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RAPPORT D’EXPÉRIENCE DE

L'IMPACT DE LA CYTOKININE
ET DE L'AUXINE SUR
DIFFÉRENTS VÉGÉTAUX

Dumilly Jeanne et Mourid Salym


10/03/2024
SCIENCE – Licence 3 Science de la vie
Table des matières

Introduction ........................................................................................................... 1
Hypothèses ............................................................................................................ 2
Matériel et Méthode ............................................................................................... 3
Expérience 1 ........................................................................................................ 3
Expérience 2 ........................................................................................................ 5
Expérience 3 ........................................................................................................ 6
Résultats ............................................................................................................... 7
Expérience 1 ........................................................................................................ 7
Expérience 2 .......................................................................................................12
Expérience 3 .......................................................................................................13
Discussion ............................................................................................................15
Expérience 1 .......................................................................................................15
Expérience 2 .......................................................................................................17
Expérience 3 .......................................................................................................18
Conclusion ...........................................................................................................19
Sources.................................................................................................................20
Introduction
Les hormones végétales, également appelées phytohormones, sont des molécules
présentes chez les plantes qui contrôlent une large gamme de processus
physiologiques. En effet, elles sont cruciales dans plusieurs rôles tels que la croissance,
le développement, la reproduction, et la réponse aux facteurs biotiques et abiotiques tel
que la lumière. Contrairement aux hormones animales, qui sont principalement
produites par des glandes spécifiques, les hormones végétales sont synthétisées dans
divers tissus de la plante comme les racines, les feuilles, les tiges et les fleurs.

Les principales hormones végétales sont l’auxine, la gibbérelline, la cytokinine, l’acide


abscissique et l’éthylène. Celles-ci, en interprétant les signaux environnementaux
environnants, vont coordonner les réponses adaptatives. (Longeard ; 2024)

Le but de ce Travail Pratique va être de déterminer expérimentalement l’influence de la


cytokinine et de l’auxine sur 3 paramètres différents : la croissance des parties
aériennes, celle des racines et l’héliotropisme.

L'auxine, majoritairement synthétisée dans l’apex, a plusieurs rôles tels que : la


stimulation de la croissance cellulaire et en particulier l'allongement des cellules, la
formation de racines, le développement des organes floraux, …

La cytokinine, synthétisée quant à elle majoritairement dans les racines, possède-t-elle


aussi plusieurs rôles comme la stimulation de la division cellulaire, l’inhibition de la
sénescence, la différenciation des tissus et la formation des organes. (Longeard ; 2024)

Ces deux phytohormones agissent en synergie et se régulent l’une et l’autre en fonction


des stimuli externes. (Ying Hua and al ; 2011)

Pour déterminer l’influence de ces hormones, trois expériences vont être réalisées :

La première sera sur des plants de haricots avec l’étude du développement aérien de ces
derniers en fonction des différents tests réalisés. Pour cela nous mettrons les deux
phytohormones à différents endroits de la plante ainsi qu’à différentes concentrations.
La deuxième se fera sur des menthes avec l’étude du développement racinaire. Pour cela
nous préparerons des boutures sur lesquelles nous appliquerons les hormones autant
sur l’apex que sur la base de la tige. Enfin, nous feront une expérience sur la corrélation
entre l’auxine et l’héliotropisme sur des graines de blé germées.

En établirons, en premier lieu, les hypothèses des résultats d’expériences que nous
pourrons poser grâce à nos connaissances théoriques. Nous suivrons ensuite la
réalisation des différentes expériences grâce à la partie matériel et méthodes ainsi que
les résultats et la discussion que nous compléterons et critiquerons via des publications
scientifiques. Enfin, nous conclurons ce travail.

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Hypothèses

Pour les haricots sur lesquels l’apex a été retiré puis de la cytokinine rajoutée, nous nous
attendons à voir une augmentation de la ramification des bourgeons latéraux.

Toujours pour la même coupe avec l’ajout d’auxine, nous supposons que cela va entraîner
une augmentation de la croissance en hauteur de l’axe apical principal.

Quant à la combinaison des deux hormones, nous pensons que cela pourrait induire soit
un développement des ramifications aériennes et du système racinaire, soit un
déséquilibre hormonal caractérisé par l’inhibition de l’action de celle-ci avec un
développement anormal de la plante.

Pour les haricots dont la coupe a été effectuée au-dessus du premier entre-nœud avec
l’ajout de cytokinine, nous prévoyons une stimulation de la croissance des bourgeons
latéraux et donc une augmentation de la ramification.

Quant à l’effet de l’auxine sur cette même coupe, nous supposons qu'elle entraînera
principalement une croissance en hauteur des tiges principales ainsi qu’un
développement racinaire.

Enfin, pour la combinaison des deux hormones avec la coupe deux, nous pensons que
les mêmes phénomènes qu’en coupe un vont survenir.

Aussi, plus généralement nous nous attendons à observer, pour les plants de haricots, et
cela en fonction des différentes concentrations : soit des effets activateurs avec un
développement, comme la croissance des tiges et des feuilles, soit un effet inhibiteur si
la concentration est trop élevée, se traduisant par un ralentissement de la croissance,
voir un développement anormal ou des phénomènes de stress pouvant conduire à la
mort de la plante.

Dans le cas de la menthe, avec l’application de l’auxine au niveau des racines, nous
pensons que celle-ci va induire leur croissance, entraînant potentiellement un
développement racinaire plus important et une augmentation de la biomasse racinaire.

Quant à l’application directement sur l’apex, il est possible que l’hormone circule
jusqu’aux racines et y favorise leur développement, ce qui pourrait renforcer le système
racinaire de la menthe.

Enfin pour l’étude de l’héliotropisme des graines germé de blé nous nous attendons à ce
que la tige s’oriente vers la source lumineuse quand celle-ci est découverte. Quand elle
est couverte, nous supposons qu’il n’y aura pas de mouvement. Aussi avec l’ajout
d’auxine sur la tige nous pensons que cela va favoriser d’autant plus le phénomène
d’héliotropisme car celle-ci y participe grandement.

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Matériel et Méthode

Expérience 1 : étude de l’influence de l’auxine et de la cytokinine sur les parties aériennes


de plants d’Haricots : Phaseolus vulgaris.

L’objectif de cette expérience va être de mettre en évidence l’influence des deux


phytohormones, que ce soit séparément ou ensemble et cela à différentes
concentrations.

Pour cette expérience, 60 plants de haricots homogènes quant à leur état, leur taille et
leur développement seront utilisés. En effet, il y aura 11 tests différents constitués, pour
chacun d’entre eux de 5 réplicas. Il y également 5 témoins afin de certifier le bon
déroulement des expériences.

Les 11 tests sont constitués comme cela : en dehors des témoins, une taille sera
réalisée : soit au niveau des apex : la coupe 1, soit au niveau du premier entre-nœud : la
coupe 2.

Une fois taillée, plusieurs substances pourront être appliquées : de la lanoline pure, de
la lanoline mélangée avec de l’auxine à hauteur de 0,5% et 1%, de la lanoline mélangée
avec de la cytokinine à hauteur de 0,5% et 1% et enfin de la lanoline avec un mélange
d’auxine et de cytokinine, soit à 0,5% soit à 1%. Ces différentes molécules, sous forme
de pâte, seront appliqués sur les parties taillées.

La lanoline est une substance neutre qui va empêcher l’évapotranspiration et la perte


d’eau au niveau de la coupe du fait de son caractère extrêmement hydrophobe. Lorsque
que celle-ci est mélangée avec une phytohormone, cela lui permet à cette dernière de
pénétrer dans la plante facilement.

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Les plants seront répartis dans des planches de semis de la même manière que dans le
tableau ci-dessous :

Témoins
Coupe 1 Lanoline
Coupe 1 Auxine 0,5%
Coupe 1 Cytokinine 0,5%
Coupe 1 Auxine + Cytokinine 0,5%
Coupe 1 Auxine 1%
Coupe 1 Cytokinine 1%
Coupe 1 Auxine + Cytokinine 1%
Coupe 2 Lanoline
Coupe 2 auxine 1%
Coupe 2 cytokinine 1%
Coupe 2 Auxine + cytokinine 1%

Tableau I : répartition des échantillons en fonction des expériences menées

Les plants seront arrosés régulièrement au fur et à mesure du temps.

Au cours des semaines, les observations suivantes : taille du plant, nombre de bourgeon
auxiliaire et l’état général, seront quantifiées et regroupées dans un fichier Excel.

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Expérience 2 : étude de l’influence de l’auxine sur le système racinaire de boutures de
Menthe : Mentha piperita.

L’objectif de cette expérience va être de mettre d’observer l’influence de certains


paramètres sur le développement racinaire. Dans cette partie, seule l’auxine sera
utilisée. En effet, elle a le rôle stimuler la croissance des racines. Partir de boutures
permet de quantifier rapidement et simplement les résultats des différentes
manipulations réalisées.

Dans cette expérience, 36 tiges de menthes fraîches sont utilisées. Ces tiges sont taillées
à leur base en biseau et les plus grandes feuilles sont coupées de moitié. Une fois les
tiges prêtes, 5 tests sont réalisés avec pour chacun d’entre eux 6 réplicas. Il y a aussi un
témoin également composé de 6 réplicas.

Ces tiges seront plantées dans du terreau et arrosés régulièrement.

Pour chacun des échantillons, une expérience a été réalisée : le premier test consiste à
enduire la partie biseautée de talc, le deuxième a y mettre de l’auxine sous forme de
poudre. Pour le troisième, l’apex va être sectionné et de l’auxine à 1% mélangé à de la
lanoline y sera appliquée et du talc sera déposé sur la base de la tige. La quatrième
expérience consistera quant à elle a coupé l’apex, à l’enduire de lanoline et de mettre de
l’auxine sur la partie biseautée. Enfin, le dernier test sera de simplement couper l’apex et
de l’enduire de lanoline.

Les expériences sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Témoins
Talc racine
Auxine racine
Talc racine + auxine apex
Auxine racine + lanoline apex
Lanoline apex

Tableau II : Répartition des échantillons en fonction des expériences menées.

Au cours des semaines, les données suivantes seront quantifiées et centralisées dans
un fichier Excel : l’état général et la taille des racines en fin de l’expérience.

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Expérience 3 : étude de l’influence de l’auxine sur l’héliotropisme de graines de blé
germées :
Triticum.

L’objectif de cette expérience est d’étudier l’héliotropisme sur des graines de blé
germées. Ce phénomène est régi par l’auxine. Il est donc intéressant d’observer
comment réagi la plante si des paramètres, tels que l’absence de lumière, la taille de
l’apex ou encore l’ajout d’auxine sur un apex coupé, sont modifiées.

Pour cela 20 graines germées vont être utilisées. 3 tests seront réalisés pour lesquels il y
aura 5 réplicas. Il y aura également un échantillon témoin.

Le premier test sera de couper l’apex, le deuxième sera de couper l’apex et d’y déposer
de l’auxine et enfin le dernier consistera à déposer un capuchon d’aluminium à
l’extrémité de l’apex.

L’expérience est résumée dans le tableau ci-dessous :

Témoins

Apex coupé

Apex coupé + auxine

Apex recouvert d’un capuchon

Tableau III : Répartition des échantillons en fonction des expériences menées.

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Résultats
Expérience 1 : Étude de l’effet de l’auxine et de la cytokinine sur les Haricots

Cette figure présente l'évolution de l'état général des plants de haricots sur une période
de trois semaines. L’état est évalué en pourcentage et prend en compte des critères
comme la rigidité, la couleur des feuilles, mais aussi la santé de la plante d’un point de
vue globale.

Graphique I : Moyenne de l’état général des plants de Haricots au cours des 3 semaines

Pour ce qui est de l’état général des plants de haricots sur lesquels nous avons fait les
expérimentations, nous pouvons observer qu’au bout des 3 semaines la survie est
satisfaisante. Nous remarquons cependant que l’état général des plants dont la coupe a
été réalisée en C2 avec l’ajout à la fois de cytokinine et d'auxine en particulier avait plus
tendance à se dégrader. En effet, nous remarquons que pour C2 « aux / cyto 1% », tous les
plants été morts. Pour C2 « cyto 1% » et C2 « aux 1% », nous observons que leur état est
en net déclin avec un fort taux de mortalité. Pour les C2, seuls les plants avec simplement
de la lanoline sont restés stable.

Pour les coupes C1, les états généraux sont en évolution positive, stable ou en léger
déclin comme pour les C1 « aux 0,5% », cyto 0,5% », « aux / cyto 0,5% » ainsi que pour la
C1 « cyto 1% ».

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La figure suivante présente l'évolution moyenne du nombre de bourgeons axillaires chez
les plants de haricots au cours de trois semaines. En observant chaque semaines les
plants, nous avons comptabilisé le nombre de bourgeons axillaire ce qui nous a permis
de suivre l’évolution l’état de ramification générale.

Graphique II : Moyenne de développement du nombre de bourgeon axillaire au cours


des 3 semaines

Les valeurs moyennes du développement du nombre de bourgeon auxiliaire au cours des


semaines est particulièrement élevé pour la cytokinine à 0.5% en coupe 1. Cependant à
chaque fois que de l’auxine est ajoutée aucune ramification n’est observée. Pour ce qui
est des coupes 2, beaucoup moins de ramifications sont apparues.

Nous remarquons que pour les C1, tous ont eu un bon développement des bourgeons,
hormis, pour les C1 « aux », comme expliqué ci-dessus. Le meilleur développement a été
celui de C1 « cyto 0,5% » avec quasiment 20 bourgeons contre 8 pour les témoins.

Pour les C2, peu de bourgeons ont été observé : la C2 « lano » commençait à en
développer au bout des 3 semaines ainsi que C2 « cyto » qui malheureusement ont
déclinés.

La figure suivante présente la moyenne de la croissance pendant une période de trois


semaines des plants de haricots qui ont été coupés au-dessus du deuxième entre nœud.
Nous avons ainsi suivi et mesuré l’évolution de la croissance de la tige pour les différentes
concentrations d’hormones.

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Graphique III : Moyenne de la croissance des haricots coupé en C1 au cours des 3
semaines

Pour la croissance moyenne des haricots coupé en C1, nous pouvons voir, sur tous les
plants sur lesquels ont été appliqué de la cytokinine ou de la lanoline, une croissance
plus importante. Au contraire, nous observons que tous les plants sur lesquels de l’auxine
a été appliqué, possèdent un développement nettement moins significatif avec
quasiment 2 fois moins de croissance.

La figure suivante présente la moyenne de la croissance pendant une période de trois


semaines des plants de haricots qui ont été coupés au-dessus du premier entre nœud.
Les mêmes mesures effectuées pour la coupe précédente ont aussi été réalisées.

Graphique IV : Moyenne de la croissance des haricots coupés en C2 au cours des 3


semaines

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Les valeurs de croissance moyennes des haricots coupés en C2 sont beaucoup moins
grandes que celle des C1. Nous pouvons également voir que la cytokinine a eu un effet
assez significatif sur la croissance des plants.

Les prochaines photographies montrent les résultats obtenus pour plusieurs tests.

Cette image présente l’observation de l'effet de la cytokinine 0.5% sur le développement


du plant de haricot coupé en C1. Les plants traités avec de la cytokinine 1% ont montré
des caractéristiques similaires notamment au niveau de l’endroit où a été effectué la
coupe et l’ajout de l’hormone. Nous observons, en effet, le développement de
ramifications.

Image 1 : Aspect d’un haricot C1 avec cytokinine à 0.5% appliquée

La photo suivante l’observation de l'effet de l’auxine 0.5% sur le développement du plant


de haricot coupé en C1. Les plants traités avec de l'auxine et de la cytokinine ont
également montré des caractéristiques similaires notamment avec l’apparition d’amas
de cellules non différenciées appelés cals qui se sont développés au niveau de la coupe.
Au fur et à mesure des semaines, nous observons le grossissement des cals.

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Image 2 : Aspect d’un haricot C1 avec auxine 0.5% appliquée

Cette image présente l’observation de l'effet de la cytokinine 1% sur le développement


du plant de haricot coupé en C2. Les plants C2 traités avec de la cytokinine ont montré
l’apparition de ramification plus tardive que celle en C1.

Image 3 : Aspect d’un haricot C2 avec cytokinine 1% appliqué

Cette image présente l’observation de l'effet de l’auxine 1% sur le développement du


plant de haricot coupé en C2. Les plants traités avec de l'auxine coupés en C2 avait l’air
affaiblis, les cotylédons étaient flétris et les tiges perdaient de leur vert. Des effets
similaires ont aussi été observés lorsque que l’on a rajouté les deux hormones.

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Image 4 : Aspect d’un haricot C2 avec auxine 1% appliqué

Expérience 2 : Étude de l’auxine sur la croissance des racines de Menthe

Cette figure présente l'évolution de l'état général moyen des plants de menthe sur une
période de trois semaines. L’état est évalué en pourcentage et prend en compte des
critères comme la rigidité et la couleur des feuilles, mais aussi la santé de la plante d’un
point de vue globale.

Graphique V : Moyenne de l’état général des plants de menthe au cours des 3 semaines

L’état général des plants de menthes est correct même si celui-ci s’est dégradé au fur et
à mesure dans la majorité des cas. Nous observons particulièrement que

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l’expérimentation : Aux racine / Lanoline apex et apex seul montre l’état le moins
satisfaisant avec quasiment la moitié de mortalité.

La figure suivante montre la taille moyenne des racines mesurées après une période de
trois semaines. Nous pouvons voir qu’en fonction des composés appliqués et leurs
localisations, les résultats varient.

Graphique VI : Moyenne de la taille des racines de la Menthe

Pour la moyenne des tailles des racines, nous observons que la majeure partie des
plants en ont développé. Nous remarquons cependant que ceux ayant reçu de l’auxine
sur l’apex n’en n’ont pas. Les boutures présentant les plus grandes racines sont celles
ayant reçu de l’auxine directement sur la partie biseautée de la base de la tige.

Expérience 3 : Étude de l’héliotropisme sur des graines germées : Blé

Avec cette image nous cherchons à mettre en évidence l'héliotropisme des graines
germées de blé, qui, rappelons-le, est un phénomène durant lequel les plantes orientent
leurs parties aériennes vers une source lumineuse. Cependant, comme nous le voyons
sur la photo, le mouvement n’est pas significatif.

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Image 5 : Observation de l’héliotropisme des graines germées de Blé

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Discussion

Expérience 1 : Étude de l’effet de l’auxine et de la cytokinine sur les Haricots

Premièrement, pour ce qui est l’état général des plants de haricots, la mort des plants C2
« aux/cyto » peut s’expliquer par plusieurs raisons : La première est que le plant est
davantage affaibli lorsque la coupe 2 est effectuée comparé à la coupe 1. En effet,
l’intervention étant moins lourde, elle est beaucoup moins énergivore pour l’organisme
végétale. La seconde raison qui peut expliquer la mort des plants est que les deux
hormones ont un effet antagoniste c’est-à-dire que l’une va inhiber l’autre. La croissance
est alors perturbée et en ajoutant à cela les dépenses énergiques dues à la coupe, leurs
survies est alors grandement compromise. (Jasmina Kurepa and al ; 2022)

Au niveau des résultats de la moyenne de développement du nombre de bourgeon


axillaire, il a surtout été remarqué que lorsque de la cytokinine était rajoutée, nous
pouvions observer davantage de nouvelles ramifications néoformées pour les C1.
Pour les haricots donc la coupe 2 est réalisée, la cytokinine a eu un effet similaire que
dans la coupe 1 mais l’apparition des ramifications s’est produite beaucoup plus
tardivement. La raison est que les plants sont davantage affaiblis après une coupe 2
comparée à la coupe 1 ce qui justifie un ralentissement de la croissance. Quant à l’ajout
de l’auxine, qu’elle soit ou non associée avec la cytokinine, elle inhibe complétement le
développement de méristème. Cette observation est justifiée par l’effet antagoniste des
hormones. (Ying Hua and al ; 2011)

La cytokinine a pour effet de favoriser la croissance latérale. (Bishopp and al ; 2011)

La concentration des hormones joue également un rôle clef : en effet lorsque nous
comparons le nombre de ramifications apparues en concentration à 0.5% et celle à 1%
pour les C1, nous pouvons voir que la concentration la plus faible est beaucoup plus
efficace dans l’apparition des ramifications. En effet, il y en avait, au bout des 3 semaines,
plus de 15 pour C1 contre moins de 10 pour C2. Au vu de ces résultats, il parait évident
qu’une concentration trop importante aura pour effet l’a réduction de l’activité
physiologique de l’hormone. Les mêmes résultats ont été observés dans les autres
groupes de TP.

Du point de vue du paramètre « croissance », ce sont les plants ayant reçu de la cytokinine
qui sont majoritairement plus grand que ceux ayant reçus de l’auxine ou les deux
hormones.

Les C1 « cyto » ont eu la croissance la plus importante avec une taille moyenne de 34cm
pour les 0,5% et 33cm pour les 1%. Elle est dû à la croissance en hauteur des bourgeons
axillaires. En revanche, pour les C1 Aux associés ou non à la cytokinine, comme l’illustrait
l’image 2, nous avons observé une prolifération de cellules non différenciés.

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Cela montre que l’auxine favorise bien la division cellulaire. (Ying Hua and al ; 2011)
Cependant, l’apex ne s’étant pas reformé, l’élongation de l’axe principale n’a pas pu se
faire. Cela justifie que ce sont les haricots C2 qui ont la croissance la moins importante
et cela pour des raisons d’affaiblissement.

Nos résultats sont assez similaires à ceux des autres groupes pour confirmer les résultats
obtenus.

Nous allons maintenant comparer nos résultats avec les hypothèses que nous avions
formulé au début. Pour les haricots sur lesquels, une fois l’apex retiré, de la cytokinine a
été rajoutée, nous nous attendions à voir une augmentation de la ramification des
bourgeons latéraux.

En effet nous avons constaté une augmentation de la ramification des bourgeons latéraux
lorsque de la cytokinine a été ajoutée, confirmant ainsi notre hypothèse.

Toujours pour la même coupe avec l’ajout d’auxine, nous supposions que cela aller
entraîner une augmentation de la croissance en hauteur de l’axe apical principal et nous
avons observé que l'auxine, qu'elle soit seule ou associée à la cytokinine, inhibait le
développement des bourgeons axillaires, et que la croissance était moindre. Ces
observations sont donc contradictoires avec notre hypothèse.

Pour la combinaison des deux hormones, nous pensons que cela pourrait induire soit un
développement des ramifications aériennes et du système racinaire, soit un déséquilibre
hormonal caractérisé par l’inhibition de l’action de celle-ci avec un développement
anormal de la plante ou sa mort.

Les résultats de confirment partiellement cette hypothèse, montrant que la combinaison


des deux hormones a bien conduit à un déséquilibre hormonal et ralentit le
développement de la plante de manière anormale.

Pour les haricots dont la coupe a été effectuée au-dessus du premier entre-nœud avec
l’ajout de cytokinine, nous prévoyions une stimulation de la croissance des bourgeons
latéraux et donc une augmentation de la ramification.

Nos résultats mettent en évidence une stimulation de la croissance des bourgeons


latéraux avec l'ajout de cytokinine, soutenant ainsi notre hypothèse.

Quant à l’effet de l’auxine sur cette même coupe, nous supposions qu'elle entraînerait
principalement une croissance en hauteur de la tiges principales ainsi qu’un
développement racinaire.

Contrairement à notre hypothèse, nos résultats révèlent que l'auxine inhibe


principalement le développement des bourgeons axillaires et n'entraîne pas une
augmentation significative de la croissance en hauteur des tiges principales.

Enfin, pour la combinaison des deux hormones avec la coupe deux, nous pensions que
les mêmes phénomènes qu’en coupe une allaient survenir.

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Les résultats montrent des similitudes dans les effets observés pour la combinaison des
deux hormones avec les deux coupes, confirmant cette hypothèse. Cependant, les
plants ont été très affaiblis et nous notons une plus grande mortalité.

Aussi, plus généralement, nous nous attendions à observer, pour les plants de haricots,
et cela en fonction des différentes concentrations : soit des effets activateurs avec un
développement, comme la croissance des tiges et des feuilles, soit un effet inhibiteur si
la concentration est trop élevée, se traduisant par un ralentissement de la croissance,
voire un développement anormal ou des phénomènes de stress pouvant conduire à la
mort de la plante.

Cette hypothèse est confirmée, car des effets activateurs sont observés à des
concentrations de 0,5% d'hormones, tandis qu'une concentration trop élevée, 1%, a
entraîné des effets inhibiteurs, un ralentissement de la croissance, voire la mort de la
plante.

Expérience 2 : Étude de l’auxine sur la croissance des racines de Menthe

Pour l’expérience de la menthe, pour le paramètre « état général » celui-ci est plutôt
stable, voir en léger déclin. Le bouturage nécessite des arrosages abondants et réguliers,
or, il nous a semblé que la terre était parfois plutôt sèche. Cela a pu nuire à leur état.

Cependant nous pouvons observer que les expériences « aux racine / lano apex » et « apex
seul » n’ont pas survécu en majorité. En réalité l’état de survie de la menthe était surtout
lié au développement ou non de racine. Lorsque nous avons déterré les tiges pour les
observer, nous avons remarqué que l’expérience « aux racine » a particulièrement été
efficace. En effet, c’est sur ces boutures que nous observons les racines les plus longues.

Cela nous conforte dans l’idée l’auxine augmente l’enracinement chez les boutures en
particulier quand celle-ci est appliquée sur les racines. (Rony Paul Rajan and Gurpreet
Singh ; 2021). Pour les résultats ou l’apex a été retiré, nous observons un développement
racinaire moins important. Cela peut se justifier de plusieurs manières : premièrement
car l’auxine est initialement présente dans l’apex et sa soustraction peut donc entrainer
un déséquilibre hormonal et dans un second temps car la menthe, étant à l’état de
bouture, est d’autant plus affaiblie si son apex lui ait retiré.

Les autres groupes avaient, à notre instar, beaucoup de mortalités. En comparant nos
résultats, nous avons pu voir qu’ils correspondaient en moyenne. Du fait du manque
d’informations quantitatives, nous n’avons pas pu faire de comparaisons approfondis.

Voyons maintenant les hypothèses émises quant aux résultats des expériences sur la
menthe. Dans le cas de l’application de l’auxine au niveau des racines, nous pensions
que celle-ci allait induire leur croissance, entraînant potentiellement un développement
racinaire plus important et une augmentation de la biomasse racinaire.

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Nos résultats confirment bien cette hypothèse. En effet, l'application d'auxine au niveau
des racines de la menthe a conduit à un développement racinaire plus important, comme
observé par la présence de racines plus longues dans l'expérience "aux racines".

Nous supposions aussi que l’application d’auxine directement sur l’apex, permettrait à
l’hormone de circuler jusqu’aux racines et y favoriser leurs développements et ainsi
renforcer le système racinaire de la menthe.

Les résultats obtenus montrent que l'absence d'apex a entraîné un développement


racinaire moins important, et que l’auxine appliqué sur celui-ci n’était pas bien efficace
car très peu de racines se sont développées en comparaisons avec les autres résultats.

Expérience 3 : Étude de l’héliotropisme sur des graines germées : Blé

Pour l’expérience cherchant à mettre en évidence l’héliotropisme chez les graines


germées de blé, il est possible qu’un léger mouvement soit survenu. Pour avoir des
résultats plus marqués, il aurait fallu laisser les graines davantage à la lumière ou changer
les conditions expérimentales.

Cependant, même si aucun résultat concluant n’a été montrer, nous avons pu savoir, par
le biais de lectures scientifiques ainsi que du cours magistral de physiologie végétale, que
l’auxine jouait un rôle crucial dans l’héliotropisme en stimulant l’élongation de certaines
cellules et en favorisant leur orientation vers la source lumineuse. (Moritoshi lino and al ;
2005) (Longeard ; 2024)

Afin de rendre cette expérience exploitable, nous aurions pu laisser les graines plus
longtemps ou même prendre des plants de haricots déjà développés. Nous aurions aussi
pu prendre, comme source lumineuse, une lampe à UV pour reproduire au mieux la
lumière naturelle.

Enfin par rapport à nos hypothèses dans lesquelles nous pensions que la tige s’orienterait
vers la source lumineuse lorsque celle-ci était découverte accompagnée d’un
mouvement important sur les zones où de l’auxine avait été appliquée, celle-ci s’est
révélé fausse. Comme nous avons pu le voir dans les résultats, nous pensons surtout qu’il
aurait fallu d’autres conditions pour observer au mieux le phénomène.

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Conclusion

Cette étude nous a permis de montrer l'influence de l'auxine et de la cytokinine sur


différents paramètres de croissance végétale.

Tout d'abord, dans la première expérience, nous avons observé que l'application de la
cytokinine favorise la ramification des bourgeons latéraux, tandis que l'auxine, seule ou
combinée à la cytokinine, inhibe le développement des bourgeons axillaires. De plus,
nous avons constaté que des concentrations trop élevées d'hormones pouvaient
entraîner un ralentissement de la croissance voire la mort de la plante, confirmant ainsi
l'effet de synergie négative des phytohormones.

En ce qui concerne l'expérience 2, nous avons démontré que l'application d'auxine au


niveau des racines stimule significativement le développement racinaire. Cependant,
l'absence d'apex a entraîné un développement racinaire moins important, soulignant
l'importance de cette partie de la plante dans la régulation de la croissance racinaire.

Enfin, bien que la troisième expérience sur l'héliotropisme n'ait pas donné des résultats
concluants, nous ne négligeons pas l'importance de l'auxine dans ce processus. En effet,
elle a le rôle de stimuler l'élongation des cellules en favorisant leur orientation vers la
source lumineuse. Cependant, des conditions expérimentales plus appropriées auraient
été nécessaires pour observer pleinement ce phénomène.

D’autres perspectives d’études pourraient être d’explorer l'influence d'autres


phytohormones sur la croissance végétale. Par exemple, la gibbérelline, connue pour son
rôle dans la régulation de la croissance cellulaire et du développement des organes, ainsi
que l'acide abscissique, impliqué dans la dormance des bourgeons et la réponse au
stress environnemental.

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Sources
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• Kotov and L. M. Kotova ; 2000 ; The Contents of Auxins and Cytokinins in Pea
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