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MMAT321Ch 1
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IS2M
October 14, 2020
Définition 1.2 Une suite (un ) est dite arithmétique de premier terme u0 et de raison r si
un+1 = un + r, ∀n ∈ IN.
Proposition 1.3 Si (un ) est une suite arithmétique de premier terme u0 et de raison r alors on a
un = u0 + nr, ∀n ∈ IN
n
X n+1
Sn := up = (u0 + un ), ∀n ∈ IN.
p=0
2
n(n+1)
Exemple 1.4 1 + 2 + 3 + ...n = 2
Définition 1.5 La suite (un ) est dite géométrique de premier terme u0 et de raison q si
Proposition 1.6 Soit (un ) une suite géométriquétique de premier terme u0 et de raison q. Alors
n
(
X (n + 1)u0 , si q = 1
Sn := up = n+1 .
u0 1−q
1−q , si q 6= 1
p=0
1 1 1−( 21 )n+1
Exemple 1.7 1 + 2 + 22 + ... 21n = 1− 12
1
Définition 1.8 Soit (un ) une suite réelle. On dit que (un ) est
• majorée s’il existe un rél M tel que
un ≤ M, ∀n ∈ IN.
• minorée s’il existe un réel m tel que
un ≥ m, ∀n ∈ IN.
• bornée si elle est majorée et minorée.
Proposition 1.9 Soit (un ) une suite réelle. Les assertions suivantes sont deux à deux équivalentes
◦ La suite (un ) est bornée.
◦ La suite (|un|) est majorée
◦ ∃M > 0 : −M ≤ un ≤ M, ∀n ∈ IN.
Définition 1.10 Soit (un ) une suite réelle. On dit que (un ) est
• croissante si
un ≤ un+1 , ∀n ∈ IN.
• strictement croissante si
un < un+1 , ∀n ∈ IN.
• décroissante si
un ≥ un+1 , ∀n ∈ IN.
• strictement décroissante si
un > un+1 , ∀n ∈ IN.
Il arrive qu’une propriété ne soit pas vraie pour tous les premiers termes d’une suite mais seulement à
partir d’un certain rang.
Remarque 1.11 On di que (un ) est croissante à partir d’un certain rang si
∃N ∈ IN : un ≤ un+1 , ∀n ∈ IN.
Définition 1.12 Soit (un ) une suite réelle. On dit que (un ) est
• monotone si elle est croissante ou décroissante.
• strictement monotone si elle est strictement croissante ou strictement décroissante.
Définition 1.13 ◦ On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le nombre réel u si
∀ε > 0 ∃N, ∀n ∈ IN, (n ≥ N ) ⇒ (|un − u| < ε)
.
On dit également que la suite (un ) admet le réel u pour limite. Dans ce cas, on notera :
lim un = u.
n→∞
◦ On dit qu’une suite (un ) diverge si elle ne converge pas, c’est-à-dire si elle n’admet pas de limite dans
IR.
Remarque 1.14 • En remarquant que
(|un − u| < ε) ⇔ (un ∈]u − ε, u + ε[) ,
la dernière définition se traduit alors en disant qu’à partir d’un certain rang N tous les termes de la suite
sont dans l’intervalle ]u − ε, u + ε[.
• Pour montrer qu’une suite (un ) est divergente (c’est-à-dire non convergente) il faudra montrer
que
∀u ∈ IR, ∃ε > 0 : ∀N ∈ IN, ∃n ≥ N telque|un − u| ≥ ε.
2
Exemple 1.15 Montrer que la suite constante
un = 2, ∀n ∈ IN,
converge vers u = 2.
Solution
∀ε > 0 ∃N = 1, ∀n ∈ IN, (n ≥ N = 1) ⇒ (|un − 2| = 0 < ε)
.
Proposition 1.16 (Propriété d’Archimède) Soient x > 0 et y > 0, alors il existe un entier n tel que
ny > x.
Solution
Soit ε > 0. D’après la Propriété d’Archimède : il existe N ∈ IN tel que N > 1ε .
Par suite, si n > N alors
1 1
|un − 0| = < < ε,
n N
ce qui montre le résultat demandé.
Solution
Soit ε > 0. D’après la Propriété d’Archimède : il existe N ∈ IN tel que N > 1ε .
Par suite, si n > N alors
1 1 1
|un − 0| = 2 ≤ < < ε,
n n N
ce qui montre le résultat demandé.
un = (−1)n , ∀n ∈ IN,
diverge
Solution
Par l’absurde, on suppose que un converge vers u.
Pour ε = 1 il existe N ∈ IN tel que si n > N alors |un − u| < ε = 1. Par suite
3
Définition 1.21 On dit que la suite (un ) tend vers ∞ si :
Exemple 1.22 Montrer que la suite (un ) définie par un = n tend vers ∞.
Solution
Remarque 1.23 Une suite tendant vers ∞ (respectivement vers −∞) ne fait pas partie des suites con-
vergentes. On dit aussi que c’est une suite qui diverge vers ∞ (respectivement vers −∞).
Proposition 1.28 Si une suite (un ) converge vers u alors la suite (|un |) convergera vers |u|.
Remarque 1.29 la réciproque de cette propriété est fausse. En effet, la suite (|un |) peut converger sans
que la suite (un ) ne converge. Pour s’en convaincre il suffit de reprendre la suite définie par :
un = (−1)n , ∀n ∈ IN.
lim |un | = 1,
n→∞
un limn→∞ un
lim ( ) = , si lim vn 6= 0.
n→∞ vn limn→∞ vn n→∞
4
Exemple 1.31 Soit (un ) la suite définie par
2 1
un = + 3 + 5.
n2 n
Déterminer limn→∞ un .
Solution
1 1 1 1 1
lim un = 2 lim lim + lim lim lim + 5 = 5.
n→∞ n→∞ n n→∞ n n→∞ n n→∞ n n→∞ n
n2 + 3n + 5
un = .
2n2 − 3n + 1
Déterminer limn→∞ un .
Solution
3 5 3 5
n2 (1 + n + n2 ) 1+ n + n2 1
lim un = lim 3 1 = lim 3 1 = .
n→∞ n2 (2 − + n→∞ 2 − 2
n2 ) +
n→∞
n n n2
5
Exemple 1.37 i) limn→∞ n12 = limn→∞ 1
n0.00001 = 0.
ii) limn→∞ ( 31 )n = 0.
2 1
iii) limn→∞ (n n ) = limn→∞ (n n )2 = 1.
1 1
iv) limn→∞ (2 n ) = limn→∞ (( 15 ) n ) = 1.
1
( lim un = ∞) ⇔ (∃N, ∀n ≥ N, un > 0 et lim = 0).
n→∞ un n→∞
1
( lim un = −∞) ⇔ (∃N, ∀n ≥ N, un < 0 et lim = 0).
n→∞ n→∞ un
(−1)n
Remarque 1.39 Soit (un ) la suite réelle définie par un = n , pour tout n ∈ IN . Alors limn→∞ un =
0, et limn→∞ u1n n’existe pas.
Exemple 1.40
1 1
lim = lim 0.00001 = 0 ⇒ lim n2 = lim n0.00001 = ∞
n→∞ n2 n→∞ n n→∞ n→∞
1
lim ( )n = 0 ⇒ lim 3n = ∞.
n→∞ 3 n→∞
Corollaire 1.42 i) Toute suite décroissante et minorée converge. De plus, sa limite est la borne inférieure
de l’ensemble de ses termes.
ii) Toute suite décroissante et non minorée tend vers −∞.
Solution
Il est clair que
3
un+1 − un = , ∀n ∈ IN,
10n+1
donc (un ) est croissante et par suite la convergence de (un ) découle du fait qu’elle est majorée par 4.
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1.4 Sous suite et théorème de Bolzano-Weierstrass
Définition 1.45 Soit (un ) une suite. On dit que la suite (vn ) est une sous-suite ou une suite extraite
de (un ) s’il existe une application strictement croissante ϕ : IN → IN telle que pour tout n ∈ IN on a
vn = uϕ(n) .
Proposition 1.48 Soit (un ) une suite. Alors (un ) tend vers u si et seulement si toute sous-suite de (un )
tend vers u.
Corollaire 1.49 S’il existe deux sous-suites d’une suite (un ) qui tendent vers deux limites distinctes
alors (un ) diverge.
Exemple 1.52 La suite bornée (−1)n possède les deux sous-suites convergentes (−1) et (1).