Dissertation Malade Imaginaire Jour 1 - FINI - Copie

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Le XVIIe siècle, considéré comme étant la période ou la langue française et

la littérature étaient à leurs paroxysmes. Mais aussi l'époque ou le


classicisme régnait sur la littérature à travers de nombreuses plumes
légendaires de cette période comme Pierre Corneille, Jean de La Bruyère,
mais aussi Molière considéré comme l'un des meilleurs de son temps. Il
réalise durant sa carrière de nombreuses œuvres autant fabuleuses les
unes que les autres comme L’avare, Les précieuses ridicules, mais aussi
Le Malade Imaginaire qui fut son dernier ouvrage. Elle raconte l’histoire
d’Argan, un vieil homme hypocondriaque, persuadé d’avoir une maladie
grave et faisant tout son possible pour y remédier jusqu'à commettre des
actes grotesques, se faisant ainsi manipuler et berner par de vicieux
médecins. « Dernière œuvre de Molière, composée la veille de sa mort en
1673, Le Malade imaginaire s’impose souvent comme la plus
extraordinaire, la plus complète et la plus aboutie de toutes les comédies
du dramaturge. » ici, on nous incite penser et à croire que le Malade
Imaginaire de Molière, étant sa dernière œuvre, est aussi en réalité la plus
aboutie et la plus parfaite de toute, et qu’elle correspond ainsi
parfaitement aux critères imposés par son époque et son mouvement qui
sont de plaire et instruire (placere docere), qui étaient essentiels pour
l’harmonie d’un ouvrage. En quoi le Malade Imaginaire permet-il au
spectateur de s’instruire tout en s’y plaisant ? Nous verrons dans un
premier temps comment Molière parvient-il à plaire aux spectateurs, puis
comment il réussit à instruire le spectateur en parallèle, et enfin en quoi
son œuvre s’inscrit-elle dans le classicisme.

Molière utilise tout au long de son œuvre de nombreuses façons de


plaire au public.
En effet, pour que son œuvre soit complète et harmonieuse, ce dernier
utilise pour plaire de nombreux registres comiques qui permettent au
spectateur de passer du bon temps, mais aussi d’avoir l’impression de
faire partie de la scène et de l’histoire. Il utilise comme ressorts comiques,
le comique de situation. Par exemple, le Quiproquo d’Angélique qui était
heureuse car elle croyait que son père souhaitait la mariée à Cléante alors
qu’il s’agissait en réalité de Thomas Diafoirus ce qui créa une situation
gênante et donc amusantes. Mais aussi lors des différents changements
d’identité comme Toinette se faisant passer pour un médecin afin de
berner Argan, ou quand Cléante s’est fait passer pour le professeur de
musique d’Angélique racontant et chantant une histoire romantique qui
était la leur. L’auteur varie le type de comique et use également de celui
de mots, par exemple les insultes répétitives de Argan envers Toinette en
braillant après elle à la fin de la scène d’exposition. Ou aussi le langage
scientifique ridicule utilisé par Diafoirus afin de se montrer intelligents et
de se mettre en avant.
Le dramaturge utilise également la comédie-ballet afin de plaire au
spectateur. Effectivement, Il compose son œuvre de deux prologues au
début et puis de trois intermèdes liant les trois actes ce qui permet à
Molière d’instaurer un rythme dynamique ce qui évite au lecteur de
s’ennuyer durant le spectacle et par conséquent se divertir. Par exemple
dans le premier intermède, l’auteur met en scène Polichinelle l’amant de
Toinette, qui lui fait une sérénade afin de la séduire. Ou bien même durant
le second intermède ou des danseurs mores se mettent à danser et à
chanter. Cette association de musicalité et de théâtre dont nous fait part
Molière permet au public de se divertir et d’apprécier le spectacle sans
problème et par conséquent de plaire.
Molière, ayant pour but de plaire le plus possible use d’une variété de
paysages afin d’y parvenir. En effet, bien que cela transgresse la règle des
trois unités. Considérant que plaire et instruire sont les uniques facteurs
afin de produire une œuvre parfaite, Molière met en scène de nombreux
paysages plaisants et donnants au spectateur l’impression de voyager et
d’être immerger avec les personnages, instaurant ainsi une espèce
d’illusion théâtral. Par exemple, le premier prologue introduisant l’œuvre,
et visant à faire l’éloge de Louis XIV revenant triomphant d’une guerre aux
Pays Bas, ce dernier s’agit d’un spectacle pastoral se trouvant dans une
forêt, avec des bergers, des animaux etc.… tandis que le premier
intermède se passe dans une cour en ville, loin des prairies et de la nature.
Cependant, l’œuvre de Molière est aussi aboutie également car elle
instruit.

Molière met en place durant son œuvre de nombreux procédés et faits


permettant d’instruite le lecteur.
En effet, il critique et expose durant son œuvre de nombreux vices de
la société lui permettant ainsi de corrigé les mœurs de celle-ci tout en
utilisant la satire et l’ironie afin de se moquer des personnes blâmables,
car d’après lui, on peut supporter être méchant, mais l’on ne peut pas
supporter la moquerie. Par exemple, a un moment de l’œuvre, Toinette se
déguise en médecin, s’adressant à Argan et le consultant, elle lui donne un
remède complétement stupide et ironique, lui donnant des prescriptions
autant folles les unes que les autres, faisant passer ainsi les médecins
pour des personnes manipulatrice et vicieuses. Il met aussi en scène afin
de ridiculiser les médecins, deux médecins assez ridicules qui sont les
Diafoirus, utilisant un langage complétement hermétique et inventé afin de
se mettre en scène et de plaire à Argan. Par exemple quand l’un d’eux dit
“parenchyme splénique” ou “méats cholydoques” qui sont en réalités que
des galimatias transposés du latin ce qui démontre encore une fois leur
débilité.
Molière fait également une autre satire et dénonce un autre vice de
son temps. Effectivement, pendant son époque, les mariages forcés
étaient très communs, et étaient considérés par lui comme honteux. Ce
qu’il montre bien à travers son œuvre en ridiculisant cette fois ci les
adeptes de cette pratique. Par exemple, quand Angélique fuit en
compagnie de son réel amant, fuyant ainsi le sort tragique qu’est le
mariage forcé montrant ainsi la stupidité et la souffrance que cause celui-
ci. Cette pratique est également ridiculisée quand Thomas Diafoirus,
l’homme censé marié Angélique, s’adresse à elle tout en croyant que
c’était Béline la belle-mère de cette dernière instaurant par conséquent
une situation malaisante et gênante.

L’auteur souhaitant traiter de nombreux mœurs durant cette œuvre,


nous fait part d’une autre satire. En effet, ce dernier fait également la satire
des malades et spécialement celle des hypocondriaques, qui ne s’agit en
réalité que de paranoïa et de psychologie, montrant ainsi la débilité de la
chose. Par exemple, quand Toinette se travesti en médecin et donne à
Argan des prescriptions totalement débiles, ce dernier se montre crédule
et naïf en y croyant de tout son cœur exposant ainsi la débilité des
hypocondriaques et de leur paranoïa. Cette naïveté est aussi exposée par
le dramaturge quand Argan se montre encore une fois niais en croyant et
en étant impressionné par le langage stupide dont la famille Diafoirus lui
fait part afin de l’épater. Ce mélange et cette symbiose que crée le
dramaturge entre ces deux aspects fondamentaux qui sont “plaire et
instruire” s’inscrit dans le mouvement de son époque.
Le dramaturge inscrit son œuvre parfaitement dans le classicisme
ce qui fait de son ouvrage un classique de son époque.
En effet, aidé et financé par le Roi Louis XIV qui souhaitait faire
briller la France a l’échelle européenne, Molière suit le classicisme qui
était considéré comme le mouvement noble et parfait. Il s’inspire
beaucoup d’œuvre classique ce qui lui permet de s’inscrire parfaitement
dans celui-ci. Par exemple, dans l’antiquité grecque, les comédies étaient
souvent utilisées afin de critiquer le gouvernement ou les vices de la
société, ce que fait parfaitement Molière à travers son œuvre.
L’auteur utilise également, un autre portrait fondamental du
classisme afin de s’y inscrire. Effectivement, il dresse tout au long de son
œuvre le portrait de “l’honnête homme”, un terme purement classique qui
désigne l’homme parfait et idéal. Il dresse cet archétype de différentes
façons en montrant les vices qu’il faut bannir, mais aussi un personnage
qui reprend quelques caractéristiques de l’honnête homme. Par exemple,
Béralde, le frère d’Argan qui essaye de le raisonner tout au long de l’œuvre
et qui incarne par conséquent la voix de la sagesse qui est une
caractéristique fondamentale de l’honnête homme.
En somme, Molière réussit à produire l’une de ces œuvres les plus
abouties à travers une harmonie parfaite des deux facteurs essentiels pour
l’aboutissement d’une œuvre, qui sont “plaire” à travers les registres
comiques qu’il utilise et la variété de paysages et d’actions, mais aussi
“d’instruire” à travers les différentes satires et les différents vices qu’ils
exposent, et enfin son inscription parfaite au classicisme à travers les
différentes références uniques à ce courant et a cette époque. Ce qui peut
nous faire penser à la fameuse œuvre de La bruyère Les caractères ou les
mœurs de ce siècle qui est son unique œuvre mais également la plus
aboutie ou il dénonce également les mœurs de la société en plaisant et
instruisant le lecteur.

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