Vous êtes sur la page 1sur 9

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion Année universitaire 2020/2021

de Casablanca

Cours : Théorie des Organisations


Semestre 6

Ecole économique

Cette école de pensée analyse l’approche économique des organisations. Elle met au service de
l’étude des organisations les outils d’analyse de la science économique. Deux concepts
fondateurs consacrent cette approche de l’école économique : la théorie de l’agence et la théorie
des coûts de transaction. Pour la théorie néoclassique, l’entreprise est assimilée à une « boîte
noire ». Son but est d’étudier les marchés et les mécanismes de prix, c’est qu’à partir des années
1970 que la théorie économique de la firme s’est constituée, à partir de la découverte d’un
article de Ronald Coase 1937, auparavant l’entreprise occupait une place marginale en science
économique, elle s’intéressait qu’aux quantités des inputs et des outputs.
La conception de la firme néoclassique s’appuyait sur des hypothèses fortes :
 L’entreprise est assimilée à un agent économique individuel.
 Le comportement de l’entreprise est assimilé à celui de l’entrepreneur.
La pauvreté de cette théorie néoclassique qui va mettre en cause cette vision de la firme et le
développement de conceptions possibles.
C’est à partir du questionnement de Coase sur « qu’est-ce que la firme » que s’est construit la
vision d’aujourd’hui, la conception contractuelle. Cette question soulevant de son article va
construire de véritables théories économiques de la firme. Certaines approches vont répondre à
la question de la nature de la firme et ses frontières pour savoir le moment ou une transaction
doit se dérouler dans une entreprise ou sur le marché, d’autres approches s’intéressent à la
structure interne de la firme : l’organisation de l’entreprise, ses modes de contrôle.
L'approche contractuelle a pour objectif de définir la forme d'organisation la plus efficiente
compte tenu du contexte, en particulier informationnel. Les approches contractuelles présentées
différent en fonction de leur analyse des comportements des agents et de leurs interactions
(rationalité limitée ou parfaite) et en fonction des hypothèses sur l'information dont les agents
disposent (information parfaite ou pas). Mais l'unité́ entre ces travaux vient d'une conception
commune des rapports économiques : ce sont des rapports contractuels entre des individus

1
libres. Dans cette perspective, la firme s'analyse comme un système particulier de relations
contractuelles. La firme est un « noeud de contrats » entre individus.

La théorie des coûts de transaction

La théorie des coûts de transaction s'est construite en plusieurs temps. Elle repose, dans ses
développements actuels, sur certaines hypothèses différentes de l'axiomatique néoclassique,
principalement une hypothèse de rationalité différente.

• La théorie de la nature de la firme R.Coase

A partir des années 1970, le développement de la théorie économique va connaître un nouvel


élan avec la redécouverte d’un article de Ronald Coase datant de 1937 : The nature of the firm.

Dans ses analyses, Ronald Coase est le premier économiste à poser la question sur la nature de
la firme : Pourquoi existe-t-elle ? Sa thèse stipule que l’entreprise représente un mode de
coordination économique alternatif au marché.

En effet, La différence fondamentale entre marché et firme, est que sur un marché, la
coordination se fait par le système des prix, alors que la coordination au sein d’une organisation
s’effectue à partir de la hiérarchie. Pour Coase, c'est l'autorité qui caractérise fondamentalement
une firme.

Après avoir posé l’existence de deux modes de coordination, Coase s’interroge sur la
coexistence de ces deux modes. En fait, le recours à la firme et à la coordination par la hiérarchie
n’est intéressant que lorsque la coordination par le marché et le prix génère des coûts
supplémentaires. Ces coûts seront dénommés, plus tardivement, les coûts de transaction par
Oliver Williamson.

Coase analyse la firme comme un vaste ensemble contrat, un nœud de contrats. Il a une vision
contractuelle de l’organisation.

Finalement, les apports de Coase à l’analyse de la firme résident dans l’élaboration d’un
système contractuelle qui garantisse l’efficience de l’organisation tenant compte des contraintes
techniques auxquelles font face les agents ainsi que la nature des informations détenue par ceux-
ci en vue de la convergence des intérêts

2
• La définition des coûts de transaction

L’apport de Oliver Williamson se situe directement dans le prolongement de Coase. En


1975, Williamson publie un ouvrage intitulé : Market and hierarchies : Analysis and Antitrust
Implications.

Williamson considère que la transaction est l’unité fondamentale de l’analyse économique.


Ces travaux vont permettre d'expliciter le concept de coût de transaction et préciser certaines
hypothèses-clés pour comprendre en particulier dans quels cas la firme s'impose comme mode
de coordination.

Williamson pose deux hypothèses relatives aux comportements des agents :

 la théorie de la rationalité limitée de Simon qui souligne que les contrats sont par essence
incomplets vu l’incapacité de l’individu à envisager toutes les éventualités possibles.
 Ces contrats donnent une marge de manœuvre aux acteurs et favorise les comportements
opportunistes. En effet, un agent peut être tenté d'adopter un comportement opportuniste
qui implique la recherche de l’intérêt propre et stratégique, éventuellement en adoptant
une attitude malhonnête à titre d’exemple l’asymétrie de l’information.

On distingue deux types d’opportunisme :

 L’opportunisme ex ante : il a lieu avant la transaction c’est ce qu’on appelle la sélection


adverse.
 L’opportunisme ex poste : Il a lieu après la signature du contrat. On le dénomme aussi
l’aléa moral.

Williamson établit des hypothèses caractérisant le comportement des individus.

 La spécificité des actifs : Ce sont des investissements durables, effectués pour réaliser
une transaction particulière, et qui ont difficilement redéployables sans coûts vers
d'autres usages. A l’opposé, on trouve les actifs génériques c’est-à-dire les actifs qui
peuvent soutenir toutes les transactions existantes et peuvent aussi se redéployer à tout
moment sans faire subir à la firme le moindre coût. Selon Williamson, plus un actif est
spécifique plus le comportement des agents est opportuniste ce qui accroît les coûts de
transaction lorsque les agents optent pour un contrat commerciale classique.
 L’incertitude : par rapport à l’exécution d’un contrat et la qualité de prestation attendue.
L’incertitude est généralement liée à la rationalité limitée des individus. La firme peut

3
réduire l’incertitude sur l’information, grâce à un réseau structuré de communication et
à un système hiérarchisé de prise de décision.
 La fréquence des transactions (unique, récurrente, occasionnelle). : plus une transaction
est répétée, plus les contractants ont des occasions d'être opportunistes, ce qui augmente
d'autant les coûts de transaction.

Olivier Williamson décrit au final trois formes de gouvernance :

Selon la théorie des coûts de transaction, Williamson stipule que la coordination dans
l’entreprise est préférable à celle par le marché dans la mesure où la hiérarchie permet de limiter
les comportements opportunistes.

Le choix entre marché et hiérarchie repose sur un arbitrage entre les forces incitatives du marché
et l’adaptabilité qu’apporte le pouvoir discrétionnaire de la hiérarchie.

Il distingue des formes hybrides de gouvernance :

 Le contrat classique : qui correspond au marché standard, quand la spécificité des actifs
est nulle et quand les litiges éventuels sont essentiellement monétaires ;
 Le contrat personnalisé se justifie si les actifs sont spécifiques et que les transactions
sont fréquentes Pour organiser les relations entre les parties mises en place, deux formes
de structures sont envisageables : Structure édifiée (internalisation) ou une structure
bilatérale qui maintien l’autonomie des parties comme la sous-traitance, les partenariats
et les alliances.
 Le contrat néoclassique dans le cas d’un actif spécifique mais la fréquence de
transaction est faible pour se protéger contre le comportement opportuniste des agents.

La Théorie de l’Agence
• Définition du concept :
La théorie de l’agence est une théorie globale qui se base principalement sur la relation
principal-agent, cette théorie met en point les relations entre les actionnaires (principal) et le
manager (agent) dans un ordre asymétrique d’information, les intérêts de ces agents divergent.
En effet, les actionnaires cherchent dans un premier lieu à augmenter la valeur de la firme, alors
que le manager cherche à augmenter et à maximiser son revenu d’où une augmentation de la
taille de l’entreprise. Dans cet ordre de sujet, il est nécessaire de mentionner la définition de
cette théorie telle qu’elle est donnée dans l’article fameux de Jensen et Meckling (1976) : «

4
Nous définissons une relation d’agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes
(le principal) engage une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tache
quelconque qui implique délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent ».
• La raison d’être, les bases et les hypothèses de la théorie d’Agence :
L’optimisation de la relation entre les clients, les fournisseurs, le personnel et les banques…est
l’objectif de la relation d’Agence. Une délégation d’une partie de l’autorité à l’agent pour
accomplir quelques taches en nom du principal, est une autre définition de la relation d’agence
apportée par M.Jensen et W.Meckling (1976). Ajoutons à ce propos que la théorie de l’agence
se base sur deux hypothèses principalement qualifiées comme étant comportementales :
• L’individu veut maximiser son utilité
• L’individu peut bénéficier de l’incomplétude des contrats.
De surcroit, il est à noter que les problèmes d’agence sont reliés aussi bien à l’incertitude qu’à
l’imparfaite observabilité du travail et de l’effort de l’agent qu’aux couts d’établissement, ainsi
un ou des systèmes de contrôle comportementales sont élaborés par les agents économiques
pour éviter ce genre de situation, en effet cela nécessite ce que l’on appelle « coûts d’agence »
M. Jensen et W. Meckling discernent 3 types de couts :
 Les coûts de surveillance qui a pour but d’abréger le comportement opportuniste de
l’agent, ils sont en fait supportés par le principal afin d’aiguiller l’Abord ou le
comportement de l’Agent.
 Le coût d’obligation, ou en d’autres termes le coût d’engagement ou les coûts de
motivation : « Les coûts d'engagement résultent de la rédaction par la firme de rapports
financiers et de la réalisation d'audits par des experts extérieurs à la firme ».
 Le troisième type de coût est un coût d'opportunité, dénommé "perte résiduelle", qui
s'assimile à la perte d'utilité subie par le principal par suite d'une divergence d'intérêt
avec l'agent, comme le coût subi par le principal suite à une gestion par l'agent
défavorable aux intérêts de celui-ci.

La théorie des droits de propriété


La théorie des droits de propriété est une théorie rattachée à l'économie des contrats et à
l'analyse économique du droit. Elle se trouve dans une grande proximité avec la théorie des
coûts de transaction et la théorie de l'agence au sens où elle considère la firme sous l'angle du
contrat. Elle donne cependant un accent plus important à cette dernière notion puisqu'elle nie le
rôle spécifique de la hiérarchie et considère la firme comme un « noeud de contrats »

5
Cela se traduit concrètement par considérer la société comme un ensemble de contrats passés
entre les actionnaires, les administrateurs, les employés, les fournisseurs et les clients, et à
encadrer la résolution des conflits par une réflexion sur l'interprétation des contrats (explicites
ou implicites) que passent entre eux ces différents agents du monde économique. On a donc
une rupture avec l'analyse néoclassique qui considérait l'entreprise comme une unité indivisible.
En effet, si l'entreprise est un « nœud de contrats », cela signifie que les individus qui la
composent, poursuivent leur intérêt propre, qui n'est pas nécessairement celui de l'entreprise
dans son ensemble. Il devient donc nécessaire de les inciter à agir dans l'intérêt de l'entreprise
notamment par le biais d'allocation des droits de propriété.

A partir de cette conception de la firme comme « nœud de contrats », la théorie des droits de
propriété postule que tout échange entre agents correspond à un échange de droits de propriété
sur des objets. Ces droits de propriété renvoient au droit d'utilisation d'un actif, au droit d'en
tirer un revenu et au droit de le céder à un tiers. Cependant, pour définir plus précisément les
droits de propriété, il faut distinguer deux dimensions : le droit au rendement résiduel et le droit
de contrôle. Le droit au rendement résiduel correspond au droit du propriétaire de l'entreprise
(l'actionnaire par exemple) : il détient le droit au rendement résultant de la production, c'est-à-
dire le droit de bénéficier du profit. Mais il existe aussi le droit au contrôle résiduel, celui que
détient le manager de l'entreprise, c'est-à-dire le droit de prendre toutes les décisions concernant
l'utilisation de l'actif avec pour seule limite les spécifications légales ou contractuelles. Ainsi,
dans le cas d'une entreprise gérée par un manager salarié, les choix de ce dernier ne sont pas
nécessairement les meilleurs du point de vue des propriétaires, c'est-à-dire les actionnaires. Ces
derniers doivent donc chercher à déterminer dans quelle mesure les choix du manager sont
différents de ceux qu'ils souhaiteraient et à réfléchir sur la manière dont on peut inciter le
manager à faire les choix optimaux de leur propre point de vue.

Par rapport à la théorie des coûts de transaction qui met l'accent sur la positivité du recours à la
firme, la théorie des droits de propriété clarifie le rôle positif du recours au marché. Les
actionnaires détenant un droit au rendement résiduel, le marché agit comme un instrument de
contrôle externe (dans la théorie des coûts de transaction, la hiérarchie apportait comme
bénéfice le contrôle interne exercé par la hiérarchie). La possibilité de recourir au marché
présente un caractère incitatif qui certes à un coût, mais qui présente un réel avantage permettant
la mise en concurrence et l'établissement d'un processus de négociation. C'est aussi pour cette
raison que la plupart des travaux s'inscrivant dans ce cadre d'analyse débouchent sur la
conclusion que la société par actions a émergé du fait de la supériorité du système de droits de

6
propriété privés sur toutes les autres formes d'organisation de la production, à commencer par
l'entreprise publique qui elle ne présente pas ce caractère incitatif de la mise en concurrence.

On distingue cinq droits de propriété qui dépendent des attributs associés au droit :

• La propriété privée : se définit, de manière très générale, par l’existence d’un


droit sur un actif, socialement validé, assigné à un individu et aliénable par
l’échange; les trois attributs ne sont pas forcément entre les mains de la
même personne;
• La propriété communale : elle se définit par le fait que plusieurs individus
ont un droit d’usage simultané sur un même actif. Elle exclut la possibilité
pour un individu ou un groupe d’individus de tirer un revenu ou de céder cet
actif. Le bien se prêterait à l'appropriation privée, mais est affectée à l'usage
de tous les membres du groupe.
• La propriété collective : elle se définit par le fait que l’usage de l’actif est
géré collectivement par un groupe d’individus; cela implique une procédure
de décision collective.
• La propriété mutuelle : elle se caractérise par le fait que plusieurs individus
peuvent utiliser le bien, mais qu'ils peuvent transmettre le droit qu’ils
possèdent sur ce bien à d’autres agents, à la différence de la propriété
communale. Un exemple est la copropriété divise des appartements dans un
immeuble.
• La propriété publique : le droit de propriété de l’actif est détenu par un agent
au service de l’État ou toute autre collectivité publique. Son contenu peut
être variable car il dépend du système politique et des délimitations du
pouvoir public entre autres.

La théorie évolutionniste
La théorie évolutionniste de Richard R. Nelson et Sidney G. Winter (1982) est fondée sur une
analyse du comportement d’adaptation des entreprises (firmes). L’école évolutionniste
considère que le moteur de l’entreprise n’est pas caractérisé par le profit mais par une volonté
de survie. Comme pour les espèces vivantes, ces organisations connaissent des transformations.
Témoin : le modèle darwinien de l’évolution des espèces. Il convient donc d’analyser ces

7
mécanismes d’adaptation, d’apprentissage et d’innovation. La firme évolutionniste de Nelson
et Winter est considérée comme un ensemble dynamique de compétences.

Selon la théorie évolutionniste, l'objectif principal de la firme n'est pas la maximisation du


profit, mais d'abord de survivre comme tout être vivant suivant la théorie darwinienne de
l'évolution. Par conséquent, l'attention est portée sur les processus d'innovation et d'adaptation
au milieu, et donc sur les capacités d'apprentissage et d'auto-organisation des entreprises.

Par conséquent les hypothèses de maximisation et de rationalité parfaite de la théorie standard


sont exclues : une vision adaptative de la stratégie se substitue à la vision optimisatrice, c'est-à-
dire que la firme est ici une organisation d'apprentissage adaptative. La connaissance engendrée
par l'apprentissage est matérialisée, concentrée et "comprise" dans des "routines
organisationnelles".

La firme évolutionniste se définit comme un ensemble dynamique de compétences par


conséquent ce qui va différencier une firme d'une autre c'est la nature des savoir-faire qu'elle a
su accumuler. Ces savoir-faire contiennent par nature des facultés d'adaptation et
d'apprentissage.

La firme est ainsi dotée d'un "répertoire" de réponses ; le savoir-faire de l'individu va dépendre
de sa capacité à choisir dans son répertoire les bonnes réponses. Ces savoir-faire qui dictent les
réponses des agents peuvent être tacites, c'est-à-dire que les individus ‘"Bien formés et
entraînés, (ils) puisent spontanément dans le répertoire de réponses dont ils disposent pour
fournir la réponse correcte, sans être nécessairement capables d'expliquer ni leurs choix, ni en
quels savoir-faire particuliers ces choix consistent". Dès lors, on tombe sur une vision fortement
mécaniste de la firme : elle répond automatiquement à son environnement, se reposant sur sa
mémoire pour s'adapter

Dans les routines, il faut distinguer les routines statiques, qui consistent en la simple répétition
des pratiques antérieures, et les routines dynamiques, qui sont orientées sans cesse vers de
nouveaux apprentissages. L 'organisation réagit à son environnement et s'adapte grâce à ses
compétences et ses capacités d'apprentissage. L'apprentissage est défini comme un processus
fondé sur la répétition et l'expérience accumulée, qui font que les tâches sont effectuées de
mieux en mieux et de plus en plus vite. Ainsi une organisation se qualifie et se différencie d'une
autre, et notamment devient plus performante qu'une autre, non pas en raison de la qualité
intrinsèque de ses facteurs de production, mais par la manière qu'elle a de les mettre en œuvre
8
(savoir-faire et compétences organisationnelles). La valeur et la qualité d'une organisation
dépendront de sa faculté à maîtriser ses apprentissages et à mettre en place des procédures
(routines) organisationnelles pour pérenniser ceux-ci.

L'évolution de l'entreprise dépend donc de son stock de routines :. En effet les évolutionnistes,
les théoriciens de la ressource analyse l'entreprise non pas comme un simple ensemble de
routines mais comme un ensemble de ressources assez variées. Les ressources les plus
importantes sont celles qui permettent de créer des produits (ou des services) c'est-à-dire celles
qui sont inscrites dans des routines et qui sont le produit de l'accumulation de connaissance.
Dès lors, on parle de compétences. Une compétence est la capacité d'un ensemble de ressources
à réaliser une tâche ou une activité.

La compétence réelle des firmes se trouve bien mémorisée dans ces routines intransférables
d’une entreprise à l’autre. Elles constituent des actifs spécifiques, confèrent un avantage
concurrentiel et caractérisent l’identité propre de la firme. Ces routines jugées efficaces peuvent
dans un contexte différent s’avérer inadaptées. L’organisation de l’entreprise doit permettre de
les faire évoluer.

Parmi les compétences, il existe des compétences-clés ou cardinales. Celles-ci sont


généralement le résultat d'un apprentissage collectif portant en particulier sur la coordination
de savoir-faire productifs divers et l'intégration de technologies multiples.

Selon les évolutionnistes, c'est la nature même des compétences accumulées dans la firme,
comme sa capacité à développer les apprentissages nécessaires pour continuer d'évoluer dans
un environnement changeant, qui déterminent les trajectoires où elle va s'engager.

Vous aimerez peut-être aussi