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Leçon 21. ORGANES REPRODUCTEURS, GAMETES ET GAMETOGENESE
Leçon 21. ORGANES REPRODUCTEURS, GAMETES ET GAMETOGENESE
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2. La spermatogenèse :
2.1.Histologie du testicule.
Une coupe schématique de testicule montre la présence de nombreux lobules enveloppes par une
capsule fibreuse.
Chaque lobule contient 2 à 3 tubes séminifères qui confluent tous vers le réseau de Haller en continuité avec
l’épididyme qui se prolonge par le canal déférent.
Une coupe transversale de portion de testicule, observé au microscope montre la présence entre les
tubes séminifères d’amas cellulaires en contact avec les capillaires sanguins : ce sont les cellules interstitielles
de Leydig sécrétrices de l’hormone mâle et qui assurent une fonction endocrine.
Une coupe transversale de tube séminifère montre les cellules de la lignée germinale à différents stades
de leur évolution. C’est ainsi qu’on distingue de la paroi vers la lumière : des spermatogonies, des
spermatocytes I (de premier ordre), des spermatocytes II (de deuxième ordre) des spermatides et des
spermatozoïdes dont le flagelle flotte dans la lumière du tube. Les tubes séminifères qui sont le siège de la
formation des spermatozoïdes assurent une fonction exocrine.
La fonction endocrine et la fonction exocrine du testicule en font une glande mixte.
NB : on trouve dans le tube séminifère de grosses cellules à rôle nourricier, les cellules de Sertoli qui
interviennent dans le processus de la spermatogenèse.
2.2.Stades de la spermatogenèse :
La spermatogenèse a lieu dans les tubes séminifères et dure environ 72 jours. C’est un processus continu qui
se déroule sans arrêt de la puberté à la mort et comprend quatre phases.
La phase de multiplication : des spermatogonies souches diploïdes (2n chromosomes) situées à la
périphérie du tube séminifère se multiplient activement par des mitoses et donnent des spermatogonies
toujours diploïdes.
La phase d’accroissement : Ces spermatogonies augmentent de taille en accumulant des réserves et
deviennent des spermatocytes I (2n chromosomes).
La phase de maturation : chaque spermatocyte I subit deux divisions successives constituant le
phénomène de la méiose.
-Une première division réductionnelle donnant à partir chaque spermatocyte I deux spermatocytes II haploïdes
à n chromosomes constitués deux chromatides.
-Une deuxième division équationnelle c'est-à-dire une mitose qui donne à partir de chaque spermatocyte II,
deux spermatides à n chromosomes constitués d’un seul chromatide. Soit au total quatre spermatides haploïdes
dont la formule chromosomique est : n= 22+X ou 22 +Y.
Donc à partir d’un spermatocyte I (2n) on a au total 4 spermatides (n).
Différenciation
Chaque spermatide se transforme pour donner un spermatozoïde, c’est la spermiogénèse. Au cours de la
spermiogénèse on note :
- Le cytoplasme s’étire et le centriole distal élabore un flagelle ;
- Des vésicules golgiennes s’associent pour donner l’acrosome ;
- La chromatine se condense et le noyau diminue de volume ;
- Les mitochondries se regroupent à la base du flagelle pour donner la pièce intermédiaire ;
- La perte d’une partie du cytoplasme et de l’appareil de Golgi.
N.B. : les spermatozoïdes achèvent leur maturation dans l’épididyme ou ils acquièrent leur pouvoir fécondant
et s’enduisent d’une enveloppe protéique qui empêche leur reconnaissance comme « non soi » par l’organisme
femelle. De plus c’est après leur passage dans l’épididyme qu’ils deviennent mobiles.
3. L’ovogenèse :
3.1.Histologie de l’ovaire
Une coupe longitudinale d’ovaire humain révèle la présence de deux structures différentes :
- Une zone périphérique appelée cortex ovarien présentant des structures arrondies de taille différente :
ce sont les follicules qui contiennent le gamète femelle ou ovocyte.
- Une centrale sans structures apparentes et richement vascularisée : c’est la zone médullaire ou
médulla.
L’étude des follicules montre qu’ils sont à différents stades d’évolution. Au cours de l’évolution des follicules
ou folliculogenèse on distingue successivement les stades suivants :
- Le follicule primordial : il est constitué de l’ovocyte entoure de quelques cellules folliculaires aplaties.
- Le follicule primaire : l’ovocyte a grossi et est entouré d’une couche régulière de cellules folliculaires.
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- Le follicule secondaire ou plein : l’ovocyte a encore grossi et les cellules folliculaires se sont
multipliées activement pour former un massif autour de l’ovocyte : la granulosa. Autour de l’ovocyte se
différencie une zone amorphe appelée zone pellucide et la granulosa s’entoure de deux thèques ; une thèque
interne et une thèque externe.
- Le follicule tertiaire ou cavitaire : l’ovocyte, entouré d’une épaisse zone pellucide est à son volume
maximal et la granulosa se creuse de cavités.
- Le follicule mur ou de GRAAF : ce follicule énorme fait saillie à la surface de l’ovaire. Les cavités
fusionnent en une seule l’antrum remplit de liquide folliculaire et qui refoule les cellules de la granulosa vers
la périphérie. L’ovocyte entouré de la corona radiata fait saillie dans l’antrum.
- Le corps jaune : c’est ce qui reste du follicule après expulsion de l’ovocyte lors de la ponte ovulaire
ou ovulation.
3.2.Stades de l’ovogenèse :
L’ovogenèse se déroule en trois stades :
Multiplication
Pendant la vie embryonnaire de la fille, les ovogonies souches (2n) se multiplient par des mitoses successives
pour donner plusieurs ovogonies (2n). Ces mitoses s’arrêtent vers la 15ème semaine de vie utérine et les
ovogonies sont environ 7 millions.
Accroissement
Elle débute avant la naissance. Des ovogonies à 2n subissent un accroissement important de taille et donnent
des ovocytes I diploïdes. Ces derniers entament leur première division méiotique, mais restent bloques en
prophase I jusqu’à la puberté.
Avant la naissance il se produit une dégénérescence d’un grand nombre de follicules jusqu’à la puberté,
c’est l’atrésie folliculaire.
Maturation
Elle ne débute réellement qu’à la puberté. À chaque cycle, un ovocyte I achève la première division
méiotique et donne deux cellules haploïdes de taille inégale à cause de la position excentrée du fuseau
achromatique : la plus petite représente le premier globule polaire qui dégénère et la plus grande, l’ovocyte
II poursuit la deuxième division de méiose, mais reste bloqué en metaphase2.
La deuxième division de méiose ne s’achève que lorsque l’ovocyte II rencontre le spermatozoïde. La
fécondation achève la deuxième division de méiose qui donne également deux cellules haploïdes de taille
inégale : l’ovotide et le deuxième globule polaire ayant chacun n chromosomes à un seul chromatide.
NB : la phase de différenciation est insignifiante, car l’ovotide est déjà un ovule.
3.3. Étude comparative de la spermatogenèse et de l’ovogenèse
Nous avons schématiquement les mêmes phases, mais avec quelques différences :
- Au niveau de la spermatogenèse la multiplication est permanente depuis la puberté, alors que pour
l’ovogenèse la multiplication se fait uniquement pendant la vie embryonnaire et produit un stock bien
déterminé.
- La différenciation n’existe que dans la spermatogenèse.
- Bilan de spermatogenèse : 1spermatogonie donne 4 spermatozoïdes ;
- Bilan de l’ovogenèse : 1 ovogonie donne 1 ovotide et 2 globules polaires (non viables).
3. Méiose ou phase de maturation :
1. Notion de méiose
La méiose est un mode de division par lequel une cellule animale ou végétale à 2n chromosomes (diploïde)
donne 4 cellules à n chromosomes chacune (haploïdes).
2. Les étapes de la méiose :
La méiose comporte deux divisions successives : une division réductionnelle et une division équationnelle.
2.1.Première division de méiose ou division réductionnelle :
Prophase I :
Très long, elle débute par l’individualisation des chromosomes. Puis, les chromosomes d’une même paire
appelés chromosomes homologues se rapprochent étroitement l’un de l’autre et forment un bivalent : on
parle d’appariement des chromosomes homologues qui occasionnent l’enjambement de leurs chromatides au
niveau des chiasmas. Les chiasmas peuvent être à l’origine d’échanges de fragments chromosomiques
(gènes) appelés crossing-over ou brassage intra chromosomique qui est un phénomène important en
génétique.
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Métaphase I :
Chaque chromosome homologue se place de part et d’autre de la plaque équatoriale en se fixant sur les fibres
du fuseau de division.
Anaphase I :
Chaque chromosome a deux chromatides s’éloigne de son homologue sans clivage de son centromère et migre
vers un pôle de la cellule. Cette phase permet ainsi la réduction du nombre de chromosomes qui passent de 2n
à n.
Chaque cellule fille reçoit au hasard un chromosome de chaque paire, soit le chromosome d’origine paternelle,
soit le chromosome d’origine maternelle. Le nombre de combinaisons possibles est 2n chez un individu
diploïde. Exemple chez l’homme ou 2n= 46, il y a 2n=8388608 possibles de gamètes différents.
Grace à la répartition au hasard des chromosomes homologues ou disjonction indépendante, l’anaphase I
assure un brassage inter chromosomique.
Télophase I :
Division du cytoplasme pour donner deux cellules haploïdes à n chromosomes et formation d’un autre fuseau
de division dans chaque cellule.
2.2.Deuxième division de méiose ou division équationnelle :
Elle est comparable à une mitose simple, car elle est équationnelle et se fait en 4 phases.
Elle indique à une mitose simple et se déroule simultanément dans les deux cellules-filles issues de la première
division. À l’anaphase II, le clivage du centromère provoque la séparation des deux chromatides de chaque
chromosome. Ainsi, les quatre cellule-filles issues de cette division reçoivent chacune un chromatide de
chaque chromosome.
2.3. Évolution de la quantité d’ADN au cours de la méiose :
En phase S de l’interphase, la quantité d’ADN double passant de 2c à 4c. Cette augmentation s’explique par
une duplication de l’ADN permettant aux chromosomes d’être bichromatidiens.
EN anaphase 1, on constate une chute de la quantité d’ADN passant de 4c à 2c. Ceci s’explique par la
séparation des chromosomes homologues.
En anaphase 2 la quantité d’ADN baisse à nouveau de 2c à C suite à la séparation des chromatides de chaque
chromosome.
2.4. Les différents types de brassages chromosomiques :
Avec la réduction par deux du nombre de chromosomes, l’autre particularité de la méiose est de réaliser des
brassages génétiques.
Au cours de la prophase I, lors de l’appariement des chromosomes en bivalents, il se produit des échanges
de chromatides donc de gènes : ces échanges sont appelés crossing-over ou enjambements. Ainsi, lorsque
les chromosomes se séparent à l’anaphase, ils sont génétiquement différents, leur contenu en gènes est
modifié. Ce brassage génétique est appelé brassage intrachromosomique.
Un autre brassage génétique se produit à la métaphase I. En effet, la disposition des paires de chromosomes
les unes par rapport aux autres à ce stade, se fait de manière aléatoire et à priori de nombreuses combinaisons
sont possibles : ce brassage est appelé brassage interchromosomique.
CONCLUSION : La gamétogenèse comporte plusieurs étapes dont la méiose. Cette dernière joue un rôle
dans le maintien de la diploïdie et la variabilité du génome
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