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Institut Algérien du Pétrole Mesure de procédés

Mesure et détection de niveau


1. Introduction
Une mesure fréquemment faite en milieu industriel est la mesure de niveau de matériaux solides et
liquides. La conduite des opérations de transfert et de stockage de liquides dans des réservoirs requiert
que puisse être apprécié l'état de leur remplissage, c'est-à-dire le niveau qu'y atteint le produit présent. La
saisie d'information relative au niveau peut être effectuée sous deux formes :

 La mesure continue
La mesure continue de niveau au-dessus du plan de référence produit un signal proportionnel au
niveau, qui peut être utilisé comme indication locale ou comme entrée analogique ou numérique
dans un automatisme de conduite ou de protection du processus.
Un capteur et son conditionneur délivrent un signal dont l'amplitude ou la fréquence traduisent la
valeur du niveau de liquide dans le réservoir : à chaque instant, l'opérateur peut donc connaître le
volume exact de produit présent ou le volume de stockage encore disponible.

 La détection de seuils
La détection de niveau a pour but de signaler qu’une certaine hauteur prédéterminée de liquide ou
de solide a été atteinte. Le signal tout ou rien émis est utilisé comme alarme et/ou comme entrée
tout ou rien dans un automatisme de conduite ou de protection du processus. C’est donc la
position du niveau de déclenchement qui détermine l’implantation du capteur.
Le dispositif détecteur, constitué en fait d'un capteur, délivre une information binaire signalant
qu'un niveau seuil déterminé est ou non atteint :
- La détection d'un niveau haut permet de stopper un remplissage, évitant le débordement ;
- La détection d'un niveau bas arrête l'extraction du produit, assurant une réserve minimale dans
la cuve et évitant la marche à vide des pompes.
L'association de deux détecteurs de seuil, haut et bas respectivement, permet d'automatiser les
opérations de remplissage et d'extraction des cuves.

Lorsqu'un capteur de niveau doit être choisi, on doit prendre en compte plusieurs critères, il faut savoir :
 Si la mesure se fait dans un réservoir étanche ou non.
 Si la mesure de niveau peut être faite en plein air, sur un bassin ou un canal.
 La nature du produit dont il faut mesurer le niveau, à savoir s'il est sous forme solide ou liquide.
Autrement dit, les propriétés physiques et chimiques du liquide ainsi que leurs variations
éventuelles : conductivité, constante diélectrique, masse volumique, viscosité, formation de
mousse, caractère corrosif ;
 Les conditions de stockage : température, pression, présence d'un agitateur ;
 Les facilités d'implantation.

Les capteurs de niveau peuvent être classifiés selon la méthode de mesure :


 Visuelle (avec des tubes de verre).
 Hydrostatique (avec traduction électrique), i.e., basée sur les principes d'Archimède où encore sur
la pression hydrostatique.
 Utilisant les principes électriques basés sur des variations d'impédance comme les sondes de
niveau capacitives en tenant compte des propriétés électriques du liquide ;
 Utilisant l'interaction d'un rayonnement avec le liquide.
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2. Définition
On appelle niveau :
1. La hauteur entre la surface libre du liquide contenu dans une capacité, et un point pris comme
référence. Il s’agit d’un niveau à simple liquide : on repère la surface libre du liquide.

Figure 1. Niveau à simple liquide

2. La hauteur entre la surface de séparation de deux liquides et un point pris comme référence. Il s’agit
d’un niveau à interface : on repère la surface de séparation de deux liquides ; ceci implique que les
deux liquides ne sont pas miscibles et que les densités sont différentes.

Figure 2. Niveau à interface

Le niveau est une quantité repérable. On l’exprime par une hauteur, donc par une mesure de
longueur.

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Autrement dit, un niveau est une hauteur 𝒉𝟏 séparant, dans une capacité, un plan de référence et un plan
de séparation on interface entre, selon les cas (figure 3) :

- Un liquide et la phase gazeuse (surface « libre » du liquide),


- Un solide sous forme de poudre (pulvérulent) ou de granules et la phase gazeuse,
- Deux liquides (non miscibles et de densités différentes).

Figure 3. Définition d’un niveau

3. Unités de niveau

Pour les bacs (réservoirs) de stockage, un niveau s’exprime en unités de longueur (m, cm, mm) car la
hauteur exprimée renseigne par barêmage sur le remplissage (volume stocké) ou le creux du réservoir
(volume restant disponible).

Sur les processus, la hauteur exprimée en unités de longueur ne présente aucun intérêt sur le plan de la
conduite du processus car il s’agit seulement de connaitre la position de l’interface entre les hauteurs
minimale-maximale mesurables déterminées lors de l’étude et de la réalisation de l’installation : on
exprime alors le niveau en % de l’étendue de mesure de l’indicateur local ou du transmetteur.

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4. Méthodes de détection et de mesure usuelles pour liquide


4.1. Niveaux optiques
4.1.1. Niveau à vue
Cet appareil, dont le principe est donné sur la figure 4, est basé sur l’application des vases communicants.

Figure 4. Principe niveau à vue


Un tube de verre est relié à la capacité dans laquelle on veut mesurer le niveau par ses deux extrémités. Le
tube est monté extérieurement à la capacité, verticalement.
Le niveau dans le tube est le même que dans la capacité (vases communicants). On voit le liquide dans le
tube de verre, d’où son nom de niveau à vue.
On peut placer en regard du tube de verre une réglette graduée dont le zéro sera positionné au point de
référence, et qui permet d’évaluer le niveau par simple lecture.
Cet appareil existe dans la pratique, mais pour des pressions ou températures élevées, la résistance
mécanique du tube de verre n’étant pas suffisante, on recourt à d’autres réalisation de niveau à vue : ce
sont les niveaux à vue à glaces.
Le terme niveau à glace désigne un dispositif reposant sur la propriété de transparence du verre et du
principe des vases communicants. C’est évidemment le moyen le plus simple pour détecter la surface de
séparation de deux fluides différents, mais son rôle est limité à celui d’indicateur local.

4.1.2. Niveau à glace tubulaire


Cet appareil est schématisé par la figure 4. II doit être isolable du récipient par des vannes de
sectionnement, avec des moyens de purge et d’évent pour des facilites d’entretien (vidange, nettoyage,
remplacement du tube ou des joints). Les vannes de sectionnement doivent être équipées d’un clapet
antiretour à bille évitant une fuite en cas de rupture du tube en verre.

Figure 4. Niveaux à glace tubulaire avec vannes


de sectionnement et vanne de purge

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4.1.3. Niveaux à glace armés
Dans l’industrie, les niveaux à glace sont généralement
du type « armé » pour résister aux conditions de
pression et de température, et pour présenter une
résistance mécanique aux chocs (figure 5). Selon les
applications, on utilise des niveaux à réflexion ou des
niveaux à transparence.

a) Niveau à réflexion : Cе type de niveau ne comporte


qu’une seule glace présentant des stries verticales
formant des prismes. Si un liquide est présent dans
la chambre de mesure, la lumière incidente est
réfractée par les prismes ce qui donne un aspect
sombre. Si un gaz est présent dans la chambre de
mesure, la lumière incidente est réfléchie par les
prismes et donne un aspect clair argente.

Figure 5 : Niveaux à glace armés

b) Niveau à transparence : Ce type de niveau comporte deux glaces situées de part et d’autre de la
chambre de mesure. II doit être complète par un dispositif d’éclairage situe à l’arrière, à l’opposé de
l’observateur. La figure 6 donne la constitution de cet appareil. Un corps en acier moulé portant deux
prises « p » sur lequel on a pratiqué des fenêtres où viennent se placer des glaces.

Figure 6. Principe niveau à glace Figure 7. Principe niveau à transparence

Entre la glace « G » et le corps « C » on intercale un joint « J » assurant l’étanchéité (figure 7).


Un flasque « F » maintient la glace sur le corps ; le serrage est assuré par des tiges filetées et des écrous
« B ». Pour éviter d’ébrécher la glace, on intercale entre le flasque et la glace un joint portée « J1 ».
Sur la figure 7, on voit qu’il y a une glace sur deux faces symétriques du corps ; le rayon lumineux (sens
des flèches), qui permet de voir le niveau, passe à travers le corps de l’appareil d’où le nom de « niveau à
transparence » donné à ces appareils. L’épaisseur du corps du niveau ainsi que celles des glaces dépend
de la pression et de la température de travail.
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Applications des niveaux armés


Type niveau Applications
À réflexion Interface liquide-gaz pour liquides clairs tels que :
- eau
- hydrocarbures légers
À transparence Interface liquide-gaz pour liquides sombres
Interface liquide-liquide
Les glaces peuvent être recouvertes de mica côte produit pour protéger le verre des
produits corrosifs

4.1.4. Niveau à glace bicolore


Cet appareil est obligatoire sur les chaudières car
il permet, pour des raisons de sécurité, une lecture
analogique immédiate et sans ambiguïté du niveau
d’eau dans le ballon supérieur : la phase liquide
apparait en vert et la phase gazeuse en rouge, dans
une colonne de lecture formée par des voyants en
verre (figure 8).

Son principe repose sur les indices de réfraction


de la vapeur d’eau et de l’eau, qui sont différents
pour des rayons lumineux vert et rouge (figure 9).

Figure 8 : Niveau à glace bicolore - Aspect extérieur.

Figure 9 : Niveau à glace bicolore - Principe.

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4.2. Le flotteur
La loi d'Archimède dit que :
« Tout corps partiellement ou complètement plongé dans un liquide reçoit, de la part de ce fluide, une
poussée verticale, orientée de bas en haut et dont l'intensité est égale au poids du fluide déplacé ».
Ce que l'on peut traduire par :
𝐹𝐴𝑟 = 𝜌 𝑔 𝑉

 𝐹𝐴𝑟 : Force d'Archimède ;
 𝜌 : Masse volumique du liquide ;
 g : Accélération de la pesanteur, soit 9.81 m/s2 et
 V : Volume de la fraction du corps qui est immergé (ou le volume de liquide déplacé).
C'est ce phénomène que l'on exploite dans les flotteurs.
Le flotteur existe en deux versions :
- Détecteur de niveau
- Mesure du niveau.
Le flotteur (en général une sphère creuse métallique) est soumis à la poussée d’Archimède exercée par le
liquide, laquelle se traduit par un faible déplacement du flotteur, dont l’amplitude est limitée
mécaniquement. Ce déplacement est suffisant pour commander un contact électrique, par transmission
magnétique. Ces niveaux sont exclusivement des détecteurs de niveau.

a) Détecteur de niveau
Exemple d’un capteur de niveau - à détection horizontale- utilisé pour camion-citerne (figure 10)

Caractéristiques
 Corps en nylon de couleur noire.
 Contact et connexion entièrement moulés.
 Grande fiabilité et une longue durée de vie.
 Le montage se fait par écrou et contre-écrou à l'intérieur de la cuve.
 La fermeture du contact s'effectue lorsque le flotteur est aligné avec le corps du capteur.
 Sortie par câble gainé de 1 m ou de 2 m.

Figure 10 : Exemple d’un capteur de niveau - à détection horizontale-.

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Spécifications techniques :
- Matière : nylon ; Température d'utilisation : -20° C à 75° C. ;
- Type de contact : ampoule reed NF suivant la position du capteur ;
- Tension max. : 240 V c.a. (Tension max. : 120 Vcc)
- Courant max. : 0,6 A ;
- Puissance max. : 1 W
- Angle d’ouverture du flotteur : 40 ° ; - Angle de déclenchement : 5°;
- Épaisseur mini. de la paroi : 4 mm
- Dimensions (mm) : Capteur : 90 mm ; flotteur : 48 x Ø 20,3 mm ; Filetage : ½

b) Indicateur à transmission par câble


Ce système est très répandu pour les bacs de stockage. Un flotteur est relié, par un câble passant sur des
poulies, à un index qui se déplace le long d’une échelle graduée (figure 11). La graduation est inversée
sur toute la hauteur du bac et est exprimée en unités de hauteur ou de contenance. Le flotteur très
largement dimensionné, la rusticité générale plaident pour une bonne fiabilité et une excellente visibilité à
distance.

Figure 11 : Indicateur de niveau à flotteur et contrepoids


Lorsque le flotteur fait la mesure du niveau, il devrait être inséré dans un puit de tranquillisation pour
éviter qu'il soit soumis à l'agitation du liquide dans le réservoir (Figure 11). Cela assure aussi que le lien
entre le flotteur et le conditionneur du signal de mesure soit le plus vertical que possible.

c) Domaine d'utilisation
C'est une technologie qui convient mal aux liquides très visqueux susceptibles d'adhérer aux parois du
flotteur, modifiant ainsi son poids et par conséquent sa profondeur d'immersion. Ils sont utilisables aussi
bien dans les réservoirs ouverts, fermés, sous pression qu'en extérieur sur les puits, canaux, etc. La
mesure peut être faussée lorsque la densité du fluide varie. Ces dispositifs peuvent être utilisés pour une
gamme de mesure : 10 mm à plusieurs mètres (30 m) avec une précision : 0,5 à 5% de l'étendue de
mesure.

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d) Principaux avantages et inconvénients de la mesure de niveau par flotteur


Avantages Inconvénients
Mesure directe de la hauteur de liquide, - Mesure ne convenant qu'aux liquides
indépendante de la masse volumique du liquide. - Problème avec les liquides visqueux.
contact avec le liquide (flotteur) et avec
une grande étendue de mesure (de 10 mm à 30 m).
d'éventuelles vapeurs ce qui pose problème
Précision de (±0.5 à ± 5 % EM).
avec les produits corrosifs ou chargés (dépôts)
Dispositif simple et d'un coût très raisonnable sensibilité aux vagues et remous à la surface du
liquide (oscillations du flotteur)
entretien nécessaire et régulier (mécanique,
Disponible en capteur ou détecteur ; usure car déplacements, corrosion ou dépôts
dus au contact avec le liquide : Les dépôts font
couler le flotteur).

4.3. Plongeur
Ces instruments sont appelés aussi des niveaux à déplacement, car leur principe repose sur la mesure de la
poussée d’Archimède due au volume déplacé par l’immersion d’un plongeur cylindrique. Cette poussée
𝐹𝑎 , égale au poids du liquide déplacé, est donc proportionnelle à la masse volumique 𝜌 du liquide et à la
hauteur d’immersion ℎ. Pour une masse volumique donnée et supposée constante, la poussée mesurée est
donc proportionnelle au niveau ℎ (figure 12). Ces instruments sont exclusivement des transmetteurs de
niveau.

Figure 12 : Niveau à plongeur

La poussée est détectée par un tube de torsion ou par la membrane antagoniste d’un transmetteur de
pression différentielle modifié pour cette application afin que le plongeur soit suspendu à cette membrane.
Le principe du tube de torsion est le suivant : en appliquant la force résultant de la poussée d’Archimède à
l’extrémité A d’un tube de torsion, l’angle de rotation se retrouve à l’extrémité В de la tige interne du
tube de torsion (figures 13 et 14). Ce déplacement est faible (rotation de l’ordre de 4°), mais suffisant
pour commander un dispositif de transmission pneumatique ou électrique. Le mouvement ascendant du
plongeur est de l’ordre de 15 mm entre niveau haut et niveau bas et peut être négligé.

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Figure 13 : Niveau à plongeur et tube de torsion Figure 14 : Tube de torsion - Principe

Ces transmetteurs de niveau sont disponibles :


- Soit en montage interne (vertical ou horizontal), selon la figure 15,
- Soit en montage externe, en chambre de mesure, selon les différentes possibilités de connections
représentées par la figure 16.

Figure 15 : Niveaux à plongeur - Types de montages internes

Figure 16 : Niveaux à plongeur - Types de montages internes (Les connections peuvent être vissés ou à brides.)

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Le choix du type de connections d’une chambre externe dépend des spécifications des piquages prévus
sur le récipient, ou impose les spécifications des piquages.
Lors d’une étude, une bonne coordination entre chaudronnier et instrumentiste est recommandée.

Le niveau à déplacement est également utilisable pour la détection d’une interface liquide-liquide, comme
le schématise la figure 17. Cette utilisation n’est possible qu’à la condition que le plongeur soit immergé
en permanence dans les liquides dont on recherche le niveau d’interface.
Enfin, il faut noter que ce type d’instrument peut être utilisé comme densimètre, comme le décrit la
figure 18. Cette utilisation n’est possible que si les deux conditions suivantes sont remplies :
- Liquide unique ou mélange homogène (pas d’interface entre deux liquides),
- Plongeur immergé en permanence.

Figure 17 : Niveaux à plongeur - Mesure d 'u n e interface liquide-liquide

Figure 18 : Niveaux à plongeur - Utilisation en densimètre.

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a) Bilan

Etendues disponibles des plongeurs standards en montage externe


mm 356 813 1219 1524 1829 2134 2438 3048

 Bonne précision (mieux que ±0.5 % EM)


 Mesure par contact
 Plage de mesure réduite : 30 cm à 6 m
 Convient aux liquides visqueux.
 Permet la mesure du niveau de l'interface de deux liquides de densité différente.

4.4. Méthodes hydrostatiques


Pour un liquide homogène donné, la pression relative en fond de réservoir est proportionnelle au niveau
de celui-ci. La mesure de cette pression nous informe directement sur le niveau de liquide, mais dépend
de la masse volumique du liquide. Dans la figure 19, on a la relation suivante :
𝑘𝑔 𝑚
𝑃(𝑝𝑎𝑠𝑐𝑎𝑙 ) = 𝑃𝑎 + 𝜌 ( 3
) 𝑔 ( 2 ) ℎ(𝑚 )
𝑚 𝑠

Figure 19 : réservoir d’eau.

Les premières méthodes de mesure et contrôle de niveaux de liquides sont fondées sur les propriétés
hydrostatiques des liquides (pression hydrostatique, poussée d'Archimède). La mesure transmise par les
capteurs utilisés est une fonction continue de la hauteur de liquide. Elle est indépendante de ses propriétés
électriques mais dépend, sauf dans le cas du flotteur, de la masse volumique du liquide.

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4.4.1. Mesure indirecte de niveau par l’utilisation de pression différentielle P
a) Interface liquide-gaz pour réservoir ouvert
La figure 20 illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir ouvert, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec conduite de raccordement côté
haute pression (HP). Cette figure donne les formules de calcul des paramètres X (décalage) et ∆𝑝
(étendue d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A Noter que le raccordement HP peut être
équipé d’un séparateur à membrane.

Figure 20 - Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir ouvert, avec transmetteur ∆𝑝 sans bride.

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La figure 21, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir ouvert, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec bride de raccordement. Cette
figure donne la formule de calcul de ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utile à la spécification du transmetteur.

Figure 21 - Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir ouvert, avec transmetteur ∆𝑝 à bride.

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b) Interface liquide-gaz pour réservoir fermé
La figure 22, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec conduite de raccordement côtés
haute pression (HP) et Basse pression (BP). Cette figure donne les formules de calcul des paramètres
𝑋 (décalage) et ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A Noter que les
raccordements HP et BP peuvent être équipés de séparateurs à membrane.

Figure 22 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir fermé, avec transmetteur ∆𝑝 sans bride.

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La figure 23, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec bride de raccordement. Cette
figure donne les formules de calcul des paramètres 𝑋 (décalage) et ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utiles à la
spécification du transmetteur. Noter que le raccordement BP peut être équipé d’un séparateur à
membrane.

Figure 23 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir fermé, avec transmetteur ∆𝑝 à bride.

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c) Interface liquide-liquide pour réservoir ouvert ou fermé
La figure 24, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-liquide
en réservoir ouvert ou fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec conduite de
raccordement côtés haute pression (HP) et basse pression (BP). Cette figure donne les formules de calcul
des paramètres X (décalage) et ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A
Noter que les raccordements HP et BP peuvent être équipés de séparateurs à membrane.

Figure 24 Niveau hydrostatique d'interface liquide- liquide pour réservoir ouvert ou fermé, avec transmetteur ∆𝑝 sans bride.

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La figure 25, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-liquide
en réservoir ouvert ou fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec bride de
raccordement. Cette figure donne la formule de calcul des paramètres X (décalage) et ∆𝑝 (étendue
d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A Noter que le raccordement BP peut être équipé
d’un séparateur à membrane.

Figure 25 Niveau hydrostatique d'interface liquide- liquide pour réservoir ouvert ou fermé, avec transmetteur ∆𝑝 à bride.

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d) Interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert (Bulle à bulle)


En insufflant un gaz au point de référence de la mesure d’un niveau liquide et en mesurant la pression
statique du gaz en ce point, cette dernière est représentative de la pression hydrostatique au point de
référence. Cette méthode de mesure, également appelée « mesure par bullage » (bubbler measurement
level) est utilisable uniquement sur des réservoirs ouverts. Simple, efficace et peu couteuse, elle est
intéressante à employer dans les cas suivants :
- Liquide corrosif ou contaminé (pas de contact du transmetteur avec le liquide),
- Réservoir enterré ou puits de forage.
Le débit injecté doit être le plus faible possible (« bulle à bulle »), afin de ne pas créer une perte de charge
décelable dans la conduite entre le transmetteur et le point d’injection dans le réservoir. Afin de respecter
cette contrainte quel que soit le niveau du réservoir, il est recommandé d’utiliser un régulateur indicateur
de débit, pour pression amont constante.
La figure 26 donne le schéma à utiliser sur un réservoir, avec prise de pression à la base du réservoir et
installation au sol du dispositif de mesure.

Figure 26 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert, installation à la base du réservoir.

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La figure 27 donne le schéma à utiliser sur un réservoir, avec prise de pression à la base du réservoir et
installation du dispositif de mesure au-dessus du réservoir.

Figure 27 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert, installation au-dessus du réservoir.

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La figure 28, donne le schéma à utiliser sur un réservoir, avec canne plongeante et installation du
dispositif de mesure au-dessus du réservoir. Ce montage s’applique aux :
 Réservoirs non équipés de piquage au niveau de référence,
 Réservoirs enterrés,
 Forages d’eau et également aux piscines de stockage du combustible nucléaire.
Ce type de montage est également employé sur capacité fermée en ayant le BP du transmetteur sur le ciel
gazeux du réservoir.
Des clapets anti-retours peuvent alors être employés sur les deux lignes HP et BP pour empêcher des
remontées de liquide dans les cannes de mesure.

Figure 27 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert, installation au-dessus du réservoir
ou au sol, avec canne plongeante.

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5. METHODES ELECTRIQUES DE MESURE DE NIVEAU


5.1. Niveaux à résonance (lames vibrantes)
La partie sensible de ce détecteur de niveau est un résonateur constitué de deux ou trois sondes en forme
de spatule associées à un diaphragme métallique (figure 28). Cet ensemble est amené à sa fréquence de
vibration de résonance par un oscillateur et cette fréquence est mesurée par un fréquencemètre. Lorsque
les sondes viennent en contact avec le liquide dont le niveau doit être détecté, il en résulte une diminution
de la fréquence de vibration du résonateur, qui est mesurée par le fréquencemètre. Un détecteur de seuil
bas sur la fréquence est alors actionné pour commander un contact électrique.
Certains constructeurs proposent ce type de détecteur sur des pulvérulents.

Figure 28 Niveau à lames vibrantes

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5.2. Niveaux à conduction


Ce type de détecteur (figure 29) n’est utilisable qu’avec des liquides conducteurs de l’électricité
(conductivité > 5 𝜇𝑠/𝑐𝑚). Une basse tension alternative est appliquée entre une sonde de masse et une
ou deux sondes de détection. L’utilisation d’un courant alternatif a pour but d’éviter l’électrolyse du
liquide et la corrosion des électrodes. Dès que le liquide conducteur du réservoir établit une liaison
conductrice entre sonde de masse et sonde de détection, le faible courant qui circule provoque une chute
de tension décelable utilisée pour commander un contact électrique.
Lorsque le réservoir est métallique, la masse de celui-ci peut remplacer l’électrode de masse.

Figure 29 Niveau à conduction

Bilan
 Détection tout-ou-rien ;
 Usage limité aux liquides conducteurs ;
 Sensible aux liquides corrosifs ;
 Sensible aux liquides visqueux laissant des dépôts isolant ;
 Peut détecter le niveau de charbon en poudre ;
 Températures de -200°C à +400°C.
 Point de commutation à prix minimum.

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5.3. Niveaux capacitifs

Ce type de niveau, assimilable à un condensateur électrique, permet une utilisation en détecteur ou en


transmetteur pour les liquides et les pulvérulents.

Rappelons que la propriété essentielle d’un condensateur est sa capacité, faculté d’accumuler sur ses
armatures des charges électriques de signes opposés.

La capacité « C » pour un condensateur plan :

 est proportionnelle à la surface « S » des armatures


 est inversement proportionnelle à la distance 𝒅 qui les sépare.
 dépend de la nature du diélectrique (isolant) qui sépare les armatures : elle est proportionnelle à la
permittivité 𝜺, appelée couramment constante diélectrique.

On a donc :

𝑆
𝐶 = 𝜀.
𝑑

On peut appliquer cette relation à la mesure d’un niveau en considérant la capacité d’un condensateur
dont les armatures sont constituées par une électrode et la paroi métallique du réservoir (figure 30).

Figure 30. Condensateur et application à un niveau capacitif.

Lorsque l’électrode se trouve entièrement dans la phase gazeuse (ℎ1 = 0), la capacité ne dépend que de
la permittivité 𝜺𝟐 du gaz. Quand le fluide de permittivité 𝜺𝟏 recouvre la sonde sur une hauteur ℎ1 ,
la capacité augmente car 𝜺1 > 𝜺2 .

L’augmentation de la capacité est donc proportionnelle à 𝒉𝟏 pour une permittivité donnée 𝜺1 .

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A Noter que ce principe peut être utilisé pour la détection ou la mesure d'interfaces liquide-liquide quand
les permittivités 𝜺1 , et 𝜺2 sont éloignées, ce qui est le cas pour l’eau et les produits pétroliers (voir
tableau ci-après).

A titre indicatif, la permittivité dans le vide étant égale à 1, les permittivités relatives de quelques fluides
usuels sont les suivantes :

Remarque :

Les solides sous forme de granules ou de pulvérulents sont composés de particules non cohérentes entre
elles, c'est-à-dire que de l'air est présent entre chacune d'elles. Il en résulte que la masse volumique du
produit pulvérulent en vrac (bulk density) est inférieure à la masse volumique du produit sous forme
cohérente. La présence d'air entre les particules solides modifie la permittivité du produit, qui se calcule
selon la relation :

𝜌𝑣
𝜀𝑣 = (𝜀𝑠 − 1). +1
𝜌𝑠

𝜀𝑣 : permittivité du produit en vrac,


𝜀𝑠 : permittivité du produit solide,
𝜌𝑣 : masse volumique du produit en vrac,
𝜌𝑠 : masse volumique du produit solide.
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Des réalisations constructives de ce type de niveau sont schématisées par la figure 31. Les méthodes
utilisées pour mesurer les variations de capacité différente selon les constructeurs. Dans tous les cas, la
tension appliquée entre électrode et paroi est une tension sinusoïdale haute fréquence radio (RF) comprise
entre 20 kHz et 2 MHz. On mesure soit la capacitance, soit l’admittance du circuit sonde-paroi.

Figure 31 Niveaux capacitifs.


On définit la capacitance comme la réactance (résistance d’un circuit complexe) opposée au passage
d’un courant alternatif sinusoïdal selon la relation :
1
𝑋= . 𝜋. 𝑓. 𝐶𝑎
2
𝑓 étant la fréquence de la tension sinusoidale. Une méthode de mesure de 𝑋 consiste à calculer la capacité
𝐶𝑎 par le temps de décharge 𝑡 de la capacité 𝐶𝑎 sonde-paroi dans une résistance 𝑅 :
𝑡 = 𝑅. 𝐶𝑎
Dès que la sonde est immergée, 𝐶𝑎 augmente et 𝑡 augmente.
Remarques importantes :
 Un problème potentiel dans le cas d'un liquide conducteur, c'est lorsque le liquide fait de la mousse.
La mousse étant conductrice, si elle est en contact avec la sonde, elle entraînera une surestimation du
niveau présent dans le réservoir.
 Ce problème n'est pas présent avec les liquides isolants, car la constante diélectrique de la mousse est
très proche de celle du gaz présent au-dessus du liquide.
 Dans le cas d'un liquide isolant dans un réservoir métallique, le rôle de l'électrode extérieure peut être
joué par le réservoir.
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Domaine d'utilisation
Tous types de produits conducteurs ou isolants, liquides, pâtes, granuleux en évitant les produits solides à
granulométrie importante et les abrasifs.
 Gamme de mesure : de l'ordre de 10 m, température de -20 à 85 °C, pression de l'ordre de 40 bars
 Précision : de l'ordre de 1 %
Avantages et inconvénients de la mesure de niveaux capacitifs
Avantages Inconvénients
Utilisable dans un grand nombre d'applications
(liquide conducteur ou non conducteur électrique,
Sonde en contact avec le produit (risque de
solide isolant, pulvérulent, granuleux, en vrac,
corrosion avec une sonde métallique non gainée,
liquide agité ou moussant, basses ou hautes
de dépôts, de colmatage, etc.)
pressions, basses ou hautes températures, zone
explosive, ...)
Mesure dépendant de la valeur des constantes
diélectriques du produit lorsqu'il est isolant et de
Bonne robustesse.
la phase gazeuse. Par exemple, les variations de la
température peuvent avoir une influence.
Inutilisable avec les produits colmatant
s'accrochant à la sonde ou aux parois du réservoir
Mesure indépendante de la masse volumique du
et faussant la mesure, mais une mesure de la
liquide, et dans de nombreux cas, mesure
résistance électrique du produit en plus de la
indépendante de la pression et de la température
capacité (sonde par admittance) peut parfois
résoudre le problème.
Du fait de la faible valeur de la capacité mesurée,
la mesure est délicate, sensible aux parasites
Avec un liquide conducteur, seule la gaine
électriques (orages, ondes électromagnétiques, ...)
plastique isolante de la sonde est en contact avec
et à la présence de masses métalliques (par
le produit, donc le fluide peut aussi être corrosif
exemple, un camion stationné près du réservoir)
qui changent la valeur de cette capacité
Mesure linéaire et d'assez bonne précision si les
constantes diélectriques du produit isolant (ep) et
Contraintes mécaniques du produit sur la sonde
du gaz (eG) ne varient pas ou avec un liquide
possibles (exp : produit en vrac, agitation).
conducteur. L'incertitude globale peut être
inférieure à ±1%.
Etendue de mesure pouvant aller de quelques Dispositif de mesure nécessitant une ouverture en
dizaines de cm à plus de 10 mètres (silo à blé par haut du réservoir ou deux "piquages" sur le côté
exemple) du réservoir pour une mesure en dérivation.
Peu d'entretien nécessaire. Pas de pièce en Nécessite un étalonnage sur site avec vidange de
mouvement. la cuve.

5.4. Niveaux à admittance


On définit l’admittance comme le quotient de la valeur efficace du courant électrique qui circule dans le
circuit sonde-paroi par la valeur efficace de la tension sinusoïdale appliquée aux bornes de ce circuit.
Cette méthode de mesure s’applique à des liquides non conducteurs et également à des liquides
conducteurs ; dans ce cas, la permittivité du liquide ne joue plus aucun rôle dans la mesure du niveau.

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6. NIVEAUX A ECHO
Ces instruments opèrent sur le principe de l’écho d’une onde sonore ou d’une onde électromagnétique.
Quand une onde atteint une surface solide ou liquide, seule une petite partie de l’énergie de l’onde entre
dans ce milieu, le reste est réfléchi et l’onde réfléchie est un écho. La différence de temps 𝑡 entre
l’émission d’une onde et la réception de l’écho est :
 Proportionnelle à la distance ℎ2 séparant la sonde d’émission/réception et la surface du contenu d’un
réservoir,
 Inversement proportionnelle à la célérité 𝑐 de l’onde dans la phase gazeuse.

6.1. Niveaux à ultrasons


La fréquence ultrasonique est de l’ordre de quelques dizaines de kHz, et la célérité de l’onde est
de 340 m/s dans l’air, à 20 °C. Se reporter à la figure 32.

Figure 32 Niveaux à Ultrasons.

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L’installation doit prendre en compte les précautions nécessaires pour éviter les échos parasites sur les
obstacles autres que la surface libre du liquide, tels que parois du réservoir, axes et pales d’agitateur,
déversement de liquide, etc.

Si la masse volumique de la phase gazeuse n’est pas constante, il en résulte une variation de la célérité du
son, donc une erreur de mesure. La variation de la masse volumique de la phase gazeuse peut être due soit
à des variations de température ou de pression, soit à des variations de composition. Dans ce dernier cas,
l’utilisation de ce type d’instrument n’est pas recommandée ; par contre, en cas de variation de
température d’un même gaz, une compensation automatique est possible à partir d’une mesure de la
température de la phase gazeuse.

6.2. Niveaux à radar

La fréquence « RADAR » (RAdio Detection And Ranging) électromagnétique est de l’ordre du GHz,
et la célérité de l’onde est celle de la lumière (300 000 km/s). Le principe de ce système est décrit par la
figure 33. L’installation doit prendre en compte les précautions nécessaires pour éviter les échos parasites
sur les obstacles autres que la surface libre du liquide, tels que parois du réservoir, axes et pales
d’agitateur, déversement de liquide, etc. Par ailleurs, les liquides présentant une constante diélectrique
faible (comme les hydrocarbures), ne réfléchissent qu’une faible partie du signal émis. Pour faciliter
l’installation et obtenir un écho utilisable, il faut choisir une antenne présentant un angle le plus étroit
possible, ce qui est réalisé avec une dimension nominale la plus grande possible et une fréquence la plus
élevée possible. Les niveaux de cette conception sont insensibles à la masse volumique de la phase
gazeuse et à des mousses jusqu’à 100 mm d’épaisseur.

La sonde (ou antenne) radar peut se présenter sous différentes formes, selon l’application :
 type « cornet avertisseur » (horn antenna), d’un usage général pour liquides et solides,
 type « bâton » (wave stick), pour industries alimentaires et pharmaceutiques,
 type « guide d’onde » tubulaire vertical (wave guide), pour tous liquides propres,
 type « puits » (still pipe), utilisant un « cornet avertisseur » dans un tube vertical tranquilliser, pour
liquides avec turbulences.

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Figure 33 Niveaux à Ultrasons.

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Problèmes à résoudre
Problème 1
Soit un capteur de niveau par bullage. Le réservoir peut contenir une hauteur de 4 mètres de liquide et le conduit
s'arrête 0.0625 mètres avant le fond du réservoir. Le réservoir contient une solution aqueuse de NaCl ayant une
densité de 1.19 gr/cm3. (g = 9.81 m/s2).
1. Quelle est la pression relative requise pour qu'il y ait des bulles émises continuellement ? Cette pression relative
est celle appliquée par le compresseur.
2. Si la pression relative mesurée est de 20 kPa, quel est le niveau de liquide dans le réservoir ?
3. Si le réservoir a la forme d'un cône tronquée dont le diamètre à la base est de 4 mètres et le diamètre en haut est
de 5 mètres, quel est le volume de liquide dans le réservoir si la pression relative mesurée est de 13.3 kPa.

Problème 2
On désire réaliser un capteur de niveau pour une cuve d’huile. Soit le condensateur plan schématisé figure
ci-dessous. Dont les armatures sont de surface S et de hauteur h. le condensateur est initialement dans
l’air (permittivité 𝜺𝟏 ). Un liquide, de l’huile de permittivité 𝜺𝟐 , monte jusqu’à une hauteur x mesurée à
partir du bas des armatures ; soit C(x) la capacité correspondante du condensateur.

C(x) R

(Vg,w) Vmes

Cv R

Circuit de conditionnement du capteur

Schéma de principe du capteur

1. Le capteur est monté dans un circuit en pont selon le schéma de la figure ci-dessous. Le condensateur Cv est un
12
condensateur variable dont on règle la valeur à C0 = C(x=0). On donne : f=10 kHz ; 1 = 0 = 8.10- F/m ;

2 = 40 ; S=2.10-2 m2 ; e= 5 mm ; h= 1 m ; Vg = 10V.


Tracer la courbe de Vmes en fonction de x, que peut-on conclure ?
2. A quel moment on procède au réglage de Cv pour améliorer le procédé de mesure ?
3. Quel problème majeur peut fausser la mesure ?
4. Dans la présence de ce genre de problèmes, quel capteur suggérez-vous afin d’avoir une mesure précise ?

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Problème 3
1. Le transmetteur de niveau LT1 mesure la pression
différentielle entre les deux piquages, et il est réglé de
façon à ce que son signal de sortie augmente lorsque sa
∆𝒑 = 𝑯𝑷 − 𝑩𝑷 augmente. Les chambres HP et BP du
transmetteur de pression différentielle ont été raccordées
comme indiqué sur le schéma.
Ecrire l’équation ∆𝑝 = 𝑓(ℎ). En déduire le sens
d’évolution du signal de sortie du transmetteur en fonction
du niveau. On rappelle que la hauteur de liquide du côté de
la chambre HP est toujours de 2,5 m grâce au pot de
liquide tampon.

2. Sachant que la hauteur maximale 𝒉𝒎𝒂𝒙 et de 2m.


Calculer l’échelle et le décalage de zéro du transmetteur.

3. D’après la documentation d’un constructeur, choisir le


modèle et le code du transmetteur. Justifier votre réponse.

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