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REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail - Justice - Solidarité

MINISTERE DE L’AGRICULTURE

Projet de Mobilité et de Connectivité Rurales (PMCR)

FINANCEMENT : BANQUE MONDIALE


Don n° D4120-GN

TERMES DE REFERENCE

APPUI TECHNIQUE AU DEVELOPPEMENT DE LA SECURITE


ROUTIERE

Août 2020

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1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

1.1. Projet de Mobilité et de Connectivité Rurales (PMCR)

Le projet de Mobilité et de Connectivité Rurales (PMCR) vise essentiellement la réduction de


la pauvreté, l’augmentation de la sécurité alimentaire et l’amélioration des conditions de vie
des populations rurales par la mise en place d’un réseau fonctionnel d’infrastructures rurales
de transport, durable et respectueux de l’environnement concourant à l’atteinte des Objectifs
de Développement Durable (ODD) et du Programme National de Développement
Economique et Social (PNDES) de la Guinée 2016 - 2020.

Le PMCR sera réalisé en cinq (5) ans (2019 - 2023) pour un coût de quarante millions de
dollars US (40.000.000 USD), dont 30.000.000 USD pour les travaux et 10.000.000 USD
pour les aspects institutionnels et la gestion du projet, grâce à l’appui de la Banque mondiale à
travers l’IDA. Il sera mis en œuvre, dans un premier temps, en Basse Guinée et en Moyenne
Guinée notamment dans les préfectures de Coyah, Dubréka, Boké, Dalaba, Pita et Labé. Une
extension est envisagée dans les préfectures de Siguiri et Mandiana pour désenclaver les
grands aménagements hydro agricoles du Projet de Développement Agricole Intégré de
Guinée (PDAIG).

Le PMCR est une suite logique des deux Projets Nationaux d’Infrastructures Rurales (PNIR),
le premier de 1991 à 1996, le deuxième de 2004 à 2013 financés sur les ressources de l’IDA
qui se sont exécutés à la satisfaction de toutes les parties.

L’insuffisance d’infrastructures de base, notamment les routes rurales, constitue entre autres,
des contraintes permanentes au processus de développement rural. Les problèmes
d’enclavement de la grande majorité des zones de production et les coûts élevés de transports
avec les gros moyens de transport, limitent les services et les bénéfices que peuvent en tirer
les populations rurales, réduisent l’écoulement de la production agricole aux marchés internes
potentiels et à l’exportation, qui accentuent la corvée du transport sur la tête surtout au niveau
des femmes. Sauf exception, l’ensemble des centres administratifs et des centres
commerciaux ne sont pas tous reliés entre eux et les zones isolées ne sont pas accessibles
durant la moitié de l’année. De même, les vastes et riches potentialités agricoles notamment
les terres aménageables sont difficiles d’accès.

La vie quotidienne des membres de la communauté rurale guinéenne est fortement déterminée
par la qualité et la quantité de service de transport en zone rurale. De nombreux ménages
doivent chercher l’eau et le bois loin de leur village. Les agriculteurs doivent transporter leurs
matières premières et leurs produits agricoles, les travailleurs doivent se rendre à leur travail.
Les articles produits ailleurs doivent être apportés au village, les excédents doivent être
transportés ailleurs. Les écoliers doivent pouvoir aller à l’école et rentrer à leur maison. Les
malades doivent pouvoir se rendre dans un centre de soins ou le personnel soignant doit
pouvoir se rendre chez les malades.

La faiblesse des multiples facilités au niveau du monde rural constitue un lourd handicap pour
le développement de l’agriculture et accroît la pauvreté de la population. L’Etat doit pouvoir

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encourager la production agricole et faire en sorte que l’économie rurale puisse s’intégrer
dans l’économie nationale qui dépend dans une large mesure à la levée d’un certain nombre
de contraintes qui sont d’ordre institutionnel et physique, notamment le renforcement de la
décentralisation en mettant les populations rurales et leurs élus entièrement au centre de leur
développement. Les questions foncières qui sont d’extrême acuité à certains endroits doivent
être réglées de même que la fourniture d’intrants et assurer un minimum d’infrastructures de
production ce qui permettrait d’amorcer une véritable politique de développement agricole
pour une autosuffisance alimentaire.

La nouvelle politique de développement agricole de l’Etat guinéen, dans sa vision de la


dynamique de l’économie rurale, se fixe plusieurs objectifs dont – entre autres – créer un
réseau de base des infrastructures économiques permettant de répondre directement les
besoins des populations rurales.

Le Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale, contribuant à ces objectifs, comprend quatre


(4) composantes dont la deuxième porte sur le ‘’renforcement des capacités pour l'entretien
des routes et la sécurité routière’’. L’amélioration de la sécurité routière constitue en effet
l’un des axes des objectifs spécifiques du PMCR à appuyer dans le cadre du développement
du réseau routier et de service de transport en zone rurale. C’est l’objet des présents termes de
référence.

1.2. La sous-composante sécurité routière

L’insécurité routière est un problème majeur de santé publique et de développement en


Guinée, mais son ampleur réelle est mal connue du fait de l’indisponibilité des statistiques
fiables. Outre l’absence de prise en considération des aspects sécurité routière lors de la
conception des projets d’aménagement routier, la non identification et le traitement des
"points noirs" accidentogènes sur le réseau routier, constituent des entraves sérieuses à
l’amélioration durable de la sécurité routière.

L’absence de recueil et d’analyse des statistiques et autres informations à travers l’utilisation


du Bulletin d’Analyse des Accidents Corporels (BAAC) nuit gravement à la prise de
conscience de l’importance du problème et ne permet pas d’en déterminer précisément ni les
causes, ni la nature, ni l’environnement, ni même l’impact socio-économique.

Dans le cadre du PMCR, la sécurité routière sera fortement encouragée sur les tronçons
routiers améliorés en ajoutant les activités importantes d’amélioration durable de la sécurité
routières dans la conception, la réalisation et l’entretien de l'infrastructure. Le manque de
données fiables sur les accidents de la circulation routière au niveau national a été identifié
comme un problème et sera traité dans le cadre du projet.

Par ailleurs, dans le cadre des activités de l’Assistance Technique du Projet d’Appui au
Secteur des Transports (PAST), financé par l’Union Européenne, en appui au Ministère des
Transports, il a été réalisé "l’étude d’un Plan National de Sécurité Routière (PNSR) et
l’opportunité de la création d’une Agence de Sécurité Routière" entre 2017 et 2019. Cette
étude a d’abord fait un état des lieux et un diagnostic des causes de l’insécurité routière en
Guinée, avant de définir les actions et les mesures idoines à mettre en œuvre sous la forme

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d’un plan d’actions, pour y remédier efficacement de façon durable. Ce PNSR ainsi que le
diagnostic qui l’a sous-tendu, ont été structurés autour des cinq (5) piliers de la décennie
d’action des nations-unies pour la sécurité routière 2011-2020, à savoir : (i) la gestion de la
sécurité routière ; (ii) la sécurité des routes et la mobilité ; (iii) la sécurité des usagers de la
route ; (iv) la sécurité des véhicules et (v) les soins post-accidents.

Parmi les principaux problèmes diagnostiqués, figurent l’absence de statistiques fiables et


actualisés sur les accidents de la circulation, ainsi qu’une faiblesse dans la gestion de
l’accidentologie, ce qui ne permet pas de cerner précisément le niveau de l’insécurité routière
dans le pays.

Il existe, en effet, plusieurs sources de données en matière d’accidents de la circulation en


Guinée : Police routière, Gendarmerie routière, Services de protection civile, Hôpitaux,
Compagnies d’assurance, etc. Mais il manque une réelle coordination entre elles, afin
d’obtenir des statistiques complètes, consolidées et fiables sur les accidents. C’est pourquoi il
a été recommandé la mise en place d’un Bulletin d'Analyse des Accidents de la Circulation
(BAAC) qui servirait d’outil de gestion de l’accidentologie au sein de l’Observatoire de
Sécurité Routière qui sera mis en place, dans un premier temps, en attendant que l’AGUISER
– l’Agence Guinéenne de Sécurité Routière – créée à cet effet par Décret
N°D/2019/052/PRG/SGG, du Président de la République le 31 janvier 2019 soit
opérationnelle.

A cet effet, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PMCR, l’unité de gestion de
projet à l’intention d’utiliser une partie de ce Don pour effectuer des paiements au titre du
contrat pour le recrutement d’un assistant technique pour le développement de la sécurité
routière

2. OBJECTIFS

2.1. Objectif général

L’objectif général de la présente mission consistera à apporter une assistance dans toutes les
tâches de gestion, de supervision, de préparation et de suivi des activités nécessaires au
développement et à la bonne mise en œuvre des activités de la sous composante sécurité
routière du projet.

2.2. Objectifs spécifiques

 Appuyer la gestion, la supervision, la préparation, la bonne mise en œuvre et le suivi


de toutes les activités de développement de la sécurité routière du projet ;
 Appuyer la poursuite de l’opérationnalisation de l’Agence Guinéenne de la Sécurité
Routière (AGUISER).
 Appuyer l’identification des besoins de renforcement des capacités de l’AGUISER
 Appuyer la mise en place d’une coordination entre l’AGUISER et les autres parties
prenantes dans la mise en œuvre des activités de la composante sécurité routière du
projet .

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3. MISSION DU CONSULTANT

La mission du consultant consiste à apporter une assistance technique à toutes les tâches de
développement de la sous composante sur la sécurité routière du projet.

A ce titre, il appuiera la poursuite de l’opérationnalisation de l’Agence Guinéenne de Sécurité


Routière (AGUISER) – à travers la mise en place et la gestion d’une base de données sur les
accidents de la circulation –) et apportera un appui à l’instauration d’une coordination entre
les organismes impliqués.

4. RESULTATS ATTENDUS

 Le PMCR est appuyé dans la gestion, la supervision, la préparation, la mise en œuvre


et le suivi des activités de sa sous composante sur le développement de la sécurité
routière ;
 Un plan d’action visant la poursuite de l’opérationnalisation de l’AGUISER est
élaboré et le suivi de la mise en œuvre est assuré;
 Une coordination entre les organismes responsables des activités de la sous
composante sécurité routière du projet est instaurée.

5. TACHES SPECIFIQUES DU CONSULTANT

Les tâches spécifiques du consultant sont déclinées ci-après :

- Assister dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des activités de la sous


composante sur la sécurité routière du projet ;
- Concevoir et mettre en œuvre un programme visant à encourager les initiatives du
PMCR liées à la sécurité routière et à la réduction des accidents avec l’appui à la
poursuite de l’opérationnalisation de l’AGUISER ;
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- Assister l’AGUISER dans la coordination des services techniques centraux,
déconcentrés et des collectivités dans la mise en œuvre des activités de la sous-
composante sur la sécurité routière du projet ;
- Soutenir la poursuite de l’opérationnalisation de l’AGUISER, en mettant en œuvre une
phase pilote de collecte de données sur les accidents de la route dans la zone du
projet ;
- Appuyer la mise en place d’un mécanisme de retour d'information itératifs basés sur la
téléphonie mobile et provenant des représentants de l'administration et des services
locaux et/ou des usagers de la route ;
- Concevoir le Bulletin d’Analyse des Accidents Corporels (BAAC) comme support
unique standardisé de recueil et de remontée des données relatives à la nature, à
l’environnement, à la cause certaine ou probable, aux circonstances et aux victimes
impliquées dans les accidents de la route ;
- Appuyer l’identification des besoins de renforcement des capacités de l’AGUISER
ainsi que la préparation de la documentation pour l’acquisition du matériel nécessaire

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à la collecte des données (Smartphones et du logiciel de collecte des
données, ordinateurs, imprimantes, logiciel de cartographie, logiciel de gestion de la
base des données, logiciel de traitement et d’analyse des données, etc.) ;
- Appuyer le développement et la mise en œuvre d’une base de données numérique
harmonisée, fiable et actualisable, sur les accidents de la circulation en Guinée.
6. DUREE DE LA PRESTATION

Le nombre d’homme-jours estimé est de 40 homme-jours qui s’étendent sur une période de 6
à 8 mois.

Prestation au siège
du consultant et/ou 40 homme-jours 6 à 8 mois
en Guinée

7. MÉTHODE DE SÉLECTION

Un consultant individuel sera sélectionné suivant le Règlement des passations des marches
définies pour les Emprunteurs de la Banque mondiale édition Juillet 2016, révisée en
novembre 2017 et aout 2018.

8. DOSSIER DE CANDIDATURE

 Une lettre de motivation ;


 Un Curriculum vitae détaillé, daté et signé sans oublié l’adresse électronique du
candidat ; l’expérience professionnelle en détaillant pour chacun des projets
mentionnés, les responsabilités, les tâches accomplies, le nom du client, et l’ année
etc.).
 Les références des activités similaires exécutées ;

Le dossier de candidature doit être présenté en français et transmis par courriel


soumission.pmcr@gmail.com ; l’objet de l’email doit porter la mention :
N°10/CI/PMCR/2020 « Recrutement d’un consultant individuel chargé
d’appui technique au développement de la sécurité routière » au plus tard le
16 novembre 2020 à 23h50 (heure locale).

Seul le (la) candidat (e ) retenu sera contacté

9. PRODUITS ATTENDUS DE LA MISSION

Le Consultant fournira les documents suivants :

 Un rapport initial sur la conception, la mise en œuvre et le suivi des activités de la


sous composante « sécurité routière » du projet dont la poursuite de
l’opérationnalisation de l’AGUISER et la phase pilote de la base de données ;
 Un Rapport intermédiaire sur les activités ;
 Un Rapport final.

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10. PROFIL DE RECRUTEMENT

Qualification & expérience :

 Être titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur équivalent à BAC+5 dans le


domaine du génie civil, des travaux publics, du transport ou de tout autre domaine lié
aux transports terrestres avec une spécialisation en sécurité routière ;
 Avoir une expérience d’au moins huit (8) ans dans le domaine de la sécurité routière ;
 Avoir occupé un poste dont au minimum un (1) an en qualité de coordinateur de projet
ou expert ingénieur routier - Génie civil et (ii) les projets d’investissement en milieu
rural avec le financement des bailleurs (BM, BAD, UE, AFD) ;
 Avoir réalisé au cours des dix dernières années, à compter de 2010, au moins deux (2)
missions portant sur la sécurité routière, des investigations sur les accidents, d’audit de
sécurité routière ou de tout autre domaine pertinent et lié à la sécurité routière et sa
gouvernance ;
 Avoir au moins un minimum de trois (3) années d’expérience dans la préparation et
mise en œuvre de projets financés par la Banque Mondiale, ou partenaire bailleur tel
que la BAD, l’Union Européenne, l’AFD.

Aptitudes professionnelles :

 Bonne aptitude au travail en équipe ;


 Bonne maîtrise orale de la langue française et excellente capacité de rédaction en
français ;
 Maîtrise de l’outil informatique (connaissance des logiciels de traitement de textes,
des tableurs et de planification des activités).

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