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Université Mohammed Premier

Faculté des Sciences


Oujda

Master Spécialisé : Ingénierie Horticole et


Paysagère

Bayoud du dattier :
Fusarium oxysporum f. sp. albedinis
Réalisée par :
 KHIYER Med Amine
PLAN
 Donnèes sur le Palmier dattier au Maroc
 Les Principales variétés

 Bayoud (Historique et symptomes)

 Cycle de vie

 Periode de developpemment et d’attaque.

 Degàt et symptomes

 Methode de lutte
DONNÈES SUR LE PALMIER
DATTIER AU MAROC
 Le Palmier dattier constitue le pivot de l’écosystème oasien des régions
sahariennes et présahariennes du Maroc. II contribue à hauteur de 20 à 60% dans
la formation des revenus agricoles pour plus de 1,4 millions d’habitants et crée
une activité importante dans les zones oasiennes (MAPM/ORMVA Ouarzazate,
2014).
 De plus, il joue un rôle d’écran en protégeant les oasis contre les influences
désertiques et crée un microclimat favorisant le développement des cultures
sous-jacentes (Sedra, 1993).
 En effet, cette plante qui compte actuellement environ 4,8 millions pieds
(MAPM/ORMVA Ouarzazate, 2014), fournit une gamme étendue de produits à
usage multiple et en premier lieu la datte dont la qualité vient en tête des
préoccupations des phœniciculteurs par rapport à l'ensemble des régions
phœnicicoles marocaines. En plus de la production des dattes, le palmier dattier
est également exploité dans l'artisanat, ses poutres et ses palmes constituent
toujours une matière première que la main de l'homme transforme en figures à
usage multiple. On l'utilise pour construire les logements, les meubles et leur
décoration ou pour la préparation des outils à exploiter dans l'agriculture ainsi
que pour la lutte contre l'ensablement (Toutain, 1967).
Répartition des palmeraies du Maroc :

La zone de la phœniciculture s'étend sur


de vastes territoires totalisant une
superficie de près de 48.000 ha
englobant ainsi 13 provinces et
recensant plus de 4,8 millions de
palmiers dattier, ce qui représente 4,5%
du patrimoine phœnicicole mondial
estimé à 105 millions de palmiers.
La majorité de ce patrimoine est
concentrée principalement au niveau
des localités suivantes,
(MAPM/ORMVA-Ouarzazate, 2014)
(figure 6) :
Zone de Draa avec 1 994 000 palmiers,

Zone de Tafilalet avec 1 620 000


palmiers,
Zone de Tata avec 962000 palmiers.

Zone de Figuig avec 175.000 palmiers. Figure 1 : Les zones oasiennes du Maroc.
Répartition des palmeraies du Maroc :

Autres
8%
Figuig
4%
Ouarzaeate
et Zagora
Tata
40%
19%

Errachidia
29%

Figure 2 : pourcentage des zones oasiennes de la superficie


phœnicicole totale du Maroc (ANDZOA, 2011)
.
PRINCIPAUX
VARIÉTÉ :

Au Maroc, la productivité
moyenne des palmiers est
estimée à 18 Kg par arbre et
par an (relativement faible par
rapport à celle de la plupart
des pays phoénicicoles (FAO,
1995))
 Régions du Maroc: A=Drâa, B=Tafilalet, C=Ziz, D=Bani, E=Oriental, F=Saghro, G=Anti-Atlas,
 H=Todra, I=Ferkla, J=Ghéris, K=Guir.

 Comportement vis-à-vis du Bayoud, S: sensible, TS: très sensible, MR: moyennement résistant,
NNEMIS INFÉODÉS AU DATTIER

 Au niveau mondial, les ennemis de la culture du palmier


dattier sont nombreux et diversifiés. On compte : 17
maladies causées par 22 espèces d’agents pathogènes, 58
ravageurs dont 43 insectes représentés par 51 espèces, 5
acariens représentés par 11 espèces et 9 nématodes
représentés par 11 espèces, plus de 7 maladies ou
anomalies d’origine inconnue ou physiologique, plus de
16 herbes concurrentes, des oiseaux, des rongeurs et
d’autres petits animaux
 Le tableau si dessous indique les ravageurs vulnérables et les maladies dangereuses et qui
doivent avoir un label de quarantaine.
LE BAYOUD DU DATTIER :
FUSARIUM OXYSPORUM F. SP. ALBEDINIS

 La maladie du Bayoud qui a détruit plus de deux tiers de l'effectif total


de palmiers.
 Les meilleures variétés de valeur commerciale (Mejhoul, Boufeggous,
Jihel, Bouskri,...) sont très sensibles à la maladie. Il est certain que le
Bayoud a fait disparaître des milliers d'individus "Khalts" hybrides
naturels et des populations importantes des variétés largement cultivées
comme Mejhoul, Boufeggous et Jihel. Pereau-Leroy (1958) a déjà
signalé la disparition de deux variétés marocaines Idrar et Berni qui ont
marqué, à côté du cultivar Mejhoul, la brillante réputation des dattes
marocaines avant le début du 20ème siècle, dans les marchés européens.
Historique
 Depuis plus de 100 ans, les palmeraies du Maroc et d’Algérie sont dévastées par un
champignon du sol, Fusarium oxysporum f. sp. albedinis, qui provoque un dépérissement
rapide du palmier dattier. Cette fusariose vasculaire, communément appelée Bayoud, affecte
tout particulièrement les meilleures variétés productrices de dattes, La maladie est originaire de
la vallée du Draa, au Maroc, où elle fut observée pour la première fois vers 1870. Elle s’est
ensuite propagée dans l’ensemble des palmeraies marocaines, le long des vallées, puis en
Algérie (à partir de 1898) par bonds successifs d’oasis en oasis. Entre 1920 et 1950, la
maladie a contaminé les palmeraies du Sud algérien, puis durant la période 1960-1978, elle a
gagné des palmeraies du centre de Sud algérien, la région de Mzab et ElGoléa (Djerbi 1982,
Kada et Dubost, 1975). La maladie a été découverte aussi dans les palmeraies mauritaniennes à
Adrar et à Tagant, respectivement en 1995 et 2002 (Sedra 1995, 1999 a, b2000,2003).
 Les derniers foyers déclarés au Maroc en 1996
sont situés dans la Vallée
de Ait Mansour (région de Tafraoute) (Sedra, 1996).
 Au Maroc, les pertes ont été estimées à plus
de 10 millions de palmiers détruits,
soit les deux tiers des arbres productifs
CYCLE BIOLOGIQUE
 Le champignon se conserve dans le sol sous forme
de chlamydospores et du mycélium dans les débris
du matériel végétal infecté et mort, principalement
les racines contaminées.
 Dès que les conditions sont favorable dans le sol, les
chlamydospores germent et pénètrent dans les tissus
vasculaires des racines, à partir desquels le
mycélium atteint le stipe et colonise le système
vasculaire, ce qui donne plus tard des vaisseaux la
cloration brun rougeâtre caractéristique di Bayoud
SYMPTOMES DU BAYOUD

Symptômes unilatéraux,
caractéristiques
 Un des premiers symptômes externes
typiques d’une attaque de Bayoud est
un dessèchement et un blanchiment
unilatéral d’une ou plusieurs palmes.
,(folioles et rachis) au niveau de la
couronne moyenne du palmier.
 Ce symptôme est à l’origine du nom
de la maladie, Bayoud dérivant du
mot arabe abyed
 Le dessèchement se généralise ensuite à toute la palme
qui prend un aspect typique de (plume mouillée ) et
s’incline vers le stipe
^ Brunissement des faisceaux libéro-ligneux du stipe
^Mort de L’arbre
 Les mêmes symptômes apparaissent ensuite sur
les palmes voisines, puis l’attaque se généralise à
l’ensemble du palmier qui dépérit rapidement. Mais
les symptômes ne sont pas toujours aussi typiques et il
est déjà arrivé de confondre une attaque de Bayoud
avec un dessèchement dû à un stress hydrique. II faut
donc procéder à l’examen approfondi des plants
malades pour localiser et identifier le parasite.  
La contamination d’un palmier à un autre se fait par le
contact des racines d’un arbre malade avec celles d’un
arbre sain et par les travaux du sol et l’eau
d’irrigation.
 
MODE D’INFECTION DU PALMIER PAR LE
PARASITE

 Les chlamydospores de Fusarium oxysporum f. sp. albedinis germent


dès que les conditions sont favorables et pénètrent directement par les
racines du palmier pour se loger dans les faisceaux ligneux. La
progression du champignon est ascendante et se réalise à la fois par le
mycélium et par les microconidies. Le champignon fructifie, libère
des conidies qui sont entraînées par le courant de la sève jusqu’au
niveau des cloisons transversales des vaisseaux où elles sont arrêtées.
Les conidies germent et donnent des filaments mycéliens qui
traversent la cloison. Le mycélium poursuit son développement et
forme de nouvelles microconidies qui sont entraînées à leur tour
jusqu'à la cloison suivante; le phénomène se poursuit ainsi jusqu'à ce
que le bourgeon terminal soit atteint entraînant ainsi la mort du
palmier dattier. (Djerbi 1983). Après la mort du palmier dattier, le
mycélium continue à se développer dans le parenchyme de l’arbre et
forme de nombreuses chlamydospores (Louvet 1977).
LUTTE CONTRE LE BAYOUD

 Selon les caractères épidémiques, infectieux et vasculaires du


Bayoud, les orientations de lutte contre cette maladie s’apparentent
à celles préconisées contre les autres fusarioses vasculaires
connues. Plusiseur méthodes de lutte contre le Bayoud ont été
adoptées sur le palmier dattier:
1) La lutte chimique  
 Il s'agit de l'utilisation des fongicides à action systémique ou
endothérapique. Cette méthode est écartée, du fait que les
possibilités pratiques d’utilisation de fongicides systématiques dans
le cas des trachéomycoses sont très limitées. En plus, ces produits
sont peu stables dans le sol et risquent de favoriser la sélection des
souches résistantes (M.A.R.A. 1976). En les utilisant d’une façon
répétitive et pendant de longues années, ces produits chimiques
risquent de nuire à l’environnement.
UTTE CONTRE LE BAYOUD

2) Des mesures prophylactiques


 Ces mesures visant à protéger les zones encore saines sont
appliquées sur le terrain. En effet l'OEPP/EPPO (1990)
recommande aux pays phoenicicoles d'interdire l'importation
du matériel en provenance des pays infectés comme:
   Le matériel végétal du palmier dattier (rejets, feuilles, etc).

• Le sol et les végétaux destinés à la plantation (avec racines,


 boutures) accompagnés de terre.

 des végétaux destinés à la plantation de henné (Lawsonia

inermis) (excepté les semences).


 
Lutte contre Le Bayoud

 L'Algérie (1942- 1949) et le Maroc ont mis en place des contrôles phytosanitaires
internes qui empêchent le transport de rejets des régions contaminées.
 Dans le cas de détection précoce d’un nouveau foyer de Bayoud dans une zone
saine, l’éradication est le moyen de lutte utilisé. En effet, après la délimitation du
foyer avec une
 marge de sécurité suffisante, les arbres sont arrachés et incinérés sur place, le sol
est, par la suite, stérilisé à la chloropicrine. Cette technique a été améliorée par
l’utilisation d’un mélange de bromure de méthyle et de chloropicrine. Ces
dernières années l’utilisation de chloropicrine fut totalement interdite vu son
danger et sa faible efficacité. En effet, le
 bromure de méthyle possède une forte capacité de pénétration dans le sol et lui
assure une bonne stérilisation
 (Dubost et Hethener 1968; Frederix et Den Brader, 1989). La zone ainsi traitée est
clôturée et reste interdite à la culture pendant une longue période. Mais cette
méthode est très chère, polluante et son efficacité n’est pas garantie. Malgré ces
inconvénients, elle reste la seule méthode appliquée, surtout en Algérie.
Lutte contre Le Bayoud

3) La lutte génétique
 L’utilisation de variétés résistantes reste la seule méthode
efficace pour lutter contre la fusariose vasculaire (Perreau
1957). Parmi les 32 variétés marocaines testées
 dans les stations expérimentales de Errachidia et de Zagora,
seules six variétés ont montré une résistance totale au Foa. Il
s’agit de Bousthami noire, Bousthami blanche, Iklane,
Tadment, Sayre Layalet et Bouffaggousse ou Moussa. Une
autre variété résistante (Boukhanni) a été retrouvée 20 ans plus
tard (Sedra, 1993, 1995). Malheureusement, toutes
Lutte contre Le Bayoud

 ces variétés ont une qualité dattière faible, ce qui


constitue un handicap à leur transplantation à grande
échelle. D'autre travaux ont été effectués sur des clones
résistants et de bonne qualité issues de semis naturels ou
des croisements contrôlés tels que Ennajda (INRA-
3014), INRA-1445, INRA-3003, Al-Amal (INRA-1443),
INRA-3010, Al-Fayda (INRA-1447), Bourihane (INRA-
1414) et Mabrouk (INRA-1394) qui ont été sélectionnés.
 Le clone Ennajda (INRA-3014), cultivé à grande échelle
pour la reconstitution de la palmeraie marocaine, produit
des fruits de bonne qualité acceptés par les
phoéniciculteurs (Sedra 2005).
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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