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Développement

économique et
social
efforts des institutions
publiques pour relancer
l'économie dans une région
donnée

Le développement économique et social fait référence à


l'ensemble des mutations positives — techniques, démographiques,
sociales, sanitaires — que peut connaître une zone géographique
(monde, continent, pays, région).

Il ne doit pas être confondu avec la croissance économique. Celle-ci


est habituellement nécessaire ou consécutive au développement
mais elle n'en est qu'un aspect. Il existe même des zones en
croissance par simple inertie de tendance ou sous l'effet de dopants
artificiels de types dits keynésiens, sans pour autant connaître les
transformations de structure et la « destruction créatrice » propres
au développement, qui assurent sa pérennité. Cela peut conduire à
un épuisement des ressorts de la croissance. On peut alors retrouver
le phénomène de cycle de vie (de l'émergence à l'expansion puis au
plafonnement et enfin au déclin) étudié en marketing.

Le développement économique nécessitant notamment de la


création de richesses, on associe développement économique et
« progrès », puisqu'il entraîne, généralement, une progression du
niveau de vie des habitants. On parle alors d'amélioration du bien-
être social (au sens économique). La volonté de concilier simple
développement économique et progrès ou amélioration du bien-être
a mené à forger, à côté des indicateurs de développement
traditionnels (PNB, PIB), d'autres |indicateurs, tels que l'indice de
développement humain (IDH), qui prend en compte la santé,
l'éducation, le respect des droits de l'homme (dont font partie,
depuis 1966, les droits économiques et sociaux)[1]. Les paramètres
économiques et sociaux pour la mesure du développement sont
indiqués dans l'article « Pays en développement ». La différence
entre croissance économique et développement social est mal
perçue dans le grand public[2]. Le bien-être social doit être distingué
de la production économique[3]. Le bien-être est pluridimensionnel.
D’autres composants existent à côté du bien être matériel[4].

Les indicateurs …

Article détaillé : Indicateurs économiques.

Du point de vue strictement économique, l'indicateur le plus souvent


utilisé est le produit intérieur brut (PIB) qui est une somme des
valeurs ajoutées sur un territoire. Son chiffrage, qui ressort de la
comptabilité nationale, est cependant délicat. Comment, par
exemple, chiffrer l'utilisation des services non marchands et des
biens publics ? Leur coût et utilité économique sont noyés dans les
budgets publics par absence de facturation, ce qui ne permet guère
de savoir s'ils apportent plus de richesses qu'ils en consomment, s'il
y a valeur ajoutée ou valeur retranchée. L'autre indicateur commun
est le PNB (Produit national brut).

Par ailleurs, le PIB ne contient que les flux (production /


consommation). Les économistes et statisticiens n'arrivent guère à
mesurer, ni même à estimer l'évolution du patrimoine public et privé.
À plus forte raison, certaines externalités positives ou négatives sont
mal mesurables. Par exemple, comment chiffrer l'effet externe
négatif d'une pollution comme l'engrais azoté puissant du lisier (par
exemple de porc) déversé dans les cours d'eau, amenant à une
eutrophisation, sans même parler du gaspillage d'une ressource
précieuse non ou difficilement renouvelable ? Sur le même plan,
comment mesurer l'effet positif des pots catalytiques ou d'une
fluidification de la circulation routière, voire la
« désindustrialisation » des secteurs lourds en faveur des services
et hautes technologies ? Le développement économique affecte ainsi
de façon importante l'environnement, conduisant certaines
personnes à prôner la décroissance économique, d'autres préférant
soutenir le développement durable.

Devant ces imperfections des indicateurs économiques traditionnels


(PIB et PNB), le PNUD (Programme des Nations unies pour le
Développement) a mis en place l'Indice de développement humain
(IDH), qui prend en compte la santé, l'espérance de vie,
l'alphabétisation, etc. (le Prix Nobel Amartya Sen a pris part à la
conceptualisation de l'IDH). D'autres indicateurs économiques
existent, tels que l'Indicateur de pauvreté (IPH), également créé par
le PNUD ; l'indice de Bonheur national brut (BNB), créé par le roi du
Bhoutan dans les années 1960 ; le BIP40, ou baromètre des
inégalités et de la pauvreté, créé en 1999 par le Réseau d’alerte sur
les inégalités.
Historique

La première utilisation du mot « développement » dans cette


acception est due au président Harry Truman dans la « partie IV » de
son discours d'investiture du 20 janvier 1949[5].

L'histoire du développement économique international, au XXe siècle,


est un mélange de bonnes volontés de certains États du Nord
industrialisés, d'actions effectives de la communauté internationale
(en particulier de l'ONU et de ses diverses agences), et de conflit
entre les pays du Nord, eux-mêmes divisés, pendant la seconde
moitié du XXe siècle, en deux blocs, du fait de la guerre froide, et le
Tiers Monde. À la suite de la décolonisation, celui-ci s'organise dans
les années 1960 et 1970 afin de renégocier les termes de l'échange
mondial.

Néanmoins, les années 1980 puis 1990 voient l'émergence de la


doctrine néolibérale au sein des institutions nationales et
internationales (consensus de Washington), menant à une critique
sévère de la part du mouvement altermondialiste.

En outre, la problématique de l'environnement, qui apparaît dans les


instances officielles dès le rapport du Club de Rome sur « les limites
de la croissance » (Halte à la croissance ?, 1972), fait son entrée sur
scène, amenant à s'interroger sur les différents modèles de
développement possible. Face au réchauffement climatique, le
concept de « développement durable » tend à s'imposer dans les
esprits, sinon dans les faits.

Enfin, le XXIe siècle voit une nette séparation entre les États du Nord,
ou encore la Triade (Union européenne, États-Unis, Japon), qui
domine l'économie mondiale ; les nouveaux pays industriels (NPI)
tels que les Quatre Dragons asiatiques ou les BRIC (Brésil, Russie,
Inde et Chine), et de larges secteurs de la population mondiale vivant
dans l'extrême pauvreté, avec moins d'un dollar par jour, et située en
majorité dans les États de l'Afrique subsaharienne. Enfin, la question
des inégalités économiques et sociales touche tous les États,
amenant certains à parler d'un Quart-Monde, englobant les délaissés
du développement dans les pays riches.

La création de l'ONU et des instances


internationales de développement …

Dès sa création, l'Organisation des Nations unies (ONU) fait du


développement une de ses priorités, à travers la création de la
Banque mondiale et de l'UNESCO. Après les accords de Bretton
Woods (1945), la Banque mondiale met en place, pour l'Europe,
dévastée par la Seconde Guerre mondiale, la Banque internationale
pour la reconstruction et le développement (BIRD), chargée de
financer la reconstruction. Le 9 mai 1947, la BIRD effectue ainsi son
premier prêt, envers la France, d'une valeur de 250 millions de
dollars.

En 1948, le GATT lance son premier round de négociations, visant à


favoriser les échanges internationaux en baissant les droits de
douane. Après l'Uruguay Round, le GATT se transformera en
Organisation mondiale du commerce (OMC), en 1994.

D'un autre côté, la Commission économique pour l'Amérique latine et


les Caraïbes (CEPAL), dépendante de l'ONU, a aussi été fondée en
1948. Présidée par l'économiste argentin Raúl Prebisch de 1950 à
1963, la CEPAL sera l'un des lieux d'émergences de la théorie de la
dépendance critiquant les modèles linéaires et successifs de
développement antérieures (voir ci-dessous), et défendant le
protectionnisme afin de protéger l'émergence de l'industrie nationale
et d'un marché intérieur.

Plusieurs institutions financières internationales sont mises sur


place, avec comme objectif officiel le développement, bien que leur
pratique effective ait été par la suite largement critiquée, en
particulier par le mouvement altermondialiste (voir par ex. La Grande
Désillusion (2002) de Joseph Stiglitz, ex-directeur de la Banque
mondiale). Outre cette dernière, ces institutions incluent la Banque
interaméricaine de développement (1959) ; l'Association
internationale de développement (1960) ; la Banque africaine de
développement (1964) ; la Banque asiatique de développement
(1966).

L'opposition entre les États-Unis et l'URSS



Le 20 janvier 1949, dans le point IV de son discours sur l'état de
l'Union, le président américain Harry Truman utilise pour la première
[réf. nécessaire]
fois le terme de développement pour justifier l'aide aux
« pays sous-développés » dans le cadre de la guerre froide (doctrine
Truman). Il y déclara être du devoir des pays du Nord capitalistes,
qualifiés de « pays développés », de diffuser leurs « connaissances
techniques » et assistance aux pays qualifiés de « sous-
développés », pour qu'ils se rapprochent du modèle de société
occidentale. Cette initiative marque le triomphe d'une vision
économétrique du développement, mesuré par le PNB par habitant.
En 1953, le président Eisenhower lance, en même temps qu'un
programme de dissuasion nucléaire, le projet Atoms for Peace,
visant à exporter de la technologie nucléaire pacifique à plusieurs
États; dans le même temps, l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA) était fondée afin de favoriser le contrôle de la
technologie nucléaire et son utilisation à des fins pacifiques
(médicales, etc.).

Le projet Truman, qui heurtait l'isolationnisme américain, fut relancé


par le président John F. Kennedy, via l'Alliance pour le progrès
(1961), à destination de l'Amérique latine. Ses effets furent
néanmoins très modérés.

L'enjeu du développement était en effet au cœur de la rivalité entre


l'Ouest et l'Est, chaque bloc promettant d'aider ses alliés en échange
de leur soutien politique. Ainsi, lors de la révolution cubaine de 1959,
l'expropriation par le régime de Fidel Castro de compagnies
américaines (l'International Telephone and Telegraph Company et
l'United Fruit Company), en 1959, ainsi que la mise en place d'une
réforme agraire, heurte de front les intérêts américains. Dès juin
1959, le département d'État américain envisage de ne plus acheter le
sucre cubain. Devant cette menace, Cuba se tourne vers l'URSS,
ravie de signer un accord commercial avec ce dernier (février 1960).
La crise continue, jusqu'à la rupture complète des relations avec
Washington, menant à l'embargo contre Cuba (1962) pratiqué par les
États-Unis. Cette crise majeure de la guerre froide montre à quel
point le développement économique et social, ainsi que les relations
commerciales inter-étatiques, sont instrumentalisées par les deux
super-puissances.

Les divergences d'approches sur le développement économique et


social entre le « monde libre » et le bloc de l'Est ont été illustrées par
l'affrontement au sujet des diverses conceptions possibles des
droits de l'homme. Ainsi, tandis que les pays de l'Ouest signaient
plus volontiers le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques de 1966, les pays de l'Est lui préféraient le Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
(également de 1966). Cette divergence d'approche tend aujourd'hui
à s'estomper, les droits sociaux étant généralement considérés
comme intrinsèquement liés à l'exercice effectif des libertés
politiques.

L'émergence du Tiers-Monde : la CNUCED, le


Nouvel ordre économique international (NOEI) et

la convention de Lomé

À la même époque, la décolonisation bouleverse le monde et les


rapports de force au sein de l'ONU. En 1964, les pays du Sud,
nouvellement indépendants, créent la Conférence des Nations unies
sur le commerce et le développement (CNUCED), qui revendique des
échanges commerciaux rééquilibrés, en particulier l’accès des pays
du Sud aux marchés du Nord et l’amélioration des termes de change.
En effet, les pays du Tiers Monde, qui se rassemblent autour du
Groupe des 77, considéraient que les principes libéraux fixés par le
GATT ne répondaient pas à leurs problèmes spécifiques. La CNUCED
aide à l'élaboration de nombreuses règles de droit international, mais
son rôle s'amoindrit à la fin des années 1980.

En 1966, l'Assemblée générale de l'ONU crée l'Organisation des


Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), qui devient
une institution spécialisée de l'ONU. Quelques années plus tard, en
1971, le Groupe des 77 s'organisent en G24 afin de pouvoir émettre
des revendications communes face au G8, qui regroupe les
principales puissances mondiales. Enfin, le 1er mai 1974, l'Assemblée
générale de l'ONU vote une résolution visant à instaurer un Nouvel
ordre économique international (NOEI), plus favorable aux États du
Sud.

C'est à ce moment que la Communauté économique européenne


(CEE) signe avec 46 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les
pays ACP) la convention de Lomé (1975), qui a pour objectif de
favoriser l'adaptation des pays ACP à l'économie de marché de la
BERD (Banque Européenne pour la Reconstruction et le
Développement, créée en 1990) par le biais d'une coopération entre
la CEE et les pays ACP. Les divers accords de Lomé sont ainsi la
marque d'une politique de codéveloppement spécifique de la CEE
(puis de l'Union européenne) envers ces États.

On met en place, dès Lomé I (1975), le STABEX, le système de


stabilisation réparti par le Fonds européen de développement (FED),
qui vise à compenser la perte des recettes à l'exportation subie par
tous les pays ACP. Lors de Lomé II (1979), c'est le Sysmin (Système
de Développement du potentiel minier) qui est mis en place. Il couvre
huit produits miniers et intervient si la baisse des cours menace
l'outil de production. Le protocole sur le sucre, de Lomé III (1984),
prévoit l'importation de 1,3 million de tonnes de sucre de canne aux
prix européens. Il aide ainsi le « décollage » des pays fournisseurs
de sucre de canne comme l'île Maurice, les îles Fidji ou la Guyane.
Les différents modèles de développement

Articles détaillés : Économie du développement et Sociologie du
développement.

Depuis les années 1930, un certain nombre de pays d'Amérique


latine (dont l'Argentine sous Perón, qui arrive au pouvoir à la fin des
années 1940), avaient mis en place un modèle d'industrialisation par
substitution d'importations (ISI). L'objectif de tels modèles de
développement, d'abord mis en place de façon pragmatique avant
d'être théorisées par Raúl Prebisch, le président de la CEPAL, et
l'économiste Celso Furtado, consistait à protéger le marché intérieur
(via des barrières douanières) afin de permettre à l'industrie
nationale de se développer.

Mises en place par l'Argentine, le Brésil, le Mexique, et, dans une


moindre mesure, le Chili, l'Uruguay et le Venezuela, ces stratégies
prenaient un sens particulier, dans la mesure où des États tels que
l'Argentine étaient auparavant entièrement tournées vers
l'exportation (modèle agro-exportateur en Argentine, favorisé par
l'oligarchie au pouvoir), à un point qu'on pouvait parler de ce dernier
d'une quasi-colonie de l'Empire britannique (traité Roca-Runciman
de 1933). Or, après la Grande Dépression des années 1930, ces pays
qui dépendaient des exportations ont dû trouver un autre modèle
économique.

L'émergence du Tiers-Monde en tant que troisième force, face aux


deux blocs de la guerre froide, qui organise la CNUCED et prône un
Nouvel ordre économique international (NOEI), coïncide avec l'âge
d'or de la théorie de la dépendance, qui souligne les conséquences
de la colonisation et du néocolonialisme sur l'économie des pays dits
« sous-développés ». Soutenue par des économistes tels que
Fernando H. Cardoso (qui deviendra président du Brésil dans les
années 1990), l'économiste Raúl Prebisch (président de la CEPAL),
ou le sociologue Immanuel Wallerstein, la théorie de la dépendance
s'oppose à la théorie de la modernisation ou de l'industrialisation, qui
prétend que les pays sont à un stade inférieur de leur développement
ou que ces pays ne sont pas intégrés dans l'économie globale. Ainsi,
Rostow (Les étapes de la croissance économique, 1960) concevait le
développement de façon linéaire et progressive: pour lui, chaque
pays devait nécessairement passer par certaines étapes, avant
d'atteindre l'étape du développement proprement dit, qui s'assimile
en fait à la société de consommation de masse.

Ces théories linéaires à la Rostow sont alors fortement remises en


cause, et progressivement abandonnées. La théorie de la
dépendance insiste en particulier sur la dégradation des termes de
l'échange. Elle affirme, en outre, que ces pays sont intégrés à l'ordre
mondial, mais structurellement mis en état de dépendance continue.
En d'autres termes, le développement des pays du Nord s'appuie sur
le « sous-développement » des pays du Sud. Les inégalités entre le
Nord et le Sud, et l'exploitation de ce dernier par le Nord, sont ainsi,
pour ces théoriciens, une condition du maintien du niveau de vie des
pays riches, industrialisés, voire bientôt post-industrialisés.

Aux stratégies de développement autocentré, populaires en


Amérique latine, s'opposent les stratégies d'industrialisation
orientées vers l'exportation, qui sont utilisées par les Quatre Dragons
asiatiques (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong).

Combler le fossé entre le développement économique et le


développement social ? …

Bien entendu, d'autres théories de croissance existent, et celles-ci


tendent de plus en plus à intégrer les facteurs humains ou
psychologiques. Ainsi, le modèle de Solow, d'inspiration néo-
classique (Solow était néanmoins un néo-keynésien), prétendait que
les pays en voie de développement (PVD) rattraperaient
mécaniquement les pays développés, et que la croissance ne pouvait
connaître de terme, étant stimulée par le progrès technique. Ce
modèle, optimiste, s'opposait au modèle de Harrod-Domar,
développé dans les années 1940 et inspiré par la Théorie générale
de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie de Keynes. Ce dernier
modèle soulignait le caractère instable de la croissance et la
nécessité d'une intervention étatique pour la soutenir.

À partir des années 1960, certains auteurs s'intéressèrent à


l'émergence d'une société post-industrielle, fondée sur une
économie de l'information. Cela amena l'économiste Gary Becker
(Prix Nobel) à insister sur le « capital humain », formé par les
compétences, les expériences et les savoirs. L'économie, ainsi,
intégrait progressivement dans ses modèles des facteurs
extrinsèques à l'économie strictement dite, tentant ainsi de montrer
l'interdépendance entre le développement économique, social et
culturel. Dans les années 1980, la théorie de la croissance endogène
formulée par Paul Romer et Robert E. Lucas intègre ainsi la notion de
capital humain, insistant sur l'importance de l'éducation et la santé
pour le développement économique.

Les années 1990 : le consensus de Washington


Les Nouveaux pays industrialisés (NPI). Nombre d'entre eux ont été frappés
par la crise économique asiatique de 1997.

Mais l'émergence du consensus de Washington, au début des


années 1990, marque la fin de ces projets, et la suprématie de la
doctrine néolibérale, qui prône des « thérapies de choc » pour les
États en crise. Le choc pétrolier de 1973, puis la crise de la dette en
1982 (initiée par le Mexique, qui se déclare en défaut de paiement), a
en effet lourdement affecté l'approche économique jusque-là
partagée peu ou prou par la plupart des États du « monde libre »:
objectifs de plein emploi, modèle d'économie sociale de marché ou
de social-démocratie, etc.

Dans le même temps, le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en


1992 pose les bases du développement durable, qui cherche à
réconcilier les aspects économiques du développement avec les
aspects environnementaux et sociaux. Toutefois, cette approche ne
commencera à se diffuser qu'à partir des années 2000.

L'apparition des pays émergents (ou les nouveaux pays


industrialisés, qui ont connu un « décollage » à partir des années
1960), conduit à remettre en cause les théories de la dépendance et
à nuancer les thèses du « tiers-mondisme », influentes lors des
années 1970. On montre ainsi l'exemple des Quatre Dragons (Corée
du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong), des bébés Tigres (Malaisie,
Indonésie, Thaïlande, Philippines, Brunei) ou encore des « jaguars »
(Mexique, Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Venezuela) pour
montrer que le développement est possible, à condition de jouer sur
les avantages comparatifs (main-d'œuvre abondante et bon
marché). Ces différents États ont néanmoins suivis des modèles de
développement divergents (industrialisation par la substitution
d'importation, ou ISI, en Amérique latine ; stratégies
d'industrialisation orientées vers l'exportation pour les Quatre
Dragons, etc.)

L'émergence de ces nouvelles puissances régionales conduit


néanmoins à s'interroger, dans les pays du Nord, sur les
conséquences possibles sur le marché de l'emploi, l'attention de
l'opinion publique se concentrant sur les délocalisations (bien qu'il
soit difficile de lier intrinsèquement les deux, les délocalisations
étant un phénomène économique particulièrement complexe,
notamment parce que bien d'autres facteurs, tels que la proximité du
marché, jouent, outre le prix de la main-d'œuvre).

En outre, la faible diversité des produits exportés par les Quatre


Dragons les a exposés aux fluctuations du marché mondial. La crise
économique asiatique de 1997 affecte ainsi durement les bébés
Tigres avant de se propager aux Quatre Dragons, puis à d'autres
pays membres des BRIC (dont l'Argentine et le Brésil d'une part -
pays déjà affectés par la crise économique mexicaine de 1994-1995,
ou « crise tequila », et la Russie d'autre part).

En 2001, l'Argentine est frappée par une crise très dure, qui conduit à
une grève générale, à des émeutes (le Cacerolazo) et à la démission
du gouvernement. Dans les années suivantes, le gouvernement
argentin, imité par le Brésil du président Lula, remboursent
intégralement leurs dettes envers le FMI et la Banque mondiale, afin
de se libérer de leur tutelle. Ils considèrent en effet que les politiques
d'ajustement structurel imposées par ces derniers ont été l'une des
causes majeures de la crise.

Enfin, la persistance de la dette du Tiers-monde, menace perpétuelle


sur l'équilibre économique mondial (comme la crise de 1982 l'a
prouvé), conduit certains à prôner soit son réaménagement, soit son
annulation complète (voir le Comité pour l'annulation de la dette du
tiers monde, CADTM, fondé en 1990)[6] [source insuffisante].

Le conflit de la banane

Article détaillé : Conflit de la banane.

Le conflit de la banane est représentatif des divergences


d'approches sur le commerce international et sur les modes d'aide
au développement, en opposant en particulier d'un côté une
approche libérale, prônant la suppression de toutes les barrières
douanières, qui est soutenue par l'OMC, et de l'autre une approche
privilégiant des accords multilatéraux profitant à certains États, en
leur accordant des contingentements et l'assurance qu'on achètera
leurs produits.

Ainsi, en 1993, dans le cadre de la convention de Lomé, l'UE favorise


les importations de banane venant des pays ACP (Afrique-Caraïbe-
Pacifique) en plafonnant les importations de bananes « dollar ». Ce
système de codéveloppement, fondé sur des bases protectionnistes,
se heurte à l'opposition de Washington et de pays d'Amérique latine
non membres des pays ACP. Le conflit de la banane conduit ainsi
cinq pays d'Amérique latine à porter plainte contre l'UE devant
l'OMC, tandis que Washington menace Bruxelles de rétorsions
commerciales unilatérales. Soixante pour cent du marché de la
banane est en effet dominé par trois multinationales américaines
(Chiquita, Dole et Del Monte). L'Organe de règlement des différends
de l'OMC condamne en 1997 l'Organisation commune du marché de
la banane (OCMB), et un accord est trouvé entre l'UE et Washington
en 2001. Celui-ci préserve deux principes de base de l'OCMB, le
contingentement du marché et la préférence ACP, mais pourrait se
révéler préjudiciable à l'équilibre commercial du marché bananier en
Europe. En effet, il risque de mettre à mal l'activité d'importation de
nombreux opérateurs européens au profit des seules
multinationales.

Les Objectifs du millénaire pour le développement


et le NEPAD …

En 2000, l'Organisation des Nations unies (ONU) promeut les


« Objectifs du millénaire pour le développement », visant à réduire
de moitié la pauvreté dans le monde entre 2000 et 2015. Outre la
lutte contre la pauvreté, ces objectifs incluent le développement de
l'école primaire pour tous; la promotion de l'égalité des sexes et du
droit des femmes ; la réduction de la mortalité infantile ;
l'amélioration de la santé maternelle ; la lutte contre la pandémie du
SIDA, la malaria, et d'autres maladies ; la lutte pour l'environnement ;
enfin, la promotion d'un partenariat mondial pour le développement.
Près de dix ans après cette proclamation solennelle, les effets sont
très largement décevants.

La même année, deux projets initiés par des chefs d'État africains
voient le jour, qui fusionnent en 2001 dans le Nouveau partenariat
pour le développement de l'Afrique (NEPAD), mené sous la
supervision de l'Union africaine. Le NEPAD a été initié par le Sud-
Africain Thabo Mbeki, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Sénégalais
Abdoulaye Wade, le Nigérian Olusegun Obasanjo, et l’Égyptien Hosni
Moubarak.

Toujours en 2000, la convention de Lomé entre la CEE et les pays


ACP est remplacée par les accords de Cotonou, qui réunit les 79
États du groupe ACP et les 27 pays de l'Union européenne, soit une
population totale de plus de 700 millions de personnes[7]. Ces
accords modifient de façon importante les conventions de Lomé, en
mettant fin au STABEX et au Sysmin sous leur forme existante, en
conditionnant l'aide au développement, et en se plaçant sous l'égide
des objectifs de l'OMC: la libéralisation des échanges. Officiellement,
il vise à rétablir les équilibres macro-économiques, à développer le
secteur privé, à améliorer les services sociaux, à favoriser
l'intégration économique régionale, à promouvoir l'égalité des
chances hommes-femmes, à protéger l'environnement et à abolir de
manière progressive et réciproque les entraves aux échanges
commerciaux. Les accords de partenariat économique (APE), en
cours de négociation, renforcent l'abaissement des barrières
douanières prévues par cet accord.

Les années 2000



L'aide publique au développement, qui stagne, est cependant
considérée comme impérative, d'une part parce que l'ONU reconnaît
le développement en tant que droit, d'autre part parce que les
organismes officiels tendent à considérer celui-ci de plus en plus
non pas seulement en tant qu'objectif humanitaire ou de solidarité
internationale, mais aussi comme objectif réaliste, intégré à des
considérations sur la sécurité mondiale. En d'autres termes, le lien
entre le développement économique et social, la réduction des
inégalités et la paix semble de plus en plus évident.

En revanche, cette aide se voit de plus en plus conditionnée par


différents objectifs. Ainsi, depuis quelques années, des accords de
gestion concertée des flux migratoires et de codéveloppement ont
conditionné l'aide au développement à la prise de mesures par les
États du Sud visant à restreindre l'émigration. Le lien entre gestion
des flux migratoires et codéveloppement a ainsi été dénoncé par la
Cimade, qui affirmait, en 2008, dans son analyse du rapport de la
Commission Mazeaud sur le cadre constitutionnel de la nouvelle
politique d'immigration, que : « Le développement est un droit
reconnu par les Nations-Unies et ne saurait faire l'objet de
conditionnalité quelle qu'elle soit. Conditionner l'aide publique au
développement au contrôle des flux migratoires constitue un
chantage d'autant plus inacceptable que certaines politiques
économiques et commerciales européennes sont loin d'être neutres
sur les phénomènes migratoires. »[8]

Dans le même temps, la prise de conscience des contraintes


environnementales sur le développement économique et social, qui
émergeait depuis les années 1970, s'est accentuée, notamment
grâce aux études des experts de l'ONG environnementale WWF. En
popularisant le concept d'empreinte écologique, ces experts ont mis
en évidence que l'impact des activités des pays développés sur la
biosphère était très supérieur à la biocapacité mondiale, de sorte
que le modèle de développement occidental issu de la révolution
industrielle, prôné par Truman en 1949, n'apparaît plus comme
généralisable tel quel à l'ensemble de la planète.

Les moyens du développement …

Le rôle de l'État est de créer les conditions de l'augmentation des


compétences, afin que se développe un système efficace de
production et distribution de biens et services. Ceci est obtenu par
l'amélioration de l'environnement juridique : sécurité juridique,
adaptation des lois.

Surtout depuis les années 1990 et dans les pays du Nord, les
entreprises cherchent également à intégrer les contraintes sociales
et environnementales en adoptant des codes de conduite. Lorsque
ceux-ci s'avèrent insuffisants, les États peuvent voter des lois
incitant les entreprises à rendre compte des conséquences sociales
et environnementales de leur activité, comme c'est le cas en France
avec une disposition de la loi relative aux nouvelles régulations
économiques (article 116).

Développement social et croissance


économique …

La confusion des termes



Le progrès social

Le Rapport de la Commission sur la mesure des performances
économiques et du progrès social, plus connu sous la dénomination
Rapport Stiglitz, Sen et Fitoussi, retient, entre autres, pour cerner la
notion de bien-être, les conditions de vie matérielles (revenu,
consommation et richesse), la santé, l’éducation, les activités
personnelles dont le travail, la participation à la vie politique, les liens
et rapports sociaux, l’environnement (état présent et à venir) et
l’insécurité, tant économique que physique[4]. Selon Dominique
Méda il y a lieu de prendre en compte le degré de violence de la
société, de la xénophobie, de la criminalité et des inégalités[9].
L’indicateur de bien-être économique d’Osberg et Sharpe inclut la
réduction des inégalités et la protection contre les risques
sociaux[10]. Le temps disponible pour les loisirs joue de façon directe
sur le bien-être[11]. Un travail décent incorpore des horaires décents,
la possibilité de combiner travail et vie de famille, dialogue social et
représentation des travailleurs[12]. Les conséquences des effets de
ces différents domaines sont amplifiées lorsqu’ils se cumulent[13].

Croissance et développement

Dès le départ le développement a été associé à la notion de
croissance économique. Dans son discours d’investiture le président
Truman préconise de mettre les connaissances techniques à la
disposition des régions sous-développées et d’y encourager
l’investissement des capitaux[14]. En 1991 le rapport mondial sur le
développement du PNUD confirme que « la croissance économique
est nécessaire au développement humain »[15]. Cependant en 1996
le rapport du PNUD constate que « les dernières décennies montrent
on ne peut plus clairement qu’il n’existe pas automatiquement de lien
entre croissance économique et développement humain ». Il spécifie
que le développement humain est une fin dont la croissance
économique est le moyen[16]. Cette distinction entre croissance et
développement a été initiée par François Perroux dans les années
1960 et reprise par Amartya Sen[17]. Parce que la croissance peut
être indispensable au bien-être elle a été assimilée au progrès social.
Mais au-delà d’un certain niveau de PIB par habitant l’augmentation
de revenus et de consommation n’augmente plus la satisfaction et le
bien être[18]. Les évolutions comparées du PIB et de l’IDH aux États-
Unis confirment un écart croissant entre ces valeurs entre 1975 à
2005[19]. Le PIB mesure essentiellement la production marchande. Il
est souvent traité, à tort, comme s’il s’agissait d’une mesure de bien-
être économique[20]. Le rapport du PNUD de 1990 affirme qu’un
niveau de vie modeste peut s’accompagner d’une bonne qualité de
vie et qu’à l’inverse celle-ci peut être déplorable à de hauts niveaux
de revenus[21].

Une croyance occidentale



En biologie le terme développement indique communément le
processus de croissance des êtres vivants, processus naturel et
spontané (développement d’un enfant ou d’une plante). L’emprunt
de ce terme pour caractériser les évolutions sociales laisse penser
que le développement social relève lui aussi d’une succession
d’étapes se déroulant selon des « lois » bien établies[17],[22]. Le
phénomène social est ainsi rapporté à un phénomène naturel[23]. Or,
contrairement au développement biologique, des facteurs extérieurs
peuvent changer les évolutions des sociétés, tels les migrations, les
alliances politiques, les guerres[24]. Les spécificités historiques et
culturelles de chaque peuple sont occultées. L’Occident s’impose
comme seul modèle et référence[25]. Les pays sous-développés
auraient un simple retard alors que leur environnement
technologique, démographique, culturel et institutionnel est
radicalement différent de celui qui a engendré les révolutions
industrielles du Nord. Cette thèse masque à peine un culte de la
croissance industrielle comme priorité politique[26].

Ivan Illich définit le développement comme le remplacement de


compétences généralisées et d'activité de subsistance par l'emploi
et la consommation de marchandises, ce qui implique que le travail
salarié devienne la seule forme de travail reconnue (cf. droit au
travail) et que les activités qui satisfont directement les besoins
stagnent ou disparaissent au profit de la consommation des
marchandises[27].

Pour Geneviève Azam également, la conception occidentale du


développement par la technique relève plus d’un acte de foi que
d’une réelle conquête d’autonomie[28].

Gilbert Rist l’analyse comme une croyance comparable à une


religion[29].

Des résultats contrastés



Soixante ans après que son extension aux pays du Sud a été
officiellement mise à l’ordre du jour de la communauté internationale,
le développement social n’est pas encore réalisé[30]. Selon le rapport
du PNUD de 2003, l’indicateur de développement humain était en
recul, par rapport à 1990, dans 21 pays[31]. Le nombre de sous-
alimentés chroniques est passé de près de 800 millions en 1996 à
830 millions en 2006[32]. En 2012 les Nations unies déclaraient avoir
presque atteint les objectifs du millénaire pour le développement en
matière d’accès à l’eau potable. Seulement 783 millions de
personnes en restaient privées. Une réévaluation de ce chiffre est
faite dans le rapport 2013 de l’Organisation mondiale de la santé. Il
est porté à 2,4 milliards[33]. Malgré la croissance économique les
inégalités et la marginalisation se sont accrues[34].

Des corrélations non vérifiées



Le Rapport 2010 sur le développement humain du PNUD démontre
explicitement qu’il existe une corrélation négative très forte entre
inégalité et développement humain[35]. La divergence entre le PIB et
l’indice de bien-être économique en France depuis la fin des années
1980 est en partie due au manque de progrès dans la réduction des
inégalités[10]. Selon Gustave Massiah, en Occident, la pauvreté est
maintenant directement liée à la question des inégalités[36]. Le
gâteau peut grandir sans que les plus défavorisés en bénéficient.
Tout est une question de répartition[37]. Concernant les pays à
niveau faible ou moyen d’IDH le Rapport note l’absence de
corrélation forte entre la croissance économique et les améliorations
en matière de santé et d’éducation[35].

Des objectifs en baisse



Si Truman, le premier, avait posé en 1949 comme objectif le
développement, c’est le PNUD en 1990 qui a lancé la notion de
développement humain[38].En 1993 le PNUD préconise d’assortir la
liberté des marchés par des filets de repêchage social pour les
victimes[39]. En 2000 la Déclaration du millénaire a pour objectif de
réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion de la population
mondiale dont le revenu est inférieur à un dollar par jour ainsi que
celle des personnes qui souffrent de la faim[40]. Promettre
globalement le bien-être par le développement est implicitement
abandonné[41]. Même la cible est diluée. Au Sommet mondial de
l’alimentation de 1996 l’engagement de 186 gouvernements avait été
de réduire le nombre d’extrêmement pauvres de moitié entre 1996 et
2015[42]. L’Objectif du millénaire est de les réduire de moitié à partir
de 1990 de façon à inclure la diminution de 170 millions de pauvres
entre 1990 et 1996 due à la seule Chine En outre la diminution
prévue porte en pourcentage au lieu d’en nombre de pauvres ce qui
diminue l’effort vu la croissance démographique plus importante des
pays les moins développés[32].

Une croissance contestée



Selon la Commission sur le développement soutenable mise en place
en 2003 au Royaume-Uni, une dissonance existe entre croissance
économique, durabilité environnementale et bien-être humain[43].
Les contempteurs de la croissance dénoncent ses limites
écologiques et sa relative inefficacité concernant le bien-être.

Les limites écologiques



La prise de conscience internationale de la finitude de la Terre date
du Rapport Meadows rendu public en 1972[44]. Les limites imposées
par cette finitude concernent les capacités de la Terre à fournir les
ressources demandées et à assimiler les déchets et pollutions[45].
L’empreinte écologique mesure ces capacités. En 2003 elles étaient
déjà dépassées de 25 % au niveau mondial[46]. À un certain niveau
de dépassement un effondrement peut avoir lieu. C’est ce qui est
arrivé à des sociétés qui ont disparu et qui ont été décrites par Jared
Diamond telles que l’île de Pâques, les Mayas, les Vikings, entre
autres[47].

Des avancées limitées



Les progrès de la technologie et la croissance illimitée de la
production devaient généraliser le bien-être[48]. L’État providence ou
la social démocratie au Nord et les programmes de développement
au Sud y étaient préposés[49]. Malgré la croissance les inégalités et
la marginalisation se sont accrues tant entre pays qu’à l’intérieur des
pays[34].

Bien-être et développement économique



L’impossibilité écologique de miser sur une croissance illimitée et
l’absence de lien fort entre croissance et bien-vivre ont conduit à
délier ce lien[50]. Le Rapport Meadows préconise une société qui
rechercherait le développement qualitatif et non l’expansion
physique[51]. La qualité de vie est multidimensionnelle. Certains
facteurs relèvent de politiques mises en œuvre (santé, éducation,
inégalités). D’autres sont inhérents à la personnalité de chacun
(choix individuels)[52]. Les premiers impliquent la construction d’un
jugement collectif sur l’état de la société établi à travers des débats
et des interactions sociales[53]. Les seconds correspondent à
l’utilisation que chacun fait de son temps libre. Si la production
décroît, le temps des loisirs augmente[54]. Le développement doit
être construit de bas en haut. Les objectifs intermédiaires peuvent
varier d’une société à l’autre[55]. La variété culturelle, l’autonomie, la
liberté et l’autodétermination seraient les éléments d’une société
durable[56].

Références …

1. « HCDH | Pacte international relatif aux droits économiques,


sociaux et culturels » (https://www.ohchr.org/FR/ProfessionalIn
terest/Pages/CESCR.aspx) , sur www.ohchr.org (consulté le
20 janvier 2019)

2. Meadows, p. 378

3. Rapport, p. 13

4. Rapport, p. 16
4. Rapport, p. 16
[réf. non conforme]
5. Ivan Illich Dans le miroir du Passé - Conférences
et discours, 1978-1990 « Nous fîmes alors connaissance avec le
"développement" dans son acception actuelle. Jusque-là nous
n'usions de ce terme qu'à propos des espèces animales ou
végétales, de la mise en valeur immobilière ou des surfaces en
géométrie. Mais depuis lors il peut se rapporter à des
populations, à des pays et à des stratégies économiques »

6. « Comité pour l'abolition des dettes illégitimes » (http://www.ca


dtm.org/Francais) , sur le site du CADTM (consulté le
17 novembre 2018).

7. États parties des accords de Cotonou (http://www.acpsec.org/e


n/acp_states.htm)

8. Cimade, Analyse du Rapport Mazeaud (http://www.cimade.org/


uploads/File/defense-des-droits/Analyse_rapport_Mazeaud_ent
ree_sejour_asile.pdf) , juillet 2008, p. 2

9. Partage, janvier 1997, p. 10

10. Rapport, p. 262

11. Rapport, p. 147

12. Rapport, p. 192

13. Rapport, p. 17

14. Rist, p. 130 et 131

15. Rist, p. 164

16. Partage, octobre 2001, p. 25

17. Alternatives économiques, juillet 2001, p. 79

18. Coutrot, p. 16

19. Stiglitz, p. 234

20. Stiglitz, p. 23

21. Rist, p. 359


21. Rist, p. 359

22. Rist, p. 56 et 57

23. Rist, p. 57

24. Rist, p. 59

25. Rist, p. 83

26. Alternatives économiques, décembre 2001, p. 76

27. Ivan Illich, Le Travail fantôme, éd. du Seuil, 1980, p. 21.

28. Azam, p. 198

29. Rist, p. 47 à 54

30. Rist, p. 51

31. Rist, p. 411

32. Observatoire des inégalités, p. 290

33. Le Monde du 15 mai 2013

34. Rist, p. 382

35. http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article11862

36. http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article9382

37. http://alternatives-
economiques.fr/blogs/gadrey/2009/09/28/le-theoreme-du-
gateau-qui-doit-grossir-et-le-retour-des-propibes/

38. Rist, p. 358

39. Rist, p. 388

40. http://omd2015.fr/?p=112

41. Rist, p. 387

42. Observatoire des inégalités, p. 289 et 290

43. Cassiers, p. 7

44. Boutaud, p. 14

45. Meadows, p. 358


45. Meadows, p. 358

46. Boutaud, p. 85

47. Azam, p. 73

48. Rist, p. 375

49. Rist, p. 379

50. Cassiers, p. 10

51. Meadows, p. 359

52. Stiglitz, p. 45

53. Coutrot, p. 64

54. Stiglitz, p. 147

55. Ritz, p. 443

56. Meadows, p. 363

Bibliographie …

Jean-Bernard Véron, L'aide au développement face à la guerre,


Focus stratégique no 7, publication de l'Institut français des
relations internationales, mai 2008, 37 pages (http://www.ifri.org/
downloads/Focus_7_Veron_aide_developpement_guerre.pdf)

Jacques Brasseul, Introduction à l'économie du développement,


Armand Colin, 2008

Elena Lassida, Oser un nouveau développement, au-delà de la


croissance et de la décroissance, Bayard, 2010

Quels modèles de développement pour le monde de demain ? (http


://www.revuepolitique.be/hors_serie/quels-modeles-de-developpe
ment-pour-le-monde-de-demain/) , Politique, revue de débats,
Bruxelles, n°hors-série 16 (dossier de 40 pages), décembre 2010.

http://www.stiglitz-sen-
fitoussi.fr/documents/rapport_francais.pdf
Gilbert Rist, Le développement. Histoire d'une croyance
occidentale, Presses de la Fondation nationale des sciences
politiques, 2007

Donella Meadows, Dennis Meadows, Jorgen Randers, Les limites à


la croissance (dans un monde fini), Éditions Rue de l'échiquier,
2012

Geneviève Azam, Le temps du monde fini, Les liens qui libèrent,


2010

Thomas Coutrot, David Flacher, Dominique Média (Coordonné


par), Pour en finir avec ce vieux monde. Les chemins de la
transition, Les éditions Utopia, 2011

Aurélien Boutaud, Natacha Gondran, L'empreinte écologique, La


Découverte, 2009

Isabelle Cassiers et alii, Redéfinir la prospérité. Jalons pour un


débat public, Éditions de l'Aube, 2011

Observatoire des inégalités, L'état des inégalités en France.


Données et analyses 2009, Belin, 2008

les Indicateurs de sous développement (http://economiedeveloppe


ment.blogspot.com)

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