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La mesure continue
La mesure continue de niveau au-dessus du plan de référence produit un signal proportionnel au
niveau, qui peut être utilisé comme indication locale ou comme entrée analogique ou numérique
dans un automatisme de conduite ou de protection du processus.
Un capteur et son conditionneur délivrent un signal dont l'amplitude ou la fréquence traduisent la
valeur du niveau de liquide dans le réservoir : à chaque instant, l'opérateur peut donc connaître le
volume exact de produit présent ou le volume de stockage encore disponible.
La détection de seuils
La détection de niveau a pour but de signaler qu’une certaine hauteur prédéterminée de liquide ou
de solide a été atteinte. Le signal tout ou rien émis est utilisé comme alarme et/ou comme entrée
tout ou rien dans un automatisme de conduite ou de protection du processus. C’est donc la
position du niveau de déclenchement qui détermine l’implantation du capteur.
Le dispositif détecteur, constitué en fait d'un capteur, délivre une information binaire signalant
qu'un niveau seuil déterminé est ou non atteint :
- La détection d'un niveau haut permet de stopper un remplissage, évitant le débordement ;
- La détection d'un niveau bas arrête l'extraction du produit, assurant une réserve minimale dans
la cuve et évitant la marche à vide des pompes.
L'association de deux détecteurs de seuil, haut et bas respectivement, permet d'automatiser les
opérations de remplissage et d'extraction des cuves.
Lorsqu'un capteur de niveau doit être choisi, on doit prendre en compte plusieurs critères, il faut savoir :
Si la mesure se fait dans un réservoir étanche ou non.
Si la mesure de niveau peut être faite en plein air, sur un bassin ou un canal.
La nature du produit dont il faut mesurer le niveau, à savoir s'il est sous forme solide ou liquide.
Autrement dit, les propriétés physiques et chimiques du liquide ainsi que leurs variations
éventuelles : conductivité, constante diélectrique, masse volumique, viscosité, formation de
mousse, caractère corrosif ;
Les conditions de stockage : température, pression, présence d'un agitateur ;
Les facilités d'implantation.
2. Définition
On appelle niveau :
1. La hauteur entre la surface libre du liquide contenu dans une capacité, et un point pris comme
référence. Il s’agit d’un niveau à simple liquide : on repère la surface libre du liquide.
2. La hauteur entre la surface de séparation de deux liquides et un point pris comme référence. Il s’agit
d’un niveau à interface : on repère la surface de séparation de deux liquides ; ceci implique que les
deux liquides ne sont pas miscibles et que les densités sont différentes.
Le niveau est une quantité repérable. On l’exprime par une hauteur, donc par une mesure de
longueur.
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Autrement dit, un niveau est une hauteur 𝒉𝟏 séparant, dans une capacité, un plan de référence et un plan
de séparation on interface entre, selon les cas (figure 3) :
3. Unités de niveau
Pour les bacs (réservoirs) de stockage, un niveau s’exprime en unités de longueur (m, cm, mm) car la
hauteur exprimée renseigne par barêmage sur le remplissage (volume stocké) ou le creux du réservoir
(volume restant disponible).
Sur les processus, la hauteur exprimée en unités de longueur ne présente aucun intérêt sur le plan de la
conduite du processus car il s’agit seulement de connaitre la position de l’interface entre les hauteurs
minimale-maximale mesurables déterminées lors de l’étude et de la réalisation de l’installation : on
exprime alors le niveau en % de l’étendue de mesure de l’indicateur local ou du transmetteur.
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4.1.3. Niveaux à glace armés
Dans l’industrie, les niveaux à glace sont généralement
du type « armé » pour résister aux conditions de
pression et de température, et pour présenter une
résistance mécanique aux chocs (figure 5). Selon les
applications, on utilise des niveaux à réflexion ou des
niveaux à transparence.
b) Niveau à transparence : Ce type de niveau comporte deux glaces situées de part et d’autre de la
chambre de mesure. II doit être complète par un dispositif d’éclairage situe à l’arrière, à l’opposé de
l’observateur. La figure 6 donne la constitution de cet appareil. Un corps en acier moulé portant deux
prises « p » sur lequel on a pratiqué des fenêtres où viennent se placer des glaces.
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4.2. Le flotteur
La loi d'Archimède dit que :
« Tout corps partiellement ou complètement plongé dans un liquide reçoit, de la part de ce fluide, une
poussée verticale, orientée de bas en haut et dont l'intensité est égale au poids du fluide déplacé ».
Ce que l'on peut traduire par :
𝐹𝐴𝑟 = 𝜌 𝑔 𝑉
Où
𝐹𝐴𝑟 : Force d'Archimède ;
𝜌 : Masse volumique du liquide ;
g : Accélération de la pesanteur, soit 9.81 m/s2 et
V : Volume de la fraction du corps qui est immergé (ou le volume de liquide déplacé).
C'est ce phénomène que l'on exploite dans les flotteurs.
Le flotteur existe en deux versions :
- Détecteur de niveau
- Mesure du niveau.
Le flotteur (en général une sphère creuse métallique) est soumis à la poussée d’Archimède exercée par le
liquide, laquelle se traduit par un faible déplacement du flotteur, dont l’amplitude est limitée
mécaniquement. Ce déplacement est suffisant pour commander un contact électrique, par transmission
magnétique. Ces niveaux sont exclusivement des détecteurs de niveau.
a) Détecteur de niveau
Exemple d’un capteur de niveau - à détection horizontale- utilisé pour camion-citerne (figure 10)
Caractéristiques
Corps en nylon de couleur noire.
Contact et connexion entièrement moulés.
Grande fiabilité et une longue durée de vie.
Le montage se fait par écrou et contre-écrou à l'intérieur de la cuve.
La fermeture du contact s'effectue lorsque le flotteur est aligné avec le corps du capteur.
Sortie par câble gainé de 1 m ou de 2 m.
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Spécifications techniques :
- Matière : nylon ; Température d'utilisation : -20° C à 75° C. ;
- Type de contact : ampoule reed NF suivant la position du capteur ;
- Tension max. : 240 V c.a. (Tension max. : 120 Vcc)
- Courant max. : 0,6 A ;
- Puissance max. : 1 W
- Angle d’ouverture du flotteur : 40 ° ; - Angle de déclenchement : 5°;
- Épaisseur mini. de la paroi : 4 mm
- Dimensions (mm) : Capteur : 90 mm ; flotteur : 48 x Ø 20,3 mm ; Filetage : ½
c) Domaine d'utilisation
C'est une technologie qui convient mal aux liquides très visqueux susceptibles d'adhérer aux parois du
flotteur, modifiant ainsi son poids et par conséquent sa profondeur d'immersion. Ils sont utilisables aussi
bien dans les réservoirs ouverts, fermés, sous pression qu'en extérieur sur les puits, canaux, etc. La
mesure peut être faussée lorsque la densité du fluide varie. Ces dispositifs peuvent être utilisés pour une
gamme de mesure : 10 mm à plusieurs mètres (30 m) avec une précision : 0,5 à 5% de l'étendue de
mesure.
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4.3. Plongeur
Ces instruments sont appelés aussi des niveaux à déplacement, car leur principe repose sur la mesure de la
poussée d’Archimède due au volume déplacé par l’immersion d’un plongeur cylindrique. Cette poussée
𝐹𝑎 , égale au poids du liquide déplacé, est donc proportionnelle à la masse volumique 𝜌 du liquide et à la
hauteur d’immersion ℎ. Pour une masse volumique donnée et supposée constante, la poussée mesurée est
donc proportionnelle au niveau ℎ (figure 12). Ces instruments sont exclusivement des transmetteurs de
niveau.
La poussée est détectée par un tube de torsion ou par la membrane antagoniste d’un transmetteur de
pression différentielle modifié pour cette application afin que le plongeur soit suspendu à cette membrane.
Le principe du tube de torsion est le suivant : en appliquant la force résultant de la poussée d’Archimède à
l’extrémité A d’un tube de torsion, l’angle de rotation se retrouve à l’extrémité В de la tige interne du
tube de torsion (figures 13 et 14). Ce déplacement est faible (rotation de l’ordre de 4°), mais suffisant
pour commander un dispositif de transmission pneumatique ou électrique. Le mouvement ascendant du
plongeur est de l’ordre de 15 mm entre niveau haut et niveau bas et peut être négligé.
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Figure 16 : Niveaux à plongeur - Types de montages internes (Les connections peuvent être vissés ou à brides.)
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Le choix du type de connections d’une chambre externe dépend des spécifications des piquages prévus
sur le récipient, ou impose les spécifications des piquages.
Lors d’une étude, une bonne coordination entre chaudronnier et instrumentiste est recommandée.
Le niveau à déplacement est également utilisable pour la détection d’une interface liquide-liquide, comme
le schématise la figure 17. Cette utilisation n’est possible qu’à la condition que le plongeur soit immergé
en permanence dans les liquides dont on recherche le niveau d’interface.
Enfin, il faut noter que ce type d’instrument peut être utilisé comme densimètre, comme le décrit la
figure 18. Cette utilisation n’est possible que si les deux conditions suivantes sont remplies :
- Liquide unique ou mélange homogène (pas d’interface entre deux liquides),
- Plongeur immergé en permanence.
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a) Bilan
Les premières méthodes de mesure et contrôle de niveaux de liquides sont fondées sur les propriétés
hydrostatiques des liquides (pression hydrostatique, poussée d'Archimède). La mesure transmise par les
capteurs utilisés est une fonction continue de la hauteur de liquide. Elle est indépendante de ses propriétés
électriques mais dépend, sauf dans le cas du flotteur, de la masse volumique du liquide.
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4.4.1. Mesure indirecte de niveau par l’utilisation de pression différentielle P
a) Interface liquide-gaz pour réservoir ouvert
La figure 20 illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir ouvert, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec conduite de raccordement côté
haute pression (HP). Cette figure donne les formules de calcul des paramètres X (décalage) et ∆𝑝
(étendue d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A Noter que le raccordement HP peut être
équipé d’un séparateur à membrane.
Figure 20 - Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir ouvert, avec transmetteur ∆𝑝 sans bride.
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La figure 21, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir ouvert, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec bride de raccordement. Cette
figure donne la formule de calcul de ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utile à la spécification du transmetteur.
Figure 21 - Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir ouvert, avec transmetteur ∆𝑝 à bride.
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b) Interface liquide-gaz pour réservoir fermé
La figure 22, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec conduite de raccordement côtés
haute pression (HP) et Basse pression (BP). Cette figure donne les formules de calcul des paramètres
𝑋 (décalage) et ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A Noter que les
raccordements HP et BP peuvent être équipés de séparateurs à membrane.
Figure 22 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir fermé, avec transmetteur ∆𝑝 sans bride.
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La figure 23, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-gaz en
réservoir fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec bride de raccordement. Cette
figure donne les formules de calcul des paramètres 𝑋 (décalage) et ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utiles à la
spécification du transmetteur. Noter que le raccordement BP peut être équipé d’un séparateur à
membrane.
Figure 23 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz pour réservoir fermé, avec transmetteur ∆𝑝 à bride.
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c) Interface liquide-liquide pour réservoir ouvert ou fermé
La figure 24, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-liquide
en réservoir ouvert ou fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec conduite de
raccordement côtés haute pression (HP) et basse pression (BP). Cette figure donne les formules de calcul
des paramètres X (décalage) et ∆𝑝 (étendue d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A
Noter que les raccordements HP et BP peuvent être équipés de séparateurs à membrane.
Figure 24 Niveau hydrostatique d'interface liquide- liquide pour réservoir ouvert ou fermé, avec transmetteur ∆𝑝 sans bride.
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La figure 25, illustre le montage d’un niveau hydrostatique pour la mesure d’une interface liquide-liquide
en réservoir ouvert ou fermé, utilisant un transmetteur de pression différentielle avec bride de
raccordement. Cette figure donne la formule de calcul des paramètres X (décalage) et ∆𝑝 (étendue
d’étalonnage) utiles à la spécification du transmetteur. A Noter que le raccordement BP peut être équipé
d’un séparateur à membrane.
Figure 25 Niveau hydrostatique d'interface liquide- liquide pour réservoir ouvert ou fermé, avec transmetteur ∆𝑝 à bride.
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Figure 26 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert, installation à la base du réservoir.
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La figure 27 donne le schéma à utiliser sur un réservoir, avec prise de pression à la base du réservoir et
installation du dispositif de mesure au-dessus du réservoir.
Figure 27 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert, installation au-dessus du réservoir.
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La figure 28, donne le schéma à utiliser sur un réservoir, avec canne plongeante et installation du
dispositif de mesure au-dessus du réservoir. Ce montage s’applique aux :
Réservoirs non équipés de piquage au niveau de référence,
Réservoirs enterrés,
Forages d’eau et également aux piscines de stockage du combustible nucléaire.
Ce type de montage est également employé sur capacité fermée en ayant le BP du transmetteur sur le ciel
gazeux du réservoir.
Des clapets anti-retours peuvent alors être employés sur les deux lignes HP et BP pour empêcher des
remontées de liquide dans les cannes de mesure.
Figure 27 Niveau hydrostatique d'interface liquide-gaz à barbotage, pour réservoir ouvert, installation au-dessus du réservoir
ou au sol, avec canne plongeante.
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Bilan
Détection tout-ou-rien ;
Usage limité aux liquides conducteurs ;
Sensible aux liquides corrosifs ;
Sensible aux liquides visqueux laissant des dépôts isolant ;
Peut détecter le niveau de charbon en poudre ;
Températures de -200°C à +400°C.
Point de commutation à prix minimum.
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Rappelons que la propriété essentielle d’un condensateur est sa capacité, faculté d’accumuler sur ses
armatures des charges électriques de signes opposés.
On a donc :
𝑆
𝐶 = 𝜀.
𝑑
On peut appliquer cette relation à la mesure d’un niveau en considérant la capacité d’un condensateur
dont les armatures sont constituées par une électrode et la paroi métallique du réservoir (figure 30).
Lorsque l’électrode se trouve entièrement dans la phase gazeuse (ℎ1 = 0), la capacité ne dépend que de
la permittivité 𝜺𝟐 du gaz. Quand le fluide de permittivité 𝜺𝟏 recouvre la sonde sur une hauteur ℎ1 ,
la capacité augmente car 𝜺1 > 𝜺2 .
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A Noter que ce principe peut être utilisé pour la détection ou la mesure d'interfaces liquide-liquide quand
les permittivités 𝜺1 , et 𝜺2 sont éloignées, ce qui est le cas pour l’eau et les produits pétroliers (voir
tableau ci-après).
A titre indicatif, la permittivité dans le vide étant égale à 1, les permittivités relatives de quelques fluides
usuels sont les suivantes :
Remarque :
Les solides sous forme de granules ou de pulvérulents sont composés de particules non cohérentes entre
elles, c'est-à-dire que de l'air est présent entre chacune d'elles. Il en résulte que la masse volumique du
produit pulvérulent en vrac (bulk density) est inférieure à la masse volumique du produit sous forme
cohérente. La présence d'air entre les particules solides modifie la permittivité du produit, qui se calcule
selon la relation :
𝜌𝑣
𝜀𝑣 = (𝜀𝑠 − 1). +1
𝜌𝑠
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6. NIVEAUX A ECHO
Ces instruments opèrent sur le principe de l’écho d’une onde sonore ou d’une onde électromagnétique.
Quand une onde atteint une surface solide ou liquide, seule une petite partie de l’énergie de l’onde entre
dans ce milieu, le reste est réfléchi et l’onde réfléchie est un écho. La différence de temps 𝑡 entre
l’émission d’une onde et la réception de l’écho est :
Proportionnelle à la distance ℎ2 séparant la sonde d’émission/réception et la surface du contenu d’un
réservoir,
Inversement proportionnelle à la célérité 𝑐 de l’onde dans la phase gazeuse.
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L’installation doit prendre en compte les précautions nécessaires pour éviter les échos parasites sur les
obstacles autres que la surface libre du liquide, tels que parois du réservoir, axes et pales d’agitateur,
déversement de liquide, etc.
Si la masse volumique de la phase gazeuse n’est pas constante, il en résulte une variation de la célérité du
son, donc une erreur de mesure. La variation de la masse volumique de la phase gazeuse peut être due soit
à des variations de température ou de pression, soit à des variations de composition. Dans ce dernier cas,
l’utilisation de ce type d’instrument n’est pas recommandée ; par contre, en cas de variation de
température d’un même gaz, une compensation automatique est possible à partir d’une mesure de la
température de la phase gazeuse.
La fréquence « RADAR » (RAdio Detection And Ranging) électromagnétique est de l’ordre du GHz,
et la célérité de l’onde est celle de la lumière (300 000 km/s). Le principe de ce système est décrit par la
figure 33. L’installation doit prendre en compte les précautions nécessaires pour éviter les échos parasites
sur les obstacles autres que la surface libre du liquide, tels que parois du réservoir, axes et pales
d’agitateur, déversement de liquide, etc. Par ailleurs, les liquides présentant une constante diélectrique
faible (comme les hydrocarbures), ne réfléchissent qu’une faible partie du signal émis. Pour faciliter
l’installation et obtenir un écho utilisable, il faut choisir une antenne présentant un angle le plus étroit
possible, ce qui est réalisé avec une dimension nominale la plus grande possible et une fréquence la plus
élevée possible. Les niveaux de cette conception sont insensibles à la masse volumique de la phase
gazeuse et à des mousses jusqu’à 100 mm d’épaisseur.
La sonde (ou antenne) radar peut se présenter sous différentes formes, selon l’application :
type « cornet avertisseur » (horn antenna), d’un usage général pour liquides et solides,
type « bâton » (wave stick), pour industries alimentaires et pharmaceutiques,
type « guide d’onde » tubulaire vertical (wave guide), pour tous liquides propres,
type « puits » (still pipe), utilisant un « cornet avertisseur » dans un tube vertical tranquilliser, pour
liquides avec turbulences.
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Problèmes à résoudre
Problème 1
Soit un capteur de niveau par bullage. Le réservoir peut contenir une hauteur de 4 mètres de liquide et le conduit
s'arrête 0.0625 mètres avant le fond du réservoir. Le réservoir contient une solution aqueuse de NaCl ayant une
densité de 1.19 gr/cm3. (g = 9.81 m/s2).
1. Quelle est la pression relative requise pour qu'il y ait des bulles émises continuellement ? Cette pression relative
est celle appliquée par le compresseur.
2. Si la pression relative mesurée est de 20 kPa, quel est le niveau de liquide dans le réservoir ?
3. Si le réservoir a la forme d'un cône tronquée dont le diamètre à la base est de 4 mètres et le diamètre en haut est
de 5 mètres, quel est le volume de liquide dans le réservoir si la pression relative mesurée est de 13.3 kPa.
Problème 2
On désire réaliser un capteur de niveau pour une cuve d’huile. Soit le condensateur plan schématisé figure
ci-dessous. Dont les armatures sont de surface S et de hauteur h. le condensateur est initialement dans
l’air (permittivité 𝜺𝟏 ). Un liquide, de l’huile de permittivité 𝜺𝟐 , monte jusqu’à une hauteur x mesurée à
partir du bas des armatures ; soit C(x) la capacité correspondante du condensateur.
C(x) R
(Vg,w) Vmes
Cv R
1. Le capteur est monté dans un circuit en pont selon le schéma de la figure ci-dessous. Le condensateur Cv est un
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condensateur variable dont on règle la valeur à C0 = C(x=0). On donne : f=10 kHz ; 1 = 0 = 8.10- F/m ;
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Problème 3
1. Le transmetteur de niveau LT1 mesure la pression
différentielle entre les deux piquages, et il est réglé de
façon à ce que son signal de sortie augmente lorsque sa
∆𝒑 = 𝑯𝑷 − 𝑩𝑷 augmente. Les chambres HP et BP du
transmetteur de pression différentielle ont été raccordées
comme indiqué sur le schéma.
Ecrire l’équation ∆𝑝 = 𝑓(ℎ). En déduire le sens
d’évolution du signal de sortie du transmetteur en fonction
du niveau. On rappelle que la hauteur de liquide du côté de
la chambre HP est toujours de 2,5 m grâce au pot de
liquide tampon.
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