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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique


Institut de maintenance et sécurité industrielle
Département de Sécurité industrielle & Environnement

Les Capteurs de niveau

Chargée de cours : Benomar Fatima


I-Introduction
Le choix du capteur de niveau dépend de :
-type d’installation: Cuve, Réservoir, Extérieur.
-nature du produit : Fluide, Solide.
-mode de liaison avec liquide : Avec ou sans contact.
La mesure de niveau peut se faire par plusieurs méthodes:
 les mesures directes basées sur le principe des vases communicants
 Les méthodes hydrostatiques : Flotteur, Plongeur, Palpeur
électromécanique, capteur de pression, capteur de bullage.
 Les méthodes basées sur les phénomènes électriques : Sondes
conductrices , sondes capacitives.
 Les méthodes de rayonnement : Capteurs par rayons gamma,
Capteur ultrasonique, Détecteur optique, Capteur par
hyperfréquences.
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1-Définitions
1-1-Niveau
Hauteur (h1) séparant , dans une capacité, un plan de référence et
un plan de séparation ou interface entre, selon les cas:
- Un liquide et la phase gazeuse (surface « libre » du liquide)
- Un solide sous forme de poudre (pulvérulent) ou de granulés et
la phase gazeuse
- Deux liquides (non miscibles et de densité différentes).

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GAZ
% Interface liquide-gaz %
100 100
GAZ
Interface liquide-gaz Liquide 2 h2
ou solide-gaz
h2
Plan de séparation Interface liquide-liquide h

LIQUIDE ou h Liquide 1
h1
PULVERULENT

Plan de référence
0 h1 0

h : hauteur mesurable du niveau


h1 : hauteur mesurée
h2 : différence entre hauteur mesurable et hauteur mesurée

Fig. 1 : Définition d’un niveau

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1-2-Détection et mesure de niveau
A- La détection
La détection de niveau a pour but de signaler qu’une certaine
hauteur prédéterminée de liquide ou de solide a été atteinte.
B- La mesure
La mesure continue de niveau au- dessus du plan de référence
produit un signal proportionnel au niveau , qui peut être utilisé
comme indication locale ou comme entrée analogique ou
numérique dans un automatisme de conduite ou de protection
du processus.

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2-Les méthodes de détection et de mesure usuelles pour liquides
1-Mesure de niveaux directs –principe des vases communicants-
Niveaux optiques.
C’est un dispositif reposant sur la propriété de transparence du
verre et du principe des vases communicants .
Le principe des vases communicants
En mécanique des fluides, le principe des vases communicants
établit qu'un liquide homogène remplissant plusieurs
récipients, reliés entre eux à leur base et soumis à la même
pression atmosphérique, s'équilibre à la même hauteur
dans chacun d'eux.  Ceci est vrai quels que soient leur forme et
leur volume. Si le même liquide ou un liquide de même densité
est ajouté dans l'un des récipients, il va à nouveau s'équilibrer à
une hauteur identique dans tous les récipients connectés.

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Fig.2 : Principe des vases communicants
Ce principe découle du fait que la pression hydrostatique en un
point est proportionnelle à la profondeur, quelle que soit la
forme des récipients (en dehors d'un éventuel effet
de capillarité qui proviendrait de l'étroitesse extrême de l'un
d'entre eux).
Dans le cas où le liquide n'est pas homogène, par exemple si la
densité du liquide contenu dans l'un des vases est plus élevée
que dans les autres, alors son niveau sera inférieur.

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Fig.3 : Mesure par niveaux optiques

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Ce principe de mesures est essentiellement utilisé pour des
mesures ou du contrôles visuels sur site.
L’appareil est constitué d’un tube en verre ou de vitre d’épaisseur
fonction des condition opératoires du procédé.
C’est évidemment le moyen le plus simple pour détecter la surface
de séparation de deux fluides différents, mais son rôle est limité
à celui d’indicateur local.
Ce type d’appareil est systématiquement équipé de robinet à bille
de sécurité qui a pour objectif d’éviter ou de réduire fortement
la fuite de produit en cas de rupture de la glace qui permet la
lecture de niveau.

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2-Les méthodes hydrostatiques
Mesure de niveaux par mesurage de pression
Rappel de physique
Pour un liquide homogène donné, la pression relative au fond du réservoir résulte
de la gravité et est proportionnelle au niveau de celui-ci. La mesure de cette
pression nous informe directement sur le niveau de liquide, mais dépend, de la
masse volumique du liquide. En d’autre terme si le niveau double la pression
doublera.

P=ƿgL L = p / ƿg

Avec:
P : pression relative en pascal
Ƿ : La masse volumique en kg/m3
g : l’accélération gravitationnelle en m/s2
L : niveau du liquide en m (H)

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Différentes configurations et variantes de montage peuvent être
envisagées suivant les conditions de services et la nature du
produit sur lequel doit être effectué la mesure.
Les variantes les plus courantes concernent essentiellement les
dispositions suivantes :
– mesure sur une capacité à pression atmosphérique (cuve ouverte)
– mesure sur une capacité sous pression (cuve fermée)
– mesure sur une capacité sous pression avec présence de vapeurs
condensable
A - Capacité à pression atmosphérique
Le cas le plus simple est la mesure du niveau d’un liquide dans une
cuve ouverte. On peut le voir à la figure 4 une installation
typique de mesure de la hauteur d’un liquide utilisant une
capsule de pression différentielle.

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Capteur de pression

Fig.4 : Mesure du niveau de liquide dans une cuve ouverte

Puisque la cuve donne sur l’atmosphère, on en relie la base au


côté haute pression du transmetteur, le côté basse pression
étant ouvert à l’air. Le transmetteur de niveau fonctionne
comme un simple transmetteur de pression. Ce qui s’exprime
comme : Phaute = patmosphère + SH
Avec S = ƿg

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pbasse = patmosphère
Pression différentielle Δp = phaute - pbasse = SH = ƿg H

Phaute - Pbasse
donc H =
ƿg

Dans ce cas de figure, la mise en place d’un capteur de pression


relative ou de pression différentielle avec une des cellules mise à
la pression atmosphérique est suffisante.

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B - Capacité sous pression (cuve fermée)
Lorsqu’une cuve est fermée, un gaz ou de la vapeur peut se former
au dessus du liquide. Il faut donc compenser pour la pression
supplémentaire du gaz. Tout changement de la pression du gaz
causera une variation dans le signal du transmetteur.
Ici, pour obtenir une mesure de niveau valide, la mise en place d’un
capteur de pression différentielle est nécessaire. Une des cellules
de mesure est en contact avec le produit , l’autre cellule est
reliée à l’atmosphère de la capacité, ce
qui permet de prendre en considération
le fait que la pression interne de
la capacité est différente de la pression
atmosphérique mais aussi ce type de
montage permet de prendre en compte
les variations de pression du procédé.
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Dans certains cas, cette pression statique peut être si élevée que la
pression hydrostatique de la colonne de liquide devient insignifiante.
Par exemple, la colonne hydrostatique mesurée dans un réacteur
d’urée peut être de seulement 3 m (220 mbar, pour une densité de
750 kg/m3), tandis que la pression statique peut être de plus de 20
bar. La pression appliquée sur la prise de pression en bas de cuve
(entrée HP) est donc de 20,22 bar.
Une compensation doit alors être réalisée en appliquant la pression
statique sur le coté (-) du capteur (entrée BP). Le coté (+) du capteur
(entrée HP) étant raccordé à la base de la cuve, il mesure donc la
somme des pressions hydrostatique et statique.
Comme le capteur effectue la différence, il ne mesure donc que la
hauteur de liquide.
ΔP = Ptotale - Pstatique = (Phydrostatique + Pstatique) =Phydrostatique
Ou on peut appliquer le principe de Pascal : P = h.ρ.g

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Fig.5 : Mesure de niveau pour une capacité sous pression

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B-1- Capacité sous pression et présence de vapeurs condensables
(montage avec colonne humide)
La présence de vapeurs condensables peut venir fausser la mesure
en se condensant dans la colonne de référence. Pour éviter ce
type de perturbations de la mesure, la colonne de référence est
maintenue pleine avec un liquide tampon qui peut être le liquide
présent dans la capacité ou un produit de nature différente mais
qui doit être compatible avec le procédé et les conditions
opératoires.

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B-2- Capacité sous pression et présence de gaz
Ce type de montage est utilisé sur une cuve fermée avec phase
gazeuse sèche, et pour tout liquide propre à faiblement visqueux.
Ce montage est à proscrire sur les applications avec une phase
vapeur.
Qu’est-ce qu’une colonne sèche ?
Une colonne est dite ≪sèche≫ lorsque
la ligne de compensation de la pression
statique n’est pas remplie de liquide.

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C-Mesure de niveau à bulles (Mesurage par insufflation)
Pour mesurer la pression, on peut utiliser un système à bulle (fig. 6).
Le système comporte :
– Une canne d’injection ;
– Un manomètre mesurant la pression d’air de bullage ;
– Un contrôleur de débit visuel (dit bulleur) ;
– Un régulateur de débit ;
L’insufflation est souvent une solution élégante et sure pour
mesurer la hauteur d’un liquide.

Fig.6 : Mesure de niveau par bullage


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Principe:
Le principe consiste à insuffler un débit d’air constant dans un petit
tuyau débouchant sous la surface de l’eau. La pression de l’air est
équilibrée par la colonne d’eau. La pression de l’air qu’il faut
appliquer pour produire des bulles est égale à la pression du
fluide : p= h.ƿ.g (si elle était inférieure , l’air ne s’échapperait
pas et elle ne peut être supérieure car à partir de h.ƿ.g l’air
s’échappe.).
Le régulateur agit de manière à avoir un débit très faible ( on doit
pouvoir compter les bulles). Ainsi, en négligeant les pertes de
charges, la pression mesurée est la pression en bout de canne. P
fournie donc une mesure du niveau h.

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Utilisation
Ces capteurs sont utilisés pour mesurer le niveau :
- des cuves enterrées ou puits de forage.
- des liquides agressifs pour le transmetteur( acides, corrosifs ou
contenant des solides en suspension). Pas de contact du
transmetteur avec le liquide.
- Et plus encore lorsqu’ un environnement dangereux rend
difficiles les interventions mêmes les plus simples ( l’industrie
nucléaire).
Remarque
Cette méthode de mesure utilisable uniquement sur des réservoirs
ouverts.

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Les cuves fermées
Dans ce cas, on utilise un mesurage de pression différentielle.
Pour réaliser une mesure de niveau par bullage dans une cuve sous
pression, il est aussi nécessaire de compenser la pression
statique engendre par le ciel gazeux. Pour compenser l’influence du
ciel gazeux, on pourra suivant les conditions de process, utiliser :
- Une deuxième canne de bullage
- Une colonne sèche
- Une colonne humide avec pot
de condensation.

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Exemple : calculer la pression différentielle
Réglage du 0-100%
La canne de bullage est alimentée en air (ou en gaz) au travers du
régulateur de débit. La prise de pression HP (+) se situe
entre le régulateur de débit et le réservoir. Le coté HP (+) mesure la
contre-pression engendrée par la colonne hydrostatique de
liquide et la pression statique dans la cuve. Le coté BP (-) mesure la
pression statique présent en haut de cuve.
Caractéristiques du process :
Pstat = 100 mbar (pression statique dans le ballon)
h = 2 m (hauteur max.)
T = 20°C (température)
g = 9,81 m/s2 (constante gravitationnelle)
ρ = 1000 kg/m3 (masse volumique du fluide)
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Correction
La pression différentielle correspond a :
ΔP = HP – BP ΔP = (Phydro + Pstat) - Pstat
ΔP = Phydro , Or ΔP = Δh x ρ x g
Donc : Phydro = Δh x ρ x g
= 2 x 1000 x 9.81
= 19620 Pa
= 0,1962 bar
= 196,2 mbar
Le réglage du 0-100%
se fait donc de la manière suivante :
0% = 0 mbar
100% = 196,2 mbar

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3- Mesure de niveaux par flotteurs et masses de déplacements –
poussée d’Archimède.
la poussée d’Archimède.
Tout corps solide complètement immergé dans un liquide en
équilibre subit de la part du liquide une poussée verticale
ascendante dont l’intensité est égale au poids du liquide déplacé.
FA = P(liquide déplacé)
Le volume du liquide déplacé est égal au volume du corps V. Donc :
P(liquide déplacé) = m(liquide déplacé). g = ρliq. V · g.
Finalement, on peut facilement calculer la poussée d’Archimède
par la formule
FA = ρliq. · g · V
avec ρliq. la masse volumique du liquide et V le volume du corps.

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Fig.7 : Mesure du poids du liquide déplacé

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a - Mesure par flotteur et palpeur
Un flotteur flotte à la surface du liquide alors qu’un palpeur est
maintenu en équilibre par un dispositif mécanique au niveau de
l’interface à mesurer.
Différents types de dispositifs
de mesure de niveau en
continu par flotteur ou
palpeur existent. Tous sont
constitués d’un élément
de mesure qui se déplace
avec l’interface à suivre.

Fig.8 : Principe de mesure d’un niveau par flotteur


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Le flotteur se maintient à la surface du liquide. II est solidaire d’un
capteur de position qui délivre un signal électrique correspondant
au niveau. Sa position est peu dépendante de la masse volumique
de liquide.

Fig.9 : Principe de mesure de niveau par flotteur

Fig.10 : Flotteur industriel

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b - Mesure par masse de déplacement ou par plongeur
Le plongeur est un cylindre immergé (fig. 11) dont la hauteur est au
moins égale à la hauteur maximale du liquide dans le réservoir. Il
est suspendu à un capteur dynamométrique qui se trouve
soumis à une force F (le poids apparent), fonction de la hauteur L
du liquide : F = P − ƿ × g × s × L
Avec P le poids du plongeur, s sa section et ƿ×g×s×L la poussée
d’Archimède s’exerçant sur le volume immergé du plongeur
( ƿ : masse volumique du liquide, g : accélération de la pesanteur).

Fig.11: principe de mesure par plongeur

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Ce type d’appareil permet de suivre un niveau en mesurant les
variations de poids apparent d’un plongeur (Tube métallique
creux qui ne doit pas flotter à la surface du liquide).
Le poids apparent d’un corps est également à son poids diminué
de la poussée d’Archimède qu’il subit en fonction de son
immersion dans le liquide dans lequel il est placé.
Si la valeur de la densité du produit est connue il est possible d’en
déduire la valeur de la hauteur du liquide à partir de la mesure
du poids apparent.

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3-Les méthodes électriques
Ce sont des méthodes employant des capteurs spécifiques, c’est à
dire traduisant directement le niveau en signal électrique. Leur
intérêt réside dans la simplicité des dispositifs et la facilité de
leur mise en œuvre.
3-1- Capteurs conductimétriques
Ce type de capteur n’est utilisable qu’avec des liquides conducteurs
de l’électricité, non corrosifs et n'ayant pas en suspension une
phase isolante (huile par exemple). La pression est comprise
entre le vide e et 160 bar et une température comprise entre
-200 °C et +250 °C.

Fig.13 : Capteur
de niveau
électrique
Fig.12 : Principe mesure de niveau par capteur de conductimétriques
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Présentation:
La sonde est formée de deux électrodes cylindriques, le rôle de
l’une d’elles pouvant être assuré par le réservoir lorsqu’il est
métallique (fig. 12). La sonde est alimentée par une faible
tension (10 V) alternative afin d’ éviter la polarisation des
électrodes. En mesure continue, la sonde est placée
verticalement et sa longueur s’ étend sur toute la plage de
variation de niveau. Le courant électrique qui circule est
d’amplitude proportionnelle à la longueur d’ électrode
immergée, mais sa valeur dépend de la conductivité du liquide.
Détection
La résistance entre deux électrodes de mesure change en présence
ou absence d'un produit. Dans le cas des sondes monotiges, la
paroi conductrice de la cuve sert de contre-électrode.

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Le principe de mesure conductif offre la possibilité de détecter de
façon simple et sûre un seuil dans des liquides conducteurs.
Le spectre d'application de ce principe s'étend du stockage, de la
prévention contre les débordements jusqu'à la régulation
entre deux ou plusieurs points (commande de pompe).
Si la sonde est découverte, la résistance entre la sonde
et la paroi est théoriquement infinie.
Si le produit recouvre la sonde (liaison
conductive avec la cuve), la résistance
prend une valeur finie. Un courant
passe et est converti en un signal de
commutation. La plus petite conductivité
qui peut être réglée est 5 μS/cm.

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3-2-Les capteurs capacitifs
Rappels:
La propriété essentielle d’un condensateur est sa capacité , faculté
d’accumuler sur ces armatures des charges électriques de signes
opposés. La capacité C pour un condensateur plan est
proportionnelle à la surface S des armatures et inversement
proportionnelle à la distance d qui les sépare. En outre, la capacité
dépend de la nature du diélectrique (isolant) qui sépare les
armatures: elle est proportionnelle à la permittivité ɛ, appelé
couramment constante diélectrique. On a donc :
C = ɛ. S/d

On peut appliquer cette relation à la mesure d’un niveau en


considérant la capacité d’un condensateur dont les armatures sont
constitués par une électrode et la paroi métallique du réservoir.
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Principe de mesure
Ce type de principe de mesure est assez répandue et fonctionne à
l’aide d’une électrode qui plonge dans la capacité dont on
souhaite suivre le niveau. La sonde et la paroi de la capacité
constituent les deux électrodes d’un condensateur . Sur les
produits isolants (huile, pétrole…) la sonde se présente sous la
forme d’une tige métallique isolée du réservoir. Quand la sonde
est découverte, la capacité (C) du condensateur obtenue est
fonction essentiellement du coefficient diélectrique (∫r) de l’air
dont la valeur est voisine de 1. En présence d’un produit isolant,
la capacité du condensateur augmente sous l’effet du produit qui
possède le plus souvent une constante diélectrique supérieure à
1. Cette variation de capacité est traitée pour fournir un signal de
sortie proportionnel au niveau du produit. La capacité d’un
condensateur est donnée par le relation :

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4-Les méthodes de rayonnement
Ces instruments opèrent sur le principe de l’écho d’une onde
sonore ou d’une onde électromagnétique. Quand une onde
atteint une surface solide ou liquide, seule une petite partie de
l’énergie de l’onde entre dans ce milieu, le reste est réfléchie et
l’onde réfléchie est un écho. La différence de temps t entre
l’émission d’une onde et la réception de l’écho est:
-proportionnelle à la distance h séparant la sonde
d’émission/réception et la surface du contenu d’un réservoir.
-inversement proportionnelle à la célérité c de l’onde dans la phase
gazeuse.
-Elles permettent notamment des mesures sans contact direct avec
le produit ce qui constitue un gros avantage.

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Principe
En mesure continue, on utilise un transducteur fonctionnant
successivement en émetteur et en récepteur. Ce transducteur
placé au sommet du réservoir émet, dans un cône de faible
ouverture, des trains d'onde acoustiques qui après réflexion sur
la surface du liquide retournent vers le transducteur qui les
convertit en signal électrique.

Fig.14: Principe de mesure d’un capteur de rayonnements


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L'intervalle de temps Δt séparant l'émission de la réception du
train d'ondes réfléchi est proportionnel à la distance du
transducteur à la surface du liquide : il est donc fonction du
niveau; Δt est inversement proportionnel à la célérité du son
qui dépend de la température : celle-ci doit donc être mesurée
afin que puisse être effectuée la correction nécessaire.
4-1- mesure par ultrasons
Un capteur émet des impulsions ultrasoniques, la surface externe
du produit réfléchit le signal et le capteur le détecte à nouveau.
Le temps de parcours du signal ultrasonique réfléchi est
directement proportionnel à la distance parcourue. Si la forme
de la cuve est connue, le niveau peut être calculé.
La fréquence ultrasonique est de l’ordre de quelques dizaines de
KHz, et la célérité est de l’ordre de 340m/s dans l’air.

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Avantages
- Mesure sans contact et sans maintenance
- Insensible aux propriétés du produit
- Etalonnage sans remplissage ni vidange
- Effet d'autonettoyage dû aux vibrations de la membrane du
capteur.

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Domaine d’utilisation : Ils conviennent pratiquement pour tous les
produits alimentaires ou chimiques, fluides liquides ou pâteux de
toute température (-190 à 250 °C) et pour des pressions jusqu’à
40 bars.
Gamme de mesure : jusqu’à 50m
Précision : dépend de la température (normalement correctement
compensée). Des turbulences de l’air, du taux d’humidité et des
corps flottants et vaguelettes. De 1 à 9mm selon les fournisseurs
soit de l’ordre de 1%.

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4-2-Mesure par radar
La fréquence « radar » (Radio Detection and Ranging)
électromagnétique est de l’ordre du GHz, et la célérité de l’ordre est
celle de la lumière (300 000 Km/s).
4-2-1 Transmetteur radar sans contact (à émission libre)
Le principe de fonctionnement repose sur la réflexion d’une onde
électromagnétique à haute fréquence (de l’ordre du GHz) émise par
une antenne située sur le toit du bac. L’émission peut être de deux
natures :
- Pulsée : émission d’une seule fréquence ;
- Mode FMCW (Frequency Modulated Continuous Wave) : émission
continue de fréquences de plus en plus élevées. Ce type de
dispositif est moins sensible à l’environnement.
Le radar FMCW transmet un signal haute fréquence dont la fréquence
augmente de manière linéaire pendant la phase de mesure (ce
qu'on appelle le balayage de fréquence).
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Le signal est émis, se réfléchit sur la surface de mesure, puis est
réceptionné après un certain délai, t. Ce temps de transit permet
de calculer la distance entre la surface du liquide et
l’émetteur/récepteur grâce à la formule suivante : 𝐷 = C X t
2
Avec :
- D : La distance entre la surface du liquide et l’émetteur-récepteur ;
- c : La vitesse de la lumière dans le ciel gazeux ;
- t : Le temps de transit du signal entre son émission et sa réception.
La vitesse des ondes électromagnétique est indépendante de :
-La composition du gaz
- La température
Fig.15: Capteur radar
- La pression
- Densité
- Turbulations
Fig.16 : Mesure par capteur radar
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Afin d’optimiser la qualité du signal et le fonctionnement du
détecteur de niveau RADAR, il faut s’intéresser d’une part à la
fréquence choisie. La fréquence des ondes utilisée par ce type de
dispositif est de l’ordre de 6 à 80 GHz. Plus la fréquence
d’émission est élevée plus la taille de l’antenne est petite et
meilleur sera l’écho d’un produit à faible constante diélectrique
(donc faiblement conducteur, ce qui est le cas du GPL).

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Avantages du FMCW par rapport au pulsé :
- Envoi d’ondes en continu, avec un temps de cycle de l’ordre de
quelques centaines de millisecondes. La réactivité du dispositif
est donc améliorée.
- La puissance du signal envoyé est plus forte que dans le cas d’un
radar pulsé. La fiabilité de la mesure est donc améliorée dans le
cas où le produit a de mauvaises propriétés de réflexion (ce qui
est le cas du GPL).
- Le signal de la mesure n’est pas perturbé par les éléments à
l’intérieur du réservoir.

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4-2-2-Mesure par radar filoguidé (Transmetteur radar à ondes
guidées TDR )
Le principe de fonctionnement du TDR (Time Domain
Reflectrometry) est le suivant (voir figure ci-contre) :
- l'appareil émet des impulsions électromagnétiques de faible
intensité à la vitesse de la lumière le long d'un conducteur rigide
ou flexible. Lorsque les impulsions atteignent la surface du
produit à mesurer, elles sont réfléchies complètement ou
partiellement (selon les propriétés de réflexion du produit) en
direction du convertisseur de mesure. L'appareil mesure le temps
entre le moment où l'impulsion est émise et le moment où elle
est reçue : la moitié de cette durée est équivalente à la distance
du point de référence de l'appareil à la surface du produit.
La fréquence des ondes utilisée par ce type de dispositif est de
l’ordre de 1 à 2 GHz.

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Avantages
-Mesure fiable
- Insensible à la surface du produit et aux éléments dans la cuve
-Sécurité de mesure supplémentaire grâce à la reconnaissance de
l'extrémité de la sonde .
-Les sources extérieures ne l’influent pas
-Mesure jusqu’à 10m
Inconvénient
-Maintenir une tension constante suer
le fil donc concevoir un tendeur mécanique.
-Mesure seulement à l’état solide.

Fig.17 : Mesure de niveau radar à ondes guidés


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4-3-Absorption de rayonnement Gamma ( Radiométrie)
Ce principe permet de concevoir des détecteurs et des
transmetteurs de niveau. Il est basé sur l’absorption
électromagnétique d’ un rayonnement gamma traversant le
liquide ou le pulvérulent dont on détecte ou mesure le niveau.
Le rayonnement gamma provient de la radioactivité de certains
éléments instables qui perdent spontanément de leur masse en
émettant des particules ou des rayonnements
électromagnétiques . On distingue:
-La radioactivité alpha (α) si l’émission est constituée de noyaux
d’hélium.
-la radioactivité béta (β) si l’émission est constituée d’électrons.
-la radioactivité gamma (Υ) si l’émission est constituée de photons.

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Cette dernière forme de radioactivité est capable de traverser des
parois en acier, ce qui permet d’installer le dispositif de mesure
(source de détecteur) à l’extérieur du réservoir.

Fig.18 : Mesure radioactive

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La source et le détecteur sont placés à l’ extérieur, de part et
d’autre du réservoir ; cette disposition est particulièrement
adaptée au cas de liquides très corrosifs ou sous haute pression
ou à haute température. La source est un émetteur gamma. Le
détecteur est soit une chambre d’ionisation soit un ou plusieurs
tubes Geiger-Muller. La Mesure est fiable et sans contact,
indépendante des conditions de process variables comme la
pression, la température, la viscosité, la corrosivité, ou des
éléments internes (par ex. pales d’agitateur).

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En détection de niveau pour sources radioactive, les éléments
utilisés sont logés dans un conteneur à double enveloppe en
acier inoxydable soudé.
– la manipulation et l’utilisation des sources radioactives sont
soumises à une réglementation très stricte.
– en l’absence d’une autorisation de détention de source, la
manipulation des sources est interdite.
– les travaux tels que démontage et remplacement de l’élément
radioactif, ne devront être exécutés que par le responsable de
radioprotection, conformément aux règles en vigueur.
Ce type de mesure est faite sans contact dans les réservoirs
contenant par exemple des solides en
vrac, des liquides inflammables, toxiques, agressifs,...

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