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REPUBLIQUE DU SENEGAL

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION

SUP DE CO CAMPUS THIÈS


Avenue Léopold Sédar SENGHOR x Nicolas Bakhazy Thiès
Tél : +221 33 951 10 03

LES TRANSPORTS
PUBLICS DE
VOYAGEURS (TPV)

ANNEE ACADEMIQUE : 2018-2019


Formateur : M.Dramé SECK
Dans le cadre de la recherche d’une mobilité durable, l’Etat doit assurer les déplacements des
personnes et des biens en toute sécurité. Le secteur transport constitue un levier important sur
lequel les Gouvernements peuvent s’appuyer pour assurer un développement économique et
social.
A cet effet, les Gouvernements accordent une attention particulière au développement du
secteur des transports compte tenu de sa contribution au développement économique et social
et dans le soutien aux activités productives.

Toutefois, il est nécessaire pour que les acteurs puissent avoir un cadre de référence
d’élaborer un document de politique sectorielle.
Ainsi, il faut rappeler les différentes lettres de politique sectorielle qui ont été mises en œuvre
de 1990 à 2015 :

Date de mise en Document de Objectifs


œuvre Politique
1990 1ère Lettre de
Politique Sectorielle
(LPST 1)
1992-1998 1er Programme Adopté et mis en
d’Ajustement œuvre à partir de
Sectoriel des 1992 et clôturé en
Transports (PAST1) 1998
1996 Lettre de Politique
du Sous Secteur
pour le Transport
Urbain (LPSSTU)
1998-1999 2ème Lettre de Déclaration de
Politique Sectorielle Politique de
des Transports Développement du
Secteur des
Transports.
Élaborée en 1998 et
adoptée le 13 janvier
1999
1999 2ème Programme Consolider les acquis
Sectoriel des du PAST
Transports (PAST2) Permettre au secteur
des transports de
mieux assumer son
rôle de soutien à
l’activité économique
et sociale
2002 Stratégie Nationale
de Transport Rural
(SNTR)
2010-2015 3ème Lettre de Consolider les acquis
Politique Sectorielle et poursuivre les
actions de
des Transports
modernisation des
infrastructures de
transport entamées
lors de la mise en
place en 1999 de la
Première Lettre ;
Accélération de la
croissance et la
satisfaction de la
demande sociale
grandissante et à la
réduction de la
pauvreté ;
Economique par la
création de richesse à
travers les marchés
internationaux en
choisissant la voie de
l'ouverture sur la sous
région et sur le reste
du monde;
Social par une
meilleure répartition
des richesses en
développant les
dessertes intérieures
du pays pour
répondre à la
demande des
populations urbaines
et rurales en matière
d'accessibilité.

Aujourd’hui, l’Etat a élaboré la 4 ème Lettre de Politique Sectorielle (LPST 4) qui va couvrir
la période 2016-2020.
Il ressort de la dite Lettre :

 Une Vision :
Le secteur des transports professionnels qui soutient efficacement la transformation
structurelle de l’économie et facilite l’accès de tous aux services sociaux de base.
 Un Objectif global :
Pour la période 2016-2020 à moyen terme, l’Objectif global à poursuivre par la
politique sectorielle, est de « contribuer à la mise en place des fondements de
l’émergence, pour la réussite du PSE ».

 Des Orientations stratégiques :


Les orientations stratégiques déclinées sont :
 Consolidation du désenclavement et de l’intégration régionale, développement d’un
système intégré utilisant efficacement tous les modes de transport ;
 Gouvernance et Administration publique performante ;
 Professionnalisation des services et meilleure compétitivité ;
 Renforcement de la politique de transport urbain :
 Lettre de Politique des Transports Urbains (LPSTU) 1996.
 Lettre de Politique des Déplacements Urbains (LPDU) 2015-2020 élaborée en 2015
dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Déplacement Urbain de Dakar (PDUD)
cadre de référence horizon 2025.

I- DEFINITIONS :

 MOBILITE DEPLACEMENT ET TRANSPORT

• MOBILITE = TRANSPORT + DEPLACEMENTS + ACCESSIBILITE


Mouvoir / déplacer / corps en mouvement
Le terme mobilité contient une idée de mise en mouvement.
Il fait référence à une notion de déplacement.

• DEPLACEMENT :
Quels sont les motifs du déplacement ?
Scolarité, rendre visite aux amis et aux parents, promenade, travail…
Déplacer : changer de place
Le déplacement est le mouvement d’une personne d’un lieu de départ vers un lieu d’arrivée.
Il se caractérise par un motif et un seul ; un déplacement pour recourir l’usage d’un ou
plusieurs modes de transport ; à cet effet aller prendre un moyen de transport n’est pas un
motif de déplacement. Tout changement des motifs entraine un changement de déplacement.
Deux déplacements successifs peuvent avoir le même motif.
Le déplacement pendulaire, appelé aussi migration ou mobilité pendulaire, navettes, et le
déplacement journalier de la population de grand centre urbain entre les lieux de domicile et
les lieux de travail ou de scolarité c’est le fameux métro -boulot – dodo.

• TRANSPORT
Le Transport : Action de déplacer une personne ( transport de voyageurs) ou un bien
(transport de marchandises) d’un endroit à un autre.
-Utilisation de mode de transport.
-Rapprochement des biens et services séparés par la distance.

Toutes les entreprises ont besoin de l’industrie du transport que le produit soit
importé/exporté/vendu/consommé et ce peu importe la chaîne de marché
(fabricant/distributeur/détaillant ou consommateur).

Aussi, les populations se déplacent-elles pour aller : travailler/étudier/rendre visite aux


parents et amis/ se soigner en utilisant les transports publics (mini bus, bus, car
rapide, ndiaga ndiaye, train, vélo-taxi, taxis urbain et de banlieue, TER, et prochainement
BRT) ou pour relier d’autres régions (inter urbain) ou d’autres pays (international) ; le
domaine du transport de passagers est également une industrie importante.
➢ Transport: action, manière de transporter quelqu'un ou quelque chose dans un autre lieu.
➢ Transports: ensemble des moyens permettant de transporter des personnes ou des
marchandises.
➢ Transporter: porter, faire parvenir d'un lieu dans un autre.
➢ Transport terrestre: toute activité par laquelle une personne physique ou morale déplace
d'un point à un autre, au moyen d'un véhicule routier ou ferroviaire, de personnes ou de
marchandises.
➢ Transports publics ou pour compte d'autrui: les services de transport de voyageurs ou
de marchandises offerts au public dans un but commercial, même lorsque exceptionnellement
ils sont consentis à titre gratuit, qu'il s'agisse de transports réguliers fonctionnant dans les
conditions de parcours et de prix fixés à l'avance ou de transports occasionnels effectués
suivant les demandes des usagers.
➢ Transports prives ou pour compte propre : les transports de personnes ou de
marchandises effectues par toute personne physique ou morale pour son compte exclusif à
condition que les véhicules utilisés lui appartiennent ou soient mis à sa disposition exclusive,
qu'ils ne transportent que des personnes attachées à son établissement ou des marchandises lui
appartenant ou faisant l'objet de son commerce et que les transports dont il lui revient de
garder la maitrise soient effectués exclusivement pour les besoins de l'exploitation dudit
établissement.
➢ Système de transport: ensemble de moyens matériels mobiles et fixes, juridiques,
institutionnels et financiers qui concourent au déplacement en toute sécurité des personnes et
des biens.
➢ Service public de transport: toute activité de transport exercée par des personnes
physiques ou morales pour satisfaire un besoin d'intérêt général.
➢ Périmètre de transport urbain: le périmètre de transport urbain peut être défini comme
un territoire urbain soumis à une autorité unique compétente pour tout ce qui est relatif à
l'organisation et à la régulation des transports publics urbains de voyageurs.
Ce territoire peut être une commune ou une agglomération urbaine regroupant des
communes contigües.
➢ Transport interurbain : est considéré comme transport interurbain toute activité par
laquelle une personne physique ou morale déplace des personnes ou des marchandises sur un
ou plusieurs itinéraires reliant au moins deux agglomérations ne partageant pas le même
périmètre urbain.
➢ Transport urbain: est considéré comme transport urbain toute activité par laquelle une
personne physique ou morale déplace des personnes ou des marchandises à l'intérieur d'un
même périmètre urbain ou d'une même agglomération.
➢ Inter modalité et Multi modalité :
▪ Inter modalité : utilisation de plusieurs modes au cours du même déplacement (au Sénégal
PTB / DDD ; au Royaume du Maroc : CTM / ONCF).
▪ Multi modalité : utilisation de plusieurs modes lors de déplacements distincts.
 Transport non-motorisé : il concerne généralement le vélo et la marche et les
infrastructures qui les soutiennent.
 Le vélo est un moyen de transport individuel et considéré dans les pays développés
comme un mode de transport de même que la marche qui constitue un mode de
transport dit "doux".
 Ces deux modes classés dans le transport durable contribuent à la lutte contre la
congestion des villes, la pollution de l'air, la facture énergétique élevée (carburant).
II- LES DIFFERENTS MODES DE TRANSPORT :
Le moyen de locomotion emprunté pour effectuer le déplacement détermine le mode de
transport.
Les différents modes de transport sont :
 Transport aérien
 Transport maritime
 Transport routier
 Transport ferroviaire
 Transport fluvial : ce mode de transport fonctionne à peu près de la même façon que le
transport maritime, mais au lieu de fonctionner en mer il se déroule sur des fleuves.
Les transports routier, fluvial et ferroviaire sont classés dans les transports terrestres.

Au Sénégal, les modes de transport sont gérés par des départements ministériels différents.
❖ Transports terrestres : Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du
Désenclavement (MITTD).
❖ Transports aériens : Ministère du Tourisme et des Transports Aériens (MTTA).
 Transports maritimes : Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime (MPEM).

✓ Les transports de gaz, par pipe-lines, oléoducs ne constituent pas un mode de transport mais
sont considérés comme transports par installations fixes.

2-1 Transport Aérien :


Le sous-secteur des transports aériens a été marqué par l'amélioration des infrastructures et
des services.
A ce titre, deux compagnies nationales avaient été créées successivement Air Sénégal
International puis Sénégal Air Lines qui n’ont pas pu atteindre les objectifs fixés ; à cet effet
elles ont été dissoutes et l’Etat a créé en avril 2016 une compagnie nationale Air Sénégal
SA avec un Capital social de 40 milliards de francs CFA et dont un des objectifs est de porter
le Capital à 100 milliards avec un partenaire fort.
Par ailleurs, il faut noter la réhabilitation des infrastructures de l'Aéroport International
Léopold Sédar Senghor de classe internationale et l’ouverture de l'Aéroport International
Blaise Diagne ( AIBD ), le jeudi 07 décembre 2017, par le Président Macky SALL, situé à
une quarantaine kilomètres de Dakar.La pose de la première pierre avait été effectuée le
4 avril 2007 par l’ancien Chef d'Etat, le Président Abdoulaye WADE.
Le coût de la construction l’AIBD est estimé à 405 milliards FCFA dont 30 milliards tirés
sur le budget national. Il a été construit sur une superficie de 4500 ha.
Il est envisagé le développement du HUB aérien du Sénégal, qui est basé sur trois axes :
❖ Le démarrage des activités de l’Aéroport International Blaise Diagne ;
❖ La mise en place d’une nouvelle compagnie aérienne Air Sénégal ; et
❖ La réhabilitation des aérodromes régionaux qui aura, entre autres, comne conséquences de
drainer 5 millions de passagers et 3 millions de touristes à l’horizon 2023.
Au Sénégal, il existe:
• des aéroports contrôlés ou de première catégorie; Aéroport de Saint-Louis, Aéroport de
Ziguinchor, Aéroport de Cap Skirring;
• des aérodromes : Tambacounda ( non contrôlé mais pourvu d'un service de protection de la
navigation aérienne ), Bakel et Kaolack ( inspections périodiques ), Kédougou, Simenti,
Podor, Ourossogui, Linguère...
• des aérodromes militaires : base aérienne de Dakar-Ouakam.
Concernant ces infrastructures, il faut noter que le 18 novembre 2017, Mme Maïmouna
NDOYE SECK, Ministre des Transports Aériens et du Développement des Infrastructures
aéroportuaires, et M.Lija MAZANEK, Directeur de TRANSCON avaient signé un contrat
commercial de 100 milliards de FCFA pour la réhabilitation des aéroports de Saint-Louis,
Matam, Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou pour une durée des travaux de 47 mois.
Aussi, était-il prévu dans le Programme Triennal d’Investissement (PTIP) 2016-2018 :
• La mise en service de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) ;
• La fonctionnalité du centre de maintenance aéronautique et le démarrage de la réhabilitation
et/ou construction d’aéroports régionaux, notamment à Tambacounda, Kédougou, Matam,
Ziguinchor, Saint-Louis.
Le coût global affecté au sous secteur s’élève à 33,6 milliards de FCFA.

2-2 Transports Fluvial et Maritime :


A ce jour, si tous les objectifs de l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal
(OMVS) semblent être atteints, le volet navigabilité traîne encore.
Toutefois, il faut noter d’après M. Mamadou FAYE, Directeur de SOGENAV, ce qui suit :
« L’OMVS a un projet prioritaire la navigation sur le fleuve Sénégal, un projet structurant. Ce
projet va re configurer largement le cadre économique des Etats partenaires que sont le Mali,
la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal. Sur un long chenal navigable de 905 kilomètres, seront
édifiées des plateformes portuaires modernes, de Saint-Louis du Sénégal à Ambidédi au Mali,
en passant par les villes majeures situées sur les rives, droite et gauche. La pêche, la plaisance,
le commerce général, le transport de personnes, les produits minéraliers que sont le
phosphate, le fer, les produits pétroliers, passeront par ce chenal navigable pour aller d’un
pays à un autre, d’une région à une autre et au-delà, vers le monde développé. C’est cela le
challenge de ce projet structurant qu’est la navigation sur le fleuve Sénégal, que les
populations riveraines attendent vivement aujourd’hui.
Le coût provisoire issu des études d’avant projet sommaire (APS) est, pour la phase stricte du
projet, 200 millions de dollars US ( plus de 122 milliards FCFA). Nul doute que ce montant
sera largement dépassé, doublé, voire triplé à l’issue des études d’avant projet détaillés
( APD) et des dossiers d’appel d’offres ( DAO).
Les dernières études se terminent le 31 juillet de cette année. Le financement est trouvé et est
dans la phase de préparation avec les pays et les partenaires financiers. L’objectif de
lancement des travaux est prévu dans le courant de l’année 2018. Il s’agit, dans cette
perspective, de booster l’économie régionale et de répondre aux attentes des populations des
Etats et du secteur privé.
Aujourd’hui, à ce stade, il y a un partenaire qui s’est intéressé à ce projet pour l’aspect
réalisation, avec une banque qui vient renforcer les financements. Les études ont été
entièrement réalisées par la Banque mondiale. Pour la réalisation, nous nous acheminons vers
le montage d’un crédit acheteur avec une société de génie civil de niveau mondial qui va
réaliser le port, les appointements, faire le dragage et puis livrer cette route fluviale attendue
par l’ensemble des pays. Les bailleurs de fonds traditionnels qui ont l’habitude de nous
accompagner, sont prêts pour venir faire la route, mais aussi pour faire le transport de minerai,
avec les phosphates de Matam et de la Mauritanie, les mines de fer de la Mauritanie et du
Mali. Toutes ces ressources devraient passer par le fleuve, parce que le coût du transport sur
le fleuve est plus compétitif que celui des voies routières.
Dans les Etats nous avons de bonnes ressources humaines susceptibles de gérer ce grand
projet structurant, dans les administrations des pays, dans les ports de Dakar, Nouakchott et
Conakry. D’importants programmes de formation de ce type projet sont en action et en
perspective dans les Etats et dans la diaspora. C’est un projet qui sera très utilisateur de main
d’œuvre et induira des milliers d’emplois dans les différents espaces, escales et appointements
portuaires, dans les chantiers navals de Rosso. Le taux de rentabilité interne du projet est déjà
très bon, plus de 9%, sans la prise en compte des opérations récurrentes de dragage, de
réparation navale et de surveillance satellitaire du projet.
L’OMVS est dans ce cadre un modèle presque parfait d’organisme de gestion de bassins
partagés.
Ses réalisations sont à la mesure des ambitions que les chefs d’Etat lui ont assignées ».
( Source : interview de M.Mamadou FAYE, Directeur de SOGENAV, paru dans
l’Observateur no 4046 du Samedi 18 et Dimanche 19 mars 2017).
Le Port Autonome de Dakar ( PAD ), occupe une position stratégique à l'intersection des
lignes maritimes reliant l'Europe à l'Amérique du Sud, l'Amérique du Nord à l'Afrique du Sud
avec un plan d'eau exceptionnel délimité par un linéaire de quai de dix (10) km, peut recevoir
toutes catégories de navires.
Au niveau des transports de voyageurs le Consortium Sénégalais d'Activités Maritimes
(COSAMA) assure le transport des passagers sur la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, une
mission de service public que l'Etat du Sénégal lui a confiée dans le cadre d'une convention de
concession des droits de gestion et d'exploitation maritime signée le 2 janvier 2008 et un
contrat d'exploitation signé le 2 janvier 2008.
Au démarrage le COSAMA exploitait le ferry Aline Sitoé Diatta, mais enfin de répondre à la
demande sociale en matière de transport maritime de passagers et pérenniser la liaison
maritime Dakar-Ziguinchor, l'Etat a procédé à l'acquisition de deux autres ferrys Aguène et
Diabome pour renforcer le navire Aline Sitoé Diatta devenu insuffisant.
La liaison maritime Dakar-Gorée est gérée par le PAD.
Aussi, faut-il noter le projet national de dessertes maritimes Dakar- Rufisque- Bargny- Mbour
avec une option Touba Dialaw- AIBD de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes
(ANAM).
En ce qui concerne le transport fluvial, il est assuré par le Bouel Mogdad
(Saint-Louis-Kayes), les bacs des régions de Saint-Louis ( Kharé, Dimar, Guédé, Alwar,
Ndioum, Nianga Idy, Médina Ndiatbé, Ngoui ), Fatick (Ndakhonga ), Sédhiou (Marsassoum,
Sandiniére ) et Kédougou (Kédougou) et des pirogues artisanales à pagaie ou à moteur hors
bord.

Dans le PTIP 2016-2018, les transports maritimes reçoivent 63,332 milliards FCFA et les
axes stratégiques retenus sont orientés vers la mise en place d’un plan d’aménagement
portuaire, de renforcement de la sécurité et de la sûreté maritimes et le maintien du service
public des ports comme appoint au développement économique.

2-3 Transport ferroviaire :


Au Sénégal, les transports ferroviaires ont connu un déclin inimaginable tant pour le transport
de personnes que pour celui de marchandises.
D'importants projets du développement des transports ferroviaires sont déclinés par l'Etat du
Sénégal dont notamment dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).
A ce titre, la relance du chemin de fer constitue une priorité et l'ambition du PSE est de mettre
sur les rails la ligne Dakar-Tambacounda-Kédougou-Bamako pour un coût de 750 milliards
FCFA. Ce projet se traduira, entre autres, par la construction de 750 km de voies ferrées. Il y a
aussi la construction de la ligne Dakar-Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) pour un
coût de 100 milliards FCFA et le "tramway de Dakar" pour un coût de 365 milliards de FCFA
qui va se concrétiser par la construction d'un système complet de tramway de 35 km.
Mais en attendant, il faut signaler que toutes les lignes du transport national ont été
supprimées sauf pour les dessertes interurbaine avec l'autorail Thiès-Dakar-Thiès avec
la Socièté Bamako Dakar Ferroviaire et urbaine Rufisque-Dakar-Rufisque avec le Petit Train
de Banlieue (PTB); pour le transport international la ligne Dakar-Bamako a connu des
difficultés sur les infrastructures réduisant considérablement la vitesse commerciale.
La Concession intégrale (Infrastructures et Exploitation) dévolue à TransrailSA n'a pas
produit les résultats escomptés et les Etats du Sénégal et du Mali ont entrepris la mise en
œuvre des recommandations issues de l'Etude qu'ils avaient commandité.
La recommandation majeure était la création par les deux Etats d'une Société commune
d'exploitation et d'une Société de patrimoine au niveau de chaque Etat.
A cet effet, les Etats malien et sénégalais ont mis en place la Société Bamako-Dakar
Ferroviaire ( BDF) pour remplacer la Société TRANSRAIL.
S'agissant du volet ferroviaire au niveau national, la stratégie doit consister à la réhabilitation
de l'existant pour faire renaître l'Espoir des populations sénégalaises avant d'entamer les
projets de construction et de reconstruction des maillons manquants.
D'ores et déjà il faut penser à une sécurisation juridique et physique des emprises ferroviaires.
Un état des lieux montrera que des constructions ont été faites sur les rails, des gares affectées
à d'autres activés surtout commerciales, des rails déposés et vendus et des lotissements
effectués par des Maires au niveau de certaines villes.
Le rail constitue un véritable levier sur lequel l'Etat doit s'appuyer pour mener une politique
de transport de masse, de préservation du réseau routier et de lutte contre la pauvreté.
En effet, au niveau national, le "sakharou peulh" de l'embranchement Louga-
Linguère rejoignait le train Dakar-Saint-Louis et un véritable commerce se développait au
niveau des gares traversées et un échange de produits ( lait caillé, beurre, fruits de cueillette,
poisson frais, poisson sec....) et au niveau international un transport de marchandises intense
sur l'axe Dakar-Bamako.
Si l'option de la réhabilitation est prise avant la construction et la reconstruction, il faudra
combiner ce maillage du territoire (routier, ferroviaire et fluvial) avec un système de transport
moderne et performant.
A cet effet, l'Etat devra impulser le développement de nouvelles sociétés de transport
modernes car celles qui existent sont familiales et artisanales.
Un exemple du Royaume du Maroc, l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) et la
Compagnie de Transport Moderne (CTM) ont développé un partenariat exemplaire; à chaque
gare terminale de l'ONCF les bus de la CTM sont pré-positionnés pour la continuation du
transport.

Au niveau du PTIP 2016-2018, les transports ferroviaires bénéficient d’investissements à


hauteur de 193,700 milliards et les actions préconisées concernent la mise en œuvre de
nouveaux projets ferroviaires pour exploiter les potentiels miniers et agricoles des régions Sud
et Est, le maillage du territoire national, avec de nouvelles lignes ferroviaires qui vont
contribuer au désenclavement des régions Nord, Sud et Est, et le recours au Partenariat Public
Privé ( PPP) et à des modes de financement innovants pour mettre en œuvre ces projets à
haute intensité de capital.

Les réalisations doivent porter entre autres sur :


✓ Le développement du Petit Train de Banlieue (PTB) ;
✓ La sécurisation de l’emprise des rails et la mise en œuvre du Plan d’urgence
de TRANSRAIL pour un montant global de 2 milliards FCFA.
La mise en place d’un nouveau cadre institutionnel :
o Une Société d’exploitation ;
o Une Société de patrimoine.
La mise en service du Train Express Régional ( TER) pour assurer la desserte de l’AIBD.
Le démarrage de la réhabilitation de l’axe ferroviaire Dakar-Bamako par le traitement des
points critiques sur le tronçon.
Le montant prévu pour le transport ferroviaire s’élève à 193,700 milliards FCFA.

2-4 Transport routier :


Au sein du secteur transport, le sous-secteur routier occupe une place absolument
prépondérante.
La route assure environ 99% des déplacements intérieurs de personnes et probablement
plus de 95% pour les marchandises; à cet effet, le cours sera principalement axé sur les
transports routiers de personnes.
Les infrastructures routières sont essentielles à la réduction de la pauvreté et à la promotion
d’une croissance économique inclusive.
Conscient de cela, l’Etat du Sénégal veut bâtir un réseau d’échanges structuré pour un
développement plus équilibré du territoire national.
A cet effet, d’importants programmes et projets dans le secteur Transportsont déclinés dans
les Programmes Triennaux d’Investissement Publics 2016-2018 et 2017-2019.

2-5 Programme Triennal d’Investissements Publics 2016-2018 :


Le Programme Triennal d’Investissements Publics (PTIP) 2016-2018 d’un montant de 3 666
milliards, l’Etat va octroyer 710,188 milliards FCFA pourles transports routiers et pour les
Infrastructures et services de transports 42% des investissements programmés pour un
montant de 1077,731 milliards FCFA.
La période triennale 2016-2018 sera marquée par :

• Le Prolongement VDN section 2 CICES-GOLF CLUB (8,5 km, travaux terminés et


réceptionnés);
• La poursuite de la mise en œuvre du prolongement de la VDN en sa section 3 entre Golf
Club et Tivaouane Peulh (17,2 km, travaux terminés et réceptionnés);
• L’Autoroute Thiès-Touba (113 km, travaux terminés et réceptionnés);
La réhabilitation des axes ci-après :
• Dinguiraye-Nioro-Keur Ayib (40 km, travaux terminés et réceptionnés) ;
• Passy-Sokone (25,5 km, travaux terminés et réceptionnés);
• Touba-Dahra-Linguére (110 km, travaux terminés et réceptionnés);
• Aménagement Route Joal-Samba Dia-Djiffer (42 km, travaux terminés et réceptionnés).
• Le Programme d’élargissement et d’aménagement de la Route des Niayes (23 km) y
compris les voiries urbaines de connexion (42 km) à Dakar et les voiries annexes (65 km) à
l’intérieur des Parcelles Assainies, Cambéréne, Pikine, Guédiawaye et Thiaroye (travaux
terminés et réceptionnés/ en cours d’exécution).
Les prévisions au niveau du volet Infrastructures routières sont :
• Ndioum-Ourossogui-Bakel 335 km ;
• Hydrobase St-Louis 4,1 km ;
• Dialacoto-Mako 130 km .
• Construction des ponts de :
➢ Ganguel Souley et Weindou Bosséabé (projets) et Foundiougne (en cours d’exécution).

Aussi, est-il prévu le renouvellement du parc automobile de transport urbain dans Dakar et les
capitales régionales et la mise à niveau de Dakar DemDikk (DDD) dans les trois (3)
prochaines années ( autocars de l’urbain et l’inter urbain ainsi que la desserte AIBD).

2-6 Programme Triennal d’Investissements Publics 2017-2019 :


Le PTIP 2017-2019 comprend 772 projets et programmes ficelés pour un montant de 4791
milliards de francs CFA. Les régions pour 416 projets recevront une allocation de 2121,027
milliards de francs CFA ( Dakar : 634 milliards, Saint-Louis : 288 milliards, Thiès : 272
milliards, Tambacounda : 222 milliards, Kaolack : 101 milliards, Matam : 107, Louga :
104, Ziguinchor: 90 milliards...).
En matière d'infrastructures et transports , la politique de réalisation d'infrastructures
routières, aéroportuaires, maritimes et ferroviaires de qualité sera renforcée pour assurer
progressivement le désenclavement interne et externe du pays et faire de Dakar un hub
logistique régional.
L'accent sera ainsi mis :
- sur la finalisation des travaux de l'Aéroport International Blaise Diagne ( AIBD);
- la réhabilitation des aérodromes régionaux;
-le prolongement de la Voie de dégagement Nord (Vdn);
- la construction des autoroutes Thiès-Touba et Aibd-Mbour-Thiès; et
- le démarrage des travaux du cargo village destiné aux opérateurs logistiques intervenant
dans les activités de l'Aibd.
Dans la même lancée :
- la réalisation de l'axe ferroviaire Dakar-Bamako;
- la construction de la desserte Dakar-Aibd ( Train Express Régional );
- la réalisation des infrastructures portuaires au niveau de Dakar et de Ziguinchor ainsi que la
mise à l'exploitation du Port de Ndakhonga, contribueront à conforter la place du Sénégal
dans les échanges avec les pays voisins.
De plus, l'aménagement d'un Terminal à hydrocarbures à Ndakhonga favorisera le
développement des potentialités industrielles, économiques, commerciales, agricoles,
touristiques pour toute la zone Centre du Sénégal.
Les infrastructures et services de transports vont représenter 39% des investissements
programmés au cours de la période triennale 2017-2019 pour un montant de 1184,720
milliards de FCFA.
III- GENERALITES SUR LES TPV :
Il existe deux (2) types de transport et les transports publics peuvent être de marchandises
(biens) ou de personnes (voyageurs).
* Etat des moyens de transport :
Les moyens de transport utilisés dans les TPV sont vétustes ; à cet effet la majeure partie des
Etats de l'UEMOA ont entrepris des programmes de renouvellement et/ou de modernisation
de leur flotte.
* Offre et demande de transport :
Il est généralement constaté une demande supérieure à l'offre ce qui entraine une tolérance
dans l'application des textes réglementaires (déréglementation) des TPV.
Les TPV sont gérés par des :
-Entreprises familiales artisanales;
-Entreprises organisées : Etat ou Privés.
Les TPV assurent des dessertes urbaines, interurbaines ou internationales.
Divers moyens de transport sont utilisés à cause de la demande qui est supérieure à l'offre.
Au Sénégal les différents moyens de transport utilisés sont:
-Taxis urbains « jaune/noir » ;
- Taxis de banlieue « Clandos »,
-Taxis 7/8 places;
-Autocars ( « cars rapides » ou ‘’ndiagandiaye’’ );
-Minibus (de marque TATA, KING LONG, DFAC) ;
-Bus 60 places;
-Bus >60 places ( ‘’Dakar Dem Dikk’’ -DDD-)
-Petit Train de Banlieue (PTB) ;
-Autorail Dakar-Thiès ;
-Vélo-taxi ;
-Véhicules hippomobiles ;
-Véhicules irréguliers et Allo Taxis (inter urbain ) ;
-TER (essais en cours) ;et
-BRT (projet en cours).
* Infrastructures routières :
Les Infrastructures routières constituent un vecteur fondamental sur lequel s’appuient les
transports routiers, notamment les TPV, pour le développement des activités.
Pour un transport routier efficace et efficient il faut des routes sûres et de bonne qualité.
* Infrastructures d'accueil (Gares Routières) :
Les embarquements et les débarquements doivent se faire dans des gares routières officielles
où le système de tour de rôle (first in- first out) est appliqué dans certains Etats.
Il faut noter que dans certains Etats, les gares routières sont gérées par des organisations de
transporteurs ou de syndicats; toutefois, les Etats s'orientent vers une gestion desdites gares
par des opérateurs privés après des Appels d’Offres et ont réglementé l'ouverture de gares
routières privées.
* Tarifs de transports publics de personnes :
Les tarifs de transports publics de personnes sont régulés par la demande et l'offre et les
services offerts (confort, sécurité, ponctualité, régularité).
Au Sénégal, les tarifs sont gérés par un décret dont le projet est élaboré par les ministères en
charge des transports routiers et du commerce ; à cet effet il est constaté d’une manière
unilatérale à des augmentations des prix et/ou à des sectionnements des trajets.
* Réglementation :
La personne physique ou morale qui veut exercer la profession de transport routier doit être
agréée par l'autorité chargée des transports routiers.
Le moyen de transport doit répondre aux conditions fixées par le code de la route
(immatriculation, visite technique...
Le véhicule utilisé pour le transport de personnes doit avoir une autorisation de transport
(licence).

IV-LES BRANCHES D’ACTIVITES DU PIB


Les branches d’activités sont classées par secteur et codifiées ainsi qu’il suit :
1) Secteur primaire :
• Agriculture ;
• Elevage ;
• Pêche.
2) Secteur secondaire :
• Activités extractives ;
• Fabrication de corps gras alimentaire ;
• Autres industries ;
• Electricité, Gaz, Eau ;
• Construction ;
• Autres industries.
3) Secteur tertiaire :
300- Commerce
330- Transports
340- Postes et Télécommunications
390- Education et formation
400- Activités de santé et actions sociales
999- Autres services.
4) Administration publique :
• Activités d’administration publique.

V-LES ACTEURS DE LA MOBILITE, LES RELATIONS CONVENTIONNELLES


ENTRE LES AUTORITÉS ORGANISATRICES ET LES EXPLOITANTS :

Il existe deux (2) catégories d'acteurs de la mobilité :


a) ETAT :
-Ministère des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement
(CETUD, DTR, CCTVA, PTB, DDD, AGEROUTE, DR) ;
-Ministère de l’Intérieur (DGPN) ;
-Ministère des Forces Armées (HT CDT GENDARMERIE) ;
-Ministère de l’Economie de Finances et du Plan (DB,DGID, DGD,DI, FGA) ;
-Ministère de la Gouvernance Locale de la Décentralisation et de l’Aménagement
Du Territoire (ANAT) ;
- Ministère de l’Elevage et des Productions Animales (DIREL).

b) NON ETATIQUES :
-AFTU
-ENTREPRISES ARTISANALES ET FAMILIALE
-CONDUCTEURS ET USAGERS DE LA ROUTE (VOYAGEURS + PIETONS)
-ASSOCIATIONS DE PREVENTION ET DE SECURITE ROUTIERES
-Nouvelle Prévention Routière du Sénégal, Laser International et les ONG
Et Clubs de prévention routière
-Associations de dépannage gratuit.

5-1 AUTORITES ORGANISATRICES :


Les autorités organisatrices des transports routiers sont :
❖ La Direction des Transports Routiers (DTR) ;
❖ Le Conseil Exécutif des Transport Urbain de Dakar (CETUD) ;
❖ La Cellule de Contrôle Technique des Véhicules Automobiles (CCTVA)

5-1-1 Les Forces chargées des contrôles routiers


Les forces chargées des contrôles routiers assistent les autorités organisatrices à l’exercice de
leurs missions et attributions.
En effet, conformément aux dispositions institutionnelles et réglementaires les forces chargées
des contrôles routiers veillent à l’application des dispositions contenues dans lesdits textes.
La Direction Générale de la Police Nationale (DGPN),, la Gendarmerie, les Douanes, la
Direction Générale des Impôts et Domaines, les Eaux et Forêts, les Services de santé et
vétérinaires aident les autorités organisatrices à l’application des textes réglementaires.

5-1-2 La Direction des Routes (DR)


Aussi, faut-il noter que dans le cadre de la préservation du patrimoine routier, la Direction des
Routes (DR) a concédé à Afrique Pesage Sénégal le contrôle de la charge à l’essieu sur toute
l’étendue du territoire national conformément au R14/2005/CM/UEMOA.

5-2 EXPLOITANTS :
Les exploitants dans le domaine des transports terrestres sont :
• Dakar Dem Dikk (DDD) ;
• l’Association de Financement des Transports Urbains de Dakar (AFTU) ;
• le Petit Train de Banlieue (PTB), la Société Ferroviaire des ICS (SEFICS), la Grande Coôte
Opération (GCO), Dakar Bamako Ferroviaire (DBF) ;
• les Sociétés de Transport organisées et les Entreprises artisanales ou familiales (Taxis
Urbains, Taxis Interurbains, Taxis de Banlieue, Transport International de Voyageurs et des
marchandises, Vélos Taxis, Véhicules hippomobiles) .

Au Sénégal, les gestionnaires et les exploitants des différents modes sont, entre autres, les
suivants :

Mode Moyen de Autorités Exploitants


transport Organisatrices
opérationnelles
Aérien Avion- ADS-ANACIM- Toutes les Compagnies aériennes
Hélicoptére. HAALS-LAS
(LIMAK,AIBD,
SUMMA)-
ASECNA
Ferroviaire Train-Autorail- ANCF-CETUD DBF-PTB-SEFICS-GCO
TER-Tramway-
TGV-Métro.
Fluvial Bateau- ANAM-DR- Compagnies
Pirogue- OMVS-OMVG- professionnelles/familiales/artisanales/
Vedette-Bac- SOGENAV individuelles
Ferry.
Maritime Bateau/Navire/ COSEC-ANAM- Compagnies
Vedette/Pirogue PAD professionnelles/familiales/artisanales/
individuelles
Routier Bus-Mini bus- DTR-CETUD- AFTU-DDD-
Car rapide- CCTVA Compagnies
Ndiaga Ndiaye- professionnelles/familiales/artisanales/
Taxis : individuelles
« brousse » ;
« clando » ;
urbain ; inter
urbain-Vélos
taxis-BRT-
Véhicules
hippomobiles.

5-3 RELATIONS ENTRE AUTORITES ORGANISATRICES ET EXPLOITANTS :


Dans le cadre d’une concession l’Autorité concédante (Etat ou la structure qui la représente)
signe des contrats de concession avec les Concessionnaires et des Cahiers des Charges.
Les relations entre les autorités organisatrices et les exploitants sont adossées aux textes
institutionnels, législatifs, règlementaires et aux missions dévolues auxdites autorités.
A cet effet, tous les dysfonctionnements constatés par les exploitants doivent être portés à
l’attention des autorités organisatrices et toutes les infractions commises sont assujetties à des
sanctions pénales et pécuniaires.

5-4 MISSIONS ET ATTRIBUTIONS DES AUTORITES ORGANISATRICES DES


TRANSPORTS ROUTIERS :
Les missions des autorités organisatrices citées ci-dessus sont, entre autres, les suivantes:

5-4-1 La Direction des Transports Routiers (DTR) :


Elle est une direction nationale qui est, entre autres, chargée :
-d'étudier, de planifier, de contrôler et de coordonner toutes les activités liées aux transports
routiers.
Elle initie toute action de nature à permettre l'optimisation de l'exploitation des différents
modes, tant au point de vue de la sécurité que du transport proprement dit.
Elle est chargée, en outre, de la gestion, de la délivrance, du suivi et du contrôle de divers
titres:
-Permis de conduire;
-Certificat d'immatriculation et d'aptitude technique (Cartes grises) des véhicules automobiles;
-Agrément pour l'exercice de la profession de transport et les autorisations de
transport(Licence).
En sus de promouvoir une coordination entre les différents modes de transport.
La DTR exerce notamment les attributions ci-après :
- élaborer des programmes d'actions pour l'amélioration de la capacité et de l'efficacité du
système de transport;
- assurer la coordination des études et des programmes relatifs à l'amélioration de la sécurité
des Transports routiers;
-étudier les phénomènes et les causes de l'évolution de l'offre et de la demande en matière de
Transports routiers, prévoir les situations qui en découlent et coordonner les actions
nécessaires y afférentes à mettre en œuvre.

5-4-2 Le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) :


Etablissement à caractère public et professionnel le CETUD a été créé par la loi n° 97-01 du
10-03-1991. Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de l'application de la politique
sectorielle des transports publics définis par l'Etat pour la région de Dakar et a pour mission
d'organiser et de réguler l'offre et la demande de transport en commun afin de créer un
environnement économique sécurisant pour les promoteurs et favoriser l'émergence d'une
concurrence saine et durable.
Par décret no du 19 juillet 2001, le CETUD exerce au nom de l'Etat, des Collectivités locales
et des professionnels certaines attributions dont entre autres:
- la détermination des lignes à desservir, des quotas d'autorisation de transport public
correspondants et de leurs modalités techniques d'exploitation;
- l'identification des contraintes de service public et la détermination des compensations
financières éventuelles y afférentes;
- la coordination entre les différents modes de transport public, notamment l'arbitrage de
partage des recettes, en cas d'intégration tarifaire;
- l'amélioration de l'état et de la qualité du parc automobile pour contribuer à la lutte contre
la pollution sonore et la pollution atmosphérique générées par les transports motorisés.

5-4-3 La Cellule de Contrôle Technique des Véhicules AUTOMOBILES (CCTVA) :


Pour gérer le contrôle technique des véhicules automobiles, il est créé au sein du Ministère en
charge des Transports routiers une Cellule de Contrôle Technique des Véhicules Automobiles
(CCTVA) rattachée au Cabinet du Ministre.
Elle a pour mission d'assurer le suivi de la mise en œuvre de l'activité de contrôle technique
des véhicules automobiles et des ouvrages y relatifs sur l'étendue du territoire national, en
cohérence avec les conventions signées en la matière.
Elle est chargée, entre autres, en relation avec les services compétents, notamment la DTR:
-d'assurer la planification, la programmation, le développement et la coordination de
l'activité de contrôle technique des véhicules automobiles sur l'étendue du territoire national;
-de proposer à l'Autorité compétente l'élaboration de textes et normes relatifs à
l'activité de contrôle technique au Sénégal;
-de veiller au respect des engagements souscrits par les concessionnaires notamment
les dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection de l'environnement;
-de veiller à l'atteinte des performances attachées à l'activité de contrôle technique.
L'Etat du Sénégal a concédé les activités du Centre de contrôle technique de Dakar à
VERITAS. Le Centre de Contrôle Technique des Véhicules Automobiles (CCTVA) a ouvert
ses portes officiellement aux usagers le 15 juin 2012.
Actuellement la CCTVA, la DTR et le CETUD sont en train de prendre les dispositions
idoines pour un développement des centres dans toute l'étendue du territoire national.

VI-LES CONDITIONS D’ACCES A LA PROFESSION DE TRANSPORTEUR


ROUTIER :

L'activité qui consiste pour une Entreprise à exécuter un contrat ou une prestation dont
l'objet principal est le déplacement de marchandises, dont le déménagement, ou de
personnes est appelée transport public routier.
Dans beaucoup de pays Européen, dont notamment la France, des exigences sont à satisfaire
pour accéder à la profession de transporteur routier et de commissionnaire de transport.
La profession de transporteur routier de personnes ou de marchandises doit être exercée dans
le respect d'obligations concernant l'accès à la profession, en répondant à quatre (4) exigences:
1) l'exigence d'établissement;
2) l'exigence d'honorabilité professionnelle;
3) l'exigence de capacité professionnelle;
4) l'exigence de capacité financière.
La profession de Commissionnaire de transport requiert les exigences (2) et (3).
Les Entreprises qui entrent dans le champ d'application de ces professions doivent être
inscrites au Registre tenu par le Préfet de région. S'agissant du transport routier de
marchandises, les Entreprises qui utilisent des véhicules motorisés y compris les moins de
quatre roues, quelque soit leur tonnage, doivent être inscrites au Registre. Les Entreprises
relevant de cette formalité doivent être aussi inscrites au Registre de Commerce.

CAS DU SENEGAL :
Au Sénégal, les conditions d'accès à la profession de transport routier sont définis par l'arrêté
no 00702/METT du 03 Février 1999 portant agrément pour l'exercice de la profession de
transport routier.
Les conditions :
A- pour une personne physique :
1) être de nationalité sénégalaise ou pour une personne étrangère justifier d'un Accord de
réciprocité;
2) produire un bulletin no 3 du Casier judiciaire datant de moins de 3 mois;
3) détenir un Certificat d'inscription au Registre de Commerce;
4) disposer d'un Certificat d'Immatriculation et d'Aptitude Technique "Carte Grise" nouveau
modèle;
5) avoir 2 photos d'identité;
B- pour une personne morale (Société, GIE,...)
En plus des pièces nos (3) et (4) citées ci-dessus, produire les Statuts de la personne morale
apportant que les 51% des actions du Capital sont détenues par des Sénégalais.
*Pour un GIE, en plus des Statuts, produire le Procès-Verbal (PV) de l'Assemblée Générale
(AG) constitutive et le Règlement Intérieur.
*Pour une Société, en plus des Statuts produire le PV de l'AG constitutive.

 En plus des pièces nos (3) et (4) citées ci-dessus, produire les Statuts de la
personne morale apportant que les 51% des actions du Capital sont détenues par
des Sénégalais.
*Pour un GIE, en plus des Statuts, produire le Procès-Verbal (PV) de l'Assemblée
Générale (AG) constitutive et le Règlement Intérieur.
*Pour une Société, en plus des Statuts produire le PV de l'AG constitutive.

VII-GESTION DE LA DEMANDE ET L’OFFRE DE TRANSPORT :


Le parc automobile immatriculé, composé de véhicule particulier personnel, remorque, semi
remorque, autocar urbain, taxi urbain, autobus urbain, minibus urbain, autocar interurbain,
taxi interurbain, taxi banlieue, véhicule spécialisé), à la date du 31 janvier 2016 est de 501 745
véhicules automobiles (Source DTR : Document Conseil interministériel sur la Sécurité
Routière du 08 Février 2017).
La plupart des véhicules utilisés dans les TPV sont vétustes.
L'offre est insuffisante (ne crée pas la demande mais la suit) malgré les programmes
de renouvellement et de modernisation des taxis urbains (OCI, TDS, SEN IRAN
AUTO, CCBM, SOTRAM, FPE, BRS....) , le renouvellement du parc des "cars
rapides" et "ndiaga ndiaye " (AFTU), la flotte de DDD et l'acquisition de rames
réversibles par le PTB.
A Dakar les transports urbains effectués par les opérateurs de transport sont bien
suivi par le CETUD.
Les déplacements dans la capitale sont pendulaires ( navettes) ; à cet effet pendant
les heures de pointe tous les véhicules de TPV routier et ferroviaire sont bondés.
Ainsi les "clandos", les autocars immatriculés dans les autres régions et les véhicules
automobiles inadaptés au TPV livrent une concurrence déloyale aux ayants droit.
A cet effet il est constaté une déréglementation et une dérégulation dans le système
de transport.
Toutefois, il faut noter la politique de l’Etat du Sénégal pour augmenter et améliorer
l’Offre de transport public de voyageurs dans le cadre de la modernisation et du
renouvellement de la flotte de véhicules automobiles.
En effet, en 2014 au niveau de Dakar 1345 cars rapides et « Ndiaga Ndiaye » ont été
renouvelés pour le compte de l’AFTU, et dans le cadre de l’extension dans les capitales
régionales, dans la 1ère phase, la situation se présente comme suit :
• Saint-Louis 50 mini bus 37 500 voyageurs/jour.
• Louga 13 mini bus 4 500 voyageurs/jour.
• Thiès 75 mini bus 26 000 voyageurs/jour.
• Kaolack 54 mini bus 22 500 voyageurs/jour.
• Ziguinchor 38 mini bus 14 500 voyageurs/jour.
• Tambacounda 20 mini bus 7 000 voyageurs/jour
• Touba 150 mini bus/200 relatifs au programme de modernisation de la
Ville sainte.

En ce qui concerne Dakar Dem Dikk ( DDD), qui a le monopole des bus de capacité
égale ou supérieure à 60 places au niveau de la région de Dakar, une flotte de 550
bus est mise en exploitation en urbain et un programme d’acquisition de 475 bus est en train
d’être mis en œuvre et une partie 75 bus seront injectés au niveau interurbain (sur les 75 bus
45 ont été livrés et ont commencé à être mis en circulation pour la 1ère phase sur les
dessertes Dakar-Tivaouane-Dakar ; Dakar -Touba- Dakar ; Dakar –Fatick -Dakar et Dakar -
Kaolack- Dakar) par le biais de Sénégal Dem Dikk ( SDD).
« Au niveau des transports publics il est noté 1,8 millions de déplacements/jour à
Dakar dont 700 000 (40%) dans le seul département de Dakar. Ce sont 80% des
déplacements motorisés qui se font par transport public. De manière plus détaillée,
35% des déplacements sont réalisés par les mini bus de l’AFTU, 20% par les cars
rapides, 12% par les « Clandos », 10,5% par les taxis, 6% par les bus DDD et 4%
par les cars « Ndiaga Ndiaye ». En outre, 10% des usagers combinent les 2 modes
de transport public et 2% utilisent d’autres modes de transport ( PTB 1%, cars de
ramassage scolaire ou d’entreprise, cars de transport interurbain). Entre 2000 et
2015, la part des déplacements motorisés a augmenté, passant de 27% à 32%.
Le nombre de déplacements/ jour et par personne étant passé de 3,2 à
3,36.Toutefois, il faut signaler que 68% des déplacements se font à pieds ».
(Source :Enquête-ménage sur la Mobilité, les Transports et l’Accès aux Services
Urbains dans l’Agglomération de Dakar –EMTASUD 2015 réalisée par le CETUD-).
Aussi, faut-il noter que 2 157 mini bus ont été renouvelés dont 550 dans 10 villes
hors de Dakar (Information du MITTD à Mbour).
S'agissant des transports inter urbains la vétusté des taxis 7/8 places, des "cars
rapides", des "ndiaga ndiaye", des bus est connue de tous ; à cet effet l'Etat a un
programme de renouvellement de la flotte, les Etudes sont terminées et les restitutions faites
aux différents acteurs. Durant le dernier trimestre de 2018, l’Etat a passé une commande de
800 bus à l’usine SENBUS installée à Thiès et la mise en circulation des véhicules est
fortement attendue.
Toutefois, il faut signaler la création de Sénégal Dem Dikk « SDD » qui a commencé
à assurer les dessertes Dakar-Tivaouane-Dakar, Dakar-Touba-Dakar, Dakar-Mbour-
Dakar, Dakar-Fatick-Dakar, Dakar-Saint-Louis-Dakar, Dakar-Podor-Dakar, Dakar-
Kaolack-Dakar, Dakar-Matam-Dakar ( en passant par Linguére), le Petit Train de
Banlieue « PTB » qui a commencé à effectuer les rotations Tivaouane-Thiès-Dakar-
Tivaouane depuis le Lundi 16 Octobre 2017 et bientôt le Train Express Régional (TER) fera
partie de l’offre de transport.
Aussi, faut-il noter la Société Niokolo Transports qui dispose d’une gare routière privée à
Cambéréne et assure les dessertes Dakar- Tambacounda et Tambacounda- Kédougou, Salam
Transport pour la liaison Dakar-Tambacounda ( bus de 52 places climatisés avec wi fi), le bus
Ila Touba sur la desserte Dakar-Touba-Dakar (climatisé avec wi fi), certaines Sociétés
informelles qui assurent des dessertes internationales Dakar-Bamako, Dakar-Rosso
Sénégal/Mauritanie, Dakar- Banjul, Dakar- Conakry, Dakar- Bissau et récemment Dakar Dem
Dikk ( DDD) et Gambia Transport Service Compagny (GTSC) qui ont uni leur force pour
ouvrir la ligne Dakar-Banjul.

A la date du 1er janvier 2018, l’extention du programne de modernisation des


transports publics urbains à différentes localités en nombre de mini bus par phase se présente
comme suit :

Localités Phase1 Phase 2 Total


bénéficiaires
Diourbel - 14 14
Fatick - 7 7
Kaolack 51 - 51
Louga 13 5 18
Mbour - 38 38
Saint-Louis 50 55 105
Tambacounda 20 - 20
Thiès 78 8 86
Tivaouane - 15 15
Ziguinchor 38 8 46
Kolda - 10 10
Total 250 160 410

En ce qui concerne les Taxis urbains, il est noté une pléthore à Dakar et récemment la
délivrance des autorisations de circulation "licence" avait été suspendue par le Gouverneur de
Région. Ce n'est que dans la Région de Dakar que les "licences" de Taxi urbain sont délivrées
par le 4e Bureau du Commissariat Central; dans les autres régions après les procédures de la
police et de la commission régionale présidée par l'Adjoint au Gouverneur chargé des Affaires
Administratives(AA), le Chef du Bureau des Transports Routiers de la région concernée
délivre l'autorisation de circulation.
Pour les Taxis de banlieue, ils prennent leur part du marché mais les véhicules sont dans la
plupart dans un état de délabrement avancé; à cet effet le CETUD et UNITECH MOTORS
ont mené à Dakar une Etude pour renouveler lesdits véhicules dans une première phase dans
les départements de Rufisque et de Pikine, la Mutuelle d’Epargne et de Crédit des
Transporteurs (MECTRANS) à assuré le financement.
Un véhicule automobile neuf de huit (8) places y compris le chauffeur, dont la mise en
exploitation a été autorisée par décret no 2013-1374 du 30 octobre 2013 ; ce genre de véhicule
est actuellement en circulation dans les départements de Pikine (10 à Pikine, 42,
à Keur Massar ) et Rufisque (32 à Rufisque).
Aussi, faut-il rappeler que la Société Greenwich Meridian International Trading SURL avait
ouvert une gare routière privée à Thiès avec une flotte de cinq (5) véhicules climatisés de
vingt (20) places qui assuraient les navettes Thiès-Dakar et Dakar-Thiès mais pour diverses
raisons ladite Société a arrêté provisoirement les rotations.

Les informations ci-après ont été relevées:


• Dakar Dem Dikk (DDD) : Société Anonyme à participation publique majoritaire
Lignes desservies : 24
Voyageurs transportés: 50 millions/an
Parc autobus : 361 qui vont passer à terme à 608, après réception des 435 autobus en cours de
livraison.

• Association pour le Financement des professionnels des Transports Urbains (AFTU) :


Membres : 14 GIE et la Société DDD
Lignes desservies : 57
Véhicules renouvelés à Dakar : 1 600
Voyageurs transportés en moyenne par an : 235 millions.

• Petit Train de Banlieue (PTB), Société Anonyme


Voyageurs transportés par jour : 10 000
Deux dessertes : Dakar-Bargny, 27 km et Dakar-Thiès, 70 km
Parc en exploitation : 6 locomotives et 24 rames, 1 train autorail Dakar-Thiès-Tivaouane.

• "Cars rapides" et "ndiaga ndiaye" 2000 véhicules de 30 places, longueur ligne


indéterminée.

• Dans le cadre de modernisation de la ville de Touba, par le biais d'un opérateur privé qui
gère la Société Crest Global Touba, le CETUD a mis en circulation cent cinquante (150)
minibus urbains sur un programme prévisionnel de deux cent (200) minibus.

Le CETUD et la DTR ont procédé à une extension du programme de renouvellement dans


neuf (9) capitales régionales à savoir Thiès, Louga, Saint-Louis, Kaolack, Tambacounda,
Ziguinchor, Diourbel, Fatick et Kolda et dans deux (2) capitales départementales Tivaouane et
Mbour.

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