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Prologue de Gargantua :

C’est en 1534 que Rabelais publie Gargantua, une œuvre qui relate les aventures du géant
Gargantua, fils de Grandgousier, durant les guerres picrocholines. Le prologue, qui vient juste après
la dédicace Aux lecteurs, semble constituer une ouverture originale et faire en quelque que sorte
office d’incipit à l’œuvre. Il a pour fonction d’éveiller la curiosité du spectateur mais aussi de définir
un pacte de lecture : il existe dans Gargantua « une plus haut sens » que le lecteur doit dénicher, à
l’image du chien, la bête la plus philosophique du monde, qui sait que sous l’os se cache la
« substantifique moelle ».

On peut dès lors se demander comme le prologue de Gargantua pose dès le début du récit un pacte
de lecture original.

Ce prologue constitue donc une ouverture originale, il a pour mission de capter l’attention du lecteur
semble aussi mettre en garde contre les lectures hâtives et les dangers d’une interprétation littérale
trop évidente. Il induit donc le fait que le lecteur doit faire un travail méticuleux de recherche et
d’analyse, qui le mènera au-delà des apparences et des préjugés.

Chapitre 27 de Gargantua :

C’est en 1534 que Rabelais publie Gargantua, une œuvre qui relate les aventures du géant
Gargantua, fils de Grandgousier, durant les guerres picrocholines. Le chapitre 27 se situe au début
des guerres picrocholines et constitue aux yeux du lecteur la première apparition du personnage de
Frère Jean des Entommeures, qui défend le clos de l’abbaye de Seuillé.

On peut dès lors se demander comment au travers d’une parodie des récits épiques, le moine se fait-
il dénonciateur des superstitions associées au catholicisme.

Ce texte présente donc une scène de massacre qui, de par le jeu de l’écriture, se transforme en un
moment de grande gaieté. Apparaissant comme une parodie des récits épiques grâce à l’ampleur
démesurée du massacre, il permet à Rabelais de faire la critique de l’esprit de superstition et de
l’idolâtrie des saints.

Chapitre 57 de Gargantua :

C’est en 1534 que Rabelais publie Gargantua, une œuvre qui relate les aventures du géant
Gargantua, fils de Grandgousier, durant les guerres picrocholines. Le texte traite de l’abbaye de
Thélème, dont le nom vient du grec ancien théléma qui signifie volonté. A la fin des guerres
picrocholines, Gargantua décide d’offrir à Frère Jean, qui ne veut ni argent ni gloire, une abbaye en
guise de récompense de sa bravoure et de ses exploits à la guerre. Celui-ci refuse cependant de la
gouverner et même d’y vivre, mais accepte quand même d’en dessiner les plans.

On peut alors se demander comment interpréter cette abbaye qui apparait comme une société
utopique, permet-elle seulement à Rabelais de critiquer certaines règles monastiques, qu’il trouve
trop dures.

Cet extrait présente donc une abbaye si peu conventionnelle qu’elle laisse entendre la critique et la
remise en question par Rabelais de certaines règles monastiques. On voit alors dans ce texte une
célébration du plaisir. Le trait d’humour final avec cet amour éternel et cette concorde certes idéale
en des êtres parfaits gâtés par la nature mais monotone et répétitive semblent poser d’une part des
problèmes d’interprétations et d’autres part montrer les limites de l’utopie et de l’idéalité.

Usbek à Rica :

Montesquieu est un auteur du 18 ème siècle. D’abord magistrat, il écrit les lettres persanes depuis
Amsterdam pour éviter la censure et ne pas compromettre sa carrière. Les lettres persanes est un
roman épistolaire qui permet à l’auteur de faire la critique et la satire de la société française à travers
le regard prétendument objectif et nouveau d’Usbek et de Rica.

On peut dès lors se demander comment l’opposition des portraits entre les seigneurs persans et
français permet une critique de l’arrogance française.

Ce texte permet ainsi à Montesquieu de faire la critique de la noblesse française. L’auteur lui-même
noble, charge son personnage fictif Usbek de faire la leçon aux nobles qui trahissent leur fonction. On
voit alors dans ce texte l’annonce de certaines idées politiques que l’auteur exprimera plus tard dans
l’Esprit des lois. Il est en effet partisan d’une monarchie modérée et du rétablissement du pouvoir
intermédiaire, ce qui induit que la noblesse doit être légitime.

La dent d’or :

Fontenelle est un auteur à cheval sur 2 siècles. Né en 1657 et mort en 1757, il publie en 1687
l’histoire des oracles, une œuvre qui questionne le surnaturel et dans laquelle l’Eglise voit
notamment une remise en cause des miracles religieux. C’est ainsi dans l’histoire des oracles que
Fontenelle relate l’anecdote de la dent d’or, qui lui permet de critiquer les jugements hâtifs et de
dénoncer certains précédés scientifiques frauduleux.

On peut dès lors se demander comment dans ce texte l’auteur dénonce les erreurs de raisonnement
et fustige dans le même temps les représentants du savoir qui ne font que propager une pensée
dénuée de fondement.

Ainsi, dans ce texte, Fontenelle semble imposer au lecteur une méthode, celle de vérifier les faits
avant d’en chercher la cause. Cette méthode, bien que longue et fastidieuse pour certaines
personnes, permet cependant d’éviter le ridicule qui découle des erreurs de raisonnement. Le texte
semble ainsi constituer pour le lecteur une injonction à se questionner et à vérifier la véracité des
faits, en lui montrant un exemple de la bêtise humaine qui prouve que tout le monde peut se
tromper.

Acte 1 scène 2 des Fausses Confidences

En 1737 Marivaux écrit Les Fausses Confidences, une comédie qui met en scène les manipulations de
Dubois sur Araminte, manipulations qui vont la pousser à exprimer son amour pour Dorante. La
scène 2 de l’acte 1 est comprise dans l’acte d’exposition, qui a pour but de donner au spectateur tous
les éléments nécessaires à la compréhension de l’intrigue et du dénouement. Dans cette scène,
Dubois et Dorante sont seuls et parlent en toute liberté, ce qui permet au spectateur de comprendre
leur relation.

On peut dès lors se demander en quoi cette scène répond-t-elle aux enjeux d’une scène d’exposition,
à savoir présenter les personnages et l’intrigue et éveiller la curiosité du spectateur.
Cet extrait présente donc parfaitement les enjeux d’une scène d’exposition. En effet, d’un côté, nous
avons Dorante, pessimiste en son projet d’épouser Araminte, qui souligne les obstacles de l’argent et
de la raison. De l’autre côté, nous avons Dubois, qui a confiance en ses talents et en son stratagème
de faire exprimer à Araminte sa passion amoureuse, ce qui éveille la curiosité du spectateur.

Acte 1 scène 14 des Fausses Confidences

En 1737 Marivaux écrit Les Fausses Confidences, une comédie qui met en scène les manipulations de
Dubois sur Araminte, manipulations qui vont la pousser à exprimer son amour pour Dorante. Le titre
d’une œuvre mérite toujours une explication, d’autant plus que Les Fausses Confidences devait
originellement s’appeler La Fausse Confidence, ce qui souligne le fait que le titre a son importance.
Dans l’œuvre, c’est la scène 14 de l’acte 1 qui nous apporte cette réponse. Si le spectateur était dès
le début de la pièce averti que la présence de Dorante révélait d’un stratagème de Dubois, c’est cette
scène qui va nous en révéler la nature : tout repose sur une fausse confidence, que Dubois fait à
Araminte.

On peut dès lors se demander comment cet extrait nous permet d’évaluer les talents de Dubois, mais
aussi d’analyser au microscope toutes les fibres d’un cœur humain amoureux.

Cette scène s’avère donc être la dernière étape du processus de Dubois qui va progressivement
mener Araminte à la reconnaissance de son amour. Le stratagème de Dubois, sur lequel repose toute
la pièce, se dévoile enfin. Dans cette scène apparaissent alors les multiples talents d’un valet devenu
romancier et acteur, employés pour faire sortir Araminte de sa tranquillité raisonnable.

Les Fausses Confidences, acte 3 scène 14

En 1737, Marivaux écrit Les Fausses Confidences, une comédie qui met en scène les manipulations de
Dubois sur Araminte, manipulations qui vont la pousser à exprimer son amour pour Dorante. La
scène 12 de l’acte 3 une des dernières de l’acte de dénouement, qui a pour but de résoudre toutes
les questions du spectateur soulevées par la pièce. On voit ainsi dans cette scène la fin de l’intrigue
amoureuse et la réussite du stratagème de Dubois.

On peut dès lors se demander si cette scène n’offre pas, outre le dénouement qui signe la victoire de
l’amour sur la raison, une célébration des valeurs de la comédie marivaudienne.

On voit donc dans cette scène la victoire de l’amour et la célébration des valeurs de la comédie
marivaudienne : le marivaudage et la mise en abîme. Cette scène, comprise dans l’acte de
dénouement, en plus de la victoire de l’amour qui finit enfin par s’exprimer, met donc en scène la
vérité des cœurs.

Le Tartuffe

Le Tartuffe est une pièce en 5 actes écrite par Molière. On y retrouve Dorine, servante dans la maison
d’Orgon, et Marianne, fille d’Orgon. Dans la scène précédente, on vient d’apprendre que Orgon veut
faire épouser Tartuffe à Marianne alors qu’il lui avait promis de lui faire épouser quelqu’un qu’elle
aime. Le despotisme du père incarne ainsi un obstacle extérieur dans l’œuvre.

Il s’agira dès lors d’évaluer si l’amour n’est pour Molière qu’un thème de convenance qui lui permet
de faire de sa pièce une tragédie ou s’il est porteur de valeurs qui lui sont chères.
L’extrait aborde donc le thème du mariage. On y voit une dénonciation du despotisme paternel et
des valeurs de la tragédie, symbolisée par Marianne, au profit de la comédie, représentée par Dorine.
On peut alors se demander si la comédie n’impose pas une héroïne d’un nouvel genre, comme
Angélique dans le malade imaginaire, qui tient à son père.

Le monologue de Figaro

Beaumarchais est un auteur de comédie du 18 ème siècle. Il est notamment connu pour avoir écrit une
trilogie, composé du Barbier de Séville, du Mariage de Figaro et de la Mère coupable. Après avoir
épousé Rosine dans le Barbier de Séville avec l’aide de Figaro, le Compte Almaviva se lasse de cet
amour. Il souhaite alors rétablir le droit de cuissage vis-à-vis de celle qu’il convoite, Suzanne, fiancé
de Figaro. La scène 3 de l’acte 5 présente alors Figaro, seul, au désespoir après avoir vu Fanchette
s’enfuir, la prenant pour Suzanne et alors sûr de la tromperie de sa fiancée.

On peut dès lors se demander comment au travers de ce long monologue, Beaumarchais inscrit à la
fois Figaro dans la lignée des valets tout en renouvelant le personnage.

Beaumarchais nous livre donc une approche originale de la comédie classique, notamment à travers
l’originalité du personnage de Figaro, que l’auteur semble doter de sa propre expérience. En effet,
celui-ci, en plus d’être trompé ce qui marque une inversion des rôles de la comédie classique, est
doté d’une histoire et est en position de rivalité avec le compte, choses qui ne sont pas observables
dans les comédie classique et qui présentent donc un personnage du valet renouvelé.

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