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Module 1
Module 1
GÉOPOLITIQUE
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THÈME 1: DES
ORIGINES À NOS
JOURS
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1. JOHN RUDOLF KJELLÉN:
L’INVENTEUR DU TERME
• « La géopolitique n’est pas née avec le terme » Huissoud et Gauchon (Les 100 mots de la
géopolitique, 5e édition)
• Depuis l’antiquité , on fait de la géopolitique sans le nommer: Aristote, Hérodote, Sun Tse,
Montesquieu, Bodin, Ritter, etc. ont tous abordé la géopolitique sans le nommer.
• Kjellén invente le terme en 1905 et il le définit comme « la science de l’État en tant qu’organisme
géographique, tel qu’il se manifeste dans l’espace ». L’ État est donc considéré comme un être
vivant ayant un comportement, des intérêts, des sentiments, etc.
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2. LES ÉCOLES CLASSIQUES
École Contexte Auteurs principaux Thèse(s) principale(s)
Allemande Fin du 19e siècle et début 20e Friedrich Ratzel L’État au cœur de la réflexion
(Geopolitik) siècle (l’entre-deux-guerres Karl Haushofer Relation organique entre l’État et le sol.
notamment) Rudolf Kjellen (même s’il était (Vision darwinienne)
Création de l’empire allemand suédois) Un besoin pour l’État d’étendre et de
contrôler son espace vital (Lebensraum)
pour permettre l’épanouissement de son
peuple.
Ce besoin d’espace vital entraine
inéluctablement des conflits avec les
voisins
Française • L’entre-deux-guerres • Paul Vidal de la Blache • rejet du pangermanisme et de la geopolitik
• Critique de la Geopolitik allemande • Jacques Ancel • Rejet de l’idée de frontière naturelle et donc
• Jean Gottman d’espace vital. Les frontières découlent des
• André Charadame relations et actions entre humains
• Yves Lacoste • L’importance des réalités humaines et des
identités
• Rejet du déterminisme géographique
Anglo-saxonne (ou anglo- Fin du 19e siècle aux États-Unis Alfred Mahan La mer comme élément central de la quête
américaine) et en Grande-Bretagne Halford Mackinder de puissance et de suprématie
Fin de la conquête de l’Ouest aux Nicholas John Spykman Les notions de Sea Power de Mahan, de
États-Unis Heartland chez Mackinder et de rimland
chez Spykman ont toutes une chose en
commun : la relation entre puissance
continentale et puissance maritime est au
cœur de la pensée anglo-saxonne.
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3. UNE DIVERSITÉ DE DÉFINITION DE LA
GÉOPOLITIQUE
• Pour Friedrich Ratzel: « la science qui établit que les caractéristiques et conditions géographiques, et plus spécialement les grands
espaces, jouent un rôle décisif dans la vie des États, et que l’individu et la société humaine dépendent du sol sur lequel ils vivent ayant son
destin déterminé par la loi de la géographie»
• Pour Karl Haushofer: « la géopolitique est la nouvelle science nationale de l’État, une doctrine sur le déterminisme spatial de tout le
processus politique basé sur de larges fondations de la géographie et notamment de la géographie politique »
• Pour Jacques Ancel, « la géopolitique est avant tout l’observation et l’analyse des relations humaines avec le territoire sur lequel elles
vivent et se développent militairement, politiquement et commercialement à partir d’invariants géographiques »
• Pour Robert Kaplan : « l’étude du contexte auquel est confronté chaque État pour déterminer sa propre stratégie, et l’influence de la
géographie sur les luttes humaines »
• Pour Pascal Gauchond et Jean-Marc Huissoud « l’étude des relations entre puissance et espace »
• Pour Yves Lacoste : « L’étude des différents types de rivalités de pouvoir sur les territoires ». Cette définition reflète assez bien la
géopolitique actuelle (définition à adopter dans ce cours)
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4. LE DÉCLIN DE LA GÉOPOLITIQUE…
• L’impérialisme allemand sous le 3e reich (Hitler) s’est inspiré de l’école allemande, notamment
des travaux de Haushofer pour justifier sa politique expansionniste.
• Ainsi, après la seconde guerre mondiale, rejet de la géopolitique en Europe et aux États-Unis à
cause du lien entre impérialisme, nazisme, géopolitique
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5. …AVANT SON RENOUVEAU
• 1979, année charnière: les questions frontalières reviennent sur le devant de la scène avec
• L’invasion du Cambodge par le Vietnam en 1979 avec le Delta du Mékong comme enjeu
• Ces deux conflits remettent à jour la géopolitique comme lien entre la puissance et le territoire
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AVEC DE NOUVELLES APPROCHES
• La géographie comme base de la géopolitique pour Lacoste
• etc
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T H È M E 2 : O B J E T,
NIVEAU ET MÉTHODE
D ’ A N A LY S E
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1. OBJET D’ANALYSE: LA PUISSANCE
• Consensus assez large dans la littérature: la puissance (et son rapport à l’espace) est le principal
objet d’étude de la géopolitique
• Pour Philippe Moreau Defarges, « toute géopolitique est une réflexion sur la puissance »
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QU’EST-CE QUE LA PUISSANCE?
• Absence de définition unique que ce soit en géopolitique, en relations internationales, etc.
• Elle peut être définie comme la capacité d’un acteur à agir ou à amener un autre acteur à agir
comme il le souhaite afin de sauvegarder ses intérêts.
– Complexe: La puissance d’un acteur ne s’explique pas par un facteur unique, mais
par une multitude de facteurs ou paramètres. La puissance est relative et elle n’est pas
forcément synonyme de succès
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GÉOPOLITIQUE ET GÉOGRAPHIE
POLITIQUE
• Globalement, la tradition anglo-saxonne ne se focalise pas sur le débat entre Géopolitique et
géographie politique. La comparaison entre les deux notions n’a pas lieu d’être.
• Faux débat pour Lasserre, Gonon et Mottet (2020), mais pas dans la tradition française!
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GÉOPOLITIQUE ET GÉOÉCONOMIE (1)
• Dans un contexte de fin de guerre froide, Edward N. Luttwak (1990) définit la Géoéconomie comme
« la logique des conflits traduite dans la grammaire du commerce »
• Pour Lorot, la géoéconomie est « l’analyse des stratégies d’ordre économique – notamment
commercial –, décidées par les États dans le cadre de politiques visant à protéger leur économie
nationale[…], à aider leurs « entreprises nationales » à acquérir la maîtrise de technologies clés et/ou à
conquérir certains segments du marché mondial […]
(Lorot,2009)
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2. NIVEAU D’ANALYSE: MULTISCALAIRE OU
MULTI-ÉCHELLE
• Avec la dynamique des territoires, la géopolitique peut concerner divers niveaux comme:
• Local: à l’intérieure même d’un pays (région, province, ville, quartier, etc)
• Dans un contexte mondialisé et d’interdépendance, ces différents niveaux sont souvent imbriqués
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3. MÉTHODE D’ANALYSE
• la méthode de Éric Mottet et Frédéric Lasserre pour analyser un enjeu géopolitique:
3. Identifier les acteurs internes et externes: quels sont les acteurs concernés?
4. Identifier les différents niveaux d’échelles: quelle est l’interaction entre les différents niveaux?
5. Identifier les représentations des acteurs internes et externes: que représentent l’enjeu et le territoire
pour les différents acteurs?
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POUR TERMINER, TOUJOURS AVOIR EN
TÊTE QUE…
LA CARTE!
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