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EVALUER ….

Quoi ? Pourquoi ?
Comment ?
Circonscription de Saint-Benoît

Olga Vaulbert
Patrick Démery 1
Sommaire
• Emergence des représentations
• Visionnement d’extraits d’une séance
• De l’analyse de la tâche à la définition de
l’objectif
• L’évaluation dans une démarche de
différenciation pédagogique
• Les situations d’évaluation
• Le livret scolaire : évaluer le travail de chacun
des élèves
2
1.
Emergence des
représentations
3
Qu’évoque pour vous le
vocable « évaluation » ?

4
2.
Visionnement
d’extraits d’une
séance
5
1. Visionner le film.
2. Répondre aux questions (cf. questionnaire sur feuille)

• A. Que font les enfants ? Qu’ont-ils à réaliser ? Dans quel


projet sont-ils engagés ?
• B. Quelles sont les capacités requises pour la réalisation
de cette tâche complexe ? (Que faut-il savoir faire pour
réaliser cette tâche ?)
• C. Par rapport à cet inventaire, que savent faire les
enfants ?
• D. Quels sont les obstacles qu’ils risquent de rencontrer ?
• E. Quels sont les éléments de stratégie qui jouent un rôle
décisif dans le fonctionnement de cette situation ?

6
Dictée
Monsieur Seguin n’avait pas de
bonheur avec ses chèvres. Il les
perdait toutes de la même façon :
un beau matin, elles cassaient leur
corde, allaient dans la montagne,
et là-haut le loup les mangeait.

7
3.
De l’analyse de la
tâche à la définition
de l’objectif
8
De l’analyse de la tâche à la définition de l’objectif

TÂCHE

La tâche est un
CAPACITES REQUISES moyen d’atteindre
l’objectif

CAPACITES CAPACITES NON


MAÎTRISEES MAÎTRISEES

LA NON-MAÎTRISE LA NON MAÎTRISE


EST COMPENSEE FAIT OBSTACLE
(problème à résoudre)
(Le maître fait à la
place de l’enfant, le
matériel fourni
permet d’éviter
OBJECTIFS
l’obstacle…)
D’APPRENTISSAGE
9
Relation entre la tâche demandée à l’élève et la
compétence visée par le maître : l’objectif pédagogique
Une tâche proposée à l’élève doit donc faire l’objet
d’une analyse aussi précise que possible :

Que faut-il Quels sont les


savoir faire obstacles qu’ils
pour réaliser la risquent de
tâche ? Par rapport à rencontrer ?
cet inventaire
que savent faire
les enfants ?

On ne part jamais de rien. L’enfant sait déjà un certain nombre de choses. 10


TOUT EST DANS LA SITUATION
D’APPRENTISSAGE PROPOSEE

( visant un objectif précis)

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Schéma de fonctionnement d’une situation d’apprentissage

12
4.
L’évaluation dans
une démarche de
différenciation
pédagogique
13
QUESTIONNEMENT POUR ENTRER DANS UNE DEMARCHE DE DIFFERENCIATION PEDAGOGIQUE.
8. Evaluation Evaluation sommative afin de mesurer si
formative Etc. l’objectif de séquence est atteint.
Différenciation
 pédagogique :
Le maître prévoit les procédures qui
7. Mise en place d’un 1er scénario stratégique pourront aider les enfants à mobiliser leurs
- processus
et pédagogique pour un 2ème objectif ressources. - structure
opérationnel - production
- contenu
Différenciation  G1 : l’objectif 1 est complexifié ou transféré
(renforcement)
6. Mise en place possible pédagogique qui
d’un 2ème scénario avec s’adapte aux
une nouvelle entrée besoins des Aide
G2 : l’objectif 1 est consolidé.
enfants personnalisée

G3 : l’objectif 1 est retravaillé Dispositifs


d’aides
différemment (nouvelle phase spécialisées
d’apprentissage) évaluation
5. Evaluation formative
possibilités PPRE
G1 : 1er objectif G2 : 1er objectif G3 : 1er objectif
d’apprentissage d’apprentissage à d’apprentissage non
atteint renforcer atteint

4. Mise en place et en œuvre d’un 1er scénario


stratégique et pédagogique qui tient compte des Différenciation pédagogique :
Le maître a prévu les procédures (consignes, - processus (ex : formes différentes de
réalités de la classe (profil de classe, profil des élèves, matériel, organisation du travail, rôle du guidance…)
évaluations diagnostiques, représentations des maître,…) qui pourront aider les enfants à - structure (ex : aménagement de l’espace,
enfants, styles cognitifs et pédagogiques…) mobiliser les ressources intellectuelles leur
groupes de besoins…)
permettant de franchir l’obstacle.
- production (critères de production différents,
contenus de production différents…)
- contenu (textes différents proposés pour
3. Premier objectif opérationnel à même tâche…)
L’obstacle (capacité non maîtrisée) rencontré
atteindre : le maître analyse la tâche et
par les enfants, constitue l’objectif
repère la ou les capacités requises.
d’apprentissage visé par le maître.

1. Objectifs nationaux – projet stratégique académique – projet de circonscription – contrat


2. Une compétence de fin de maternelle est choisie par de performance – projet d’école –programmes 2008 - programmations – progressions –
le maître. Elle se décline en objectif de séquence et en progressivités - projet de cycle – projet de classe – évaluations – développement de l’enfant –
objectifs opérationnels. apports de la recherche – postulats (Burns, éducabilité) 14
5.
Les situations
d’évaluation
15
Des définitions
• Evaluer , c’est donner une valeur aux
compétences d’une personne, d’un groupe.
• C’est estimer la quantité et la qualité des
connaissances, des savoir-faire acquis au cours
des apprentissages scolaires.
• MAIS l’évaluation avant d’être une mesure est
avant tout une confrontation entre un ensemble
d’actions pédagogiques et les effets produits sur
les élèves.
 DONC évaluer les élèves c’est aussi évaluer sa
propre pédagogie.
16
Des définitions (suite)
• Evaluer , c’est contrôler qu’un enseignement
a été efficace, c’est-à-dire que l’apprentissage
visé a été réellement effectué, qu’un savoir
ou un savoir-faire enseigné a été
effectivement appris (acquis). Cette
conception se réfère à la notion d’objectifs,
c’est-à-dire au rapport entre enseigner ( la
part du maître) et apprendre ( la part de
l’élève).
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Pourquoi ?
• Pour permettre à l’enseignant de répondre
aux difficultés de l’élève et pour éviter de le
laisser franchir la frontière de ce qu’on appelle
la zone du handicap scolaire.

• Pour permettre à l’enseignant de juger de


l’efficacité de son enseignement.

• C’est donc une nécessité et un outil.

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Les situations d’évaluation
A partir du moment où le maître s’est donné un objectif, c’est-à-dire où il a identifié l’effet attendu de
l’itinéraire d’apprentissage dans lequel il a engagé l’enfant , il faut qu’il se donne les moyens de
constater que cet effet qu’il voulait voir se produire s’est effectivement produit.
3 critères essentiels définissent la situation d’évaluation.
La situation d’évaluation doit La situation d’évaluation doit La situation d’évaluation
suppose que soit prise en
cibler les compétences permettre à l’enfant d’agir compte explicitement la
attendues. seul. dimension du temps.

-Elle doit être le constat de - L’évaluation immédiate et


- Il s’agit de faire en sorte l’autonomie de l’enfant par ponctuelle n’a pas de sens. Le
que la situation permette de
rapport à la tâche. mécanisme essentiel de
mettre en évidence la ou les - La situation d’apprentissage l’appropriation ne peut jouer
compétences attendues.
prévoit les aides qui ont une que dans la durée. Savoir
- S’assurer que la tâche
fonction assignable dans la faire n’est pas réussir une
proposée ne comporte pas
construction des progrès de fois, c’est manifester une
d’obstacles nouveaux sans
l’enfant. compétence durable.
rapport avec les - La situation d’évaluation - L’apprentissage a besoin de
compétences qu’il s’agit
suppose que l’enfant n’ait temps pour s’affirmer et on
d’évaluer. Ne pas poser aux
plus besoin des guidages comprend bien le rôle que la
enfants des problèmes qu’ils
qu’on a pu lui proposer au répétition peut jouer , il
ne seraient pas en mesure de
cours de son apprentissage : redoute aussi le temps qui en
résoudre.
il agit seul. révèle la fragilité.
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Les situations d’évaluation peuvent
se situer à 2 niveaux. Elles mettent
en jeu :

Soit la réitération : Soit le transfert :


l’enfant est capable de
refaire ce qu’il a fait l’enfant est capable de
(réitération des tâches) : mobiliser une compétence
c’est un premier niveau de supposée maîtrisée dans
maîtrise des compétences des situations inédites.
visées.

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L’évaluation n’est pas extérieure à l’apprentissage. Elle n’intervient pas
seulement après coup, mais participe du processus même de construction des
apprentissages…

se donne des
objectifs formule des
d’apprentissage ; hypothèses sur le
fonctionnement
mental de l’enfant ;

… lorsque le maître…

construit et contrôle Identifie les progrès


les dispositifs mis en de l’enfant par
œuvre pour favoriser rapport aux
l’activité de l’enfant ; objectifs visés.

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L’évaluation intervient à deux niveaux.

L’évaluation- L’évaluation
constat régulatrice

A partir du moment où l’objectif est Il ne s’agit pas d’évaluer la performance


défini en termes de comportement de l’enfant mais d’évaluer les conditions
attendu, l’évaluation consiste à se de production des effets d’apprentissage
donner les moyens de constater que souhaités. Le maître a besoin de se
les changements attendus se sont bien donner les moyens de réfléchir sur les
produits. conditions de bon fonctionnement ou de
dysfonctionnement du système
d’apprentissage qu’il met en place.
« Au terme de l’apprentissage,
l’enfant est-il capable de… (suit la
formulation de ce qui a été
Les processus que le maître voulait
l’objectif. »  lien entre objectif
mobiliser ont-ils été effectivement mis
et évaluation/renforcement
en œuvre par l’enfant ?
(réitération) et transfert
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L’évaluation formative
facteur clé pour améliorer la réussite des élèves.

Si les enseignants veulent améliorer la qualité de leur évaluation pour les


apprentissages , ils doivent réviser leur démarche pour :

• Impliquer les élèves dans leur apprentissage


• Ajuster l’enseignement pour prendre en compte
l’évaluation
• Produire un retour d’information efficace (feedback)
pour les élèves.
• Développer l’auto-évaluation et l’évaluation par les
pairs

23
6.
Le livret scolaire

24
EVALUER LE TRAVAIL DE
CHACUN DES ELEVES
EVALUER LE TRAVAIL DE CHACUN
DES ELEVES
L’évaluation scolaire possède deux
fonctions
• 1/ la fonction sociale qui s’attache à
situer les productions de l’élève par
rapport à un collectif plus élargi : classe,
établissement, territoire, nation voire
plus ;
EVALUER LE TRAVAIL DE CHACUN
DES ELEVES (suite)

• 2/ la fonction pédagogique qui reste


centrée sur l’élève et vise à situer la
production d’un élève par rapport à ce
qu’il avait produit avant et à le conseiller
pour lui fixer des progressions possibles
dans ses prochaines productions.
EVALUER LE TRAVAIL DE CHACUN
DES ELEVES (suite)
Transcription de l’évaluation
• Livret scolaire du ministère ( évaluation des
paliers 1 et 2 du Socle commun de
connaissances et de compétences)
http:/eduscole.education.fr/D0069/Eval_CE1
_ CM2.htm
• Livret scolaire du commerce qui fait appel aux
programmes de 2008 : Les repères pour
organiser la progressivité
Le livret scolaire comporte :
1) Les documents d'évaluations périodiques en usage dans l'école pour suivre régulièrement les progrès de
l'élève au fil de chaque année scolaire.
 2) Les résultats, en français et en mathématiques, aux évaluations nationales de CE1 et de CM2 présentées
selon le modèle en annexe 1.
 3) Les attestations de maîtrise des connaissances et compétences en CE1 et en CM2 en référence
aux programmes de l'école présentées selon le modèle en annexe 2.
En fin de cycle des apprentissages fondamentaux (CE1), ces attestations concernent :
- la maîtrise de la langue française ;
- les principaux éléments de mathématiques ;
- les compétences sociales et civiques.
En fin de cycle des approfondissements (CM2), ces attestations concernent :
- la maîtrise de la langue française ;
- la pratique d'une langue vivante étrangère ;
- les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique ;
- la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication ;
- la culture humaniste ;
- les compétences sociales et civiques ;
- l'autonomie et l'initiative. 
4) Les attestations de premier secours et de première éducation à la route présentées selon le modèle
en annexe 3. 
5) Le cas échéant, les attestations de compétence en langue vivante, au niveau A1 du cadre européen
commun de référence lorsque l'élève maîtrise une autre langue que celle dont l'attestation de compétence
figure au point 3. 
6) Les propositions faites par le conseil des maîtres et les décisions prises en fin d'année scolaire sur les
conditions dans lesquelles se poursuit la scolarité.

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30
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Articulation entre véritable situation de langage oral et objectifs
bien identifiés.
Objectifs nationaux Projet stratégique de l’académie

Projet stratégique de la circonscription


avec son contrat de performance

Projet d’école et contrat d’objectifs


Projets de cycle et de classe
Progressions
Programmation d’objectifs avec des
d’activités buts précis ajustés
aux besoins de
élèves

Véritable
Objectifs
situation de Scénario Pédagogie
langagiers
langage oral différenciée
bien
identifiés
Un contexte favorable : cadre sécurisant, milieu de
communication, enseignant « tuteur » de langage Le parler 32
professionnel
Outil de suivi des élèves, outil de
dialogue avec les parents, outil de
bilan, il couvre les trois cycles de
l'école primaire, de la petite section
de l'école maternelle au CM2.
Conforme aux programmes 2008, il
intègre les dispositifs d'aide et de
soutien ; il comporte les paliers 1 et 2
du socle commun des connaissances
et des compétences.
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L’évaluation s’inscrit aujourd’hui dans un contrat d’apprentissage connu et compris a priori par
l’élève et ses parents pour une période donnée. Les activités d’apprentissage y sont repérées,
le réseau de compétences sous-jacentes clairement explicité. Véritable contrat de travail
périodique, il offre quotidiennement les repères nécessaires à la compréhension des situations
d’apprentissage (ce que j’ai appris, ce que je maîtrise plus ou moins bien, ce qui me reste à
consolider, mes progrès, mes réussites, mes difficultés et les moyens qui me sont donnés de les
dépasser).
Ainsi ce contrat de travail périodique est prioritairement destiné à l’élève pour qui il constitue
une aide authentique à trouver des repères dans ses apprentissages (évaluation formatrice). Il
repose sur une démarche active et participative où l’élève est associé le plus tôt possible à la
définition des tâches et à leur évaluation (co-évaluation et auto-évaluation).
Il apparaît dès lors préjudiciable à une telle conception de l’évaluation de conserver la note
comme référence. En effet, abusivement normative, la note ne préserve en rien de la
subjectivité inhérente aux références de chacun ; bien plus, elle stigmatise de pseudo-écarts à
une hypothétique moyenne, sans aucune garantie de validité, hormis dans son usage dans les
épreuves critériées, étalonnées et standardisées (évaluations nationales, par exemple, tests
prédictifs et autres outils psychométriques utilisés spécifiquement par les membres des RASED,
ce qui ne les dispense pas pour autant d’une grande prudence interprétative). Il s’agit ici
d’opérer un choix pédagogique et professionnel et de veiller ensuite à la cohérence d’ensemble
du dispositif (principe et modalités) d’évaluation.

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Le code de l'éducation prévoit, pour chaque élève du premier
degré, un livret scolaire, instrument de liaison entre les
maîtres, ainsi qu'entre l'école et les parents. Il permet
d'attester progressivement des compétences et connaissances
acquises par chaque élève au cours de sa scolarité.
Le livret scolaire suit l'élève jusqu'à la fin de la scolarité
primaire. Il est transmis à l'école d'accueil en cas de
changement d'école.
Dès l'école maternelle, les élèves acquièrent des connaissances
et des compétences qui servent d'appui aux enseignements de
l'école élémentaire. C'est pourquoi, un bilan des acquisitions
de l'école maternelle, réalisé en référence aux programmes,
est effectué en fin de grande section et joint au livret scolaire.

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À la fin de l'école élémentaire, le
livret scolaire est remis aux parents.
Les éléments relatifs à la maîtrise des
connaissances et des compétences en
CM2, les résultats aux évaluations
nationales en CM2 ainsi que les
attestations figurant aux points 4 et 5
sont transmis au collège d'accueil de
l'élève.
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