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Sujets d’examen :

1- Le marché peut-il exister sans institutions ?


2- Quel est l’apport de la théorie de déséquilibre ?
3- La théorie de régulation comme une nouvelle analyse du marché ?
4- Rationalité limitée et théorie de l’information ?
5- Rationalité limitée et théorie des jeux ?
6- Comment keynes a critiqué la théorie néoclassique pour justifier l’intervention de l’Etat dans
l’économie ?
7- Comment l’économie des coûts de transactions fond-elle la mise en place des institutions en
économie ?
8- Lien entre développent durable et gouvernance d’entreprise ?
9- Lien entre coûts des transactions et gouvernance d’entreprise ?
10- Quelles sont les limites de la théorie keynésienne d’après le monétarisme ?

La nouvelle microéconomie
La nouvelle microéconomie est une approche qui a pour objectif de dépasser les limites du modèle
walrasien de CPP adopté par les néoclassiques, en s’appuyant essentiellement sur le fonctionnement du
marché en situation de rationalité limitée (imparfaite, contextuelle), c.-à-d. le fait de prendre un ensemble
des décisions qui varient à la variation des contextes ou bien des contraintes, contrairement aux NC qui ont
adoptés une rationalité substantive ; qui s’explique par une seule meilleur décision (the best decision),
mêmes les entreprises, elles prennent des décisions selon un contexte bien définit (l’ignorance
optimale),nous sommes en présence d’une hiérarchie décisionnelle dont les décisions se développent,
s’évoluent, cela veut dire que les acteurs ont tendance à apprendre, actuellement on parle de l’approche
évolutionniste de l’organisation vient du terme évolution, cela signifie qu’au sein de l’entreprise il existe
des acteurs qui réagissent entre eux, et non pas des modèles du taylorisme ou le fordisme.
Pour cette approche, la compréhension de l’organisation se fait par l’accompagner dans son évolution, s’en
basent sur la concurrence imparfaite, une analyse diachronique, des agents réels, d’où on déduit qu’il
s’agit d’une économie comportementale.
- La question qui se posent à ce niveau-là ; quelles seront les nouvelle formes de coordination des
agents en absence de la notion de la régulation par le marché, et en présence d’une asymétrie de
l’information, et d’une rationalité limitée ?
Rationalité limitée
Dans la théorie économique classique, les acteurs de l’échange sont supposés agir de manière
rationnelle (rationalité absolue)
• Que va-t-il se passer lorsque la transaction prend du temps ? L’acteur rationnel n’est pas en mesure
d’anticiper tous les cas de figure (rationalité limitée)

La question est donc de savoir comment des acteurs rationnels et autonomes vont se comporter lorsque
l’échange n’est pas instantané, mais se déroule dans le temps. Si les acteurs sont vraiment rationnels, il est
très compliqué pour eux d’anticiper toutes les situations qui peuvent se réaliser durant la transaction
Or la rationalité limitée s’explique par le fait de prendre des décisions qui ne sont pas nécessairement
bonnes, une rationalité procédurale, contextuelle.
Cela veut dire qu’un agent ne prend pas des décisions en fonction de ses besoins, mais en fonction d’un
ensemble des contextes, des contraintes, alors il peut tromper du fait de ne pas prendre la meilleure
décision, chez les néoclassique ; les agents sont rationnels, ils cherchent leur intérêt personnel, cette
rationalité limitée entraine une asymétrie de l’information, alors que les décisions vont être subjective
contrairement au NC qui raisonnent en fonction de l’objectivité des décisions, et tous cela détermine le
contexte d’où un acteur va prendre sa décision, ce qui va se traduit par une hiérarchie des décisions (chez
les néoclassique, il y a une seule meilleure décision)
Les décisions varient en fonction des satisfactions, en présence d’une multitude de choix dont on peut
commencer par n’importe quel choix, l’agent évolue son apprentissage des décisions ce qui lui permettra
de prendre la bonne décision.
Pour les néoclassiques ; l’entreprise est considérée comme une boite noire, dont il est presque impossible
de comprendre ce qui se passe à l’intérieur de cette boite.
La rationalité limité est donc les clés de cette boite à travers l’organisation qui cherche à combiner entre le
capital et le travail réagissant entre eux dans un environnement qui s’évolue (un flux échangé entre
l’environnement et l’organisation va amener à l’adaptation de cette dernière, c’est l’apprentissage de
l’environnement), l’organisation va devenir le 3éme facteur de la production, notamment le plus important
Cela fait longtemps que la notion de limite de rationalité a été introduite en économie et en théorie des
organisations par Herbert-Alexander Simon (Prix Nobel) en 1978, la rationalité limitée est constamment
invoqué dans le champ des sciences de décisions.
Dans une première acceptation, la rationalité se confond avec les écarts entre le comportement actuel des
agents et les prédictions que fonts les modèles classiques.
Ces modèles étant censés codifier des principes de rationalité (parfaite), on désigne naturellement les
anomalies relatives à ces modèles par le terme « rationalité limitée »
Pour Simon, en effet la rationalité limitée désigne les limitations cognitives qui pèsent sur la formation des
états mentaux et sur la prise de décision des agents, dans ce cas la modélisation de la rationalité limitée est
la recherche de modèle de décision qui soit capable de prendre en compte ces limitations cognitive.
C’est de fait que les agents subissant des limitations cognitives de différentes sortes ; notre attention est
limitée, nos capacités mémorielles sont limitées, nos capacités de détection de régularités sont limitées,
nos capacités déductives sont limitées. L'intuition fondamentale des tenants de la rationalité limitée est
que ces limitations cognitives ont un impact majeur sur la prise de décision et, par conséquent, sur la façon
dont on doit modéliser la prise de décision
La rationalité limitée peut se réaliser sur la base d’un échange qui est séparé dans le temps et dans
l’espace, cela veut dire que si l’agent a effectué des échanges instantanés comme chez le modèle
néoclassique, le risque d’avoir une rationalité limitée sera plus restreint puisqu’il n’a pas pris beaucoup du
temps pour prendre la décision, mais on est en présence d’une économie réelle, analyses diachroniques,
c.-à-d. l’agent a une durée pour prendre une décision, la rationalité sera plus limitée parce qu’il est engagé
dans un processus où il faut d’abord qu’il spécifie très précisément le besoin.
Bref, dès lors que l’échange n’est pas instantané, et l’information est imparfaite, il est difficile pour l’acteur
rationnel d’anticiper tous les cas de figure. On est bien obligé de tenir compte alors du fait que la rationalité
de l’acteur est limitée. Dire que la rationalité est limitée signifie donc que l’acteur ne peut pas traiter un
nombre d’informations ou anticiper un nombre de situations infiniment extensible et cela, pour des raisons
techniques, cognitives. Encore une fois, ça ne veut pas dire que la rationalité n’est pas substantive, qu’elle
n’est pas liée à l’individu. Mais elle est limitée, elle ne peut pas intégrer tous les cas de figure, en particulier
quand la transaction se déroule dans le temps.
L’asymétrie de l’information
Problèmes de l’anti-sélection
Le salaire d’efficience
La théorie du signal
Parlant de l’asymétrie de l’information qui est le produit de la rationalité limitée, puisqu’on parle des
agents rationnels qui cherchent leurs intérêts individuels peuvent avoir des comportements opportunistes
au niveau des décisions et de même pour l’information.
L’asymétrie de l’information ou bien l’information imparfaite est représentée comme une microéconomie
néokeynésienne, les néokeynésiens acceptent le postulat keynésien qui est fondé sur une économie
monétaire de production, des agents représentatifs keynésiens, une analyse diachronique en introduisant
la notion du temps, et l’information imparfaite que ce courant va fonder ses analyses sur le
fonctionnement du marché en situation d’information imparfaite.
L’asymétrie de l’information permet d’analyser des situations et des comportements courants de
l’économie du marché, le plus claire du temps, on constate que sur un marché, l’un des deux acteurs
dispose d’une meilleure information, il en sait plus que l’autre sur les conditions de l’échange, et cela
contredit l’hypothèse de la transparence de l’information du modèle néoclassique du CPP, des individus
rationnels qui cherchent leurs intérêts personnels en maximisant l’utilité individuelle, sont donc prêts à
avoir des comportements opportunistes qui risquent de compromettre le fonctionnement efficace du
marché.
L’asymétrie de l’information au sein de l’entreprise
Les relations au sein de l’entreprise tendent à se complexifier depuis quelques années. L’ouverture
internationale multiplie en effet le nombre d’interactions entre les différents agents qui constituent la base
relationnelle de l’entreprise, L’asymétrie d’information définit les relations où un agent détient de
l’information qu’un autre n’a pas. Cette situation est souvent décrite par l’intermédiaire des relations
d’agence où le principal mandant demande à un agent-mandataire d’effectuer une action en son nom. Dès
lors l’agent détenant plus d’information peut être tenté d’agir dans son propre intérêt et non dans celui du
principal.
L’entreprise se définit comme une entité socio-économique réunissant, dans un espace géographique
unique, pour une activité déterminée, et dans le cadre de l’économie marchande, un ensemble d’hommes
et de moyens, L’entreprise se présente donc comme une somme de relations imbriquées caractérisées par
des asymétries d’informations. On peut alors se demander quels vont être les problèmes générés par cette
asymétrie d’information et comment les résoudre ?
L’anti-sélection désigne un effet pervers du fonctionnement du marché résultant de problèmes
informationnels qui surviennent lorsqu’il y a inobservabilité d’une caractéristique inaltérable du bien
échangé par l’un des partenaires à l’échange, la sélection adverse est due à un problème d’asymétrie
d’information qui se déclare au moment de la signature du contrat.
Lorsque les acheteurs observent imparfaitement la qualité de biens qu’ils désirent acquérir, les vendeurs
ont intérêt à surestimer la qualité de leurs produits afin de les vendre au prix le plus élevé possible. Les
acheteurs ne peuvent donc ni avoir confiance dans les déclarations des vendeurs, ni déduire qu’un prix
élevé signifie une bonne qualité.
Dans un tel cadre, les vendeurs de biens de bonne qualité, qui valent effectivement un prix élevé, peuvent
être dans l’impossibilité de vendre leur produit à leur véritable prix dans la mesure où les acheteurs
doutent de sa qualité.
Le prix n'est plus un parfait signal de la valeur du bien, puisque, pour un même prix, il est possible
d'obtenir des biens de qualités différentes.
Le prix ne peut plus jouer son rôle d’information. Dans ces conditions le marché concurrentiel ne peut
plus fonctionner efficacement ; L’agent est victime d’un manque d’information.
Exemples de l’anti-sélection :
1° (The market of lemons) ; Akerlof.
Dans cet article, Akerlof a démontré l’impact de l’information imparfaite sur le fonctionnement du marché
par l’exemple des automobiles d’occasion, il prend un marché constitué des voitures de bonnes qualités et
autre de mauvaises qualités
Dans ce marché seuls les propriétaires dispose de l’information parfaite sur la qualité exacte de leurs
voitures, ce qui entraine une asymétrie de l’information pour les acheteurs ; le problème apparait au
niveau de la détermination du prix de marché sachent que les propriétaires des voitures de mauvaise
qualité ont intérêts à vendre avec des prix beaucoup moins chers par rapport à ceux qui dispose d’une
meilleur qualité
En absence d’une vraie identification de la qualité de l’automobile, l’acheteur se trouve donc devant une
asymétrie de l’information
Pour Akerlof, en proposant un prix unique pour le marché, un prix moyen, les propriétaires des voitures
des bonnes qualités vont quitter le marché du fait que le prix est trop faible par rapport à la qualité
proposée, l’asymétrie de l’information permet donc d’exclure les produits de la bonne qualité on dit que
« le mauvais produits chassent les bons »
2° le système des assurances) ; Stiglitz
Les compagnies d’assurances ne connaissent qu’imparfaitement la qualité de la personne assurée
Or, s’elles fixent une prime supposée couvrir un risque moyen appliquée à l’ensemble de la population,
elles s’exposent à leur tour à un risque évident.
Premièrement ; les « faibles risques » trouvant la prime moyenne trop élevée, ne vont pas s’assurer, ce qui
est une baisse des recettes de l’entreprise
Deuxièmement ; pour les « hauts risques », les dépenses engagées sont plus importantes en volume et en
valeur ; Une telle décision va conduire l’entreprise à la faillite.
L’asymétrie de l’information privant la compagnie d’assurance de pouvoir proposer des primes différentes
selon les types des risques ; en mettant en place un système de de franchise, l’assuré se trouvent devant
plusieurs types de contrats, dont il va payer en raison du risque encouru, cette discrimination a permet
effectivement de conserver les bonnes clients.
On parle de la modulation de la prime d’assurance, une multitude de prix pour un seul bien.
Le salaire d’efficience
Cette théorie s’intéresse essentiellement à étudier le lien entre le salaire d’un individu et le niveau de sa
productivité
Face à l’incertitude de ne pas obtenir des salariés avec le plus haut niveau de la productivité possible, un
chef d’entreprise qui n’observent qu’imparfaitement les caractéristiques des individus qu’ils embauche (
risque d’anti sélection) pourrait pratiquer une politique de « hauts salaires » à fin d’attirer dans son
entreprise les meilleurs éléments de la population active et les garder pour lui, même en situation de
chômage on trouve certains branches ont tendance à augmenter les salaires de leurs employés pour la
même raison, rappelons que pour l’approche néoclassique le salaire est le prix de travail déterminé pour
tout le marché.
La théorie du signal
Dans le cadre d’une asymétrie d’information, « les bons vendeurs » envoient au marché un signal
permettant d’identifier la bonne qualité de leurs biens
Les entreprises peuvent aussi s’appuyer sur le diplôme pour sélectionner le bon candidat, on peut
supposer que les individus qui ont des fortes qualités, capacités, et qui sont plus productifs, obtient
facilement leurs diplômes avec les moindres coûts
La formation n’a pas donc comme objectif l’augmentation de la productivité individuelle par l’amélioration
du capital humain, mais elle a aussi l’objectif de fournir au marché un signal sur la qualité de l’individu qui
postule pour l’emploi, de même ce signal va aboutir à exclure du marché les non diplômées (diplôme non
reconnu), rappelons que chez les néoclassiques, j’investi dans mon diplôme en vue d’augmenter la
productivité marginale du travail qui va aboutir par la fin à l’augmentation de mon salaire (le prix de
travail).

Le courant institutionnaliste
Le marché peut-il fonctionner sans institutions ?
En présence de la concurrence imparfaite qui implique une forme monopoliste du marché dans lequel
chaque entreprise va chercher à dominer le marché, plus la rationalité limitée qui se traduit par des
décisions contextuelles, et l’asymétrie de l’information qui est la base de l’analyse de la nouvelle
microéconomie comment peut-on forger le bon fonctionnement du marché ?
Les institutions se sont un ensemble des règles, des normes, de croyances et de valeurs qui régissent la vie
d’une communauté ou d’une société, autrement dit ; les institutions sont un ensemble de règles qui
permettent à la société de s’organiser et de s’entre vivre.
Il existe deux types des institutions ;
Des institutions immatériels : les règles, les normes, les conventions, les droits et les valeurs
Des institutions matériels : les organisations réelle
On garde l’individualisme méthodologique par la considération de la société comme l’ensemble des
comportements individuels, les institutions sont donc l’ensemble de mode de coordination des actions
individuelles (autres que le marché)
Pour les institutionnalistes, les institutions qui créent le marché, donc elles viennent après le marché, alors
que pour les néo institutionnalistes ; ce sont les institutions qui viennent après le marché pour corriger ses
imperfections, rappelons que les néoclassiques ont ignoré les institutions et les néo institutionnalistes ont
critiqué fortement l’approche néoclassique à partir de ce point (les NI sont des NC qui ont adopté la
concurrence imparfaite), pour les néoclassiques et dans le même concept, l’individu est isolé,
décontextualiser et l’entreprise est une « boite noire » que personne ne peut connaitre ce qui se passe à
l’intérieur.
Ronald H. Coase et les coûts de transactions
On suppose que les agents ont une rationalité limitée tout en adoptent un comportement qualifié
opportuniste.
« The nature of the firme » fonde la théorie contractuelle de l’organisation.
Coase sera le premier qui va ouvrir la boite noire néoclassique, en considèrent que les contrats qui
organisent l’activité interne de l’organisation et non pas les prix comme chez les néoclassiques ; un mode
de coordination entre les individus.
Pour lui, une firme existe pour limiter les coûts de transactions (charges liées à un échange économique
soit directes ; commissions soit indirectes ; effort, énergie, temps) induite par le recours au marché
(informations, négociations, contrôles liés aux contrats)
Chez les néoclassiques, le producteurs fait une combinaison entre les facteurs de production pour
augmenter la productivité marginale et par la suite il augmente le profit, alors que pour Coase le
producteurs fait deux arbitrages ; marché/organisation.
En relation avec la production ; si les coûts de transactions sur le marché sont inférieures aux coûts
internes de l’organisation ; il vaut mieux d’acheter que de produire, sinon on doit agir à l’intérieur de
l’organisation.
Le producteur fait un arbitrage marché/organisation selon le principe du coût de transactions
en 1960, R.Coase publie un autre article « the problème of the social Cost » dans lequel il cherche à
démontrer que l’intervention de l’Etat n’est obligatoire si les coûts de transactions sont négligeables, l’Etat
doit intervenir pour réduire les coûts de transactions sociaux.
George Stigler le théorème de Coase ; le « pollueur et le pollué » peuvent trouver un arrangement
contractuel sans qu’une réglementation soit indispensable
Les pollueurs générateurs des externalités négatives doivent payer aux pollués ; c’est le privé entre privé.
Olivier Williamson (prix Nobel 2009)

Il a prolongé l’analyse des coûts de transactions, en basent sur le rôle des organisations dans la réduction
des coûts de transactions par les contrats, les arrangements, à travers l’analyse des rapports
marché/organisation
Le groupe RENAULT constitue un exemple concret de l’application de cette théorie à fin de minimiser ses
coûts de transactions par l’adoption de 3 stratégies
L’internationalisation : un processus temporel mais dynamique qui a pour but l’intégration de l’entreprise
sur le marché étranger pour minimiser les coûts de transaction (avantage de main d’œuvre)
L’externalisation : une opération qui consiste pour une entreprise à ne plus faire directement certaines
activités et à préparer en achète le produit des fournisseurs pour minimiser les coûts, bénéficié de
l’économie d’échelle (le passage de RENAULT-NISSAN, puisque les 2 groupes ont plusieurs ressources)
La coproduction : coopération entre deux organisations avec la volonté de rassembler les ressources,
effectuer l’économie d’échelle, la collecte et le traitement de l’information, le partage des connaissances
au but de minimiser les coûts RENAULT + NISSAN + DAIMLER)

Les néo institutionnalistes


Ils étudient le fonctionnement des organisations à partir d’une démarche d’individualisme méthodologique
(le fait de commencer par l’étude de comportement de l’individu), mais avec des hypothèses de rationalité
limitée et d’information imparfaite), en considèrent que les individus cherchent leurs intérêt personnel,
alors ils peuvent avoir un comportement opportuniste (le mensonge, la tromperie, le vol, la tricherie) cela
s’observent lorsque l’une des parties se font des promesses non tenues pour maximiser leurs rendements,
contrairement au modèle de l’homo oeconimcus on est dans une rationalité contextuelle, procédurale, des
individus réels qui réagissent dans la réalité.
Il y a donc un risque d’aléa-moral due au « non-respect des engagements » de la part de l’agent qui va
adopter un comportement différent de celui qui est attendu, et les efforts consentis pour que l’agent
dispose d’un pouvoir décisionnel qui se comporte conformément aux objectifs fixés par le principal
constitue des coûts très importants.
Alors, les néo institutionnalistes cherchent les formes institutionnelles les plus efficaces.
° La théorie des droits de propriété (Alchian et Demsetz, 1972)
° La théorie de l’agence (Jensen, Meckling, Fama à partir de 1976)
La théorie des droits de propriétés

Cette théorie cherche à démontrer la supériorité de la firme capitaliste dans une économie de marché ;
chez les néoclassiques, le prix est le seul régulateur du marché qui permet une allocation optimale des
ressources rares alors que pour cette théorie on cherche à étudier la firme comme mode efficace
d’allocation optimal des ressources.
Selon cette théorie, la propriété privée est la forme la plus efficace permettant une meilleure allocation
des ressources ; détenir un droit d’usage exclusif c’est le fait d’exploiter au mieux une ressource, et de
même pour la matière de distribution des richesses ; utiliser une ressource peut créer des bénéfices vis-à-
vis des tiers
La théorie néoclassique cherche à démontrer la supériorité du régime de la propriété privée en suite
étendre ce système à toute activité économique (privatisation du secteur public, brevetabilité de tous les
champs de la connaissance)
La théorie néo-institutionnelle considère tous les régimes de propriété comme inefficaces dont l’objectif
sera de déterminer le moins inefficace dans un contexte donné plus comparer les différents arrangements
institutionnels faisables, et déterminer celui qui minimise les coûts de transaction puis l’analyses au cas par
cas (une analyse normative)
Pour les théoriciens de cette analyse, en adoptent un postulat assez Smithien, les gains individuels
s’additionnent aux surplus total, en absence de la propriété publique puisqu’elle est inefficace
La théorie de l’agence

Comment feront sorte le comportement des managers pour qu’il soit conforme aux intérêts des actionnaires ?

Sachent que les managers dispose d’une information plus complète que les actionnaires, alors ils peuvent
exploiter cette situation pour poursuivre des objectifs contradictoires avec ceux des actionnaires.
Jensen et Meckling (1976) ; la théorie de l’agence cherche à comprendre comment rendre les
coopérations entre les individus plus efficiente et aussi accroitre le bienêtre commun, en se basent sur la
divergence des intérêts entre les propriétaires de l’entreprise et les dirigeants, cette théorie repose sur
l’idée selon laquelle l’entreprise est un ensemble de relations contractuelles, dans ce contexte les individus
vont chercher leur utilité, c.-à-d. les contrats établis vont générer des coûts de transaction.
Une relation d’agence se définit comme un contrat dans lequel le principal délègue à un agent un droit
décisionnel.
Les caractéristiques de cette relation peuvent arriver sous forme d’une asymétrie d’information, d’un aléa-
moral, et les efforts pour que le comportement de l’agent soit compatible aux attentes des propriétaires
entrainent des coûts de transactions
Soit des dépenses de surveillance du principal pour orienter le comportement de l’agent, des coûts
supportés par l’agent pour signaler le bon déroulement des mandats…etc.
La théorie normative de l’agence ou simplement ; la théorie principal-agent qui s’intéresse à la définition
des contrats optimaux, qui vise ainsi à proposer des mécanismes afin de réduire les coûts des conflits liés
aux contrats.
La théorie positive (TPA): Après les apports de Coase et Williamson sur la nature des firmes ; la théorie
positive d’agence a été appréhendé comme une reformulation des théories traditionnelles
organisationnelles.
La théorie positive (Jensen et Meckling, 1976), vise à comprendre le fonctionnement des organisations et
plus précisément des sociétés par action, ainsi elle consiste à montrer la supériorité des formes
d’organisation économiques et financières du capitalisme contemporain.
Par conséquent, la théorie positive d’agence s’applique à la gouvernance de l’entreprise
La gouvernance d’entreprise repose sur l’idée selon laquelle il est indispensable, afin de maximiser la
richesse de mettre en place des systèmes susceptibles de résoudre les conflits non prévus dans des
contrats initiaux entre les différents stakeholders
La théorie de gouvernance s’intéresse aux différents conflits et aux mécanismes d’incitations qui
concernent les grandes entreprises (les sociétés anonymes, les firmes multinationales..), en mettent en
place des formes d’incitations pour gérer la divergence d’intérêts entre les propriétaires et les dirigeants,
c’est le mode de gouvernance qui cible le bon fonctionnement de l’organisation tel que le conseil
d’administration, La présence des actionnaires dans l’assemblé général pour exprimer leurs opinions à
propos des décisions stratégiques des dirigeants, La distribution des stock-options, l’actionnariat salarial ;
une forme de rémunération en fonction des actions de l’entreprise, la variabilité des salaires des
dirigeants, en termes de performances et de compétences
c’est une théorie complétement financière basée sur l’augmentation de la rentabilité financière et non
pas la rentabilité économique qui caractérisait les années 60, c’est un changement du capitalisme
managérial au capitalisme actionnarial qui commençait depuis les années 70, elle répond aux forts besoins
de rentabilité de la part des actionnaires ; qui délèguent leurs pouvoirs décisionnels aux dirigeants pour la
réalisation des objectifs concentrés avant tout sur l’augmentation de la valeur actionnariale de
l’entreprise.
Puisqu’on parle d’une spéculation financière, des produits hautement risqués, une addiction malade sur la
rentabilité financière ; les acteurs vont arriver à ce point où ils vont abandonner toutes sortes d’activités
économique, ce qui va aboutir à l’apparition d’une économie qui est « malade » aussi, une économie qui
augmente les fortunes des dirigeants et des actionnaires sans tenir compte des parties qui ont joué le rôle
principal dans cette rentabilité, la recherche des rendements financiers va amener les entreprises à se
fusionner au but de rassembler les ressources et minimiser les coûts, c’est ce qu’on l’on appelle
l’externalisation et la coproduction, et cela a des effets pervers sur les autres parties qui sont affectées par
les actions de l’entreprise ( RENAUL-NISSAN et RENAULT-NISSAN-DAIMLER), ces grandes entreprises ou
bien ces FMN sont les locomotives de l’économie si on a arrivé à imaginer l’économie comme un train, on
va déduire que toute action de la locomotive a des effets sur l’ensemble de train, cela veut dire qu’il y a
des parties qui sont touchées par les décisions de l’entreprise, par exemple si une entreprise a décidé de
transformer sa production vers des autres pays, les effets de cette décisions vont affecter la population, les
autres entreprise et même L’Etat, par l’augmentation du chômage et les inégalités sociales, ces inégalités
apparait clairement lorsqu’on compare les salaires des dirigeants et les salariés ( la classe moyenne) qui
sont le moteur de l’économie (Philipe Dauman, le directeur général de Viacom, 84 M$ en 2010 comme
salaire annuel), et cela explique l’opportunisme qui fonde l’économie actuelle et remit en cause les modes
des gouvernance appliqués actuellement.
C’est comme un film dans lequel les téléspectateurs sont tellement intéressés à l’héro qui apparait faire les
bonnes scènes, et les mouvements dangereux, sans faire attention au figurant (combarsa en Italie) qui est
celui qui prend réellement les risques et qui fait les scènes que l’acteur ne peut pas les accomplir.
Et les « figurants » dans notre sujet seront les acteurs autres que les dirigeants et les actionnaires, et qui
doivent être reconnues, en d’autres termes ce sont les parties prenantes (stakeholders) ; l’ensemble des
acteurs qui sont affectés par les actions de l’entreprise soit internes (les grands et les petits actionnaires,
dirigeants et salarié), soit externes (les fournisseurs, la société civile, l’Etat, les banques…), ce qui va donner
naissance à la deuxième forme de gouvernance ; la gouvernance partenariale, dans laquelle le dirigeant
prend en considération les conséquences qui peuvent avoir toutes ces décisions sur l’ensemble des parties
prenantes, puisque ces derniers disposent plus au moins sur grand pouvoir et sur la base de cette capacité
qu’ils vont agir sur la vie de l’entreprise
La gouvernance partenariale fonde sur la prise en considération des parties qui sont intégrés dans
l’organisation, et non pas les principales et les dirigeants uniquement, soit en amont (fournisseurs, sous-
traitants, transporteurs) soit en aval (les clients, les donneurs d’ordre, les traiteurs de déchets)
Soit des partenaires financiers (banques, investisseur, assureur) Soit des partenaires institutionnels (les
pouvoirs publics) soit Le personnel de l’entreprise soit les groupes de pressions (les associations)
Bref, la théorie de l’agence est considérée comme une théorie financière en lien avec la gouvernance de
l’entreprise, son champ d’application s’applique sur un périmètre très large, elle décrit bien les relations de
coopération entre des individus animés par des motivations divergentes.
La responsabilité sociale de l’entreprise
C’est une combinaison entre la théorie des parties prenantes et le développement durable, c.-à-d.
l’intégration les dimensions du développent durable ; économiques, sociales, environnementale
Comment l’entreprise doit intégrer dans sa gouvernance la RSE ?
le développement durable apparait dans un contexte de raréfaction des ressources et de croissance
démographique, que l’enjeu pour tous (Homme, Etats, Entreprises) est de trouver des solutions de
croissance, les plus pérennes possibles, c’est la nouvelle philosophie de l’économie que les entreprises
doivent intégrer dans leurs stratégies, car le modèle économique actuel arrive à des limites ; une crise
sociale, morale, écologique, environnementale, le mode de gouvernance qui cible la rentabilité
financière met des gens en chômage, en passant de l’amélioration du bienêtre de l’Homme à
l’amélioration du bienêtre d’une seule partie, la montée en puissance du progrès technique, l’écrasement
de l’Homme par la nature, l’apparition d’une économie de surproduction et de surconsommation, une
économie créatrice des besoins, et une population pionnière qui est guidée par l’effet de démonstration
et les apparences.
Le développement durable est la nouvelle forme de gouvernance qui s’intéresse à dépasser les effets
pervers de l’économie mondialisée.
En 1972 ; le sommet de la terre à Stockholm a déterminé un vaste plans d’actions pour lutter contre la
pollution

En 1992 ; le sommet de Rio de Janeiro définit le progrès économique, la justice sociale, et la préservation
de l’environnement comme les bases du développement durable des territoires.

Les entreprises ont mis la responsabilité sociale au cœur de leurs stratégies par un mode de gouvernance
assez pragmatique qui répond aux attentes des parties prenantes.
Sur le plan social ; l’entreprise doit répondre aux aspirations de la population en participant à l’effort de
formation, la favorisation de l’emploi local, et de soutenir les associations œuvrant pour l’intérêt général
Sur le plan de développement économique ; l’entreprise peut contribuer au développement du réseau de
compétences de proximité en mettant son expertise à la disposition des entreprises locales.
Sur le plan environnemental ; il s’agit d’intégrer dans le développent des activités de l’entreprise les
enjeux de protection et de mise en valeur les écosystèmes locaux comme l’organisation des opérations de
volontariat, la reforestation, le recyclage, le passage d’une économie linéaire à une économe Cérulaire.

Ce chapitre constitue la réponse aux sujets :


1- Le marché peut-il exister sans institutions ?
2- Rationalité limitée et théorie de l’information ?
3- Comment l’économie des coûts de transactions fond-elle la mise en place des
institutions en économie ?
4- Lien entre développent durable et gouvernance d’entreprise ?
5- Lien entre coûts des transactions et gouvernance d’entreprise ?

Réalisation : Mohamed Sbaouni

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