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Cours Physiologie Végétale S1
Cours Physiologie Végétale S1
NUTRITION HYDRIQUE
I – INTRODUCTION.
La disponibilité de l’eau détermine la répartition des végétaux à la surface du globe car
l’eau est un facteur primordial pour la vie de la plante.
II – L’EAU DU SOL.
II.1. Les formes de l’eau du sol : l’eau du sol se présente sous 2 formes :
L’eau libre : c’est l’eau qui circule librement sous l’action de la pesanteur entre les
interstices, c’est pourquoi on l’appelle aussi eau de gravité.
L’eau liée : différentes forces physiques appelées forces de rétention assurent la
liaison de cette eau aux constituants du sol :
Pression osmotique : c’est la force exercée sur l’eau par les substances
dissoutes de la solution du sol.
Forces d’imbibition (forces d’adsorption) : les forces d’imbibition sont
importantes dans les sols riches en colloïdes minéraux (argiles) ou organiques
(humus) et elles augmentent fortement lorsque le sol s’assèche.
Forces capillaires : ce sont des forces qui retiennent l’eau autour des particules
et dans les interstices fins (tension superficielle).
L’ensemble de ces forces de rétention attire donc l’eau avec une force que l’on
peut mesurer et qu’on appelle succion du sol (ou potentiel hydrique du sol).
Le potentiel hydrique (ou succion) du sol est égale mais de signe opposé à l’énergie
qu’il faut appliquer pour libérer 1 gramme d’eau. Plus cette valeur est basse, plus les
liaisons eau/sol sont fortes.
II.2. Mesure des quantités d’eau du sol : plusieurs paramètres peuvent être définis :
Capacité de rétention maximale : quantité d’eau contenue dans un sol gorgé d’eau,
qui ne peut plus absorber : l’eau en excès ruisselle.
Capacité au champ ou humidité équivalente : quantité d’eau restant après
écoulement par gravité.
L’eau libre : elle représente environ 80% de l’eau totale : non liée chimiquement, elle
peut être en solution facilement circulante (sève) ou stagnante dans les vacuoles, ou
sous forme de vapeur (dans les méats, dans la chambre sous-stomatique), cette eau
est facilement disponible.
L’eau liée : elle représente environ 20% de l’eau totale, elle peut être liée par des
forces osmotiques (eau-solutés) ou par des forces d’imbibition (eau-macromolécules).
* Chez les plantes supérieures, l’eau du sol est absorbée principalement par
l’intermédiaire des poils absorbants des racines. Ils interviennent surtout chez les
plantes herbacées non mycorhizées.
Les poils absorbants sont des cellules différenciées de l'assise pilifère d'une
racine. C’est des cellules allongées (longueur ≈ 1mm, diamètre ≈ 15µm), (figure).
* Les feuilles peuvent également absorber l’eau de l’atmosphère. Cet apport est non
négligeable dans les régions où les brouillards sont fréquents.
Une mycorhize est une association entre les filaments d’un champignon et les racines
d’une plante. Cette association est une symbiose : le champignon puise l’eau du sol
dont bénéficie la plante-hôte (le champignon absorbe aussi des éléments minéraux qu’il
transfère à la plante) et celle-ci fournit au champignon qui est dépourvu de chlorophylle,
des glucides issus de la photosynthèse.
A – Les ectomycorhizes
B – Les endomycorhizes
Dans ce cas, il n’y a pas de manteau autour de la racine : les filaments mycéliens
pénètrent dans la racine et entrent dans les cellules où ils forment des ramifications
d’aspect variable suivant les espèces de champignons. Les champignons formant des
endomycorhizes sont des champignons inférieurs qui ne forment pas de carpophores.
Les endomycorhizes sont très répandues : chez certains arbres des régions tempérées
(Erable, Frêne,…), chez la plupart des arbres des régions tropicales et équatoriales et la
quasi-totalité des plantes herbacées âgées.
L’entrée de l’eau dans la plante est, pour l’essentiel, le résultat d’un mécanisme passif,
l’osmose.
RTC
Avec :
: Pression osmotique en MPa : (bar ou atm)
R : constante des gaz parfaits (0.082 L.atm.mol-1.K-1)
T : température en Kelvins
C : concentration molaire de la solution en mol.L-1
s RTC
Ψs: potentiel osmotique en MPa : (bar ou atm) (1atm = 1,013 bar = 0,1013 Mpa).
La cellule peut donc être comparée à une solution d’une certaine pression osmotique
(PO), séparée de la solution du milieu extérieur par une membrane semi-perméable. On
Cas de la turgescence :
La pression osmotique dans le milieu intracellulaire (vacuole) étant supérieure à celle du
milieu extracellulaire (Ci > Ce). L’eau passe à travers la membrane plasmique du milieu
hypotonique vers le milieu hypertonique et la vacuole se trouve remplie d’eau.
Cas de l’isotonie :
Le milieu intracellulaire (vacuole) et le milieu extracellulaire possède les mêmes
pressions osmotiques. Il y a échange d’égaux volumes d’eau de part et d’autre de la
membrane plasmique.
Cas de la plasmolyse :
La pression osmotique du milieu extracellulaire devient supérieure à celle de la vacuole
d’ou la diffusion de l’eau vers l’extérieur.
La force qui attire réellement l’eau du milieu extérieur est donc la différence entre la
pression osmotique de la cellule et la pression membranaire : cette force est appelée
Potentiel hydrique (Ψh).
Ψh = Ψs + Ψm
Ψh : potentiel hydrique (≤ 0)
Ψs : potentiel osmotique (< 0)
Ψm : potentiel membranaire ou potentiel de turgescence (≥ 0)
L’eau qui rentre par les poils absorbants gagne les vaisseaux par le cortex (écorce) et la
stèle (cylindre central) elle suit 2 trajets :
L’apoplasme : tout ce qui est à l’extérieur de la membrane plasmique : espace libre
(lacunes, parois, méats…), cette voie est plus rapide.
Le symplasme : tout ce qui est à l’intérieur de l’espace délimité par la membrane
plasmique. L’existence des plasmodesmes conduit à la formation d’un continuum entre
les cellules d’une plante. Cette voie est considérée comme relativement lente.
Mécanisme passif :
Des poils absorbants jusqu’à l’endoderme, l’eau circule passivement grâce à un gradient
de potentiel hydrique (voie apoplasmique).
Mécanisme actif :
Au niveau de l’endoderme (cette couche de cellules à paroi très épaisse et riche en
subérine hydrophobe, marque la limite entre le cylindre central et le cortex). Un cadre
imperméable empêche le transit par la voie apoplasmique : cadre de caspary
(dicotylédones) ou cadre U (monocotylédones), l’eau est alors obligée d’emprunter la
voie symplasmique pour passer dans le cylindre central.
Cette barrière de l’endoderme (bande de caspary) permet également d’éviter le reflux de
l’eau et des ions présents dans le cylindre central.
Jusqu’au cylindre central, la pression est racinaire (poussée racinaire), c’est un
processus nécessitant de l’énergie métabolique.
- La poussée racinaire.
L'absorption de l'eau, dans les conditions standards, s'effectue spontanément par suite
de la différence de potentiel hydrique entre l'extérieur et l'intérieur de la racine. La
charge de l'eau et des substances dissoutes de la racine vers le système conducteur
nécessite par contre des processus actifs (au niveau de l'endoderme des racines). Ces
processus provoquent une charge sous pression en bas de la colonne de sève.
Cependant, cette "poussée racinaire" semble insuffisante pour permettre la montée de
la sève à de grandes hauteurs.
- L’aspiration foliaire.
En fait, c'est la transpiration des feuilles qui semble être le moteur principal de la sève
brute. Les pertes d'eau par la transpiration ne sont pas néfastes (sauf en cas de grande
sécheresse) mais au contraire permettent de créer une différence de potentiel hydrique
entre le haut et le bas de la colonne de sève. Ceci d'ailleurs ne peut se réaliser que
grâce aux propriétés remarquables de l'eau (cohésion des molécules = Les molécules
d'eau entretiennent des relations intermoléculaires qui permettent à une colonne d'eau
située dans un tube capillaire de ne pas se "rompre". Cette propriété de l'eau est
fondamentale pour expliquer la montée de la sève).
Fonctions générales
Solvant (ions, molécules organiques).
Agent structurant (protéines, acides nucléiques).
Substrats de réactions enzymatiques (hydrolyse, condensation…).
I – INTRODUCTION.
Les plantes consomment des centaines de kilogrammes d’eau par kilogrammes de
matière sèche synthétisée. Les plantes doivent donc transmettre à l’atmosphère la plus
grande partie de l’eau absorbée à partir du sol, par transpiration qui est un mécanisme
indispensable permettant le maintien de l'équilibre hydrique des végétaux.
II. TRANSPIRATION
II.1. Définition : C’est l’émission d’eau sous forme de vapeur. Elle se produit quand
l’atmosphère entourant la plante n’est pas saturée en humidité.
Mesure.
La mesure de la transpiration peut se faire par divers procédés :
2. Lysimètre : c’est un conteneur qui permet de mesurer de façon assez précise le bilan
hydrique. C’est des bacs atteignant 2m ou plus de diamètre remplis de terre et
recouverts de végétation, des dispositifs piézoélectriques permettent d’en connaître le
poids, la mesure porte sur l’ensemble du départ d’eau vers l’atmosphère du sol et de la
plante. On peut de la sorte mesurer la transpiration d’une culture ou plutôt son
évapotranspiration.
Les stomates sont des cellules particulières situées dans les feuilles, formés de deux
cellules stomatiques réniformes ; laissant entre elles une ouverture « l’ostiole » plus ou
moins fermée ou ouverte selon les conditions (jusqu’à 8µm à l’ouverture maximale).
Après 30 minutes, on constate que le papier imbibé de chlorure de cobalt bleu présente
des petites tâches de couleur rose. L'observation au microscope permet de mettre en
relation ces tâches avec la distribution des stomates sur la feuille.
Les stomates sont généralement dispersés entre les cellules épidermiques mais, dans
certains cas, ils sont localisés au fond de cavités formées par des enfoncements de
l'épiderme et garnies de poils (cryptes pilifères ou cryptes stomatifères) comme on
peut l'observer sur la face dorsale des feuilles de laurier rose (Nerium oleander).
III.2.3 – Hygrométrie.
L’air sec exerce une forte succion sur l’eau. Au dessous d’un certain seuil d’humidité, les
stomates réagissent en se fermant. Ainsi, un air modérément sec accentue la
transpiration, tandis qu’un air trop sec la diminue.
III.2.4 – Température.
Le seuil d’ouverture des stomates en ce qui concerne la température se situe entre 25 et
40°C. Au-delà les stomates se ferment.
III.2.5 – Lumière.
En quelques minutes, la lumière (plus particulièrement les radiations bleues) provoque
l’augmentation de la pression osmotique dans les cellules de garde, ce qui permet
l’ouverture de l’ostiole.
- L’observation optique :
Pratiquée au microscope photonique, directement ou sur empreintes prise à l’aide d’une
pellicule de silicone, c’est une méthode lente et ne permet pas de tracés de cinétiques.
Elle a par contre l’intérêt de fournir des mesures absolues et sera donc utilisée pour
étalonner les autres méthodes.
- Sur le terrain.
On peut suivre l’infiltration d’un liquide plus ou moins visqueux dans le parenchyme
foliaire (xylol qui donne la fluidité et la paraffine pour la viscosité). On pose que plus
l’infiltration est aisée, plus les stomates sont ouverts, c’est une méthode très rapide, peu
précise, mais suffisante pour des travaux d’écologie.
- Au laboratoire.
On peut étudier, à l’aide d’un poromètre, la vitesse de diffusion d’une certaine quantité
de gaz (CO2) à travers une lame foliaire : on pose que ; plus la diffusion est rapide, plus
les stomates sont ouverts.
V. ROLES DE LA TRANSPIRATION.
Il existe des techniques expérimentales pour déterminer le rôle de la transpiration pour
la plante. Ces expérimentations tentent à supprimer totalement la transpiration à l’aide
d’application d’anti-transpirants qui sont des inhibiteurs chimiques comme le PMA
(phénylacétate mercurique), soit des polymères organiques qui forment des films
imperméables à la surface des feuilles.
2. Une plante qui transpire peu peut survivre quelque temps, mais elle ne se développe
pas, donc la transpiration est une fonction indispensable à la croissance.
Donc il est nécessaire que la transpiration puisse prendre toute son ampleur lorsqu’elle
ne peut nuire à la plante, mais qu’elle soit automatiquement réduite dès qu’elle
deviendrait un danger.
VI. LA GUTTATION.
l'extrémité des feuilles des graminées. Elle ne se produit que lorsque l'absorption
l'emporte sur la transpiration, par exemple les soirs d'été quand le sol est encore chaud
et l'air déjà frais. Elle contribue à éviter une surpression excessive dans les tissus
foliaires, mais son rôle dans l'équilibre hydrique est négligeable.
Il est donc important que le bilan hydrique de la plante soit équilibré. L’agriculteur doit
veiller à ajuster les apports et les pertes d’eau.
1. Si les apports sont supérieurs aux pertes d’eau, le sol s’asphyxie, et il nécessite
un drainage.
2. Si les apports sont inférieurs aux pertes d’eau, deux possibilités s’offrent à
l’agriculteur :
➢ Soit réduire les pertes ; deux types d’action peuvent être envisagées :
Diminuer l’évaporation du sol par paillage (Le paillage est un procédé simple qui
consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d'origine végétale ou minérale, afin
de limiter l'évaporation et la pousse des mauvaises herbes.).
NUTRITION MINÉRALE
I – INTRODUCTION.
Matière sèche : la matière sèche est obtenue après passage à l’étuve à 70°C
pendant 48h du végétal frais. La matière sèche obtenue correspond à 5 à 20% de la
matière fraîche.
La plus grande partie de la matière sèche est du aux parois cellulaires composées en
grande partie de cellulose.
-Minéralisation : dans des fioles, la matière organique (matériel végétal sec) est
oxydée à l’aide d’un acide fort (Acide nitrique), sur une plaque chauffante à 80°C pour
une dissolution totale de la matière organique, les oxydes ainsi obtenus sont récupérés
dans de l’eau déminéralisée pour un dosage colorimétrique ou par spectroscopie à
absorption atomique.
Le principe de la méthode est de faire germer des grains (de maïs par exemple) et à les
repiquer en plants aussi uniformes que possible sur une solution nutritive donnée.
Sur chaque pot, on soustrait un élément minéral pour suivre l'effet dû à l'absence de cet
élément. On conviendrait alors de déclarer utiles certains éléments dont l'absence
entraîne un ralentissement du développement de la plante et indispensables ceux dont
l'absence a pour effet l'arrêt total du développement ou la mort de la plante.
Tableau 1 : Teneur en éléments minéraux des tissus des plantes. Valeurs moyennes,
exprimées en pourcentage par rapport à la matière sèche (MS). Leur origine et les formes
disponibles sont indiquées.
Remarque : Cette analyse donne une idée de la constitution chimique de la plante mais
ne permet pas de mettre en évidence les éléments qui lui sont indispensables. En effet,
la présence d'un élément minéral ne signifie pas à priori qu'il est utile pour la plante. Cet
élément peut bien être indifférent ou nuisible donc toxique. De même, l'absence d'un
élément ne signifie pas non plus qu'il ne serait pas utile.
Les plantes ont besoin de 16 éléments nutritifs essentiels. Parmi ceux-ci, on retrouve le
carbone (C), l’oxygène (O) et l’hydrogène (H) qui sont extraits de l’eau et de l’air. Les
éléments restants sont puisés dans le sol.
Forme
Symptôme de
Elé- ionique Assimilation dans le Rôles principaux des
carence chez les
ments dans le végétal assimilas
angiospermes
sol
Les macroéléments
+
Azote NH4 -Constituant des acides -Constituant essentiel -Nanisme de
(N) NO3- aminés, donc des pour la structure et le l’appareil aérien au
protéines. fonctionnement de la profit des racines.
-Constituant des bases cellule. -Jaunissement
puriques et pyrimidiques, prématuré des feuilles.
donc des acides
nucléiques.
-Constituant de
métabolites secondaires
(alcaloïdes).
Forme
Symptôme de
Elé- ionique Assimilation dans le Rôles principaux des
carence chez les
ments dans le végétal assimilas
angiospermes
sol
Magné Mg2+ -Ion libre dans la cellule -Métabolisme -Retard de croissance
-sium -Forme un complexe avec primaire -Chlorose entre les
(Mg) l’ATP -Activateur nervures des feuilles
-Constituant de la enzymatique âgées et enroulement.
chlorophylle
-Stabilise la structure des
acides nucléique
Lié aux pectates de la
paroi cellulaire
2-
Soufre SO4 -Ion libre dans la cellule -Constituant cellulaire -Similaire aux effets
(S) -Constituants du -Métabolisme de la carence en azote.
Coenzyme A Chloroses entre les
-Constituants de certains nervures des jeunes
acides aminés feuilles.
-Constituants de
sulpholipides
-Métabolites secondaires
Les microéléments
Cuivre Cu2+ -Liée sous forme de -Activateur d’enzymes -Jeunes feuilles vert
(Cu) complexe (plastocyanine) impliquées dans les foncé avec des points
-Constituant d’enzymes réactions nécrosés
(Cytochrome oxydase) d’oxydoréduction
Fer Fe2+ -Constituant de l’hème de -Métabolisme -Pas de formation de
(Fe) Fe3+ certaines enzymes primaire (réaction bourgeon apical
(peroxydase), des d’oxydo-réduction) -Chlorose. Jeunes
cytochromes et de la -Nécessaire à la feuilles blanches à
leghémoglobine synthèse des nervures verte.
-Constituant d’autres porphyrines
enzymes (nitrogénase)
Manga Mn2+ -Lié au complexe du -Métabolisme -Croissance stoppée
-nèse dégagement d’O2 du primaire -Chlorose et nécrose
(Mn) photosystème 2 des jeunes feuilles
-Cofacteur d’enzymes du
cycle de Krebs
Zinc Zn2+ -Constituant d’enzyme -Activateur d’enzyme -Retard de croissance
(Zn) (anhydrase carbonique, -Biosynthèse de l’AIA -Perturbation de la
superoxyde dismutase, fructification
alcool déshydrogénase) Feuilles âgées blanc
vert
Forme
Symptôme de
Elé- ionique Assimilation dans le Rôles principaux des
carence chez les
ments dans le végétal assimilas
angiospermes
sol
Bore BO33- -Lié aux glucides sous -Transport et -Nécrose des
(B) forme de complexe métabolisme des méristèmes
glucides -Racines peu
-Rôle dans la ramifiées
croissance des -Perturbation de la
méristèmes fructification
-Activation de
régulateurs de
croissance du tube
pollinique
Chlo- Cl- -Ion libre dans la sève -Régulation de -Feuilles flétries
rure l’hydratation et de couleur bronze avec
(Cl) l’équilibre ionique des points nécrosés
-Activation d’enzymes
Molyb- Mo- -Constituant d’enzymes du -Assimilation de -Chlorose entre les
dène métabolisme azoté (nitrate l’azote nervures chez les
(Mo) réductase, nitrogénase) -Assimilation du feuilles âgées puis
phosphore chez les feuilles
-Absorption du fer jeunes.
La composition minérale des végétaux varie en fonction de différents facteurs tels que :
L’espèce
Certaines plantes demandent plus de potassium (K) (pommes de terre, Épinard,
betterave), d’autres des nitrates (NO3-) et des phosphates (PO4-) (Céréales).
Le trèfle, la luzerne, les crucifères et l’ail exigent plus de soufre (S), de bore (B) et du
calcium (Ca).
La composition du sol
Les plantes possèdent des mécanismes de régulation d’absorption des éléments
minéraux mais leur composition reflète la composition du sol.
Les besoins quantitatifs en un élément donné sont examinés par les effets que
provoqueraient la concentration d’un ion sur la croissance d’une plante, on obtient la
courbe suivante :
La courbe d’action (ou courbe de récolte) représentée ci-dessus, qui traduit l’effet des
différentes doses sur la croissance (ou tout autre phénomène physiologique) est divisée
en 3 parties :
1er zone : une partie croissante correspondant à des concentrations insuffisantes, ce qui
provoque une déficience ou une carence dans les tissus et limite la croissance de la
plante.
3ème zone : une partie décroissante correspondant à des doses toxiques lorsque
l’élément est en excès. Lorsque la concentration en élément est trop élevée, les
phénomènes de toxicité apparaissent et la croissance diminue.
b) La température
L’intensité de l’absorption augmente considérablement avec la température dans les
limites physiologiques.
Dans l’intervalle 0-40°C la température influence de la même façon l’absorption et la
respiration.
c) Concentration en dioxygène
L’absorption varie en fonction de la teneur en oxygène du milieu extérieur (de la même
façon que la respiration), c’est pourquoi le sol et les solutions nutritives doivent être
suffisamment aérées. L’absence du dioxygène diminue fortement l’absorption.
L’absorption est un phénomène qui nécessite de l’énergie fournie par la respiration.
d) pH du sol
La plupart des sels sont plus solubles en milieu acide qu’en milieu basique et d’une
façon générale, l’acidité du sol est plus favorable à l’absorption.
NUTRITION AZOTÉE
I. INTODUCTION.
Bien que le rôle fondamental des végétaux dans la conversion du carbone inorganique
(CO2) en forme de carbone organique (glucides) pour l’utilisation par les formes de vie
hétérotrophe soit connu depuis longtemps, l’importance de la capacité des végétaux à
transformer les formes inorganiques d’azote en formes assimilables par les formes de
vie hétérotrophe, échappe souvent à l’attention.
L’analyse chimique des végétaux, révèle que l’azote occupe la 4ème position du point
de vue quantitatif, après le C, O et H.
La concentration de l’azote dans la plante (N total) varie de 1 à 4%. Quand cette teneur
est inférieure à 1%, des symptômes de carence apparaissent sur la plupart des plantes
[hauteur réduite, taille réduite des feuilles, jaunissement (chlorose)] qui est due à une
inhibition de la synthèse des protéines.
L’azote est un constituant fondamental des tissus végétaux. Il entre dans la formule de
nombreux constituants :
- De structure : protéines, la chlorophylle (contient 4 atomes de N)
- De fonction : Enzymes, coenzymes, chromoprotéines, acides nucléiques (ADN,
ARN), les bases azotées (A, T, C, G) qui forment le code génétique contient de
l’azote, métabolites secondaires tel que les Alcaloïdes.
- De réserve : réserves protidiques dans de nombreuses graines. ATP (source
d’énergie pour les réactions de biosynthèse).
La plus grande partie de l’atmosphère, 78 % en volume, est constitué d’azote (N 2, ou
diazote), un gaz incolore et inodore. Cependant, malgré son abondance, les plantes
supérieures sont incapables de convertir le diazote en une forme biologiquement
utilisable. Les plantes absorbent seulement les formes ioniques solubles dans l’eau, qui
se trouve sous forme combinée : Nitrate (NO3-), Ammonium (NH4+).
Cependant certains végétaux en association avec des microorganismes (association
rhizobium – Légumineuses) sont capables d’utiliser l’azote moléculaire comme seule
source d’azote.
La teneur en azote des sols est de 1g d’azote/Kg/ha de terre dans les horizons
superficiels. Sur cette masse 1 à 2% est sous forme de nitrate (NO3-), le reste est sous
forme non assimilable par la plante.
Les formes intermédiaires, Ammonium (NH4+) et nitrite (NO2-) ne sont qu’à de faibles
doses en particulier dans les sols où la nitrification se fait normalement.
Lessivage
Minéralisation
Composition de l’humus.
La composition de l’humus dépend de la nature des débris, donc du type de végétation.
L’humus est formé de 3 fractions :
Les acides humiques : constitués de complexe ligno-protéiques (couleur noir ou
brun).
Les acides fulviques : comprennent essentiellement des dérivés
d’hémicellulose et de cires.
L’humine : formé surtout de débris de cellulose.
Les acides humiques forment la partie la plus importante de l’humus, ce sont les
acides humiques qui participent à la formation du complexe argilo-humique qui est
très important pour la structure du sol ainsi que pour l’alimentation hydrique et minérale
de la plante.
II.1.3.2. Minéralisation.
a. Ammonisation (Ammonification) : c’est un stade capital puisque l’azote
organique est transformé en azote minéral, l’ammonisation résulte d’une
désamination des acides aminés par des bactéries ammonifiantes. Elle aboutit à
la formation d’ammoniac (NH3) rapidement transformé en ion ammonium : NH4+.
b. Nitrification : La nitrification permet la transformation par des organismes
nitrificateurs de l’azote ammoniacal en nitrates au cours de 2 réactions
successives :
b1. Nitritation : les bactéries nitreuses du genre Nitrosomonas réalisent
la nitrosation, c’est à dire la transformation de l’ion ammonium en ion nitrite
(NO2-) :
NH4+ + 3/2 O2 -------> 2H+ + NO2- + H2O
b2. Nitratation : les bactéries nitriques telles que les Nitrobacter réalisent
la nitratation c'est à dire l'oxydation des ions nitrites en ions nitrates :
Ces 2 étapes de nitrification nécessitent de l’O2, une température qui doit être
voisine de 37°C, une humidité suffisante et un pH=8.5.
N.B : L’ion nitrate est stable et assimilable par les plantes. Solubles dans l'eau,
les nitrates en excès sont entraînés par lessivage des sols. En période
pluvieuse, ils ruissellent vers les cours d’eau ou s’infiltrent dans les nappes.
Certains végétaux, comme le blé, l’orge, l’avoine et la betterave manifestent une légère
préférence pour la forme nitrique (NO3-), d’autres comme la pomme de terre, pour la
forme ammoniacale (NH4+). Mais les plantes ont des préférences qui dépendent de leur
âge et des conditions de culture.
➢ Importance du pH :
Le pH du sol a une importance déterminante dans l’assimilation de l’azote.
Un abaissement du pH (pH acide) favorise l’absorption et l’assimilation des ions
ammonium, alors qu’une élévation du pH (pH alcalin) favorise celles des nitrates.
Ceci est dû pour une part au fait que la nutrition ammoniacale entraîne une baisse du
pH, des ions H+ étant exsorbés en échange des ions NH4+ absorbés préférentiellement,
inversement pour la nutrition nitrique.
➢ Les interactions ioniques :
Les interactions ioniques où sont impliqués les 2 ions jouent généralement en sens
opposé :
Le NH4+ se comporte comme un cation antagoniste des ions K+, Ca2+, Mg2+.
Le NH4+ est un cation synergiste des ions phosphoriques (HPO42-).
Au contraire :
Le NO3- est un anion antagoniste des ions phosphoriques (HPO42-).
Mécanisme de la réduction.
La réduction des nitrates en ammoniac est réalisée par deux systèmes enzymatiques.
La nitrate réductase et la nitrite réductase (NR).
La réaction est réversible. Elle intervient donc aussi bien dans la réaction d’assimilation
de l’ammoniac que dans celle du catabolisme des acides aminés.
C’est la partie dans laquelle l’azote se trouve concentré au minimum 5 fois par rapport
au reste de la plante.
3. Prolifération (5 et 6)
Dans les cellules du parenchyme, les filaments éclatent, les Rhizobia libérés se
multiplient activement, elles s'enkystent, augmentent de volume et changent de forme.
On parle alors de bactéroïdes (à l'intérieur des cellules végétales, ces bactéroïdes sont
entourés par une membrane péribactéroïdienne qui les isole, en partie, du cytoplasme
cellulaire). La nodosité se forme par multiplication des cellules infectées. Quand la
nodosité est bien formée, elle comporte une région centrale où les cellules de l’hote sont
hypertrophiées et contiennent de nombreux bactéroïdes. A ce stade, ces micro-
organismes fabriquent la nitrogénase, l'enzyme responsable de la fixation du diazote.
C'est au centre de la nodosité que les bactéroïdes vont fixer le diazote. Pour cela, ils
synthétisent en collaboration avec la plante une protéine, la leghémoglobine, dont le
rôle est de fixer l'oxygène pour protéger la nitrogénase (les bactéroïdes produisent
l'hème tandis que la plante produit la globine). Cette protéine peut représenter plus de
40 % des protéines d'une nodosité.
La leghémoglobine est une chromoprotéine à fer qui colore la nodosité en rose, sa
structure est voisine de celle de l’hémoglobine des vertébrés.
La fixation biologique de l'azote se déroule à 25°C et elle est catalysée par un complexe
enzymatique : la Nitrogénase. La réaction, réalisée par les fixateurs biologiques, exige
- 8 électrons et 8 protons pour la réduction,
- et 16 ATP pour la fourniture de l'énergie d'activation.
La réaction globale de la réduction du diazote en ammoniac est décrite dans l’équation
suivante :
3. Oxygénation du sol : l’aération du sol est nécessaire à la fixation d’azote, car les
Rhizobia sont aérobies.
6. Influence de la nutrition minérale : les oligo-éléments (Co, Fe, Mo) sont essentiels
à la réduction symbiotique de l’azote moléculaire
La plante exige du cobalt (Co) pour la synthèse de la Vit b12 qui est un facteur
essentiel à la fois pour la croissance des bactéries et pour la synthèse de la
leghémoglobine.
LA PHOTOSYNTHÈSE
I. INTODUCTION.
La photosynthèse est un processus physiologique qui consiste en la réduction du gaz
carbonique (CO 2 ) grâce à l’apport d’énergie solaire convertie par les chlorophylles en
énergie chimique (de liaison : molécule énergétique de type ATP et
d’oxydoréduction : pouvoir réducteur (NADPH, H+). Ce processus est accompagné
d’un dégagement de dioxygène et la production de glucides.
Ainsi chaque année, les végétaux convertissent 100 milliards de tonnes de carbone par
l’intermédiaire de la photosynthèse. Ils contribuent à la production de la matière
organique, de dioxygène et à l’élimination du de dioxyde de carbone, donc ils exercent
une action écologique importante.
II. LE CHLOROPLASTE.
C’est un organite à double membrane, de forme ovoïde, de quelques dizaines de
micromètre de long. Selon les espèces, on a de 10 à 100 chloroplastes par cellule, plus
ils sont petit plus ils sont nombreux.
Structure du chloroplaste
Le chloroplaste possède une double membrane, entre ces deux membranes on trouve
une phase aqueuse où il n’y a pas de réactions enzymatiques. La membrane externe
est relativement perméable. La membrane interne est imperméable, c’est une barrière
sélective. Dans cette membrane l’organisation moléculaire est complexe, les enzymes
que l’on trouve sont souvent des ATPases.
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Les pigments
Se sont des molécules organiques.
3 catégories de pigments photosynthétiques sont présentes chez les végétaux et les
algues :
• Les chlorophylles, présentes chez tous les végétaux autotrophes au carbone ;
• Les caroténoïdes, présents chez tous les végétaux autotrophes au carbone ;
• Les phycobilines, présents exclusivement chez les algues et les cyanobactéries.
Toutes les plantes vertes contiennent la chlorophylle a en tant que pigment majeur et
la chlorophylle b et les caroténoïdes en tant que pigment mineur.
Chez certaines algues, la chlorophylle b est remplacée par d’autres pigments tel que la
chlorophylle c chez les algues brunes, les phycobillines chez les algues rouges et
bleues (phycocyanine, phycoerythrine).
Photosynthèse 2/13
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b) Les caroténoïdes :
Les caroténoïdes sont des molécules constituées de 40 carbones, avec deux
extrémités cyclisées reliées par une longue chaîne de 8 unités isoprènes.
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Spectre d'absorption des pigments bruts extraits à partir d'une feuille. L’absorption
maximale se réalise dans le bleu et dans le rouge.
Les chlorophylles a et b captent les radiations bleues (autour de 400 à 500 nm) et
rouges (650 à 700 nm) et renvoient les radiations vertes (550 nm) vers l’œil de
l’observateur, d’où la couleur verte des plantes.
L’absorption maximale des caroténoïdes se situe entre 450 et 470 nm (Bleu-vert).
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les systèmes responsables du transfert des électrons ainsi que les enzymes de
phosphorylation (phase photochimique).
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a) Etat des feuilles : la grande surface du limbe permet une réception efficace du
rayonnement solaire. L’épaisseur des feuilles et de la cuticule gène la réception du
rayonnement solaire.
Photosynthèse 6/13
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c) La durée de l’éclairement :
Les végétaux doivent recevoir une durée minimale d’éclairement (pour ne pas vivre sur
leurs réserves).
L’interruption périodique de la lumière permet l’évacuation la nuit des produits
synthétisés et évite l’engorgement des chloroplastes (ce qui ralentirait la
photosynthèse).
IV.2.2. Teneur en CO 2 .
La teneur en gaz carbonique de l'air est très faible (0,036%), mais les végétaux sont
capables de synthétiser une plus grande quantité de matière quand elle augmente. La
teneur en CO 2 idéale se situe aux environs de 0,1% (cette propriété est parfois utilisée
Photosynthèse 7/13
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dans les serres pour maximiser le rendement). Si le pourcentage est supérieur à 0,1%, il
devient alors toxique et nuit au développement de la plante.
IV.2.3. La température.
La température optimale est différente selon les espèces des différentes régions. Dans
les régions tempérées, les plantes ont un meilleur rendement à 30oC, tandis que dans
les régions tropicales, elles préfèrent une température entre 40 et 50oC. Si l'on dépasse
cette température idéale, l'assimilation s'annule très rapidement.
V. MECANISME DE LA PHOTOSYNTHÈSE.
Au début, les biochimistes croyaient que la photosynthèse était une réaction simple,
dont l'équation était la suivante :
6H 2 O + 6CO 2 + énergie lumineuse C 6 H 12 O 6 + 6O 2
Mais le carbone, pour passer de l'état inorganique à l'état organique, doit subir de
multiples changements. Les atomes de carbone se lient pour former des chaînes, ainsi
qu'avec d'autres atomes pour former un nombre presque infini de composés
organiques.
La photosynthèse se divise en deux phases : la phase lumineuse (photochimique) et la
phase obscure (synthétique).
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Les eucaryotes (organismes dont les cellules ont un noyau individualisé) ont deux types
de photosystème : I et II (respectivement P700 et P680). Les pigments accessoires
absorbent la lumière et transmettent l'énergie de molécule en molécule de la périphérie
du système jusqu'au centre réactionnel qui comprend une paire de molécules de
chlorophylle a spécialisées. Ces molécules sont les seules qui, lorsqu'elles sont
excitées par les photons, peuvent donner des électrons à l'accepteur d'électron.
Les électrons excités par la lumière seront acceptés par des molécules appartenant à
une chaîne de transport d'électron. Ces réactions se font dans les membranes des
thylakoïdes et sont appelées "réactions photochimiques".
2) la phase lumineuse de la photosynthèse: les deux types de réactions
photochimiques
On considère la photophosphorylation cyclique et acyclique, toutes les deux photo-
dépendantes.
• La photophosphorylation acyclique
Cette réaction implique les deux photosystèmes (I et II) avec les centres réactionnels
(P700 et P680).
L'énergie lumineuse provoque l'excitation et le départ d'un électron d'une molécule de
chlorophylle du photosystème II. Pour compenser cette perte, ce dernier récupère un
électron à partir de la photolyse de la molécule d'eau :
• La photophosphorylation cyclique:
C'est le trajet le plus simple pour l'électron excité, il implique que le photosystème I.
- Il y a production d’ATP (Adénosine Triphosphate : molécule hautement énergétique)
mais pas d'O 2 ni de NADPH (Nicotinamide adénosine diphosphate à pouvoir
réducteur).
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- Les électrons excités quittent la chlorophylle du centre réactionnel, passent par une
courte chaîne de transport d'électrons et retournent au centre réactionnel. C'est une
série d'oxydoréductions (redox) qui transporte l'électron d'une protéine à une autre.
- Ceci se fait dans la membrane interne des thylakoïdes.
L’ATP est produit de façon indirecte par la force proton motrice (création d'un gradient
électrochimique) due aux passages de protons de l'extérieur de la membrane du
thylakoïde vers l'intérieur.
Le cycle de Calvin (Ce cycle porte le nom de Melvin Calvin qui a reçu le prix Nobel de
chimie en 1961 et qui a contribué à expliquer le phénomène de fixation du carbone.) se
fait dans le stroma des chloroplastes chez les eucaryotes. C’est la dernière étape de la
Photosynthèse où l'ATP et le NADPH, produits pendant les réactions photochimiques,
sont utilisés.
Ce cycle est une succession de réactions biochimiques, régulées par différents
enzymes pour permettre la réduction et l'incorporation du CO 2 atmosphérique dans des
molécules organiques.
L'enzyme clé de ce cycle est la Rubisco car elle permet la fixation du CO 2 au RuBP :
cette Rubisco ou ribulose-1-5-biphosphate carboxylase représente jusqu'à 16 % des
protéines totales du chloroplaste; c'est une des protéines les plus importantes et
abondantes sur terre.
Ce cycle se répète 6 fois (donc 6 incorporation de CO 2 ) pour former une molécule de
glucose par exemple. Ce glucose pourra ensuite servir dans la synthèse de
polysaccharides, d'acides gras, d'acides aminés, nucléotides et toutes les autres
molécules nécessaires à la vie de la plante.
Photosynthèse 10/13
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Les cinq sixièmes des trioses restant dans le chloroplaste sont utilisés pour régénérer
du RuBP. Toutes les réactions qui permettent cette régénération forment le cycle de
Calvin. Au cours de ces réactions une molécule d'ATP est consommée, et certains
produits intermédiaires peuvent être utilisés dans d'autres réactions métaboliques
(glycolyse, voie des pentoses-phosphates, synthèse d'acides nucléiques). Le bilan des
réactions est donc la consommation de 3 molécules d'ATP et de 2 molécules de
NADPH + H+ par molécule de CO 2 incorporée soit 9 ATP et 6 NADPH + H+
consommés pour former un triose (phosphoglycéraldéhyde). Voir schéma du cycle de
Calvin).
L'épiderme est généralement recouvert d'une cuticule épaisse imperméable. Dans les
cellules du mésophylle, le CO 2 s'associe au phospho-énol-pyruvate ou PEP pour
former, grâce à l'action d'une enzyme spécifique la PEPcarboxylase, une molécule en
C4, l'oxaloacétate. Selon les plantes, l'oxaloacétate va suivre des chaînes de réactions
différentes mais qui aboutissent toutes au même résultat.
Il y a formation d'une molécule de pyruvate dans les cellules de la gaine péri-vasculaire
et libération d'une molécule de CO 2 dans les chloroplastes de ces cellules. Le CO 2 suit
alors le même trajet que chez les plantes C3 grâce à la présence de la Rubisco dans
ces chloroplastes.
Le pyruvate permet de régénérer le PEP dans les cellules du mésophylle mais en
consommant une molécule d'ATP. Le bilan est ici une plus forte consommation d'ATP
que chez les plantes C3 : 4 à 5 molécules d'ATP et 2 molécules de NADPH+H+ sont
nécessaires pour incorporer une seule molécule de CO 2 . Mais ce n'est pas un facteur
limitant pour la plante car l'ATP est présente en quantité suffisante.
Le rendement en matière sèche des plantes en C4 est beaucoup plus important que
celui des plantes C3. D'une part, la PEPcarboxylase a une très forte affinité pour le CO 2
Celui-ci est présent dans la plante principalement sous forme dissoute (95%), or c'est
sous cette forme que la PEPcarboxylase accepte le CO 2 , au contraire de la Rubisco qui
ne travaille qu'avec du CO 2 sous forme gazeuse. La structure en couronne contribue à
une forte augmentation de la concentration de CO 2 dans les chloroplastes des cellules
de la gaine péri-vasculaire.
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Figure : Voie de carboxylation chez les plantes de type C4. Le schéma montre les différentes
réactions qui se déroulent dans les cellules mésophylliennes et périvasculaires en fonction de la
compartimentation des enzymes responsables de la carboxylation de CO2.
Figure : Voie de carboxylation chez les plantes de type CAM : Le schéma montre les différentes
réactions qui se déroulent dans les cellules mésophylliennes ; la carboxylation durant la nuit et la
conversion du CO2 en glucides pendant la journée.
Photosynthèse 13/13
ème
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La Photosynthèse
Schéma "en Z", transfert acyclique des électrons.(Par le jeu intégré des deux photosystèmes, le
transfert des électrons se réalise de l'eau à l'accepteur final, le NADP+).
A: accepteur du PSI, Cy b6-f: complexe protéique cytochromes, FD: ferredoxine, FNR: Ferredoxine NADP
Réductase, LHCI: Light Harvesting ComplexI (antenne du PSI), LHCII: Light Harvesting ComplexII
(antenne majeure du PSII), OEC: Oxygen Evolving Complex, P680: Molécule piège de chlorophylle du
PSII, P700: Molécule piège de chlorophylle du PSI, PC: plastocyanine, Pheo: pheophytine, PSI:
Photosystème I, PSII:photosystème II, PQ: Plastoquinones, Q: Quinones.
La Photosynthèse
Membrane du thylakoïde et transfert des électrons. Détail du transfert coordonné des électrons dans
la membrane du thylakoïde par les photosystèmes I et II, de l'oxydation de H2O à la réduction du NADP+.
La Photosynthèse
• A gauche : 5 trioses P (5 x 3 C = 15 C)
• A droite : 3 RUBP (3 x 5 C = 15 C)
• entre les deux, les intermédiaires en C6, C4 et C7.
ème
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La Photosynthèse
3 CO2
3 Ribulose-1, 5-BP 3 H2O
1
6 PGA 3 O2
6 ATP
2 Noms des molécules
6 H2O PGA : 3-phosphoglycérate
6 ADP BPGA : 1, 3-biphosphoglycérate
6 BPGA PGald : 3-phosphoglycéraldéhyde
6 NADPH + 6H+ DHOAP : dihydroxyacétone -
3 phosphate
6 Pi 6 NADP+ 12 H+ + 12 ADP : adénosine 5’-diphosphate
6 PGald ATP : adénosine 5’-triphosphate
H2O Pi NADP+ : nicotine adénine
dinucléotide phosphate
1 PGald Glucides
5 PGald
Enzymes impliquées
4
1. Ribulose biphosphate
carboxylase/oxygénase (rubisco)
PGald DHOA PGald DHOA PGald
2. Phosphoglycérate kinase
3. Glycéraldéhyde phosphate
déshydrogénase
4. Triose-phosphate isomérase
5. Transaldonase
Fructose-1, 6-BP Sédoheptulose-1, 7-BP 6. Fructose-1, 6-biphosphatase
7. Sédoheptulose-1, 7-
H2O 5 H2O biphosphatase
6 Erytrose-4-P 7 8. Transcétolase
9. Épimérase
Pi Pi
10. Isomérase
11. Ribulose-5-phosphate kinase
Fructose-6-P Sédoheptulose-7-P
8 8
3 ADP 3 ATP
3 Ribose-5-P
11
LA PHOTORESPIRATION
I. INTODUCTION.
La photorespiration est un phénomène catabolique, comparable à la respiration et elle
consiste comme elle, en une consommation d’O 2 et un dégagement de CO 2 . La
photorespiration est étroitement liée au mécanisme photosynthétique, elle se déroule
dans les cellules chlorophylliennes, et elle ne se produit qu’à la lumière.
La photorespiration est un phénomène complexe où collaborent, le chloroplaste,
peroxysome et la mitochondrie, qui dans des conditions favorables entraîne une perte
importante des produits synthétisés pendant la photosynthèse.
La photorespiration 1/2
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La photorespiration 2/2
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LA RESPIRATION MITOCHONDRIALE
I. INTODUCTION.
Tous les organismes vivants tirent l’énergie nécessaire à leur vie de la dégradation de la
matière organique. Ce sont surtout les réactions du catabolisme glucidique qui dégagent
de l’énergie : libération couplée à la synthèse d’ATP. Toutefois, les substances de
réserves de nature lipidique ou protidique sont aussi dégradées avec formation d’ATP
(cas des graines).
La respiration est une fonction universelle ; elle est responsable chez les animaux, les
végétaux supérieurs et presque la totalité des végétaux inférieurs, de la fourniture
énergétique. Elle correspond à la dégradation complète - en présence d’oxygène
(conditions aérobies) – d’un substrat organique : CHOH en constituants minéraux : CO 2
et H 2 O.
En absence de l’oxygène, certains organismes sont capables de dégrader partiellement
un substrat organique en un produit organique résiduel pour former de faibles quantités
d’ATP. On appelle fermentation cette dégradation incomplète.
II. LA MITOCHONDRIE.
Structure :
C'est un organite en forme de bâtonnet de 7 µm de long et 1 µm de diamètre (il
ressemble à un bacille). Sa distribution dans la cellule est généralement homogène. La
mitochondrie possède deux membranes séparées par un espace inter membranaire. La
membrane interne est fortement plissée vers l'intérieur de la mitochondrie, et forme les
crêtes mitochondriales : ces replis augmentent considérablement la surface de cette
membrane, ce qui facilite l’action d’enzymes localisées dans la membrane interne. Ces
enveloppes délimitent une matrice mitochondriale. On y trouve un ADN mitochondrial,
des ribosomes spécifiques ainsi que divers granules (Fig. 1).
Rôle :
La mitochondrie est le siège des réactions d’oxydation de la respiration : les réactions
produisent de l’énergie qui est stockée dans des molécules d’ATP. La membrane
interne porte des sphères pédicellées, de 9 nm (1nm = 10-9 m) de diamètre, qui sont le
lieu de synthèse de l’ATP.
Phosphorylation oxydative
Etape mitochondriale
Cycle de krebs
Bilan de la glycolyse :
Fig 2. Chaine de transport
des électrons.
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La respiration mitochondriale
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La respiration mitochondriale
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Une grande partie de l'énergie produite dans les voies cataboliques se retrouve
contenue dans le NADH 2 et le FADH 2 ; elle sera convertie en ATP dans la
mitochondrie : les coenzymes réduits mitochondriaux cèdent leurs deux électrons à un
système de transporteurs qui, par une cascade de réactions d'oxydo-réduction, amène
ces électrons jusqu'à l'accepteur final, l'oxygène moléculaire.
La membrane interne est imperméable aux ions H+, cependant, au cours de ce transfert
électronique, il y a formation d'un gradient de protons de part et d'autre de cette
membrane, ce qui permet la synthèse d'ATP lors d'une réaction catalysée par l'ATP
synthase mitochondriale. La respiration et la phosphorylation de l'ADP sont donc
couplées via ce gradient de protons.
La phosphorylation oxydative est un couplage chimio-osmotique indirect entre
oxydation (transport des électrons) et phosphorylation (formation d’ATP).
La glycolyse :
Cycle de krebs
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La respiration mitochondriale
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Bilan :
Bilan :
La fermentation lactique est très utilisée en fromagerie. Les yaourts sont obtenus à partir
de lait bouilli, refroidi, ensemencé avec une souche définie de bactérie (Lactobacillus
bulgaricus par exemple) et incubé de 3 à 4 heures à 40 °C.
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La respiration mitochondriale
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Pyruvate 3C
Remarques
NAD+ HS - CoA
+ 1 CO2 Le nombre d’atomes de carbone de
NADH + H
chaque type de molécule est
Acétyl-CoA 2C indiqué dans le cadre blanc.
H2O
* Chez les végétaux le GDP est
remplacé par de l’ADP.
HS - CoA
Oxaloacétate 4C
2 Enzymes impliquées
+
NADH + H
Citrate 6C 1. Pyruvate déshydrogénase
NAD+ 9 2. Citrate synthase
3. Aconitase
Malate 4C 3 4. Isocitrate déshydrogénase
5. α-cétoglutarate déshydrogénase
8 6. Succinyl-CoA synthétase
H2O Isocitrate 6C 7. Succinate déshydrogénase
Fumarate
8. Fumarase
4C
CO2 NAD+ 9. Malate déshydrogénase
FADH2
4 +
NADH + H
7
FAD Noms des molécules
α-cétoglutarate 5C
Succinate 4C
NAD+ : nicotine adénine dinucléotide
CO2 HS - CoA
FAD : flavine adénine dinucléotide
GTP 5
* GDP : guanosine 5’-diphosphate
GDP + Pi 6 GTP : guanosine 5’-triphosphate
Succinyl-CoA 4C HS – CoA : coenzyme A
HS - CoA NAD+
+
H2O NADH + H
En résumé
- Le cycle de l’acide citrique ou cycle de Krebs permet d’oxyder le groupement acétyle qui entre dans le cycle sous la forme
d’une molécule d’acétyl-CoA (C2) qui se lie de façon covalente à l’oxaloacétate (C4) pour former le citrate (C6). Au cours
du cycle se produisent des décarboxylations qui dégagent du CO2 et des oxydoréductions qui donnent des réducteurs :
NADH et FADH2. À chaque tour de cycle, 3 NADH et un FADH2 sont générés, l’énergie stockée (grâce aux transferts
d’électrons) dans les NADH et FADH2 sera ensuite exploitée au cours des réactions de la phosphorylation oxydative.
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La respiration mitochondriale
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PHYSIOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
DES ANGIOSPERMES
I. INTODUCTION.
Le développement représente l’ensemble des transformations qualitatives et
quantitatives de la plante liée à l’initiation et à l’apparition de nouveaux organes. Le
développement est un événement discret qu’on peu observer à un instant donné :
germination des graines suite a leur imbibition, émergence des plantules, initiation
florale, maturité des graines, mort du végétal.
Le développement d’un végétal est sous contrôle génétique, mais celle-ci est influencée
par des facteurs exogènes (trophiques et environnementaux) et endogènes (les
phytohormones).
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Physiologie du développement des angiospermes
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LA GERMINATION
I. INTODUCTION.
Le cycle de développement des plantes commence par la germination de la graine. Les
graines constituent un point de départ commode car elles sont des organes quiescents
(au repos), ce qui représente une interruption normale du cycle vital d’une plante. Les
graines sont déshydratées, elles se caractérisent par un métabolisme très réduit qui
s’accompagne d’un arrêt de synthèses et de la croissance et de faibles échanges
gazeux et nutritifs. Les graines apparaissent donc comme des organes en vie ralentie
(ou latente), capables de survivre longtemps dans des conditions défavorables sans
croitre (formes de résistance chez les végétaux).
II.1.1. Caractéristiques
La fin de la maturation des graines est marquée par une déshydratation intense. La
teneur en eau de la graine est en moyenne de 10 à 15%. La déshydratation impose une
réduction du métabolisme ; elle permet aux semences de rester vivantes très longtemps
et de résister aux températures extrêmes, au manque d’oxygène…etc. Inversement, la
réhydratation d’une semence rétablit son métabolisme et sa sensibilité aux facteurs
extérieurs.
Germination 1/10
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II.1.3. Conservation
Les deux principaux problèmes de stockage et de conservation des semences sont la
chaleur et l’humidité. Si ces deux problèmes surviennent les conséquences peuvent être
graves : germination, pourrissement, multiplications des maladies, infestation par des
champignons. Mais il y existe des mesures pour prévenir ces problèmes.
La conservation des semences désigne les mesures qui sont utilisées pour préserver la
semence afin qu’elle puisse garder sa viabilité. Le taux de viabilité d’une bonne
semence doit être égal ou supérieure à 90 %.
II.2. Germination
La germination correspond au passage de l’état de vie ralentie à l’état de vie active. Les
réserves qui jusque-là assuraient le métabolisme résiduel de l’embryon vont être
activement métabolisées pour assurer la croissance de la plante.
** Définition agronomique
La germination est considérée comme étant le passage d’une semence inerte (état de
vie ralentie) à une jeune plantule autotrophe (état de vie active). La germination s’arrête
à la levée des semis, c’est-à-dire l’apparition des premières feuilles à la surface du sol.
** Définition physiologique
La germination correspond à l'étape par laquelle une semence en vie ralentie "se
réveille" et donne naissance à une plantule. Ce passage met en jeu des mécanismes
physiologiques complexes qui sont assez bien identifiés aujourd'hui. En 1957, Evenari
propose la définition suivante : « la germination est un processus dont les limites sont le
début de l'hydratation de la semence et le tout début de la croissance de la radicule ».
Germination 2/10
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Germination 3/10
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Germination 4/10
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4.2) La température :
Elle influe sur les activités enzymatiques et ainsi la vitesse de germination (à 20°C, il
faut 24 h. contre 100 h à 4°C pour obtenir la germination des graines de pommier).
4.3) L’oxygène :
Dès les premières minutes de l’imbibition de semences, on observe une augmentation
très rapide de leurs échanges gazeux respiratoires. La concentration en oxygène
nécessaire est inférieure à la concentration en oxygène atmosphérique et représente 5
à 15%, mais l’anoxie bloque la germination.
Les plantes marécageuses s’adaptent à de faibles teneurs en oxygène.
La présence des phénols oxydables peut empêcher le passage d’oxygène à travers les
téguments (il se retrouve donc piégé).
4.4) La lumière.
Ce facteur du milieu extérieur intervient sur la régulation de la germination.
Germination 5/10
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1) La phase d'imbibition.
Caractérisée par une absorption très rapide de l’eau. On parle d’imbibition. L’eau
pénètre par capillarité, les cellules vivantes redeviennent turgescente en provoquant
ainsi un appel d’eau et une augmentation de l’activité respiratoire. Cette phase est
réversible et sa durée diffère d’une espèce à une autre.
3) La phase de croissance.
Débute avec l’allongement de la radicule, elle est caractérisée par une reprise de
l’absorption d’eau et une augmentation de l’activité respiratoire due à la croissance de la
radicule. Cette phase est marquée par un changement profond de l’état physiologique.
Le début de la croissance de la radicule est la phase finale de la germination.
Germination 6/10
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Germination 7/10
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2. Dormance embryonnaire.
Ce type de dormance vraie se différencie de l’inhibition tégumentaire puisqu’elle
subsiste après scarification ou suppression des téguments. Elles concernent l’embryon,
à savoir l’axe embryonnaire, les cotylédons ou les deux. Ce sont des dormances
xérolabiles donc levées par des températures sèches ou psychrolabiles, levées par
des températures froides. Le mécanisme est inconnu.
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La 3ème phase de la germination conduit à la mise en place d’une activité catabolique qui
permet à l’embryon de se développer à partir de l’énergie provenant de la dégradation
des réserves accumulées dans les cotylédons ou l’albumen.
Glucides Transport
Saccharose Glucose + Fructose
Lipides
Catabolisme
Ac Aminés Protéogenèse
Transport
Protéines Glutamine
Asparagine
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Germination 10/10
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CROISSANCE ET DIFFERENCIATION
I. INTODUCTION.
Le développement d'un végétal comprend sa croissance (toutes les modifications
quantifiables comme la hauteur, la masse…) et sa différenciation (apparition de
nouveaux organes comme les fleurs). La croissance des végétaux est indéfinie car elle
a lieu jusqu'à la mort de l'individu.
On appelle morphogénèse la croissance et la mise en place progressive des organes.
En effet, c’est l’étude des conditions qui contrôlent l’expression des différents processus
de croissance et de différenciation. C’est aussi l’ensemble des interactions entre le
végétal et son environnement d’une part, et des corrélations entre les différents organes
de ce végétal d’autre part.
II. LA CROISSANCE.
II.1. Définition : la croissance correspond à des changements quantitatifs non
réversibles tels que l’augmentation des dimensions : allongement des racines,
entre-nœuds, grandissement des feuilles…etc.
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Croissance et morphogenèse
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Croissance et morphogenèse
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Une tige est formée d'une succession de nœuds (points d'insertion des feuilles) et
d'entre-nœuds (entre les nœuds, partie sans insertion de feuilles). A l'aisselle de chaque
feuille existe un bourgeon axillaire (axilla = aisselle). Les bourgeons axillaires formeront
les rameaux (branches).
II.3.3. Croissance en épaisseur.
La croissance en longueur et la ramification de la plante va de pair avec la croissance
en épaisseur, qui fait intervenir des structures secondaires (méristèmes secondaires).
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Croissance et morphogenèse
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Le méristème apical est constitué de deux enveloppes, une interne, le corpus, une
externe, la tunica, recouvrant une masse de cellules constituant le méristème
médullaire. Chacune de ces enveloppes peut être subdivisée en deux régions, une
centrale et l’autre périphérique. Les cellules de la tunica donneront les tissus foliaires
tandis que les cellules du corpus donneront les tissus internes.
Les cellules du méristème médullaires sont à l'origine de la formation de la tige. Les
régions centrales des deux enveloppes correspondent à des régions de régénération,
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Croissance et morphogenèse
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ne traduit pas la croissance proprement dite puisque la mesure est faussée par
les mouvements d’eau (turgescence – flétrissement – ré-imbibition).
Le poids de la matière sèche (MS) ou poids sec (PS) : ce critère est plus
significatif est représentatif de la croissance, mais il n’est pas possible de
mesurer les variations sur un seul échantillon puisque ce dernier est détruit lors
de l’assèchement (à l’air libre ou à l’étuve).
Ce dernier inconvénient à conduit les chercheurs à s’approcher davantage des
synthèses protoplasmiques (essentiellement protéiques) en adoptant comme critère de
croissance les augmentations de la :
II.4.1.3. Masse d’azote protéique :
C’est le critère le plus près de la mesure idéale du processus physiologique, il est en
rapport avec les protéines totales et traduit donc, les processus de synthèse des
différentes protéines dont les enzymes.
II.4.2. Paramètre de mesure.
II.4.2.1. La vitesse de croissance : est donnée par la formule suivante : V = (∆L/∆t)
L est un paramètre de croissance choisi.
II.4.2.2. Le taux de croissance (ou vitesse de croissance relative) est donné par la
formule suivante :
R=V/Lo (Lo représente les dimensions initiales).
La vitesse de croissance n’exprime pas une valeur comparative.
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LES PHYTOHORMONES
I – INTRODUCTION
Les hormones végétales (phytohormones = substances de croissance = facteurs de
croissance = régulateurs de croissance) sont des substances chimiques organiques
endogène (non fournie par le milieu), synthétisés par la plante, agissent sur des cellules
spécifiques éloignées du lieu de leur fabrication et à de très faible concentrations
(substance oligodynamique = agir à faible dose, de l'ordre du micromole) en réponse à une
situation interne (exp : corrélation bourgeon – bourgeon) où à un stimulus externe
(photopériode, thermopériode, chocs…).
Les hormones végétales sont habituellement réparties en cinq groupes :
Les Auxines (plus particulièrement l’AIA (acide indol-3 acétique) représentant majeur des
auxines), les Gibbérellines (acides gibbérelliques [AG]), les Cytokinines [CK], l’Acide
abscissique [ABA] et l’Ethylène.
II – LES AUXINES.
Les gibbérellines sont produites dans les méristèmes apicaux, les racines, les
embryons, les graines et les fruits.
Le transport des gibbérellines n’est pas polarisé, il se fait à travers le phloème et le
xylème.
Croissance cellulaire : les gibbérellines ont à la fois une action sur la division,
l’élongation et la différenciation. Parmi les effets observables on peut citer l’action sur la
croissance des tiges ; les GA permettent la croissance normale de certaines plantes
naines. Elles stimulent également l’élongation des plantes normale.
Régulation des hydrolases des graines lors de la germination et, surtout, synthèse de
novo de l’alpha-amylase.
Germination des graines à dormance photolabile ou psychrolabile.
Levée de la dormance des bourgeons.
Induction de la mise à fleur en jours courts chez les plantes (en rosette)
héméropériodiques.
Stimulation de la croissance du péricarpe.
Retard de la sénescence des feuilles détachées de la plante mère.
IV – LES CYTOKININES.
Les cytokinines présentent dans leur structure une forme
modifiée d’adénine, l’une des composantes des acides
nucléiques.
Les cytokinines sont présentes dans presque toutes les cellules
.
végétales. Elles sont très abondantes dans les graines, les fruits
et les racines ; mais il semble que les racines soient le principal
site de synthèse des cytokinines dans la plante.
V – L’ACIDE ABSCISSIQUE.
VI – L’ETHYLENE.
L’éthylène est un gaz simple (volatil), de formule développée
CH2=CH2. Son précurseur est la méthionine, sa conversion nécessite
de l’oxygène.
L’éthylène est produit par toutes les parties de la plante (plus particulièrement dans les
régions apicales), il est produit également par les fruits au cours de leur maturation
Transport : l’éthylène se déplace par diffusion dans les tissus ; sa solubilité dans l’eau,
mais aussi dans les systèmes lipophiles, facilite grandement son transport.
Maturation des fruits : le dégagement de l’éthylène produit par des fruits mûrs induit la
maturation des fruits voisins.
Abscission des feuilles et des fruits (stimulation des enzymes responsable de la
sénescence).
L’éthylène ralentit la migration de l’AIA.
PHYSIOLOGIE DE LA FLORAISON
I – INTRODUCTION.
La floraison constitue un changement fondamental dans le programme de
développement de la plante. On passe d’un état végétatif (racines, tiges et feuilles) à un
état reproductif (organes résultants de la fécondation des fleurs) qui conduit à
l’apparition d’inflorescences et de fleurs.
Des mécanismes sont responsables du contrôle de la floraison. Ces mécanismes
dépendent des conditions environnementales et de l’état de la plante (maturité, stade de
développement) et ils sont communs à tous les individus d’une espèce. Les
mécanismes font intervenir des programmes génétiques, de la physiologie et de
l’organogenèse (nouvelles structures).
II – LA MISE A FLEUR.
La mise à fleur correspond à une étape de différenciation au cours de laquelle le végétal
passe d’un état végétatif à un état reproducteur, c’est un concept imprécis qui
comprend, en fait, plusieurs phénomènes successifs :
Etape initiale
Morphogenèse florale.
Emergence et épanouissement de la fleur. Cette phase est contrôlée par un programme
génétique indépendant de l’environnement. La morphogenèse florale se fait en deux
étapes : l’initiation florale et la floraison (floraison des boutons floraux).
II.4- La floraison
La floraison consiste en la formation de la fleur et l’épanouissement des pièces florales
(Développement des ébauches) : la croissance des ébauches florales peut se produire
dès leur mise en place ou être différée si le bourgeon floral entre en dormance (dès le
mois d’août chez le poirier), une levée de dormance hivernale permet la reprise de sa
croissance et l’épanouissement de la fleur (début avril pour le poirier).
N.B : pour être efficace, le traitement vernalisant (artificiel ou naturel) doit être
appliqué à un stade précis selon l’espèce (graines imbibées pour les céréales
d’hiver, stade jeune pour d’autres espèces) ; pendant une durée suffisante (1 jour
à plusieurs mois) avec des températures efficaces (-5 à +15 selon les espèces).
IV.4.3- L’auxine
C’est une phytohormone inhibitrice antagoniste des cytokinines.
IV.4.4- L’éthylène – l’acide abscissique
Pas vraiment d’effet.
V – INHIBITION ET DORMANCE.
Après le virage floral, le bourgeon floral peut être inhibé ou dormant, même si les
conditions sont favorables.
V.1- Inhibition : l’inhibition des bourgeons (en général) peut avoir différentes causes,
mais la plus générale est la dominance apicale qui est exercée par le bourgeon apical.
Ainsi le bourgeon apical détourne à son profit les substances nutritives et secrète de
l’auxine qui inhibe le développement du bourgeon latéral. Cette inhibition peut être levée
par la section du bourgeon apical.
V.2- Dormance : dans certains cas même l’ablation du bourgeon apical ne lève pas
l’inhibition, on parle alors de dormance, plusieurs cas peuvent se présenter :
Dormance induite : l’entrée en dormance est induite par des facteurs externes.
Dormance autonome : liée à des facteurs endogènes.
Inhibition prolongée : un bourgeon trop longtemps inhibé par la dominance apicale
finit par entrer en dormance.
La levée de la dormance peut se faire naturellement par le froid ; ou artificiellement (eau
chaude, traitement chimique, hormones…).