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DS7 2023 Polyn DL AL DF CORRIGE
DS7 2023 Polyn DL AL DF CORRIGE
Exercice 1 :
1. a. Dénir l'ordre de multiplicité d'une racine d'un polynôme.
La multiplicité de λ ∈ K comme racine de P ∈ K[X] est le plus grand k ∈ N tel que (X − λ)k |P .
b. En donner la caractérisation par les dérivées.
λ est racine de multiplicité m de P ssi P (λ) = P 0 (λ) = . . . = P (m−1) (λ) = 0 et P (m) (λ) 6= 0.
c. Énoncer la formule de Taylor sur les polynômes.
Pn P (k) (a)
Si P ∈ Rn [X] (càd que deg(P ) 6 n), et si a ∈ K, alors P = k=0 (X − a)k .
k!
d. Dénir polynôme irréductible.
Un polynôme P est irréductible ssi il n'admet aucune écriture sous la forme P = A × B avec 0 < deg A et 0 < deg B .
e. Quels sont les irréductibles de R[X] ?
Ce sont exactement les polynômes de degré 1 et ceux de degré 2 sans racine réelle (càd ceux de discriminant strictement
négatif).
f. Quels sont les irréductibles de C[X] ?
Ce sont exactement ceux de degré 1.
g. Dénir polynôme scindé. Donner un exemple de polynôme non scindé.
Un polynôme est scindé ssi il peut s'écrire comme un produit de polynômes de degré 1, ou de manière équivalente, ssi il
admet autant de racines (comptées avec multiplicité) que son degré.
Le polynôme X 2 + 1 n'est pas scindé sur R[X], de même que (X 2 + X + 1)(X − 2)3 en raison de la présence d'un facteur
irréductible de degré 2. (Sur C[X], tout polynôme est scindé d'après le théorème fondamental de l'algèbre).
2. a. Dénir "f admet un DL à l'ordre n en x0 ". f admet un DL à l'ordre n en x0 ssi il existe des réels a0 , · · · , an
n
tels que f (x0 + h) = ak hk + o(hn ).
P
k=0
h→0
Attention : une telle fonction peut ne pas vérier les hypothèses de Taylor-Young (ne pas admettre de dérivées d'ordre > 1,
ou même ne pas être dénie en x0 ) ! ! !
b. Donner le DL
2
à l'ordre
2
3 en 1 de ln.
h h
ln(1 + h) = h − + + o(h3 ).
h→0 2 3
c. Déterminer le DL à l'ordre 3 en 2 de ln.
h h h h2 h2
ln(2 + h) = ln(2(1 + )) = ln(2) + ln(1 + ) = ln(2) + − + + o(h3 ).
2 2 h→0 2 8 24
d. Énoncer et démontrer la caractérisation de la dérivabilité en termes de DL.
Soient I ⊂ R, f : I → R et a ∈ I .
f est dérivable en a ssi f admet un DL à l'ordre 1 en a.
De plus, si c'est le cas, alors le terme constant du DL est f (a) et celui d'ordre 1 est f 0 (a).
e. Soient a et b des réels. Que signie "la droite d'équation y = ax + b est asymptote à la courbe de f en
+∞" ?
Cela signie que f (x) − (ax + b)) −→ 0.
x→+∞
Exercice 2 : Soit f : R → R
arctan(x) + cos(x)
x 7→
3
1. Justier que f est de classe C ∞ et déterminer f 0 .
arctan et cos sont de classe C ∞ , doncleur CL f aussi.
1 1
De plus, pour tout x ∈ R, f 0 (x) = − sin(x)
3 1 + x2
2
2. Montrer que f est −lipschitzienne.
3
1 2
f est dérivable sur R et pour tout x ∈ R, 0 6 2
6 1 et −1 6 − sin(x) 6 1 donc 0 6 f 0 (x) = |f 0 (x)| 6 .
1+x 3
2
D'après l'IAF, f est donc −lipschitzienne.
3
3. Montrer que f admet un unique point xe, qu'on notera α.
2 1
La fonction g : x 7→ f (x) − x est dérivable sur R, avec ∀x ∈ R, g 0 (x) = f 0 (x) − 1 6 − 1 = − < 0 donc g est strictement
3 3
décroissante.
π π π 1 π1
De plus, pour tout x ∈ R, − 6 arctan(x) 6 et −1 6 cos(x) 6 1 donc x − − 6 g(x) 6 x + .
2 2 6 3 63
Grâce au théorèmes d'existence d'une limite par minoration/majoration, on en déduit que g(x) −→ +∞ et que g(x) −→ −∞.
x→+∞ x→−∞
Comme −∞ < 0 < +∞, et comme g est continue et strictement décroissante, le théorème de la bijection nous permet d'en
déduire qu'il existe un unique α ∈ R tel que g(α), ce qui équivaut à f (α) = α.
4. On considère une suite u = (un )n∈N telle que ∀n ∈ N, un+1 = f (un ).
n
2
a. Montrer que ∀n ∈ N, |un − α| 6 |u0 − α|.
3
2
Du caractère lipschitzien de f on déduit que pour chaque n ∈ N, |un+1 − α| = |f (un ) − f (α)| 6 |un − α| puis on utilise
3
cette relation pour démontrer par récurrence sur n l'inégalité demandée.
n
2
b. En déduire la limite éventuelle de u. Comme |u0 − α| −→ 0, le théorème d'existence d'une limite par
3 n
x→+∞
2
encadrement permet de déduire de ∀n ∈ N, 0 6 |un − α| 6 |u0 − α| que |un − α| −→ 0, ce qui équivaut à un −→ α.
3 x→+∞ x→+∞
Problème 1 :
On considère l'application ϕ : Rp [X] × Rp [X] → Rp+n [X]
(F, G) 7→ ϕ(F, G) = (1 − X)n F + X n G.
1. Rappeler la dimension et la base canonique de Rp [X].
D'après le cours, dim Rp [X] = p + 1 et la base de canonique de Rp [X] est (1, X, X 2 , · · · , X p ).
2. Rappeler comment on dénit la structure vectorielle (càd ses opérations et le vecteur nul) d'un produit
d'espaces vectoriels (ici Rp [X] × Rp [X]). Si E et F sont des R − ev . Prenons u = (x, y) ∈ E × F et v = (x0 , y 0 ) ∈ E × F .
Alors
leur somme est dénie par u + v = (x + x0 , y + y 0 ),
le produit par un scalaire λ ∈ R est déni par λ.u = (λ.x, λ.y)
le vecteur nul de E × F est (0E , 0F ).
3. Préciser la dimension de Rp [X] × Rp [X] ainsi que, dans le cas p = 1, une base B.
De manière générale, si E et F sont de dimension nie, alors E × F aussi et dim(E × F ) = dim E + dim F .
Ici, cela donne dim(Rp [X] × Rp [X]) = dim Rp [X] + dim Rp [X] = 2(p + 1).
Une base de R1 [X] × R1 [X] est B = (1, 0); (X, 0); (0, 1); (0, X); .
5. Pour cette question uniquement, on prend n = 1 et p = 1. Déterminer alors (dans l'ordre de votre choix) :
le rang de ϕ,
la matrice de ϕ dans les bases B et C avec C la base canonique de R2 [X],
la dimension et une base de son noyau,
la dimension et une base de son image,
si ϕ est injective ou non
si ϕ est surjective ou non.
On a B = (1, 0); (X, 0); (0, 1); (0, X) et C = 1; X; X 2 .
0) = X − X ϕ(0, 1) = X ϕ(0, X) = X .
2 2
ϕ(1, 0) = 1 − X ϕ(X,
1 0 0 0
D'où MatB,C (ϕ) = −1 1 1 0.
0 −1 0 1
1 0 0 0
Eectuer les OEL L2 ← L2 + L1 puis L3 ← L3 + L2 transforme cette matrice en 0 1 1 0
0 0 1 1
a = 0 a = 0
Ainsi (a + bX, c + dX) ∈ Kerϕ ⇐⇒ b + c = 0 ⇐⇒ b=d
c+d=0 c = −d
Donc Kerϕ = {(dX, −d + dX); d ∈ R} = Vect (X, −1 + X) est la droite vectorielle dirigée par le vecteur (X, −1 + X). Ainsi
Le raisonnement de la question a. nous assure que 0 est racine de multiplicité au moins n−1 pour le polynôme nFn −(1−X)Fn0 ,
qui est de degré au plus n − 1, donc est nécessairement de la forme KX n−1 comme annoncé.
n+k
ak+1 = ak .
k+1
On remarque que cette relation reste valide pour k = 0.
f. Montrer que ak vaut... un coecient binomial à déterminer !
D'après ce qui précède :
n+k−1 (n + k − 1)(n + k − 2) (n + k − 1)(n + k − 2) . . . n n+k−1
ak = ak−1 = ak−2 = . . . = a0 = .
k k(k − 1) k! k
-7- F in