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Chapitre I Équations de Maxwell

Chapitre I : Équations de Maxwell


I.1. Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels
I.1.1. Champ scalaire - Champ vectoriel
r r r
Soit un trièdre orthonormé ( a x , a y , a z ) et P un point de l’espace, de coordonnées ( , , ):
r r r
OP = xa x + ya y + za z

La fonction f(P) est dite fonction scalaire de point ou champ scalaire si : (P)= ( , , ).
Un scalaire est une quantité contient seulement l’amplitude.
Exemple : temps, distance, température, poids,…
Le vecteur v( P) est dite fonction vectorielle de point ou champ vectoriel si :
r r r
v ( P ) = v x ( x, y , z ) a x + v y ( x, y , z ) a y + v z ( x , y , z ) a z

Donc un vecteur est une quantité possédant une grandeur (amplitude) et une direction.
Exemple : vitesse, force, déplacement, champs,…
I.1.2. Opération sur les vecteurs

Lorsque deux vecteurs A et B sont multipliés, le résultat est un scalaire ou vectoriel.


r r
1) Produit scalaire (•) : A • B
r r r r
A • B = A ⋅ B ⋅ cos(θ AB ) , θ AB : l’angle entre A et B .
r r
Si A = ( Ax , Ay , Az ) , B = ( Bx , B y , Bz ) , donc : A • B = Ax Bx + Ay B y + Az Bz

π r r
Si θ AB = : les deux vecteurs A et B sont perpendiculaires, A • B = 0
2
Remarque :
r r r r
A• B = B • A
r r r r r r r
A • (B + C) = A • B + A • C
r v r2
A • A = A , (cos(0) = 1)
r r r r r r
a x • a y = a y • a z = a z • a x = 0
r r r r r r
a x • a x = a y • a y = a z • a z = 1
r r
2) Produit vectoriel (∧) : A ∧ B
r r r r r
A ∧ B = A ⋅ B ⋅ sin θ AB a n

Matière : Ondes et Propagation 1


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r r
Il s’agit d’une quantité vectorielle dont la grandeur vaut A ⋅ B ⋅ sin θ AB et dont la direction
r
( an ) est perpendiculaire au plan formé par A et B .

r r
r r A∧ B
A∧ B

r
B
r
an r
B
r
an

r r
A A

Figure I. 1.

Pour A = ( Ax , Ay , Az ) , B = ( Bx , B y , Bz ) , donc :
r r r
ax ay az
r r r r r
A ∧ B = Ax Ay Az = ( Ay Bz − Az B y )a x − ( Ax Bz − Az Bx )a y + ( Ax B y − Ay Bx )a z
Bx By Bz

Remarque :
r r r r r r r r
A ∧ B ≠ B ∧ A, A ∧ B = − B ∧ A
r r r r r r
A ∧ ( B ∧ C ) ≠ ( A ∧ B) ∧ C
r r r r r r r
A ∧ (B + C) = A ∧ B + A ∧ C
r r r r r r
A ∧ A = 0, B ∧ B = 0

(a) (b)

Figure I. 2.

Matière : Ondes et Propagation 2


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(a) Dans le même sens horaire → Le résultats est positif


(b) Dans le sens antihoraire→ Le résultats est négatif
r r r r r r r r r
a x ∧ a y = a z , a y ∧ a z = a x , a z ∧ a x = a y
r r r r r r r r r
a y ∧ a x = − a z , a z ∧ a y = − a x , a x ∧ a z = − a y

Dans le cas d’un trois vecteurs A , B et C :


r r r
3) Triple produit scalaire: A • ( B ∧ C ) = C • ( A ∧ B) = B • (C ∧ A)
r r r
4) Triple produit vectoriel: A ∧ ( B ∧ C ) = B • ( A • C ) − C • ( A • B)
I.2. Systèmes de coordonnées
I.2.1. Coordonnées cartésiennes
r r r
Dans le repère orthonormé direct ( O, a x , a y , a z ), un point P de l’espace est repéré par ses

coordonnées cartésiennes (x, y, z). Le vecteur position du point P s’écrit alors :


r r r
OP = xa x + ya y + za z .

P(x,y,z)

O
y

Figure I. 3.

Lorsque les coordonnées x, y ou z de P subissent une variation élémentaire dx, dy ou dz, le point
r r r
P se déplace respectivement de dxa x , dya y ou dzaz . Le différentiel longueur (Déplacement

vecteur) est donné par l’équation :


r r r
dl = dxa x + dya y + dza z

Matière : Ondes et Propagation 3


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Figure I. 4.
r r r
La surface élémentaire contenu dans les plans (a )dydza x , (b)dxdza y , (c)dxdyaz .
r r r
dS = dydza x + dxdza y + dxdya z .

Figure I. 5.
Ainsi, le volume élémentaire dV :
dV = dxdydz .

Figure I. 6.

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I.2.2. Coordonnées cylindriques


On peut aussi repérer tout point P de l’espace par ses coordonnées cylindriques ( ρ ,φ , z ) :
- ρ représente la distance du point P à l’axe Oz ( ρ > 0) ;
- φ définit la position du point P autour de Oz ( φ angle compris entre 0 et 2π) ;
-z représente la cote du point P.
Lorsque les coordonnées ρ , φ ou z de P subissent une variation élémentaire dρ , dφ ou dz , les
déplacement élémentaires sont données par :
r r r
Le déplacement de point P (distance dl ): dl = dρaρ + ρdφaφ + dza z
r r r
La surface élémentaire: dS = ρdφdzaρ + dρdzaφ + ρdρdφa z

Le volume élémentaire : dV = ρdρdφdz

Figure I. 7.

Matière : Ondes et Propagation 5


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I.2.3. Coordonnées sphériques


Enfin, on peut aussi repérer tout point P de l’espace par ces coordonnées sphériques ( r ,θ ,φ ).
-r représente la distance du point P ou point O (r=OM>0) ;
- θ et φ définissent la direction dans laquelle, depuis le point O, on voit le point P ( θ angle
compris entre 0 et π, φ angle compris entre 0 et 2π).
r r r
Le déplacement de point P (distance dl ): dl = drar + rdθaθ + r sin θdφaφ
r r r
La surface élémentaire: dS = r 2 sin θdθdφar + r sin θdrdφaθ + rdrdθaφ

Le volume élémentaire : dV = r 2 sin θdrdθdφ

Figure I. 8.

Matière : Ondes et Propagation 6


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I.3. Les opérateurs différentiels


I.3.1. Opérateur gradient
Le gradient est un vecteur obtenu à partir d’un champ de scalaires. Dans un système de
coordonnées donné, chaque composante du gradient correspond à une dérivation par rapport à la
coordonnée d’espace correspondante.
Le gradient d’un scalaire f est un vecteur qui représente : l’amplitude et la direction de taux
d’augmentation ou d’accélération de f dans l’espace. Le gradient admet donc les expressions
suivantes dans les divers systèmes de coordonnées :
∂f r ∂f r ∂f r
-En coordonnées cartésiennes (x,y,z) : grad f = ax + ay + az
∂x ∂y ∂z
∂f r 1 ∂f r ∂f r
-En coordonnées cylindriques ( ρ ,φ , z ) : grad f = aρ + aφ + az
∂ρ ρ ∂φ ∂z
∂f r 1 ∂f r 1 ∂f r
-En coordonnées sphériques ( r ,θ ,φ ): grad f = ar + aθ + aφ
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ
Pour écrire de manière plus compacte les opérateurs vectoriels précédemment définis, on
introduit un vecteur symbolique appelé opérateur nabla défini par :
r r ∂ r ∂ r ∂
-En coordonnées cartésiennes ∇ = a x + ay + az
∂x ∂y ∂z
r r ∂ r 1 ∂ r ∂
-En coordonnées cylindriques ∇ = a ρ + aφ + az
∂ρ ρ ∂φ ∂z
r r ∂ r 1 ∂ r 1 ∂
-En coordonnées sphériques ∇ = ar + aθ + aφ
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ
I.3.2. Opérateur divergence
La divergence est un scalaire obtenu à partir d’un champ de vecteurs. Chaque terme correspond à
une dérivation de l’une des composantes du vecteur par rapport à la coordonnée d’espace
correspondante.
r
L’expression de la divergence d’un champ de vecteur A dans les divers systèmes de
coordonnées est :
r r ∂A ∂A y ∂Az
-En coordonnées cartésiennes (x,y,z) : ∇ ⋅ A = x + +
∂x ∂y ∂z
r r 1 ∂ ( ρAρ ) 1 ∂Aφ ∂Az
-En coordonnées cylindriques ( ρ ,φ , z ) : ∇ ⋅ A = + +
ρ ∂ρ ρ ∂φ ∂z
r r 1 ∂ (r 2 Ar ) 1 ∂ ( Aθ sin θ ) 1 ∂Aφ
-En coordonnées sphériques ( r ,θ ,φ ): ∇ ⋅ A = 2 + +
r ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂φ

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I.3.2.1. Formule d’Ostrogradsky (théorème de divergence)


r
Le flux d’un champ A de vecteurs à travers une surface fermée S est égal à l’intégrale de la
divergence de ce champ sur le volume V délimité par cette surface :
rr r
∫∫
S
A.n .dS = ∫∫∫ .dV
div
V
A

r r
∫∫
S
A .dS = ∫∫∫
V
∇ • A .dV

r
n

dS

V S

Figure I. 9.
Cette formule est très utile en électromagnétisme, elle permet la démonstration de la loi de
Gauss.
I.3.3 Opérateur rotationnel
Le rotationnel est un vecteur obtenu à partir d’un champ de vecteurs. Chaque composante du
rotationnel correspond à des dérivations par rapport aux deux autres coordonnées d’espace.
r
L’expression du rotationnel d’un champ A de vecteurs dans les divers systèmes de coordonnées
est :
-En coordonnées cartésiennes (x,y,z) :
r r r
ax a y az
r r ∂ ∂ ∂  ∂A ∂Ay  r  ∂Ax ∂Az  r  ∂Ay ∂Ax  r
∇∧ A= = z − ax +  − ay +  − az
∂x ∂y ∂z  ∂y ∂z   ∂z ∂x   ∂x ∂y 
Ax Ay Az

-En coordonnées cylindriques ( ρ ,φ , z ) :


r r r
aρ ρaφ az
r r 1 ∂ ∂ ∂  1 ∂Az ∂Aφ  r  ∂Aρ ∂Az  r 1  ∂(ρAφ ) ∂Aρ  r
∇∧ A= = −  aρ +  − aφ +  −  az
ρ ∂ρ ∂φ ∂z  ρ ∂φ ∂z   ∂z ∂ρ  ρ  ∂ρ ∂φ 
Aρ ρAφ Az

-En coordonnées sphériques ( r ,θ ,φ ):

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r r r
ar raθ r sinθaφ
r r 1 ∂ ∂ ∂
∇∧ A = 2
r sinθ ∂r ∂θ ∂φ
Ar rAθ r sinθAφ
1  ∂( Aφ sinθ ) ∂Aθ  r 1  1 ∂Ar ∂(rAφ )  r 1  ∂(rAθ ) ∂Ar  r
= − ar +  − aθ +  − aφ
r sinθ  ∂θ ∂φ  r  sinθ ∂φ ∂r  r  ∂r ∂θ 

I.3.3.1. Formule de Stokes


r
La circulation d’un champ de vecteurs A le long d’un contour L est égal au flux de son
rotationnel à travers toute surface ouverte S s’appuyant sur ce contour :

∫ A.dl = ∫∫ rot A.dS


L S

r
n

dS

S
L

Figure I. 10.
Cette formule est très utile en électromagnétisme, elle permet la démonstration de la loi de
Faraday.
I.3.4. Opérateur laplacien
Le laplacien est un opérateur de dérivation spatiale qui peut s’appliquer à un champ de scalaires
ou à un champ de vecteurs.
-L’expression du laplacien ∆f d’un champ de scalaires f est :
r r r
Lap ( f ) = ∆f = div( grad f ) = ∇ • ∇f = ∇ 2 f
r r
-L’expression du laplacien ∆A d’un champ de vecteur A est :
r r r r r r r r r r r r
Lap ( A) = ∆A = grad (divA) − rot (rot A) = ∇ 2 A = ∇.∇ • A − ∇ ∧ (∇ ∧ A)
Remarque :
-Le laplacien d’un champ de scalaires est un scalaire et son calcul se fait en utilisant les
expressions des opérateurs gradient et divergence précédemment définis.

Matière : Ondes et Propagation 9


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-Le laplacien d’un champ de vecteurs est un vecteur et le calcul se fait en utilisant les
expressions des opérateurs gradient, divergence et rotationnel précédemment définis.
r
-La divergence d’un rotationnel est nul : div(rot A) = 0

-Le rotationnel d’un gradient est nul : rot ( grad f ) = 0


I.4. Les équations de Maxwell
Le champ électromagnétique est caractérisé par : une grandeur scalaire (énergie propagée), la
 C 
densité de charge volumique ρ  3  et par cinq grandeurs vectoriels suivants :
m 
V 
-Le champ électrique E   .
m
 A
-Le champ magnétique H   .
m
 C 
-L’induction électrique D 2  et l’induction magnétique B(T ) .
m 
 A 
-La densité de courant J  2 
m 
Les équations de liaisons des champs sont données par :

D =εE

B = µH

ε = ε 0 ε r est la permittivité absolue du milieu diélectrique.
1 F
ε0 = = 8.854187817 × 10 −12   est la permittivité du vide.
36.π .10 9
m
ε r est la permittivité relative du milieu diélectrique.
µ = µ 0 µ r est la perméabilité absolue du milieu.

H
µ 0 = 4.π .10 −7  est la perméabilité magnétique du vide.
m
µ r est la perméabilité relative du milieu.
I.4.1. Equation de Maxwell-Faraday
Considérons un circuit (L) au repos soumis à un champ variable. Un champ électrique va prendre
naissance dans tout l’espace où existe un champ magnétique variable. Le champ électrique induit

Matière : Ondes et Propagation 10


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joue un rôle de champ électromoteur et la f.é.m (force électromotrice) apparaissant dans tout le
circuit (L) peut s’écrire :
∂Φ
e = ∫ E dl = −
L ∂t
où e désigne la force électromotrice d’induction traversant un circuit fermé L et Φ le flux
magnétique à travers ce même circuit L.
Le flux du champ magnétique Φ est donné par la relation suivante :

∂Φ ∂B
Φ = ∫∫ B dS , alors = ∫∫ dS
S
∂t S
∂t

S est une surface orientée s’appuyant sur le contour orienté (L).


Appliquons la formule de Stokes, puis servons-nous de l’équation de Maxwell-Faraday :

∂Φ ∂B
e = ∫ E dl = ∫∫ rot E.dS = − = − ∫∫ dS
L S
∂t S
∂t

Alors le rotationnel de champ électrique est donné par :

∂B
rot E = −
∂t
I.4.2. Equation de Maxwell-Ampère

Le champ magnétique B créé par un courant est donné par le théorème d’Ampère :

∫ B dl = µ.I
L

où L est une courbe fermée quelconque traversée par le courant électrique I.


Si le courant correspond à une distribution de charges électriques mobiles définissant un

vecteur densité de courant J , alors le courant encerclé par la boucle fermée L est le flux de J
à travers une surface quelconque délimitée par L :

I = ∫∫ J dS
S

Le théorème d’ampère s’écrit alors :

∫ B dl = µ ∫∫ J dS
L S

En tenant compte du théorème de Stokes :

∫ B dl = ∫∫ rot BdS
L S

On obtient :

Matière : Ondes et Propagation 11


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∫ B dl = ∫∫ rot BdS = µI = µ ∫∫ J dS
L S S

On obtient la formule de Maxwell-Ampère qui s’écrit :

rot B = µ .J , donc rot H = J


Dans le cas général le courant total est égal à la somme de courant de conduction et courant de
déplacement. Le courant lié au mouvement des charges électriques sera noté dans la suite Ic et le
courant de déplacement qui correspond à un champ électrique variable sera noté ID. On appelle le
courant total I = I c + I D . A ces courants on associe respectivement :
- Le vecteur densité de courant lié au mouvement des charges électrique (dans le cas d’un

conducteur ohmique) J c défini par :

J c = σ E , où σ est la conductivité électrique du milieu.

- Le vecteur densité de courant de déplacement J D donné par :

∂E
JD =ε
∂t
Le vecteur densité de courant total :

∂E
J = JC + J D = σ E + ε
∂t
Le théorème d’Ampère peut être généralisé à condition de l’appliquer au courant total. La
relation de Maxwell-Ampère qui en est la traduction s’écrit:

∂E
rot H = J = J C + J D = σ E + ε
∂t
D’après l’équation de Maxwell-Ampère, on obtient les résultats fondamentaux:
-Les sources du champ magnétique sont les courants électriques (variable) et ceux de
déplacement, ces derniers résultant des variations temporelles du champ électrique.
-Un champ électrique variable crée un champ magnétique.
I.4.3. Equation de Maxwell-Gauss
Pour toute surface fermée S délimitant un volume V, le flux de champ électrique est donné par :

Ψ = ∫∫ D.dS = ∫∫∫ ρdv = Qint


S V

avec Qint la charge contenue dans le volume V.

D’après le théorème de divergence : ∫∫ D.dS = ∫∫∫ div Ddv


S V

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On obtient la formule de Maxwell-Gauss qui s’écrit : div D = ρ


I.4.4. Equation de Maxwell-flux
Le flux magnétique à travers une surface fermée S est nul :

Φ = ∫∫ B.dS = 0
S

On dit que le champ magnétique est à flux conservatif. Le flux magnétique à travers une surface
non fermée ne dépend que du contour L sur lequel s’appuie cette surface, sans dépendre de la
surface elle-même.
On applique la formule d’Ostrogradsky :

Φ = ∫∫ B.dS = ∫∫∫ div Bdv = 0


S V

On trouve l’équation de Maxwell : div B = 0


I.4.5. En résumé
Les équations fondamentales de l’électromagnétisme instantanées et sous leurs formes
différentielles sont données par:

∂B
Equation de Maxwell-Faraday : rot E = −
∂t

∂E
Equation de Maxwell-Ampère : rot H = J = σ E + ε
∂t

Equation de Maxwell-Gauss : div D = ρ

Equation du flux magnétique : div B = 0


I.5. Création d’ondes électromagnétiques (champ lointain)
En électrostatique, le champ électrique est dû à la présence de charges électriques: sans charge
électrique, pas de champ électrique. En magnétostatique le champ magnétique est dû à la
présence de courants électriques : sans courant électrique, pas de champ magnétique.

Dans les cas dynamiques où les différentes grandeurs de champ électromagnétique ( E , B )


dépend du temps, le phénomène est autre.
Une onde peut être créée soit :

à partir des charges électriques créant E ensuite B ,

ou à partir des courants électriques créant B ensuite E .

Matière : Ondes et Propagation 13


Chapitre I Équations de Maxwell

Source de courant Source de charge

Figure I. 11.
I.5.1. Source de courant
A partir des courants, d’après la loi de Maxwell-Ampère, un courant électrique variable
dans le temps, génère un champ magnétique variable.
Ce champ créé à son tour, d’après la loi de Maxwell-Faraday, un champ électrique
variable.
Ce champ électrique est bien créé sans qu’il y ait de charges électriques. Il crée à son tour
un champ magnétique variable,
Et ainsi de suite.

Figure I. 12.
I.5.2. Source de charge électrique
A partir des charges électriques et d’après la loi de Maxwell-Gauss, un champ électrique
est créé.
Ce dernier s’il est variable, va créer un champ magnétique variable sous la loi de
Maxwell-Ampère appliquée dans vide.
Ce champ magnétique est bien créé sans qu’il ait de courant électrique. Il créé à son tour,
d’après la loi de Maxwell-Faraday, un champ électrique variable.
Et ainsi de suite.

Matière : Ondes et Propagation 14


Chapitre I Équations de Maxwell

Figure I. 13.
I.5.3. Généralisation
Le champ électromagnétique acquiert une existante indépendante des charges et des
courants.
Initialement il est nécessaire d’avoir des charges ou des courants pour créer une onde
électromagnétique.
A partir du moment où l’onde est émise, son existence ne dépend plus des sources.

Figure I. 14.
I.6. Vecteur de Poynting
L’énergie est une grandeur qui se conserve. En présence de charges et de courants, il peut y avoir
un échange d’énergie entre la matière : l’énergie électromagnétique est transformée en énergie
mécanique ou réciproquement. En l’absence de charges et de courants, l’énergie
électromagnétique est une quantité qui se conserve. Pour exprimer cette conservation, il faut
introduire un vecteur densité de courant d’énergie. Ce vecteur est appelé vecteur de Poynting et

il est noté ℘ .
Calculons la divergence du produit vectoriel du champ électrique et du champ magnétique :

Matière : Ondes et Propagation 15


Chapitre I Équations de Maxwell

div( E ∧ H ) = H .(rot E ) − E.(rot H )


Soit, en utilisant les équations Maxwell-Ampère et Maxwell-Faraday dans le vide :

∂H ∂E
div( E ∧ H ) = H .(− µ 0 ) − E.(σ E + ε 0 )
∂t ∂t
2 2
1 ∂H 2 1 ∂E
= − µ0 − σ .E − ε 0
2 ∂t 2 ∂t
L’intégral sur le volume de l’équation précédente est donné par :
∂ 1 2 1 2 2
∫∫∫ div( E ∧ H )dv = − ε µ σ
∂t ∫∫∫ ∫∫∫
( 0 E + 0 H )dv − .E dv
V V
2 2 V

On applique la formule de divergence ( ∫∫∫ div( E ∧ H )dv = ∫∫ ( E ∧ H )dS ):


V S

∂ 1 2 1 2 2
∫∫ ( E ∧ H )dS = − ε µ σ
∂t ∫∫∫ ∫∫∫
( 0 E + 0 H )dv − .E dv
S V
2 2 V

Le vecteur de Poynting (W/m2) est proportionnel au produit vectoriel du champ électrique et du


champ magnétique :
1
℘= E ∧ H = E∧B
µ0
Donc le théorème de Poynting indique que la puissance nette sortant d’un volume V est égal à la
diminution de l’énergie stockée avec le temps moins les pertes ohmiques.

Puissance sortant

Les pertes
ohmiques

Energie électrique Energie


stockée magnétique

Puissance entrant

Figure I. 15.

Matière : Ondes et Propagation 16


Chapitre I Équations de Maxwell

-L’énergie électromagnétique c’est la somme de l’énergie électrique et l’énergie magnétique :


2 2 2 2
ε0 E µ0 H ε0 E B
U= + = + , (densité d’énergie contient des contribution électrique et
2 2 2 2µ 0
magnétique).

-La valeur moyenne temporelle de la puissance Pm: Pm = ℘m S


T
1
T ∫0
où ℘m désigne la valeur moyenne temporelle de Poynting, donnée par : ℘m = ℘.dt , pour une

2.π
période T =
ω
-La puissance moyenne totale temporelle sur une surface est définit par: PT = ∫∫ Pm dS
S

Matière : Ondes et Propagation 17

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