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Université Cadi Ayyad

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales


Marrakech
Filière Sciences Economiques et de Gestion
Parcours : Economie – Gestion (S5)
Module : Economie Industrielle
Prof. Brahim BOUAYAD

THEME 4: LA PERFORMANCE DU MARCHE ET/OU DES


FIRMES
Support n° 1

LES OBJECTIFS DU THEME 4:


1. Définir la « Performance » ;
2. Déterminer comment le comportement des firmes peut-il affecter la performance des
marchés ? ;
3. Présenter les différentes mesures de la performance du marché ;
4. Présenter le lien entre structures de marché comportement et performance ;
5. Montrer comment la structure et le comportement affectent la performance.

LA PERFORMANCE DU MARCHE

Généralement, la structure et le comportement reflètent la façon dont le jeu doit être joué, la
performance montre la meilleure façon d’être joué.
La performance est donc l’aboutissement aux réponses fournies par le marché.
Les principaux points qui peuvent mesurer la performance du marché et auxquels on peut s’intéresser
selon l’ordre d’importance sont :
 L’allocation efficace ;
 La distribution des revenus ;
 L’efficacité technique ;
 Inflation et plein emploi ;
 Progrès technologique ;
 La qualité du produit ;
 Préservation de l’environnement ;
 ….

Les deux premiers critères sont souvent mesurés par la performance du profit. Ainsi, les profits
excessivement élevés indiquent une pauvre allocation et une distorsion de la distribution du revenu.
Il y a donc une corrélation substantielle entre une « bonne structure » et un « bon comportement » et
une « bonne performance » où le terme « bon » dans notre cas veut dire la conformité aux jugements
de valeurs mentionnés auparavant.
En effet, les structures ayant une faible concentration, une entrée facile et des acheteurs bien informés
(information parfaite) sont désirables parce qu’elles permettent d’atteindre plusieurs objectifs. A titre
d’exemple, la liberté, la prise de décision décentralisée et un pouvoir de négociation égalitaire
entrainent un comportement concurrentiel vigoureux.

Prof. Brahim Bouayad Economie industrielle : Thème 4 Page 1


Plusieurs études empiriques ont été réalisées et montrent que le pouvoir de monopole augmente les
profits.
Le premier objectif de ces études est de faire ressortir deux mesures de la performance économique. Il
s’agit de l’efficacité de l’allocation et la distribution de la richesse (revenu) ;
Le deuxième objectif est de montrer que le pouvoir de monopole peut affecter aussi bien le taux de
salaire des travailleurs que les profits.

4.1 Les profits et le pouvoir de monopole

Pm A

Pc B C Cmg

0 Qm Qc

Il est généralement admis que la perte de bien-être est due à un monopole.


Le graphique ci-dessus montre une théorie simple de profit excessif et de mauvaise allocation sous le
monopole.
Avec la concurrence parfaite, le prix est OPc = Cmg. Le coût marginal incluant un profit normal.
La quantité offerte à long terme dans cette industrie est justement Qc.
De plus, avec un prix égal au coût marginal, les ressources sont optimalement allouées à la production
du bien Q. Le prix indique la valeur de la ressource sur ce marché (marché des biens) alors que le
coût marginal indique la valeur de la ressource sur l’autre marché (marché des facteurs).
Puisque la valeur sur ce marché est justement égale à la valeur ailleurs (l’autre marché) tout
déplacement de ressources diminuera le bien-être du consommateur mesuré par le surplus du
consommateur.
La monopolisation de l’industrie a au moins deux effets :
(i) Le monopole maximise le profit en produisant Qm où le revenu marginal est égal au coût
marginal.
La question qui se pose est comment ce profit excessif contribue à une distribution non
équitable du revenu et de la richesse ?
La réponse dépend de la condition financière relative de :
(a) Ceux qui payent le prix élevé et donc perdent le surplus ;
(b) Ceux qui gagnent ce profit excessif et donc accaparent ce surplus
Si ceux qui payent sont pauvres relativement à ceux qui accaparent le surplus (aux Etats Unis
2% des ménages contrôlent 50% des entreprises), alors la distribution est non équitable. A
signaler qu’indépendamment de l’effet de distribution, la perte du surplus doit être considéré
comme un transfert d’un groupe à un autre. Il ne constitue pas une mesure d’inefficacité de
l’allocation.

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(ii) Le second effet du monopole réside dans la perte de bien-être due à une mauvaise allocation
des ressources.
Si le prix dépasse le coût marginal, une partie du surplus du consommateur disparait
complètement. En termes simple, il y a une mauvaise allocation (donc sous allocation) des
ressources lorsque le marché est monopolistique.

En résumé :

A court terme, si le pouvoir de monopole génère des profits excédentaires, deux effets peuvent
observés :
 Allocation inefficace ;
 Mauvaise distribution du revenu ou de la richesse

4.2 Les industries réglementées

4.2.1 Caractéristiques des industries régelementées

A traiter par les étudiants (es)

A lire obligatoirement

Pour les performances, lire le chapitre 6, pages 107 à 124 de l’ouvrage de Jean Pierre
Angelier (Economie Industrielle : Eléments de méthode).

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