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ASSEMGESBLA BOULONNES

1. Généralités
Les moyens d’assemblage les plus couramment utilisés sont :
• les rivets;
• Les boulons à haute résistance (HR) précontraints ou non;
• Les boulons ordinaires bruts ou tournés ;
• Les cordons de soudure
On mentionnera par ailleurs pour mémoire :
• Le collage dont l’usage est résumé à des applications spécifiques
• Le goujonnage
• Le clouage est réservé aux pièces légères
• Les vis autotaraudeuses.
2. Moyens d’assemblage
2.1. Rivets
• Les rivets constituent le premier moyen d’assemblage
• Actuellement on préfère les boulons et la soudure
• Les rivet brutes (avant la mise en place) sont des pièces métalliques
constituées d’un fut cylindrique, ou tige muni d’une tête ronde ou fraisée
Figure.1
Rivets

• l’acier constituant les rivets a fy comprise entre 200 et 300 MPa


• Pour la pose
− Les rivets sont chauffés à blanc
− Introduits dans les trous des pièces à assembler ( =  +2mm)
trou rivet

− La partie dépassante du rivet est refoulée aussitôt à l’aide d’un marteau


pneumatique ou d’une presse portative de manière à combler le trou et à
former la deuxième tête du rivet
− Le diamètre du rivet s’identifie au diamètre du trou
− lors de son refroidissement, le rivet à tendance à se raccourcir axialement
−Cela a pour effet de mettre le fut en traction C = T
Figure.2 Pose d’un rivet

Figure.3 Répartition de l’effort de serrage


− Naissance des forces de frottement qui s’opposent au glissement relatif
des pièces assemblées
2.2. Boulons
• En construction métallique, on distingua deux types de boulons
− les boulon ordinaires (B.O), bruts ou tournés
− les boulons à haute résistance (H.R)
• Il se différencient par leur nuance d’acier et par leur mode de fonctionnement

− B.O. ( 200 MPa < f y < 400 MPa)

− H.R (700 MPa < f y0,2 < 1100 MPa)

• Pour les deux types de boulons :

−  =  + 2 mm si   24 mm
t b b

−  =  + 3 mm si  >24 mm
t b b

− Pour les assemblages à boulons ajustés  t -  b  0,3 mm, mais l’usinage des
trous coûte très cher
• Un boulon est constitué de (figure 3.5)
− Un fût ou tige cylindrique, fileté à son extrémité libre
− D’une tête à 6 pans
− D’un écrou lui-même à 6 pans
− Interposition d’une ou deux rondelles
− Deux rondelles sont recommandées pour les boulons H.R.
• La nuance de l’acier constituant le boulon est inscrite sur la tête de boulon
sous forme de deux nombres a.b
− Le premier a 100.a donne la résistance minimum en traction (en kg/mm2)
− Le second b tel que le produit 10.a.b fournit la limite élastique(en kg/mm 2)
− Ce système de deux nombres a été choisi par l’I.S.O pour désigner les
nuances d’acier intervenant dans la fabrication des boulons

Figure.4 Boulon
• Les boulon ordinaires s’emploient couramment pour les assemblages destinés
aux charpentes de bâtiment et de halles industrielles
• Les boulon H.R. précontraints sont mis en œuvre dans les assemblages
particulièrement sollicités, et en générale pour les ponts.
• Cependant l’usage des boulons H.R. ne cesse de se répondre et va même
jusqu’à supplanter les boulons ordinaires dans certains cas.
• Un boulon H.R. est en principe destiné à être précontraint de manière à exercer
une pression transversale déterminée sur les pièces assemblées
• Un assemblage sollicité en cisaillement peut ainsi résister par frottement
• Un assemblage à boulons ordinaires résiste principalement par cisaillement
des boulons à l’image d’un assemblage rivet
• Un assemblage à boulons H.R. résiste fondamentalement par frottement, celui-
ci étant assuré par l’effort de preserrage S qui doit être soigneusement contrôlé
• Un assemblage à boulons H.R peut supporter une charge extérieur N>S
• Pour développer un effort de preserrage S dans un boulon H.R. de diamètre
nominale d, il faut que:
− Le boulon reste sensiblement élastique
− Développer un couple de serrage Mt proportionnel à S et à d tel que :
Mt = K . S . d K vaut environ 0,2
• Il existe plusieurs méthodes de preserrage
− Serrage par mesure du couple appliqué Mt
3- Modes de transmission des efforts
• En charpente métallique, les efforts de fatigue restent souvent négligeables
• Les assemblages sont ainsi dimensionnés le plus souvent sous charge statique
3.1- Assemblage ou rivets sollicités au cisaillement
• Dans de tel assemblages, il est vivement recommandable de disposer au moins
de deux ou trois rivets ou boulons
• La figure.6 montre le comportement d’un assemblage (rivet ou boulonné)
• On distingue quatre stades:

Fgure.5 Assemblage boulonné Figure.6 Diagramme effort de cisaillement


glissement
Stade I : Le frottement statique engendré par le refroidissement des rivets ou le
preserrage des boulons empêche tout glissement

Stade II : Lorsque l’effort appliqué à l’assemblage excède l’effort de frottement


un glissement relatif des deux tôles se produit jusqu’à ce que les fût
des rivets (boulons) viennent en contact avec les parois de leur
logement

Stade III : Les rivets (boulons) et les tôles se déforment élastiquement de sorte
que la courbe effort déformation est sensiblement linéaire

Stade IV : La plastification des tôles et des rivets (boulon) se développe jusqu’à


ce qu’il y ait rupture de la tôle ou cisaillement complet du fût du boulon

• Le serrage des pièces assemblées par rivets (boulons) est souvent très
aléatoire de sorte qu’il est préférable de négliger le premier stade de
comportement et de dimensionner l’assemblage en se fondant sur
− La résistance au cisaillement
− La pression diamétrale.
• La figure.7 montre schématiquement la position des constituants d’un
assemblage boulonné à l’état chargé
Figure.7 Déformé et sollicitations d’un rivet boulon

• L’effort principal F se transmet d’abord au fût du boulon le long de la surface


aa, ensuite aux couvres joints le long des surfaces bb’
• les pièces subissent au droit de ces surfaces de contacte, de fortes pressions
appelées: " pressions diamétrales" , qui ne sont pas distribuées uniformément
sur l’épaisseur des pièces mais sont maxima aux points a et b.
• Ces mêmes pressions s’exercent sur le fût du rivet (boulon) qui se trouve dés
lors sollicité au cisaillement et en flexion
• Le cisaillement maximal se produit dans les sections a-b
• Très généralement, les effets de flexion dans le fût du rivet (boulon) sont à ce
point faibles qu’ils peuvent être négligés.
• Il existe quatre cas possibles de ruine de l’assemblage
Mode I : Déchirure dans le plat de la tôle par cisaillement.

Figure.8 Déchirure

Mode II : Déchirure dans le plat, rupture par traction de la tôle

Figure.9 Rupture par traction

Mode III: Ovalisation du trou par pression diamétrale excessive de la tôle

Figure.10 Ovalisation

Mode IV : Ce mode de ruine peut survenir dans le fût soit par cisaillement soit par
pression diamétrale excessive.
• Les deux premiers modes il faut des distance minima précaution à prendre

• Les deux autres modes il faut  <  lim (limiter la pression diamétrale)
• Le mode de ruine dépend de la résistance du matériau constituant le boulon,
des tôles assemblées, du diamètre du boulon et des dimensions des tôles
assemblées
• La résistance au cisaillement d’un rivet isolé vaut 0,65 à 0,80 fy
• La résistance au cisaillement d’un rivet incorporé dans un assemblage vaut
0,75 à 0,95 fy. En raison de l’effet favorable du frottement entre plats assemblés.
• La pression diamétrale peut être très élevée et dépasser fy des boulons et des
tôles. fy
 
• La résistance au cisaillement pur lim 3

Figure. 11 Répartition des pressions


3.2. Assemblages à rivets (boulons) sollicités en traction
• La résistance ultime d’un tel assemblage dépend uniquement de la résistance
à la traction de l’acier constituant les rivets (boulons)
3.3. Assemblages à boulons H.R. précontraints sollicités au cisaillement
• La transmission des efforts de cisaillement dans les boulons H.R. précontraints
est fortement influencée par le frottement entre pièces engendré par le serrage
énergique des boulons H.R.

Figure.12 Transmission de l’effort de frottement


• On peut dimensionner économiquement les assemblages à boulons H.R. pour
que sous les sollicitations pondérées, ils résistant uniquement par frottement

Figure.13 Courbes charge déplacement de quelques moyens d’assemblage


• On remarque que la résistance ultime d’un assemblage ne dépend guère du
fait que les boulons soient ajustées ou non et que les boulons soient
précontraints ou non
• Seul le chemin suivi pour atteindre cette résistance ultime est différent.
• Les boulons précontraints ne sont pas sollicités par les charges extérieures
• L’effort de précontrainte S est donné par
 S  0,8. Ab . f yb ; 0,8 sert à couvrir la légère torsion due au serrage
d2
 Ab  0,8 ; 0,8 sert à couvrir l’affaiblissement du au filetage
4
• L’effort de preserrage S permet de mobiliser un effort de glissement Rg
Rg =  S : par plan de friction
− Le coefficient de friction  est fonction de la nature des surfaces en
contact, présence de graisse, peinture, rouille, calamine ( ↑ nettoyage)
• La force transmissible par boulon et par surface de friction est donnée par
 RS  k . .S
k est un coefficient numérique au plus égale à 1
− k = 1 pour les trous circulaire
− k = 0.75 à 0.85 pour les trous oblongs
− k est grand pour les trous longs
3.4. Assemblages à boulons HR précontraints sollicités à la traction
• Considérons deux tôles assemblées par un boulon HR
T  C  S
• Appliquons maintenant à l’assemblage un effort extérieur N
l
 N b  kb .l  EAb .
l
l l
 N t  kt .l  EAt .  nEAb .
l l
 n  10 à 15 soit At  (10 à 15)  Ab

Figure.14 Efforts dans un boulon HR précontraint


• L’égalité des déformation des deux constituants N t  nN b
• L’équilibre donne N  N t  N b  ( n  1) N b
N nN
Nb  et N t 
n 1 n 1
N nN
Fb  T  N b  S  , Ft  C  N t   S 
n 1 n 1
S
• Il y’a décollement de l’assemblage lorsque : Ft = 0  N  N D   n  1
n
3.5. Effet des dimensions d’un assemblage
3.5.1. Assemblage sollicité en cisaillement
• On fait l’hypothèse que tous les rivets boulons sont également chargés

Figure.15 Assemblage à deux rivets (boulons)


• Quand le nombre de boulons est supérieur à 2 le problème devient complexe
− La distribution des efforts dépend des propriétés élastiques des pièces
assemblées et des organes d’assemblage
• Assemblage à 3 boulons pour lequel on admet que:
− Les boulons et les pièces assemblées sont élastiques
− Il n’y a aucun frottement entre les pièces en contact
− Les boulons occupent tout leur logement
− L’effort se transmet d’une pièce à l’autre dans l’axe de chaque boulon
− L’état de contrainte est constant dans chaque pièce assemblée entre deux
boulons successifs
− Les efforts transmis par les rivets extrêmes sont égaux à F 1

− Le rivet intermédiaire supporte un effort F-2F 1

− Les rivet extrêmes se déforment de  0

− Le rivet intermédiaire se déforme de  i

 F  F1   F1 
 i  1   p   0  1   p
 EA   EA 
p
 i   0   F  2 F1 
EA
Figure.16 Distribution des efforts dans un joint rivé boulonné
− On admet la linéarité de l’effort déformation
 i    F  2 F1   0  F1
−  dépend des dimensions des éléments.
p

F1  EA F
Boulons extrêmes
2p
3 
EA

F  2 F1  F Boulons intermédiaires
2p
3 
EA
− Les F 1 et F-F1 dans les traçons de tôles avec
p
2 
F  F1  EA F
Boulons extrêmes
2p
3 
EA
• Si les boulons sont très flexibles.  est grand
F F
F1  et F  2 F1  Equirépartition des efforts
3 3
• Si les boulons sont très rigides
F
F1  et F  2 F1  0 Le boulon interne ne travaille pas
2
• Les deux figures 17 et 18 montrent les résultats obtenus pour deux
assemblages à 3 et six rivets, respectivement, à partir de la généralisation du
processus développé plus haut et en adoptant E = 2,1 105 MPa et  = 0,125 10-3

Figure.17 Joint à 3 rivets


Figure.18 Joint à 6 rivets

• On constate que les boulons extrêmes transmettent plus du double de la


charge moyenne, les boulons internes ne transmettent presque rien
3.5.2 Assemblage sollicité par un effort tranchant et moment de torsion

Figure.19 Groupe de rivets (boulons) avec effort tranchant excentré ou avec torsion
Mt = P. d

Figure.20 Modèle analytique


• La force de cisaillement dans chaque rivet (boulon)
 max
Ti   i Ai  ri Ai
rmax
n
 max n 2
M t   Ti ri   ri Ai
i 1 rmax i 1
n
rmax
 max  Mt avec J   Ai ri2  A.J '
J i 1
rmax
Tmax  A max  Mt
j'
n n n
En coordonnées cartésiennes J '   ri2   xi2   yi2
i 1 i 1 i 1
ymax xmax
Tmax, x  Mt Tmax, y  Mt D’où
2
Tmax  Tmax, x  T 2
max, y
J' J'
• Si outre le moment de torsion, il existe un effort tranchant T ys

Tmax  2
Tmax, x 
 Tmax, y  Tys  2
3.5.2 Assemblage soumis à effort normal excentré ou à flexion

Figure.21 Groupe de rivets (boulons) soumis à un effort normal


excentré ou à moment fléchissant

• Il existe principalement deux méthodes pour idéaliser la transmission des


efforts dans un tel assemblage.
Méthode 1 : Dans cette méthode, les efforts de traction. Et de compression qui
constituent le moment résistant sont supposés assurés par les seuls
rivets (boulons).
n
v max
 max M avec I   vi2 Ai
I i 1
− Le plus souvent les rivets boulons ont même diamètre.
n
I  A vi2  AI '
i 1
− L’effort normal dans le rivet le plus sollicité vaut:
v max
N max M
I'

Figure.22 Distribution des


efforts selon la méthode 1
Méthode 2 : Ici le couple résistant est assuré par les efforts de traction dans les
rivets (boulons) et par les forces de pression de contacte dans la
zone comprimée de l’assemblage.

Figure.23 Distribution des efforts


selon la méthode 2
• La position s de l’axe de flexion ( axe neutre) par rapport au bord inférieur de la
zone comprimée, est tirée de l’équation moment statique:
s2 k
b   Ai  si  s 
2 i 1
• Le moment d’inertie des aires effectives résistantes.
s3 k
I  b   A i  si  s  2
3 i 1
• La contrainte dans le rivet (boulon) le plus sollicité vaut:

s max  s s max  s
 max M An  M
I I'
4. Dispositions constructives
4.1. Jeu
 trou =  fut + 2mm si   24 mm.
 trou =  fut + 3mm si  > 24 mm.
4.2. Espacements et pinces des boulons et rivets
• Valeurs minimales
− Pour permettre la mise en place correcte des organes d’assemblage
( serrage de l’ecrou, façonnage de la tête du rivet…)
• Valeurs maximales
− Pour éviter les assemblages trop longs
( limiter le risque de corrosion et réduire le danger de flambement )
Parallèlement à la Perpendiculairement à la
direction de l’effort direction de l’effort

Valeur Ecartement Pince Ecartement Pince


p e1 w e2

Minimale 2,5 d 1,2 d 2,5 d 1,5 d

Maximale 14 t ou 12 t ou 14 t ou 12 t ou
200mm 200mm 200mm 200mm
(40mm+4t si (40mm+4t si
danger de danger de
corrosion corrosion

d: diamètre nominal du boulon


t: épaisseur de la tôle extérieure la plus mince
Tableau.1 Distances minimales et maximales
• Les valeurs usuelles et minimales de p, w, e1 et e2 sont données au
tableau 2 ci après

Boulons Valeurs usuelles Valeurs minimales

p e1 e2 e,w e1 e2

M10 40 20 15 30 12 12
M12 50 25 20 35 15 15
M16 60 35 25 40 20 20
M20 80 40 30 45 25 25
M24 90 50 40 55 30 30
M27 100 55 45 65 35 35
M30 110 60 50 70 40 40

Tableau.2 Distances minimales et maximales

• Si pas de danger de corrosion les distance p et w peuvent être accrus de 50%


4.3. rondelles
• Les rondelles ont une épaisseur de 3 à 5 mm ↑ avec  du boulon
• Les rondelles ne sont pas nécessaires pour les boulons non précontraints
5. Dimensionnement des organes d’assemblage aux états limites ultimes
Les organes d’assemblage doivent être dimensionnés pour les efforts qui les
sollicitent. Conformément à la doctrine semi probabiliste de la sécurité.
5.1. Assemblages à rivets ou boulons sollicités au cisaillement
• Le dimensionnement nécessite la vérification de deux conditions suivantes:
− Le cisaillement du fut du rivet (boulon)
− La pression diamétrale sur le fut du rivet (boulon) et sur les bords des
trous pratiqués dans les tôles à assembler.

5.1.1. Cisaillement
f ub
Rs   l  As l   0,567  f ub
 Mb  2
As = Aire de la section résistante au cisaillement
Fub = Contrainte ultime en traction du fût du rivet (boulon)

5.1.2. Pression diamétrale:


• On admet une répartition uniforme de la pression sur les surfaces de contacte
R p  pl  d  t
d : diamètre nominal du boulon
T : épaisseur minimale de la tôle
pl : pression diamétrale de calcul pl    f y
 . d .t
R pd  ( m  1,05 à 1,1) matériaux
m
 : paramètre dépendant de e1 , e2 et p

e1 , e2 3d 2,5 d 2,0 d 1,7 d 1,5 d 1,2 d

P  3,8 d 3,5 d 3.0 d 2,7 d 2,5 d 2,2 d


 3 2,625 2,0 1,625 1,375 1,0

Tableau.3 Valeurs du facteur  (trous normaux)


• Une interpolation linéaire est acceptable :
On peut approximer ces valeurs selon:
e1
  1,25  0,5
d
p
  1,25  1,75
d
e1 p
 1,2 ,  2,2 1  3
d d
• Si la nuance d’acier est différente de celle des organes d’assemblage, il faut
considérer les valeurs correspondantes à la nuance la plus douce.
5.1.3. vérification de l’assemblage
• Le nombre n de boulons de l’assemblage est déterminé à partir de celle des
deux inégalités ci-dessous qui est la plus déterminante
As
F  m. n. l . As  Fd  m. n. f ub .
 Mb
fy
F  n. pl . d . t  Fd   . n. . d .t
 Mb
5.2. Assemblage sollicité à la traction ou combinée au cisaillement
• La résistance ultime à la traction d’un boulon

Rt   l . As
 f yb f ub 
 l  min ,0.8 
  min 0.8 f yb ,0.64 f ub 
  Mb  Mb 
• Si les boulons sont sollicités simultanément à la traction et au cisaillement
2 2
 F0   N 0  Il faut vérifier que la pression diamétrale n’est
      1 pas dépassée
Rs Rt
5.3. Assemblage à boulons HR précontraints résistant par friction
5.3.1 Effort F perpendiculaire à l’axe des boulons
• La résistance de calcul Rs par surface de friction d’un boulon
Rs  k .  . S , S = effort de serrage = 0,8 Ab . fyb
k = 1 , trou circulaire , k = 0,85 à 0,70 boutonnière
  0,1 à 0,5 Coefficient de frottement
• La vérification d’un assemblage soumis à un effort extérieur F
S
F  m.n. . ,  Mb  1,25
 Mb
Diamètre nominal M12 M16 M20 M24 M27
Aire de la tige A mm2 113 201 314 452 573
Aire résistante Ab mm2 84,3 157 245 353 459
Précontrainte S kN 60 113 176 254 330

Tableau.4 Caractéristiques des boulons

• Il importe toujours de vérifier la pression diamétrale.


5.3.2. Effort de traction N dans la direction de l’axe des boulons
n.S
N
 Mb
5.3.3 Action simultanée d’un effort F perpendiculaire à l’axe des boulons
et d’un effort de traction N dans la direction de l’axe des boulons
• Dans un tel type de sollicitation la pression de contact entre les pièces
assemblées est réduite
• Le résistance de calcul de l’assemblage par surface de friction

 Rs  k .  .  n . S  0,7 N 
 N
F  m . n . k .  .  S  0,7 
 n
• La force de serrage résiduelle entre les parties assemblées vaut environ ( nS – 0,7N)
• La pression diamétrale est à vérifier par ailleurs
5.3.4. Action simultanée d’un effort F perpendiculaire à l’axe des boulons et
d’un moment de flexion M
• Dans l’assemblage de la figure 3.38, la diminution de l’effort de pression dans la
zone supérieur est compensée par une majoration de pression dans la zone
inférieure.
• La somme des efforts de pression sur la surface de frottement est donc maintenu
• La valeur de calcul de la résistance de n boulons à l’effort tranchant est donc

 Rs  n . k .  . S soit F  n . k .  . S

Figure.24 Sollicitation F + M

• Quand à la valeur de calcul de la résistance sous le moment de flexion


FbM ,max  S Pour le boulon le plus tendu
5.3.5 Action simultanée d’effort F perpendiculaire et N dans la direction de
l’axe des boulons et d’un moment de flexion M
• La résistance de calcul des n boulons, perpendiculairement à leur axe est
donnée par:
k .
 Rs  k .  .  n . S  0,7 . N  soit F 
 Mb
 n . S  0,7 . N 
• La résistance de calcul sous le moment de flexion doit être déterminée de
manière que l’effort de traction maximum résultant FbM dans chaque boulon
n’excède pas la valeur:
Rt  S
• En outre pour le boulon le plus tendu:
N
FbM ,max  S
n
• La pression diamétrale doit être vérifiée par ailleurs:
5.4. Effort de levier
• Un assemblage travaillent en traction doit être composé de tôles relativement
rigides
− Les tôles ont tendance à fléchir comme le montre la figure 3.39
− En raison de cette déformation, naît une force Q, dite force de levier
− L’effort de levier Q augmente l’effort axial dans le boulon
− Peut entraîner une rupture prématurée du dit boulon

Figure.25
Efforts de levier

• Une estimation réaliste de la force de levier peut être obtenue par :

wt 4 N : Force extérieure
0,5 
30 ab 2
A N
Q Q : Effort de levier
a a  wt 4 2 A : Section du boulon
  1 
b  3b  6ab 2 A W : distance entre les rangées de boulons

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