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LA MOBILITÉ
Formateur : M. Dramé SECK
Septembre 2018
Dans le contexte d’une urbanisation galopante des villes africaines, la mobilité urbaine est une
préoccupation majeure des pouvoirs publics et des acteurs de développement.
Au Sénégal, la Capitale Dakar constitue un cas pratique.
En effet, Dakar regroupe l’ensemble des activités économiques du pays, occupe 0,03% du
territoire national et abrite 3,43 millions d’habitants soit 23% de la population du pays.
Il faut noter qu’il ressort du Plan Sénégal Émergent (PSE) : « Pour relever le défi de la
croissance, le Sénégal doit disposer d’infrastructures structurantes aux meilleurs standards en
développant un réseau intégré multimodale de transport ».
Aussi, dans le cadre de la politique des transports, les Gouvernements ont toujours accordé
une attention particulière au développement du secteur des transports compte tenu de sa
contribution au développement économique et social et dans le soutien aux activités
productives.
A cet effet, le Gouvernement de la République du Sénégal a adopté plusieurs documents de
Politique sectorielle dont entre autres :
I-LA CONGESTION
La congestion peut prendre des formes et des ampleurs diverses, et se produit en général dans
les villes, mais pas uniquement : l’embouteillage le plus long jamais constaté n’a pas frappé
New York, Tokyo ou Mexico, mais l’autoroute française reliant Lyon et Paris le 16 février
1980. Il s’étendait sur 176 km.
La congestion est onéreuse, polluante et dangereuse.
Aussi, pourquoi ne pas le réduire ?
Une simple baisse de 5% de son volume aux heures de pointe suffirait à résorber
sensiblement, voire totalement, les encombrements aux heures d’affluence dans de
nombreuses villes.
La tarification routière suscite toujours plus d’intérêt parmi les responsables des
administrations urbaines et notamment dans les grandes capitales métropolitaines comme
Paris et Londres.
Un embouteillage, bouchon ou congestion est utilisé par analogie, tous ces mots étaient
auparavant employés dans d’autres domaines. Ils désignent de manière courante un embarras,
un encombrement de circulation qui se traduit par des vitesses plus lentes qu’habituellement
voire quasiment nulles ou encore par un débit irrégulier.
Quelles sont les causes de l’embouteillage ?
La principale cause de l’embouteillage :
L’augmentation du trafic automobile (elle même due à l’augmentation de la
population et de son taux d’équipement automobile).
Le mauvais état de certaines infrastructures favorise également les bouchons ainsi que
le manque d’information des usagers (qui diminue notamment grâce à l’information
sur le trafic en temps réel).
Dans certaines régions, la division des autorités en divers organismes, parfois peu
efficaces, ainsi que le système de conduite agressif peuvent être des facteurs
aggravants.
Une affluence supérieure à la capacité de la route.
Une augmentation du trafic ou baisse de la capacité de la voie.
Une capacité réduite par des conditions météorologiques, par un accident, par des
travaux ou d’autres obstacles (barrières de péage, Carrefour, véhicule lent,
manifestations...).
Quelles conséquences peuvent-ils en résulter ?
Les embouteillages ont de nombreuses
conséquences : économiques, sociales, sanitaires et écologiques.
Exemples :
• Paris Boulevard 35 km ; 3 voies dans chaque direction ; 1 voiture tous les 10 m sur chaque
voie.
Soit 21 000 véhicules immobilisés représentant un capital d’environ 21 millions d’euros. Si 1
million de parisiens perdent 1h/jour en transports cela représente 1 million d’heures/jour soit
l’équivalent de 57 vies humaines « perdues » par an.
Selon un calcul fait en 2010, l’Etat français perdrait 2,5 milliards d’euros à cause des
bouchons franciliens chaque année.
• Au Sénégal, en 2004-2005 le CETUD avait commis un Consultant pour une Etude et les
résultats de ladite Étude faisaient ressortir une perte de 108 milliards FCFA à l’Etat dans les
embouteillages ; et à cet effet d’importants travaux routiers et de construction d’ouvrages
d’art ont été réalisés dans les Programmes d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU 1 et
2).
• Retards de livraison pour les entreprises.
• Réduction de la vitesse de circulation, un embouteillage est une source importante de
pollution atmosphérique due à une consommation supplémentaire de carburant et un moindre
mélange des couches d’air, avec des coûts sanitaires, et à moyen et long terme, climatique via
les émissions de gaz à effet de serre.
Exemple :
Aux États Unis 8,7 milliards de litres de carburant soit 20 millions de tonnes de gaz
carbonique (soit 1/3 des émissions annuelles des voitures particulières en France) sont rejetées
par les automobilistes américains dans les embouteillages.