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Date : Les 12, 13 et 14 décembre 2023

Objet/sujet : : Séminaire des formateurs du réseau escalade à Ivry

Présent : Philippe SEGRESTAN (Roc14), Florine LEPLÂTRE (AS Pierrefitte), Rayan DEMOULIN (Apache), Daniel VALADOUX
(Vertical Maubuée), Éric BERNARDIN (Roc14), Abdennor MEDJOUB (Vertical 12), Jean-Marc DUSSORT (Grimpe Tremblay
Dégaine), Yves RENOUX (EPM), Pascal ETIENNE (ASL Sainte-Geneviève), Remi CAPPEAU (CoppAlpi), Baptiste GOUILLAT
(PACS-FSGT), Elise HENAULT (DPFo-FSGT).

Baptiste GOUILLAT

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Table des matières
Table des matières.................................................................................................................................................. 3
1 - Présentation et Enjeux de la Formation Escalade FSGT ...................................................................................... 4
2 - Evaluation de nos actions : le système, les stages, les formateurs ................................................................... 5
2.1 Le système ..................................................................................................................................................... 5
2.2 Etats des lieux des formations SNE ................................................................................................................ 6
2.3 État des lieux des formations GV................................................................................................................... 7
3- Partir de l’existant : quelles didactiques dans nos stages ? ................................................................................... 8
3.1 SAE ................................................................................................................................................................ 8
3.2 SNE ................................................................................................................................................................ 8
3.3 Le stage grandes voies................................................................................................................................... 9
4-La place de la pratique réelle dans nos démarches de formations ..................................................................... 14
5-La progression dans nos stages .......................................................................................................................... 18
6 - La vie associative dans nos formations, quelle visées émancipatrices ? ........................................................ 20
7 – les Suites à Donner au Séminaire ................................................................................................................... 26
7.1 Formation non-diplômante ......................................................................................................................... 26
7.2 Travail sur la performance ........................................................................................................................... 26
7.3 Formation, reconnaissance et développement du réseau formateurs ........................................................ 27
7.4 Création et Organisation d’une boîte à Outils pédagogique ........................................................................ 27
7.5 Suivi administratif des formations ............................................................................................................... 27
7.6 Formaliser le commun au niveau fédéral (stages, cadres de références, suivi et réseau de formateurs) .... 28

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1 - Présentation et Enjeux de la Formation Escalade FSGT

Ces 20 dernières années, l’escalade FSGT a connu un développement impressionnant tant par le nombre d’adhérents et de clubs que par les
nouvelles formes de vie associative qui sont apparues. Les activités de formation ont tout à la fois suivi et accompagné cette expansion.
Quelques données :

- Une dizaine de formations d’initiateur fédéral sont organisées chaque année

- Un réseau de 60 formateurs bénévoles est identifié

- Un livre escalade pour tous édité en 2017 et qui sert de référence avec plus de 2000 exemplaires diffusés

- 19 « formateurs apprentis » sont engagés dans un cycle de formation de formateur.

- Un travail collectif a mis à jour les 3 diplômes fédéraux escalade (SAE, SNE et GV).

- Le suivi administratif des actions de formation, de l’inscription au diplôme, est maintenant achevé

- Deux CFME dédiées aux activités de formation ont permis une réflexion collective sur les aspects technique, pédagogique et politique
de la formation

De nouvelles formes d’action de formation, plus collectives, plus associatives se développent. Dans nos clubs, les nouveaux adhérents sont
accueillis et formés par les anciens. Dans les sorties apprenantes, l’accès à l’autonomie en grande voies est assuré par un dispositif inspiré
du compagnonnage. Ces formations mutuelles s’inscrivent dans des dispositifs pédagogiques élaborés. Elles constituent des innovations
autant pédagogiques que associatives.

Ce foisonnement d’activités et d’initiatives mérite un travail de mutualisation, de théorisation et de diffusion dans le réseau FSGT. Notre
projet politique postule que la formation doit être l’affaire de tous. Elle ne se limite pas aux stages d’initiateur, elle peut être de tous les
instants et concerner aussi bien la dimension sportive qu'associative. Les formateurs et formatrices n’ont que peu l’occasion de se rencontrer,
de réfléchir et de produire collectivement. C’est pourtant une nécessité pour que les activités de formation ne soient pas réservées à quelques
experts et que nous puissions inventer ensemble les formes et les actions adaptées à notre visée d’éducation populaire

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2 - Evaluation de nos actions : le système, les stages, les formateurs
2.1 Le système
Le système de Formation dans les associations FSGT a pour objectif de rendre le plus rapidement autonome l’ensemble de nos
grimpeurs. Notre système de formation non-diplômants partant de l’accueil dans nos clubs jusqu’à l’autonomisation est une réussite. Bien
que chaque club utilise son propre ”système”, il faut reconnaître une expérience positive qui permet de faire vivre une implication la vie
associative de nos clubs.

Ces différents actes de formations sont enrichissant d’un point de vue pédagogique mais il est difficile d’avoir une vision fédérale dessus.
“Les personnes se forment autant dans le formel que dans l’informel”. Aujourd’hui, dans le cadre de la formation des nouveaux, les clubs
jouent un rôle essentiel et formateurs ce qui fait la richesse et la réussite de l’escalade FSGT. Il pourrait être intéressant de théoriser le
contenu proposer par chaque association.

Dans le cadre des formations diplômantes, il y a eu un développement quantitatif de nos formations, il est important aujourd'hui de faciliter
la communication entre les formateurs. L’objectif est d’avoir les contenus les plus communs possibles. De plus, il faut faciliter le lien entre
les stages et le suivi administratif des institutions FSGT. La spécificité de l’escalade FSGT avec ancrage très fort en Île-de-France entraîne
parfois des différences de “gestions” entre la région francilienne et les autres régions. La présence d’Elise, du domaine formation a permis
de remettre un processus clair et de débattre des spécificités de l’activité Escalade.
L’un des gros points faibles du système de formation Escalade est le manque de reconnaissance et de formations de nos formateurs. Un
gros travail est en cours pour y remédier et il faudra être attentif au lien entre les anciens formateurs et les nouveaux.

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2.2 Etats des lieux des formations SNE

Un premier constat problématique : très peu de stagiaires.


Deux formations annulées, une en juin 2023 à Vertus et une en juillet 2021 à Freissinières.
Sur les autres qui se sont tenues, seulement une par an à Freissinières lors des quatre dernières années, avec à chaque fois 7 ou 8 stagiaires
en allant vraiment relancer de nombreuses fois.
Les réponses ne sont pas claires sur ce qu’on doit en déduire :
Est-ce que ces formations ne sont pas utiles ?
Est-ce qu’elles sont utiles mais n’intéressent pas les membres des clubs ?
Est-ce que c’est un problème de format (il y avait plus de stagiaires quand la formation était simplement un week-end de deux jours
évidemment) ?
Est-ce que la communication n’est pas assez bonne ?

Sur les deux dernières qui ont eu lieu, à Freissinières, en juillet, pendant le camp FSGT et sur celle qui a eu lieu à Vertus en 2022 :
- Le format sur 4 jours est très bien passés et on va ajouter un 5ème jour pour alléger les journées, à la demande des stagiaires

- Les stagiaires sont particulièrement très satisfaits du contenu

- La dimension pédagogique n’est pas encore assez forte et on va passer à deux temps d’encadrement au lieu d’un pendant le
stage
- La dimension d’apports techniques reste essentielle comme motivation pour que des stagiaires s’inscrivent

- Contrairement au stage GV qui nécessite d’être en montagne, les stages SNE pourraient se faire sur des falaises de proximité
dans les différentes régions

Un débat qui continue sur la gestion des prérequis. Ils ne sont manifestement pas maîtrisés par une grande partie des stagiaires… qui
majoritairement deviennent de bons animateurs SNE militants dans leur club. Doit-on continuer à être souple sur les prérequis, avec parfois
des stagiaires qui n’ont jamais fait de rappel ni en salle ni en extérieur ? Ou bien être ferme sur la maîtrise de ceux-ci pour être garant de la
qualité des diplômés, quitte à avoir encore moins de stagiaires ?

Le biais de faire certifier la maîtrise des prérequis par les clubs qui valident l’inscription des stagiaires ne permet pas de garantir ce point,
qui est négligé.
Pas plus d’idée pour l’instant que d’insister encore plus explicitement auprès des stagiaires et des clubs pour que cette demande soit
respectée.

Il est à noter que nous ne faisons pas de vérification du niveau de grimpe, c’est sans doute à changer.
Comme formateurs sur ces trois dernières formations et qui sont dans l'idée d’être encore actifs : Pierre Attar, Julien Combes, Zineb Salamat,
Louis Chemineau, Eric Bernardin, Rémi Cappeau.
Sont dans les boucles pour les prochaines formations : Rayan Démoulin, Stéphanie Thierart, Julien Reveret, Christophe Galant, Marian Mc
Menemy, Nicolas Lemoine, Flora Forjonnels .

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Deux stages en préparation

Freissinières août 2024 (au 3 avril, 1 seul inscrit, il faut espérer que le décalage de juillet à août ne va pas tuer le stage) : Louis, Eric
Juin et septembre 2024 (au 3 avril, 7 inscrits cela semble être une formule très appréciée des Parisiens mais inaccessible aux provinciaux,
elle est sur deux week-ends et une soirée) : Stéphanie, Rayan, Eric

2.3 État des lieux des formations GV

Elles existent depuis 2017. Il y a déjà eu 6 sessions réunissant entre 9 et 12 participants.


Il semble qu’un stage par an, ouvert à tous les clubs, soit suffisant en regard des demandes. Il n’a jamais été nécessaire de refuser un
participant faute de place. Une seule année il n’y a pas eu assez de candidats pour faire un stage et nous avons annulé.

Tous les stages se sont déroulés pendant le rassemblement de Freissinières, ce qui permet de s’appuyer sur les participants au
rassemblement pour des accompagnements en grandes voies.
La durée du stage est de 8 jours, c’est le stage le plus long parmi les BFA montagne escalade.
La durée paraît adaptée aux compétences visées ainsi qu’au prérequis réactualisé des participants.
Nous avons élevé les pré requis et précisé qualitativement l’expérience attendues : 25 grandes voies d’au moins 4 longueurs, avec des
passages en 5c, en position de leader ou réversible, avec des rappels enchaînés. Cette élévation du volume et de la qualité de l’expérience
a été fortement bénéfique. Les stagiaires sont désormais centrés sur « comment je vais animer accompagner des cordées ou des sorties »
alors qu’avant ils étaient davantage centrés sur leur propre pratique.

Les formations fonctionnent sur un petit groupe de formateurs : Momo L 2 stages, Daniel V 2 stages, Jean Marc 4 stages, Philippe 6 stages.
Ce groupe est réduit ce qui facilite une cohérence pédagogique, mais porte peut-être le risque de “l’entre- soi”. Depuis deux ans des
nouveaux formateurs sont invités à participer à l’encadrement avec un statut de formateur apprentis ou observateur (David T, Cécile H,
Michel L, Mathilde L)

Les stagiaires des formations GV deviennent (ou sont déjà) des adhérents impliqués. Il y a un lien fort entre les sorties apprenantes et les
formations GV. Les accompagnateurs des sorties apprenantes et s’engagent souvent dans les formations et vice versa.
Nos formations concernent uniquement les grandes voies sportives équipées (avec point de progression et relais). Nous ne prenons pas
en compte les voies mal équipées car cela constituerait un saut qualitatif important pour lequel nous n’avons pas les compétences.

Ce qui questionne ou qui serait à améliorer

 L’information reste toujours fragile et n’atteint sûrement pas tous les adhérents potentiellement intéressés. (Ceci n’est en rien
spécifique aux grandes voies ni à la formation !)
 Comme pour d’autres stages, les stagiaires sont tellement polarisés par les aspects techniques et sécuritaires que nous (les
formateurs) délaissons trop les aspects vie associative et notamment ce qui concerne le développement de la pratique dans
les clubs et l’orga de sorties.
 Il serait intéressant de proposer cette formation dans un autre cadre que le rassemblement de Freissinières en la couplant avec
une sortie apprenante grande voie par exemple.

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3 - Partir de l’existant : quelles didactiques dans nos stages ?
3.1 SAE
Florine nous a présenté le stage organisé à la Courneuve. Retrouver le programme du stage sur ce lien (). Elle complète cette organisation
avec une analyse plus détaillée.

Nous avons coanimé pour la 2ème année consécutive une formation pour devenir initiateur ou initiatrice en SAE, avec Rayan Démoulin, à
La Courneuve.

Le point fort de notre programme : intégrer à la formation initiale deux séances d’encadrement avec public authentique : l’une avec des
adultes novices, l’autre avec les enfants du club. Lors de ces séances, les stagiaires sont tout à tour en position d’animer ou d’observer et
de prendre des notes. En quoi ce temps est-il formateur, alors qu’une partie des stagiaires anime déjà des séances dans leur club ?
C’est que nous prenons le temps d’observer et d’analyser la séance ensuite. Pour guider le travail d’observation critique, nous distribuons
des items à observer : par exemple, observer deux encadrant.es, identifier la nature de leurs interventions (consigne ou conseil ? Adresse
au groupe ou à un individu ? Quelle posture physique ?), observer un participant et chronométrer son temps d’activité (temps passé à
grimper ou à assurer), observer le lien entre la consigne donnée et l’activité des participants.

Après la séance et une courte pause, nous organisons le bilan comme suit : les personnes qui ont encadré prennent la parole une minute
chacune maximum, pour dire comment elles ont vécu la séance ; les personnes qui ont observé prennent la parole deux minutes maximum
; et les formateurs et formatrices terminent avec une reprise de trois minutes chacune. Ce temps est toujours bénéfique, à la réserve près
qu’un ou deux stagiaires ont eu du mal à s’approprier le travail d’observation, et se sont contenté de dire ce qu’ils auraient fait à la place
des camarades, au lieu de décrire ce qu’ils ont vu. Il convient donc de bien expliciter le sens et l’enjeu de l’exercice.

3.2 SNE
La grille est sur ce lien : https://docs.google.com/document/d/1Fyu0_e4o6oYsU7ZEQPMHrNdrVF6s26zWZ55yOLA3yu8/edit

Objectifs (ce sont ceux du cadre de référence) : À l’issue du parcours de formation l’initiateur est capable de :

 Préparer et encadrer des sorties d’initiation sur SNE d’une longueur.

 Préparer et encadrer des temps de formation en salle ou sur site, portant sur les différents aspects de la pratique en SNE d’une
longueur.

Pour les points pertinents :


Les différentes méthodes pédagogiques selon la manip étudiée :

- Une maïeutique individuelle ou en petit groupe pour trouver la manip de haut de voie

- La pratique au sol des éléments décomposés du rappel : montée et descente en auto-assurage, tester les différents nombres de
tours pour sa cordelette et voir les effets, associer les éléments au sol avant de faire au relais

- En petits groupes mettre en place au sol les erreurs possibles lors de l’assurage par le haut et constater les conséquences

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- Simuler sur un plan horizontal la rupture du point de réchappe pour justifier la présence de l'autobloquant

- Présentation par les formateurs des manips de déblocage sur rappel puis répétition pour pratique

Pour chaque méthode il y a trois documents : méthode, pédagogie, informations complémentaires.


Des outils sont à créer pour la partie d’explications des forces physiques en jeu dans la force de choc et le facteur de chute. Il faut également
travailler et perfectionner un document d’évaluation.

3.3 Le stage grandes voies

Equipe : Philippe Segrestan (Roc14) Mathilde Lepoitevin (G13), Michel Lecrivain (ROC 14)
Pour Michel et Mathilde c’est le premier encadrement de stage ils sont observateurs ou apprentis

Objectifs du stage :
 Être capable d’accompagner le développement d’une pratique autonome des grandes voies au sein des clubs

 Rationaliser les manœuvres de cordes en GV

 Acquérir une méthode de préparation des sorties grandes voies

 Sensibilisation à la dimension affective à la posture de l’encadrement

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Programme réalisé du stage
Dim Présentation du stage, du groupe, du
16/07 diplôme les sites d’escalade GV
Méthode de prépa d’une GV
Être initiateur GV
Prépa d’une grande voie entre stagiaires
Lundi Grandes voies entre stagiaires Atelier
17/07 Debrief collectif Les relais en GV

Mardi Atelier : Préparation de l’accompagnement (3h)


18/07 pose de relais
descente en rappel Présentation et validation des projets

Mise en commun

Mercredi Accompagnement grande voie n°1 Retour d’expérience des


19 /07 accompagnements 1 par cordée
Point sur le stage

Jeudi La dimension affective dans les grandes voies Préparation de l’accompagnement (3h) de
20/07 Atelier remontée sur corde et mouflage présentation et validation des projets

Vendredi Certification des manœuvres Développer la pratique des GV en club, la


21/07 vie associative à la FSGT : un projet
70 d’innovation FSGT pour l’alpinisme politique.
populaire

Samedi Accompagnement grande voie n°2 Retour d’expérience des


22/07 accompagnements 1 par cordée
 Perfectionnement
 Relais paroi
 Clef de pied
 Autobloquant
Dim Diplôme et administration
23/07 Bilan du stage

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Présentation détaillée de deux moments :

1. Accompagnement de grimpeurs en grandes voies

Description rapide : Après une préparation collective et individuelle chaque stagiaire réalise deux accompagnements d’un adhérent débutant
(ou souhaitant progresser en autonomie).
Durée : entre 16h et 20h selon les accompagnements

Objectif : s’approprier les différentes dimensions d’un accompagnement en grandes voies, adopter la posture d’initiateur, analyser sa
pratique pédagogique
Démarche suivie :

 Informer les participants du rassemblement

 Créer un tableau d’affichage pour récupérer les informations : nom, prénom, numéro de téléphone, club, numéro de tente, niveau
escalade en falaise, à l’aise, en tête, à vue, nombre de grandes voies en second, nombre de grandes voies en réversible
 Chaque initiateur choisit son accompagné

 Rencontre avec l’accompagné pour faire connaissance, prendre des informations (niveau, expérience, matériel, envie)
 Vérifier les compétences et rationaliser les manœuvres de cordes (sur école d’escalade) (3h)

 Préparation de la sortie avec l’accompagné avec la méthode utilisée (voir « Méthode d’une préparation d’une grande voie
»)
 Présentation croisée des projets de sorties en petit groupe de 2/3 cordées à l’aide de la fiche de la méthode d’une préparation
d’une grande voie (45 minutes)
 Validation par le formateur

 Accompagner la sortie sur le terrain (4h à 6h)

Retour d’expérience :

- En premier lieu, la parole est à l’accompagné sur son impression générale, les différences entre le prévu et le réalisé, ce qu’il a
appris, la suite dans sa pratique de la grande voie
- En second, la parole à l’initiateur sur son impression générale, les différences entre le prévu et le réalisé, ce qu’il a appris dans
sa posture d’initiateur et les suites pour sa formation
- En troisième la parole au formateur pour souligner les acquisitions et compléter si nécessaire et valoriser
l’accompagnateur.

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Commentaire et analyse de la séquence :

La barre est haute ! Accompagner quelqu’un qu’on ne connaît pas, dans une voie qu’on ne connaît pas avec l’’objectif de le faire progresser
vers l’autonomie (donc de déléguer des opérations et des décisions) C’est difficile et impressionnant.
C’est pourquoi ces encadrements sont assortis d’une préparation minutieuse. Cette préparation étant elle aussi formatrice. Pour que cette
sortie soit formatrice, il est essentiel d’accorder une égale attention aux trois temps :
1) Préparation,
2) Ascension de la GV
3) Analyse de la sortie

Ces accompagnements sont aussi les moments ou les apports théoriques et méthodologiques (manœuvres de sécurité, la prise en compte
de la dimension affective, la méthodologie de prépa, les prévision horaires …) précédent du stage prennent sens.

Le temps d’analyse à chaud de la sortie avec l’accompagné et le formateur référent est souvent un moment intense ou les
accompagnateurs prennent conscience de l’importance de leur posture (la manière de tenir leur rôle d’accompagnateur). Il est essentiel
dans ces sorties que stagiaires se sentent tranquille et qu’ils ne s’engagent que dans des accompagnements qu’ils peuvent assumer.
C'est la tranquillité des stagiaires qui va permettre le développement de l’autonomie des accompagnés. Nous travaillons avec
eux les deux dérives de la survalorisation et de la sous-estimation. C'est un point central de la posture d’encadrant. Ces animations
prennent beaucoup de temps. Comme pour toute activité de plein air nous sommes tributaires de la météo et de la disponibilité des
accompagnés, eux sont en vacances et pas en stage !

2. La non-modélisation des manœuvres de cordes et de sécurité

Description rapide : En petit groupe de 3 ou 4, sur le terrain, chaque stagiaire présente et argumente comment il s’y prend pour les
manœuvres de cordes.
Durée : 3h par manœuvre (relais non chainé, rappel, mouflage simple, remontée sur corde, improvisé un relais en paroi) Objectif : identifier
les principes de sécurité pour l’organisation d’une manœuvre et apprécier les différentes modalités de réalisation.

Démarche suivie :
 Sur un site de débutant, par petits groupes de trois avec un formateur, chacun présente et explicite sa pratique de
pose de relais et de descente en rappel. Questions de compréhension, mais pas de débat à ce moment. D'abord on regarde et
on fait...après on cause !

 Chaque groupe prend des notes des points qui font questions

 Retour en salle pour clarification et différencier ce qui relève de :

 L’intangible (la sécurité)

 Les modalités ou différentes manières de faire (plusieurs manières de se vacher sont possibles)

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 L’adaptation aux circonstances et les choix personnels d’organisation.

 Création d’un doc de synthèse collectif sur deux colonnes : la sécurité (obligatoire) les modalités (variables)

Commentaire et analyse :
Cette séquence permet et oblige chacun à présenter et à argumenter sa pratique. Elle permet aussi de découvrir, en situation, d’autres formes
d’organisation. C'est aussi l’occasion pour les formateurs d’apporter des connaissances solides, de discuter ou de contrer des risques
imaginaires et de montrer qu’il existe des marges d’adaptation selon les situations concrètes.
Le temps de présentation sur la paroie oblige chacun à argumenter : pourquoi il fait comme ça, Souvent les pratiques relèvent de l’application
d’un protocole perçu comme fiable et indiscutable. Cette étape vient nuancer ces croyances, elle vient percuter la relation que chacun entretient
avec la sécurité. La question centrale est le plus souvent : La sécurité résulte-t-elle de l’application d’un protocole ou de la compréhension
d’une situation et d’un milieu ? Évidement la réponse est dans une prise en compte des trois pôles.
Enfin il semble (ou nous espérerons !) que ces initiateurs ainsi formés, vont pouvoir pacifier les débats souvent inutilement passionnés sur les
« bonnes pratiques » « c’est comme ça qu’il faut faire et pas autrement.

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4- La place de la pratique réelle dans nos démarches de formations
Objectif de l’intervention : sensibiliser les participants à l’importance du rapport à la pratique réelle pour toute action de recherche
ou de formation

1. La formation vise l’acquisition de « savoir agir en situation réelle », de compétences

« Le simulateur de vol ne suffit pas pour former un pilote tout comme les exercices en salle ne suffissent pas pour maîtriser le rappel en
grande voie. ». Le but de la formation est de permettre aux « formés » de pouvoir agir dans les situations réelles, Ces « savoir agir
en situation réelle » nous les nommons compétences. Les compétences ne résument pas à des connaissances théoriques ou
méthodologiques. Elles se construisent dans et par une pratique réelle.

Une définition savante : Être compétent c’est être capable d’agir en situation réelle en mobilisant et en combinant : des ressources
personnelles (expériences, connaissances, savoir-faire, savoir être… des ressources collectives (le groupe, les formes d’action collective), des
ressources externes (protocoles, personnes ressources, outils numériques)

Une définition populaire : être compétent, c’est savoir le faire, pour de vrai d’une manière suffisamment bonne, dans les règles de l’art
avec la reconnaissance des pairs !
Ce travail de d’acquisition de compétence est essentiellement l’œuvre des apprenants « Certes tu m’enseignes mais c’est moi qui
apprends ! »

2. La mise en activité véritable du sujet est la condition essentielle des acquisitions et de la construction des
compétences
Par activité véritable nous entendons deux choses :

 1) une implication dans l’action de toute la personnalité de l’apprenant : le cognitif, le relationnel, l’affectif.

 2) que l’activité soit le plus proche de la réalité (on n'apprend pas à nager sur une chaise !)

 De nombreuses références théoriques soutiennent ces affirmations

Piaget et le stade sensoriel moteur : Lorsque l’enfant de 1 ou 2 ans joue à lancer des objets par terre, ce n’est pas seulement
pour faire enrager ses parents mais aussi pour comprendre le fonctionnement des objets (comment ils tombent, rebondissent, est-ce
qu’ils disparaissent derrière le canapé où ils pourront un jour être retrouvés etc.). L’action précède et permet la pensée.
Wallon, de l’acte à la pensée : Ce sont les actions dans et sur les milieux de vie qui vont engendrent la réflexion et les acquisitions.
Marx, la praxis et la théorisation de la pratique : En agissant sur le monde pour produire leurs conditions d’existence, les hommes créent
également les formes d’organisation sociale. C’est l’être social qui détermine la conscience. On ne pense pas pareil dans les châteaux et
dans les chaumières.

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Freud et le jeu de la bobine : Un enfant d'un an et demi qui joue avec une bobine, attachée par une ficelle. Il jette la bobine puis à la ramène
à lui. En même temps, il prononce « Fort – Da » (« là-bas – là », dans l'idée : « loin – près » ou « pas là – là »). La répétition verbalisée
de cette action concrète va permettre de comprendre et de supporter la séparation par l’expérience du retour.
Paolo Frère et la pédagogie des opprimés : « personne n’éduque personne, personne ne s’éduque seul, les hommes s’éduquent ensemble
par leur action sur le monde ». L’acquisition de la culture, la socialisation, la capacité à coopérer se fait par des actions concrètes et
collectives sur le monde réel.
L’éducation populaire : Le postulat de base de l’éducation populaire est qu’en agissant collectivement et concrètement sur le monde (par
ex à la FSGT pour un sport émancipateur pour tous) les hommes se produisent aussi eux-mêmes ; ils se développent et s’émancipent
dans et par l’action collective.
Sans oublier le bon sens populaire : c’est en forgeant qu’on devient forgeron !

3. Le formateur doit favoriser l’activité réelle des apprenants pour qu’ils puissent se construire les
compétences recherchées

Former c’est proposer des situations qui mettent les apprenants en activité collective. C’est à travers cette mise en activité individuelle
et/ou collective que les apprenants vont se construire des compétences. « Éduquer ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu ! »
Pour enseigner la lecture il ne suffit pas de savoir lire. Il faut également savoir proposer ou construire des situations qui vont
progressivement permettre aux apprentis, par leur activité d’accéder aux compétences de lecteur.
Les méthodes pédagogiques ne sont pas neutres ou simplement techniques, elles révèlent consciemment, ou pas, une conception de
l’homme et de la société. “On ne se forme pas de la mème manière au CAF et à la FS GT”
La pédagogie s’intéresse autant aux méthodes qu’aux finalités

4. Une classification des méthodes pédagogiques

Il en existe de nombreuses, celle de Marcel Lesnes (théoricien de la formation professionnelle des adultes) peut nous être utile en tant
que formateurs bénévoles pour des acteurs bénévoles.

La transmission directe descendante : Le formateur transmet comme un objet le contenu de la formation. Sa maîtrise du contenu est
censée garantir la qualité de la transmission. Exemple : l’exposé classique du professeur devant l’auditoire attentif ou la démonstration
du geste juste par le compagnon ou l’entraîneur. « Je te le dis clairement, tu comprends et tu retiens. ou « je te montre le bon geste
et tu le reproduis ».

Symboles : le tuyau ou l’entonnoir (l’apprenant est objet ; la formation est maîtrisée par le formateur) La situation de résolution

collective : Une situation problème artificielle, construite par le formateur, est proposée aux apprenants. Ils cherchent
ensemble la solution. Pour cela, ils manipulent et donc s’approprient des notions nouvelles. Ils se construisent ainsi, dans
l’action collective, des capacités en milieu protégé. Exemple : créer et animer un d’atelier technique

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« Imaginez et mettez en place l’organisation d’un atelier pour initier à l’assurance du grimpeur en moulinette » Cette situation
va permettre aux apprenants de percevoir l’ensemble des dimensions de l’apprentissage et d’anticiper les réactions des publics.

Symbole : l’aquarium comme lieu d’activité libre et protégé permettant de s’exercer sur des situations plus ou moins proche de la réalité
(l’apprenant est sujet dans un cadre défini par le formateur)

La commande sociale réelle : Les apprenants doivent répondre à une demande réelle. Ils doivent prendre en compte l’ensemble des paramètres
et des aléas de la « vraie vie ». Cela se fait avec un accompagnement et une réflexion sur la pratique guidée par un dispositif de formation.
C’est le modèle du compagnonnage, des formations dites « en apprentissage », « en alternance »

Exemple : « préparer et animer une séance d’initiation avec un public enfant du club »

Symboles : le chantier ou le chef d’œuvre des compagnons. (C’est l’activité dans le monde réel qui fait formation, le formateur
accompagne la pratique)
Ces trois méthodes ne s’excluent pas l’une l’autre. Même si le troisième modèle reste le plus efficace (compagnonnage, apprentissage)
il n’est pas toujours possible d’y avoir recours directement. En fait, un parcours de formation met souvent en jeu les trois modèles en
donnant une place centrale au modèle

1. L’alternance une forme pédagogique pertinente pour l’éducation populaire

Quelques définitions :

 Le petit robert : « L’alternance est une succession répétée dans l’espace ou dans le temps, qui fait réapparaître tour à tour,
dans un ordre régulier les éléments d’une série » (Petit Robert)
 L'alternance est, un moyen de lier théorie et pratique, avec une pédagogie qui allie « pratique réelle et recul réflexif sur la
pratique » ; (Gérard Malglaive1)
 « L’alternance est un modèle pédagogique articulant des activités sur un terrain de « production » (stage
d’observation ou d’initiation) et des activités dans un lieu de formation spécifique. Dans un premier temps, l’apprenant
identifie des difficultés, des insatisfactions, des incompréhensions qu’il rencontre sur le terrain (ou que rencontrent les
professionnels qu’il observe). Dans un second temps, ces difficultés seront transformées en objectifs d’apprentissage et de
recherche. L’articulation « difficultés/objectifs/ressources » est donc constitutive d’une véritable alternance et doit présider
à l’élaboration des outils de liaison entre stage et formation théorique » (MEIRIEU, 1997 : 181).

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Discussion en groupe après l’intervention : quelles pistes pour développer la pratique réelle dans nos actions de
formation ?

L’expression de l’expérience personnelle : En début de stage une place est faite pour que chacun puisse dire son expérience personnelle en
phase avec l’objet de la formation. La connaissance par tous de l’expérience de chacun va renforcer le rôle du groupe. Chacun connaît mieux
l’expérience disponible dans le groupe, cette présentation élargit les représentations de chacun (il y a d’autres pratiques, point de vue, avis,
que le mien)
Les expériences d’animation post stage : Il est possible de préparer pendant les stages des moments d’animation qui auront lieu plus tard
dans les clubs. Ici aussi c’est la qualité de la préparation collective qui bonifie ce futur temps d’animation. Les formateurs peuvent
organiser une visite lors de ces animations et participer à un retour sur la pratique

Le tutorat : C’est aussi une manière de s’appuyer sur la pratique réelle comme moyen de formation. Même s’il n’est pas toujours facile
de trouver des tuteurs dans les clubs. Cette forme peut être développée. On peut envisager de contractualiser ente le tuteur et l’initiateur
un parcours d’animation tutoré pour parfaire et prolonger la formation en stage.

Des moments post- stage de retour sur la pratique : Il est possible d’organiser des temps ou les initiateurs se retrouvent pour parler de leur
pratique au sein des clubs. Les méthodes d’analyse collective de la pratique peuvent être mobilisées

Accueils et animations de groupes pendant le stage : C’est maintenant devenu un standard pour nos formations et nous pouvons nous
en réjouir, car c’est un grand pas pédagogique ! Ces animations augmentent indéniablement le travail de préparation pour les équipes
de stage. Elles sont aussi un facteur de stress : y aura-t-il assez de participants ? organiser les déplacements des publics, la météo … Nous
considérons que les avantages de ces animations compensent largement leurs inconvénients
L’accueil de publics pendant la formation change complètement la nature et l’efficacité du stage. Ces moments permettent
simultanément une mise à distance de la pratique, un réinvestissement des apports théoriques et méthodologiques, une initiation au
travail collectif, une opportunité de prise de conscience de sa posture comme formateur.

Quelles formes d’alternance impliquant les clubs pourrions-nous envisager ?

Notre discussion s’est close sur cette perspective. Il serait sûrement intéressant que la formation des initiateurs soit davantage
liée avec l’activité du club. Que le club soit ou devienne le terrain pratique de la formation, comme le chantier est le terrain pratique de
l’apprenti du bâtiment.

MALGLAIVE G., Politique et pédagogie en formation d’adultes, Edilig, 1981.

À partir des travaux de Guy Le Boterf Docteur en sciences humaines et en sociologie, ses travaux sur spécialisé sur la compétence
collective et le travail en réseau font autorité en France et à l'étranger.

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5- La progression dans nos stages
Olivier, adhérent de Roc 14, est venu nous présenter l’organisation des séances performances dans son club. Ces nouveautés nous
permettent de mettre en lumière un axe de plus en plus apprécié par les licenciés FSGT et qui risque de devenir un besoin en formation
dans les années à venir.

“C'est la 2e année que ces séances ont lieu au club, et l'organisation se cherche encore.

Pour la préparation des séances, avec les animateurs initiaux nous souhaitions dégager des thèmes et axes de progression à évoquer au
cours de l'année.

Exemples de thèmes qui ont été évoqués :

 En début d'année, la sécurité.

Juste après les initiations les gestes ne sont pas assurés, les nouveaux grimpeurs ne sont pas fluides et pas à l'aise, encore
moins à l'idée d'assurer des inconnus. Donc on pratique, donne des conseils et on pratique …

 Ensuite, différents thèmes "pédagogiques" :

- La pose des pieds

- Le placement du corps pour grimper, pour clipper

- La gestion de l'équilibre

- La lecture de voies

- La notion d'engagement

- Les transferts de poids

- Les gestes "techniques" : croisés (pieds), changement de pieds, lolottes (en fin de parcours), monter les pieds, croisement
de main, épaulées, etc …
- L'endurance, conti, résille

Ensuite, pour certains, on va travailler la chute, la grimpe en dévers, et on fera régulièrement des séances de grimpes "projets" ou l'on sera
surtout présents pour leur donner des conseils sur comment optimiser ou améliorer leur grimpe.
Pour le moment, nous avons beaucoup de mal à pérenniser tout ça, notre souhait serait d'arriver à faire une bibliothèque d'exercices en
fonction des différents thèmes, pour que les animateurs puissent s'inspirer facilement pour créer une séance.

Aujourd'hui, les séances sont organisées 24 à 48h à l'avance, dans un groupe WhatsApp qui réunit les encadrants. Un encadrant propose,
on ajuste un peu ensemble et on y va.
L'objectif, lors de la composition des exercices, n'est pas juste de proposer des situations spécifiques, mais de bien faire comprendre l'enjeu
et les bénéfices dans la grimpe que les participants pourront en tirer.

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Des exercices peuvent paraître "rigolo" mais si l'objectif "progression" n'est pas évident, ce n'est pas un bon exercice.
Pour le déroulé, on organise un échauffement d'une quinzaine de minutes en général :

 Cardio

 Echauffement articulaire

 Gainage (ça fait toujours râler mais on peut en jouer)

 Voies de chauffe avec éventuellement désescalade

Ensuite on explique les exercices. Il y en a 1 ou 2 max par séance (séances de 2h15 env).
L'encadrant qui explique fait en général une démo au pied des voies et explique bien l'intérêt, ensuite les cordées le pratique sur 1 à 2 voies
chacun, puis on enchaîne.
Les encadrants s'assurent que les consignes et objectifs ont bien été compris et passent dans les cordées pour ajuster, préciser, aider.

Il faut faire attention que les voies de nos murs sont rarement parfaitement adaptées aux exercices qu'on propose, il faut être flexible et
savoir s'adapter en direct. Et souvent en fin d'exercice on se dit qu'on aurait largement pu mieux expliquer au départ .. Mais capitaliser ça
prend du temps. Un petit retour par écrit sur comment s'est déroulée la séance et même des ressentis des participants, dans le groupe
WhatsApp des encadrants, permet déjà de sauvegarder qq part ces informations.

Avis sur ces animations :


L'animation de ces séances est un plaisir, les participants sont souvent très intéressés par ce qu'on va leur présenter.
Le besoin initial est venu lors de l'accueil des nouveaux et des séances d'initiations à la grimpe réalisées en début d'années. De nombreux
grimpeurs nous ont demandé s’il y avait qqch dans la continuité de ces séances.
Et nous avions aussi fait un constat, c'est qu'un certain nombre de nouveaux ne revenaient plus après avoir été formés pendant l'accueil des
nouveaux. Principalement des grands débutants. Tout simplement parce qu'après 3 séances de formation, même si on "sait" assurer, on
n’est pas fluide, pas à l'aise, et en plus on ne connaît personne au mur. Du coup venir assurer des inconnus alors qu'on a une confiance limitée
dans son assurage, c'est compliqué.

Outre le regret déjà évoqué de la difficulté de capitalisation/anticipation de la préparation, nous avons regretté cette année le fait d'avoir
démarré tard (en janvier). Les organisateurs principaux étant aussi très impliqués dans l'accueil des nouveaux, le besoin de faire une pause
s'est fait ressentir fortement. Mais le meilleur timing reste d'enchainer accueil des nouveaux et progression.

Un autre intérêt de ces séances, c'est qu'on implique plus les participants dans la vie associative, plus qu’un pôle sorti par exemple (plus
proche d'un pôle formation, mais qui est plus ponctuel). Les gens voient qu’on s’implique et donnent du temps pour eux, et ils deviennent
un peu plus curieux de la vie associative (ce n'est pas miraculeux, mais au vu des difficultés récurrentes pour renouveler les bénévoles actifs,
c'est toujours appréciable).
Et plus les organisateurs sont nombreux et motivés, plus il est agréable d'organiser ces séances (mais c'est sans doute une évidence)”

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6 - La vie associative dans nos formations, quelle visées émancipatrices ?

Huit repères qui balisent un horizon mobile

1. Gagner en puissance d’agir (Empuissantement)

2. Convivialité du partage des passions et des savoirs

3. Autogestion 100% associative et prix libre

4. Autogestion élargie, fédérée et omnisport p 7

5. Escalade Solidaire « Globale", Antisexistes et Féministe

6. Partie prenante des politiques publiques et services publics

7. Acteur du mouvement associationistes, Educ pop, Economie Sociale et Solidaire

8. Partie prenante du mouvement « Sortir du Capitalisme »

VISEÉ ÉMANCIPATRICE ET POLITIQUE DE FORMARTION EN ESCALADE

ORIGNIE DE LA QUESTION

Cette histoire court sur plus de 70 ans, mais la conscience de l’importance stratégique de cette visée est récente. Pourquoi est-elle devenue
centrale ?

J’avancerai les trois motifs principaux suivants :

a) Le sens du développement persistant et original de l’escalade associative FSGT


b) L’explosion des salles privées depuis 2015
c) Le changement d’ère Anthropocène/Capital cène.

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A. Retour à l’historique

Alors que le contexte des 40 dernières années a été dominé par la marchandisation du sport, y compris des sports de nature, par

l’individualisme hédoniste avec la pratique hors club, il faut interpréter et comprendre la persistance et le développement unique et

spécifique de l’escalade associative/fédérée à la FSGT passé de 3300 adhérents en 1984 à 10 000 en 2024.

De 1955 à 2000 la politique de la CFME a gardé le cap d’une politique continue d’innovations incarnant deux fins : l’accessibilité
des terrains de jeux pour le plus grand nombre et la promotion pédagogique de la grimpe en tête déterminante pour l’effectivité d’une
pratique autonome et responsable.

Ces deux objectifs ont été des conditions fondatrices pour incarner une visée émancipatrice. Pourquoi cette obstination à maintenir
cette orientation sur plusieurs décennies a-t-elle tenue bon. Mon hypothèse serait que la visée émancipatrice a été conçue et portée
initialement par un noyau de militants communistes, dont certains issus de la résistance, pour qui « grimper sans guide » était la métaphore
de la lutte de la classe ouvrière pour diriger la société.
Les militants de cette option ont évité le dogmatisme et la sclérose en s’appropriant sans se renier l’esprit libertaire/autogestionnaire
émergeant autour années 68. La créativité et la recherche constante pour incarner ces finalités par des innovations sur le terrain de jeu a
été décisive. Dans cette histoire bien tracée par le documentaire « Des Montagnes Dans nos Villes », il faut souligner 3 clés qui pourraient
passer inaperçues :

a) L’effort constant de théorisation de la pratique, qui caractérise la praxis de la montagne escalade FSGT avec :

 Les stages Maurice Gratton en 84/85, séminaires d’analyse des innovations et des obstacles en référence à Bourdieu,
qui ont permis de fonder un scénario stratégie de développement de l’escalade qui a fonctionné à 80%.
 Les productions écrites (« L’alpinisme laisse béton » et « Les enfants l’escalade et la montagne, de Louis Louvel/Gilles
Rotillon, le guide d’équipement « falaise à l’aise », le mémento collectif « Toute l'escalade pour tous » et les films de Michel
Coquard, de Corbeil, à la série « des montagnes dans nos villes » de Damien Vernet 2017)

b) L’importance centrale accordée dès 1996 à la vie associative dans les stages et actions de formation d’initiateurs
d’escalade sans se limiter aux aspects didactiques et pédagogiques.

 Dès 2000 dans le contexte du mouvement de l’altermondialisme la compréhension que l’engagement dans la vie
associative et le bénévolat, était de facto une manière de prendre position contre la marchandisation des activités,
d’où l’enjeu de travailler à sa prise de conscience.

c) L’existence d’une structure permanente,


 La CFME, (commission fédérale montagne escalade) avec ses hauts et ses bas, qui a maintenu une activité de
centralisation des expériences et d’impulsions d’innovations qui intéressent et rassemblent des militants parce qu’elles
incarnent dans les pratiques effectives les aspirations à une démocratisation émancipatrice.

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B. L’explosion des salles privées et des franchises

Les salles privées existent depuis 1995, mais leur explosion date de 2010. Avec des salles de bloc commerciales type Arkose, Climb Up,
Climbing District... L’escalade est entrée dans l’ère de la grande marchandisation. Effectivement l’offre de grimpe y est attractive pour
tous les niveaux mais à conditions sélectives d’accessibilité avec un ticket d’entrée entre 15€ et 18€ et une cotisation annuelle adulte de
600€. Mais le plus grand danger encore peu perçu par les acteurs associatifs c’est la menace d’un changement de politiques des collectivités
locales prétextant de ce parc pour proposer des conventions et arrêter de financer la création des salles publiques. D’autant que
ces salles savent faire des prix d’appels et des promotions séductrices. Ainsi l’histoire démontre qu’une des innovations clés portées
depuis 80 par la FSGT avec les murs d’escalade en trente ans à peine a été assimilée, digérée et récupérée comme propriété lucrative par
le capitalisme pour proposer une nouvelle marchandise. Deux conséquences s’imposent :

 Seule une pratique authentiquement émancipatrice sera irrécupérable et invendable pour le marché car dans ce cas le
système se détruirait lui-même.
 L’accès du plus grand nombre à une pratique émancipatrice exige donc que les collectifs de pratiquants émancipés
continuent à générer la production des communs de leur pratique.

C. La conscience d’un changement d’ère pour l’humanité avec l’anthropocène, (en fait le capitalocène ).

La destruction des conditions d’habitabilité de la planète pour l’humanité (effondrement de la biodiversité, la sixième extinction
des espèces et réchauffement climatique) est engendrée par la logique productiviste et extractiviste constitutive du mode de production
capitalisme. Cette « disruption » nous place tous devant de nouvelles responsabilités et contraignent à repenser le lien et la cohérence des
pratiques sociales y compris culturelles dans le temps de loisir dans leur contribution à la sortie du capitalisme.

CONCLUSION de LA PREMIERE PARTIE

En 1983 René Moustard dans le livre Le Sport Populaire proposait : « Rendre et développer le sport populaire par la voie autogestionnaire
». Quarante ans plus tard il faut prendre en compte les limites de la démocratisation des activités sportives et être à la hauteur des
exigences de la nouvelle situation historique (Capitalocène). Il nous faut poursuivre cette orientation en la poussant plus loin dans un sens
plus offensif surtout radical puisqu’il faut contribuer dans le champ de la culture sport à la sortie de ce système délétère. Je suggère la
formule synthétique suivante

« POPULARISER UNE PRATIQUE SPORTIVE ÉMANCIPATRICE RADICALE »

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UNE VISEE EMANCIPATRICE S’INCARNE DANS UNE PRAXIS

Evitons de galvauder ce concept au risque de l’émousser en l’utilisant à tout bout de champ comme un mantra sans référence au réel. Nous
devons donc travailler à objectiver comment ce processus d’émancipation s’incarne dans les pratiques tant du point de vue des individus que
du collectif puisque ces deux faces se co-déterminent. La visée émancipatrice génère une dynamique continue, un horizon mobile qui évolue
avec l’histoire. Ce mouvement pourrait se représenter et être balisé par des « repères clés » qui s’emboîtent telles les poupées russes.

TENTATIVE POUR REPÉRER LES 8 CLÉS À l’OEUVRE DE LA DYNAMIQUE ÉMANCIPATRICE

Ces repères extraits de l’expérience de l’évolution de l’escalade associative peuvent aider à reconnaître, comprendre, accompagner
voire inspirer des pratiques émancipatrices à l’œuvre et en devenir.

1. PUISSANCE D’AGIR AUGMENTÉE DES PRATIQUANTE OUVRANT LES POSSIBLE DANS LA VOIE DE

L’ACCOMPLISSEMENT

C’est l’acte fondateur, sans lequel la visée n’aurait aucune crédibilité. Elle ouvre la voie à la dynamique. Dans le monde du sport une
puissance d’agir augmentée comprend donc, la conquête de l’autonomie par l’appropriation de nouvelles habiletés motrices et
savoirs, le développement des capacités bio énergétiques et des capacités de santé accrues ou préservée aussi longtemps que faire
se peut. (Bien vieillir). Une visée émancipatrice assume la recherche du progrès, de la performance tout en l’inscrivant dans une
perspective consciente, responsable qui affronte la complexité du problème...

En escalade c’est prendre le risque et maitriser la prise de risque d’une locomotion autonome dans le monde vertical, au risque
d’une chute et en revenir sain et sauf. Plus autonome, plus sûr, agrandir l’espace*, plus difficile, plus économique, plus vite, plus
incertain, … * En Salle et au-dehors, en site nature (Couenne, GV, TVA Alpinisme et activités connexes …)

2. CONVIVIALITÉ DU PARTAGE, DE SA PASSION, DE SES SAVOIRS

Ça commence dès que l’on incite ses proches à découvrir l’activité, l’association. Cela se poursuit avec l’éducation mutuelle, le tutorat
et l’implication dans le process collectif d’initiation en vigueur dans les nouveaux clubs. Ce partage est sans limite ouvre la voie à la
formation, à l’entrainement partagé autogéré, à l’art pédagogique et didactique… La Convivialité est au cœur, elle ne se réduit pas
aux apéros, elle se nourrit de la joie et des émotions de la conquête partagée de nouveaux pouvoirs d’agir. L’entrée dans la logique
du don, du contre don, de l’abonnement (Marcel Mauss) suscite une réaction en chaîne de la « convivialité augmentée »

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3. AUTOGESTION 100% ASSOCIATIVE QUI OUVRE LA VOIE AU COMMUN LOCAUX ET À LA
DÉMARCHECHADISATION

Quand la vie associative sort du modèle classique, hiérarchique et vertical, et incite au partage. C’est la transition souvent rapide
du consommateur intelligent à l’adhérent impliqué qui entre en responsabilités dans des pôles d’intérêt collectifs. (Ouverture des
voies, organisation des sorties, projets interclubs ou fédéraux…) L’adhérente entre dans la contribution aux cercles successifs des
communs qui vont du local, au régional, national… Ici, l’émergence de la pratique « du prix libre » dans les associations marque un
premier acte de rupture consciente avec la logique capitaliste. C’est modeste, mais formateur et prometteur.

4. AUTOGESTION ÉLARGIE OMNISPORT .

Productrice des communs de l’activité escalade et au-delà avec l’en commun du sport de l’organisation associative/fédérée,
l’omnisport.
Avec cette autogestion élargie c’est la participation à la production des communs de l’activité escalade et au-delà avec l’en commun
du sport de l’organisation associative/fédérée, l’omnisport. Comment ? en s’impliquant dans des collectifs, les responsabilités et
projets interclubs et fédéraux. En participant à la réalisation de dispositif avec comme « grimper chez les voisins », « les coopalpi
», et la production d’équipements collectifs comme entretenir/créer un circuit d’escalade ou contribuer à la création et
l’organisation d’événements ou de manifestations sportives d’intérêt général, comme les contests, les rencontres enfants,
l’équipement et l’entretien de circuits de blocs ou de falaise…

5. ESCALADE SOLIDAIRE (locale/globale et Générale*)

Contribuer à un sport qui n’oublie personne sur le plan local, national, international. Projets Algérie, Palestine, … Avec la quête
d’ouverture à des publics socialement éloignés, coopération avec les asso de quartiers, secours populaire, Emaüs. Les pratiques
partagées Handi Valides, les actions solidaires avec les migrants et exilés à Pau, Toulouse, Briançon… * Dans ce mouvement émerge
les collectifs anti sexistes et féministes qui remettent en cause la domination patriarcale qui perdure à bas bruit dans le monde
associatif qui n’y échappe pas.

6. PARTICIPER AU MOUVEMENT ASSOCIATIONNISTE, EDUC POP et ESS « l’économie sociale et solidaire


»

7. PARTIE PRENANTE CONCERNEE, CONSTRUCIVE, REVENDICATIVE

Revendicatif des politiques publiques et services publics qui constituent des socles nécessaires à la démocratisation du sport de
tous. Sur le plan local, intercommunal, régional, national…

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8. INTERCONNECTION avec les MOUVEMENTS, ET LES COLLECTIFS EXPLORANT LA SORTIE DU CAPITALISME

Comme Framasoft, Tous Migrants à Briançon, Collectif Changer de Cap, les collectifs "NO JO", Les collectifs pour une sécurité
sociale alimentaire, GFEN, Réseau Salariat, Collectif des Associations Citoyennes, Les soulèvements de la terre, Attac, les
mouvements intersectionnels, …Etc., Etc.

VISÉE EMANCIPATRICE ET FORMATION


(à développer Collectivement dans un prochain séminaire de la politique de formation)

Les 4 premiers repères montrent que la politique de formation est centrale. Mais pour la formation des militants/dirigeants les 8
paliers sont importants.
Hypothèses avancées dans la visée émancipatrice ?
Se constituer toujours plus comme un ENVIRONNEMENT FORMATEUR.
Mettre au centre « former des militants formateurs acteurs conscients de la visée émancipatrice ».

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7 – les Suites à Donner au Séminaire
7.1 Formation non-diplômante
La formation à la FSGT ne se résument pas au stage de formation diplômant. La formation se déroule c le plus souvent entre pairs dans
des actions collectives. On distingue les formations formelles, informelle, et non formelles.
Cette catégorisation est inspirée du modèle proposé par l’UNESCO pour l’éducation.
La formation formelle, ce sont les stages ou les ateliers explicitement, à visée d’apprentissage (l’apprenant est volontaire). Dans ces
formations se retrouvent les formations diplômantes ou l’on certifie des compétences réelles. Les formations non diplômantes (ou
qualifiantes) qui visent le progrès de chaque participant sur un sujet défini. Elles, ne délivrent pas de diplômes mais peuvent comporter un
but à atteindre explicite. (Ex un atelier vol le but est de savoir assurer dynamiquement en sécurité).

La formation non formelle : c’est tout ce qui s’apprend en faisant seul ou avec des pairs (on ne grimpe pas pour apprendre mais la pratique
engendre des acquisitions. Le but de l’action n’est pas la formation.

La formation informelle : concerne les acquisitions qui se réalisent à notre insu dans la vie courante (par exemple la vie associative
forme des citoyens).

Pour le moment nous sommes surtout concentrés sur la mise en place de formation diplômantes.

Une piste majeure du développement serait d’accompagner la mise en place d’actions de formations non diplômantes. Nous possédons
une solide expérience de départ avec les pratiques d’initiation des nouveaux par les anciens dans les clubs.
Des besoins sont identifiés : l’ouverture de voies, le renforcement des acquisitions dans le manœuvre de sécurité (aller plus loin que le
passeport autonomie en salle).
Les besoins de formation relèvent aussi de l’animation de la vie associative

7.2 Travail sur la performance

La performance est au centre d’intérêt de beaucoup de grimpeurs. Ces nouveaux ateliers comme le montre Olivier à ROC14 trouvent
énormément d’intérêt. Jean-Marc Dussord a également décidé d’en mettre en place dans son club. Ainsi plusieurs pistes de
réflexions sont à développer :
 Mettre un message sur le forum pour voir si des personnes sont intéressé pour créer et/ou organiser du contenu autour de la
performance
 Organiser un collectif performance qui organisera des sessions/stages/créneau de formation

 Réfléchir à l’intégrer dans une formation “d’entraîneur”

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7.3 Formation, reconnaissance et développement du réseau formateurs

Le développement des actions de formation (quantitatif et qualitatif) est une chose acquise, ce n’est pas la perfection mais il
faut reconnaître les acquis, il y a une programmation annuelle de stage SAE, SNE et GV.
L’accueil de nouveaux formateurs dans les stages avec un statut observateur ou d’apprenti fonctionne bien et facilite l’entrée
dans les actions de formation diplômante.
L’Île de France teste une démarche de formation de formateur. Celle-ci comprend une voie de formation initiale et une voie type
VAE.
L’enjeu est maintenant de faire vivre ce réseau de formateur et de renforcer l’accès de tous les adhérents qui le souhaitent aux
formation diplômantes (inégalité territoriale).
Il nous faut trouver les formes pour faire vivre ce réseau de formateur et mutualise les actions de formation des pistes :

- Établir la reconnaissance des formateurs avec le dispositif VAE

- Élargir la formation initiale de formateur à tout le territoire

- Rendre réguliers et élargir le séminaire des formateurs

- Lancer quelques groupes de travail sur des thèmes recoupant des besoins

- Lancer un travail de fond type recherche action.

7.4 Création et Organisation d’une boîte à Outils pédagogique

Avec le développement et la diversification de nos actions de formation nous produisons des outils pédagogiques nombreux,
dont le plus élaboré est le livre « Escalades pour tous. »
Ces outils circulent peu ou mal et sont de qualité très variable. L’idée serait d’organiser un recueil et un choix des outils les plus
pertinents pour les mettre à disposition de tous et en premier lieu des équipes de stages et des formateurs. Ce travail passe
aussi par le choix d’un mode de stockage et le suivi et la mise à jour de la boite à outils.

- Recueillir les docs péda (fiche, situations de formation, démarche de stage…)

- Réaliser un tri et un choix thématique

- Organiser un système de stockage et de suivi

- Lancer une réédition augmentée et une mise à jour « d’Escalades pour tous »

7.5 Suivi administratif des formations


Pour donner suite au séminaire des formateurs, il était important de retravailler le suivi administratif des formations notamment
en Île-de-France afin d’éviter les dysfonctionnements institutionnels. Ainsi plusieurs réunions ont eu lieu avec le PACS, le
domaine, la CFME, la commission formation IDF et la ligue Île-de-France afin de faire un processus clair pour tous. Le document
est à retrouver en annexe.

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7.6 Formaliser le commun au niveau fédéral (stages, cadres de références, suivi et réseau de formateurs)

Le titre est suffisamment explicite

Les pistes :

- Mettre à jour les cadres de références des stages SAE

- Organiser la validation des formateurs par la CFME (une fois par an)

- Créer un annuaire des formateurs avec un suivi et une mise à jour

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