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Les intéractions avec les

AVK
Introduction:
Les antivitamines K sont des anticoagulants
administrés par voie orale principalement
prescrits en relais de l'héparine.

Mécanisme d’action :
Les AVK agissent en bloquant l’action de la
vitamine k qui joue un role essentiel dans la
production des facteurs de coagulation.
AVK et INR:
L'INR est un test sanguin utilisé pour mesurer
le temps de coagulation du sang chez les
patients prenant des antivitamines K. Il
fournit une évaluation de l'efficacité de
l'anticoagulant et permet de déterminer si la
dose administrée est appropriée.(il reflète la
fluidité du sang)
Le suivi régulier de l'INR est donc essentiel
pour ajuster la posologie des antivitamines K
afin de maintenir un équilibre entre la
prévention des caillots sanguins et le risque
de saignements. 
Chez une personne sans traitement, l’INR est
de 1.
 Chez les personnes qui prennent un
traitement anticoagulant par AVK, l’INR est
augmenté : plus il est élevé, plus le sang met
du temps à coaguler.
Lorsque l’INR est supérieur à 5, le risque
d’hémorragie est réel.
Pour chaque patient, en fonction de sa
maladie, une fourchette de valeurs cibles
pour l’INR est fixée.
L'INR " cible " dépend de la maladie pour
laquelle le traitement est prescrit.
Dans la plupart des cas, il doit se situer entre
2 et 3 :
un INR inférieur à 2 reflète une dose
insuffisante .
un INR supérieur à 3 correspond à une dose
trop forte, avec un risque potentiel
d'hémorragie.
Indications des AVK :
une phlébite ou un risque de phlébite
une embolie pulmonaire ou un risque d'embolie
pulmonaire
certains troubles du rythme cardiaque
(notamment la fibrillation auriculaire)
 certaines anomalies ou prothèses des valves
cardiaques
certains infarctus du myocarde
Les intéractions avec les AVK:
• Les antivitamines K (AVK) interagissent avec
de très nombreuses substances, en
augmentant le risque d’hémorragie ou
de thrombose. 
Ils sont des médicaments à marge
thérapeutique étroite. De plus, de nombreux
facteurs sont susceptibles de modifier leur
activité :
 majoration du risque hémorragique
 diminution de l'efficacité thérapeutique, et
donc majoration du risque thrombotique
1)Interactions avec les médicaments :
Une fois dans le plasma, les AVK
sont fortement liés à l'albumine (plus de
90%)
Donc tout médicament susceptible de modifier
la fixation plasmatique des AVK à l'albumine
et/ou son métabolisme hépatique, peut
modifier l'activité des AVK.
 Certaines substances sont contre-indiquées
avec les AVK:
• l’aspirine à forte dose,
• les médicaments contenant du miconazole
• les AINS pyrazolés
• les médicaments contenant du Millepertuis
Il est déconseillé d’associer :
 L’aspirine à faible dose
 Les AINS (ibuprofène, kétoprofène,
diclofénac, etc.). 
 Certains anticancereux (apalutamide, fluoro-
uracile, imatinib),
  la noscapine
 La co-prescription avec les antibiotiques nécessite
également un contrôle précoce de l’INR. Certaines
classes d’antibiotiques sont d’avantage impliquées
avec une augmentation de l'effet de l'antivitamine K
et du risque hémorragique : il s’agit notamment des
fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du
cotrimoxazole et de certaines céphalosporines, dont
l’utilisation impose de renforcer la surveillance de
l’INR.
Problème particulier des anticancéreux
En raison de l’augmentation du risque thrombotique
lors des affections tumorales, le recours à un
traitement anticoagulant est fréquent.
 La grande variabilité intra-individuelle de la
coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle
s’ajoute l’éventualité d’une interaction entre les
anticoagulants oraux et la chimiothérapie
anticancéreuse, imposent d’augmenter la
fréquence des contrôles de l’INR.
2) Interactions alimentaires :
Certains aliments contiennent de la vitamine K
en grande quantité et peuvent modifier
l’INR principalement les légumes verts tel
que :
Le brocolis, laitue, épinards, choux, choux-
fleurs, choux de Bruxelle 
Ces aliments ne sont pas interdits, à condition
de les répartir dans l’alimentation de
manière régulière et sans excès.
Ce qui est dangereux pour l’INR, ce
n’est pas de consommer ces aliments
mais d’en avoir une consommation
irrégulière
Le thym,le persil,huile de soja , le ginseng, le
pamplemousse, et des compléments
alimentaires à base d'acide oméga-3 issus
d'huile de poisson ou de glucosamine exposent
a un changement de l’INR.
Interactions avec le tabac et l’alcool :

 Le tabac diminue l'effet anticoagulant des AVK.

 Une consommation d'alcool élevée et régulière


diminue aussi l'effet des AVK.
Le sport :
 Chez le patient sous anticoagulants, il convient de
déterminer quel sport est envisageable : la pratique
de sports comme le footing, la natation ou le golf
n’est pas à risque. En revanche, les sports de combat
ou les sports à risque de chute comme le cyclisme ou
le ski sont fortement déconseillés.
 Quel que soit le type d’anticoagulants, le principal
risque est le risque hémorragique. C’est pourquoi tous
les sports qui peuvent entraîner une chute, ou qui
présentent un risque traumatique, sont formellement
interdits.
Grossesse et allaitement:
 Les AVK passent la barrière placentaire.
 Des risques de syndromes malformatifs ou de pertes
embryonnaires ou fœtaux ont été rapportés
 C’est pourquoi il est fortement recommandé de
recourir à une contraception efficace lorsqu’une
femme en âge de procréer est placée sous ce type de
traitement.
 Chez la femme enceinte, la prescription des AVK doit
être exclusivement réservée aux cas où l’héparine ne
peut être utilisée.
 La warfarine et l’acénocoumarol ne passent dans le
lait.
Conclusion:
Les antivitamines K (AVK) font partie de la
famille des anticoagulants oraux. Largement
prescrites dans la prise en charge de
la phlébite, de l'embolie pulmonaire et de
certains troubles du rythme cardiaque, elles
nécessitent une surveillance médicale
attentive.

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