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TROISIEME PARTIE : L’ASIE-PACIFIQUE

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE


LEÇON 9 : LES FACTEURS D’EMERGENCE ET LEURS LIMITES.

SUPPORTS
Document 1 : Carte de l’Asie-Pacifique

Document 2: IDH de quelques pays de l’Espace-Pacifique


Pays Singapour Corée. du Sud Japon Philippines Chine Birmanie
IDH 0,935 0,906 0,915 0,712 0,758 0,584

Source : PNUD, rapport sur le développement humain 2019.

CONSIGNE : Caractériser le développement humain dans le Document : IDH de quelques pays e l’Espace-
Pacifique
Document 3 : L’émergence de l’Asie-Pacifique
L'Asie orientale est la dernière aire de puissance à avoir émergé après les États-Unis et l'Union
européenne. Elle s'intègre dans l'espace économique mondial grâce à plusieurs moyens. Le
développement des échanges et des flux entre les pays a entraîné le décollage économique de la région
et leur multiplication a dessiné l'aire de puissance d'Asie orientale. Les pays de la région s'échangent
avant tout des biens manufacturés qui représentent les 2/3 des importations totales.
Le développement des réseaux de communication est aussi un facteur d'intégration essentiel. Il dessine
un « axe de croissance ». Le transport maritime a le premier rôle. Il structure une façade maritime
considérée comme la plus dynamique au monde. Le fait que près de 90 % du transport mondial de
marchandises s'effectuent par voie maritime n'est pas étranger à l'intégration de l'aire dans l'espace
économique mondial. Le développement du réseau aérien est un autre élément significatif. Il reflète
l'augmentation des flux de personnes au sein de cet espace, signe caractéristique de la mondialisation.
Source : www.lemonde.fr/revision-du-bac, consulté le 1/ 04/ 2017.
CONSIGNE
Relever les facteurs de l’émergence de l’Asie-Pacifique.

Document 4 : Poudrières asiatiques


Le XXIe siècle, annoncé comme le « siècle chinois », sera-t-il celui d’une déflagration en AsiePacifique ?
Certes, les conflits territoriaux ne datent pas d’aujourd’hui. Certains remontent même à la fin du XIXe
siècle (notamment la question des îles), et aucun n’a été réglé lors du grand partage de la conférence de
Yalta en 1945, auquel les pays concernés n’ont pas participé, le Japon pour cause de défaite, la Chine et
la Corée en raison de la guerre civile, le Vietnam ou les Philippines par suite de l’occupation occidentale.
En revanche, l’affirmation de la Chine sur la scène diplomatique a avivé les peurs et engendré une
poussée nationaliste sans précédent depuis l’après-guerre. Ravalé au troisième rang économique
mondial, incapable de sortir d’une récession rampante depuis deux décennies, le Japon de M. Abe
Shinzo, premier ministre, cherche à souder le pays autour du culte d’une nation forte : « Japanis back ».
D’où ses visites revendiquées au temple Yasukuni où sont honorés des criminels de guerre, qui mettent
en émoi Pékin comme Séoul. Ou encore ses démonstrations de force autour des îles Senkaku/Diaoyu.
La Chine de M. Xi Jinping n’est pas en reste, qui laisse faire, voire encourage les provocations autour de
ces dernières mais également à proximité des îles Spratley, revendiquées, entre autres, par le Vietnam,
pourtant le moins hostile de ses voisins.
Source : Martine Bulard, Un chaudron bouillonnant, in, « Manière de voir », février - mars 2015.

CONSIGNE
1. Montrer la nature des tensions qui opposent certains pays de l’Asie-Pacifique.
2. Expliquer l’impact que les tensions entre Etats peuvent avoir dans l’émergence de l’espace
LEÇON 9 : LES FACTEURS D’EMERGENCE ET LEURS LIMITES.

INTRODUCTION

L’Asie pacifique, définie comme la façade orientale du continent asiatique, regroupe 17 pays (Brunei,
Cambodge, Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Hong Kong [intégré à la Chine], Indonésie, Japon, Laos,
Malaisie, Myanmar [ex. Birmanie], Philippines, Singapour, Taïwan, Thaïlande, Timor oriental, Vietnam). .3ème
ensemble économique mondial, l’Asie pacifique, région la plus peuplée du monde, connaît un dynamisme
économique marqué par des taux de croissance très élevés grâce à la production industrielle à la croissance
des échanges.
Plusieurs facteurs naturels, humains, culturels et économiques se sont combinés pour faire de l’Asie orientale
un pôle majeur de l’économie mondiale. L’Asie-Pacifique abrite une puissance affirmée, membre de la Triade,
(Japon), la deuxième économie mondiale et leader du groupe des BRICS, (Chine), des puissances moyennes,
(Corée du Sud, Hong-Kong, Singapour, Taïwan) et le plus grand nombre de pays émergents, appelés « bébés
tigres », (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Vietnam). Cependant, l’expansion essentiellement
économique de l’Asie pacifique n’en a fait pas pour autant une aire de puissance complète et homogène.
I. LES FACTEURS D’EMERGENCE.
1. Les facteurs naturels et la maritimisation des économies
Les plaines immenses qui couvrent 20 % des 14 731 640 km2 de la superficie totale et la mousson d’été
chaude et humide (2500mm/an) ont permis le développement de l’agriculture d’exportation : riz, café, thé, soie,
caoutchouc … Par exemple, la Thaïlande est le 1er exportateur mondial de riz
Les richesses en ressources naturelles : pétrole, gaz naturel, or, fer, argent, cuivre…ont favorisé le
développement industriel.
L’Asie pacifique est un espace éclaté en zones littorales, archipels et presqu’îles s’ouvrant sur l’océan
pacifique et ses mers bordières. Les baies naturelles permettent l’aménagement d’installations portuaires :
Singapour contrôle le détroit de Malacca et donc la route maritime qui relie l’Europe et le Moyen-Orient. Le
japon, la Corée du Sud, Hong-Kong comptent parmi les plus importants ports mondiaux. Les pays d’Asie
orientale réalisent 43% du trafic conteneurisé de la planète.
2. Les facteurs humains et culturels.
La population de l’Asie-Pacifique, en 2017, est estimée à 2 194 722 561 d’habitants, soit 29,17 % de la
population mondiale et 49,35 % de la population asiatique.
La population nombreuse représente aujourd’hui un potentiel important potentiel de main d’œuvre et de
marché de consommation. Elle est marquée par les principes du philosophe Confucius : le respect de la
hiérarchie et l’obéissance aux supérieurs.
La qualité de la main d’œuvre bien formée, l’éthique du travail et le dévouement sont autant de gages de
stabilité sociale et de productivité.
II. LES LIMITES FACTEURS D’EMERGENCE.
1. Les limites naturelles.
Les montagnes et les plateaux couvrent 65% de la superficie entraînant la réduction des surfaces cultivables.
Les Calamités naturelles fréquentes (séismes, volcanisme, typhons, inondations, tsunami…) provoquent des
pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables : le tsunami du 26 décembre 2004, en
Indonésie, a entraîné 287000 morts et des milliards de dollars de dégâts.
2. Limites politiques et sociales.
Sur le plan politique, le lourd héritage chargé de conflits : Chine et japon, Chine et Vietnam, les 2 Corées,
Japon et Corée… a entraîné une méfiance entre les populations repliées sur elles-mêmes. De fortes tensions
politiques existent dans la région, ce qui empêche une bonne intégration.
D’autres pays ont été longtemps handicapés par les régimes communistes : Cambodge, Laos, Chine et
Vietnam.
Enfin, le Japon est la seule véritable démocratie de cette zone. La répression politique est importante dans des
pays comme la Chine, et la Corée du Nord.
Sur le plan social, la forte demande pour l’éducation, la formation, l’emploi et la santé explique la faiblesse de
l’épargne et de l’équipement des familles.
Depuis les années 1990, on assiste à l’éclatement de conflits sociaux et des grèves violentes, car les ouvriers
réclament une plus juste répartition des fruits de la croissance.
Enfin, les inégalités sociales sont très importantes entre pays de la région.

4. Limites économiques.
La dépendance de certains pays aux investissements des institutions financières internationales, la
mondialisation et l’internationalisation de l’économie ont été des facteurs de fragilité, mis à nu par l’éclatement
de la bulle financière en 1998, entraînant un ralentissement de la croissance économique dans toute la région,
pendant plusieurs années. Les pays de l’Asie pacifique ont une économie extravertie, tournée vers l’extérieur.
Toute crise économique mondiale entraîne une répercussion négative sur les croissances économiques à
cause de la baisse des exportations. Le développement reste donc fragile pour beaucoup de pays de la région.
5. Une faible intégration politique des nations
L’Association des Nations de l'Asie du Sud-est (ANASE ou ASEAN) est une organisation politique,
économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok
(Thaïlande) par cinq États, principalement de l'Asie du Sud-est maritime : Philippines, Indonésie, Malaisie,
Singapour, et Thaïlande. Le Brunei les rejoint en 1984. Le Vietnam entre en 1995, suivi du Laos et de la
Birmanie en 1997 et du Cambodge en 1999.
L’ASEAN est créée dans le contexte de la guerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes,
développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd'hui, l'association a
pour but de renforcer la coopération et l'assistance mutuelle entre ses membres, d'offrir un espace pour régler
les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé
chaque année au mois de novembre.
L'ASEAN élargie connaît cependant des problèmes et des divisions entre les pays fondateurs et les nouveaux
arrivants. Les premiers sont en partie des démocraties (Thaïlande, Philippines, Indonésie), sont plus riches et
veulent accélérer l'intégration alors que les seconds sont parfois autoritaires (Birmanie et Vietnam), plus
pauvres et souhaitent le statu quo dans les institutions. En particulier, ils souhaitent que soit maintenue la
politique de non-ingérence et préfère que l'accent soit mis sur l'aide et l'assistance et non sur le commerce.
Ces divisions affaiblissent l'ASEAN dans les négociations internationales et donnent le sentiment que
l'organisation stagne.

CONCLUSION
L’Asie pacifique est bien une aire de puissance en expansion. Tirée par un exceptionnel dynamisme
économique, elle a su mettre à profit les atouts de la mondialisation et réalise les taux de croissance
économique les plus forts du monde.
Cependant, elle est marquée par des inégalités économiques et sociales et des tensions politiques qui
fragilisent les tentatives d’intégration.

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