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Chapitre 1: Firme point, firme institution, firme organisation.

Chapitre 2: De Coase a Williamson, Firme et couts de transaction.


Chapitre 3: Droits de propriété et relation d’agence. La nouvelle orthodoxie
néoclassique.
Chapitre 4: Apprentissages, routines et compétences. La firme évolutionniste.
Chapitre 5: Information, incitations et contrats. La théorie de la firme
japonaise.
Chapitre 6 :Entre micro et macroéconomie. La firme dans la théorie de la
régulation.

1. Concepts de la firme selon les auteurs de chaque chapitre :

Chapitre 1
Les  Elle est assimilée à une fonction de production qui spécifie le
néoclassiques : niveau d'output Q obtenu à partir d'un niveau de n inputs
(Boite noire). Il est supposé que cette firme est dirigée par
un propriétaire parfaitement rationnel qui choisit les niveaux
d'inputs et d'output dans le but de maximiser son profit.
 La firme point : la vision individualiste (indépendante et
autonome) de la firme, assimilée à un individu unique : son
propriétaire
Simon les organisations et plus particulièrement la firme ont été créés
pour pallier les défaillances de l'individu. L’abondance de la firme
point pour la conception de la firme organisation
Les une organisation mettant aux prises des groupes aux intérêts
behaviouristes multiples
 Un lieu où le processus de prise de décision passe par une
série de médiations (services/bureaux/départements) pour
en résulter en fin une série des conséquences
 La firme est le lieu de processus de prise de décision et
d’apprentissage collectifs
 La firme est une organisation complexe
Berle et Distinction entre capitalistes (propriétaire-actionnaire) et les
Means : dirigeants effectifs des firmes (Les managers),
Liebenstien L'analyse de la firme chez liebenstein a une grande importance.
Liebenstein va s’intéresser dans son article de 1975 à l’importance
de la variable organisation dans l’efficience de la firme à travers ce
qui lui à désigner sous la notion d’efficience X
Chandler Ces études sont basées sur la gestion des firmes américaines, et il
est souvent qualifier d’historien des affaires. Chandler a mis
l’accent sur la firme comme une institution
 Elle est comme une association d’unités autonomes
 Elle se distingue du marché en substituant la coordination
administrative à la coordination marchande, et de la
fédération en reposant sur un système hiérarchique et un
contrôle centralisé.
Coase Elle est comme une forme institutionnelle alternative
d’allocation des ressources et de coordination des activités
Chapitre 2
Coase Une forme particulière d’organisation « arrangement
institutionnel » alternatif au marché́.
Williamson Un système contractuel particulier, « arrangement institutionnel »
caractérisé́ par un principe hiérarchique qui permets à̀ la direction
de l’entreprise de prendre les décisions en cas d’évènements non
prévus par les contrats, qui permettent de limiter les risques lies à
l’opportunisme.
Alchian et Une explication de la firme par la défaillance de marché en
Demetz dérivant des imperfections a asymétrie d'information
Marxiste Se comprend comme un espace de division du travail et
d'organisation de la production mais aussi et surtout comme un
lieu d'exercice d'un pouvoir de contrôle et de coordination de
travail et de la production
Chapitre 3

La théorie des Considère la firme sous l'angle du contrat. Elle donne cependant un
droits de accent plus important à cette dernière notion puisqu'elle nie le rôle
spécifique de la hiérarchie et considère la firme comme un « nœud
propriété de contrats ».
Cela se traduit concrètement par considérer la société comme un
ensemble de contrats passés entre les actionnaires, les
administrateurs, les employés, les fournisseurs et les clients, et à
encadrer la résolution des conflits par une réflexion sur
l'interprétation des contrats (explicites ou implicites) que passent
entre eux ces différents agents du monde économique. On a donc
une rupture avec l'analyse néoclassique qui considérait l'entreprise
comme une unité indivisible. En effet, si l'entreprise est un « nœud
de contrats », cela signifie que les individus qui la composent,
poursuivent leur intérêt propre, qui n'est pas nécessairement celui
de l'entreprise dans son ensemble. Il devient donc nécessaire de les
inciter à agir dans l'intérêt de l'entreprise notamment par le biais
d'allocation des droits de propriété.

La théorie L’entreprise est un réseau de contrats entre les individus intéressés


d’agence qui doivent être gérés et supervisés.
Chapitre 4

CHANDLER et La thématique de l’organisation des firmes est indissociable de la


les démarche historique et évolutionniste de Chandler c’est pour cela
évolutionnistes il propose que « la firme doit adopter une structure
organisationnelle adaptée à sa stratégie ’ ». Elle porte sur le fait que
les firmes sont les instruments du capitalisme en termes
d’allocation des ressources, de production et de distribution des
biens et services. De ce point de vue, les compétences
organisationnelles des firmes expliquent la dynamique des firmes,
mais également des industries et des économies nationales.
Chandler ne perçoit pas les structures du marché comme le
déterminant des performances économiques.

Chandler affirme nettement la filiation et l'intériorité de sa propre


conception de la firme avec celle développée par les
évolutionnistes.
Chandler déclare entièrement partager la thèse évolutionniste. « Le
cœur de l'efficience d'une firme réside précisément dans ses «
capacités organisationnelles » ».
Ces dernières peuvent être définit comme une hiérarchie de
routines organisationnelles pratiques, qui définit l'ordre inférieur
des savoir-faire organisationnels et la manière dont ils sont
coordonnés.

Chandler montre que son analyse diffère de la théorie des coûts de


transaction, puisqu’il considère que l’unité de base de l’analyse
n’est pas la transaction, mais la firme et ses actifs physiques et
humains spécifiques alors que les évolutionnistes considèrent
l’individu est l'unité d’analyse de base. Cependant, Coriat et
Weinstein considèrent que la notion de compétence
organisationnelle utilisée par Chandler a un sens différent de celle
employée par les évolutionnistes. Pour cette raison, ils définissent
son article comme un « hommage paradoxal » de Chandler à la
théorie de la firme évolutionniste. L’idée est de montrer que
Chandler apporte un contenu historique qui fait défaut à la vision
cognitiviste de l’analyse évolutionniste.

Selon CHANDLER , la structure de l'entreprise est le résultat d'une


action collective impliquant des cadres intermédiaires et
supérieurs dédiés aux fonctions de gestion et stratégiques , Pour
lui, une entreprise est un opérateur économique qui remplit
simultanément quatre conditions, Il s'agit d'une entité juridique
autonome qui peut conclure des contrats avec des employés, des
fournisseurs, des concessionnaires et des clients. Et selon lui les
entreprises qui réussissent l’approche évolutionniste sont celles
qui passent hâtivement de la forme U vers la forme M
Chapitre 5

Aoki il existe 2 modè les de firme . La firme Japonaise et la firme


Américaine. Aoki cherche la ligne de séparation entre ces deux
modèles, à travers la notion de structure des échanges
d'informations propre à̀ chaque type de firme, cette notion forgée
par Aoki, qui permettra d'abord de typer la firme japonaise, pour
la distinguer et l'opposer à la firme américaine. ➢ La firme de
type J (japonaise, aussi appelé́ modelé horizontal) dispose une
organisation du travail souple et sans fonction figée. Elle a ses
domaines et les conditions de son efficacité, y compris

Chapitre 6

L’entreprise Constitue le référent implicite de la TR pour ce qui concerne sa


fordienne vision de l’entreprise. La notion de l’entreprise fordienne n’a pas
de statut d’un concept véritable mais elle possède de nombreux
attributs (caractéristiques) de ce qu’est une entreprise.
L’entreprise fordienne :
 Est un lieu d’un antagonisme capital/travail à tout le moins
d’une opposition d’intérêt entre capitaliste et salarié qui
s’affirme notamment dans la répartition des revenus, les
conditions de formation…
 Est un lieu de mise en œuvre de principes et de protocoles
(notamment la parcellisation et la répétitivité des taches)
 Est une entreprise de grande taille fortement intégrée
verticalement car construite sur le principe de la recherche
systématique de l’économie d’échelle, donc elle est l’un des
supports essentiels du régime de la production de masse.
 Est à la fois l’expression et lieu de formation d’un ensemble
de pratique contractuelles formelles, cela exprime l’idée
que l’entreprise est une création institutionnelle reliée aux
autres grandes institutions qui régissent la vie économique.
 Est un lieu d’élaboration de standards et des normes (de
travail, de production, de consommation), la
standardisation est en effet présentée comme une
innovations majeurs apportées par le fordisme
2. Le concept de l’entrepreneur dans chaque théorie :

Chapitre 1
M.DOBB un agent qui reprend les décisions dominantes dans
l’entreprise
J.Schumpeter : l’entrepreneure est l’acteur fondamental de la croissance
économique. il aime le risque et a la recherche du profit
maximal l’innovation lui permettra d’obtenir un monopole
temporaire sur le marche
J.B.SAY l’entrepreneure est l’acteur fondamental de la croissance
économique. il aime le risque et a la recherche du profit
maximal l’innovation lui permettra d’obtenir un monopole
temporaire sur le marche
John Stuart un agent économique spécifique a l’analyse de l’évolution
Mill économique en analysant les facteurs de production de
chaque firme afin de réaliser une productivité optimale.
Baumol l’entrepreneure est le grand absent de la théorie économique
il na pas de place réelle (une entité fantomatique sans forme
ni fonction précise).
Harvey stipule que le rôle majeur d'un entrepreneur est celui de
Leibenstein combler les lacunes.
Chapitre 2
Knight Assument le risque de l’activité d’entreprise
Coase Si l’entrepreneur peut assumer les risques, cela ne garantit
pas qu’il puisse assurer la coordination de la production. «
Vente de service »
Chapitre 3
La théorie des Pour comprendre la notion de l’entrepreneur selon cette
droits de théorie on doit prendre en compte ces deux dimensions qui
propriété : sont très importantes dans la théorie des droits de propriété,
notamment : le droit au rendement résiduel et le droit du
contrôle.
 Le droit au rendement résiduel correspond au droit du
propriétaire de l'entreprise (l'actionnaire par exemple)
: il détient le droit au rendement résultant de la
production, c'est-à-dire le droit de bénéficier du profit.
 Mais il existe aussi le droit au contrôle résiduel, celui
que détient le manager de l'entreprise, c'est-à-dire le
droit de prendre toutes les décisions concernant
l'utilisation de l'actif avec pour seule limite les
spécifications légales ou contractuelles.
Ainsi, dans le cas d'une entreprise gérée par un manager
salarié, les choix de ce dernier ne sont pas nécessairement les
meilleurs du point de vue des propriétaires, c'est-à-dire les
actionnaires. Ces derniers doivent donc chercher à déterminer
dans quelle mesure les choix du manager sont différents de
ceux qu'ils souhaiteraient et à réfléchir sur la manière dont on
peut inciter le manager à faire les choix optimaux de leur
propre point de vue.
La théorie La théorie de l’agence consiste principalement à étudier
d’agence l’asymétrie d’information ainsi que les divergences d’intérêt et
de motivation qui peuvent exister entre le principal et l’agent.
● Dans une « relation d’agence », une personne (le principal,
ou le mandant) passe un contrat avec une autre personne
(l’agent, ou le mandataire) pour exécuter en son nom une
tâche qui implique une délégation du pouvoir de décision.
● Avec toujours l’hypothèse que chacun veut maximiser sa
propre utilité. L’asymétrie d’information engendre un contrôle
nécessaire et donc des coûts d’agence qu’il faut chercher à
minimiser : des coûts de surveillance et des dépenses
d’incitation pour le principal, et des coûts de justification pour
l’agent, et enfin des coûts dits résiduels.

Chapitre 4
Selon une Les entrepreneurs sont considérés comme des agents
approche économiques générateurs d'innovation. Il n'est pas sûr de
évolutive l'impact de sa découverte, mais c'est peut-être un moyen de
lui donner un monopole temporaire (lié à la concurrence).
L’entrepreneur : – Juridiquement indépendant mais
économiquement dépendant du fait de la concurrence.
– On n’est pas entrepreneur à vie. Un entrepreneur n’est
entrepreneur que lorsqu’il réalise de nouvelles combinaisons
de facteurs de production, non lorsqu’il gère son entreprise au
quotidien.
– Il relie la technique et l’économie en réalisant ses nouvelles
combinaisons de facteurs de production, sorte
d’intermédiaire entre le savant qui produit la connaissance et
l’ouvrier qui l’applique à l’industrie
– Il a du charisme et de l'autorité et sait s'affirmer pour
surmonter et endurer les épreuves des gens.
Le portrait ainsi tracé de l’entrepreneur s’apparente
davantage à une œuvre abstraite que figurative.

3. La Rationalité :

Chapitre 1 SIMON (Rationalité limitée) : les gens ne prennent jamais les


meilleures décisions, et c'est ce que les économistes appellent
la rationalité limitée. Critique du model rationnel classique par
Simon.
La rationalité classique : Ne rend pas compte des procédures
effectives de la prise de décision
Chapitre 2 Les agents sont dotés d’une rationalité limitée ils sont
incapables de toujours faire les bons calculs afin de faire les
bonnes décisions parfois ne peuvent mê me pas savoir tout le
choix possible afin de faire des décisions rationnelles
Chapitre 3 Agents rationnels
4. Rôle du marché et de la hiérarchie :
Chapitre 2 :

Marche Hiérarchie
Coopération inconsciente basée sur les prix Coopération consciente basée sur l’autorité
de l’entrepreneur
Coopération administrative par la hiérarchie
Suppression du système des prix
Couts de transaction Couts d’organisation interne

Il faut faire une confrontation entre les couts engendres par le marché et ceux de la
hiérarchie afin de pouvoir faire un choix entre les deux ou bien opter pour une forme
intermédiaire. (Théorie du choix des arrangements institutionnels)

Chapitre 3 :

Coordination : trè s
centralisée : prise de Coordination :
décision par le top décentralisée Hiérarchie :
management plate. Tous au mê me
niveau
Hiérarchie : forte, Circulation de l’info :
plusieurs niveaux→ communication horizontale
Circulation de l’info : entre différents services
verticale
5. La démarche méthodologique :

Chapitre 2 D’aprè s ce chapitre et les hypothè ses de comportements


Individualisme plus précisément l’opportunisme on peut déduire qu’il
s’agit d’individualisme les individus agissent de maniè re à
chercher leurs inté rê ts personnels, d’ailleurs Williamson
vise à satisfaire le principe de l’individualisme principe par
lequel les phé nomè nes collectifs peuvent ê tre expliques à
partir des actions des individus el leurs interactions

Chapitre 4 Nelson et Winter procèdent à une réévaluation de la théorie


holisme néoclassique qui par la suite se termine par 4 critiques de
/individualisme celle-ci.
Dont la principale critique est que la théorie standard
contient un conflit avec l’individualisme méthodologique lié
au traitement holistique des groupes d’individus comme des
entités peut conduire à des erreurs graves ou au moins à ne
pas prendre certaines dimensions importantes de la réalité.
Autrement dit les théoriciens néoclassiques font tout pour
refuser voir bannir toute appréhension qui ne parte de
l’individu souverain surtout dans la firme.
Consommateur isolé ≠ Complexité de la réalité
Winter défend l’idée de procéder à l’analyse de la firme
comme étant constituée d’individus distincts et dotés de
caractéristiques cognitives.
Puis Nelson et Winter passent à définir les routine comme
étant une sorte de programmation ou un modèle d’activité
répétitif d’une organisation entière et aussi une
compétence individuel ayant des sous-compétences qui
construisent un répertoire de réponses et le choix des
bonnes réponses c’est la routine .Alors la firme ne pourra
survivre que si elle dépose de routines pour faire face aux
changements de son environnements

Chapitre 5 L’approche par les faits stylisés: méthodologies et objet


Faits stylisés d’Aoki

Aoki procè de une méthode originale, qu’on peut qualifier


de “structurale”. Il ne cherche pas à é tablir les motifs du
passage d’une forme à une autre, comme fait Chandler
quand il analyse le passage de la forme U (Unitaire) à la
forme M (Multidivisionnelle). Il s'agit pour Aoki d’identifier
deux formes de firme, A pour la firme Amé ricaine, et J pour
la firme Japonaise. Afin d’identifier et de comparer leurs
caractéristiques et leurs traits.

La théorie de la firme A et J repose sur le principe de “


structure des échanges d'information”

Il permet de faire la comparaison pour chaque type de


firme (firme A et firme J), ce qui devrait ê tre au cœur de
toute firme et en rè gle le principe de fonctionnement et
d’efficience.

Le concept de structure des échanges d’information dans


l’entreprise A est principalement hié rarchique, tandis que
dans l’entreprise J il est horizontale.

Alors que la structure des échanges entre actionnaires,


managers et employés est un principe qui renvoie à la
gestion du partage du pouvoir entre les différents centres
d'intérê t qui composent la firme. Du point de vue du
contrô le, la firme A est placée sous le contrô le des
actionnaires, elle reste orientée par la recherche du profit
maximum. Au contraire, la firme J est sous un double
contrô le : celui des actionnaires et des employés.

Chapitre 6 L’approche de la théorie de la régulation s’est construite


Holiste initialement presque exclusivement dans une perspective
holiste et macroéconomique.
6. hypothèses de la théorie : (+presentation)

Chapitre 1 :
L’efficience X :
Leibenstein : il existe ce facteur X ; distinct des facteurs traditionnels de la théorie standard : le capital
et le travail qui explique l’efficience ou l’inefficience des firmes et que son rôle central est tenu par la
qualité de l’organisation interne de la firme

Chapitre 2 :
La théorie des Le recours au marché entraine des couts de transaction. C’est les
couts de couts qui résultent de chaque échange sur le marché (conclusion
transaction de contrat, recherche du produit, négociation…)
La théorie de - l’existence de la firme et l’entrepreneur par l’asymétrie d’attitude
KNIGHT des agents vis-à-vis le risque
- L’entreprise et le salariat justifient que certains agents assument
les risques.

Théorie de coasse Opposition stricte entre marche et hiérarchie

Théorie de Existence de forme intermédiaire entre marche et hiérarchie


Williamson
Hypothèse de Les agents sont dotés d’une rationalité limitée ils sont incapables
rationalité limitée de toujours faire les bons calculs afin de faire les bonnes décisions
parfois ne peuvent même pas savoir tous les choix possibles afin de
faire des décisions rationnelles
Hypothèse Les individus ont des comportements opportunistes et peuvent
d’opportunisme utiliser la tricherie et la ruse afin d’atteindre leurs intérêts.

Intégration Un choix stratégique qui détermine le développement de


verticale l’entreprise dans sa filière.
C’est une internalisation des relations fournisseurs et distributeurs
sous une autorité unique.

Chapitre 3
Présentation de la théorie des droits de propriété :
Dans le cadre d'une étude économique des droits de propriété, la définition pertinente peut
être sensiblement différente de la définition juridique en vigueur dans le système
économique, juridique et social donné. De ce fait, le point de départ de la théorie des droits
de propriété consiste à considérer que tout échange entre agents, et en fait toute relation
de quelque nature qu’elle soit, peut être considérée comme un échange de droit de
propriété sur des biens ou services. Hart et Moore soulignent ainsi, que la théorie des droits
de propriété peut se présenter comme une théorie générale des relations sociales et des
institutions.
Sur une base juridique, on peut dire que les droits de propriété se définissent à partir de
trois attributs :

 Le droit d’utiliser cet actif (usus) ;


 Le droit d’en tirer un revenu (fructus) ;
 Le droit de le céder de manière définitive à un tiers (abusus).
Un droit de propriété est alors défini de manière générale comme

 « Un droit socialement validé à choisir les usages d’un bien économique ».


 « Un droit assigné à un individu spécifié et aliénable par l’échange contre des
droits similaires sur d’autres biens », Alchian, 1987.
 « Le droit et le pouvoir de consommer, d’obtenir un revenu, et d’aliéner » les
biens ou les actifs qui sont soumis à ce droit (Barzel (1987)
Les hypothèses de droits de propriétés :
H1 : Les agents économiques sont rationnels.
H2 : Les préférences des individus sont révélées par leur comportement sur le marché ;
H3 : L’information n’est jamais parfaite et les coûts de transactions constituent un levier
explicatif du comportement économique des individus ;
H4 : Les agents sont soumis à des contraintes imposées par le système dans lequel ils
opèrent.
H5 : la fonction d’utilité d’un individu peut comporter d’autres arguments que la
maximisation du profit.
LES HYPOTHÈSES DE LA THÉORIE D'AGENCE

La théorie de l'agence s'intéresse à la mise au point de contrats bilatéraux destinés à


résoudre de nombreux problèmes de coordination se posant entre un individu (le principal)
et un autre (l'agent), sur le marché ou dans l'organisation, lorsque :

 L’agent a le loisir de choisir un comportement parmi plusieurs possibilités ;


 L’action de l'agent affecte le bien-être des deux parties ;
 Les actions entreprises par l'agent sont difficilement observables par le principal :

 Soit parce que le contrôle des actions ou la vérification des informations


s'avère coûteux (coût de supervision prohibitif),
 Soit parce que l'observateur est incompétent

La théorie d’agence nous présente des hypothèses qui peuvent être comportementales
dont (forte rationalité, l’intérêt personnel, la sélection adverse, opportunisme). Si le
dirigeant gère l'entreprise dans son intérêt, il diminue le profit, et par là même la valeur de
la firme, le problème à résoudre connu sous le nom d'"aléa moral" apparaît quand l'agent
et le principal ont des objectifs individuels différents et que le principal ne peut pas
déterminer aisément si l'agent s'est comporté et agi en fonction des objectifs fixés ou
cherche à servir ses propres intérêts.
Ainsi la vision contractuelle de la firme, qui désigne également la relation entre individus à
travers un contrat. Le postulat de la théorie de l'agence est que toute relation contractuelle
est une relation d'agence : ‘"Nous définissons une relation d'agence comme un contrat par
lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engagent une autre personne (l'agent) pour
exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain
pouvoir de décision à l'agent"’ (M. C. JENSEN, W. H. MECKLING 1976, p. 312). Cette relation
d'agence traduit une situation de dépendance entre deux agents : la situation d'un agent
dépend de l'action d'un autre agent, c'est-à-dire qu'un individu agit sous la direction d'un
autre qui subit. La théorie de l'agence va s'intéresser aux relations principal-agent.
D plus l'information qui est un produit de base, exemple du contrat qui lie les parties peut
être incomplet de sorte qu’il est impossible pour le principal de s’assurer d’un contrôle
parfait de l’agent. Dans ce contexte, le principal doit limiter les effets néfastes qui
pourraient survenir en raison d’intérêts divergents et d’asymétries d’information avec
l’agent en mettant en place un système d’incitation approprié et des moyens de
surveillance. Or ce système et ces moyens ont des coûts, ce sont les coûts d’agence.
LES COÛTS D'AGENCE
Les coûts d’agence sont les coûts que supportent les deux parties pour mettre en place
des systèmes d’obligation et de contrôle, ils comportent trois éléments :
 Les coûts de surveillance et d’incitation : ces couts sont supportés par le principal.
Ils comportent les couts liés à la gestion de l’information, la surveillance et
l’incitation.
 Les coûts d’obligation : supportés par l’agent pour signaler la bonne exécution du
contrat
 Les coûts de perte résiduelle : Il s’agit du cout d’opportunité entre le paiement des
couts précédents et les couts supportes en cas de gestion directe par le principal.
Et pour limiter les coûts d’agence, les principaux disposent de leur autorité, de
mécanismes de contrôle et d’incitatifs financiers.
Chapitre 4 :
Ce qui est central pour la performance organisationnelle dans la production est la
coordination et ce qui est central dans cette dernière est que les individus connaissent leur
travail, interprètent et répondent correctement aux consignes qui ‘ils reçoivent. Donc la
routine est importante dans la firme et qui est au cœur des comportements.
 Comment peut-on distinguer une firme d’une autre ?
 La réponse évolutionniste est nette : sur la base des apprentissages qu’elles ont su
mettre en œuvre, deux firmes se distinguent par la nature des qualités et des routines
qui sont leurs patrimoines irréductibles. Ce que les évolutionnistes veulent ici mettre en
évidence, c’est l’idée qu’au-delà des facteurs qui la composent (nature des équipements
et des combinaisons techniques, type de distribution de la main d’œuvre occupée…) ce
qui distingue une firme d’une autre est la nature des savoir-faire accumulés dans la mise
en œuvre des facteurs.
 Une entreprise consiste en une agglomération de compétences cruciales et d’actifs
supports complémentaires. Le degré de cohérence qu’elle manifeste dépend de
l’interaction entre l’apprentissage, les contraintes de sentier et les opportunités d’une
part, les actifs complémentaires hérités et la sélection d’autre part.
 Proposition 1 : des firmes spécialisées : avec un apprentissage rapide et d’étroites
contraintes de sentier, on observera des entreprises produisant un bien unique
(spécialisées) en croissance rapide. Exp : Boeing, Intel, Airbus…
 Proposition 2 : des firmes intégrées verticalement : avec un apprentissage lent mais de
fortes contraintes de sentier et des actifs spécialisées avec un certain degré d’intégration
latérale et une intégration verticale significative. Exp : Exxon,Shell…
 Proposition 3 : des firmes diversifiées et cohérentes : un apprentissage rapide de fortes
contraintes de sentier en raison de la mise en œuvre de technologies générique et une
étroite sélection. Exp : IBM..
 Proposition 4 : des conglomérats : avec de fortes contraintes de sentier, un
apprentissage lent et une sélection fiable, nous prédisons l’apparition de conglomérats
ou d’autres compagnies fortement diversifié, manifestant entre les composantes peu
d’échange et de transfert technologie
 Proposition 5 : des firmes réseaux : avec un apprentissage rapide, des contraintes de
sentier qui s’entrecroisent et une sélection étroite, on peut envisager que les firmes
concernées deviennent enserrées dans un écheveau dense de relation inter-entreprises
impliquant des détentions partielles de capital ou un apprentissage conjoint
 Proposition 6 : les entreprises creuses : avec des contraintes de sentier convergentes,
des opportunités apparaissent pour les entrepreneurs d’utiliser des mécanismes
contractuels pour assembler rapidement différentes capacités orientées vers le
développement et la commercialisation d’un produit particulier.
Pour aller au cœur de l'entreprise il faut partir de la notion conjointe d'apprentissage et de
routine.
Pour les évolutionniste l'apprentissage peut être défini comme un processus par lequel
grâce à la répétition et à l'expérimentation une tâche peut être accompli mieux et plus
rapidement.
- les caractéristiques d'apprentissage :
-l'apprentissage est cumulatif
-le point décesif de toute la théorie de l'entreprise
-Path dependency : au cours du temps la firme evolue, cette évolution n'est pas
nécessairement graduelle. Elle n'exclut nullement les ruptures et les catastrophes, cette
évolution n'exclut pas pourtant "libre" et aléatoire. Au lieu de cela l'entreprise se développe
selon un chemin défini.
Le chemin de développement d'une entreprise est prédéterminé par la nature de ses actifs
spécifiques.
Les évolutionnistes disent que cette notion d'évolution suivant des voies dépendentes est
essentielle à l'ensemble de la démarche car elle est au cœur de la dynamique evolutif: elle
fournit un outil clé de transformation endogène de l'entreprise à l'époque.
Quelques postulats de base de l’approche évolutionniste :
- Les firmes ne peuvent qu’être guidées par la recherche de –règles de conduite –
permettant leur survie, c’est-à-dire un niveau de profit <suffisant> et non plus
<maximum>
- Friedman revient sur les propositions d’Alchian pour tenter de refonder, même en
univers incertain, les hypothèses standard de maximisation.
- Les firmes appliquent d’une manière routinière de période en période, elles ne
procèdent à des changements que dans des circonstances exceptionnelles. (Satisfont
dans le respect de leurs règles de décision.
Les trois ressorts essentiels à identifier dans les comportements des agents économiques :
- Des éléments de permanence ou d'hérédité qui tiennent en économie le même rôle
que les gènes en biologie ; ces "gènes" sont pour les évolutionnistes les "routines"
appliquées par les agents et qui fondent leurs comportements ; ils sont assimilables
à des programmes ou des modèles d'activité répétitifs assurant le lien entre les
comportements individuels et leur prédictivité
- Un principe de variations ou de mutations qui pousse vers les évolutions ; ce principe
dynamique sera repéré dans les comportements de "search" (recherche) qui sont à
la base des innovations ; ces comportements hautement risqués et dont les issues ne
sont pas prévisibles, sont provoqués par des situations de menaces qui traverse la
firme (ou l'économie) ; finalement ils en assurent la transformation
- Un mécanisme de sélection sur les "gènes-routines" et/ou sur les "mutations-
searching" ; ce mécanisme, agissant comme le filtre qui sélectionne parmi les
différentes évolutions possibles, est constitué par l'environnement des firmes où
s'affirment des contraintes de marchés plus ou moins strictes ou "lâches" et qui vont
"filtrer" les comportements concurrents des firmes pour ne retenir que certains
d'entre eux.

Chapitre 5 :
Aoki procède une méthode originale, qu’on peut qualifier de “structurale”. Il ne cherche
pas à̀ établir les motifs du passage d’une forme à une autre, comme fait Chandler quand il
analyse le passage de la forme U (Unitaire) à la forme M (Multidivisionnelle). Il s'agit pour
Aoki d’identifier deux formes de firme, A pour la firme Américaine, et J pour la firme
Japonaise. Afin d’identifier et de comparer leurs caractéristiques et leurs traits.

Aoki reformule les oppositions (A et J) en 3 principes de dualités en se basant sur une


méthode identique : On repart des faits stylises pour parvenir à̀ une représentation
susceptible d'ê tre comme principe constitutif de toute firme.

Les trois principes de dualité́ de la firme Japonaise :

Coordination, Hiérarchie et Incitations


Ce principe traite le mode de coordination et « les méthodes de stimulation » dans les

opérations internes de la firme.


“Pour que les entreprises soient des organisations efficaces et à forte cohérence interne, il
faut que soit leur mode de coordination, soit leur mode d’incitation inclue une forte
dimension hiérarchique.” M. AOKI.

Managers, actionnaires et banquiers

Ce principe est considèré comme une extension du premier principe, au niveau


hiérarchique mais en relation avec les acteurs financiers.
"L'organisation interne et le contrôle financier de la société́ japonaise sont doublement
caractérises par le rôle limité de la hiérarchie dans les mécanismes de décision et par son
rôle accru dans les mécanismes d'incitation. Cette dualité́ n'est pas un hasard"- M. Aoki

 Compte tenu de la place importante des managers , les actionnaires et les


banquiers peuvent intervenir de deux manières différentes:
- D'une manière discrète (suggestions, corrections...) sous la conduite de la banque
centrale dans le cas des crises qui vont toucher la rentabilité́ de l'entreprise.
 -Ou bien d'une manière directe lors des crises avérées.

Dans ce sens, on note l'incitation des acteurs financiers.

• Ce système qualifié par M. Aoki est nommé́ "WDIR" ( Weak decision / incentive ranking )
qui signifie la faiblesse au niveau du pouvoir chez les financiers, en revanche d'une forte
incitation lors du besoin (crises).

Double contrôle
Ce principe a trait au partage du pouvoir général entre les différents centres de décisions
qui

composent la firme.

“Les décisions de management dans les entreprises japonaises sont soumises au double
contrôle des détendeurs du capital et des employés, plutôt qu’au contrôle unilatéral des
seuls actionnaires.” M. Aoki

Chapitre 6 :
1-L’ENTREPRISE COMME SIÈGE D’UN CONFLIT D'INTÉRÊT le conflit d'intérêts dans le
rapport capital travail est au cœur de la conception régulationniste de la firme mais les
nouvelles analyses néoclassiques de la firme nient toute spécificité du rapport
contractuelle entre employeurs et salarient et tout antagonisme particulier entre capital
et travail
2-L’ENTREPRISE COMME ORGANISATION En dépit des travaux pionniers de liebenstein
autour de la notion d'efficience X il faudra beaucoup de temps à la théorie néoclassique
pour se défaire d'une représentation de la firme comme simple combinaison productive
technologique et inclure l'organisation comme un paramètre essentiel de sa constitution
soit l’entreprise comme lieu de mise en place des principes de l’organisation
3-L’ENTREPRISE ET LOIS DE RENDEMENT 1970 : le paradigme implicite aux constructions
néoclassique ( selon lequel la firm est lieu de formation de rendements constants ) sera
mis en question
5-L’ENTREPRISE COMME LIEU DE PASSATION DE 4 CONTRATS Les néoclassique pensent
que le salaire détermine la productivité et non l’inverse
L’ENTREPRISE : 5 LIEU DE FORMATION, DE NORMES ET DE ROUTINES Le devoir de
s’intégrer à une théorie de fonctionnement de l'économie incluant l’idée d’équilibre
général

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