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Chapitre 1 -Economie des organisations-

Marché et organisations. Pourquoi la


firme ?
1 MARCHÉS, INSTITUTIONS, ORGANISATIONS
1.1 LE MARCHÉ
Le marché c’est un espace d’échanges : des biens ou services, contre d’autres B&S (troc). L’histoire
économique montre que le troc n’est pas très pratique (ex : animaux). L’histoire montre aussi que la monnaie à
émerger et les gens échangent des B&S contre de la monnaie.
Si on considère des biens, pour pouvoir les échanger il faut en être propriétaire. Quand on analyse les marchés on
rappelle que l’échange marchand va de pair avec des droits de propriété (règles juridiques). Il y a un droit
qui stipule qui peux vendre, …
Les économistes insisteront toujours sur le fait que le marché est un lieu d’échange contre monnaie et
encadré par le droit.

A l’origine lorsque les offreurs et demandeurs se rencontrent sur un marché c’est parce qu’ils ont un projet
(acheter ou vendre). Le marché est le lieu où se coordonnent les acteurs, c’est un système de coordination. Il
permet la rencontre des acheteurs et vendeurs (comme Ebay / Lebon coin)

Des règles sociales, juridiques, politiques


Règles sociales : comportements sur les marchés s’inscrivent dans la société
Juridique : le droit joue énormément sur la manière dont se déroule les transactions
Politiques : échanges entre individus et entreprises sont différentes (URSS, Chine, …), système politique :
choix de gestion de la société
Ce marché et les transactions économiques entre les individus prennent places dans des institutions.

1.2 LES INSTITUTIONS


North : « Les règles du jeu dans une société, ou, plus précisément, les contraintes conçues par les hommes qui
structurent l’interaction humaine. Par conséquent elles structurent les incitations dans les échanges humains,
qu’ils soient politiques, sociaux ou économiques. »

Les échanges économique et sociaux prennent effet dans un cadre, des règles sociales, économique, qu’il
appelle des institutions.

Institutions : «ensemble de règles socio-économiques, mises en place dans des conditions historiques, sur
lesquelles les individus ou les groupes d’individus n’ont guère de prise , pour l’essentiel, dans le court et le
moyen terme. Du point de vue économique, ces règles visent à définir les conditions dans lesquelles les choix,
individuels ou collectifs, d’allocation et d’utilisation des ressources pourront s’effectuer ».
Ménard, Claude. 1990. L'économie des organisations. Paris : la Découverte.

Les règles définissent dans quelles conditions effectuer nos choix, les rapports des individus.
Les instituions évoluent très lentement, elles sont dures à changer. (5ème République)

Le marché est une institution particulière.

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1.3 ORGANISATIONS
Rappel Organisations :
- Action d’organiser : mettre un ordre dans une situations considérée
- Résultat de cette action : réalité sociales, économique et technique relativement stabilisée
Une entité

Trois caractéristiques majeures


- Rassemble des personnes
- Fonctionne en vue d’atteindre un ou plusieurs objectifs
- Développe des activités de façon coordonnée par une structure hiérarchique, des règles et procédures
qui définissent les modalités de prise de décision

L’organisation offre aussi un cadre à la coordination, aux interactions entre les individus, en ce sens elle a
quelque chose qui ressemble un peu aux institutions.
Mais il faut quand même noter que les règles en vigueur dans l’organisation sont beaucoup plus flexibles. La
manière dont sont structurées les interactions peut être modifiée beaucoup plus rapidement que les règles
institutionnelles, sociales.
Les règles que porte les organisations évoluent beaucoup plus vite, sous la pression de l’environnement,
pression concurrentielle.

1.4 FIRMES ET MARCHÉS


Mise en exergue les notion d’échange et de coordination
Pourquoi est-ce que certaines transactions ont lieu sur le marché et d’autres dans des organisations ?
Pourquoi la firme ?
L’origine de la firme (organisation en groupe de la production) est une logique d’efficacité, coordination des
efforts. Un mode d’organisation est intéressant à partir du moment où il permet de produire des résultats avec
une certaine efficacité.

2 COASE ET LA NATURE DE LA FIRME


2.1 L’UNIVERS DES TRANSACTIONS
Dans la théorie néo-classique, l’univers économique est un univers de transactions. Elle a tendance à
analyser les transactions au regard des bénéfices et non pas en tant que tel.
Or ça peut être intéressant d’analyser les transactions en tant que tel et de comprendre beaucoup de choses sur
le fonctionnement économique.
C’est ce que propose Commons : il est nécessaire de comprendre les institutions et la façon dont se déroule les
transactions pour comprendre le fonctionnement économique. Il propose d’analyser les transactions, les contrats
et les règles qui permettent ses contrats (les institutions).

Comment analyser les étapes de la transaction ?


- Recherche d’informations sur les AE
- Temps de négociation pour avoir un accord sur le prix et la chose échangée
- Donne lieu à la signature d’un contrat qui stipule les obligations et les paiements
- Exécution des obligations qui sont prévues

Le contrat est rédigé en accord avec des règles notamment des règles de droit (importance des institutions).

J.R.Commons (1950) The Economics of Collective Action, Madison, University of Wisconsin Press.

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2.2 LA THÉORIE DE COASE


Pourquoi certaines transactions sont-elles réalisées sur le marché quand d’autres se déroulent dans le
cadre de la firme ?

Exemple : prestation de service par un coiffeur (marché), mais prestation dans une entreprise n’est pas négocier
tous les jours et la coordination ne se fait plus par le marché mais par les institutions

R.H.Coase (1937) "The Nature of The Firm", Economica, vol.4, p.386-405. trad. franç. "La Nature de la
Firme", Revue Française d'Economie, vol.2, hiver 1987. p.136

"A l'intérieur de la firme, ces transactions de marché sont éliminées et l'entrepreneur coordinateur qui dirige la
production se voit substitué à la structure compliquée du marché et de ses transaction d'échange »(p.136)
Toutes les décisions sont faites par les dirigeants de l’entreprise, si on modifie la production, le travail, arrêter les
machines, le salaire etc. c’est l’entrepreneur qui coordonne tout, on ne re négocie pas tous les jours (plus simple
et moins coûteux)
 Faire des transactions cela a un coût.

Pourquoi la coordination est-elle le fait du système de prix sur le marché et de l'entrepreneur dans la
firme ? Quel est l’avantage de l’un par rapport à l’autre ?

Question des coûts de transaction:


Les coûts de transaction sont les «coûts de fonctionnement du système d'échange, et, plus précisément dans le
cadre d'une économie de marché, ce qu'il en coûte de recourir au marché pour procéder à l'allocation des
ressources et transférer les droits de propriété.» C. Ménard (1990, p.22)

On ne négocie pas chaque acte économique, on le réalise par autorité de l’entreprendre.

Si le marché est si bien, pourquoi il y a des firmes ?


Quand on analyse les transactions on voit qu’elles sont couteuses.

"Une firme apparaît donc vraisemblablement dans les cas où la passation d'un contrat à très court terme ne
serait pas satisfaisante […] il existe un coût de fonctionnement d'un marché et en créant une organisation et en
permettant à une autorité (un entrepreneur) de répartir les ressources, certains coûts peuvent être évités. »
(Coase p.141)

Idée de Coase pour la résumée : La firme est une réponse aux insuffisances de marché et à la nécessité de ne pas
renouveler les transactions marchandes constamment. C’est un système de relations qui apparaît quand la
répartition des ressources dépend d'un entrepreneur. La négociation ne se fait pas par les prix mais par la
coordination pour éviter les coûts de transactions.
La théorie de R.Coase a marqué l'histoire de l'économie industrielle et de l'économie des organisations. Mais elle
a été « souvent citée mais peu utilisée »
La raison principale en est, selon O.E.Williamson, une définition non opérationnelle des coûts de transaction qui
ne permet pas d'évaluer l'efficacité comparée des transactions effectuées sur le marché et à l'intérieur des firmes
Il a fondée l’école néo-institutionnaliste, il a été plus précis dans son analyse, il a explicité les coûts de
transactions, …

O.E.Williamson (1975) Markets and Hierarchies, New York, The Free Press.

3 ANALYSE TRANSACTIONNELLE DE LA FIRME: L’ÉCOLE


NÉO-INSTITUTIONNALISTE

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3.1 L’ÉCONOMIE DES COÛTS DE TRANSACTION


Nouvelle économie institutionnelle ou néo-institutionnalisme : approche de l’économie par les échanges.

La firme est considérée comme structure de gouvernance avant d’être considérée au seul regard de sa fonction de
production.

3.1.1 Les coûts de transaction

Williamson (1994)

Coûts ex ante
 Coûts de recherche d’informations
 « les coûts associés à la rédaction, la négociation et la garantie d’un accord » prend du temps

Coûts ex post
 « coûts de contractualisation ex post prennent plusieurs formes. On relève notamment les coûts de
mauvaise adaptation occasionnés par le fait que les trnsactions se désajustent, les coûts de marchandage
occasionnées si des efforts bilatéraux sont faits pour corriger des divergences ex post, les coûts
d’organisation et de fonctionnement associés aux structures de gouvernance (qui ne sont souvent pas les
tribunaux) auxquelles les conflits s’adressent, et les coûts d’établissement d’engagements sûrs »

La firme est une organisation économique dont l'un des buts est la diminution des coûts de transaction .

3.1.2 Hypothèses sur le comportement des agents

Williamson garde l’hypothèse de H. Simons qui considère que les agents économiques ont une rationalité
limitée car les individus ne sont pas en capacité de faire un calcul marginaliste et ne disposent pas de toutes les
informations qui permettraient de faire ce calcul.

Même si les individus ont une rationalité limitée, ils disposent d’un comportement intentionnel, stratégique
et guidé par l’intérêt particulier. Les individus prennent en compte leurs intérêts personnels lors d’une prise de
décision.
« L’opportunisme est un effort pour obtenir des avantages personnels dans les transactions économiques »
Williamson
Cette recherche de l’intérêt personnel peut conduire à des comportements opportunistes, voir parfois à des
défauts de fair-play ou des défauts de franchise.

Williamson distingue :
 l’opportunisme ex ante qui se manifeste avant la signature d’un contrat. Il se manifeste par le fait que
les agents économiques ne révèlent pas toutes les informations avant la signature du contrat.
 L’opportunisme ex-post : c’est le fait qu’on ne peut pas tout vérifier ce qui se passe au moment où le
contrat s’exécute. Cela peut être l’occasion de comportement malveillant, de passager clandestin, cad de
comportements d’individus qui privilégient leurs intérêts personnels à ceux de l’agent économique avec
qui ils ont conclu le contrat.

L’opportunisme se réfère à la divulgation d’information incomplète, dénaturés, et de comportement dénaturé.

Pour Williamson, son approche est plus globale et rend mieux compte des comportements opportunistes que la
sélection adverse et le hasard moral.

Ces comportements opportunistes constituent une source d’incertitude très forte, car cet opportunisme peut être
à l’origine de l’inadaptation du contrat, de sa non-exécution ou de sa mauvaise exécution et de l’obligation de le
renégocier. Cela peut être extrêmement couteux.

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De la sorte, Williamson Si les transactions sont importantes, répétées et concernent un petit nombre de
contractants, la coordination par une organisation interne et hiérarchisée semble plus efficace.

Il va annoncer trois raisons pour lesquelles l’organisation interne peut être bien meilleure :
- Dans le cadre d’une organisation, les contractants sont moins incités à un comportement opportuniste
car ils sont moins aptes de s’approprier les gains au dépend de l’organisation
- Ce qui se passe dans l’organisation peut être contrôlé plus facilement et soumis régulièrement à des
audits. Ainsi on va pouvoir contrôler les comportements et éviter les comportements opportunistes
- L’organisation offre le cadre de solution coopérative en cas de litige

Williamson va considérer qu’il faut, compte tenu de ces hypothèses sur le comportement, analyser les
transactions pour comprendre la firmes et les différentes formes d’organisations industrielles.

3.1.3 Caractéristiques des transactions

On peut caractériser les transactions économique par trois choses :


 La spécificité des actifs qui font l’objet d’une transaction. Il y a des actifs qui font l’objet d’une
transaction, qui sont extrêmement spécifiques, et sont à l’origine de la création de ressources dont la
valeur n’est effective qu’au sein d’un processus particulier, de telle sorte que leurs détenteurs ne
peuvent les redéployer dans un autre contexte qu’au prix d’un sacrifice important. Par exemple le
travail. Il a une spécificité qui se développe à mesure que la personne travaille dans l’entreprise, car
elle développe un savoir-faire particulier, une compétence particulière et qui ne vaut que dans ce
contexte-là. Ce savoir-faire à de la valeur pour l’entreprise et pour l’entreprise.
On parle d’attributs idiosyncrasiques, qui vont se développer dans le temps.
Idiosyncrasie= comportement particulier, spécifique à un individu, disposition personnelle particulière
à réagir à l'action des influences extérieures. Mot qui a beaucoup été utilisé en médecine et est repris en
analyse économique)
La spécificité est un élément important. A mesure où les contractants travaillent ensemble, ils sont de
plus en plus liés car ils ont créé de la valeur ensemble. Ils développent un intérêt commun de long terme
qui les lient. Williamson appelle ça une transformation fondamentale.
 La Fréquence des transactions est importante, car si il y a des transactions récurrentes, il y aura des
coûts de transaction récurrents. Williamson va considérer la fréquence des transaction, cad si les
transaction se répètent souvent. Si elle se répètent souvent il va considérer que ce serait intéressant de
les sortir du marché et de les insérer dans la firmes
 L’incertitude est importante aussi. On ne peut pas tout prévoir à l’avance lorsque l’on fait une
transaction économique. Donc il peut être important de mettre en place une structure de régulation
qui viendra résoudre des conflit en cas d’aléas qui n’auraient pas été prévu et qui permettra de
s’adapter.

3.2 LES STRUCTURES DE GOUVERNANCE


La gouvernance est la manière dont on coordonne et les structure de coordination.
Williamson va distinguer deux modes de coordination :
- la coordination marchande qui est une coordination décentraliser qui s’appuie sur le système de prix
- la coordination hiérarchique qui est une coordination centralisée qui s’appuie sur l’autorité de la
direction

L’efficacité de ces modes de gouvernance dépend des caractéristiques de la transaction. Il va considérer que
si la transaction est peu fréquente et concerne des biens standards, la coordination marchande sera plus
efficiente. La coordination hiérarchique garantira la rentabilité future d'investissements dans des actifs
spécifiques ou évitera les coûts de renégociation des contrats par la création de routines.

Williamson propose d’analyser les transaction pour comprendre les structure de gouvernance les plus efficace.

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Exemples de transactions, d’après Williamson 1994, p.101


Williamson (1994). Les institutions de l’économie, Paris, InterEditions (trad. de The economic institutions of capitalism, New York: The
Free Press (1985) )

tableau

Gouvernance par le marché : C’est la transaction par le marché. Mode de coordination décentralisé que
propose le marché. C’est le marché qui coordonne les agents économiques, leurs attentes et les échanges. On a
des achats ponctuels simplement encadrés par le cadre juridique dans lequel évolue des transaction marchandes
dans un pays. C’est le mode de coordination le plus efficace lorsque les transactions portent sur des actifs non
spécifique, des actifs standards.

Gouvernance mixte(trilatéral/ bilatéral) (marché+ firme) : propose que les entreprises signent des accords de
partenariat. En cas de litige elles peuvent avoir recours à un tiers expert puisque les biens. Les actifs échangés
ont une spécificité, il est probablement judicieux que les contractants signent des accord de partenariat qui
peuvent être plus précis. Relation de long terme beaucoup plus encadrée.

Gouvernance unifiée : Gouvernance par l’entreprise, mode de coordination par la hiérarchie. Décisions prises
sous l’autorité de la direction. En cas de litige, c’est cette autorité qui va trouver des solutions coopératives. Cela
permet de développer des actifs spécifiques, de garder les bénéfices de ceux-ci dans l’entreprise et de palier à
une certaine incertitude dans les transactions économiques.

La thèse de Williamson sert à comprendre les formes entreprises.


Williamson dans la ligner de cause, dit qu’il est très important d’analyser les transactions pour elle-même
et pas seulement pour leurs bénéfices.

Avec cet outillage là on va pouvoir expliquer, en particulier, comment sont constituées les entreprises (taille),
comment elles sous-traitent ou pas leurs activités. Pourquoi certaines entreprises internalisent tout (production à
consommateurs final) et d’autres entreprises externalisent (sous-traitance) ?

On voit que la firme est un mode très efficace de gouvernance de certaine transaction . Il est beaucoup plus
efficace d’organiser cette économique sous une hiérarchie plutôt que par le marché. La firme est plus efficace
pour organiser l’activité économique pour les transactions d’actif hautement spécifique et récurrentes.
La firme est un système de gouvernance et son efficacité est garanti par les caractéristiques des transactions.

4 LA FIRME ET LE RISQUE: F.KNIGHT


4.1 RISQUE ET INCERTITUDE
Knight (1885-1972) introduit une différence entre risque et incertitude. Il part de l'observation que nos
connaissances sont souvent largement insuffisantes pour déterminer les probabilités des différents événements
possibles. On parle d'incertitude lorsqu'une telle quantification objective des probabilités est impossible.
F.Knight (1921) Risk, Uncertainty and Profit, New-York, Houghton Mifflin Co.

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F. Knight va dire que le risque est probabilisable alors que l’incertitude n’est pas probabilisable.
Lorsque l’on fait des prévisions météo on a une connaissance des états de la nature et on a aussi une
connaissance des situations météos dans le passé. Ce qui nous permet de dire que l’hiver il y a une certaine
probabilité de prévoir qu’il fasse froid, qu’il neige…
Autrement dit quand on a connaissance des états de la nature et déjà une certaine expérience on peut élaborer
des probabilités pour appréhender l’avenir. Donc on peut préciser des probabilités. C’est ce qu’on appelle le
risque.

Pour F. Knight, dans le monde économique, il est parfois impossible d’élaborer des probabilités de façon
objective car on n’a pas connaissance des états de la nature. On ne peut pas appréhender des situations futures
car elles ne se sont jamais déroulées auparavant. C’est ce qu’on appelle l’incertitude.

Le risque se défini par le fait qu’on peut émettre des probabilités, car on a connaissance des états de la nature.
On peut anticiper ces états de la nature et élaborer des probabilité de réalisation de chacun. Le risque est une
situation objectivable.
L’incertitude se défini par le fait qu’on ne peut pas émettre de probabilité car on n’a pas connaissance des états
de la nature. Absence de probabilités sur les situations à venir qui sont inconnues.

Une très grande partie des décisions (stratégiques) prises sont en situation d’incertitude.
L’incertitude peut porter sur le revenu, les fruits du travail, les fruits des investissements.
La firme permet une spécialisation fonctionnelle dans la prise de risque=> les entrepreneurs prennent les risques.

Dans la vie économique, beaucoup d’incertitude, car il y a des changements. Lorsqu’on regarde les cycles
économiques c’est une dynamique. Il y a des changements, ça évolue. Ce ne sont pas des cycles qui se répètent.
Les états de la nature ne sont pas tous connus. On ne peut pas identifier et anticiper tous les états de la nature.
Les acteurs économiques doivent prendre des décisions dans des situations incertitudes. Les agents économiques
qui prennent ces décisions ne sont pas du tout sur du résultat de leur décisions et du revenus de leur activité
économique. Il y a une forte incertitude sur l’économie, sur les décisions et les conséquences de ces
décisions et sur les revenus de ces décisions.

L’entreprise est un système qui permet de contractualiser les échanges en terme de force de travail. Contrat selon
lesquels le salariés échange sa force de travail contre un revenu certain.
Les contrats garantissent donc un revenu certain au salarié dans des situations d’incertitude. Dans l’entreprise,
les contrats garantissent contre toute dépréciation des revenus inhérente à l'incertitude de
l'environnement. Seul l'entrepreneur (celui qui a créé l’entreprise qui a les responsabilité, qui est propriétaire
de l’entreprise) n'est pas "assuré" . le profit n’est pas un revenu certain. Les salaires sont des revenus certains
mais les profits ne sont pas des revenus certains.

« Le seul "risque" qui conduise à des profits est une incertitude particulière provenant de l'exercice de la
responsabilité suprême qui par sa nature propre ne peut faire l'objet ni d'une assurance, ni d'une capitalisation,
ni d'un contrat salarial. L'origine du profit est l'absolue imprédictibilité inhérente aux choses, le fait brut que le
résultat de l'activité humaine ne peut être anticipé… ». Knight.
Knight lie profit et capacité de prendre des décisions en situation d’incertitude. L’idée est que l’entrepreneur qui
a pris le risque pour l’entreprise n’est assuré contre rien. Il n’y a pas de système assurantiel sur les décisions
prise par l’entrepreneur.

La firme permet une spécialisation fonctionnelle dans la prise de risque => les entrepreneurs prennent les
risques. Prise de décisions dans situation d’incertitude par les entrepreneurs. C’est une des explications que
Knight fournit à l’organisation des entreprises. Lorsque ces décisions sont heureuses donc profit, si décisions
moins heureuses il y a moins de profit.

5 LA DIMENSION TECHNOLOGIQUE DE LA FIRME


Coase + Williamson: analyse transactionnelle
Knight: analyse en termes de prise de risque

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….. Insuffisant car il ne faut pas oublier la dimension technologique des firmes
Ex: la manufacture d’épingles d’A.Smith. L’organisation industrielle sur une certaine échelle de production cela
permettait une meilleure spécialisation des tâches, des rendement d’échelle, une meilleure efficacité productive.
A. Smith avait montrer que la constitution en entreprise obéit aussi et surtout à une logique d’efficacité
productive.

Alchian et Demsetz insistent eux aussi sur cette dimension technologique


Alchian A. ; Demsetz H. (1972) : "Production, Information Cost and Economic Organization", American
Economic Review, vol.62, n°5.
La firme s’explique aussi parce que la productivité d’une équipe est plus importante que la somme des
productivités individuelles (input joint). C’est le fait que si tout le monde travaille ensemble on sera plus
productif, plus efficace. La logique de l’entreprise c’est une logique productive.

La firme est un ensemble de ressources, de procédés et de savoir-faire.


Edith Penrose (1959): The Theory of the Growth of the Firm, New York: Wiley.
Approches resource-based de la firme : chaque entreprise dispose de ressources qui sont sources d’un
avantage compétitif.
Wernerfelt, B. (1984). A resource-based view of the firm. Strategic Management Journal, 5, pp. 171-180.
Prahalad, C. K., and G. Hamel (1990). The Core Competence of the Corporation. Harvard Business Review,
June, pp. 79-91

La firme est un ensemble organisé disposant de routines, qui innove, évolue, et participe à l’évolution de
l’économie; espace de création de connaissances, ne peut être réduite à une fonction de production.
L’entreprise évolue et change.

Théories évolutionnistes
Nelson Richard, Winter Sidney, 1982, An evolutionary theory of economic change, Cambridge (Mass.), Belknap
Press/Harvard University Press. Ces auteurs considèrent que l’entreprise est un être vivant. Et donc ils vont
fournir une rencontre avec l’évolution d’darwinienne. Ce sont les entreprises les plus adaptées et qui savent
évoluer avec leur environnement qui survivent.
Rencontre de la biologie et de l’économie (voir auparavant T. Veblen et Marschal).

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