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Sous-classe de action, thériocide, travail, hobby
La chasse est la traque d'animaux dans le but de les capturer ou de les abattre, les
manger ou les détruire1. Quand la chasse est soumise à une réglementation, la
pratique de la chasse en dehors de son cadre légal est appelée braconnage. Les
opérations de destruction sont soumises au droit de destruction, qui diffère pour
partie du droit de chasse. La cynégétique est l'art de la chasse. Le mot chasse
pouvait aussi désigner des terrains de chasse, l'Institut national de l'information
géographique et forestière (IGN) possède par exemple une « Carte des Chasses du
Roi », levée de 1764 à 1773 et de 1801 à 1807 sur ordre de Louis XV2 et à partir
d'une carte antérieure du duché de Rambouillet.
Juridiquement, la chasse a aussi une dimension d'appropriation d'animaux sans
propriétaires légaux par un individu ou un groupe d'individus (Res nullius dans le
droit). Ainsi en 1845, selon J. Perrève (ancien procureur du roi et juge, « la chasse,
qui est un titre d'occupation, un moyen originaire, primaire d'acquérir la propriété, est
l'action de les rechercher, de les poursuivre, de s'en emparer par force, par ruse ou
adresse, soit au moyen d'engins, soit à l'aide d'animaux domptés pour l'usage
domestique ou dressés à cette fin »3.
Le chasseur est défini par le codex Alimentarius comme une personne qui participe
à l'abattage du gibier et/ou à la saignée, à l'éviscération partielle et à
l'habillage partiel sur le terrain des animaux abattus4.
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
Article connexe : Chasseur-cueilleur.
commencent à gérer leurs forêts avec des objectifs cynégétiques, notamment pour
la vénerie18.
Les braconniers sont craints surtout à cause de l'éventualité du port d'armes. Les
contrevenants sont sévèrement punis. L'édit de 1601 prévoit l'amende et
le fouet pour la première infraction, le fouet et le bannissement pour la première
récidive, les galères et la confiscation des biens à la seconde récidive, la mort en cas
de troisième récidive. L'ordonnance de 1669 écarte la peine de mort. Les garde-
chasses n'ont pas le droit au fusil. Les registres des cahiers de doléances montrent
cependant que la verbalisation est beaucoup plus importante pour les délits
forestiers que pour les délits de braconnage17.
Pour permettre l'existence du gibier, il est interdit de moissonner avant la Saint-Jean,
d'enlever les chardons, d'enclore par des murs les terres. Il faut planter des haies
d'« épines » auprès des forêts royales. Il est interdit de tuer les lapins sauf sous la
direction des agents des eaux et forêts (les capitaineries).
Afin de protéger le travail des paysans et les récoltes, les chasseurs ne doivent pas
passer dans les terres ensemencées et lorsque les céréales sont en « tuyaux ». Les
vignes sont interdites de chasse du 1er mai jusqu'aux vendanges. Mais ces
interdictions sont peu observées. Le droit de chasse, privilège et activité de détente,
est un des plus haïs par les paysans car ils voulaient se défendre contre les
« animaux féroces » (ours, loups) et les « animaux nuisibles » (sangliers, oiseaux
granivores s'en prenant à leurs récoltes) en chassant eux-mêmes, sachant qu'il y
avait peu d'indemnités pour les dégâts agricoles.
Il existait cependant quelques chasses populaires accordées aux populations dans
les provinces récemment annexées ou aux bourgeois qui avaient payé pour cela un
droit particulier. Seuls certains animaux dangereux (sanglier, cerf)19 étaient
l'exclusivité des nobles17.