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MORPHOLOGIE FONCTIONNELLE DES ORGANES DU SYSTÈME

GÉNITAL MASCULIN.
Les organes du système génital masculin assurent la production des cellules
génitales masculines-les spermatozoïdes, leur transport, leur nutrition, leur
conditionnement dans le canal déférent, ainsi que leur livraison au tractus génital
féminin par la copulation.
Le système génital masculin comprend (figure 1):
● Deux testicules qui sont responsables de la formation des spermatozoïdes
(fonction exocrine) et de la sécrétion des androgènes (fonction endocrine);
● Canal déférent, formé par les canaux intra-testiculaires (canalicules
droits et canalicules du réseau) et le canal déférent extra-testiculaires (canaux
efférents, canal de l’épididyme, canal déférent, canal éjaculateur);
● Glandes et organes accessoires, qui comprennent: les vésicules
séminales, la prostate, les glandes bulbo-urétrales, qui produisent la partie liquide
du sperme, qui est un milieu nutritif et celui de transport pour le sperme et forme la
composition finale du sperme; ainsi que le pénis qui accomplit la fonction de
copulation;
● Appareil urogénital, présenté par l'urètre (parties prostatiques,
membraneuses, caverneuses) qui s'ouvre par l'orifice externe de l'urètre.
MORPHOLOGIE FONCTIONNELLE DES TESTICULES.
Le testicule est un organe lobulaire parenchymateux, où le stroma est
présenté par:
● une tunique albuginée (recouverte d'une membrane séreuse à l’extérieur), sa
couche externe est constituée de tissu conjonctif fibreux dense contenant des
myocytes lisses, sa couche interne est constituée de tissu conjonctif fibreux lâche
riche en vaisseaux sanguins;
● des trabécules pénètrent profondément dans l'organe, en le divisant en
lobules; dans un testicule il y a environ 200 lobules;
● un espace entre la tunique albuginée et les travées est rempli de tissu
conjonctif fibreux lâche interstitiel.
Le parenchyme du testicule est présenté par un ensemble de tubules
contournés droits et ceux de réseau. Un lobule contient de 1 à 4 tubules séminifères
contournés qui, dans l’apex des lobules, se transforment en tubules droits, puis, en
fusionnant, forment les tubules de réseau (figure 2).
Entre les tubules séminifères contournés près des capillaires sanguins dans le
tissu conjonctif fibreux lâche se trouvent des endocrinocytes interstitiels de
Leydig. Ils ont une forme arrondie, un cytoplasme oxyphile, un réticulum
endoplasmique lisse bien développé, des mitochondries avec des crystes tubulaires
et des inclusions différentes. Les cellules de Leydig sont responsables de la sécrétion
de la testostérone–l’hormone qui stimule la spermatogenèse, le développement des
caractères sexuels secondaires selon le type masculin, en plus cette hormone est
responsible de la libido.
L’unité structurelle et fonctionnellle du testicule c’est un tubule séminifère
contourné.
À l’extérieur il est couvert de sa tunique propre qui se compose de trois
couches:
1. externe fibreuse (se compose de la membrane basale des cellules myoïdes
et le réseau des fibres de collagène avec des fibroblastes);
2. myoïde (des cellules myoïdes qui provoquent la contraction du tubule);
3. interne fibreuse ou basale (un réseau des fibres de collagène).
La membrane basale de la couche épithéliospermatogène adhère à la couche
interne. Cette couche est formée par des cellules de deux générations:
● cellules de spermatogenèse;
cellules de Sertoli
Dans la spermatogenèse on distingue quatre phases: celle de
multiplication, celle de croissance, celle de maturation, celle de formation. Pendant
chaque phase se forment des cellules de type particulier.
Cellules de spermatogenèse:
1. Les spermatogonies–ce sont des cellules de la phase de multiplication, dans
la couche spermatogène elle occupent la position la plus périphérique; elles sont
petites, ont une forme arrondie, reposent sur la membrane basale. Elles se
subdivisent en trois types:
● Les spermatogonies A sombres (ce sont des cellules souches, de réserve,
en état de repos, se divisent rarement);
● Les spermatogonies A claires (ce sont des cellules qui se divisent
constamment, après quelques divisions mitotiques elles se différencient en cellules
B);
● Les spermatogonies В (ce sont des cellules piriformes, après les divisions
elles se différencient rapidement en spermatocytes de type I).

!!! La particularité des divisions mitotiques des spermatogonies B c’est le


fait que les cellules qui se forment restent liées les unes aux autres par des ponts
cytoplasmiques, ce qui amène à la formation d’une association des cellules –
le syncytium.

2. Les spermatocytes de type I entrent dans la phase de croissance et se


déplacent vers la zone adluminale de la paroi du tubule séminifère contourné. La
préparation des cellules à la méiose a lieu: leur taille augmente 4 fois et de plus, la
réplication (le redoublement) de l’AND se passe. Après cela les spermatocytes de
type I entrent dans la phase de maturation, qui se compose de deux divisions
méiotiques successives: la méiose I (la division réductionnelle) et la méiose II (la
division équationnelle). Pendant la prophase de la première division méiotique se
passe la conjugaison et le crossing over des chromosomes homologues. La
particularité de la méiose I c’est une divergence des chromosomes vers les pôles
pendant l’anaphase, pas des chromatides, comme pendant la mitose, deux
spermatides de type II se forment en résultat.
3. Les spermatocytes de type II sont plus petits, les chromosomes se
composent de deux chromatides; ils entrent dans la deuxième division méiotique
sans prophase préalable, pendant l’anaphase de laquelle se passe la divergence des
chromatides vers les pôles.
4. Les spermatides se forment en résultat de la méiose, occupent une
position près de la lumière du tube séminifère contourné, sont de petites cellules
arrondies avec un grand noyau et un cytoplasme oxyphile et contiennent un
ensemble haploïde de chromosomes. Ils entrent dans la phase de formation, où les
ponts cytoplasmiques entre les cellules génitales se rompent, le cytoplasme et les
ogranites sont redistribués avec la formation de spermatozoïdes.
Les spermatozoïdes ont une tête et une queue. La tête contient un noyau
recouvert d'une membrane avec un acrosome. Des mitochondries en forme de spirale
entourent l'axonème, à partir de l'un des centrioles, dans la partie intermédiaire de la
partie caudale. La partie principale est formée par un ensemble de microtubules qui
forment un flagelle.
Cellules de Sertoli (les sustentocytes):
Elles (les cellules) sont pyramidales, ont des processus, reposent sur la
membrane basale, chaque cellule traverse toute l'épaisseur de la paroi et atteint la
lumière du tubule par son apex. Elles ont un noyau triangulaire clair avec des
invaginations sur les surfaces latérales, où se trouvent des cellules spermatogènes.
Compte tenu de ce que ces cellules sont des antigènes pour les propres cellules
immunitaires de l’organisme, elles sont perçues comme étrangères. Pour prévenir
les réactions auto-immunes et protéger les cellules génitales contre des
endommagements causés par d'autres agents nocifs, il existe la barrière hémato-
testiculaire. Mais en même temps, en possédant une perméabilité sélective, elle
favorise le transport des nutriments et des facteurs régulateurs vers les cellules
spermatogènes.
La barrière comprend les structures suivantes:
1. Endothélium des capillaires de type continu;
2. Membrane basale continue de l'endothélium;
3. Prolongements du tissu conjonctif fibreux lâche interstitiel avec
macrophages;
4. Membrane du tubule séminifère contourné;
5. Membrane basale de la couche épithéliospermatogène
6. Contacts étroits entre les cellules de Sertoli.

C'est l'une des principales fonctions des cellules de soutien, mais il convient
de noter, en outre, qu'elles effectuent le trophisme des cellules génitales en
développement, leur servent de support, phagocytent les corps résiduels et les
cellules pathologiquement altérées, sécrètent également des androgènes, des
protéines de liaison, une inhibine, une activine, une substance comme la lustatine, la
transferrine et d'autres substances qui effectuent la régulation hormonale locale dans
le tubule. En dehors du tubule, la régulation locale est assurée par les cellules
interstitielles de Leydig, sécrétant l'hormone sexuelle masculine.

Niveaux de régulation des fonctions testiculaires (figure 8):


1. Niveau intra-systémique (androgènes, protéine de liaison aux androgènes,
une inhibine, une activine, une substance comme la lustatine, la transferrine,
l'activateur du plasminogène);
2. Niveau hypophysaire (hormone qui stimule des cellules interstitielles,
globuline qui relie des hormones sexuelles);
3. Hypothalamique (gonadolibérines et gonadostatines);
4. Épiphysaire (hormone antigonadotrope);
5. Limbique (facteurs stimulant la formation de gonadolibérines par
l'hypothalamus);
6. Cortical (assure la réalisation normale des fonctions sexuelles).

PARTICULARITÉSTIQUES STRUCTURELLES DES VOIES


DÉFÉRENTES.

La base structurelle c’est l'épithélium. Il a une structure différente dans


différents compartiments et assure le transport et la maturation des spermatozoïdes,
car ceux-ci, formés dans les tubules séminifères contournés, sont d'abord immobiles.
Leur mouvement le long des voies déférentes est assuré par la pression des
spermatozoïdes formés à nouveau, le mouvement des cils des cellules épithéliales et
la contraction de la membrane musculaire des voies déférentes. L'épithélium
effectue également la réabsorption du sperme. L'épithélium contient les cellules
endocrines du système des cellules solitaires produisant des hormones, qui régulent
l'activité sécrétoire et motrice des voies déférentes.
Aux voies déférentes se rapportent des structures suivantes (figure 9):
1. Les tubules droits sont tapissés par un épithélium simple cubique ou
prismatique avec des microvillosités et des cils uniques au pôle apical. Sous
l'épithélium se trouve la lamelle propre avec des myocytes lisses solitaires.
2. Le réseau testiculaire est tapissé par un épithélium pavimenteux ou
cubique, les cellules ont des hauteurs différentes et un seul cil au pôle apical. Sous
l'épithélium se trouve la lamelle propre avec des myocytes lisses solitaires.
3. Les tubules efférents se situent dans la tête de l'épididyme et ont trois
membranes bien formées: muqueuse, musculaire et adventice. L'épithélium contient
deux types de cellules: ciliées et sécrétoires, elles ont des hauteurs différentes, en
conséquence, la lumière du tubule est irrégulière, en raison de cellules ciliées
saillantes, comme se forment des flammèches (l’épithélium de flamme). Sous
l'épithélium se trouve la lamelle propre. La membrane musculaire est formée de
plusieurs couches de myocytes lisses, l'adventice–par le tissu conjonctif fibreux
lâche.
4. Le canal de l'épididyme se situe dans le corps de l'épididyme. La membrane
muqueuse est formée par un épithélium à deux rangs de cellules prismatiques avec
des stéréocils et des cellules cambiales intercalaires et une lamelle propre du tissu
conjonctif fibreux lâche. L'épithélium produit un liquide de dilution des
spermatozoïdes et un facteur de motilité longitudinale des spermatozoïdes.
5. Le canal déférent est également construit comme un organe lamellaire: il
possède une membrane muqueuse, musculaire et adventice. L'épithélium est à deux
rangs.
6. Le canal éjaculateur est construit comme le canal déférent, mais la couche
musculaire y est plus fine.

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