est constitué d’une âme conductrice métallique (Cu ou Al) recouvert
d’un isolant, d’un écran et d’un revêtement extérieur, complété si besoin est par
une gaine d’étanchéité et par une « armure ».

L’enveloppe isolante, mais aussi les gaines et revêtement extérieur sont


constitués de matières synthétiques (thermoplastiques et élastomères) :

- PVC : Polychlorure de vinyle


- PE : Polyéthylène
- PR : Polyéthylène réticulé
- EPR : Ethylène-propylène
- Caoutchouc silicone
Ame cuivre ou
aluminium

écran

enveloppe
isolante

Gaine
d’étanchéité

Gaine de
bourrage

armure

Revêtement
Fig. 5 : isolation des câbles électriques

3.4.3. Condensateurs

Schématiquement, un condensateur est formé d’un diélectrique (eR> 1) serré


entre deux électrodes. Les diélectriques isolants utilisés sont suivant les
technologies en céramique, papier, verre, mica ou plastique.
Fig.6 : isolants des condensateurs

3.4.4. Isolateurs

Ils sont en verre ou en porcelaine et sont utilisés pour isoler :

- Les bornes de sortie des appareillages haute tension


- Les câbles haute tension des pylônes de transport d’énergie électrique

Isolateur 225 kV

Isolateur 63 kV

---- isolateur --- Transformateur 225/63 kV immergé dans l’huile ----


Fig.
de 7 : isolateurs
tramway --- HT
3.4.5. Appareillages haute tension

L’isolement interne est renforcé par un isolant supplémentaire :

- Solide : résine, élastomère (électronique haute tension).


- Liquide : huile minéraledans les transformateurs de puissance.
- gaz : SF6 dans les disjoncteurs Haute Tension.
Fig. 8 :isolation des appareils HT
TABLEAU 4 : CLASSIFICATION EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE :

Matières
Classe Matières Isolantes Matières d’imprégnation
d’agglomération
Y coton, soie, papier et dérivés, fibre d’acétate,
Pas de matièresd’agglomération ou d’imprégnation.
90°C bois, polyéthylène, polystyrène, PVC,
Classe peu utilisée.
max Caoutchouc
Isolants de classe Y imprégnés par un
diélectrique liquide.
Toile vernie Vernis à base de résines
A Vernis à base de résines
Papier verni naturelles
105°C
Stratifié bois Résines phénoliques Huiles isolantes
max
Emaux aux résines polyamides Solutions cellulosiques
Résines polyesters
Film d’acétate
Emaux aux résines polyvinyles
Polyuréthane, époxyde
E
Résines moulées avec charge cellulosique
120°C Résines mélanines
Stratifiés coton, papier
max
Résines polyesters
Film de cellulose ou de polyéthylène
Amiante, fibre de verre, émaux aux résines
formal, polyvinyle
Asphaltes
Tissu de verre imprégnée Vernis à base de résines
B Résine synthétique avec
Amiante imprégnée synthétiques et d’huile
130°C huile
Résines synthétiques
max Mica aggloméré Résines polyesters
époxydes
Résines époxydes
Stratifié ou tissu de fibre de verre
Résines mélanines
Stratifié d’amiante
Fibre de verre
Amiante
F Tissu de verre imprégnée
155°C Amiante imprégnée Résines alkyles, polyesters,
max Mica aggloméré époxydes, polyuréthanes
Stratifié ou tissu de fibre de verre Silicone - alkyles
Stratifié d’amiante
H Fibre de verre Résine silicone
Tissu de fibres de verre et d’amiante
imprégnés Résines et élastomères de
180°C Elastomère de silicone silicone
sélectionnée
max Fibre de polyamide
Mica aggloméré Résine silicone
Stratifié de tissu de verre sélectionnée
Polytetrafluoréthylène (250°C)
C Résine silicone stable
Mica aggloméré jusqu’à 225°C
> 180°
Tissu de verre ou d’amiante traité
C
Mica, porcelaine, céramiques, verre, quartz liants en verre ou ciment
TABLEAU 5 : CLASSIFICATION EN FONCTION DE L’ÉTAT PHYSIQUE

Température max
Masse volumique

Résistance à la

Résistivité

Constante
Rigidité
rupture
DESIGNATION
PROPRIÉTÉS EMPLOIS

kg/ N/ kV/
UNITÉS 3 °C 2 Wm
m mm mm

6 Agglomérés à des
MICA 100 Très grande résines d’où :
300 20 13
10 à à Rigidité micanites, rubans
Feuilles minces à 0 0
200 diélectrique micacés,
l’état naturel 7 micafolium

Isolateurs de lignes
1010 25 Grande aériennes
VERRE 250 >1
à à 6 résistance
Sable de silice 0 80
1017 45 mécanique mais Fibre et tissus de
Origine minérale

+ chaux + soude
très fragile verre

Isolateurs H.T.

PORCELAINE 250 >1 Résiste aux Support de


100 1012 16 5 chocs thermiques résistances
Argile + quartz 0 80
+ émail et à la chaleur électriques. Pièces
moulées

Support de
180 bonne résistance
AMIANTE résistances. Isolant
0 à >1 à la chaleur et au
109 3 2 de conducteurs. En
Silicate de chaux 220 80 feu mais craint plaques, rubans,
+ magnésie 0 l’humidité cordons

BOIS 600 Poteaux, tableaux,


10 4 Très léger. Peu
à 140 10 5 9 moulures, cales
Imprégné de 5
900 coûteux isolantes, panneaux
bakélite
PAPIER 800 60 70 à 1010 60 6 Très sensible à Rubans imprégnés
Cellulose à 120 à à l’humidité. pour câbles haute
agglomérée et 130 1016 80 souple tension. Cartons,
imprégnée 0 rubans, produits
stratifiés
Elastique. Produits en bande
20 Attaqué par les ou moulés.
CAHOUTCHOUC
ISOLANTS SOLIDES

960 60 32 10 14
à 3 huiles. Isolation des
Résine naturelle
Origine organique

30 Vulcanisées par conducteurs et


Latex de l’hévéa
addition de câbles
soufre
90 3 Fils, rubans, toile.
COTON 5 Très souple,
à 50 à économique et Isolation en
Fibres 109 à à
12 100 bonne résistance bobinage avec
10
imprégnées 0 4 à la traction imprégnation

Rigidité
HUILE 850 9 diélectrique
ISOLANTS LIQUIDES

MINERALE 14 Isolation des


à 1013 à 2
chute avec la
5 transformateurs
Distillation du 950 10 présence d’
pétrole brut
humidité
130
ASKARELS 0à Interdit depuis
1010 20 5 Ininflammable.
diélectriques 150 1990
chlorés (pyralène) 0

Rigidité très Isolation des


élevée à la lignes aériennes.
ISOLANTS GAZEUX

101
AIR SEC 4 3 1 pression de 10 Interrupteurs,
bars : 225 disjoncteur
kV/mm pneumatique

Rigidité
SF6 Disjoncteurs
7,5 1 diélectrique
Hexafluorure de
égale à 2,5 fois haute tension
soufre
celle de l’air
CLASSIFICATION EN FONCTION DE L’ÉTAT PHYSIQUE (SUITE)

Température max
Masse volumique

Résistance à la

diélectriqueeR
diélectrique
Résistivité

Constante
Rigidité
rupture
DESIGNATION

PROPRIÉTÉS EMPLOIS

N/
kg/ kV/
UNITÉS °C mm Wm
m3 2 mm

Poudre à mouler,
BAKELITE 150 3 10 10
10 5 Résiste à la résine, vernis.
140
Résine phénolique à à à à à chaleur, couleur Très utilisé en
0
+ farine de bois 170 5 1012 20 9 sombre produits en plaques
et appareillage
FORMICA Poudre à mouler,
Résine 100 4 10 7 résine, vernis.
THERMODURCISSABLES

140 10 Transparent, se
aminoplaste à à 10 à à Produits stratifiés,
0 colore facilement
+ charge 120 8 15 10 pièces
cellulosique d’appareillage
110 1014 Résine à couler,
ARALDITE 120 Très bonne
à 6,5 à 70 4,5 vernis, colle, pièces
Résine époxy 0 rigidité électrique
120 1015 isolantes moulées
13 2,5 Très utilisé en Résine, poudre,
POLYESTER 120
120 4,5 1013 à à stratifié avec pièces moulées.
Résine alkyles 0
22 4 fibre de verre Produits stratifiés
excellentes
Huiles, graisses,
SILICONE 40 10 14
propriétés
180 caoutchouc
Carbone remplacé 180 à à 300 2,5 électrique et
0 Poudre à mouler,
par du silicium 80 1016 mécanique, mais
résine, vernis.
coûteux
THERMOPLASTIQU

Le plus utilisé, Isolation et gaines


PVC
140 peut se coller pour conducteurs et
Polychlorure de 60 4 1012 35 5
0 facilement, très câbles, feuilles
vinyle
souple plaques, tubes
POLYSTYRENE 100 80 5 1015 25 2,5 Transparent, Moulage de pièces
0 léger, n’absorbe isolantes
pas l’humidité
Plaques, résine à
PLEXIGLAS 120 16 Transparence
80 7 10 15 4 mouler, supports et
0 parfaite
boîtiers transparents
Fils et tissus de
100 Très résistant à
NYLON-RILSAN 110 guipage de fils
à 6 1011 14 5 l’usure, s’obtient
Polyamides 0 Pièces isolantes
150 en fils très fins
d’appareillage
Bonnes
ES

propriétés
électrique et Rubans, stratifiés
TEFLON 220 17
250 3 10 18 2 mécanique, à Utilisations
Fluoréthène 0
haute spéciales
température,
mais coûteux
Très élastique,
CAHOUTCHOUC 124 10 Isolement des fils et
70 4 10 14 7 résiste aux huiles
Néoprène 0 des câbles
et aux solvants

4. Matériaux magnétiques
4.1. Rappels
4.1.1. Induction B et excitation H M

 B
Dans le vide, L’Induction B est créée par
I
un circuit électrique parcouru par un courant I.
En un point donné M de l’espace, on a toujours
une relation du type :
--> µ0 = 4p10-7 est la perméabilité du vide.


On dit que le milieu magnétique caractérisé par µ0, est excité par le circuit

électrique « kI » et on définit ainsi le vecteur excitation magnétique H qui


vérifie la relation :
---> B en tesla et H en A/m
4.1.2. Substance ferromagnétique
Certaines substances dites ferromagnétiques, très souvent à base de fer, ont
une perméabilité très élevée : B = µH avec perméabilité relative µR = µ/µ0»
103 à 105.
Exemple : solénoïde de 500 spires / m
I=1 A I=1 A
B = 0,63 mT dans le vide B = 1 T dans fer doux

- Ces matériaux canalisent les lignes de champs


- Ils perdent leurs propriétés magnétiques au-dessus de la température de Curie
: (770°C pour le fer)
- Leur perméabilité relative diminue fortement quand H augmente
(Saturation) et dépend des états magnétiques antérieurs (hystérésis
magnétique) .
4.1.3. Saturation du circuit magnétique
B
µR BMAX

3
2
H=kI
H=kI 1

- Les machines électriques fonctionnent dans la zone utile « 2 » (légèrement


saturée).
- En zone saturée « 3 », le courant I créant B est trop élevé (échauffement de la
machine).
- En zone linéaire « 1 », le champ B est trop faible.
4.1.4. Hystérésis du circuit magnétique
B
L’induction B présente dans un matériau
M ferromagnétique dépend des états magnétiques
antérieurs :
BR
- Après une première aimantation « OM »,
le circuit magnétique reste aimanté :
H
induction rémanenteBR).
o
HC
- Il faut lui appliquer une excitation HC
négative pour annuler à nouveau B : HC=
excitation coercitive

4.1.5. Cycle d’hystérésis -- pertes par hystérésis


Si on applique à un matériau magnétique une
excitation H alternative, on obtient dans le plan B
« B,H » un cycle d’hystérésis.

H
La surface du cycle rend compte de la
difficulté à ré aimanter le circuit magnétique.
Cela se traduit par des pertes proportionnelles à
la fréquence f de l’excitation H :
Pertes par hystérésis : ph = k1 f B2max
Remarques :
k1 dépend du matériau et est proportionnel
la surface du cycle :
- Pour diminuer les pertes, il faut diminuer
la surface du cycle : utilisation de
matériaux doux ex : acier au silicium
- Dans les aimants permanents, on
recherche des valeurs importantes de
BRet HC : il faut donc augmenter la
surface du cycle : utilisation de
matériaux durs
4.1.6. Courants induits : pertes par courants de Foucault
Bvariable
Le circuit magnétique de la plupart des machines
électriques « voit » une induction B variable iF
(alternative). Les matériaux utilisés, très souvent
métalliques (essentiellement du fer), sont aussi
conducteurs de l’électricité.
e=a
Ainsi, d’après la loi de Faraday, des courants
induits iF, appelés courants de Foucault, prennent
naissance et génèrent dans le matériau des pertes par
effet joule r´iF2 :

Pertes par courants de Foucault --->


Remarques :
@ pour réduire les pertes parcourants de Foucault, on peut : Bvariable

---> diminuer l’épaisseur e en utilisant un


assemblage de tôles de faible épaisseur
(isolées entre elles : iF

- circuit magnétique feuilleté


---> utiliser des matériaux magnétiques à résistivité plus élevée :
e’=a/n
- tôles d’acier au silicium
- ferrites (à fréquence élevée)

4.1.7. Pertes magnétiques ou pertes fer


Les pertes par hystérésis et par courants de Foucault prennent naissance à
l’intérieur du matériau.
Elles sont très souvent cumulées et prénommées « pertes magnétiques ou
pertes fer » :

CFER : coefficient de pertes fer en W/kg (donnée constructeur)


M : masse du circuit
f0 = 50 Hz
B0 = 1 T
1,5 < k < 2

4.2. Matériaux magnétiques doux


Matériaux à cycle d’hystérésis étroit pour minimiser les pertes par hystérésis,
ils sont en général feuilletés et à base de fer (le fer pur a une résistivité trop
importante). On distingue essentiellement :
- Les aciers électriques (au silicium) en basses fréquences : f = 50 Hz
- Les alliages fer nickel ou cobalt en moyennes fréquences : f < 100 kHz
- Les ferrites (oxydes de fer) en hautes fréquences : f < 1000 kHz

4.2.1. Aciers électriques


Ils sont essentiellement utilisés, dans les machines électriques travaillant aux
fréquences industrielles (transformateurs et machines tournantes).
Ils sont constitués de tôles en acier allié à du silicium, ce qui a l’avantage
d’augmenter la résistivité mais l’inconvénient de rendre les tôles cassantes.
On distingue :
- Les tôles classiques à grains non orientés. CFER» 5 W / kg
- Les tôles à grains orientés. CFER» 1 W / kg

4.2.2. Alliages Fe/Ni ou Fe/Co


Le nickel et surtout le cobalt sont des métaux onéreux et sont alliés au fer
dans des proportions importantes (30 à 80 %) ce qui rend ces alliages beaucoup
plus chers que les aciers électriques.
Ils sont essentiellement utilisés en moyenne fréquence (< 100 kHz) et
généralement dans des domaines où la puissance mise en jeu est plutôt faible :
- Électrotechnique miniaturisée,
- Téléphonie,
- Dispositifs de sécurité.

4.2.3. Ferrites douces


Elles sont très utilisées en Electronique de Puissance et plus particulièrement
dans les alimentations à découpage où la fréquence de fonctionnement est élevée
(f > 100 kHz)
Ce sont des céramiques ferromagnétiques à base d’oxydes de fer fabriquées
sous atmosphère inerte.
GUIDE DE CHOIX DES MATÉRIAUX DOUX

Données
matériau économiq utilisations
ues
Forme
de Objectifs de Cham Producti
l’induct choix p µR Résisti on t/an
ion Bmax coerci pour vité Pertes Prix en
exemples
(T) tif HC B=1 (W.mx (W/kg) F/kg
(A/m T 10-8)
)
Pôles
inducteurs de
Rechercher machines à
une courant
induction B continu.
maximale Fe pur
10 B=1,5 T Electroaimant
avec un 1,6 4 10
consta Acier 000 f = 50 Hz de contacteurs
champ H le
nte doux (0,1 1,2 10 alimentés en
plus faible 1 500 » 10
% de C) courant continu
possible, 5 000
d’où une Rotor en acier
000
perméabilité forgé de
4à8 turboalternateu
élevée
r de forte
puissance
Rechercher Tôle B=1,5 T Circuits
de faibles laminée à 24 6 000 15 f = 50 Hz magnétiques
pertes par grains non ép.35/100 : des machines à
1,7 à à à courant
courant de orientés 2,3
acier+1 à 72 9 000 60 ép. 65/100 : alternatif :
Variabl Foucault et 4%Si
hystérésis 9,5 transformateurs
e
tout en moteur
f = 50 conservant
B=1,5 T asynchrone,
ou une très Tôle à f = 50 Hz synchrone
60 Hz bonne grains 1 000
65 ép.27/100 : 000 Electroaimant
perméabilité, orientés 2 5,6 48
000 0,89 de contacteurs
d’où un acier+3,5 8 à 16
ép. 35/100 : alimentés en
matériau à %Si
1,11 courant
cycle étroit alternatif
M=Zn et/ou
Mn
(f<1,5MHz)
? B=0,2 T
Ferrites M=Zn et/ou Ni
Isolant f = 100 k 150 000
0,4 à 7000 Hz (f<200MHz)
MFe2O3 : 1016 30 à 300
? 100 Alimentation à
Rechercher découpage,
une filtre haute
perméabilité fréquence
6000 B=0,2 T Circuits
Variabl importante Alliage 0,8 0,4 35 10 000 magnétiques
aux hautes à f = 100 k
e de fer- à à à 150 à des composants
fréquences 2200 Hz
f > 60 avec de nickel 1,6 55 60 400 utilisés à
00 100
Hz faibles pertes moyenne et
par courant haute
de Foucault fréquence :
et hystérésis 5000 - transformateu
0,6 35 15 B=0,2 T
Alliage Faible rs
à f = 100 k
de fer- à à à Hz 800 à - bobines de
cobalt 12 2000
1,2 150 40 40 couplage
000
- inductances
- filtres
- blindages

4.3. Matériaux magnétiques durs


Ces matériaux sont utilisés pour la réalisation d’aimants permanents. Ils
possèdent une induction rémanente importante et un champ coercitif élevé.
Ils sont en général massifs et à base de fer ou de terres rares
Ils sont souvent associés à du fer doux qui canalisent les lignes d’induction et
sont aimantés lors du procédé de fabrication.
On distingue essentiellement, aujourd’hui :
- les ferrites dures : moins cher et le plus utilisé
- les alliages à base de terres rares : très performants et en expansion
- les « alnico » (alliages fer + Al Ni Co) : en perte de vitesse

Ba (T)

Alnico

1
Sm-Co

Nd-Fe-B 0,5

ferrite
Ha (kA/m)

-800 -600 -400 -200

Courbes de désaimantation pour les grandes familles de


GUIDE DE CHOIX DES MATÉRIAUX DURS
propriétés
Données
économiques en
Caractéristiques utilisations
1995 (sous
toutes réserves)
Champ
Température Température Production t/an
Br coercitif (BH)max
Matériau de Curie TC d’utilisation
(T) HC kJ/m3 (°C) max (°C) Prix en F/kg
(kA/m)
0,7 50 13 Appareils de mesures
AlNiCo 12 000
à à à 860 450 Capteurs
250
1,4 60 60 Pièces exposées aux chocs

320 000 Moteurs, accouplements


Ferrites 0,4 250 27 460 400
35 Répulsion, aimants minces

1 300
SmCo5 1 750 190 730 200 Matériel embarqué
2 500
Microélectronique
Terres
Moteur synchrone
rares
Répulsion, aimants minces
1 900 Accouplements
Nd-Fe-B 1,3 950 360 310 150
1 500

Critères de choix
Chaque famille d’aimants présente un défaut :
- AlNiCo : faible champ coercitif (attention à la désaimantation)
- Ferrites : faible induction rémanente
- Sm-Co : technologie onéreuse
- Nd-Fe-B : faible température d’utilisation due à l’instabilité thermique
des propriétés thermiques
On choisira telle ou telle famille selon les impératifs suivants :
- Ferrites : faible coût de revient
- Terres rares : volume et poids réduits
- AlNiCo : solidité mécanique et bonne tenue en température

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