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Moise
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Agés de plus de quarante ans, les deux présumés trafiquants ont été
interpellés, le 3 avril, dans la sous-préfecture d’Oyo, département de la
Cuvette, pour détention, circulation et tentative de commercialisation de
deux peaux de panthère et d’écailles de pangolin géant.
Les peaux de panthère et les écailles de pangolin géant ont été camouflées dans des
sacs afin de tromper la vigilance des éléments de la gendarmerie. Elles ont été
détectées par les agents de la région de gendarmerie d’Owando et de la compagnie
d’Oyo, en collaboration avec les agents de la direction départementale de l’Economie
forestière de la Cuvette, soutenus techniquement par le Projet d’appui à l’application
de la loi sur la faune sauvage (Palf).
Selon une source proche du dossier, les deux présumés délinquants fauniques
seraient dans un réseau mafieux. L’un aurait acheté ces produits dans la sous-
préfecture de Gamboma, dans le département des Plateaux, et les auraient
transportés à Oyo afin de les revendre. Les deux peaux de panthère et les écailles de
pangolin ont été stockées dans la maison de son complice à Oyo pendant plusieurs
jours.
Bien que protégés par les lois nationales et conventions internationales, le pangolin
géant et la panthère sont toujours en danger. Certains observateurs de la vie sauvages
estiment pour le pangolin géant que « les ventes de ses écailles pour satisfaire les
besoins de la médecine traditionnelle chinoise et sa viande considérée comme un
mets raffiné ont fait du pangolin le mammifère non humain le plus trafiqué au
monde ». Ils joignent leurs voix pour dire que « la déforestation résultant de
l'exploitation commerciale du bois et du développement des infrastructures
humaines réduit considérablement l'habitat de la panthère mais aussi l'abondance
de ses proies, mettant la survie du félin en péril ».