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Psychomotricité

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ns dit
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Place du psychomotricien dans la

lle
Les Entretiens
ct s

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rti
de
prévention de la chute du sujet âgé

pa
u
Psychomotricité

tie ter
êm
2015

m
n
D. Innocent-Mutel*

n
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tio
uc
* Formatrice IFP Toulouse, 133, Route de Narbonne, 31400 Toulouse
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ch
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Introduction
Bi

RÉSUMÉ
de

lle

és tre Depuis cinquante ans, l’amélioration de la


ns

La prévention de la chute est aujourd’hui

-
qualité de vie de nos aînés a permis d’aug-
tie

un axe majeur d’intervention psychomo-


tre

menter l’espérance de vie de façon specta-


En

trice en gériatrie. Elle s’inscrit dans une

s
culaire. Même si de plus en plus de
s

e
Le

démarche pluridisciplinaire de prise en personnes « vieillissent en bonne santé »,


©

n

charge des différents facteurs de risque. l’avancée en âge s’accompagne malgré tout
15

i
20

La littérature scientifique et les recom- d’une fragilisation physique et psychique


t

mandations sur le sujet ont mis en évi- entrainant un risque accru de perte d’auto-
r

.
nomie. L’offre de soins ambulatoires et de

te
dence les caractéristiques des prises en

di
a

er
er
charge efficaces, le psychomotricien se lieux d’hébergement médicalisés s’étoffe en

nt
ti
France et les psychomotriciens participent
s

doit de les prendre en compte. La spécifi-


es
p

de ce développement. Ainsi de plus en plus le


cité de l’approche psychomotrice réside
el

de psychomotriciens exercent dans le sec-


rti
Le

dans son appréhension globale de la pro-


pa

teur gériatrique et seront amenés à le faire


e

blématique de la chute. En effet, elle en


êm
e

dans les années qui viennent. Dans ce


m

aborde tous les aspects, à savoir les contexte, la prévention de la chute est
n
tio

troubles moteurs et sensoriels, les difficul-


m

aujourd’hui un axe majeur d’intervention


uc
od

tés cognitives et l’impact psychologique psychomotrice en gériatrie. Mais quelle est


©

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re

de la peur de la chute. la spécificité de l’approche psychomotrice


B
s
te

dans ce domaine où de multiples pro-


ou
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MOTS-CLÉS grammes se créent, animés autant par des


t
és

professionnels paramédicaux que par des


ou 5

rv
oi

Prévention de la chute, personne âgée,


se

de

professionnels du sport adapté voire par des


facteur de risque, pluridisciplinarité,


ts

personnels d’animation. C’est à cette ques-


1

oi

déterminants moteurs, cognitifs, et


dr
dr

tion que nous allons tenter de répondre.


s

psychologiques
u
To
20

t,

La prévention de la chute : un enjeu de


a
ch

ns

Santé Publique
Bi
de

Depuis une dizaine d’années, la chute est


s
ns
tie

devenue un problème majeur du vieillisse-


tre

ut

ment. « La chute accidentelle se définit


En

tie

comme le fait de tomber au sol de manière


s
Le

inopinée non contrôlée par la volonté » (HAS,


©
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© Les Entretiens de Bichat 2015 - 1


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2005)1. Selon une enquête française de trument d’aide comme une canne. Pour un
ct s

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l’INPES réalisée en 2005, 24 % des personnes lieu d’hébergement type EHPAD ou USLD ces

pa
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âgées entre 65 et 75 ans ont signalé une ou critères très larges réunissent souvent la

tie ter
êm
plusieurs chutes dans l’année précédant l’en- majorité des résidents de l’établissement.

m
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o

quête. Cela rejoint les données internatio-

e
tio
La littérature scientifique internationale sur la

uc
nales selon lesquelles une personne âgée de question est également très développée et
o
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T

plus de 65 ans sur 3 chute chaque année [8],

pr

d
montre aujourd’hui que la chute est évitable.

re

in
une personne sur deux au-delà de 85 ans.
te
Ainsi la revue de littérature de la Cochrane
i
Cet évènement a de nombreuses consé- ou
Library portant sur l’efficacité des interven-
-T

quences physiques, fonctionnelles, sociales


és

tions dans la prévention des chutes [11]


rv

mais aussi psychologiques [18] qui entraînent


se

démontre que l’intervention doit être multi-

t

une baisse de la qualité de vie. C’est aussi la


u

factorielle pour diminuer le nombre de chutes


ts

s
première cause de décès par accident après
oi

et que le contenu des programmes d’inter-


dr

70 ans [10]. Des référentiels de bonne pratique


s
d

vention ou de rééducation nécessite de cibler


ou

e
ont vu le jour (INPES, 2005)2 ainsi que des
,T

T
plusieurs types d’exercice pour à la fois dimi-
at

recommandations professionnelles (HAS,


ch
o

nuer le risque et le nombre de chutes.


Bi

2005, 2009)3 qui orientent les professionnels


de

lle

travaillant auprès d’un public âgé dans leur


és tre
ns

Une prise en charge multifactorielle et

-
tie

pratique par rapport à la prise en charge des pluridisciplinaire


tre

personnes chuteuses ou à risque de chute.


En

La chute est un phénomène multifactoriel qui

s
s

Ainsi la HAS (2009) a défini des critères per-


e
Le

résulte de l’interaction de plusieurs facteurs


©

mettant d’inclure les sujets à risque de chute


n
vé de risque [4]. Le risque de chute est directe-
15

à des programmes d’intervention. La préven-


i
20

ment lié au nombre de facteurs de risque que


t

tion des chutes doit s’adresser à toute per-


E

présente une personne : de 8 % sans facteur


r

sonne âgée de plus de 65 ans ayant déjà fait de risque à 78 % pour quatre facteurs de

.
te
di
l’expérience d’une chute ou présentant un
a

er
risque ou plus [25]. On compte des facteurs liés

er
nt
ou plusieurs facteurs de risque de chute : à la personne et au vieillissement (troubles de

ti
s

es
âge supérieur à 80 ans, activités de la vie
p

l’équilibre et de la marche, pathologies chro- le


quotidienne et mobilité réduites, pathologies
el
niques et aigues…), des facteurs comporte-
rti
Le

spécifiques (maladie de Parkinson, démence,


pa

mentaux (médication, nutrition, alcool, prise


e

dépression, incontinence), trouble de la


êm
e

de risque, peur de chuter, sédentarité) ainsi


m

marche et/ou de l’équilibre, diminution de la que les risques liés à l’environnement exté-
n
tio

force musculaire, arthrose des membres infé- rieur et aux dangers du lieu d’habitation.
m

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rieurs/du rachis, baisse de l’acuité visuelle,


od

Les facteurs de risque intrinsèques sont


©

i
pr

polymédication, consommation d’alcool,


re

B
directement liés aux processus physiopatho-
s
te

sédentarité, malnutrition, nécessité d’un ins-


ou

logiques participant à la survenue d’une


-T
t

chute. Ainsi la dégénérescence des affé-


és
ou 5

rv
oi

rences perceptives, la faiblesse musculaire,


se

de

1
Haute Autorité de Santé (2005). Recommandations

les troubles de l’équilibre et de la marche, les


ts

pour la prévention des chutes accidentelles chez la per-


1

troubles attentionnels sont directement liés


oi
dr
dr

sonne âgée. Paris : HAS.


au vieillissement. Les phénomènes psycholo-
su
To
20

2
INPES (2005). Référentiel de bonnes pratiques. Préven- giques comme la peur de la chute ou psy-
at,

tion des chutes chez les personnes âgées à domicile. chopathologiques comme la dépression
ch

ns
Bi

Réseau francophone de prévention des traumatismes et ajoutent des facteurs de risque supplémen-
de

de promotion de la sécurité. taires. Enfin il ne faut pas négliger l’impact


s
ns
tie

3
Haute Autorité de Santé (2009). Synthèse des recom- des facteurs extrinsèques. Tous ces phéno-
tre

ut

mandations professionnelles sur l’évaluation et la prise mènes entretiennent des liens complexes
En

tie

qui ont été développés par Fasano [6], les


s

en charge des personnes âgées faisant des chutes répé-


Le

tées. Paris : HAS. voici illustrés ci-après.


©
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2 - © Les Entretiens de Bichat 2015


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Figure 1 – La chute : un processus multifactoriel, traduit de Fasano et al., 2012


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L’action du psychomotricien, pour être effi- une problématique majeure chez nos aînés.
s

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le
cace, doit s’inscrire dans un cadre d’interven- Pourtant on sait aujourd’hui que la prise de
el
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Le

tion pluridisciplinaire et multifactoriel. Ainsi la 4 médicaments quotidiens ou plus entraine


pa

prévention des chutes doit cibler plusieurs un risque de chute [24, 16] du fait des interac-
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facteurs de risque en parallèle [7, 19, 11] et coor- tions et des effets secondaires. Les psycho-
m
n

donner l’action de plusieurs acteurs de façon tropes sont par ailleurs à l’origine d’une
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efficace (HAS, 2009). Il est aujourd’hui prouvé altération cognitive qui diminue la réactivité
od

que l’intervention multifactorielle combinant du système nerveux central dans la mise en


©

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B
plusieurs interventions en parallèle, basée sur
s

place de réflexes d’équilibration rapides et


te
ou

l’identification des risques permet de faire efficaces [6]. Il appartient donc au médecin de
-T
t

diminuer le nombre de chutes [11]. La préven- ré-évaluer la pertinence des traitements


és
ou 5

rv
oi

tion de la chute concerne tous les profession- médicamenteux prescrits souvent depuis de
se

de

nels intervenant auprès des sujets âgés. Selon


nombreuses années. La dénutrition est éga-


ts

leur champ de compétence, ils vont être en


1

lement à l’origine d’une faiblesse musculaire


oi
dr
dr

mesure de traiter un ou plusieurs facteurs de qui contribue à la survenue de chutes qu’il


su
To

risque de chute.
20

est possible de corriger par des traitements


at,

nutritionnels substitutifs adaptés. Le traite-


ch

ns

Rôle de l’équipe médicale


Bi

ment des pathologies chroniques et aigues


de

Le médecin gériatre, le médecin coordonna- doit également être réalisé. Enfin l’évaluation
s
ns
tie

teur de l’équipe de soins ou le médecin de et la correction des troubles sensoriels


tre

ut

famille sont à même de traiter plusieurs des (visions, audition) liés à l’avancée en âgé
En

tie

facteurs de risque intervenant dans le pro- doivent constituer un pré-requis à toute prise
s
Le

cessus de la chute. La polymédication est en charge rééducative.


©
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© Les Entretiens de Bichat 2015 - 3


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Rôle des aidants institutionnels (AMP, Déterminants psychologiques
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Aides Soignantes) ou familiaux La peur de la chute est fréquente dans la

pa
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Les aidants doivent communiquer sur les fac- population âgée. Tinetti et Powell [23] l’ont

tie ter
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définie comme « une crainte permanente

m
teurs environnementaux de la chute au domi-
n
n
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de la chute qui mène à éviter des activités

tio
cile ou en institution : éclairage insuffisant,

uc
état du sol, présence d’obstacles, absence que la personne reste capable de réaliser».
o
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Sa prévalence serait de 12 à 65 % chez les

d
d’équipements sécuritaires, chaussage inadé-

re

in
personnes n’étant jamais tombées et de 29
te
quat [3]. Ils doivent être sensibilisés aux situa-
i
ou à 92 % chez celles qui auraient déjà fait
tions, lieux et heures à risque de chute [20].
-T

l’expérience de la chute [15]. La peur de la


és

L’efficacité de l’intervention ciblée sur les fac-


rv

chute conduit à la chute indépendamment


se

teurs environnementaux a été prouvée et

t

u

notamment lorsqu’elle est réalisée par un de tout trouble de l’équilibre objectivé [11].
ts

s
oi

ergothérapeute [11]. Elle a de sérieuses répercussions incluant la


dr

perte d’autonomie, la réduction des activi-


s
d
ou

e
,T

tés sociales et la baisse de la qualité de

T
Rôle du kinésithérapeute
at

vie [5, 15]. En effet, cette crainte a un impact


ch
o

Le déficit de force musculaire dans les


Bi

sur la motricité des personnes âgées entrai-


de

membres inférieurs est un paramètre fonda-


lle

nant des modifications qualitatives et quan-


és tre
ns

-
mental participant à l’occurrence d’une chute.
tie

titatives de la marche et de l’équilibre ainsi


tre

En effet, il entraîne ou renforce les troubles de


qu’une perte d’autonomie liée à la restric-
En

la marche et l’instabilité posturale [13]. Ainsi le

s
tion d’activité. Sur le plan psychologique, la
s

e
Le

kinésithérapeute doit proposer lors de son


chute peut avoir un impact sur la façon
©

n

suivi des exercices de renforcement muscu-
15

dont le sujet se perçoit c’est-à-dire qu’elle


i
20

laire des membres inférieurs. Même si à elle peut être à l’origine d’une modification de
t

seule cette intervention n’a pas prouvé son la représentation de soi [9]. Lorsque ce
r

efficacité [11], elle s’avère indispensable en

.
te
concept de soi est perturbé, le sujet exprime

di
a

er
association avec une rééducation de l’équi-

er
de la dévalorisation, de l’autodépréciation,

nt
libre pour diminuer le risque et le nombre de

ti
une perte de confiance et un sentiment
s

es
p

chutes. De plus, des aides à la mobilité (canne, d’impuissance dans la vie quotidienne qui
le
el
déambulateur) doivent être proposés aux
rti
Le

peut aboutir à une dépression. La peur de la


pa

sujets à risque pour améliorer les comporte- chute doit donc faire l’objet d’une évalua-
e
êm
e

ments sécuritaires. Cette mission est souvent tion et être intégrée à la prise en charge
m

également assurée par un ergothérapeute.


n

psychomotrice
tio
m

r
uc
od

Spécificité de l’approche psychomotrice Aspects moteurs : Les troubles de la


©

i
pr
re

marche, de l’équilibre, les ajustements


B
L’action du psychomotricien s’intègre donc
s
te
ou

dans une démarche de soins pluridisciplinaire. posturaux


-T
t

Dans sa prise en charge centrée sur le patient, Les sujets chuteurs présentent des troubles
és
ou 5

rv
oi

le psychomotricien se doit de maîtriser la pro- de l’équilibre statique et dynamique ainsi


se

de

blématique de la chute dans sa globalité. Il doit que des difficultés dans la mise en place des
ts
1

appréhender les différents facteurs de risque


oi

réflexes d’équilibration. La survenue d’une


dr
dr

qui concourent à la survenue d’une chute et chute lors de la marche est liée à une pertur-
su
To
20

maîtriser les processus physiopathologiques bation soudaine de la base de support


at,

sous-jacents. Les déficits observés chez la per- déclenchée par l’initiation du pas, la rotation
ch

ns
Bi

sonne âgée ne sont pas irréversibles [4]. De par du corps, des contraintes spatiales ou le
de

ses connaissances spécifiques et l’orientation stress [6]. Le pattern de marche est patholo-
s
ns
tie

globale de sa pratique, le psychomotricien est gique, caractérisé par un trouble de la ryth-


tre

ut

en mesure d’intervenir sur les déterminants micité, un manque de symétrie du pas, une
En

tie

psychologiques, moteurs et cognitifs de la coordination bilatérale pauvre, un contrôle


s
Le

chute. Etudions les plus en détail. postural dynamique inefficace. De plus, ces
©
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4 - © Les Entretiens de Bichat 2015


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Psychomotricité

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ns dit
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patients présentent souvent des troubles En pratique
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dysexécutifs et attentionnels interférant sur Quelle que soit la modalité du suivi, la

pa
u
leur contrôle moteur. L’instabilité posturale,

e
démarche du psychomotricien reste la

tie ter
êm
quant à elle, s’observe de façon caractéris-

m
même : bilan psychomoteur initial, projet
n
n
o

tique par des oscillations antéro-postérieures

e
tio
thérapeutique, prise en charge spécifique,

uc
de l’axe [6]. Une autre difficulté des personnes bilan d’évolution.
o
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qui tombent est que la réalisation des

pr

d
re

in
réflexes d’équilibration est inefficace. Pour Bilan psychomoteur
te
i
ou
que les réflexes de cheville, de hanche ou les
-T
Avant d’intégrer un sujet à une rééducation
pares chutes se mettent en place de façon
és

ou à un atelier de prévention des chutes, il


rv

efficace, il faut au préalable qu’il y ait une


se

faut prendre en compte son état de santé,

t

bonne flexibilité au niveau du tronc, des affé-


u

son niveau de risque [3] et son histoire. Le


ts

s
oi

rences sensorielles fonctionnelles (visuelles,


dr

bilan psychomoteur fait au préalable, aura


vestibulaires et proprioceptives) et des res-
s
d
ou

e
permis de cerner la problématique du sujet
,T

sources attentionnelles et exécutives opti-

T
sur le plan psychomoteur et sera intégré à
at

males pour activer rapidement les stratégies


ch
o

l’évaluation pluridisciplinaire du risque de


Bi

d’équilibration en fonction des particularités


de

chute. Différents outils d’évaluation sont à la


lle

és tre
de la perturbation. Or on sait que ces fonc-
ns

-
disposition du psychomotricien. Pour une
tie

tions sont altérées avec l’avancée en âge.


tre

évaluation globale, l’EGP [19] est un outil com-


En

plet qui permet de mettre à jour un profil

s
s

Déterminants cognitifs/attentionnels
e
Le

psychomoteur selon différents domaines :


©

Les troubles moteurs sont donc liés aux


n
vé coordinations statiques et dynamiques,
15

i
20

troubles cognitifs. La baisse des ressources mobilisations articulaires, motricité fine,


t

attentionnelles et exécutives est à l’origine


E

praxies, connaissance du corps, vigilance,


r

des problèmes de réalisation de double mémoire, orientation temporo-spatiale, per-

.
te
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tâche chez les personnes âgées comme par- ception et communication. Pour une évalua-

er
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ler en marchant. Cette difficulté est un fort tion plus ciblée sur les déterminants moteurs

ti
s

es
prédicteur de chute [17]. Ce problème est
p

de la chute, le test de Tinetti (Tinetti, 1994), le


el
expliqué par un défaut de priorisation dans l’appui unipodal (Vellas, 1997), le Ten Meter
rti
Le

pa

l’exécution de tâches simultanées. Ainsi lors Test (Cress et all, 1996) et le stop walking
e
êm

d’actes de la vie quotidienne où le sujet se


e

when talking (Vehrlac, 2000) sont de très


m

retrouve en double tâche (par exemple : se bons indicateurs du risque de chute. Enfin la
n
tio

déplacer en portant un plateau, ramasser un « Falls Efficacy Scale » (Favier, 1999) fournit
m

r
uc
od

objet au sol tout en discutant…), il y a un une bonne appréciation du niveau d’appré-


©

i
pr

fort risque de détérioration posturale et


re

hension vis-à-vis des chutes. Les études


B
s
te

d’altération de la marche. montrent l’intérêt d’ajouter des évaluations


ou
-T

standardisées telles que celles présentées ici


t

Ainsi dans son intervention, le psychomotri-


és

à l’évaluation clinique afin de repérer les


ou 5

rv
oi

cien va aborder tant les aspects moteurs en


se

de

lien avec les troubles cognitifs que les aspects sujets à haut risque de chute et de proposer

ts

une intervention adaptée [2].


1

psychologiques. Il va s’appuyer sur l’équipe


oi
dr
dr

médicale, paramédicale et les différents


su

Modalités
To

aidants pour prendre en charge les autres


20

at,

facteurs de risque. De façon spécifique, le La prévention de la chute se pratique le plus


ch

ns
Bi

psychomotricien propose le plus souvent des souvent en groupe. Le psychomotricien


de

interventions s’intégrant dans le cadre de la anime ce type d’ateliers au sein de lieux


s
ns
tie

prévention secondaire (après une chute) ou d’hébergement pour les personnes âgées
tre

ut

tertiaire (réduire les incapacités liées à la (EHPA, EHPAD, USLD) qui peut prendre le
En

tie

chute) au travers d’ateliers de groupe ou de nom d’atelier équilibre, gym douce, motri-
s
Le

prises en charge individuelles. cité.... Il exerce plus rarement dans les foyers
©
15

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© Les Entretiens de Bichat 2015 - 5


re
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Psychomotricité

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ns dit
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es
m
lle
et clubs de 3e âge qui proposent également Renforcement musculaire
ct s

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ce type d’activité à des seniors plus auto- Des exercices de renforcement musculaire

pa
u
nomes. La prévention de la chute peut éga-

e
des membres inférieurs doivent être proposés

tie ter
êm
lement se pratiquer lors de suivis individuels. au cours du suivi. Ce travail peut être réalisé

m
n
n
o

Il est aujourd’hui démontré que la prise en

e
tio
en coordination avec les kinésithérapeutes ou

uc
charge de groupe ou à domicile est le mode bien être intégré à un échauffement de début
o
od
T

d’intervention le plus efficace [11].

pr

d
de séance si le patient ne bénéficie pas de ce

re

in
Par ailleurs, il est important que l’intensité et type d’entrainement par ailleurs. Toutes les
te
i
ou
la durée des ateliers soient suffisantes. Afin activités utilisant des poids ou des résistances
-T

de permettre une réduction significative des


és

et agissant sur la force musculaire des jambes


rv

chutes, les séances de groupe doivent avoir peuvent être proposées.


se

t

u

lieu au moins deux fois par semaine à raison L’équilibre statique et dynamique
ts

s
oi

d’une heure chacune. Pour être efficace, les


dr

Des exercices de stimulation des réactions


s
d

ateliers doivent durer dix à douze semaines


ou

e
d’équilibration faisant suite au déplacement
,T

minimum [3].

T
at

du centre de gravité (stratégie de cheville, de


ch
o

hanche et verticale) doivent être proposés.


Bi

Contenu
de

lle

és tre Les mises en situation peuvent être :


ns

Le contenu de la rééducation ou des séances

-
tie

collectives doit suivre le projet thérapeutique –– Statiques : poussées sternales, latérales


tre

dans différentes conditions (yeux ouverts,


En

élaboré suite au bilan psychomoteur. La dif-

s
yeux fermés), ou transferts du poids du
s

e
Le

ficulté des exercices doit être adaptée aux


corps (antéro-postérieur, latéraux)
©

capacités des personnes et à la spécificité des


n

15

–– Dynamiques : diminution de la surface du


i

troubles repérés lors du bilan. Il faut égale-


20

ment tenir compte des capacités motrices et polygone de sustentation, variation des
E
r

cognitives des patients, de leur fatigabilité et points d’appui lors d’un déplacement

.
te
(marcher sur différentes hauteurs, varia-

di
adapter la rééducation à ces paramètres.
a

er
er
nt
Les différentes revues de littérature [21, 4, 11] et tions de la longueur du pas), déplacement

ti
s

es
vertical du centre de gravité (toute situa-
p

les recommandations (INPES, 2005) en le


tion où le sujet doit se baisser ou se mettre
el
matière de prévention de la chute sont una-
rti
Le

sur le pointe des pieds).


pa

nimes sur l’efficacité des programmes propo-


e
êm

sant des exercices à composantes multiples. Ils Les réflexes de protection, qui nous per-
e

réduisent de façon significative le nombre de mettent de limiter une chute ou d’en diminuer
n
tio

chutes et le risque de chutes. Ainsi le psycho- sa gravité, doivent également être ré-appris.
m

r
uc
od

motricien doit aborder tous les aspects de la Nos rééducations doivent comporter des
©

i
pr

problématique de la chute lors de ses séances.


re

mises en situation corporelles qui sollicitent


B
s
te

Je propose de vous présenter les grands axes de façon spécifique l’adaptation posturale à
ou
-T

de travail des ateliers équilibre et prévention des modifications de l’environnement et les


t
és

des chutes que j’animais en EHPAD. ajustements posturaux anticipés. Plus les
ou 5

rv
oi
se

de

Stimulation sensorielle tâches seront écologiques et meilleur seront



ts

le transfert et la généralisation aux situations


1

Des exercices de stimulation des afférences


oi
dr
dr

sensorielles qui participent à la régulation de de la vie quotidienne. Peuvent être proposés


su

des jeux de coordination visuo-motrice à la


To
20

l’équilibre et qui diminuent la dépendance


t,

main, au pied, des exercices de transports


a

des sujets âgés aux informations visuelles


ch

ns

d’objets, des objets à ramasser au sol ou à


Bi

doivent être proposés. Ils peuvent s’intégrer


de

attraper en hauteur…
e

à la partie échauffement de début de séance.


s
ns
tie

Les exercices favorisant la proprioception et Le programme de rééducation psychomo-


tre

ut

la stimulation du système vestibulaire (dépla- trice développé par Guitard et al. [12] portant
En

tie

cements et mouvements avec rotation de la sur ces composantes ainsi que sur la percep-
s
Le

tête) sont particulièrement recommandés. tion sensorielle a montré des résultats signi-
©
15

To
20
,T

6 - © Les Entretiens de Bichat 2015


re
o i
m
Psychomotricité

.
r

e
.
te
d
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di
er
nt

ns dit
ti
es
m
lle
ficatifs dans l’amélioration de l’équilibre des préhension holistique de la problématique
ct s

e
rti
participants par rapport au groupe contrôle. de la chute d’un individu et de prendre en

pa
u
charge de façon concomitante les difficultés

e
Les aspects cognitifs

tie ter
êm
motrices, cognitives, psychologiques et sen-

m
n
Nos ateliers doivent aujourd’hui prendre en

n
o

sorielles. N’oublions pas que d’autres pro-

e
tio
compte les difficultés des sujets âgés dans la

uc
fessionnels proposent également des
o
od
réalisation de doubles tâches. Il faut donc
T

programmes de prévention des chutes effi-

pr

d
proposer des situations de tâches duelles où

re

in
caces et adaptés. Si nous voulons que le psy-
te
i
la personne doit réaliser de façon concomi-
ou chomotricien devienne le praticien de
-T
tante une tâche motrice et une tâche cogni-
référence pour ce champs d’activité, vali-
és

tive. En voici quelques exemples. On peut


rv

dons nos pratiques, et communiquons.


se

proposer un parcours de marche couplé à

t

u

une tâche cognitive comme parler, addition- A vos stylos…


ts

s
oi

ner ou soustraire des chiffres ou encore cou-


dr

RÉFÉRENCES
s
d

plé à une autre tâche motrice comme


ou

e
,T

T
transporter un objet, lancer un ballon... Là 1 – Albinet, C., Bernard, P. L., & Palut, Y. (2006). Contrôle
at
ch
o

encore, quand cela est possible, les exercices attentionnel de la stabilité posturale chez la personne
Bi

proposés doivent être les plus proches de âgée institutionnalisée : effets d’un programme d’ac-
de

lle

és tre
ns

ceux rencontrés par les personnes dans leur tivité physique. Annales de Réadaptation et de Méde-

-
tie

vie quotidienne. Les études sur la double cine Physique, 49, 625-631.
tre
En

tâche prouvent l’efficacité de ce type de tra- 2 – Allali, G., Ayers, E. I., & Verghese, J. (2015). Multiple

s
s

modes of assessment of gait are better than one to


e
Le

vail dans l’amélioration de l’équilibre et la


©

diminution du risque de chute [1, 27] auprès de predict incident falls. Archives of Gerontology and
n

15

Geriatrics, 60(3), 389-393.


i

populations d’âge différents mais aussi


20

auprès des personnes démentes. 3 – Bourdessol, H., & Pin, S. (Eds.) (2006). Référentiel de
E
r

bonnes pratiques. Prévention des chutes chez les per-


La peur de la chute

.
te
di
sonnes âgées à domicile. Saint-Denis: Editions INPES.
a

er
er
Lors du suivi, il faut avoir pour objectif d’amé-

nt
4 – Campbell, A. J., Borrie, M. J., & Spears, G. F. (1989).

ti
liorer le sentiment d’efficacité personnel des
s

es
Risk factors for falls in a community-based prospec-
p

personnes ressentant une peur de la chute. tive study of people 70 years and older. Journal of
le
el
rti

Pour cela, le psychomotricien va valoriser le


Le

Gerontology, 44(5), M112-M117.


pa

sujet en lui montrant l’inadéquation entre


e

5 – Delbaere, K., Close, J. C., Heim, J., Sachdev, P. S.,


êm
e

son sentiment d’instabilité et ses réelles Brodaty, H., Slavin, M. J., ... & Lord, S. R. (2010). A
m

potentialités. L’apprentissage du relever du


n
tio

multifactorial approach to understanding fall risk in


m

sol et le travail moteur près du sol peut éga-


uc

older people. Journal of the American Geriatrics So-


od

lement amener à diminuer l’impact psycholo-


©

i
pr

ciety, 58(9), 1679-1685.


re

gique de la chute [3]. La pratique du Taï Chi


B
s

6 – Fasano, A., Plotnik, M., Bove, F., & Berardelli, A.


te
ou

montre également des effets très bénéfiques (2012). The neurobiology of falls. Neurological
-T

pour diminuer les craintes [28 ; 24], c’est d’ail-


t

Sciences, 33, 1215-1223.


és

leurs pour l’instant la seule thérapeutique


ou 5

rv
oi

7 – Feder, G., Cryer, C., Donovan, S., & Carter, Y. (2000).


se

de

ayant prouvé son efficacité pour vaincre la


Guidelines for the prevention of falls in people over


ts

peur de la chute [14].


1

oi

65. British Medical Journal, 321(7267), 1007-1011.


dr
dr
s

8 – Fletcher, P. C., & Hirdes, J. P. (2004). Restriction in


u

Conclusion
To
20

activity associated with fear of falling among com-


at,

Ainsi le psychomotricien exerçant auprès munity-based seniors using home care services. Age
ch

ns
Bi

d’un public âgé est aujourd’hui à même and Ageing, 33(3), 273-279.
de

d’occuper une place centrale dans la prise


s

9 – Fromage, B. (2005). Représentation de soi chez des


ns
tie

en charge des sujets qui chutent ou à risque sujets âgés chuteurs et non chuteurs. L'Encéphale,
tre

ut

de chute. L’approche psychomotrice est la 31(5), 601-608.


En

tie

seule qui permet d’appréhender la personne


s

10 – Gaxatte, C., Nguyen, T., Chourabi, F., Salleron, J.,


Le

âgée de façon globale, d’apporter une com- Pardessus, V., & Delabrière, I. (2011). Fear of falling
©
15

To
20
,T

© Les Entretiens de Bichat 2015 - 7


re
o i
m
Psychomotricité

.
r

e
.
te
d
ê
di
er
nt

ns dit
ti
es
m
lle
as seen in the Multidisciplinary falls consultation. sons. Journal of the American Geriatrics Society,
ct s

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rti
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pa
u
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12 – Guitard, S., Basse, I., & Albaret, J.-M. (2005). Eva- C., & Franco, A. (1999). Facteurs environnementaux
-T
luation de l’efficacité d’un protocole de rééducation de la chute en maison de retraite: à partir d'une
és
rv

de l’équilibre. Evaluation de l’efficacité d’un proto- étude prospective de l'incidence des chutes, sur dix
se

t

cole de rééducation de l’équilibre. In Entretiens de


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mois. La Revue de Gériatrie, 24(4), 263-270.


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Bi

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Society, 50(5), 905-911.
de

lle

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és tre
ns

24 – Schmid, A. A., van Puymbroeck, M., & Koceja, D. M.

-
14 – Kendrick, D., Kumar, A., Carpenter, H., Zijlstra, G. A.,
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tre

Skelton, D. A., Cook, J. R., ... & Delbaere, K. (2014).


En

fear of falling and balance in older adults: A pilot

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Exercise for reducing fear of falling in older people
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e
êm

fets d'un entraînement physique sur l'équilibre sta-


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“Stops walking when talking” as a predictor of falls


m

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20 – Murphy, S. L., Williams, C. S., & Gill, T. M. (2002). in the less robust elderly: An intervention study for
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Characteristics associated with fear of falling and preventing falls. Archives of Gerontology and Geria-

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activity restriction in community-living older per- trics, 42(2), 107-116.


1

oi
dr
dr
us
To
20

a t,
ch

ns
Bi
de

e
s
ns
tie
tre

ut
En

tie
s
Le

Absence de liens d'intérêts déclarés par l'intervenant


©
15

To
20
,T

8 - © Les Entretiens de Bichat 2015


re

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