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EVALUATION ET SUIVI DES

COÛTS DE CONSTRUCTION
1
SOMMAIRE 
A- ETUDES DE PRIX
I- Notions sur le chiffre d’affaire
II-Coefficients de majoration
1-Majoration sur prix chantier
2-Majoration sur prix sec
III-Calcul du déboursé sec
1-Déboursés MOE productive
2-Déboursés matériaux
3-Déboursés matériels
IV-Schéma de Calcul de sous détail de prix
1- Prix principaux
2- Etude par l’entreprise 2
3- Synthèse des éléments de l’offre
B- EVALUATION DES COUTS DE CONSTRUCTION
I- Principes et bases d’estimation
1- Décomposition arborescente
2- Notions sur les surfaces
3- Règles d’analyse
4- Ratios Indicatifs
II-Evaluations phases études
1- Au stade d’avant projet sommaire(APS)
2- Au stade d’avant projet détaillé (APD)
3- Au stade d’avant projet d’éxécution (PE)

3
III- Notions de coût global
1- Etude de cas
2- Définitions
3-Méthodologie
4-Illustrations
C- SUIVI DES COUTS DE CONSTRUCTION
I-Evaluations phases réalisation
1- Cas des travaux au métré
2- Cas des travaux au forfait
II- Matrice de décomposition au 1/100.000 eme
1- principe de base
2-Structuration des taches
3-Etude de cas
4
NB: des applications accompagneront certaines parties
 
A- ETUDES DE PRIX
 

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I-CHIFFRE D'AFFAIRE

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Le chiffre d'affaires qui résulte de la production annuelle des chantiers est à
comparer aux dépenses engendrées simultanément pour l'obtenir. Ces
dernières peuvent se ventiler en deux grandes catégories nettement
distinctes.
 
Les premières sont directement liées à la production et englobent la main-
d'œuvre directement productive, les matériaux et le matériel spécifique
pour cette production. La somme de ces premières dépenses liées à la
production (et appelées aussi déboursés) constitue le PRIX SEC ou
DEBOURSE SEC (DS).
 

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Les secondes dépenses sont indirectement liées à la production et
apparaissent au niveau du chantier ou hors du chantier.

- Au niveau du chantier :


Maîtrise et main-d'œuvre non directement productive (conducteur de
travaux, géomètre, métreur).
Personnel ouvrier polyvalent (conducteurs d'engins, chauffeurs de liaison,
personnel d'entretien).
Énergie, carburant, frais de caisse
Transport, location et fonctionnement de matériel.
Frais d'installation de chantier (baraques, eau, électricité, téléphone…)

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 Hors du chantier :

 Direction générale,
 Contacts commerciaux

 Études de prix

 Études techniques

 Gestion du personnel, du matériel et des biens,

 Frais financiers et d'assurance.

Sur un an, et incorporant les bénéfices et aléas, on obtient le chiffre d'affaire.

 PRIX DE VENTE

D'une façon générale, le prix de vente se décompose comme suit :


PV = DS + frais de chantier + frais généraux

Trois cas, selon la taille de l'entreprise :

9
· POUR UNE GROSSE ENTREPRISE : (PLUS DE 500 PERSONNES)
Dépenses liées Dépenses en personnel P
directement à productif R
la production + O
Achat de matériaux
+ D
Utilisation du matériel U
C
TION

Total = Déboursé sec


Dépenses non directement liées à + CHANTIER
la production Frais chantier

Prix de revient chantier


+ HORS CHANTIER
Frais généraux

Prix de vente hors taxe 10


• POUR UNE MOYENNE ENTREPRISE : (DE 51 À 500 PERSONNES)

DANS CE CAS, LES FRAIS DE CHANTIER SE CONFONDENT AVEC LES FRAIS GÉNÉRAUX.
P
Dépenses liées Dépenses en personnel productif R
directement à + O
Achat de matériaux
la production + D
Utilisation du matériel U
C
TION

Total = Déboursés secs D


Dépenses non directement liées à + I
la production Frais généraux V
E
Prix de vente hors taxe RS

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· POUR UNE PETITE ENTREPRISE : (DE 1 À 50 PERSONNES)

LES FRAIS D'UTILISATION DE MATÉRIEL DEVIENNENT DE SIMPLES FRAIS D'OUTILLAGE QUI


S'ADDITIONNENT AUX FRAIS GÉNÉRAUX.

Dépenses liées Dépenses en personnel productif PRODU


directement à + CTION
Achat de matériaux
la production

Total = Déboursés secs D


Dépenses non directement liées + I
à la production Frais d’outillage et Frais généraux V
E
RS
Prix de vente hors taxe

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II- COEFFICIENTS DE MAJORATION DE
L'ENTREPRISE
(Passage du déboursé sec au prix de vente)

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Les coefficients de majoration permettent, en partant des déboursés secs, de
déterminer, par une simple multiplication, le prix de vente hors taxe des
travaux. Chaque entreprise les calcule selon des critères qui lui sont propres,
mais établis sur le principe élémentaire de l'égalité proportionnelle qui apparaît
au différents niveaux (ouvrages, chantier, chiffre d’affaire annuel).
 
 Grosse entreprise :

Selon la nature et l'importance des chantiers, les pourcentages ou les rapports


que l'on peut obtenir entre certains des termes constitutifs du chiffre d’affaire
varient généralement dans de notables proportions d'une entreprise à l'autre.
Mais, pour chacune d'elles bien définie par sa structure, sa taille et sa
spécialisation, ils ont pratiquement la même valeur entre les chiffres
correspondant à un chantier et ceux correspondant à une année. 14
POUR UNE UNITE D'OUVRAGE POUR UN CHANTIER POUR LE TOTAL ANNUEL

Prix de vente hors taxe Prix de vente hors taxe des Chiffre d'affaires
d'une unité d'ouvrage travaux annuel hors taxe
____________ ___________
_Prix de revient ___________ Somme des prix de revient
Prix de revient chantier chantier

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•   Majoration sur prix chantier
  Permet de passer d'un prix de revient chantier au prix de vente :

ce coefficient étant supérieur de quelques dixièmes à l'unité peut


aussi s'écrire :

Le pourcentage de majoration sur prix chantier s'en déduit


facilement :
et K2= 1 + m2 16
 Majoration sur prix sec

  Le prix chantier résulte du prix sec majoré pour tenir compte des
frais propres au chantier. Le coefficient de majoration K1 utilisé est
tel que :

17
Majoration sur prix sec
 
Le coefficient étant supérieur à l'unité peut aussi s'écrire :

Le pourcentage de majoration sur prix sec s'en déduit facilement

et K1= 1 + m1

La valeur K1 n'est pas la même d'un chantier à un autre: elle varie en


fonction du matériel et du personnel non directement productif.
18
Majoration globale

Le passage du prix sec au prix de vente hors taxe peut se faire directement en
utilisant la relation :
 
K = K1 x K2
 
Avec
K : coefficient de majoration global sur prix
sec.
K2 : coefficient de majoration sur prix chantier
pour passer au prix de vente.
K1 : coefficient de majoration sur prix sec
pour passer au prix chantier.
19
 Petite et moyenne entreprise

L'égalité entre les rapports obtenus pour un chantier de travaux et


pour l'ensemble des chantiers annuels permet de définir le
coefficient de majoration K à appliquer sur un prix sec pour
obtenir le prix de vente :

20
 Entreprise faisant réaliser une partie de ses travaux par des sous-
traitants

Plusieurs cas peuvent se présenter :


 L'entreprise réalise directement une part importante de son chiffre
d'affaires : la correction à apporter aux travaux sous-traités est marginale,
mais peut s'imposer de façon rigoureuse pour obtenir des commandes
faisant l'objet d'une sévère concurrence.
 
 L'entreprise réalise directement une faible part de son chiffre d'affaires :
les frais généraux sont relativement plus réduits et le coefficient de
majoration subit une modification importante.

Voir annexe n 1 détermination pratique des coefficients de majoration


 
21
III- CALCUL DU DEBOURSE SEC

22
Les déboursés secs sont composés des :
-  Déboursés Main d'œuvre productive (MOE).
-  Déboursés matériaux.
-  Déboursés matériels.
1.   Déboursés MOE productive :
- La MOE est rémunérée pour son travail effectif accompli pendant une durée
d'œuvre : heure, journée, semaine, mois, etc…
· Au salaire qui rémunère le travail effectif s'ajoutent des primes et des
indemnités diverses (prime de rendement, indemnités de salissure, de travaux
pénibles, de déplacement, etc…)
· On tient compte aussi des charges sociales qui correspondent aux diverses
cotisations exprimées en pourcentage sur le salaire que l'entreprise en tant
qu'employeur est tenue de verser aux différentes caisses sociales en même
temps que la rémunération de ses employés :
*  L'assurance maladie
*  Accident de travail
*  Allocations familiales 23

*  Retraites, etc…
Au Maroc, c'est environ 40% du salaire perçu directement par l'employé que
l'employeur devra verser auprès des caisses qui auront à intervenir
ultérieurement pour rembourser au dédommager le salaire, à la suite de
maladie, accident, etc…
Ainsi le calcul des déboursés secs de MOE productive se schématise comme
suit :
Salaires + Primes
(soumis aux charges sociales)
+
Charges Sociales
+
Indemnités (non soumises aux charges sociales)
=
24
DEBOURSES SECS MOE
Exemple : Coût horaire d'un ouvrier :
 
-  Salaire horaire d'un ouvrier = 15 DH/h
(hors primes + indemnité)
  -  Prime pour une heure = 0,10 DH/h

Total = 16,50 DH/h


 
-  Majoration charges sociales = 40 % x 16.50
= 6,06 DH/h
  -  Indemnités non soumises aux charges sociales

= 0,05 DH/h

Total = 22.61 DH/h


 
Il y a lieu de distinguer entre les indemnités soumises aux charges sociales (ancienneté,
prime de logement, congés payés, licenciement, etc…) et les autres (primes spéciales de
rendement, salissure, travaux pénibles etc…). 25
2.   Déboursés matériaux :
Ils se décomposent de la manière suivante :
 
Prix de la fourniture
Déboursés Mx = +
Prestation de transport
· Les matériaux :
ils constituent le rare facteur dont l'estimation est facilement calculable, d'une
part parce que les quantités nécessaires à l'ouvrage sont définies dès lors que cet
ouvrage l'est lui-même, d'autre part les prix principaux d'achats ou
complémentaires de frais sont donnés par des tiers, les fournisseurs qu'il suffit
de consulter.
· Les matières consommables
La connaissance de ce 2° facteur est moins certaine que celle du précédent, un
enregistrement correct de ce type de dépenses doit conduire à des prix de
revient ou des statistiques qui, bien exploitées, permettent des estimations
satisfaisantes. 26
Détermination des coûts unitaires prévisionnels des fournitures
 
¨ Les coûts d'achat :
 
Éventuellement :
-  Augmentés de commissions
-  Diminues de rabais ou ristournes
- Augmentés de frais de transport jusqu'au chantier.
Le total de ces coûts d'achat donne un prix rendu chantier.

¨ Les frais de stockage et de manutention :


A noter que ces frais font intervenir des charges d'utilisation des ressources du chantier,
notamment des charges de M.O pour obtenir un prix de fourniture "prêt à l'emploi".
 
¨ Les pertes vols et casses
 Le total des rubriques a + b + c donnera finalement un coût unitaire prêt à l'emploi
27
sur un chantier.
3.  Déboursés matériels
(Ou charge d'emploi du matériel)
 
  Valeur de remplacement V
Le matériel acheté à une époque donnée à une valeur Vo, coûte V lors de son
utilisation.
La valeur V est la valeur de remplacement du matériel à l'instant d'utilisation.
 
  Longitivité T
La longitivité T est la durée calendaire pendant laquelle un engin travaillant
normalement selon ses caractéristiques moyennes, et dans le temps normal
ouvrable, peut être utilisé.
La longitivité T est exprimé en années.
 Conditions d'emploi du matériel   28
(pour le matériel courant)
Durée de mise à disposition Di

  C'est le temps calendaire (ouvrables ou chômés) pendant lequel


un engin est mis à la disposition d'un chantier.

 Durée d'utilisation normale Du

C'est la durée pendant laquelle le matériel est susceptible d'être en


activité, le chantier d'utilisation l'étant lui même.

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 · Valeurs courante de Di et Du :

  En pratique, un engin ne pourra pas, au cours d'une année, être mis à


disposition pendant 360 jours. Beaucoup de chantiers sont de courte
durée; les attentes de transport et les délais de déplacement interviennent.
Les grosses réparations occasionnent des immobilisations, etc...

Pour un usage courant au Maroc, on peut approximer ces valeurs, pour


une année :
Di = 270 j
Du = 216 j
 
En France, par Exemple, et vu la semaine de travail de 5jours: D' i = 240j
et D'u = 170j.
30
 
¨ Coût d'emploi global Ci

  ·  Coût d'immobilisation : Ci

  Pour tenir compte des frais de gestion d'assurances on retient la formule suivante
 
 
6 % de V (frais de gestion)
+
1 % de V (Assurances)
7%

 · Etude du coût de fonctionnement des engins :


  Le coût (ramené à l'unité de production, généralement l'heure de fonctionnement effectif
de l'engin) sera constitué par la somme des dépenses suivantes: (mains d’œuvre, énergie,
pièces, etc…)
31
 Main d'œuvre de fonctionnement
 Main d'œuvre d'entretien et de réparations
 Matières consommables (énergie, lubrifiants, etc…)
 Pièces d'usures et de rechanges
 Factures de réparations extérieures
 Amortissement

 Intérêt sur capital non amorti, assurances, frais divers.

32
 Main d'œuvre de fonctionnement

 Il n'y a pas de difficulté particulière pour relever les dépenses


correspondantes. Toutefois il faut noter que le nombre d'heures de cette
M.O est supérieure à celui des heures de fonctionnement de l'engin (pertes
dues aux arrêts divers de l'engin).

 Bien entendu, le taux de main d'œuvre comprennent les frais habituels


énumérés auparavant (indemnité charges sociales, etc…)

33
Main d'œuvre d'entretien et de réparation

 Ces dépenses seront extraites des fiches de l'entreprise qui donnent la


décomposition des frais de chacun des ateliers.

 On remarquera que ce poste peut être très variable suivant la politique


d'entretien et de gestion du matériel pratiquée.
Matières consommables
 Généralement il s'agira de carburants ou d'énergie et lubrifiants.

Pièces d'usures et de rechanges


 Comme il n'est guère possible de chiffrer ces dépenses quantitativement, mais
en valeur (pourcentage de la valeur d'achat de l'engin). Cette valeur peut être
obtenue par l'observation statistique.
34
IV- SCHEMA DE CALCUL DU SOUS
DETAIL DES PRIX

35
1-Prix principaux :
 
 Les prix principaux sont ceux qui constituent les 80 % au total du bordereau
des prix.
 Les statistiques montrent qu'en général les prix principaux représentent en
nombre 20 % de l'ensemble des prix du bordereau.
 Sur la base du détail estimatif établi par le bureau d'étude, ou l'entreprise, soit
sur ce projet, soit sur des projets similaires antérieurs, la détermination se fait
comme suit :

36
 Calculer 80% du montant du détail estimatif.
 Additionner par ordre décroissant les montants correspondant à chaque
prix unitaire.
 Arrêter l'addition lorsque la somme atteint 80% du montant du détail
estimatif.
 Dresser la liste des prix ainsi obtenus. Ils constituent les prix
principaux.
 Pour ces prix on calcule les sous – détail.

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DOCUMENTS DU MARCHE
C.P.S, BORDEREAU DES PRIX PLANS

BORDEREAU DES PRIX

FRAIS DE CHANTIER (FRAIS FRAIS GENERAUX


INDIVISIBLES) VALEUR OU %
CALCULER 80 % DU MONTANT DU DETAIL ESTIMATIF VALEUR OU %

-   PERSONNEL ET MOE - FRAIS DE SIEGE


NON PRODUCTIVE -FRAIS FINANCIERS ET
CLASSER LES PRIX PAR ORDRE DECROISSANT SELON -   FRAIS DE CHANTIER D'ASSURANCE
LEUR PRODUIT -   FRAIS DE MATERIEL -ETUDES ET
-   FRAIS DE CLIENTELE
FONCTIONNEMENT -FRAIS DE GESTION
- ETUDES ET ESSAIS,… -BENEFICES ET ALEAS

FAIRE ADDITION PARTIELLE JUSQU'A CONCURRENCE


DE 80 % DE LA SOUMISSION

LES PRIX AINSI ARRETES SONT LES PRIX PRINCIPAUX

TOTAL DES FRAIS DE CHANTIER TOTAL DES FRAIS DE GENERAUX


SOUS DETAIL DES PRIX PRINCIPAUX VALEUR OU x1(%) VALEUR OU x2(%)
38
PRIX N°1

DECOMPOSITION PRIX N°1

COEFFICIENT DE COEFFICIENT DE
MAJORATION SUR MAJORATION SUR PRIX
DEBOURSES DEBOURSES MAIN DEBOURSES DEBOURSES SECS DE CHANTIER
MATERIAUX D'ŒUVRE MATERIELS K1 = K2 =
(D.M.OE)1
(D.Mle)1
 (D.Nx)1

TOTAL DEBOURSES PRIX N°1 COEFFICIENT DE MAJORATION GLOBAL


(td)1 = (D.Nx)1 + (D.M.OE)1 + (D.Mle)1 (CHAPEAU) K

PRIX DE REVIENT CHANTIER


PRC = (td)1 x k1

PRIX DE VENTE N°1


PV = (td)1 x K

39
VERS PRIX N°2
2- ETUDE DE CAS PAR L'ENTREPRISE

 Etudier le projet de façon à prévoir l'organisation des travaux et le coût


prévisionnel qui en découle.

 Lire correctement toutes les pièces écrites et de regarder attentivement tous


les plans pour bien comprendre la conception générale ainsi que tous les
détails techniques d'exécution, de composition et de mode d'élaboration des
matériaux.

 l'entreprise peut prévoir son matériel, son personnel et les achats de


fournitures.
Les matériaux, appelés aussi fournitures, sont généralement achetés auprès
de fournisseurs. Ils peuvent également résulter de transformation ou de
traitement effectués à partir de produits naturels. 40
 Pour obtenir un béton de ciment, par exemple, plusieurs possibilités se
présentent :

 L'entreprise fabrique certains produits comme le sable ou les granulats en


exploitant des gisements : ballastières, carrières (cas théorique). Ensuite, elle
assure le dosage et le malaxage des constituants dans une centrale, puis
effectue la mise en œuvre. Dans ce cas, elle utilise grandement son matériel et
son personnel qui vont donner une valeur ajoutée importante à la dépense
initiale pour l'achat du ciment ou pour l'investissement du matériel.

41
 L'entreprise achète les constituants, en assure le dosage et le malaxage dans
une centrale, puis effectue la mise en œuvre. Dans ce cas, elle utilise encore
de façon notable son matériel et son personnel qui vont donner une valeur
ajoutée non négligeable à la dépense initiale pour l'achat des constituants ou
pour l'investissement du matériel.

 L'entreprise achète le béton qui est livré prêt à l'emploi sur le chantier. Son
rôle se limite à le mettre en œuvre. Dans ce cas, elle n'utilise que faiblement
son matériel et son personnel; la valeur ajoutée sur la dépense initiale
d'achat et de livraison du béton est réduite.

42
 Le tableau ci-après reprend ces différentes possibilités en précisant l'ordre de
grandeur des pourcentages en valeur ajoutée par l'entreprise par rapport au
prix sec. A priori, il semble intéressant de vendre avec un maximum de valeur
ajoutée. La trésorerie soufre moins car les factures de fournisseurs sont
nettement moins élevées.

 Mais le choix d'une possibilité résulte d'une étude technique et financière :


 
• Technique sur les fournitures, les transports, le matériel, les installations
de chantier;
• Financière sur le prix sec final le plus compétitif.

43
44
Voir annexe n 2 exemple de sous détail de prix

45
3- Synthèse des éléments de l’offre

46
Données D.C.E
(piéces écrites + graphiques)

Etudes, calculs préalables


par entreprise

Etude Sous-détails

Offre 47
Données D.C.E
(pièces écrites)

●Cadre de bordereau :
• liste limitative et contenu des prix

●Cadre de détail estimatif :


• Quantité de chaque prix unitaire

●C.C.T.P :
• Description ouvrages, sollicitations …
• Provenance, composition matériaux
• Modalités exécution, mise en oeuvre
• Normes ,DTU…
48
●CPS
• Délai d’exécution, Pénalités,
•Modalités, règlements, avances,
•variation des prix,
•dérogation au CCAG, définitions.
•Solution des principales difficultés :
‐Sujétions non normalement prévisibles,
‐ Augmentation, diminution Masse travaux,
‐ Dommages,
●Plans :
• Situation, plan de masse, plans topo…
• Dimensions, plans de coffrages…
• Coupes et détails

●Dossier géotechnique
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Etudes, calculs
préalables

●Donnés générales :
• Travail continu, délai de paiement.
●Enquête sur place :
• Sous-sol, dessertes, branchements,…
●Vérification quantités
●Choix technologiques :
• types matériels, emplacement, rotations.
• Etude variantes
●main-d’œuvre :
• prix horaire moyen équipe
• temps unitaire (nbre heures unité travaux)
• temps total prévisionnel
• Effectif-délai 50
● Matériel :
Temps, rendement, exploitation, barèmes : intérêts, amortissement.
● Demandes prix :
Matériaux
Sous-traitance
● Coefficients :
Frais généraux de chantier
Encadrement, étude, Clôtures, baraques…
Frais généraux de siège :
Personnels non productifs, Loyer, Régies, frais financiers, études,…
Marge :
Aléas, bénéfice (dont autofinancement)
● Stratégie :
Enveloppe Maitre de l’ouvrage,
Concurrence ?
Expansion ? 51
Survie ?
Etude Sous-détails

● Principe : les paiements du chantier doivent :


• Couvrir les déboursés et frais généraux affectés
• Couvrir mes aléas
• Assurer l’avenir (amortissement)
• Assurer un bénéfice
● Prix secs (déboursés) :
• Main-d’œuvre, Charges
• Matériel (propre, Location)
• Fourniture+trans.
• Consommables
• Sous-traitance
● Coefficients
a)Frais généraux, Chantier
52
b) Frais généraux, siège
c) Marge
Offre

● Lettre d’offre
● Acte D’engagement :
• Délai
• Prix
• Conditions
● Bordereau des prix
● Décomposition
• Prix forfaitaire ou estimatif, Sous – détails de prix

53
 
B- EVALUATION DES COUTS
 

54
I- PRINCIPES ET BASES D’ESTIMATION

55
1- DECOMPOSITION ARBORESCENTE

56
 Préambule :
 L'évaluation des projets et son degré de précision ont un impact décisif sur
la réussite du projet.
 Le volume de l'investissement initial en dépend, la mise en œuvre du
Budget et son respect aussi.
 Dans tout projet, l'écart entre l'estimation financière prévisionnelle et la
valeur réalisée est la mesure concrète de la rigueur et du
professionnalisme dans sa gestion.

57
 Le budget évolue dans le temps, donc les paramètres inflation, révision
de prix, marges d'aléas, sont des composantes importantes de toute
programmation budgétaire dès le départ.
 D'un autre côté, l'une des attentes principales du budget est qu'il soit
dynamique, évolutif et s'adaptant aisément à la modification inhérente à
tout projet quelque soit le degré de précision et des précautions adoptées
au démarrage.

la décomposition arborescente du projet permet de répondre à ces


besoins.

58
 Cette méthode consiste à percevoir tout le projet comme un ensemble (au
sens mathématique du terme) dont la complexité impose la décomposition
en sous-ensembles "plus simples" à appréhender.
 Pour éviter les omissions et la répétition, la décomposition retenue devra
constituer une partition (sous-ensembles disjoints deux à deux, aucun n'est
vide, leurs réunions reconstituent l'ensemble global)
 Les sous-ensembles obtenus peuvent à leur tour être décomposés selon les
mêmes règles en un ou plusieurs niveaux selon le besoin.
 Il en résulte que les grandeurs quantifiées au niveau d'un ensemble (coûts,
quantitatifs, etc.…) s'obtiennent par la sommation de ces mêmes grandeurs
étendues à la décomposition.

59
 Du niveau 0 = projet, jusqu'aux composants élémentaires (sable, gravette,
ciment etc.…), le parcours n'est limité que par le degré de précision de
l'étape.

 Au cours de la vie d'un projet il peut s'avérer nécessaire de procéder à une


décomposition partielle ou intégrale différente. En effet, au stade de l'avant-
projet sommaire souvent les estimations sont faites à l'aide de prix unitaires,
de mètre carré couvert, ou d'extrapolation de métré d'unités les plus
répétitives avec un dénombrement des incidences (types de joint de
dilatation, décalage, façade, etc.…)
 
 Par contre au niveau du projet d'exécution, les menus ouvrages sont connus
et leur coût est déterminé avec un degré de précision plus grand par un
avant métré détaillé.
60
 Seule la souplesse de la méthode arborescente pourrait s'adapter aux
modifications souvent inévitables dans beaucoup de projets.

 Il est aisé (sous certaines règles complémentaires) de supprimer une zone


ou un immeuble, des prestations dans un type d'appartement, un réseau
basse tension. L'incidence coût étant déterminée immédiatement.

 De plus, pour les entreprises il leur est possible de vérifier, localiser les
quantités de prestations, de bénéficier de la souplesse de la structure pour
leurs variantes.

61
D’ OU LE WBS

 Initiée par la NASA, cette méthode de structuration est


développée en 1987 par le Project Management Institute 
pour l’appliquer au monde de l’entreprise (à travers son guide
de référence le PMBOK, Project Management Body of
Knowledge).

62
 La définition de WBS en français :
 Work Breakdown Structure signifie Organigramme des Tâches du
Projet (OTP).
 On nomme aussi cette méthode Structure de Découpage du Projet (SDP).
 Elle englobe la totalité du projet pour atteindre son objectif de réalisation.
 Le projet est découpé en tâches à exécuter associées à des livrables.
 Elle définit le niveau de responsabilité de chacun des membres de
l’équipe.
 Elle permet de planifier le travail par nature de livrable ou par
compétence.
 La règle des 100 % permet de visualiser l’ensemble des tâches à
accomplir.

Elle aide le chef de projet à planifier et organiser le travail


63
 Un modèle de structure par répartition

Une Work Breakdown Structure se matérialise par un graphique, par un


organigramme ou par un texte agrémenté de liste. Le plus souvent,
un organigramme des tâches se matérialise sous une forme arborescente

64
65
 Les avantages de cet organigramme des tâches
Pourquoi-mettre en place une structure de découpage WBS ?
La création d’une WBS devient indispensable dans le pilotage de projet car
il vous apporte plusieurs bénéfices :
 La Work Breakdown Structure offre une représentation visuelle du
travail à effectuer.
 Elle vous permet de ventiler votre budget plus simplement en fonction
des livrables.
 Vous estimez ainsi très rapidement le coût à attribuer à chaque service et
tâche.
 Vous évaluez le temps nécessaire à la réalisation de chaque tâche et
sous-ensembles.
 Vous définissez ainsi un planning en bénéficiant d’une vue globale de
votre projet.
 Elle permet d’accélérer la communication entre toutes les parties66
prenantes.
 Les principes de la décomposition hiérarchique

La décomposition du travail repose sur une hiérarchie de


l’organisation :

 le projet est au plus haut niveau de la hiérarchie, c’est le produit final,


 juste en dessous se situent les livrables essentiels à la réalisation du
projet,
 en descendant dans l’architecture, le principe de sous-livrables est
appliqué,

67
 Un découpage hiérarchique définit une liste de tâches distinctes :
 les trois premières tâches définissent la parenté d’une sous-catégorie
« mère »,
 des tâches « enfant » ou sous-catégories « enfant » dépendent d’une
tâche « mère »,
 il n’existe pas de lien entre chaque sous-catégorie « enfant » ne
dépendant pas de la même « mère »
Ce principe de filiation image très bien une hiérarchisation par tâche. 
On peut aussi imaginer d’autres organisations :
 par unité de travail,
 par métier,
 par livrable « père »,
 par étape de travail, phase,
 etc. 68
 WBS est une base essentielle pour:

 Les structures budgétaires et les bordereaux de prix


 La planification de tout projet
 Le format des fichiers objet du BIM

69
70
71
2- NOTIONS SUR LES SURFACES

72
1 - Les différentes surfaces : SHOB, SHON, surface utile ou habitable.
Chaque définition de surface correspond à une logique de raisonnement et
un objectif précis.
La surface de base est la SHOB, laquelle sert à :
 L'estimation des coûts de construction.
 Déduire la surface hors œuvre nette (SHON).

La SHON est la surface de référence permettant de calculer :


• Le COS,
• Le plafond éventuel de densité.
• Les taxes, d'équipement notamment.
La surface habitable (ou vendable) est en définitive la surface vendue ou
louée par le constructeur. Elle est la plus réduite de toutes ces surfaces.
73
1.1 SHOB
La SHOB est la surface hors œuvre brute, calculée au nu extérieur des murs de
pourtour. Elle est égale à la surface de plancher de chaque niveau de construction.

a) Eléments constitutifs de la SHOB. La surface de plancher d’un niveau se


calcule hors œuvre, c’est-à-dire au nu extérieur des murs de pourtour.
 Elle doit donc être mesurée de manière à prendre en compte, d’une part,
l’épaisseur de tous les murs (extérieurs et intérieurs, porteurs ou constituant
de simples cloisonnements) et, d’autre part, tous les prolongements extérieurs
d’un niveau tels que les balcons, loggias, coursives.

74
Ainsi définis, la SHOB est constituée des niveaux suivants :
• Les rez-de-chaussée et tous les étages ((y compris ceux des constructions
non fermées de murs telles que des hangars par exemple) ;
• Tous les niveaux intermédiaires, tels que mezzanines et galeries ;
• Les combles et les sous-sols, aménageables ou non ;
• Les toitures-terrasses, accessibles ou non.

75
b) Eléments non constitutifs de la SHOB.
 En revanche, sont à exclure de la SHOB :

 Les constructions ne formant pas de plancher tels que les pylônes,


canalisations et certains ouvrages de stockage (citernes, silos), de même
que les auvents constituant seulement des avancées de toiture devant une
baie ou une façade,
 Les terrasses non couvertes, de plain-pied avec le rez-de-chaussée ;
 Tous les vides, qui, par définition, ne constituent pas de surface de
plancher, et notamment ceux occasionnés par les trémies d’ascenseurs, les
gaines techniques, les conduits de fumée, etc.

 
76
77
1.2 SHON
La SHON est la surface hors œuvre nette. Cette surface correspond à une
logique de "l'hors d'eau" ou "hors d'air".
La surface hors œuvre nette s’obtient en déduisant de la surface hors œuvre brute les
éléments suivants.
a) Déductions relatives aux sous-sols et aux combles des constructions. Pour
établir si une surface située en comble ou en sous-sol est aménageable pour
l’habitation, ou pour des activités à caractère professionnel, artisanal, industriel ou
commercial, il convient d’apprécier les critères suivants :

1. Critère lié à la hauteur des locaux. Sont considérées comme non aménageables et
donc non comprises dans la surface hors œuvre nette, les surfaces de plancher des
locaux ou parties de locaux situées en combles ou en sous-sols, qui correspondent
à des hauteurs sous toiture ou sous plafond inférieures à 1,80 m (la hauteur sous
toiture ou sous plafond est calculée à partir de la face interne de la toiture ou du78
plafond, et non pas à partir d’un faux plafond).
2. Critère lié à l’affectation des locaux. On ne comptera pas non plus dans la
surface hors œuvre nette certains locaux en combles ou en sous-sols qui, par
nature, ne sont pas aménageables pour l’habitation ou pour d’autres activités en
raison de l’usage qui en est fait dans la construction.
 Il s’agit :
 Des locaux techniques situés en combles ou en sous-sol, qui sont
exclusivement affectés au fonctionnement technique de l’immeuble (par
exemple : chaufferies, systèmes d’air conditionné, machineries
d’ascenseurs, installations téléphoniques de recueil et de stockage des
ordures ménagères, etc… ;
 Des caves individuelles en sous-sols des constructions collectives ou non à
usage d’habitation, à la condition que ces locaux ne comportent pas d’autres
ouvertures sur l’extérieur que les prises d’air strictement nécessaires à
l’aération du local.
 En revanche, est considéré comme étant aménageable et faisant donc partie
intégrante de la surface hors œuvre nette, tout local en comble ou en sous-
sol où peut s’exercer une activité quelconque, tel que : buanderies, celliers, 79
ateliers,, locaux divers affectés salles de jeux, vestiaires, cantines, dépôts,
salles de réunion,, etc…
b) Déductions relatives aux toitures-terrasses, balcons, loggias et
surfaces non closes des rez-de-chaussée.

D’une manière générale, cette déduction vise, dans une construction, un


certain nombre de surfaces qui ne sont pas totalement couvertes ou closes,
c’est-à-dire qui ne sont pas « hors d’eau » ou « hors d’air ».

80
Ainsi, ne sont pas comptés dans la surface hors œuvre nette d’une construction :
Les toitures-terrasses.
Les balcons qui constituent des surfaces non couvertes situées en saillie de la
construction ainsi que les loggias dont la surface est située à l’intérieur du gros
œuvre, mais qui, bien que couvertes, ne sont pas closes ou « hors d’air ». En
revanche, la déduction ne peut être étendue à des coursives extérieures même non
closes situées en étage, présentant des aspects de balcons et loggias, mais destinées
avant tout à permettre d’accéder aux différentes parties de l’immeuble.
Les surfaces non closes situées au rez-de-chaussée : il ne s’agit que des passages
ouverts au rez-de-chaussée d’immeubles sur pilotis ou comportant des arcades.
En revanche, les vérandas (surfaces closes situées en RDC), sont comprises dans la
SHON.
c) Déductions relatives aux aires de stationnement des véhicules. Les surfaces
concernées sont celles effectivement destinées au stationnement des véhicules.

81
82
1.3- Surface habitable ou utile
Le terme de surface habitable est applicable au logement, celui de surface utile est
applicable aux commerces et aux bureaux.
Comme son nom l’indique, la surface habitable ou utile correspond à la surface
utilisée.

 Elle est égale à la SHON après déduction :


 Des circulations horizontales, qui mènent à la porte privée de logements ou
d’activités ;
 De l’épaisseur des murs, des cloisons et des gaines.
 La surface habitable ou utile est l’unité de surface commercialisée. Elle
n’est pas exigée dans l’imprimé du permis de construire, mais il est très
important pour le promoteur d’établir un rapport entre la surface construite
et la surface réellement vendue. Sachant qu’il construira beaucoup plus de
surface (en SHOB) qu’il n’en vendra (en habitable ou utile), c’est à lui qu’il
appartient de ventiler son équilibre financier compte tenu des variables de83
répartition.
Voir annexe n 3 Application Surfaces

84
3- REGLE D’ANALYSE

85
 Les fonctions, les ouvrages et les composants d'ouvrage doivent être bien
définis.

 La forme, la dimension, la qualité les modalités de mise en œuvre et la


nature et la méthode de quantification de l'unité de mesure doit être précise
et ne laissant aucune ambiguïté pour le règlement futur de la prestation.

 Et c'est le rôle du cahier des spécifications techniques (ou devis descriptif


technique) de compléter la fiche d'analyse des coûts.
 
 Le mètre cube de terrassement par exemple, nécessite la description de
son type (terrain meuble, roche), le moyen qui sert à le réaliser (main
d'œuvre, engins, etc.…) et du mode de mesurage (mètre cube réel ou
bien selon les dimensions tels qu'elles sont définies théoriquement sur86
plan).
 il y a lieu seulement de noter le caractère complémentaire et indissociable
de ce qu'on appelle en général le Bordereau de prix d'une part et le Cahier
des prescriptions techniques détaillées, d'autre part.

 A titre d'exemple, on peut prendre le cas des rubriques infrastructure et


superstructure, telles qu'elles sont définies par UNTEC.

87
A – CONSTRUCTIONS PROPREMENT DITE
A1 – INFRASTRUCTURE
A11 – ENCAISSEMENT DES OUVRAGES

Comprennent les fouilles nécessaires à l’encaissement des ouvrages, avec


manutentions et transports de terres, remblais ou opérations accessoires, à
l’exclusion des terrassements pour fondations (à porter au paragraphe A12 ou
au paragraphe B2) et des terrassements pour préparation du terrain ou
constitution des plateformes (à porter au paragraphe B11)
 
 Unité préférentielle : le m3 de terrassement.

88
A12 – FONDATIONS NORMALES
Valeur des fondations nécessaires et suffisantes à l’assise de la construction
dans l’hypothèse d’un sol travaillant à 2kg/cm2 à une profondeur de 0 m 75.
Dans le cas ou ces conditions ne seraient pas remplies, calculer arbitrairement
la valeur des fondations normales.
Comprennent les fouilles nécessaires avec manutentions et transports des
terres, remblais ou opérations accessoires, les fondations proprement dites
compris bétons de propreté, à l’exclusion des murs compris entre ces fondations
et les planchers bas des niveaux utiles.
 
 Unité préférentielle : le m2 de plancher, quantité déterminée par l’emprise
au sol de la construction.
 Unités facultatives : le mètre linéaire de fondation
L’unité de semelle
89
Etc.….
A13- VOLUME DE TRANSITION

Les volumes de transition sont délimités entre le dessus des fondations et le


dessus du plancher bas du premier niveau utile. Ne pas incorporer dans A13 les
équipements propres à ces volumes de transition.
Indiquer les pourcentages d’affectations des locaux (logements, garages,
caves, vide-sanitaire, commerces, réserves, etc.…) et les valeurs en décollant
pour le calcul des ratios.

A – 313- Murs et ossatures


Comprennent les structures portantes tels que murs, ossatures, non compris
leurs revêtements, extérieurs, mais y compris éventuellement les murs et
ossatures de vide sanitaire.
 Unité préférentielle : le m2 de plancher hors-œuvre des niveaux
considérés. 90
A – 132- Planchers
A – 132-1- Plancher bas
Comprend le plancher bas des volumes de transition y compris
éventuellement les formes dans le cas de terre-pleins.
 
 Unité préférentielle : le m2 de plancher hors-œuvre

A – 132-2- Planchers intermédiaires


Comprennent les planchers intermédiaires et le plancher bas du premier
niveau utile.
 
 Unité préférentielle : le m2 de plancher hors-œuvre cumulé.
91
A2 – SUPERSTRUCTURE
A21 – SYSTEME PORTEUR
A – 211- Verticale
A – 211- 1-Ossatures
 Comprennent les ossatures verticales de toutes natures destinés à porter
entre niveaux, les planchers, faux-planchers ou planchers-terrasses à
l’exclusion des ossatures portant directement les toitures (cas des portiques)
qui seront incorporées dans A – 221.
 
 Unité préférentielle : le m2 de planchers, quantité déterminée par la somme
des superficies de planchers hors-œuvre intéressées.

92
A – 211-2- Murs et porteurs extérieurs

Comprennent les murs périphériques formant façades extérieures et


destinés à porter les planchers, faux- planchers, planchers-terrasses ou
toitures, non compris ouvertures, mais y compris linteaux de baies,
isolation, doublages, parements intérieurs à l’exclusion de la peinture et
revêtements muraux.
 Unité préférentielle : le m2 de façade, quantité déterminée d’une
part par le périmètre hors-œuvre de la construction et d’autre part par la
somme des hauteurs d’étages de sol à plafond, sans déduction des baies.

93
A – 212- Horizontale
A – 212-1- Planchers
Comprennent les planchers de toutes natures y compris poutres en
retombée ou en relevé, a l’exception des planchers-terrasses
incorporés an A – 221 et les planchers bas du premier niveau utile
incorporé en A – 132-2.
 
 Unité préférentielle : le m2 de planchers, quantité déterminée
par la somme des superficies de planchers hors-œuvre intéressés.

94
A22 – TOITURES
A – 221- Ossatures
Comprennent les planchers, voûtes ou charpentes servant d’ossatures de
toitures, ainsi que leurs éléments accessoires tels acrotères. Conformément à
A – 211-1 , les ossatures verticales portant directement les toitures (cas des
portiques) sont à incorporer au présent chapitre.
 
 Unité préférentielle : le m2 de plancher, quantité déterminée par la
superficie en plan de la toiture.
 
A – 222- Couvertures
Comprennent les couvertures et étanchéités de tous types, y compris
support, isolation, évacuation des eaux et accessoires.
 Unité préférentielle : le m2 d° A – 221, par type et nature. 95
23 – PAROIS EXTERIEURES (dans ce chapitre, incorporer les volumes de
transition)

A – 231- Remplissage non porteurs entre ossatures, façades légères,


bardages.
Comprennent les maçonneries, panneaux, bardages et façades légères
servant de remplissage entre ossatures ou devant celles-ci non compris
couvertures, mais y compris linteaux de baies, isolation, doublage,
parements intérieurs à l’exclusion de la peinture et revêtements muraux
 
 Unité préférentielle : le m2 de façades réelles avec déduction des baies,
par type et nature de remplissage

96
A – 232 – Ouvertures extérieures
Comprennent les baies d’éclairage et les bais de passage avec leurs
accessoires, leur traitement de protection et leur vitrage.

 Unité préférentielle : le m2 de baies, cotes prises en tableaux (à ressortir


si possible par type et naturel).
A – 233- Protection des ouvertures extérieures
Comprennent les protections par occultation, anti-solaires, contre pluie
ou vent contre effraction ou contre radiations équipant les ouvertures
extérieures, compris leur traitement de protection.

 Unité préférentielle : le m2 de baie protégée, cotes prises en tableaux (à


ressortir par type et naturel).
97
A – 234- Traitement des parements verticaux extérieurs
Comprennent tous les ouvrages destinés à donner au parement extérieur des
façades leur aspect définitif.
 Unité préférentielle : le m2 de façade d° A – 231 par type et nature de
traitement
 
A – 235- Saillies, retraits
Comprennent tous les ouvrages propres aux balcons, loggias, auvents, etc. …
 
 Unité préférentielle : le m2 utile, par type et nature.

98
A24 – ESCALIERS (y compris ceux des volumes de transition)
 
A – 241- principaux
A – 242- De service.
A – 243- De secours intérieurs ou extérieur.
 
Les parois constituant les cages d’escaliers sont à imputer aux chapitres A–
211, A – 231ou A – 311 selon les cas, si ces parois constituent une cage extérieur au
bâtiment lui-même. Les paliers intermédiaires sont à imputer au présent chapitre,
par contre les paliers d’arrivée font partie du chapitre A – 212-1.
Les travaux de finition des plafonds murs et sols sont à incorporer au présent
chapitre, ainsi que les garde-corps et main-courantes.
 
 Unité référentielle : le mètre de hauteur ou de longueur franchie
 Unité facultative : la marche
99
4- RATIOS INDICATIFS

100
4.1- TABLEAUX INDICATIFS DE BASE

4.1.1 Fiche projet


Promoteur
Qualité du promoteur
Dénomination projet
Ville
Quartier
Standing
Coefficient d'occupation du sol (COS)

Surface du terrain

Consistance :
 Nombre d’immeubles
 Nombre de niveaux
 Nombre de logements
 Nombre de commerces
 Nombre de bureaux 101
 Sous sol (oui ou non)
4.1.2 Détail des coûts
LOT MONTANT
TTC (DH)

TERRASSEMENTS
GROS ŒUVRE
 Infrastructure
 Superstructure
 Maçonnerie
 Enduit
Total GROS ŒUVRE
ETANCHEITE
 Etanchéité lourde
 Etanchéité légère
Total Etanchéité
REVETEMENT
- Revêtement sol
 Fourniture
 Pose (y compris forme)
Total REVETEMENT SOL
- Revêtement murs
 Fourniture
 Pose (y compris forme) 102
Total REVETEMENT MUR
Total REVETEMENT (SOL+MUR)
LOT MONTANT
TTC (DH)
MENUISERIE BOIS
- Fenêtres
 Précadres
 Cadres
 Ouvrants
Total fenêtres
- Portes intérieures
 Précadres
 Cadres
 Ouvrants
Total portes intérieures
- Portes entrées
 Précadres
 Cadres
 Ouvrants
Total portes entrées
Total bois
- Quincaillerie
Total bois + Quincaillerie
PEINTURE
VITRERIE
ALUMINIUM
 Précadres
 Cadres
 Vitrerie 103
Total Aluminium
MONTANT
LOT TTC (DH)

ELECTRICITE
- Tubage
- Filerie
- Appareillage
Total Electricité

Plomberie
- Alimentation
- Evacuation
Total Plomberie

SANITAIRE – ROBINETTERIE
(fourniture + pose)
- Sanitaires :
 Baignoires
 Receveurs douches
 Lavabos
 WC
 Bidets
 Eviers cuisines
Total Sanitaires
- Robinetterie
Total Sanitaires + Robinetterie
STAFF
FERRONNERIE
ASCENSEURS
INTERPHONE
AUTRES (Aménagements, espaces verts…) 104
TOTAL CONSTRUCTION
4.1.3 CARACTERISTIQUES QUANTITATIVES DU PROJET
SURFACES DU PROJET
Surface construite totale
Surface pondérée totale
Surface habitable
Surface construite commune
Surface terrasse
Emprise au sol
Surfaces murs
MENUISERIE
Surface fenêtres
Surface Bois Portes Intérieures
Surface Bois Portes Entrées
SANITAIRE
Nombres de points d’eau
Nombre de Baignoires
Nombre de receveurs de douche
Nombre de Lavabos
Nombre de WC
Nombre de Bidets
Nombre d’Eviers cuisines
DIVERS
Volume Béton en infrastructure
Volume Béton en superstructure
Quantité d’Acier en fondation
Quantité d’Acier en superstructure 105
Nombre foyers lumineux et prises de courant
4.1.4 PRIX UNITAIRES UTILES
PRIX
PRIX
UNITAIRE
UNITAIRE
LOT UNITE FOURNITURES
FOURNITURES
+ POSE
(DH TTC)
(DH TTC)
GROS ŒUVRE Le m²/SHOP

ETANCHEITE Le m²/terrasse

REVETEMENT
 Revêtement sol Le m² revêtu
 Revêtement murs Le m² revêtu

BOIS
 Fenêtres Le m²
 Portes intérieures Le m²
 Portes entrées Le m²

ALUMINIUM
Le m²
SANITAIRES+ROBINETS
 Baignoires L’unité
 Receveurs douche L’unité
 Lavabos L’unité
 WC L’unité
 Bidets L’unité 106
 Eviers cuisines L’unité
4.2- RATIOS STATISTIQUES

N.B : Le chiffrage est donné à titre d'exemple de méthodologie, chaque

gamme de projets a ses spécificités propres.

Donc, les ratios donnés sont à titre indicatif, les échantillons

statistiques étaient limités.

Les coûts sont donnés en DH/TTC.

107
 
4.2.1 Gros œuvre :
•Méthode arithmétique :

1000
800
600
GO/m²

400
200
0
PRIVE PUBLIC

SECTEUR D'ACTIVITE

PRIVE PUBLIC MOYENNE


PONDEREE
Coût GO par m² 801 947 855
Ecart type 82 174 143 108
Taux écart type 0,1 0,18 0,17
 Méthode géométrique (des moindres carrés):

 Par la méthode des moindres carrés, à partir du nuage de points (surface


construite SC, montant en DH/TTC GO) on trace la droite des moindres carrés,
on obtient les résultats suivants :

 Pour le privé  : GO = 820,16 * SC et R² = 0,991.


 Pour le public : GO = 978,45 * SC et R² = 0,9381.

 Le coefficient R² mesure la dispersion du nuage de points, plus il est proche de


1, plus les résultats sont fiables.

109
•Quote part GO dans le coût total de la construction :

QUOTE PART GO EN FONCTION DU STANDING

60

50
QUOTE PART GO EN %

40

30

20

10

0
Economique Moyen Assez bon Bon
STANDING

Standing Economique Moyen Assez bon Bon


%GO/Construction 55 53 47 41
Ecart type en % 6,5 5,3 3,6 4,8
Taux écart type 0,12 0,1 0,08 0,12

•Remarque :
Comme le montre le graphique, la quote part GO est bien décroissante en fonction du standing. 110
4.2.2 Revêtement Sol :
Coût au m² revêtu :

Coût par m² revêtement sol(total)


250 215
200
152
150 121 125
coût/m²

100
50
0
ECONOMIQUE MOYEN ASSEZ BON BON
standing

PRIVE PUBLIC TOTAL


ECONOMIQUE - 121 121
MOYEN 114 144 125
ASSEZ BON 152 - 152
BON 215 - 215 111
Quote part dans le coût de construction :

STANDING %de la construction

ECONOMIQUE 6,50%
MOYEN 6,50%
ASSEZ BON 7,40%
BON 8,30%

112
4.2.3 Revêtement mur

•Coût au m² revêtu :

Coût par m² revêtement mur(total)


400
314
300
172
coût/m²

200 139
115
100
0
ECONOMIQ MOYEN ASSEZ BON BON
UE standing

PRIVE PUBLIC TOTAL


ECONOMIQUE 116 114 115
MOYEN 124 164 139
ASSEZ BON 172 - 172
BON 314 - 314
113
•Quote part dans le coût de construction :

STANDING %de la construction

ECONOMIQUE 1,20%
MOYEN 2,40%
ASSEZ BON 2,40%
BON 3,60%

114
4.2.4 Menuiserie bois :
•Portes (coût du m² bois) :

Coût par m² bois portes(total)


2000
1611
1500
coût/m²

1000 816
697
544
500

0
ECONOMIQUE MOYEN ASSEZ BON BON
standing

PRIVE PUBLIC TOTAL


ECONOMIQUE
539 548 544
MOYEN 696 699 697
ASSEZ BON 816 - 816
BON 115
1611 - 1611
•Fenêtres (coût au m² fenêtre) :

PRIVE PUBLIC TOTAL


ECONOMIQUE
390 574 543
MOYEN
596 744 665
ASSEZ BON
- - -
BON
- -

•Quote part du bois dans la construction :

STANDING %de la construction


ECONOMIQUE 8,60%
MOYEN 9,70%
ASSEZ BON 9,00%
BON 8,90% 116
4.2.5 Menuiserie Aluminium :
•Coût par m² Aluminium :

Coût par m² Aluminium


1650
1600 1400
1200 1030
Coût/m²

800
400
0
ECONOMIQUE MOYEN ASSEZ BON
Standing

STANDING COUT (DH/m²)


ECONOMIQUE 1030
MOYEN 1400
ASSEZ BON 1650

117
•Quote part de la construction :

STANDING % de la construction

MOYEN 5%

ASSEZ BON 5,80%

BON 8,40%

118
4.2.6 Plomberie :

•Coût de la plomberie par nombre de points d’eau npe :

1150
1200

800 733

400

0
PRIVE PUBLIC
SECTEUR D'ACTIVITE

PRIVE PUBLIC TOTAL

Coût / npe 733 1150 894


119
•Quote part de la plomberie dans la construction :

STANDING %de la construction


ECONOMIQUE
2,60%
MOYEN
2,50%
ASSEZ BON
2,00%
BON
2,30%
Moyenne
2,40%

120
•Coût du sanitaire par logement :

Coût sanitaire/nbre logts(total)


25000
20000
20000
15000 11700
10000 5700 7200
5000
0
ECONOMIQUE MOYEN ASSEZ BON BON
standing

PRIVE PUBLIC TOTAL

ECONOMIQUE
4900 6100 5700
MOYEN 7400 6800 7200
ASSEZ BON 12000 11000 11700
BON 20000 - 20000
121
•Quote part du sanitaire dans la construction :

STANDING %de la construction


ECONOMIQUE
4,50%
MOYEN
4,20%
ASSEZ BON
4%
BON
5,20%
Moyenne
4,45%

122
4.2.8 Peinture :
•Coût par m² construit :

Coût peinture/m²construit(total)
86
84
84 83
82 81
80 78
78
76
74
ECONOMIQUE MOYEN ASSEZ BON BON
standing

PRIVE PUBLIC TOTAL


ECONOMIQUE
82 93 78
MOYEN 78 85 81
ASSEZ BON 80 89 83 123
BON 84 - 84
•Quote part de la peinture dans la construction :

STANDING %de la construction


ECONOMIQUE 5,40%
MOYEN 5,10%
ASSEZ BON
4%
BON
4,10%
Moyenne
4,75%

124
RECAPITULATIF

LOT Economique Moyen Assez bon Bon

Gros œuvre
55% 53% 47% 41%
Revêtement sol
6,50% 6,50% 7,40% 8,30%
Revêtement mur
1,20% 2,40% 2,40% 3,60%
Menuiserie bois
8,60% 9,70% 9% 8,90%
Aluminium
- 5% 5,80% 8,40%
Electricité
5,40% 4,80% 3% 4,10%
Plomberie
2,60% 2,50% 2% 2,30%
Sanitaire
4,50% 4,20% 4% 5,20%
Peinture
5,40% 5,10% 4% 4,10%
Divers
10,80% 6,80% 15,40% 14,10% 125
Quote part des différents lots dans la construction pour un
"assez bon standing"

Divers
Peinture 0.15%
0.04%

Sanitaire Gros œuvre


0.04% Revêtement sol
Gros œuvre Revêtement mur
0.47%
Menuiserie bois
Plomberie Aluminium
0.02%
Electricité
Plomberie
Electricité Sanitaire
0.03%
Peinture
Divers
Aluminium Revêtement sol
0.06% 0.07%

Menuiserie bois
0.09% Revêtement mur
0.02%

126
Quote part des différents lots dans la construction pour
un "standing moyen"

Peinture
0.05% Divers
Sanitaire 0.07%
0.04%
Gros œuvre
Plomberie Revêtement sol
0.03% Revêtement mur
Electricité Menuiserie bois
0.05% Gros Aluminium
Aluminium œuvre Electricité
0.05% 0.53%
Plomberie
Sanitaire
Menuiserie bois
0.10% Peinture
Divers
Revêtement mur
0.02%
Revêtement sol
0.07%

127
Quote part des différents lots dans la construction
pour un bon standing

Gros œuvre
Divers
Revêtement sol
Peinture 0.14%
Revêtement mur
0.04%
Menuiserie bois
Sanitaire Gros œuvre
Aluminium
0.05% 0.41%
Electricité
Plomberie
Sanitaire
Plomberie
0.02% Peinture
Divers

Electricité
0.04%
Aluminium Revêtement sol
0.08% 0.08%
Menuiserie bois
0.09%
Revêtement mur
0.04%

128
II- EVALUATIONS PHASE ETUDES

129
 Préalables
 Il s’agit donc bien d’adopter la bonne méthode pour ne rien oublier et
caractériser au mieux le coût d’un projet
Par exemple, il faut se poser les bonnes questions:
 Le projet appartient à quelle catégorie de construction?
 Quelle est la situation géographique du projet ? son environnements?
sa topographie?
 Quel est le classement de l’ouvrage : est ce un établissement recevant
du public?, un immeuble d’habitation?, un espace de travail? Quel
type de public est accueilli?
 Quelles sont les réglementations locales d’urbanisme qui peuvent
définir la forme du bâtiment et le choix des matériaux de façades;
130
 Poursuivons le questionnement du projet:
 Quels sont les objectifs de performance énergétique et
environnementale?
 Quel niveau de confort attendu en termes d’acoustique, de lumière
naturelle par exemple?
 Le Maitre d’ouvrage souhaite-t-il investir sur un longue période en
privilégiant une conception pérenne en termes de matériaux? Est-ce
que le bâtiment devra faire l’objet d’evolutions fréquentes dans son
agencement intérieur?
131
1. Au stade d’avant projet sommaire (APS)

 A ce stade, nous ne connaissons que succinctement :


 Le programme des réalisations (d’où des surfaces) ;
 Le premier jet des plans d’Architecture (esquisse) ;
 Le niveau des prestations projetées (Revêtements, menuiserie,
sanitaires, etc…)

L’évaluation est alors faite sur la base d’une estimation tout corps
d’état :
a) Soit à l’unité de mètre carré de surface hors œuvre (S.H.O) ou de surface
hors œuvre pondérée (SHOP).
Le coût des constructions proprement dites est : 132
 Pour S.H.O :
S.H.O (m²) x (Prix de construction estimé TCE du m² de S.H.O.) et
cela pour les différentes S.H.O. :
 Couvert
 Non couvert (terrasses ….)
 Semi-couvert

 
 Pour S.H.O.P :
S.H.O (m²)x(Prix de construction estimé TCE du m² de S.H.O.P.) où
les surfaces sont ramenées à la surface de référence par des
coefficients de pondération.
133
b) Soit l’unité de composante (Bureau, salle de réunion, service).
Dans ces différents cas la base de données dont dispose la Maîtrise d'œuvre est le
référentiel des coûts unitaires pour des projets similaires.

c) L’estimation peut être précisée d’avantage en évaluant par corps d’état et non en
tout corps d’état :
 Gros Œuvre (coût du Gros œuvre de la totalité de la construction)
 Etanchéité (coût de l’étanchéité de la totalité de la construction)
 Lots secondaires, etc.

 Là aussi les coûts unitaires sont puisés des bases de données de la Maîtrise
d'œuvre, mais cette fois-ci par lot.
134
2- Au stade d’avant projet détaillé (APD)
A ce stade, nous disposons :
 Des plans architecte au 1/100ème;
 D'une note de présentation architecte des prestations et standing de la
construction;

L’évaluation est alors faite sur la base d’avant métrés par corps d’état pour les locaux
répétitifs et représentatifs permettant une extrapolation à l'ensemble.

L’évaluation est présentée au 2ème degré, soit les sous-lots cette fois; par exemple pour le
Gros-Œuvre:
 Terrassements
 Bétons & Bétons Armés en Fondation
 Assainissement , Sol & Dallages
 Bétons : Bétons Armés en Elévation
 Cloisonnements, Enduits
 Poses & Divers 135

Il en est de même pour les autres lots.


A ce stade et en fonction du budget objectif du Maître d’Ouvrage, plusieurs
variantes sont étudiées par corps d’état, et l’on dispose ainsi de cas 
permettant de former la combinaison de variantes à même de répondre au
budget objectif du Maître d’Ouvrage.
Cette estimation d’APD comportera nécessairement un poste imprévu
(données du sol, détails architecte, variantes des lots techniques, etc.).

136
3. Au stade de projet d'exécution (PE)

 Au démarrage du stade projet d’exécution, les solutions (variantes) sont fixées


la consistance et les prestations arrêtées.

 Les données relatives au sol de fondation sont également connues (l’étude


géotechnique a été faite avec plus de précision y compris les essais). On connaît
alors par zone la nature du sol, le niveau de fondation, la portance du sol.

 L’évaluation du coût du projet est basée sur la quantification du projet


d’exécution : Plans et détails d’architecture, plans détails et descriptifs
techniques, spécifications techniques détaillées.

Le coût du projet est obtenu par la somme des produits des quantités des
articles par les prix unitaires correspondants. 137
3.1. Quantification du projet

Le degré de précision des quantités dépend de celui des études et d’élaboration du


programme des réalisations. Ainsi suivant le degré de précision l’on aura deux types
de marché (marché au métré ou au forfait). Aussi seront précisés contractuellement
le mode de passation des marchés et les modalités de paiement (lot unique ou lots
séparés).

138
* Cas du marché au métré
Cette méthode est utilisée lorsque les études ou le programme ne sont pas
suffisamment élaborés et qu’ils pourraient donner lieu des modifications importantes
du projet ; Toutefois cela sous-entend que les budgets prévisionnels risquent de ne pas
être respectés, car le degré de précision est moindre.
Dans ce cas se sont les prix unitaires qui sont forfaitaires.
Par ailleurs, cette méthode nécessite la prise d’attachements contradictoires à chaque
fin de mois, donc une grande charge pour la gestion de la quantité au détriment de la
qualité

139
 3.2- L’établissement de l’estimation confidentielle

 Elle est basée sur des prix unitaires « préétablis » tirés d’une banque de
données de prix unitaires des marchés récemment passés  pour des projets
similaires.

 L’on signalera que pour la constitution de la banque de données :


 Les prix unitaires aberrants sont écartés.
 L’on tiendra compte de la quantité à laquelle corresponde le prix
unitaire (plus la quantité est faible, plus le P.U risque de « coûter
cher »).
 Certains prix unitaires sont obtenus par sous détail : Prix du
fournisseur des matériaux, matériel ou par composition de prix
unitaires élémentaires.
140
3.3- Dépouillement et Analyse des Offres

L’une des phases importantes du suivi du coût d’un projet est la phase
dépouillement et analyse des offres. Cette phase consiste en la
comparaison des offres des entreprises au budget objectif, donc à
l’estimation confidentielle.

L’Analyse portera par étapes sur :


 L’offre globale
 Offre par lot (G.O, Revêtement, Plomberie, etc.)
 Offre par poste (Fondation, Maçonnerie, Appareillage, Sanitaire,
etc.)
 Offre par article (Béton armé pour poutres, aciers, W.C, Anglais,
portes, fenêtres, etc.). 141
Cette analyse de plus en plus précise devra suivre les éléments suivants :
 Pour les marchés au métrés
Les prix unitaires des articles dont les quantités peuvent subir de grandes variations
lors de la réalisation du projet (Roche, gros béton,…)
 Pour les marchés au forfait
Les prix unitaires des articles à quantités importantes qui peuvent avoir une grande
incidence sur le coût.(Règle de Pareto de 80-20%)
Cette procédure mettra à jour les prix unitaires sous-estimés ou surestimés :
 Pour les prix unitaires sous-estimés
 soit que l’offre ne réponde pas, par omission, au descriptif technique 
 Soit qu’elle n’y répond pas volontairement, et dans ce cas la qualité et la
conformité au descriptif est à suivre de près.
 Nota : pour les lots techniques, l’analyse portera davantage sur la conformité des
installations et équipements techniques proposés, par rapport aux spécifications
techniques du Dossier de Consultation des Entreprises.
142
 Ainsi, l’offre est :

 Ou bien écarté
 Ou bien retenue et réajustée (pour les marchés privés) lors de l’établissement du marché
définitif.
 Observations

 
Plus on avance dans l’élaboration des études (APS, APS, etc.…), plus l’écart entre
l’estimation du coût du projet et le coût réel probable est réduit, pour aboutir à un
écart nul au stade de l’adjudication.

143
VIDÉO : BIM METRE

144
III- NOTION DE COUT GLOBAL

145
1- Etude de cas:

Boujamaa voulant réaliser un équipement, hésite entre deux modèles A et B de


caractéristiques identiques .

Le prix d’achat de B est supérieur de 6.500 DHS à celui de A

Mais le prix d’entretien annuel de B est inferieur de 2.000 DHS à celui de A.

Les autres frais (consommation, etc) sont supposés identiques ainsi que la
valeur de revente.

Boujamaa souhaite faire sur cinq ans, durée pendant laquelle il conserve
son équipement, la comparaison GLOBALE intégrant prix d’achat et
146
prix d’entretien
Premier calcul simple:
Gain en choisissant B plutôt que A, en investissant en plus 6.500 DHS
 GAIN GLOBAL de B sur 5 ans= Economie d’entretien (E) sur cinq ans moins
supplément d’investissements

Soit (E x 5)-S= (2000 x 5)-6500=3500DHS

 Intérêt à choisir B plutôt que A

Les calculs faits précédemment sont très approchés, car il ne tiennent compte ni des
variations des prix d’entretien dans le temps, ni des frais financiers de l’emprunt
complémentaire pour payer le supplément de 6.500 DHS à l’achat.

147
 Première correction: les frais financiers
GAIN GLOBAL GG de B sur 5 ans= économie d’entretien sur 5 ans
moins frais financiers d’emprunt (F.F)
moins supplément de prix à l’achat(S)

G.G.= E- FF-S

148
On peut tenir compte des frais financiers en corrigeant les économies d’entretien par actualisation
de ces derniers, on aura
GAIN GLOBAL de B sur 5 ans= économie d’entretien sur 5 ans actualisés
moins supplément de prix à l’achat
C.G = (E actualisé)- S
Soit :
GAIN GLOBAL de B sur 5 ans= (avec a= 10%)
E E E E E
(1+a) + (1+a)² + (1+a)3 + (1+a)4 + (1+a)5 - S =

E[ 1 + 1 + ……. + 1 ] - S
(1+a) (1+a)² (1+a)5

=2.000 [ 1 + 1 + 1 ] -6.500 = (2.000 x 3.790) – 6.500


1.1 (1.1)² (1.1)5 = 1080 DHS

Le taux a , d’emprunt est appelé taux d’actualisation.

149
 Seconde correction: les variations de prix
Il faut tenir compte les variations des prix d’entretien (inflution2%) :
Economie (DHS constant) Economie (DHS courant) Total

ANNEE 1 2.000 2.000 x 1.02 2.040.00


ANNEE 2 2.000 2.000 x (1.02)² 2.080.80
ANNEE 3 2.000 2.000 x (1.02)3 2.122.40
ANNEE 4 2.000 2.000 x (1.02)4 2.164.90
ANNEE 5 2.000 2.000 x (1.02)5 2.208.20

Total 10.000 10.616.30

Sur la période, Boujamaa économisera d’avantage s’il opte pour B.


Nouveau Gain Global:
Gain global de B sur 5 ans= économie d’entretien sur 5 ans en DHS courants
actualisés moins supplément de prix à l’achat soit:

E [ (1+i) + (1+i)² + …… + (1+i)5 ] - S = (2.000 x4.009)- 6.500 150


(1+a) (1+a)² (1+a)5 = 1518 DHS
2-DEFINITIONS
 Cout global
 Définition générale: processus d’évaluation qui permet de prendre en considération
tous les coûts attribuables à toutes les décisions en cours de conception, ces coûts
étant évalués en fonction du facteur temps.
Cette définition intègre l’impact écologique:

Coût global= coût d’origine+coût différé –coût résidentiel


 Définition restrictive: ensemble du montant de l’investissement initial et des coûts
différés de gestion, d’entretien et d’exploitation d’une opération immobilière ou
d’un ouvrage.
 Cout global actualisé:

C’est la somme des dépenses d’investissement et des coûts actualisés de gestion


151
entretien et exploitation d’une opération immobilière ou d’un ouvrage.
 Actualisation

Au sens du calcul économique, l’actualisation est une méthode permettant de


comparer des sommes reçues ou versées à des époques différentes. Un
dirhams 2020 aura une valeur actualisée en 2021 de (1/(1+a)) dirhams;
La méthode de l’actualisation est une méthode de prise en compte du
financement de l’investissement. Il s’agit donc une notion totalement
différente de l’actualisation des prix dans les marchés de travaux.
En économie financière, ces notions sont définies plus amplement dans les
définitions de V.A.N (Valeur Actualisée Nette) et de T.R.I (Taux de
Rentabilité Interne).

152
A retenir:

Sur une période de 30ans, le coût initial ne représente que 25% du coût total du
projet
Exploitation, entretien, maintenance, consommation, assurance…

153
3-METHODOLOGIE DU RAISONNEMENT EN COUT GLOBAL

 avoir le reflexe coût global:


 Tous les secteur sont concernés qu'ils soient neufs ou déjà existants: Immobilier,
Industrie, commerce, équipements collectifs, publics ou privés.
 Peut ne concerner qu’une partie d’un projet , une fonction ou un poste donné

 préciser le champ d’investigation


 Maître d’ouvrage futur occupant: le champ d’investigation doit être large et
incorporer les postes: maintenance exploitation , gestion

154
 choisir le mode d’approche contractuelle
 Etude d’optimisation, puis consultation classique
La recherche de solution alternatives (variantes), et leurs chiffrage sont réalisés
pas le Maître d’ouvrage et/ou la Maîtrise d’œuvre , après comparaison, une
solution est retenue et est passée en consultation.

 Etudes des performances souhaitées puis consultations pérformantielles


(durabilité, souplesse, rendement..)

 Consultation sur l’ensemble des travaux neufs, plus les coûts ultérieurs
Le coût global est égal ici au montant du marché global. Il faut veiller à la
définition des prestations et coûts ultérieurs à la charge de l’entreprise, la
durée du marché liaison avec garanties etc.
155
 Définir une solution de référence pour comparaison (celle qu’on aurait
retenue avec le raisonnement habituel) cette solution sera chiffrée en coût et
évaluée en qualité
 Prendre en compte l’écologie et environnement qui sont plus en plus une
valeur marchande:
 Choix des matériaux les plus durable, les plus écologiques (émission de gaz
à effet de serre, niveau de carbone, qualité de l’eau et de l’air…)
 Adaptation d’énergie renouvelables, panneau solaire, orientation des
fenêtres…
 Qualité de vie, gestion de déchets, connexions aux transports

 Déterminer les paramètres de calcul


 Taux d’inflation : i %

 Taux d’actualisation : a%

 La durée de la période : n années 156


4- ILLUSTRATIONS
La notion de coût global intéressera en particulier les surcoûts engendrés par les malfaçons ou
les mauvaises finitions.
Il a été souvent remarqué que les reprises de malfaçons , les finitions et les levées de réserves
donnent souvent lieu à des litiges, des retards dans la livraison du projet, donc des dépenses
supplémentaire pour le Maître d’Ouvrage.

Prévoir un coût d’obtention de qualité (bonnes études, contrôles etc…)

À titre d’exemple:
 Locaux non livrés aux acquéreurs à temps, donc litige (si les acquéreurs sont en location et
prévoient de déménager dans leur nouveaux locaux à une date donnée)
 Locaux commerciaux non livrés à temps
 Les acquéreurs constatent la présence de malfaçons (fissures, fuites d’eau) et donc
« attaquent » le Maitre d’Ouvrage, en plus de la dévaluation de son image de marque .

157
Autres exemples
 Si l’essais du réseau d’alimentation en eau n’est essayé qu’après les travaux de peinture;
et si des fuites apparaissent; des travaux de démolitions ponctuels pour rechercher la fuite
sont inévitables d’où les retards et les surcoûts.
 Si l’essais de mise en eau de l’étanchéité n’est fait qu’après pose des appareillages en
terrasse (climatisation etc.) et que des fuites sont apparues, il faudrait démonter les
appareils, les descendre (les grues ne sont peut être plus là) et reprendre les malfaçons
d’où les retards et les surcoûts.
 Si les tubages laissés pour le téléphone et autres ne sont vérifiés qu’après les travaux de
pose des revêtements de sol et de la peinture, et si lors du tirage des câbles de téléphone
et autres, on se rend compte qu’ils sont bouchés, il faudrait alors casser certaines parties
de revêtements de sol et certaines maçonnerie, d’où les retards et surcoûts.

Prévoir dans l’estimation du coût global, un poste « Aléas et imprévus ».


158
Pour simplifier :

 Coût global pour le marché de travaux= coût de construction+étude +


divers frais de gestion et financier + coût d’exploitation et maintenance sur
n années +coût d’obtention de la qualité+Aléas et imprévus

159
C-SUIVI DES COUTS DE CONSTRUCTION

160
I-EVALUATION PHASE REALISATION

161
1- Cas des travaux au métré
 Pour les travaux aux métrés, les quantités sont obtenues par le calcul des
métrés des travaux exécutés sur la base des documents d’exécutions et des
modifications éventuelles apportées (ces modifications seront consignées
sur des P.V signés contradictoirement par les intervenants, Entreprises,
architecte, BET, Maître d’Ouvrage).
 La connaissance de la description des contenus du prix figurant dans les
spécifications techniques détaillées (devis descriptif) est essentielle pour
maîtriser ce que l’on doit mesurer (donc payer à l’entreprise).
162
a) Implantation :
 La matérialisation altimétrique est planimétrique du plan de masse côté est une base
fondamentale pour la prise d’attachements de tous les terrassements (Terrain naturel, déblai,
remblai, fouilles en puits, etc.…) et les côtes seuil des différentes plates-formes de blocs ainsi
que les différents niveaux de référence.

 La réception planimétrique (coins de blocs, poste transfo, réseau d’assainissement, clôture etc.
…) et altimétrique (cotes de référence, de dallage, de regards de branchements profondeur des
fouilles etc.…) est essentielle.

 Aussi, il sera exigé des procès-verbaux de réceptions planimétriques et altimétriques, datés et


signés contradictoirement avec l’entreprise et l’architecte.

 Ces Procès Verbaux feront partie intégrante du dossier « Attachements » et serviront au calcul
des quantités des travaux relatifs pour les terrassements et pour les travaux en fondations.

163
b) Nature du sol de fondation :
Les terrassements de tranchées ou de puits sont des critères objectifs de confirmation ou
d’infirmation des hypothèses géotechniques du Laboratoire ayant servi au choix du type de
fondation au niveau de l’étude.
 

 Toute modification à ce niveau relative à la structure de fondation est à sanctionner par


un Procès verbal contradictoire (architecte, B.E.T, Laboratoire, Entreprise). Ce Procès
verbal sera en conséquence le justificatif technique et financier de cette modification.

Il faut distinguer l’attachement qui est le justificatif de la quantité dont la mesure est
impossible à prendre après travaux (mouvement de terre, bétonnage etc.…) et le
métré qui n’est que le récapitulatif arithmétique de ces attachements.
Le premier est un travail qui ne peut se faire que sur terrain, le deuxième, si
l’attachement est pris correctement, peut se faire au bureau.

164
c) Terrassements :
c1- Décapage :
 Il doit être déduit du poste fouilles en pleine masse.
c2- Fouilles en pleine masse :
 Sont calculées sur la base du plan coté topographique et des attachements des profondeurs des
fouilles pour les reconstituer : plan coté précis, T.N de coins de blocs, croquis des déblais /
remblais etc… 
c3- Remblais ou évacuations :
 Il faut distinguer entre terres d’apport extérieur pour remblais et terres provenant des différents
déblais sur place
 L’équation à vérifier :

Ensemble des déblais – Ensemble des remblais = 


Avec < 0 en cas d’évacuation
 > 0 en cas d’apport
c4- Fouille en puits : 
 Il faut prendre systématiquement, puits par puits, des attachements de fouille, roche et béton
cyclopéen ou gros béton. 165
 Sauf indication impérative et non indicative du Laboratoire, la prise d’hauteur hFF de fond de
fouille par moyenne est interdite.
 Une attention particulière doit être donnée à la hauteur de Fond de Fouille
Hff , car elle a un impact important sur plusieurs prix ( fouille, gros béton,
béton futs de Poteaux, aciers de fut de poteaux) ainsi que la confirmation ou
l’infirmation du bon sol

166
167
d) Aciers en fondation :
Les règles de calcul de crochet, recouvrement, d’attente, doivent être tirées des règlements de
calcul et des plans de ferraillage. Et comme remarque générale, il y a lieu de distinguer entre
« mode d’exécution d’ouvrage » et « mode de règlement ». Et pour se faire, la connaissance
en détail des contenus de prix doit être maîtrisée.
e) Maçonnerie et chaînage :
 Aux intersections avec les poteaux, des déductions doivent être faites avec précision
(section poteaux différente de celle du chaînage).
 Le périmètre des chaînages permet, aux intersections près, un sondage de correspondance de
longueurs entre :
 Béton de propreté sous maçonnerie
 Maçonnerie en moellons
 Arase étanche
 Béton de chaînage
 Acier de chaînage

f) Branchements extérieurs (V.R.D. – électricité – Eau potable ) :


 Prendre des attachements
 Faire un support graphique (cheminement, positions de regard etc.…) du réellement 168
exécuté (futur plan de recollement).
2- Cas des travaux au forfait

 Afin de contrôler les dépenses il est nécessaire d’établir une


décomposition au 1/10.000 ou au 1/100.000 de l’opération, deux
méthodes sont possibles :
  
a. Transformer les montants de chaque article en pourcentages et leur
appliquer à chaque situation un taux en fonction de l’avancement des
travaux.
  

 Cette méthode est la plus utilisée mais elle est à notre avis inadéquate,
l’affectation des taux d’avancement est toujours une occasion de
discussion et de négociations inutiles avec les entreprises car l’estimation
de ces taux reste à notre avis assez hasardeuses 169
 La contradiction principale est entre:
 Le caractère statique du Bordereau de prix
 Et l’avancement dynamique du chantier, donc les phases de réalisation ne
correspondent pas aux prix du Bordeaux

170
La méthode que nous préconisons est celle de regrouper les ouvrages de
même nature dans une même rubrique et de les détailler en ouvrages
élémentaires correspondant à des tâches élémentaires qui devront figurer
sur le planning des travaux, et affecter à ces tâches des pourcentages du
coût de la rubrique.

171
 Les séquences dans le temps, permettent de regrouper les tâches qui se réalisent à un
moment donné, donc payable, à la situation des travaux du mois correspondant.

 Par exemple, Au lieu d’avoir dans la décomposition le pourcentage correspondant à la


porte iso plane, il vaut mieux regrouper toutes les portes intérieures sous la même
rubrique et la décomposer comme suit :
 Pose de précadre : 10%
 Pose de cadres : 25%
 Pose d’ouvrant : 35%
 Pose de quincaillerie : 15%
 Finitions : 5%

 Donc la porte isoplane n’est pas payée d’un seul coup. Par contre plusieurs précadres
peuvent l’être. Ce qui correspond au processus chronologique des poses.

172
 Cette décomposition doit avoir un caractère contractuel et doit être
annexée au dossier de consultation des entreprises pour éviter toute
discussion inutile sur la valeur du pourcentage à affecter à chaque tâche
d’une rubrique donnée.
  

 Pour l’estimation du taux d’avancement d’une tâche au lieu d’affecter


directement un pourcentage il est préférable et plus précis de définir
pour chaque tâche une quantité de base qui sera ou bien le nombre de
locaux ou bien le nombre d’immeubles ou tout autre paramètre qui
permettra d’estimer des nombres entiers qu’on divisera après la quantité
de base pour obtenir les pourcentages d’avancement. Les matrices au
1/100.000 utilisées dans les grands chantiers illustrent cet aspect.

173
II-MATRICE DÉCOMPOSITION AU
100.000ÈME
 
 

(TRAITEMENT DE DECOMPTES
D’ENTREPRISES)
174
1-PRINCIPES DE BASE

 Le montant du marché est décomposé en tâches élémentaires ou composées,


dont l'ensemble constitue le cadre de décomposition du montant forfaitaire.
 La sommes des sous-ensemble devant être légale au montant global du marché
 Cette décomposition permettra l'établissement des pourcentages exécutés par
ouvrage ou par nature d'ouvrage, selon les séquences chronologiques de
réalisation et non l’ordre du Bordereaux de Prix.
 L'Entrepreneur ne peut-être rémunéré que pour les tâches exécutées entièrement;
selon une logique binaire : fait=1 non fait = 0
Exemple
 Dalle exécutée de 40% =0
 Dalle exécutée entre joint=1
Cette procédure impose à l’entreprise une dynamique d’accélération de
l’achévement de l’ouvrage et, facilitera la mesure de l’avencement.

 Toutefois certaines prestations seront décomposées en sous phases, dont 175


la
réalisation s’effectue en étapes.
2-Structuration des taches
 Cette étape consiste en la décomposition de la partie Forfaire, en
séquences chronologiques , dont l’avancement est facilement mesurable
sur chantier.
 le Bordereau de Prix est transformé, selon ce principe; des prix seront
fusionnés et d’autres décomposés.
 La structure global étant en WBS.

176
3-ETUDE DE CAS APERÇU SUR LES DETAILS DU CADRE DE LA
DÉCOMPOSITION AU 100.000ème

Voir annexe n 4 Matrice 198 logt

 Désignation : dans cette rubrique figurent toutes les tâches élémentaires


correspondant à tous les travaux au forfait, dans leur ordre d'exécution.

 Nature de l’unité de mesure : elle est soit en quantité (Q) soit en


avancement (A)

 Décomposition 1/100.000 : C'est le nombre de points; il est obtenu en


multipliant le rapport du prix de la prestation au montant forfaitaire
global ,par 100.000.

177
 Quantité de base :
 ce sont des unités qui permettent à partir d'un dénombrement, de
mesurer le pourcentage exécuté pour chaque prestation.
 Ces unités sont soit le nombre de logements, soit le nombre de
niveaux, d'immeuble ou n'importe quel autre paramètre facile à
dénombrer et à manipuler afin de permettre à la personne qui
établit les situations de refléter le plus facilement possible et le
plus précisément l'état réel de l'avancement des travaux.
 Lorsqu'on ne peut pas choisir une quantité de base correspondant
à une unité de compte commode à utiliser on prend pour quantité
de base 100 (pour le cas des aménagements extérieurs par
exemple) et sa nature devient (A) c'est-à-dire avancement au lieu
de (Q) (quantité).

178
 Quantité cumulée exécutée : c'est la quantité de l’unité base réalisée à un
moment donné.

 Points cumulés : c'est le produit du rapport entre la quantité cumulée


exécutée et la quantité de base par la décomposition au 100.000ème

 Avancement cumulé : c'est le rapport entre la quantité cumulée exécutée


et la quantité du marché.

 Cumul mois précédent : c'est la quantité cumulée exécutée du mois


précédent.

 Quantité du mois : c'est la différence entre la quantité cumulée exécutée et


le cumul mois précédent.
179
 Avancement mois : c'est le rapport entre la quantité du mois et la valeur
dans la décomposition au 100.000ème.
1. Gros œuvre
1.1 la décomposition se fait a un premier degré, ou, en cas de besoin , au 2
eme degré de l’arborescence

1.2 A noter que les aciers en infrastructure sont éclatés pour les ouvrages
verticaux, horizontaux, escaliers, vu qu’ils sont réalisés plutôt avec les
bétonnages.

Cet éclatement se faisant selon les ratio d’acier par type de béton

180
Structure verticale :

 
 

Structure horizontale :
 

Divers :

181
1.3 choix de l’unité:

Selon le principe de l’unité partielle facilement mesurable, et au2° ou 3° degré


maximum de l’arborescence
 Le Niveau de l’immeuble (éventuellement entre joints) pour ouvrages
verticaux, horizontaux, escaliers…

 L’appartement pour les ouvrages divers en béton, la maçonnerie ,l’enduit


intérieur,….

 L’immeuble pour le finition en superstructure, l’enduit extérieur,…

1.4 valorisation des prix partiels:


1.4.1 structure: ils sont obtenus à partier du Bordereau de prix: (QxP)
- Par des sommes de quantité x prix unitaire
182
- Ou éclatement pour les aciers selon les ratios
 1.4.2 Maçonnerie

 Maçonnerie en façade :unité Appartement ou niveau


 Cloisons de distribution : unité Appartement
 
1.4.3 Enduit
 Enduit extérieur = à décomposer selon un sous détail du prix, unité =
immeuble
o Dressage : (82%)
o Finition   : (18%)
 
 Enduit intérieur = à décomposer selon un sous détail du prix
o Dressage : (82%)
o Finition   : (18%)
 1.4.4 Divers
Pose de cadre , Pose d’équipements : (valeur = somme des PxQ) 183
 

2. Autres lots:
Ou procède de la même manière par sommation P x Q et pour les montants des cas de
décomposition , sur la base de sous-détails Métrés.
1. Revêtement
 
1.1 Revêtement sol
 Forme  : (20%)
 Remplissage : (67%)
 Finitions   : (13%)
unité : logement /commerce
1.2. Marche et contre marche
 Forme  : (20%)
 Remplissage : (67%)
 Finitions   : (13%)
  unité : l’immeuble
2.3. Revêtement muraux
 Carreaux de faïence: montant de la prestation 184
unité : logement /commerce
2. Etanchéité
 Forme de pente : unité (immeuble)
 Multicouche : unité (immeuble)
 Protection : unité (immeuble)
 Etanchéité légère : unité (immeuble)

3. Menuiserie bois et ferronnerie


3.1. Portes
 Cadres  : (20%)
 Ouvrants  : (55%)
 Quincaillerie : (25%)
Unité: le logement
3.2. Fenêtres
 Cadres  : (20%)
 Ouvrants  : (55%)
 Quincaillerie : (25%)
185
Unité: le logement
  
3.3. Châssis
 Châssis haut
Unité: le logement

3.4. Baies
 Baies vitrées
Unité: l’ensemble
3.5. Ferronnerie

 Rideaux métalliques : à l’ensemble


 Grilles de défense  : au logement
 Portillons pour niches eau: à l’immeuble
 Portillon pour niche électricité : au logement

3.6. Divers 186


 Claustra en béton à l’ensemble
 
 4. Plomberie sanitaire
 
 Nourrice de comptage 
 Chûtes 
 Tubes  
 Robinetterie 
 Appareillage et sanitaire
  Unité logement
5. Electricité

Mise à la terre : à l’immeuble


Alimentation générale : à l’immeuble
 Alimentation secondaire : au logement
Tubage  : au logement
Filerie  : au logement 187
Appareillage  : au logement
 6. Peinture vitrerie
 
6.1. Peinture extérieure
 Préparation : (20%)
 Peinture : (70%)
 Finition : (10%)
Unité à l’immeuble
6.2. Peinture intérieure
 Préparation : (20%)
 Peinture : (70%)
 Finition : (10%)
Unité logement/commerce
6.3. Peinture sur menuiserie bois
 Peinture : (90%)
 Finition : (10%)
  Unité logement/commerce

6.4. Vitrerie: au logement/commerce 188


 
 
 
NOTE IMPORTANTE
 
Pour un marché forfaitaire, on ne prend en compte que les tâches faites
entièrement et forfaitaire.
 
Toutefois si le Maître d’Ouvrage renonce à l’incitation de l’Entrepreneur pour
accélération , on peut prendre en compte des proportions de tâches non
entièrement terminés, pour certaines dépenses importantes.
 

189
Exemple d’application matrice
Voir annexe n 5

190

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