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Djimi Yassine

M2ACG

La méthodologie

Travail à rendre : Coût de revient

En matière de contrôle de gestion, on distingue classiquement deux buts différents :

la connaissance des coûts d'une part, l'orientation des comportements d'autre part (Bouquin,

1993). Cette analyse dichotomique est très utile dans I ‘approche des systèmes d'information

et des dispositifs d'animation mis en œuvre dans les entreprises à partir des calculs de coûts.

Les choses peuvent toutefois être un peu plus complexes si on s'intéresse à la nature des

acteurs dont on veut orienter le comportement. Nous allons essayer de montrer comment, dans

le secteur sidérurgique, les calculs de couts de revient ont servi, entre la fin des années 1930 et

la fin des années 1970, surtout à réguler collectivement le fonctionnement de la branche dans

un cadre national (dimension institutionnelle prépondérante) avant de devenir, à partir des

années 1980, plutôt un élément de gestion et d'orientation stratégique pour des entreprises

confrontées à une concurrence accrue dans un cadre mondial (dimension économique

prépondérante). Ainsi, la comptabilité de gestion, utilisée d'abord pour peser sur le

comportement d'acteurs externes aux entreprises sidérurgiques (les pouvoirs publics qui

contrôlent les prix de vente), ne sert que tardivement à agir sur les acteurs internes de

l'entreprise (les managers qui pilotent les processus productifs).

Ce travail sur les coûts de revient s'est appuyé sur quelques études remarquables effectuées

par des historiens sur les rapports entre les pouvoirs publics et les entreprises du secteur dans

L’après-guerre (Mioche, 1992 ; Sallot,1993). Une analyse du fonds documentaire disponible


au centre des archives d'Usinor à Séré mange (Moselle) a également été menée. Pour la fin de

la période étudiée, des témoignages de cadres dirigeants ont été recueillis.

On présentera, dans une première partie, la place centrale du calcul du prix de revient dans le

fonctionnement de la branche en décrivant la situation économique et institutionnelle après

1945 et en analysant la nature des rapports entre prix de revient (le terme < coût de revient,

qui serait plus exact, n'est pas encore utilisé dans la branche à cette époque) et prix de vente.

On examinera, dans une deuxième partie, les méthodes et caractéristiques de la comptabilité

de gestion en montrant l'importance du coût d'exploitation direct des produits sidérurgiques,

l'évolution des techniques de calcul des coûts complets et I ‘utilisation qui est faite des

informations sur les coûts.

Détermination du prix de revient :

Le coût de revient peut-être décomposé en plusieurs éléments :

 Les coûts d’achat et d’approvisionnement : ils comprennent notamment l’achat de


matières premières, de marchandises, des fournitures consommables et les frais de
livraison ;
 Les coûts de production : il s’agit de toutes les charges d’exploitation liées à la
production du bien ou du service et donc de la main d’œuvre, de la quote-part
d’utilisation des immobilisations, du loyer, des assurances, de l’entretien… ;
 Les coûts de distribution : on retrouvera notamment ici les dépenses de publicité,
les dépenses liées aux livraisons, aux opérations de marketing… ;
 Et les coûts administratifs.

 Ces différentes catégories de dépenses peuvent être séparées en 2 : les coûts directs et les
coûts indirects.
 Coût de revient = coûts d’achat et d’approvisionnement + coûts de production
+ coûts de distribution + coûts administratifs

Le prix de revient se calcule à partir des charges directes et indirectes.


 Prix de revient = somme des charges directes et indirectes / quantités

produites.

Les charges directes sont les charges qui sont directement issues du processus de fabrication

du produit ou de la prestation de service. Les charges peuvent être désignées comme directes

lorsqu’elles sont susceptibles d'être affectées sans ambiguïté non seulement à un produit, mais

à une commande, ou une famille de produits, à une activité particulière.

Les charges indirectes ne se rapportent pas directement au processus de production du produit

ou de la réalisation du service, mais elles sont nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.

De manière générale, il est nécessaire de faire un calcul intermédiaire pour définir les charges

indirectes.

Si vous produisez différents produits ou services alors la notion d’unité d’œuvre est

extrêmement importante pour calculer les charges indirectes liées à la production d’un produit

ou à la réalisation d’un service. L'idée est de déterminer une unité de mesure appelée unité

d'œuvre, pour ensuite déterminer la quote-part imputable à chaque produit. L’unité d’œuvre

permet donc de répartir les coûts des centres d’analyse entre les différents produits et services

de l’entreprise.

Par exemple, vous produisez un produit A et un produit B. La production du produit B prend

2 fois plus du temps que le produit A. Alors l’amortissement de l’outil de production est

réparti à 2/3 pour le produit B et 1/3 pour le produit A.

Pour bien calculer son prix de revient, il faut veiller à inclure tous les frais que l’entreprise a

engagés pour produire ce bien ou fournir cette prestation de service.

Afin de calculer l’ensemble des charges directes et indirectes, il faut prendre en compte

l’ensemble des dépenses suivantes :


 Le coût d’approvisionnement

 Le coût de production

 Le coût de distribution

 Le coût administratif

 Le coût d’approvisionnement : Le coût d’approvisionnement est essentiellement

composé des frais de livraison.

 Le coût de production : Le coût de production inclut l'ensemble des frais intervenant

dans le processus de production :

 Les coûts d'achat des matières premières : correspond à la dépense supportée afin

d’acquérir un produit fini ou des matières premières : prix d’achat, courtage,

commissions, douane etc.

 Les salaires du personnel affecté à la production

 La quote-part des amortissements affectables à la production

 L’ensemble des charges fixes et variables de production (loyers des ateliers,

consommation électrique des équipements, etc.)

 Le coût de distribution : Le coût de distribution est égal à l’ensemble des charges

supportées afin de diffuser et de vendre un produit ou un service : publicité,

commissions des vendeurs, marketing, affichage, presse etc.

 Le coût administratif : Le coût administratif correspond aux frais des fonctions de

support et d’administration. Le service après-vente, les impôts ou les services

généraux (services comptables, juridiques ou financiers etc.)

 Les loyers du siège et des bureaux administratifs

 Les salaires des équipes de direction générale, des RH, du service comptable, du

service informatique, etc.


 La quote-part des amortissements du matériel utilisé par les fonctions support et

administrative

 L’ensemble des charges fixes et variables liées aux activités administratives

(consommation électrique, assurances, etc.)

Évidemment, plus votre calcul du prix de revient est précis, moins vous aurez de charges non

prévues à payer. En effet, si votre calcul est trop approximatif, vous risquez d’avoir de

mauvaises surprises lorsque vous calculerez votre bénéfice à la fin du mois ou à la fin de

l’année.

Pire encore, un mauvais calcul du prix de revient peut mettre en danger la santé financière de

votre entreprise. Si vous avez sous-estimé votre prix de vente et que les ventes de vos produits

ou services ne couvrent pas vos dépenses, votre trésorerie sera pénalisée.

Fixation du prix de vente :

Le prix de revient permet de calculer le niveau minimum du prix de vente du produit ou de la

prestation de service. Il faut en effet que l’entreprise puisse recouvrir tous les frais qu’elle a

engagés pour produire ce bien ou réaliser ce service.

Une fois le prix de vente minimum déterminé, il faut déterminer le niveau de marge qui

permettra à l’entreprise de réaliser des bénéfices.

Lorsque vous établissez votre prix de vente, n’oubliez pas d’inclure la TVA. Il faut savoir que

pour la majorité des biens et des services, la TVA s’élève à 20%. Vous pouvez calculer votre

prix de vente en incluant directement la TVA grâce à notre outil . Votre entreprise collecte la

TVA pour l’État, c’est ce qu’on appelle la TVA collectée.

Lorsque vous faites des dépenses et que vous payez la TVA, il s’agit de la TVA déductible.

Ce que vous devrez à l’État sera donc la TVA collectée – la TVA déductible.
Le prix de vente s’obtient donc :

Prix de vente = coût de revient + marge + TVA

Il faut aussi tenir compte des prix de vente pratiqués par les entreprises concurrentes sur des

produits comparables ou sur des produits de substitution. Si les prix sont trop élevés et ne sont

pas correspondants pas aux attentes de qualité, alors vos produits seront moins attractifs.

Le calcul des coûts de revient a servi, pour la gestion interne que pour faciliter les

négociations externes avec les pouvoirs publics. C'était une démarche de type cost plus,

orientée vers la fixation des prix de vente, qui a été utilisée pendant toute la période des trente

Glorieuses et de l'économie administrée au niveau national. Au cours de la crise des années

1970, le mode de régulation de la sidérurgie française, qui faisait du calcul des coûts de

revient une carte maîtresse dans les rapports de force institutionnels, a été remis en cause. Une

démarche de type Target costing s'est développée, visant à satisfaire la demande des clients,

dans un contexte de concurrence mondialisée. Le calcul et I ‘analyse des couts sont devenus

alors un outil de gestion largement utilisé dans les usines et les centres de responsabilité du

secteur.

Cette étude historique et sectorielle ouvre la voie à deux types de prolongements. Bien

évidemment il serait naturel, pour la compléter, de procéder à l'analyse des outils de contrôle

de gestion utilisés actuellement chez Usinor pour évaluer leur rôle dans le pilotage

organisationnel de cette grande entreprise héritière de toute la branche industrielle.

Mais I ‘aspect le plus intéressant serait peut-être d'approfondir la réflexion sur la nature et la

place des calculs et des analyses de couts dans des situations ou la démarche reste

fondamentalement de type cost plus en relation avec des partenaires externes. Nous pensons

aux situations mettant en cause les pouvoirs publics à titre de clients ou régulateurs (comme

pour les exemples déjà évoqués du marché de l’eau aux collectivités locales ou de la fixation
du cout d'usage d'infrastructures de télécommunication, etc.) mais surtout à tous les cas de

partenariat étroit et de sous-traitance sur le long terme (comme dans l'automobile ou dans

certains secteurs de l'électronique). On trouve là un rôle particulier de la comptabilité de

gestion (dépassant une utilisation uniquement interne) qui n'est pas archaïque ni

historiquement dépassé, mais qui semble au contraire être amené à se développer de plus en

plus avec la remise en cause des frontières des entreprises.


CONCUSION

Le modèle de coût de revient est un outil de gestion efficace pour aider le leader à

conscientiser les différents intervenants de l’entreprise à travailler vers les mêmes objectifs.

En effet, il doit répondre aux besoins des principaux intervenants de l’entreprise qui ont des

visions et des priorités différentes. L’implantation d’un système de coût de revient permet de

fournir l’information utile à tous les intervenants de l’entreprise dans un langage qui leur est

commun, «la valeur monétaire ».


Bibliographie :

file:///C:/Users/disfra/Downloads/CCA_071_0005.pdf

https://www.l-expert-comptable.com/a/532155-comment-determiner-le-prix-de-revient-

de-son-produit.html

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