Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rsi 082 0004
Rsi 082 0004
Rsi 082 0004
Marie Anaut
Dans Recherche en soins infirmiers 2005/3 (N° 82), pages 4 à 11
Éditions Association de Recherche en Soins Infirmiers
ISSN 0297-2964
DOI 10.3917/rsi.082.0004
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
tives dans la compréhension de la souffrance et l’adaptation positive dans le cadre d’une adver-
la prise en charge des patients. On peut dire sité significative.
que ce concept participe à la constitution d’un
modèle théorico-clinique original dont les appli- Du point de vue psychologique, la résilience se
cations sont nombreuses et variées dans la cli- révèle face à des stress importants et/ou cumu-
nique contemporaine. lés, face à des traumatismes ou des contextes à
valeur traumatique.
La résilience peut être interrogée à la lumière de Concept transdisciplinaire, la résilience s’est
ses contours théoriques qui se précisent petit développée sous l’impulsion d’approches pluri-
à petit autant que dans ses applications sur les disciplinaires. Ainsi le concept de résilience s’ap-
terrains de pratiques. Nous proposons d’aller à puie sur des assises relevant de disciplines
la rencontre du concept de résilience en le variées comme : la psychologie, la sociologie,
situant dans la perspective évolutive de son l’éthologie, la médecine…
émergence dans le domaine scientifique et cli-
nique. Pour cela, nous allons aborder les prin- Le concept de résilience est en travail dans la
cipales assises théoriques de la résilience, en communauté scientifique depuis quelques
retraçant les grandes lignes de son évolution au décennies. Ainsi, dans les pays anglo-saxons des
cours des dernières décennies. travaux sur la résilience ont cours depuis une
trentaine d’années et ont donné lieu à des publi-
La résilience est sans doute encore en cours de cations scientifiques reconnues depuis plus de
développement et les applications cliniques qui 25 ans. Avec notamment des auteurs comme :
en découlent dans les pratiques de soins sont Emmy Werner, Michael Rutter, Robert
encore à construire, à valider et à délimiter. Haggerty, Lonnie Sherrod, Norman Garmezy…
Cependant, le modèle issu de la résilience
représente un espoir important qui change le En revanche, la résilience a pris son essor en
regard porté aux patients et à l’accompagne- France et dans les pays francophones surtout
ment de leur souffrance (Anaut, 2004). depuis les années 1990. De nombreux auteurs
Parmi les principales influences théoriques qui ont Dans la littérature, la résilience peut être référée à :
contribué à construire le socle théorique de la rési- - Un développement normal dans des conditions difficiles.
lience, on trouve : - Un processus par lequel un individu interagit avec son
- John Bowlby et la théorie de l’attachement (années environnement pour produire une évolution donnée.
1960-70). - Une capacité de réussir une insertion dans la société
- Les nombreux travaux sur le stress et le coping (pro- en dépit de l’adversité qui comporte le risque grave
cessus d’ajustement). d’une issue négative.
- L’analyse des facteurs de risque et des différences - Une adaptation exceptionnelle malgré l’exposition à des
interindividuelles face aux stress et aux traumatismes stresseurs significatifs.
(Anthony et al.).
- L’analyse des processus de protection individuels et Ces différentes définitions (on pourrait en citer bien
socioenvironnementaux. d’autres encore) permettent de souligner combien il
- Les études du développement tout au long de la est parfois difficile de délimiter la résilience et de s’en-
vie… tendre sur ce que résilience veut dire. Une définition
trop large tend à vider le concept de résilience de son
Différents secteurs relevant des prises en charges sani- intérêt en lui enlevant sa pertinence. Ainsi, par exemple,
taires et sociales ont contribué au développement des la résilience définie comme « un développement nor-
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
théories sur la résilience. Actuellement, le champ de la mal dans des conditions difficiles » simplifie à outrance
psychologie de la santé (accidents, traumatismes, mala- le concept de résilience et revient à rendre la résilience
dies létales…) est devenu un domaine de recherche et synonyme d’une banale adaptation au cours de la vie,
d’applications des théories de la résilience parmi les quelles que soient les circonstances. Nous pouvons
plus féconds. Par ailleurs, les observations cliniques des remarquer également que l’on aborde la résilience par-
praticiens dans leur quotidien des prises en charge des fois comme un phénomène, une forme de développement,
patients, ainsi que des recherches exploratoires sur des une capacité ou encore comme un processus… Cela
populations dites à risque, ont permis de démontrer la revient à envisager la résilience selon des perspectives
réalité clinique du phénomène de résilience. Parmi les d’approche très différentes. Ainsi, dans la communauté
observations cliniques marquantes, la recherche scientifique, autant que dans les domaines d’applications
conduite par Emmy Werner et coll. (1982) occupe une sur les terrains cliniques, on peut parler de résilience à
place prépondérante. Cette étude longitudinale (sur partir de considérations très distinctes, parfois diver-
plus de 30 ans), portant sur le suivi d’une cohorte d’en- gentes. D’où la nécessité de préciser les définitions aux-
fants et de familles considérée comme à risque, a mis quelles on se réfère.
en évidence des processus de résilience chez de nom-
breux enfants élevés dans des contextes fortement En fait, chaque discipline semble avoir développé sa
carencés. propre définition de la résilience. De plus, au sein d’une
discipline donnée, on peut rencontrer des différences
Différents concepts et notions peuvent être associés à entre sous-disciplines extrêmement importantes et des
la résilience, soit en participant à la compréhension de références à des champs théoriques parfois divergents.
la résilience, soit en permettant de la différencier. Parmi Cette complexité des approches est particulièrement
les concepts associés, nous pouvons citer les notions évidente dans le domaine de la psychologie. Ainsi, on
de : compétences sociales, cognitives, comportemen- peut relever des écarts importants entre les approches
tales… ; stress et coping (ajustements aux situations de la résilience relevant, par exemple, du champ sous-
aversives) ; facteurs de risque/facteurs de protection ; disciplinaire de la psychosociologie et celles qui font
vulnérabilité ; estime de soi ; attachement ; trauma- référence aux théories de la métapsychologie freu-
tismes ; mécanismes de défense… dienne (psychanalyse).
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
sus résilient ? Elles reçoivent un coup de marteau d’égale intensité,
ce qui donnera des résultats, on s’en doute, bien dif-
L’analyse du développement de la résilience chez férents en fonction de leur structure. Ainsi, la pre-
les sujets s’est ainsi intéressée à l’importance des mière poupée est brisée totalement, la deuxième
premières expériences d’attachement, avec notam- garde à jamais les traces du coup reçu (traumatisme)
ment le style d’attachement « sécure » comme per- et la dernière résiste et ne présente pratiquement
mettant à l’enfant de développer la résilience. Par aucune trace. Cette dernière apparaît donc comme
la suite, le déterminisme des premiers styles d’at- à l’image de l’enfant invulnérable, capable de résister
tachement a été revisité à la lumière des travaux à tout sans séquelles. Cependant, cette métaphore
sur le développement et la plasticité des styles d’at- n’illustre pas la résilience mais une supposée invul-
tachement au cours de la vie (Pierrehumbert 2003, nérabilité liée à une insensibilité peu humaine (ou
Anaut, 2005). pathologique) bien éloignée de la réalité des per-
sonnes résilientes.
Résilience et différences
interindividuelles Nous pouvons saisir facilement les limites de cette
analyse. Ainsi, cette métaphore se centre sur les
Les différences interindividuelles sont parfois expli- effets du choc (ou du traumatisme) comme étant
quées en termes de résistances plus ou moins essentiellement liés aux capacités du sujet à faire
grandes des individus, en référence à la variation de face à l’agression. Elle souligne l’importance de la
la vulnérabilité interne des personnes. Cela a été le constitution du sujet et de son degré de vulnéra-
cas des premières interprétations proposées par bilité intrinsèque face aux situations aversives.
Emmy Werner pour tenter de comprendre les Enfin, elle ne tient pas compte des paramètres de
enfants résilients. l’environnement qui peuvent contribuer soit à
amplifier le choc, soit à l’atténuer. Autrement dit,
Plus généralement, les premières approches ont elle néglige l’articulation entre les facteurs de
interrogé la résilience chez les individus en l’expli- risque et les facteurs de protection d’origine
quant uniquement ou essentiellement comme la internes et externes.
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
sifs…) et des variables externes (caractéristiques de
l’environnement socioaffectif). Il en résulte des Facteurs de résilience sociale
formes de résiliences spécifiques résultant d’un pro- et/ou communautaire
cessus dynamique et évolutif qui est propre à chaque
sujet. Parmi les niveaux de résilience sociale, on peut citer :
• Les pairs
L’interaction entre les facteurs de risque et les • Communauté sociale : école, quartier…
facteurs de protection pourra conduire vers la • La communauté religieuse ou idéologique
résilience ou vers la vulnérabilité. On peut souli- • La société et la culture
gner l’effet filtre des facteurs de protection
internes et externes face aux événements aver- Parmi les formes de résilience sociale, on peut retenir :
sifs. Autrement dit, les facteurs de protection • Solidarités
agissent comme des « mécanismes médiateurs » de • Attentes élevées
la résilience. • Implication active
• Valeurs d’entraide et de tolérance sociales
• Diversité des supports et des ressources
sociales
FACTEURS DE RÉSILIENCE ET
PROCESSUS DE PROTECTION
APPROCHE PSYCHODYNAMI-
La résilience peut concerner les individus, les QUE DE LA RÉSILIENCE
familles, les communautés ou sociétés. Un certain
nombre de caractéristiques associées au processus
de résilience, ont été identifiées et constituent des Dans les approches psychodynamiques de la résilience,
« facteurs » de résilience individuelle, familiale ou notamment dans un référentiel psychanalytique, la rési-
communautaire selon les approches. lience est considérée comme un processus dynamique.
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
dère qu’il n’y a résilience que dans la rencontre protéger le sujet, l’empêchant d’être immobilisé par
avec le traumatisme. Ainsi, le processus de rési- l’anxiété et la dépression. Cependant, ils peuvent être
lience suppose la survenue d’un traumatisme plus ou moins adaptés, notamment en fonction du
(unique ou multifactoriel) et la réponse du sujet contexte de leur utilisation et de la rigidité de leur
qui relèvera de son aptitude à surmonter le trau- expression. Leur adaptabilité déprendra, par
matisme. La résilience résultera de l’expérience exemple : de l’âge du sujet ou de son contexte de
traumatogène qui met en jeu les dimensions sui- vie.
vantes :
- un risque vital (physique ou psychique) Selon Vaillant (1993/2000) l’utilisation des méca-
- un éprouvé d’agonie psychique… nismes de défense altère pour une large part de
- les modalités de réponse du sujet pour se défendre. manière involontaire la perception des deux réali-
tés internes et externes. Le résultat de cette distor-
En psychanalyse, on distingue trauma et traumatisme. sion mentale de la réalité est de diminuer l’anxiété
Précisons brièvement que le trauma indique l’expo- et la dépression, réduisant ainsi les manifestations
sition à des événements aversifs (violence externe de la souffrance et des « dommages physiques et
et effraction physique). Alors que le traumatisme réfère psychiques. On peut distinguer des défenses
à l’effet psychique résultant de la rencontre avec le « matures » (p. ex., sublimation, humour, altruisme,
trauma, lorsque l’énergie mobilisée pour s’adapter anticipation) et des défenses « immatures » (p. ex.,
au trauma dépasse les capacités d’élaboration du projection, passage à l’acte, comportement passif-
sujet. On dit qu’il y a effraction psychique. Le terme agressif). Les secondes sont surtout utilisées par les
de « traumatogène » pourra donc s’appliquer à un individus jeunes, alors que les premières sont asso-
contexte ou à des circonstances potentiellement ciées à un bon état de santé mentale chez les sujets
traumatiques. plus âgés. Ainsi, au cours du développement, les
personnes ont tendance à abandonner les défenses
Un traumatisme peut être dû à un événement immatures au profit des défenses plus matures (mais
unique, massif, qui bouleverse les capacités défen- il peut y avoir coexistence des deux registres chez
sives du sujet (par exemple : catastrophe, accident, un même sujet).
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
par la mise en sens du vécu traumatique et le Résilience comme un potentiel
processus d’historicisation, peut donner lieu chez tous les individus ?
(éventuellement bien des années plus tard) aux
récits de vie (Anaut, 2002) ou se traduire par la La plupart des chercheurs et des praticiens s’ac-
créativité. cordent pour considérer que la résilience est un
potentiel présent chez tout un chacun. Dans cette
D’autre part, on ne peut pas dire véritablement perspective, Michel Lemay (1999) la décrit
qu’il existe des défenses résilientes, au sens de comme : « un formidable réservoir de santé dont dis-
défenses spécifiques des sujets dits résilients, car poserait chaque individu ». La résilience peut se
tout le registre défensif dont disposent les indivi- développer différemment suivant les individus,
dus en général peut être mis à contribution dans le leurs caractéristiques singulières, en fonction des
processus de résilience. Cependant, on peut repé- étapes du développement psychologique, du cycle
rer des mécanismes défensifs qui semblent favori- de vie et des circonstances socio-environnemen-
ser le processus résilient et/ou sont souvent pré- tales.
sents dans les observations, tels que : le recours à
l’imaginaire ; l’humour ; le clivage ; le déni : l’intel- La résilience n’est donc pas considérée comme
lectualisation l’apanage de certains individus et absente chez
d’autres, mais comme un potentiel présent chez
Résilience et souffrance ? tous les sujets. Cette hypothèse de ressources rési-
lientes latentes permet d’envisager des accompa-
Des questions demeurent à travailler notamment gnements basés sur le modèle de la résilience. Ainsi,
concernant les souffrances qui peuvent être liées à les mécanismes de la résilience peuvent soit être
certaines formes de résilience. Dans cette pers- activés spontanément par les individus lors de cir-
pective, l’analyse des mécanismes de défense d’un constances particulières (traumatismes…) ; ou bien
sujet peut permettre de repérer des processus être stimulés par des procédures d’aide ou d’ac-
défensifs rigides et/ou coûteux en énergie (p. ex. compagnement (éducatif, thérapeutique, soi-
persistance de défenses d’urgence). Les applications gnant…).
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
de résilience failles de résilience lors d’une accumulation de stress
ou de traumatismes. Par ailleurs, le processus de rési-
Les formes de la résilience peuvent être diverses, lience souvent évoqué chez les enfants ou à partir
parfois non académiques, par exemple : certaines de l’enfance semble pouvoir apparaître à différentes
formes de délinquance chez les enfants des rues. étapes de la vie. Ainsi, on observe l’émergence du
L’insertion sociale présentée souvent comme un processus résilient à tout âge (y compris dans la
critère de résilience ne prévaut pas ici. Les formes vieillesse).
de résilience marginales font problème pour
les personnes concernées comme pour celles qui
tentent de leur venir en aide (intervenants socio-
éducatifs…) POUR CONCLURE :
«LA MÉTAPHORE DES CASSEURS
Les relations familiales peuvent avoir un rôle pro- DE CAILLOUX»
tecteur. Ainsi, en est-il du rôle de pare-excitation
parental qui contribue à protéger l’enfant face aux
excitations externes, et en quelque sorte filtre les Rappelons pour terminer la fable des « casseurs de
stress et les traumatismes. A contrario, les pathologies cailloux », citée par Boris Cyrulnik (2004). En voici
des liens familiaux peuvent constituer des contextes le récit : En se rendant à Chartres, un voyageur voit
traumatogènes pour l’enfant, p. ex. maltraitances sur le bord de la route un homme qui casse des
physiques et abus ; maltraitances psychologiques cailloux à grands coups de maillet. Son visage
(négligence ou rejet parental) ; ou encore l’exposition exprime le malheur et ses gestes la rage.
de l’enfant à des situations non gérables pour lui.
C’est le cas des enfants dits parentalisés ou adultifiés, Le voyageur demande : « Monsieur que faites-
p. ex. certains enfants ayant des parents malades vous ? »
mentaux ou des parents fortement défaillants du
point de vue social… Ainsi, la famille peut protéger – « Vous voyez bien, lui répond l’homme, je n’ai
ou devenir traumatogène. trouvé que ce métier stupide et douloureux ».
Un peu plus loin, le voyageur aperçoit un autre Anaut, M. (2002). Résilience, transmission et
homme qui lui aussi casse des cailloux, mais son élaboration du trauma dans l’écriture des
visage est calme et ses gestes harmonieux. enfances blessées. Revue Perspectives Psy. Paris.
Volume 41, n° 5, 380-388.
– « Que faites-vous Monsieur ? », lui demande le
voyageur. Anthony, EJ., Chiland, C. et Koupernick,
– «Et bien je gagne ma vie grâce à ce métier fatigant, C. (1982). L’enfant vulnérable. Paris : PUF.
mais qui a l’avantage d’être en plein air», lui répond-il.
Bourguignon, O. (2000). Facteurs psychologiques
Plus loin un troisième casseur de cailloux irradie de contribuant à la capacité d’affronter des trau-
bonheur. Il sourit en abattant la masse et regarde matismes chez l’enfant. Devenir. 12,2 ; 77-92.
avec plaisir les éclats de pierre. « Que faites-vous ? »
lui demande le voyageur. Braconnier, A. (1998). Psychologie dynamique
– « Moi, répond cet homme, je bâtis une cathé- et psychanalyse. Paris : Masson.
drale ! ».
Cyrulnik, B. (2004). Parler d’amour au bord du
Je rajouterai à cette illustration que : ce qui est gouffre. Paris : Odile Jacob.
important pour le développement de la résilience
c’est, non seulement le regard que les personnes Cyrulnik, B. (2001). Les vilains petits canards.
portent sur elles-mêmes face à l’adversité, leur per- Paris : Odile Jacob.
ception de la situation, leur projection dans l’avenir
etc., mais également le regard que l’on porte sur les Cyrulnik, B. (1999). Un merveilleux malheur.
sujets blessés. Ainsi, les considère-t-on seulement Paris : Odile Jacob.
comme des casseurs de cailloux ? Ou bien comme
de possibles bâtisseurs de cathédrales ? DeTychey, C. (2001). La résilience au regard de
la psychanalyse. Manciaux et al. La résilience :
résister et se construire. Genève : Cahiers
Médicaux Sociaux, 145-157.
© Association de Recherche en Soins Infirmiers | Téléchargé le 21/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.143.196.247)
Adolescents. NY, Cambridge University Press.
Anaut, M. (2005). Soigner la famille, Paris : Rutter, M. (1990). Psychosocial resilience and
Armand Colin. protective mechanisms. In J. Rolf & A. Master,
Risk and Protective Factors, in the Development
Anaut, M. (2004). La résilience en situations de of Psychopatholy. New York : Cambridge
soins : approche théorico-clinique. Revue University Press.
Recherche en soins infirmiers. N°77.
Vaillant G.E. (1993-2000). The Wisdom of the
Anaut, M. (2003). La résilience, surmonter les Ego. USA Cambridge, Harward University Press
traumatismes, Paris : Nathan Université. (4ème édition, 2000).
Anaut, M. (2002). Trauma, Vulnérabilité et Werner E., Smith, R. (1982). Vulnerable but
Résilience en Protection de l’Enfance. Revue Invincible : a longitudinal study of resilient chil-
Connexions, Erès, Volume 77, 101-118. dren and youth. NY : Mac Graw Hill.