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RDN

Au-delà de l’océan…

« Gouvernance et terrorisme au Sahel :


quelle(s) perspective(s) ? »
Rodrigue NANA NGASSAM

« Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé


de la mer qu’ils ont ignorée. »
Richelieu

Revue Défense Nationale


Mensuel - Mars 2024 (extrait)
APPROCHES RÉGIONALES
Gouvernance
et terrorisme au Sahel :
quelle(s) perspective(s) ?
Rodrigue NANA NGASSAM Docteur/PhD en Science politique (Université de Douala), chercheur associé
à l’Institut de recherche en géopolitique et d’étude stratégique de Kinshasa
(Irges) et au Groupe de recherche sur le parlementarisme et la démocratie
en Afrique (Grepda). Il est également membre de l’Académie de géopolitique
de Paris.

Quelle analyse faites-vous de l’échec de la gouvernance au Sahel dans la


lutte contre le terrorisme ?

L’instabilité au Sahel est régulièrement présentée comme la conséquence


du terrorisme et l’incapacité des États de cette zone à assurer leurs missions réga-
liennes sur l’ensemble de leur territoire pour faire face à ce type de menace. Il ne
fait aucun doute que la persistance de la crise sahélienne qui débute en 2012 par
le Mali avant de s’étendre au reste des pays voisins, est d’abord une crise de légiti-
mité du pouvoir étatique. Cette délégitimité renvoie bien sûr aux problèmes insti-
tutionnels et structuraux de l’État, mais également à ceux concernant les pratiques
et les comportements de ses agents et à la question du « contrat social » à avoir ou
non entre l’État et ses citoyens. Tous les efforts engagés par l’Occident pour y assu-
rer à grand prix la paix et la reconstruction ont été mis en échec. Le Sahel continue
de faire face aux groupes armés islamistes radicaux, aux rébellions indépendantistes
et politico-militaires, aux groupes criminels en tout genre, à la mal gouvernance à
l’échelle locale et nationale, aux désillusions sécuritaires et démocratiques et au
retour des coups d’État.

Or, en l’absence de mécanismes de médiation et d’institutions modernes


fiables et démocratiques, les États sahéliens risquent de devenir des États « en
échec » ou « en faillite », avec de terribles conséquences sur le bien-être des popu-
lations et le développement socio-économique de ces États. Aussi, pour remédier
aux déséquilibres de pouvoir et aux inégalités qui alimentent les conflits dans cette
région, il faut renforcer les piliers de la bonne gouvernance afin de promouvoir une
paix durable et l’État de droit où la gestion politique, économique et sociale est
transparente et équitable. Dans ces conditions, l’État et le gouvernement devien-
dront légitimes aux yeux des citoyens qui pourront leur faire confiance. On parlera
alors de victoire sur les crises et les conflits multidimensionnels qui déchirent le

Revue Défense Nationale n° 868 - Mars 2024


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Sahel. Il ne s’agit surtout pas de persister à trouver des solutions dans le modèle
westphalien de l’État occidental qui a échoué en Afrique mais de s’émanciper d’un
grand nombre de paradigmes inopérants depuis des décennies.

Est-ce possible d’établir un lien entre recul démocratique et explosion du


terrorisme au Sahel ?
Un État faible est forcément livré à des forces anarchiques. Mais existe-t-il
une compatibilité entre terrorisme et démocratie ? Je ne le crois pas et l’antinomie
de ces deux concepts est rapidement démontrée. Le recours à l’instrument terro-
riste par un groupe démontre son incapacité à porter sa revendication sur le plan
politique grâce aux outils de la démocratie. Le terrorisme est, lui, par définition,
antidémocratique, puisqu’il lutte contre ce système qu’il considère comme illégi-
time. Ce qui est en jeu, fondamentalement, c’est la culture démocratique avec ses
règles, ses valeurs et son esprit. La démocratie est la cible du terrorisme car, elle
incarne le contraire de ce qu’il est : la liberté, la tolérance, le respect, la culture,
l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces principes lui sont insupportables. Les
terroristes ont l’illusion de croire que la démocratie est faible et qu’ils peuvent
l’ébranler en l’effrayant, la diviser en l’épouvantant, la faire douter en radicalisant
une infime partie de la population.
Au Sahel, l’explosion du terrorisme a été aggravée par des déficits de la gou-
vernance politique, économique et sécuritaire. Cette mal gouvernance chronique a
débouché sur des politiques économiques et sociales inefficaces, voire aberrantes.
En matière de politique, ce déficit s’illustre principalement par des systèmes poli-
tiques faillibles en matière de respect des principes démocratiques, de bonne gou-
vernance et de l’État de droit, ou encore se caractérisant par une démocratie de
façade. La corruption à tous les niveaux contribue à ce basculement. Cette corrup-
tion généralisée affecte un grand nombre de secteurs de ces États, particulièrement
les plus sensibles, notamment le système de défense et de sécurité. Ce qui contribue
à les rendre incapables de remplir de manière effective et efficace leurs missions
fondamentales et vitales. En matière de défense et de sécurité, cette situation rend
particulièrement vulnérable et même illusoire la protection d’un pays contre des
incursions, la lutte contre les trafics et activités criminelles en tout genre et
l’implantation des activités terroristes.

La démocratie en Afrique peut-elle être considérée comme un modèle à


suivre par les Africains ? Pensez-vous qu’elle soit un rempart contre le ter-
rorisme au Sahel ?
Une démocratie qui fonctionne bien, avec des institutions et des processus
solides qui inspirent confiance aux citoyens, peut être un rempart contre le terro-
risme destructeur, l’alimentation des tensions sociales, la propagande instrumenta-
lisée, ainsi que la création de mythes et de solutions simplistes qui, dans le pire des

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APPROCHES RÉGIONALES
cas, sont axés sur l’attaque systématique de l’autre et la création de méchants et de
menaces imaginaires (de l’intérieur et de l’extérieur du pays). Toutefois, la démo-
cratie n’est nullement une recette magique contre le terrorisme. L’État importé de
l’Occident comme le disait Bertrand Badie « a conduit à une greffe difficile dans
les sociétés du Sud… (1) » et a été mis en échec par des organisations criminelles et
terroristes.
Or, si la démocratie n’est pas fondée sur une assise locale et qu’elle ne cor-
respond pas aux réalités locales il y a de forte chance qu’elle ne marche pas. Elle
doit s’enraciner dans les traditions et les coutumes locales pour assurer sa légiti-
mité. C’est pourquoi il est important pour les Africains de se souvenir de l’arbre
à palabres qui permettait à nos ancêtres de résoudre les conflits par le dialogue
sans heurts ni combats. Le dialogue national est une approche beaucoup plus inté-
ressante dans la mesure où il forge l’harmonie, la négociation, le consensus, la
conscience d’union nécessaire et le sens de la responsabilité permanente de chacun
vis-à-vis de la destinée nationale. C’est ainsi qu’il mérite d’être considéré, à bien
des égards, comme étant plus démocratique que la doctrine du partage du pouvoir.

La démocratie dans les pays du Sahel est-elle un échec ?


Comme je l’ai dit précédemment, le modèle de l’État occidental avec ses
valeurs démocratiques n’a pas marché en Afrique, encore moins au Sahel. Les
conceptions westphalienne, clausewitzienne et wébérienne de l’État au Sahel ont
montré des limites. La crise sahélienne a ainsi révélé sans fard l’inadaptation de
plus en plus avérée, voire la complète obsolescence d’instruments de gestion des
conflits très souvent inspirés d’un héritage historique et stratégique étranger à
l’Afrique (2). Dès lors, seules des solutions forgées en fonction des réalités locales
offriront de nouvelles issues à la crise multidimensionnelle sahélienne. C’est donc
aux Sahéliens eux-mêmes qu’il appartient de mener ce travail de refondation
de l’État.
Il s’agit selon Niagalé Bagayoko, politologue spécialisée dans la réforme des
systèmes de sécurité en Afrique francophone, de s’émanciper d’un grand nombre
de paradigmes inopérants. À commencer, selon elle, « par la stratégie : face à la
perplexité de l’ensemble des acteurs internationaux, continentaux, régionaux et
nationaux, étatiques comme non étatiques, il faut qu’il émerge une pensée vérita-
blement sahélienne, ancrée dans les réalités historiques, politiques, sécuritaires,
sociétales, anthropologiques et économiques de la région ». La mobilisation de
références historiques propres aux trajectoires pluriséculaires des différents États
sahéliens constitue l’une des étapes fondamentales et indispensables pour la

(1) Voir à ce sujet BAYART Jean-François, La greffe de l’État, Karthala, 1996, 408 pages ; BADIE Bertrand, L’État importé.

L’occidentalisation de l’ordre politique, Fayard, 1992, 334 pages.


(2) BAGAYOKO Niagalé, « Vers l’émergence d’une perspective stratégique sahélienne ? » in BADIE Bertrand et VIDAL

Dominique, Le monde ne sera plus comme avant, Mayenne, Les liens qui Libèrent, 2022, p. 325.

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réformation de ces États. Soundiata Keïta, Mansa Moussa, Samory Touré (3), etc.,
géraient leur empire et menaient leurs batailles loin des modèles et des standards
occidentaux.

Est-il possible d’espérer une paix et une fin du terrorisme au Sahel ?


Je pense que les populations sahéliennes ont hâte de retrouver une vie nor-
male loin des attentats terroristes, des tueries, des kidnappings… Pour cela, une
victoire impérative est nécessaire pour une sécurité absolue au Sahel. Mais com-
ment ? Avec une solidarité africaine et une réelle volonté politique sans lesquelles,
le terrorisme continuera à déstabiliser l’Afrique. Au niveau de l’Union africaine
(UA), les différentes résolutions adoptées par celle-ci se traduisent difficilement en
actes concrets comme l’a reconnu ouvertement le défunt président Tchadien Idriss
Deby Itno : « Nous nous réunissons souvent, nous parlons toujours trop, nous
écrivons beaucoup, mais nous n’agissons pas assez et parfois ». Dans la même
veine, les armées africaines disposent de peu de moyens nécessaires pour faire face
contre des terroristes de mieux en mieux organisés et bien équipés.
Cette situation contribue à placer les pays africains dans la dépendance des
puissances extérieures. Si la globalité de la menace terroriste impose une approche
sécuritaire globale, l’aide de ces acteurs exogènes peut jouer un rôle prépondérant
et indispensable, si et seulement si, elle est crédible, et qu’elle ne soit confinée, à la
supplétivité stratégique et géostratégique ou au diktat des grandes puissances. Quoi
qu’il en soit, l’âge impérial est révolu. Deux issues sont possibles : le chaos durable
ou la mise sur pied d’une Afrique qui s’assume. Espérons que les États du conti-
nent prennent enfin conscience de leur rôle pour se lancer dans cette aventure afin
de garantir l’intégrité de leurs territoires et la protection de leurs citoyens contre le
terrorisme international.

Quels sont les défis auxquels la démocratie est confrontée dans la lutte
contre le terrorisme au Sahel ?
Le terrorisme représente sans doute un défi d’un genre unique pour la
démocratie quelle que soit la manière dont on le conçoit. Car, plus que tout autre
phénomène violent, il est vécu comme un péril majeur pour la démocratie. La plu-
ralité des ressorts profonds actionnés par le terrorisme contraint les responsables
politiques à élaborer une réponse discursive destinée à en contenir les effets et à
préserver les éléments constitutifs de leur autorité. Nouvel ennemi des régimes
démocratiques, le terrorisme interroge pourtant ceux-ci dans leurs tréfonds. En
cela, il peut se targuer d’avoir déstabilisé ses cibles et introduit les ferments d’une

(3) NDLR : Soundiata Keïta (1190-1235-1255), fondateur de l’Empire du Mali, ou Empire mandingue.

Mansa Moussa (1280-1312-1332 ou 1337), 10e roi des rois de l’Empire du Mali.
Samory Touré (1830-1878-1898-1900), fondateur de l’Empire wassoulou en Afrique de l’Ouest.

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APPROCHES RÉGIONALES
déréliction. Cependant, la stricte observance des canons de l’État de droit et la
bonne gouvernance peuvent permettre de vaincre le terrorisme au Sahel.
Entre démocratie et non-démocratie, les expériences africaines actuelles se
situeraient, en moyenne et avec une faible variance, dans une zone intermédiaire
de « régimes hybrides ». Dans ces régimes survivraient des éléments de démocratie
(élections) amalgamés avec des pratiques autoritaires inexpugnables. Cette vue
d’ensemble produit bien une image (peu flatteuse) de la démocratie en Afrique,
mais pas un « modèle », c’est-à-dire une référence forte qui aurait valeur d’objectif.
Les propositions allant dans le sens de la construction, de la consolidation de la
démocratie et de l’assainissement de la vie politique existent déjà. Mais l’expérience
est encore jeune et fragile calquée sur l’État occidental lui-même à bout de souffle,
donc réversible. C’est pourquoi elle doit s’adapter et se réinventer à travers la prise
en compte des valeurs africaines qui s’imprègnent de l’histoire de l’Afrique et de
ses croyances. Loin de la démocratie occidentale qui est plus que jamais contestée
sur la scène internationale.

Quel avenir dans la relation avec la Libye et la question des flux migratoires ?
Presque treize ans après l’intervention de l’Otan qui a renversé le régime
du colonel Kadhafi, la Libye demeure plongée dans une instabilité politique et
sécuritaire. Malgré les efforts de la Communauté internationale pour y assurer à
grand prix la paix et la reconstruction nationale, le pays reste divisé et pris dans
l’étau des grandes puissances, des mercenaires, des groupes terroristes et des trafi-
quants en tout genre. La situation migratoire n’est pas en reste car la Libye se
trouve sur la route de la Méditerranée centrale où transitent la plupart des migrants
à destination de l’Europe. Celle-ci contribue au développement de réseaux bien
établis et résilients de passeurs et de trafiquants dans ce pays. L’instabilité qui
secoue la Libye – et par ricochet le Sahel – ne décourage pas pour autant les
migrants. Selon Médecins sans frontières (MSF), 2023 a été l’année la plus meur-
trière sur la route migratoire de la Méditerranée centrale depuis 2017, avec
2 480 décès à ce jour (4). De nombreux Africains empruntent cette route, avec une
hausse depuis 2021 de migrants en provenance du Mali et du Burkina Faso (5).
Avec la crise politique que traverse actuellement la Communauté écono-
mique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le délitement de la situation
sécuritaire au Sahel, les flux migratoires vont se poursuivre à destination de
l’Europe. D’autant plus que sur le continent, la démocratie est en crise. On assiste
de plus en plus au retour des régimes autoritaires avec une régression des libertés
publiques. Le climat politique s’y dégrade avec un harcèlement des opposants, un
musellement des citoyens et une inégalité entre riches et pauvres qui se creuse. La

(4)
MAUNGANIDZE Ottilia Anna, « Les accords européens sur les migrations au Sahel doivent être révisés », Institut
d’études de sécurité, 27 novembre 2023 (https://issafrica.org/).
(5) Ibid.

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jeunesse désabusée n’a pour seule option que de prendre la route vers l’Europe
pour essayer de trouver un avenir meilleur, de s’exiler ou de s’expatrier. C’est pour-
quoi les pays européens doivent revoir leur approche vis-à-vis des pays africains
dans une démarche commune avec des intérêts convergents. La démarche actuelle
avec sa logique du « deux poids deux mesures » a montré ses limites et les coups
d’États observés dans certains pays en sont l’une des conséquences. Il est donc plus
qu’urgent de réfléchir sur un nouveau modèle de partenariat qui favorise la paix et
le développement en Afrique plutôt que de s’enliser dans des programmes et des
aides qui ne mettent pas fin aux flux migratoires vers l’Europe.

Quelle perspective pour la Cédéao alors que le Mali, le Burkina Faso et le


Niger se sont retirés de l’organisation régionale ?
Le 28 janvier 2024, les populations malienne, burkinabée et nigérienne ont
appris de manière simultanée sur leurs télévisions publiques respectives, l’annonce
du retrait de leur pays de la Cédéao. Pour des observateurs avertis, cette décision
n’est toutefois pas une surprise. Elle est consécutive aux relations conflictuelles qui
n’ont cessé de s’aggraver entre ces États et cette organisation sous-régionale depuis
les différents putschs. Pour ces derniers, la Cédéao est « sous influence des puis-
sances étrangères » et représente une « menace pour ses États-membres et ses popu-
lations dont elle est censée assurer le bonheur ». Cette organisation, ont-ils ajouté,
ne leur apporte aucune aide dans la lutte contre les groupes terroristes qui écument
leurs pays. Pire, elle leur a plutôt imposé des sanctions « illégales, illégitimes, inhu-
maines et irresponsables, en violation de ses propres textes ». C’est donc pourquoi
ils ont décidé de « prendre leur destin en main ».
Les textes de la Cédéao prévoient un délai d’un an entre la notification for-
melle et le retrait effectif d’un pays de l’organisation. Si le processus va bel et bien
à son terme et que les propositions de dialogue de cette organisation ne sont pas
entendues par les juntes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger,
il va sans dire qu’il y aura des conséquences. L’un des enjeux est celui de l’intégration
régionale incarnée par la Cédéao depuis sa création en 1975. Il ne s’agit pas seulement
d’intégration commerciale et économique mais de construction d’un bloc régional
qui pourrait défendre collectivement les intérêts des populations à l’échelle du
continent et du monde. De même que la fragmentation institutionnelle avec d’une
part, la Cédéao et d’autre part, l’Alliance des États du Sahel (AES) est une menace
majeure pour la paix, la sécurité et le progrès partagé dans la région. Néanmoins,
le retrait de la Cédéao ne s’est pas accompagné de celui de l’Union économique et
monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) dont le niveau d’intégration est
beaucoup plus élevé que celui de la Cédéao. C’est dire que ces trois États malgré
leur alliance, n’ont pas encore le poids pour prétendre se substituer à la Cédéao.
7 février 2024

Courriel de l’auteur : nanangassamrodrigue@yahoo.fr

Mots-clés : Sahel, Cédéao, démocratie, terrorisme.


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Revue Défense Nationale
COMITÉ D’ÉTUDES DE DÉFENSE NATIONALE

CONSEIL D’ADMINISTRATION
MM. le général d’armée aérienne T. CASPAR-FILLE-LAMBIE, président ;
J.-P. DEVAUX, ingénieur général hors classe de l’armement, trésorier ;
B. BESANCENOT, ambassadeur ;
l’amiral J. CASABIANCA, inspecteur général au sein du groupe EDF ;
le général d’armée D. CASTRES, « associé senior » chez ESL/ADIT ;
le commissaire général des armées (2S) P. DUPONT, conseiller juridique ;
le général de corps d’armée B. DURIEUX, directeur de l’IHEDN et de l’EMS ;
S. LAURENT, Professeur des Universités ;
M me
Monique LEGRANDLARROCHE, inspectrice générale des armées ;
MM. A. JEVAKHOFF, inspecteur général des finances honoraire ;
le général de corps aérien B. MAIGRET, conseiller Air de Dassault Aviation ;
P. MENEGHETTI, avocat à la Cour d’appel de Paris ;
O. PETROS, président de Sargon SAS, ancien dirigeant dans la banque et l’industrie.
M me la préfète C. SARLANDIE de LA ROBERTIE, ancienne rectrice d’académie.
M. le général d’armée J.-R. VECHAMBRE, ancien inspecteur général des armées (Gendarmerie).

PRÉSIDENTS D’HONNEUR
MM. le général d’armée aérienne Ph. VOUGNY, – le général d’armée C. QUESNOT,
le général d’armée aérienne B. NORLAIN, – l’Amiral A. COLDEFY.

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale
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Jean ESMEIN, Sabine DE MAUPEOU et Bernard NORLAIN
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le général d’armée D. CASTRES, « associé senior » chez ESL/ADIT ;
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L. CLUZEL, général de division, Dicod ;
le vice-amiral E. DESCLÈVES, de l’Académie de marine ;
F. ENCEL, Docteur HDR en géopolitique, maître de conférences à Sciences-Po Paris.
Mme B. FERRY, docteure en neurosciences fondamentales, chargée de recherche au CNRS.
M. le colonel C. FRANC, historien militaire.
Mmes T. FRIED (ACHC), conseiller Prospective et stratégie à l’EMA.
A. HÉRISSON, conseillère auprès du président d’ACADEM ;
MM. B. HUET, conseiller spécial du président de Naval Group ;
T. LAVERNHE, capitaine de vaisseau.
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la préfète C. SARLANDIE de LA ROBERTIE, ancienne rectrice d’académie.
MM. G.-H. SOUTOU, membre de l’Institut ;
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S’arrêter pour mieux repartir : les enjeux du dernier arrêt technique du Charles-de-Gaulle - O. de Brive
Le caractère stratégique renouvelé des lignes de communication maritimes - Maxence Brischoux
Imposer sans combattre : la fonction politique du porte-avions (américain) au XXIe siècle - R. Chaker
La guerre en Ukraine à l’aune des principes de stratégie navale - Jacques de Montigny

8èmes Rencontres géopolitiques de Trouville-sur-Mer


La géopolitique des mers à l’honneur - Frédéric Encel
Mers et océans, des mythes romantiques à l’instrumentalisation scientifique, industrielle
et juridique - Philippe Moreau Defarges
Les officiers de plume d’Amérique française face à la mer (1669-1765) - Céline Mélisson
Rockall, un rocher de l’Atlantique Nord disputé entre Britanniques, Irlandais, Islandais et Danois -
Olivier Marchon
Aux origines de la piraterie, richesse et gloire - Sophie Muffat

Approches régionales - Repères


Baloutchistan : comprendre les tensions actuelles Iran-Pakistan - Didier Chaudet
Gouvernance et terrorisme au Sahel : quelle(s) perspective(s) ? - Rodrigue Nana Ngassam
Conflits dans le Caucase du Sud : l’héritage soviétique - Pierre Andrieu et Emil Avdaliani
Intelligence artificielle et défense antimissile : quelle perspective pour l’Inde ? - Debalina Ghoshal

Chroniques - Recension
Histoire militaire - Diên Biên Phu : la conséquence des non-choix des buts de guerre - Claude Franc
Amérique latine - Tensions entre le Venezuela et le Guyana… - Pascal Drouhaud et David Biroste
Cinéma & Séries - Cœurs noirs, les forces spéciales françaises à l’honneur - Johann Lempereur
Parmi les revues - ZAKARIA F., « The Self-Doubting Superpower », Foreign Affairs - Guy Vinet

RYAN Mick : White Sun War—The Campaign for Taiwan (Thibault Lavernhe)

Prochain numéro Les armées françaises et les crises du Moyen-Orient, 1973-2003

www.defnat.com
Couverture © Victoria Chantriaux/Marine Nationale/Défense

18 € - ISSN 2105-7508 (pap.) - 2117-5969 (num.)


ISBN 978-2-492088-34-6

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