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(2005)
EE
Roma
Universita degli Studi di Roma «Tor Vergata»
2005
UNE NOTE SUR LADMINISTRATION
DE LEXARCHAT DE RAVENNE
* Catalogue of Byzantine Seals at Dumbarton Oaks and in the Fogg Museum of Art,
Ill: West, Northwest, and Central Asia Minor and the Orient, ed. by J. Nespirt - N.
OrKonomipis, Washington, D.C. 1996 (dorénavant DOSeals, III), nr. 39. 32. Sur le
théme de l’Opsikion voir en dernier lieu T. LOUNGHIS, Ogua Opinov, dans ‘H Mixod
Aoia tév Oeudtwv, &x5. B. Brystbou - E. Kounroura - S. Lampaxts - T. LOUNGHIS ~
A. Savvipis, Athénes 1998, pp. 163-200, avec la bibliographie.
2 J. HaLpon, Byzantine Praetorians, Bonn 1984 (Poikila Byzantina, 3) (dorénavant
HALpDoNn, Praetorians), p. 360 n. 10. Sur le personnage, Prosopographie der mittelbyzanti-
nischen Zeit, dir. E WINKELMANNS, Berlin 2000 (dorénavant PmbZ), nr. 4817.
3 A. Kazapan - M. McCormicx, The Social World of the Byzantine Court, dans
Byzantine Court Culture from 829 to 1204, ed. by H. Macurre, Washington, D.C. 1997,
pp- 189-195.
4 Pour un exemple précoce, voir le sceau de Grégoire, spatharocandidat et
homme du duc, G. Zacos, Byzantine Lead Seals, Berne 1984, nr. 817, ou encore
Nicétas, homme du césar, ibid., nr. 643.
5 Il conviendrait de développer ainsi la fin de la légende: "Opux(iov) v(i)(08)
+[(od)] 2&de(you), avec iotacisme du v du deuxiéme terme: W. SEIBT, Compte-rendu
de DOSeals III, dans Byzantinische Zeitschrift 92 (1999), Pp. $40.
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puis T.S. Brown ont ainsi proposé d’attribuer aux exarques un contingent
de membres des schéles palatines. En fait, on ne posséde, 4 ma connais-
sance, que deux mentions de schdlaires contemporaines de l’administra-
tion des exarques® et celles-ci renvoient 4 une époque ot ces régiments
n’exercent plus de fonctions militaires effectives. Lun de ces schdlaires
exercait d’ailleurs des fonctions financiéres pour le compte de l’Eglise*.
En réalité, pour les élites locales, ’obtention d’un tel titre présentait un
moyen d’échapper 4 certaines obligations fiscales. La Vie de Théodore de
Sykéon met ainsi en scéne des schdlaires, des domestici et des protectores qui
s’identifient 4 une élite urbaine provinciale". Or, ce texte fut rédigé vers
640 et traite d’événements du tournant des VI¢ et VII¢ siécles. Son témoi-
gnage est donc recevable pour les schdlaires des papyrus de Ravenne.
Un document, le Liber diurnus, semble pourtant pouvoir nous livrer
la titulature du chef de la garde de lexarque. On posséde trois manus-
crits de ce recueil de formules diplomatiques de la cour pontificale, issus
d'un formulaire effectivement en usage constant 4 la chancellerie ponti-
ficale et sans cesse mis 4 jour. Il est en revanche difficile de déterminer
le rapport exact qu’entretienne chacun des manuscrits avec ce recueil
idéal. La liste des formules n’est donc pas parfaitement identique dans les
trois manuscrits et une bonne partie d’entre elles pose les problémes de
datation inhérents 4 toute ceuvre de compilation”.
25 Liber Diurnus Romanorum Pontificum, éd. par H. FOERSTER, Berne 1958 (doré-
navant Liber Diurnus), 60, p. 213, |. 24-30: «...per harum latores ill. sanctissimum epi-
scopum (etc.)..., ill. et ill. viros honestos cives et de florentissimo atque felicissimo
Romano exercitu ill. eminentissimum consulem seu ill. et ill. viros magnificos tribu-
nos miliciae»; 61, p. 216, 1. 10-17: «in uno quippe post triduo, ut moris est, conve-
nientibus nobis, id est sacerdotibus et reliquo omni clero, eminentissimis consulibus
et gloriosis ducibus ac universitate civium et florentis Romane exercitus...».
26 Malheureusement, l’étude de B. Bavant, Le duché byzantin de Rome. Origine,
durée et extension géographique, dans Mélanges de I’Ecole Francaise de Rome. Moyen-dge
91/1 (1979), pp. 41-88, ne mentionne pas ce probléme (dorénavant Bavant, Duché de
Rome). Sur le titre de consul en Italie Brown, Gentlemen and Officers cit., pp. 137-143.
Notons que la datation proposée n’entre pas en conflit avec la date d’apparition
de l’Opsikion impérial dont la premiére mention certaine remonte aux actes de
Constantinople III en 680-681. On peut remonter jusqu’en 668 si l’on admet l’au-
thenticité des lettres de Grégoire II 4 Léon III.
27 LECLERCQ, Liber diurnus, col. 251. En général, les col. 251-270 offrent une
réfutation argumentée des conclusions de Th. von Sickel qui voulait placer la for-
mule qui nous intéresse vers 625.
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38 J.O. TJADER, Il nuovo papiro ravennate dell’ VIII secolo a Belluno e il papiro Mari-
ni CXI (Introduzione e Parte I), dans Bollettino dell’Archivio Paleografico Italiano, n.s. 2-3
(1956-1957), p. 351.
39 Brown, Gentlemen and Officers cit., p. 90.
4° J. Ferituca, L’organizzazione militare dell’Esarcato, dans Storia di Ravenna cit.,
p. 386.
41 J’avoue ne pas comprendre pour quelle raison on a proposé d’identifier ce
corps avec le numerus Theodosianus: H.W. Haussic, Anfaénge der Themenordnung, dans
F ALTHEIM - R. StiEHL (hrsg.), Finanzgeschichte der Spatantike, Francfort 1957, p. 106
n. 76 (la note est fort longue et le passage qui nous intéresse se trouve p. 108).
42 HALpon, Praetorians, p. 198, et 1D., Strategies of defense, problems of security: the
garrisons of Constantinople in the middle Byzantine period, dans Constantinople and its
Hinterland, ed. by C. Manco - G. Dacron, Cambridge 1995 (Publications of the
Society for the Promotion of Byzantine Studies, 3), p. 147.
43 Liber Pontificalis, 91, 14, éd. L. DUCHESNE, Le liber pontificalis. Texte, introduction
et commentaire, Paris 1886 (dorénavant Liber Pontificalis), p. 403.
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