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UNIVERSITE DE SOUSSE
Support de cours
Résistance Des Matériaux
Par Mr Adnène LAAMOURI
Maître-Assistant en Génie Mécanique à l’ISSAT-Sousse
Sommaire
Chapitre 1
Notions fondamentales
On ne peut pas remplacer un système de forces extérieures appliquées à la poutre par un système
équivalent.
c) Hypothèse de Saint-venant
Les résultats de la RDM ne s’appliquent qu’à une distance suffisamment éloignée de la région
d’application des forces concentrées. En effet, les équations de la RDM ne permettent pas de calculer
les déformations locales autour du point d’application d’une force.
Projetons les vecteurs de cette équation sur (O, y ) :
yG .S y.dS
S
On obtient également :
AOz yG .S
I Oz y 2 .dS [mm4]
S
1.3.3. Moment quadratique polaire d’une surface plane par rapport à un axe à son plan
Par définition, on appelle moment quadratique y
polaire d’une surface (S), par rapport à un axe (O, x )
à son plan, la quantité : (S)
dS
I Ox 2 .dS [mm4] y
S
O z
z
Avec y z I Ox y .dS z .dS
2 2 2
2 2
S S
Alors :
I Ox I Oy I Oz
y
a4 a4 a4
z 12 12 6
a G
y
d4 d4 d4
z 64 64 32
d G
y
64
D 4
d4
64
D 4
d4
32
D 4
d4
G z
d
D
La résultante de l’A.M. de (E) sur (S) : R E S F i
i
Le moment résultant au point A de l’A.M. de (E) sur (S) : M A E S AP i F i
i
L’ensemble de ces deux vecteurs défini en un point A quelconque est appelé « torseur associé à
l’A.M ». On notera ce torseur :
RE S
T E S
M A E S
A
(S) (S)
Pi A
P2
P1
(Lm)
: Milieu extérieur
x
F1 F4
(E1) F2 P F3 (E2)
(S)
Tcoh
R
M G
G
Avec :
R est la résultante (somme) des forces de cohésion appliquée à la section (S) : R df
S
M G est le moment résultant des forces de cohésion par rapport au point G : M G GM df
S
Conventions 1 : le torseur des E.C. modélise les efforts exercés par le tronçon (E2) sur (E1).
Conventions 2 : le torseur des E.C. modélise les efforts exercés par le tronçon (E1) sur (E2).
Pour la suite, nous adopterons la convention 1, tout à fait arbitrairement, qui se traduit par :
Tcoh T (E2 E1 )
R R( E2 E1 )
Tcoh
M G M G ( E2 E1 )
G
Pour déterminer ce torseur de cohésion il suffit d’étudier l’équilibre du tronçon (E1) ou du tronçon (E2),
en appliquant le principe fondamental de la statique (PFS).
y F1
(S) R ( E2 E1 )
(E1)
G
F1 F4
M G ( E2 E1 )
A1 A4
(E1) (E2) x F2
G
F4
A2 (S) A3 M G ( E1 E2 )
F2
F3
(E2)
G
(S)
R ( E1 E2 ) F3
R( E E )
0
F ext 0
Soit au point G :
M
M G ( E E )
G 0
( F ext ) 0
G
Pour l’exemple ci-dessus, l’équilibre de la poutre se traduit par les équations suivantes :
F1 F2 F3 F4 0
F1 F2 F3 F4 0
1 1 1 1 2 2 1 3 3 1 4 4 0
A A F A A F A A F A A F
1 1
M A ( F ) M A1 ( F2 ) M A1 ( F3 ) M A1 ( F4 ) 0
Alors, le torseur des E.C. au centre G d’une section droite de la poutre est défini par le torseur des
efforts extérieurs agissant sur le tronçon gauche (E1), précédé du signe (-).
R R( E E1 )
Tcoh T E E1 Tcoh (1)
M G M G ( E E1 )
G
R ( F1 F2 )
Pour l’exemple précédent : Tcoh
M G ( M G ( F1 ) M G ( F2 ))
G
Or : Tcoh T E1 E2
Alors, le torseur des E.C. au centre G d’une section droite de la poutre est défini par le torseur des
efforts extérieurs agissant sur le tronçon gauche (E2), précédé du signe (+).
R R( E E2 )
Tcoh T E E2 Tcoh (2)
M G M G ( E E2 )
G
R ( F3 F4 )
Pour l’exemple précédent : coh
T
M G ( M G ( F3 ) M G ( F4 ))
G
Remarque : Le choix de l’une des relations (1) ou (2) dépendra uniquement de la simplicité du calcul.
M fz : moment de flexion, c’est la projection de M G sur le plan de (S) : M f M fy M fz .
(E1)
N T Mt Mf
Cisaillement simple 0 T 0 0
Torsion simple 0 0 Mt 0
Donc,
C (M , x ) = +
(E1)
M
G
R C ( M , x )dS
Tcoh
(S )
M G GM C ( M , x )dS
(S )
G
Chapitre 2
Traction et compression simples
A B
2.1.2. Exemples
Tcoh T ( E E1 )
(E1)
F F
Or, T ( E E1 )
0 A
0 G A G
R F . x
Alors : Tcoh
M 0
G G ,( x , y , z )
Par conséquent :
N F 0 Mt 0
Ty 0 ; M fy 0
T 0 M 0
z fz
= E.
E est appelé module d’élasticité longitudinal (ou module d’Young).
On a : N / S et L / L0 , alors l’allongement absolu d’une poutre s’écrit :
N .L0
L > 0 (en mm)
E.S
On peut conclure que les efforts de cohésion d f sont à (S) et uniformément répartis dans toutes
les sections de la poutre. Dans ce cas, la contrainte appliquée est une contrainte normale uniforme (
):
N dS
(S )
La projection de cette relation sur l’axe (G, x ) donne : N .S
Par conséquent :
N
0 (en MPa)
S
N
S
R pe
max = Kt.nom
Avec :
Kt : coefficient de concentration de contrainte en traction (donné par des abaques). Il dépend de la
section et de la nature du changement de la section. Par exemple pour un filetage ISO, Kt 2,5.
nom : Contrainte normale nominale, calculée au niveau de la petite section (nom = N/S)
Par conséquent, la condition de résistance à la traction d’une poutre entaillée s’écrit :
Exemple :
F = 3 141 daN
Kt = 1,5
A B
2.2.2. Hypothèse
La longueur de la poutre doit être inférieure à 5 à 8 fois la dimension transversale la plus petite pour
éviter le risque de flambement.
2.2.2. Exemple
(E1)
Tcoh T ( E E1 )
F .x
0
G ,( x , y , z ) A G
Les composantes de ce torseur dans R(G, x , y , z ) sont :
N F 0 Mt 0
Ty 0 et M fy 0
T 0 M 0
z fz
N M
M
S A x
G
avec N 0 ; 0
x
2.2.5. Déformation
Dans le domaine élastique, les contraintes et les déformations sont proportionnelles. Le
raccourcissement L s’écrit :
N .L0
L
E.S
avec N 0 ; L 0
2.2.6. Condition de résistance
N Rec
S s
Chapitre 3
Cisaillement simple
3.1. Définition
Une poutre est sollicitée au cisaillement simple lorsqu’elle est soumise à deux forces directement
opposées, perpendiculaires à la ligne moyenne et qui tendent à la cisailler.
Remarques :
Les forces de cisaillement sont données par deux éléments qui glissent sur un même plan, comme les
deux couteaux de la cisaille. La section correspondante de la poutre est appelée « section de
cisaillement (Sc) ».
Les calculs de résistance seront effectués uniquement pour la ou les sections de cisaillement (Sc).
A
(E1) (E2)
B
A
(Sc)
3.2. Exemples :
R F A
Tcoh (E1) (E2) x
M G GA F O G
G
(S’) (S)
Dans le repère R(G, x , y , z ) lié à (S) :
N 0
Mt 0
Ty F ; M fy 0
T 0
z M fz F .x
Théoriquement ( M fz 0) , on admet que d f sont uniformément répartis dans (S) et parallèles à T .
On en déduit que :
. y ( = constante)
df
0 et
dS
est appelée contrainte tangentielle sensiblement uniforme dans (S) dont la valeur moyenne est :
T
moy
S
M
dS x
x G
Avec Rpg est la résistance pratique au glissement (MPa), donnée par : R pg Reg / s , où Reg est la
limite d’élasticité au glissement.
Chapitre 4
Torsion simple
(E)
A B
4.2. Exemples
La projection dans R(G, x , y , z ) donne :
N 0 M t M
Ty 0 ; M fy 0
T 0 M 0
z fz
On pose :
: l’angle unitaire de torsion (rad/mm)
L
Alors, M t .df
S
D’où :
M t . .dS
S
G.
tg ( ) . avec tg ( )
Alors : .
D’où :
G. .
Remarques :
est proportionnelle à la distance du point M par rapport à G
On a : M t . .dS et G. .
S
Par conséquent :
M t G. .IO
Mt
max
IO
R
Donc :
Mt Reg
I0 s
R
max Kt . 0
16 4.105
La contrainte tangentielle nominale est : 0 M t 16.M3 t ; A.N. 0 75,5 MPa
I O .d 303
R
La contrainte tangentielle maximale est : max Kt . 0 ; A.N. max 1, 4 75,5 105,7 MPa
Chapitre 5
Flexion plane simple
5.1. Définition
Une poutre est sollicitée à la flexion plane simple lorsqu’elle est soumise à des forces situées dans son
plan de symétrie (O , x , y ) ou réparties symétriquement par rapport à ce plan. Ces forces sont
perpendiculaires à sa ligne moyenne (Lm) et peuvent être soit concentrées soit réparties suivant une loi
déterminée.
5.2. Exemples
Exemples de charges
Pont roulant de manutention supporte une charge suspendue Un arbre d’essieu de wagon supporte deux charges
symétriquement exercées par les paliers à roulement.
0 0 0 0
YA
Ts YA 0 Ts YA 0
0 0 0 0
A A
X A 0 0 0
YA
Ts YA
0 Ts YA
0
0 0 A 0 0
XA A
X A 0 0 0
s YA 0 s YA 0
MA YA
T T
0 M 0 M
XA A A A A
0 0
R Ty
Tcoh
= Ty 0
M G M fz
G 0 M fz G , x , y , z
Remarques :
Les composantes Ty et Mfz dépendent de l’abscisse x.
Si Ty = 0, la flexion est appelée flexion pure.
5.5. Relation entre l’effort tranchant et le moment de flexion
On peut démontre que la dérivée de la fonction M fz par rapport à x est égale à l’effort tranchant T y
changé de signe.
dM fz
Ty
dx
A D B
(S)
L0
dx dx '
La variation angulaire s’écrit : d
y
1
D’où : y
y y
Raccourcissement
x
Plan
x
neutre x
-M M Allongement y
x x’
y (S) (S)
C D
M’
G x
(S’) M
A B
(S’)
L0
E
y
Exprimons les efforts de cohésion dans la section (S) en fonction des contraintes appliquées.
M fz y. y .dS . x
S
M fz . y.dS E . y 2 .dS
S
S
M fz E I GZ
M fz
.y x
I Gz G
La valeur absolue maximale de la contrainte normale est y M
v
obtenue dans la section droite où M fz est maximal et lorsque
max
y désigne la fibre la plus éloignée, on note : y max v . (S)
M fz
max
max
I Gz / v
I Gz
Avec est appelé module de flexion (mm3).
v
Dans la majorité des poutres droites de section constante utilisées en construction, les deux fibres
symétriques les plus éloignées par à la fibre neutre sont situées à mi-hauteur de la section .
5.7.2. Etude des contraintes tangentielles
Les contraintes tangentielles en flexion résultent des efforts tranchants. Moins prépondérantes que les
contraintes normales, mais leur détermination est nécessaire dans certains cas.
Elles apparaissent dans les plans de glissement transversal et aussi dans les plans de longitudinal.
L’existence de ces contraintes suivant les couches horizontales de la poutre peuvent être démontrées par
superposition de plusieurs poutres. Sous l’effet de la flexion, on constate qu’il y a glissement des poutres
les unes sur les autres ce qui signifie qu’il y a des contraintes tangentielles horizontales empêchant ce
glissement dans le cas d’une seule poutre.
Considérons deux sections droites (S1) et (S2) très voisines et une section (S) parallèle au plan des
fibres neutres et située à une distance y0 .
y
y
(S1) (S2)
(S)
G2 x z G1
G1
y0
v
x b
b
Etudions l’équilibre du tronçon situé entre y0 et v, sachant que y0 < 0 et v < 0 : ( F ext ). x 0
2 .dS .dS 0
y0 y0
1 .dS
v v S
M fz1 M fz 2
. y.dS .b.x = 0
y0
I Gz v
1 M fz 2 M fz1 y0
= . .v y.dS
b.I Gz x
M fz 2 M fz1 dM f
Avec lim Ty et
y0
y.dS AGz
x 0
x dx v
Ty . AGz
b.I Gz
avec :
Ty : effort tranchant dans la section (S)
AGz : moment statique par rapport à l’axe (G , z ) de la portion de section limitée par v et y0.
3 Ty
Pour y0 = h/2 , = 0. Pour y0 = 0 , max
2 S
Ty
max
k
S
M fz I Gz M fz max
max
R pe
max
IGz / v v R pe
Ty
max
k Rpg
S
O’
y
A C B x
f
G1
G2
Déformée : y = f(x)
1 y ' 2 3/ 2
y ''
y ' et y '' sont les valeurs en G1 de la dérivée première et de la dérivée seconde de la fonction y(x).
Les déformations élastiques sont toujours très faibles, on admettra donc que 1 y '2
3/ 2
1 , d’où :
1
y ''
Or, on a : M fz E I GZ
Alors, la détermination de l’équation de la déformé est basée sur la résolution de l’équation différentielle
du second degré suivante :
M fz
y ''
EI Gz
M fz
Première intégration : y ' EI Gz
dx C1
M fz
Deuxième intégration : y dx dx C1 x C2
EI Gz
Les constantes d’intégration C1 et C2 sont déterminées par application des conditions aux limites
(liaisons de la poutre avec l’extérieur) et par l’utilisation des conditions de continuité.
La forme y(x) et la pente y’(x) ne peuvent pas être discontinues sur un tronçon. Quand la poutre est
constituée de N tronçons, il faut intégrer séparément chacune des équations différentielles. On dispose
donc de 2N inconnues d’intégration. Pour les déterminer, on doit mettre en place 2N inconnues
(conditions aux limites, conditions de continuités)
On trouve généralement pour y(x) une expression polynomiale par morceau.
yA = 0 ; y’A = 0 yA = 0 yA = 0
Chapitre 6
Sollicitations composées
6.1. Introduction
Nous avons vu dans les chapitres précédents les différentes sollicitations simples en les considérant une
à une agissant sur une pièce sous forme de poutre. Dans la réalité, les pièces subissent plusieurs types
de sollicitations simples en même temps. Dans ce cas, on dit que la pièce est soumise à une sollicitation
composée. Pour étudier les sollicitations composées, on utilise le principe de superposition.
6.2. Principe de superposition
Dans le domaine élastique du matériau, si une poutre est soumise à plusieurs sollicitations simples, le
vecteur contrainte C ( M , x ) qui en résultent est la somme des vecteurs-contraintes dus à chaque
sollicitation simple agissant séparément.
6.3. Flexion et traction
6.3.1. Définition
Une poutre est sollicitée à la flexion-traction (ou flexion-compression) si le torseur des E.C. se réduit à
un effort normal (N), un moment de flexion (Mfz) et un effort tranchant (Ty).
N 0
R N Ty
Tcoh
= Ty 0
M G M fz M fz
G 0
G, x, y,z
N M fz
y
S I Gz
Représentons graphiquement cette somme dans le cas de figure flexion et traction. La position de la
fibre neutre ne se situe plus suivant la ligne moyenne de la pièce.
y y y
tra flex
x x
G x
(S)
N M fz
max
y R pe
S I Gz max
Pour maximiser la contrainte résultante , il faut déterminer la section la plus sollicitée à la flexion
pour laquelle M fz est maximale, puis étudier la variation de la contrainte en fonction de l’ordonnée
y dans cette section.
6.4. Flexion et torsion
6.4.1. Définition
Une poutre de section circulaire dont la ligne moyenne droite est sollicitée à la flexion-torsion si le
torseur des efforts de cohésion se réduit à un moment de torsion (Mt), un moment de flexion (Mfz) et un
effort tranchant (Ty).
0 Mt
R Ty
Tcoh = Ty
0
M G M t M fz M fz
G 0
G , x, y, z
M fz
Avec : R ;
Mt
R
I Gz IO
eq max
( 2 3 2 )max R pe
Soit :
eq
R M 2 0,75 M 2
max I Gz fz t max R pe
N Mt
RN
Tcoh = 0 0
M G M t
G 0
0 G , x , y , z
La contrainte résultante est l’association d’une contrainte normale due à la traction et d’une contrainte
tangentielle due à la torsion. Ces deux contraintes s’expriment par :
N Mt v
Avec : ;
S IO
On démontre avec le critère de Von Mises que la condition de résistance peut s’écrire sous la forme :
eq max
2 3( 2 )max R pe
Soit :
N
2
M t max
3 R Rpe
S I
O
La méthode utilisée pour dimensionner ce type de poutre consiste à faire 2 calculs différents au niveau
de la section la plus sollicitée de la poutre :
On déterminera les contraintes maximales qui s’exercent sur la section la plus sollicitée, on prendra le
cas le plus défavorable.
eq max
( 2 3 2 )max R pe
Soit :
M fz N
2
M
2
R 3 t R R pe
I Gz S I O max
Chapitre 7
Flambement
7.1. Description du phénomène
Le flambement (ou flambage) d’une poutre est caractérisé une déformation transversale de façon
importante sous de faibles variations de la charge de compression. C’est un phénomène qui conduit
souvent à la ruine de la structure.
On peut se rendre compte facilement de ce phénomène avec une règle plate tenue entre les deux mains.
On constate qu’à partir d’une certaine charge, le déplacement latéral commence et la règle plate devient
incurvée. Un léger dépassement de cette charge peut conduire à une augmentation importante et rapide
de la déformation jusqu’à la rupture la règle plate.
Effondrement d’un pont constitué par des poutres en treillis Flambage de rails
Modélisons la poutre par sa ligne moyenne AB et supposons que sous l’influence des efforts F en A et
–F en B, cette ligne prenne une très légèrement courbure. Le torseur des efforts intérieurs s’écrit en G :
RF R F x
coh
T
M G GB ( F )
G M G Fy z
G A
En A : x 0, y 0 a 0
En B : x L, y 0 b.sin( L ) 0
Comme b 0 , L k. (avec k un entier)
F k.
Alors,
E.I Gz L
La plus faible valeur de F qui satisfait à cette relation est obtenue pour k = 1 ; on désigne cette valeur
de F par Fc ou « charge critique d’Euler » :
2 .E.I Gz
Fc
L2
.
y( x ) Bsin( )
L
F F F F
l l l l
F F F
F
2 .E
c
2
Avec 𝝀 est l’élancement de la poutre (sans unité), il caractérise la flexibilité de la poutre et permet de
classer les poutres courtes ou longues.
L
I Gz
S
Si < 91, les contraintes obtenues à l’aide de la formule sont supérieures à la limite élastique.
7.5. Calcul de résistance
Pour les poutres en acier, la méthode simplifiée d’Euler-Rankine est souvent utilisée en France pour
des études simplifiées. En posant c Re , on définit l’élancement critique par :
2E
2
c
Re
Notons que l’élancement critique ne dépend que des caractéristiques mécaniques du matériau.
Les valeurs moyennes adoptées sont en général :
c 100 pour les poutres en acier.
Condition de résistance :
La charge critique d’Euler ( Fc ) ne doit jamais être atteinte. Soit Flim charge admissible sur la poutre.
On adopte un coefficient de sécurité (k) pour la construction tel que :
Fc R
k 2 ec 2s
Flim R pc
R pc
Flim Fc
2 Rec
En remplaçant Fc par son expression selon Euler, il vient après simplification :
R pc .S
Flim 2
2
c
7.6. Application
Considérons une poutre de section S = 400 mm² et de moment quadratique IGz = 105 mm4 en acier de
résistance pratique à la compression Rpc = 100 MPa. Soit c = 100 l’élancement critique pour l’acier
utilisé. Etudions successivement trois cas, correspondant à trois valeurs très différentes de longueur libre
de flambement. Compléter le tableau ci-dessous.
Bibliographie
[1] Pierre AGATI, Marc ROSSETTO, « Mécanique appliquée », Dunod, Paris, 1992, ISBN
2.10.001028.X.
[2] Pierre AGATI, Nicolas MATTERA, « Mécanique 2 : RDM, Dynamique, énergétique, Mécanique
des fluides, Thermiques », Dunod, Paris, 1994, ISBN 2.10.002048.X.
[3] Pierre AGATI, Nicolas MATTERA, « Mécanique appliquée : RDM, Mécanique des fluides,
Thermodynamiques », Dunod, Paris, 1996, ISBN 2.10.004153.3.
[4] Jean Louis FANCHON, « Guide de mécanique : Sciences et technologies industrielles », Nathan,
Paris, 1996, ISBN 2.09.176570.8.
[5] R.GOURHAUT, D. SPENDLE, « Guide de calcul en mécanique », Hachette éducation, Paris,
1994, ISBN 97.820.11.688354.
[6] Gonnet, « Cours de résistance des matériaux », 2003, Université de Bourgogne.