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Chapitre 5

La structure électronique
des atomes
Évolution du modèle atomique, dualité
onde-particule, spectres et nombres
quantiques

David Bilodeau, professeur de chimie


En appliquant un courant électrique à un
tube presque vide d’air ou tout autre gaz,
on constate l’apparition d’un rayon
passant de la cathode à l’anode.

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Qu’ont pu en déduire les
scientifiques de l’époque?
a) Le rayon est un dégagement d’ions chargés
b) La matière est constituée de particules
négatives
c) La matière accumule un maximum d’énergie
et libère le reste en suite
d) La matière peut émettre de la lumière

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Qu’ont pu en déduire les
scientifiques de l’époque?
a) Le rayon est un dégagement d’ions chargés
b) La matière est constituée de particules
négatives
c) La matière accumule un maximum d’énergie
et libère le reste en suite
d) La matière peut émettre de la lumière

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Découverte des rayons cathodiques
(Dispositif de Crookes,  1880)

Le faisceau vert est


visible grâce à la
fluorescence d’un écran
de sulfure de zinc
Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
• Thomson fut le premier à employer le terme « rayon
cathodique »
• Trajectoire rectiligne, dévié par un champ magnétique =
« particules négatives »
Thomson ( 1900) procéda à des
expériences avec un dispositif dérivé
du tube à rayons cathodiques.

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Qu’a-t-il pu déduire?
a) La masse des particules négatives
b) La masse des neutrons
c) La présence de particules de charges contraires
d) Le rapport masse/charge des particules négatives

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Qu’a-t-il pu déduire?
a) La masse des particules négatives
b) La masse des neutrons
c) La présence de particules de charges contraires
d) Le rapport masse/charge des particules négatives

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Expériences de Thomson ( 1900)

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002

• Détermine le rapport masse/charge (me/e) des


rayons cathodiques me/e = -5,686x10-12 kg/C
• 1874: STONEY suppose l’existence d’une unité
fondamentale appelée électron
Millikan conçoit le dispositif suivant, dans
lequel il mesure la vitesse de chute de
gouttes d’huile chargées, en présence d’un
champ électrique ou non ( 1910)

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F.,


Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Dans quel but Millikan a procédé de la
sorte?
a) Pour obtenir la masse d’un électron
b) Pour mesurer le nombre d’électrons dans un
goutte d’huile de grosseur normale
c) Pour déterminer la masse molaire de l’huile
d) Pour précisez le modèle atomique en vigueur
e) Pour passer à l’histoire
Dans quel but Millikan a procédé de la
sorte?
a) Pour obtenir la masse d’un électron
b) Pour mesurer le nombre d’électrons dans un
goutte d’huile de grosseur normale
c) Pour déterminer la masse molaire de l’huile
d) Pour précisez le modèle atomique en vigueur
e) Pour passer à l’histoire
Expérience de la goutte d’huile de Millikan
Détermination de la
masse
de l’électron

me = 9,109 x 10-31 kg/e-


e = -1,602 x 10-19 C

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Modèle atomique de Thomson
(pain aux raisins)

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Rutherford (1911) utilise des particules alpha
(, dont la charge est 2+) pour bombarder
une feuille d’or. Quelle image représente le
mieux ses attentes? a)
c)
 b) d)

e) Particules absorbées
Modèle de Thomson
Tiré de :chimie.net.free.fr/4.historiqueatome.htm
Rutherford (1911) utilise des particules alpha
(, dont la charge est 2+) pour bombarder
une feuille d’or. Quelle image représente le
mieux ses attentes? a)
c)
 b) d)

e) Particules absorbées
Réponses acceptées: b) Modèle de Thomson
Tiré de :chimie.net.free.fr/4.historiqueatome.htm
Modèle atomique nucléaire de Rutherford

On ne peut
expliquer le
phénomène que
par l’existence
d’un noyau
chargé
positivement !!!

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Modèle atomique nucléaire de
Rutherford: précisions

• Rutherford: protons
• Chadwick (1932): particules sans
charge de masse voisine à celle des
protons (plus tard appelés neutrons)
Le modèle atomique de Rutherford
est simple, très pratique et explique
bien des phénomènes, mais il n’est
pas parfait.

Il ne permet pas d’expliquer


certaines formes d’interactions entre
la lumière et la matière…
Il faudra recourir à d’autres modèles.
Et oui, plus d’un…

Tiré de : www.bestsoftware4download.com/software/k-emoi..
Qu’est-ce qu’une onde électromagnétique?
a) Un mouvement de matière qui comporte des
champs électrique et magnétique
b) Une arme intergalactique pour détruire l’ennemi
c) Un concept physique non empirique défini par
un nombre complexe asymétrique
d) Une forme de déplacement d’énergie dans
l’espace
e) Une radiation qui circule par les mouvements
moléculaires d’un milieu gazeux
Qu’est-ce qu’une onde électromagnétique?
a) Un mouvement de matière qui comporte des
champs électrique et magnétique
b) Une arme intergalactique pour détruire l’ennemi
c) Un concept physique non empirique défini par
un nombre complexe asymétrique
d) Une forme de déplacement d’énergie dans
l’espace
e) Une radiation qui circule par les mouvements
moléculaires d’un milieu gazeux
Onde électromagnétique

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Onde électromagnétique

http://www.acoustics.salford.ac.uk/feschools/waves/waves.htm

Voir « longitudinal wave », two slits


Onde électromagnétique
• Caractérisé par la longueur d’onde,  (lambda, en
mètres, m) et la fréquence,  (nu, en s-1 = Hertz,
Hz).
•   1/  , la longueur d’onde est inversement
proportionnelle à la fréquence de cette onde.

 = c où c =cte, la vitesse de la
lumière dans le vide (2,9979 x 108 m/s ou  300
000 km/s)
Quelle onde a la fréquence la plus élevée?
a) A
b) B
c) Les deux ont
la même
fréquence

Tiré de: http://www.jce.divched.org/JCEDLib/QBank/collection/ConcepTests/


Quelle onde a la fréquence la plus élevée?
a) A
b) B
c) Les deux ont
la même
fréquence

Tiré de: http://www.jce.divched.org/JCEDLib/QBank/collection/ConcepTests/


Onde électromagnétique
• Selon le type d’ondes, on peut
exprimer les  en nm, en m en km,
etc.
À combien de mètres correspond 20,0 nm?
(sans calculatrice)
a) 2,00 x 10-9
b) 2,00 x 10-11
c) 2,00 x 10-12
d) 2,00 x 109
e) 2,00 x 1010
f) Aucune de ces réponses
À combien de mètres correspond 20,0 nm?
(sans calculatrice)
a) 2,00 x 10-9
b) 2,00 x 10-11
c) 2,00 x 10-12
d) 2,00 x 109
e) 2,00 x 1010
f) Aucune de ces réponses
9
1,0 x10 m
20,0 nm   2,00x10 m
8

1nm
1- Calculer la fréquence d’une onde
dont la longueur d’onde est de 589 nm.

2- Quelle est la longueur d’onde d’une


onde radio FM dont la fréquence est de
286 MHz?
1-

2-
Onde électromagnétique
• Distance Terre-Lune parcouru en environ 1,3 secondes !
• Les très longues distances (en astronomie) sont données
en années-lumière:
Exemple: distance entre le soleil et la galaxie
d’Andromède (la plus proche de nous : 2,3 millions
d’années-lumière)
365 j 24 hrs 60 min 60 s 3,0 x108 m
   
1an 1j 1hr 60 min 1s
2,3x10 a.l. 
6

a.l.
 2,2 x1022 m
Le spectre électromagnétique

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Comment peut-on distinguer des rayons UV
et des micro-ondes?
a) Les micro-ondes ont une fréquence plus faible
b) Les UV ont une longueur d’onde plus grande
c) Les micro-ondes peuvent chauffer l’eau
d) Les micro-ondes sont moins dangereuses que
les UV pour le corps humains
e) Aucune de ces réponses
Comment peut-on distinguer des rayons UV
et des micro-ondes?
a) Les micro-ondes ont une fréquence plus faible
b) Les UV ont une longueur d’onde plus grande
c) Les micro-ondes peuvent chauffer l’eau
d) Les micro-ondes sont moins dangereuses que
les UV pour le corps humains
e) Aucune de ces réponses
La galaxie d’Andromède
Traitement numérique : On ne peut pas « voir » les
IR, mais on peut associer un domaine de  à des
couleurs visibles ou, comme ici, des couleur à des
quantité d’IR.

Tiré de : http://www.enjoyspace.com/fr/dossiers/herschel-l-univers-infrarouge
Comment peut-on expliquer
l’émission de lumière par un corps?

- Spectre continu
- Spectre de raies
Spectre continu

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Spectre continu
• Obtenu par le rayonnement d’un corps, peu
importe la T°  théorie du rayonnement des
corps noirs
• + T° , + la radiation émise est décalée vers
les ondes de haute E (ou de  )
• Ex.: un tison de bois, une ampoule, un
morceau de métal chauffé à blanc, le soleil.
Spectre d’un corps noir
Le spectre du soleil
correspond à un
corps noir d’une T°
d’environ 5500°C

Tiré de: Les radiations, (14 octobre 2006), Communauté d’astronomes amateurs,
http://www.astrosurf.com/trousnoirs/radiations.html
Spectre d’un corps noir
Le rayonnement d’un
solide chauffé qui
dépend uniquement de
la T°, et non de sa
composition, est
appelé « rayonnement
de corps noir ».

Tiré de: Les radiations, (14 octobre 2006), Communauté d’astronomes amateurs,
http://www.astrosurf.com/trousnoirs/radiations.html
La matière peut émettre de la
radiation, mais peut aussi en
absorber…
Sachant que le diamant est transparent, quelle
courbe représente le mieux le spectre d’absorption
du diamant?

a) A
b) B
c) C
Sachant que le diamant est transparent, quelle
courbe représente le mieux le spectre d’absorption
du diamant?

a) A
b) B
c) C
Spectre d’absorption de l’eau en f de la 

Tiré de: http://www1.lsbu.ac.uk/water/vibrat.html


Effet de serre

http://www.environnementmatane.ca/environnement_energie_effetserre.html
Émis par 
Gaz à effet de serre Émis par 

Transmis par  Transmis par 


vers la  vers l’espace

Tiré de:http://www.globalwarmingart.com/wiki/Image:Atmosphere_Transmission_Blackbody_Only_png
http://gershwin.ens.fr/vdaniel/Enseignement/Cours-Rayonnement/partie2/partie2_2.htm
100 = 100% bloqué (ou absorbé) Gaz à effet de serre

(ATMOSPHÈRE)

Bloque
partie IR
Bloque 
tout UV

 tout visible
passe
Tiré de:http://www.globalwarmingart.com/wiki/Image:Atmosphere_Transmission_Blackbody_Only_png

http://gershwin.ens.fr/vdaniel/Enseignement/Cours-Rayonnement/partie2/partie2_2.htm
Échelle log Radiation qui passe
(transmise) en blanc

Tiré de:http://www.globalwarmingart.com/wiki/Image:Atmosphere_Transmission_Blackbody_Only_png
Spectre de raies

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Spectre de raies (divers éléments)

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Sodium du
cornichon!
Incohérence entre la physique
classique et l’émission de radiation
d’un corps
• Selon la physique classique: les électrons d’un
corps qui émet de l’énergie devraient se
rapprocher du noyau et éventuellement le
frapper. CE N’EST PAS LE CAS.
• Résolution du problème selon Planck:
L’énergie émise par l’atome l’est sous forme
de paquets (quantité discrète )
Hypothèse de Planck
• Un atome échange de l’énergie sous
forme de paquets appelés « quanta »
(un quantum, des quanta)
• Einstein: Énergie d’un quantum donnée
par un multiple entier de
E = h
Où E = l’énergie d’un quantum
h = cte de Planck (6,626 x 10-34 Js )
 = fréquence de la radiation
Les radiations ultra-violettes (UV) sont plus
dangereuses que la lumière visible parce que…
a) Les UV ont une plus c) Les UV ont une
grande longueur énergie plus élevée
d’onde
d) Les UV ont une plus
b) Les UV voyagent à une grande amplitude
plus grande vitesse
Les radiations ultra-violettes (UV) sont plus
dangereuses que la lumière visible parce que…
a) Les UV ont une plus c) Les UV ont une
grande longueur énergie plus élevée
d’onde
d) Les UV ont une plus
b) Les UV voyagent à une grande amplitude
plus grande vitesse
Effet photoélectrique
• Phénomène: Une surface métallique sensible émet
des électrons lorsqu’elle est frappée par des
radiations d’une certaine énergie.

Émission
d’électrons
Onde
« h »

Tiré de : Effet photoélectrique (14 octobre 2006), Wikipedia,, http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_photo%C3%A9lectrique


De la lumière rouge frappe du césium (Cs): rien ne se
passe. On éclaire la même surface avec une faible lumière
bleue, des électrons sont éjectés, et on peut mesurer leur
énergie cinétique.
Quelle est la meilleure explication?
a) Les photons rouges c) Les photons rouges ont
ont plus d’énergie que la même énergie que les
les photons bleus photons bleus
b) Les photons rouges d) Les photons bleus ont
ont moins d’énergie une plus grande vitesse
que les photons bleus que les photons rouges
De la lumière rouge frappe du césium (Cs): rien ne se
passe. On éclaire la même surface avec une faible lumière
bleue, des électrons sont éjectés, et on peut mesurer leur
énergie cinétique.
Quelle est la meilleure explication?
a) Les photons rouges c) Les photons rouges ont
ont plus d’énergie que la même énergie que les
les photons bleus photons bleus
b) Les photons rouges d) Les photons bleus ont
ont moins d’énergie une plus grande vitesse
que les photons bleus que les photons rouges
Effet photoélectrique: prévisions
selon la physique classique

• Ecin des électrons  Intensité de la


radiation
Effet photoélectrique: la réalité

• Si on utilise de la radiation d’une énergie


moindre qu’un certain seuil (« seuil de
fréquence »), AUCUN électron n’est émis
• Ecin des électrons  fréquence de la radiation
Effet photoélectrique
• Pourquoi? On s’attend plutôt à ce que
l’intensité du courant produit par
l’émission d’e- soit  à l’énergie de la
radiation
• Explication de Einstein : La radiation est composée de
particules de masse négligeable appelées « photons ».
• L’énergie d’un photon est donnée par la relation de

Planck E = h
L’effet photoélectrique et l’explication
d’Einstein (1905)
Dualité onde-particule
• La lumière peut être perçue comme:
Une onde: explique les
caractéristiques  et  de la radiation
Une particule (photon): explique
l’effet photoélectrique
Deux concepts qui semblent opposés et
incompatibles…
Fiction vs réalité
• Peut-on utiliser l’énergie des radiations
émises par un corps, par exemple le
soleil?

OUI: pour se chauffer, pour produire de


l’électricité, … comme système de
transport???
Fiction vs réalité
• Étude de la NASA :vaisseau spatiaux à
voile solaire pour voyages
interplanétaires. Accélération très lente,
mais atteinte du 1/3 de la vitesse de la
lumière en 3 mois.

• Repris dans un film ± récent…


Fiction vs réalité

Il était une fois dans une galaxie très lointaine…


Fiction vs réalité

Tiré de : Data Bank (14 octobre 2006), Star Wars,


http://www.starwars.com/databank/character/countdooku/
Fiction vs réalité

Tiré de : What we do (14 octobre 2006), The Planetary Society, http://www.planetary.org/programs/projects/solar_sailing/

• Voile d’environ 600 m2 (on prévoit  1km2)


• Accélération de 1 mm /s2! (60 m/s2 pour des
fusées standards)
• 58 000 km/h au bout d’un an d’accélération…
Le modèle atomique de Bohr

• Pourquoi l’hydrogène émet des raies et


non un spectre continu?
Explication donnée par Niels Bohr:
Énergie des électrons est quantifiée et
représentée par des niveaux d’énergie,
En, où n= niveau d’énergie (nb entiers)
Le modèle atomique de Bohr
Cas le + simple: Atome d’hydrogène (1 p+, 1 e-)

Noyau
n=1
N.B. Les niveaux d’énergie sont des orbites énergétiques et ne
décrivent pas la trajectoire de l’e- dans l’espace.
Naturellement, l’électron
de l’hydrogène gravite
sur le niveau
fondamental, n=1. Les
autres niveaux sont des
n=2 niveaux « excités ».

n=4
Niveaux n=3
d’énergie
n=5
Le modèle atomique de Bohr
• L’énergie des niveaux = Énergie potentielle
• Nombre infini de niveaux énergétiques (n= )

Pour calculer l’énergie d’un niveau d’énergie:

Où n = nb entier (1, 2, 3, …)
Le modèle atomique de Bohr
Énergie du deuxième niveau d’énergie (n = 2)

E2 = -2,179 x 10-18 = -2,179 x 10-18 = -5,4474 x 10-19 J

n2 22

Énergie du quatrième niveau d’énergie (n = 4)


E4 = -2,179 x 10-18 = -2,179 x 10-18 = -1,3619 x 10-19 J

n2 42
Le modèle atomique de Bohr

• E2 = -5,4474 x 10-19 J
• E4 = -1,3619 x 10-19 J
• E  0 J

+ n , + Epot 
+ n , + E entre
deux niveaux adjacent est
petite
Le modèle atomique de Bohr
Les transitions électroniques (changement
de niveau énergétique) impliquent une
absorption ou un dégagement d’énergie
sous forme de radiation.

• Un électron peut « monter » de niveau


d’énergie en absorbant de la radiation.
• Un électron peut « redescendre » de niveau
d’énergie en réémettant l’énergie sous forme
de radiation.
Le modèle atomique de Bohr:
absorption d’énergie

A. Un électron gravite sur le


niveau fondamental (n=1)

B. L’électron reçoit et
absorbe de l’énergie de
radiation C. L’ électron passe un niveau
électronique supérieur (ici, n = 4)
Le modèle atomique de Bohr:
émission d’énergie

h A. Un électron gravite sur un


niveau excité (ici, n=5)

C. L’électron libère de
l’énergie sous forme de
radiation

B. L’ électron passe un niveau


électronique inférieur (ici, n = 2)
Le modèle atomique de Bohr

Donc,
• Pour passer de n=1 à n=4, un électron
a besoin d’énergie (peut être fournit par
de la radiation)
• Un électron passe de n=5 à n=3, il émet
de la radiation.
Le modèle atomique de Bohr
Le type d’onde ( et ) émise ou
absorbée dépend de la transition
électronique et est calculable.
• Variation d’énergie entre les deux niveaux est
la différence entre l’énergie de chaque
niveau:
E = Ef - Ei
Où Ef = Énergie du niveau final
Ei = Énergie du niveau initial
Transitions électroniques

 1   18  1 
ΔE  2,179 x 10  18
 2   2,179 x 10  2 
 nf   ni 
Transitions électroniques
Quelle est la  d’une onde émise
lorsqu’un e- passe de n=4 à n=2?

Ici, ni = 4 et nf = 2

1 1
E = 2,179 x 10-18 - = - 4,086 x 10-19 J
4 2
2 2

E = - 4,086 x 10-19 J
Puisque E <0, c‘est un dégagement d‘énergie
Transitions électroniques
Quelle est la  d’une onde émise lorsqu’un e-
passe de n=4 à n=2 ?
On connaît la relation suivante :
hc hc
E= où =
 E

6,626x10-34 Js x 2,9979x108m/s


= = 4,861 x 10-7 m
4,086 x 10-19 J

Important: ou 486,1 nm
même si E = - 4,086 x 10-18 J, Couleur bleue ds le visible
on ne mets pas le signe négatif!!!!
Transitions électroniques
A- Quelle est la  , en nm, d’une onde nécessaire
pour faire passer un e- de n=1 à n=2 ?
1 1
E = 2,179 x 10-18 - = 1,634 x 10-18 J
1 2
2 2

6,626x10-34 Js x 2,9979x108m/s


= = 1,216 x 10-7 m
1,634 x 10-18 J

Radiations d’une longueur d’onde de 121,6 nm


(Située dans l’ultraviolet)
Transitions électroniques
B- Que se passera-t-il si la radiation fournie a
une longueur d’onde de 126 nm ?
C- Que se passera-t-il si la radiation fournie a
une longueur d’onde de 120 nm ?

D- Que se passera-t-il si la radiation fournie a une


longueur d’onde encore plus basse (ex: en pm) ?

Réponse A: 121,6 nm
(Située dans l’ultraviolet)
Spectre de raies de l’hydrogène

Tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Application: les tubes fluorescents

1.
3.
4.
5.
2. Poudre
courant
Les
UV
e- libérés
absorbés
e- des
réémet
ionise
frappent
ionspar
les
Hg
dela+lumière
atomes
d’autres
(g)poudre
*
redescendent
de
blanche
ions
des
mercure
parois
Hgvisible
et
+
qui par 
gazeux
émettent
du s’excitent
tube 
fluorescence
h
Hg(UV)
+
(g) Hg (g)
+ *
Lacunes du modèle de Bohr
On peut difficilement prédire quelles sont les
probabilités de transitions électroniques

De Broglie pose l’hypothèse que les e- ont une


nature ondulatoire, il peuvent se comporter
comme une onde.
Hypothèse de De Broglie
h
=
mv
Où h= cte de Planck
m= masse de l’objet
v = vitesse de l’objet

L’hypothèse s’applique à tout les objets!!!


Hypothèse de De Broglie

Quelle est la longueur d’onde d’une voiture de


1000 kg (4 c.s.) se déplaçant à 100 km/h (3 c.s.) ?

100 km/h = 100 x 103 m/3600 s = 27,8 m/s

h 6,626x10-34 Js
= = = 2,39 x 10-41 m
mv 1000 kg x 27,8 m/s

Cette longueur d’onde est tellement petite qu’elle n’est


pas décelable!
Schrödinger
• Pour des e-, la nature ondulatoire n’est pas
négligeable
• Schrödinger utilise l’hypothèse de De Broglie pour
décrire le comportement des électrons autour du
noyau
• Ce qui décrit ce comportement:Fonction d’onde ()
(Très complexe)
• La fonction d’onde explique le comportement d’un
e- par la probabilité de trouver cet électron dans un
espace autour du noyau.
• Zone de probabilité de présence d’un e -
Est appelée  ORBITALE
Heisenberg
Pourquoi ne peut-on pas être plus précis
qu’en décrivant le comportement d’un e-
comme étant une probabilité?

 À cause de la nature même de la matière


et de nos outils d’observation.

Ces limites d’observation peuvent être


exprimés par le principe d’incertitude
d’Heisenberg.
Principe d’incertitude d’Heisenberg

« On ne peut connaître de façon exacte à la


fois la vitesse et la position d’une particule »

Exprimer mathématiquement par:


x p  h Pour un e- : x p  h
4
Où x = incertitude sur la position
p = incertitude sur la quantité de mouvement
h = cte de Planck
Principe d’incertitude d’Heisenberg
Instrument d’observation de l’infiniment petit
= radiation.
• Si j’utilise de la radiation de forte E, alors je vais
perturber mon système
Des rayons X (  pm) sont suffisamment puissants pour
éjecter l’électron de l’atome qu’on étudie.
• Si j’utilise de la radiation de faible E , alors
l’imprécision sur mes mesures est très grande
Des ondes radio (  km) sont très faiblement énergétique,
mais leur  est tellement grande que l’imprécision sur la
position est des milliers de fois plus grande que la grosseur de
mon électron
Principe d’incertitude d’Heisenberg
Analogie: étude du comportement des
fourmis dans leur milieu naturel
• On approche
de la
fourmilière
pour bien les
voir…
Dans ce cas, nos
sommes comme
de la radiation de
forte E, on
perturbe le milieu
d’étude
Principe d’incertitude d’Heisenberg
Analogie: étude du comportement des
fourmis dans leur milieu naturel
• On se tient loin
de la fourmilière
pour ne pas les
déranger…

Dans ce cas, nos


sommes comme
de la radiation de
faible E, très
imprécise
Les nombres quantiques
La résolution d’une fonction d’onde donne
trois nombres appelés nombres quantiques
Les nombres quantiques
• 4 nb quantiques: 3 provenant de la
résolution de la fonction d’onde + 1 autre
• Nombres entiers pour les 3 premiers
• Les valeurs de certains de ces nombres
dépendent des autres nb quantiques
• Ces quatre nombres décrivent les zones de
forte probabilité de trouver un ou des
électrons
• Ces zones de probabilité sont appelées
« ORBITALES »
Les orbitales
La représentation de l’orbitale = zone de
probabilité de présence de l’e- de 90%

Exemple de représentation
d’orbitale :

N.B Les orbitales ne sont pas toutes sphériques


Image tirée de: http://images.google.ca/imgres?imgurl=http://www.jce.divched.org/JCEDLib/LivTexts/pChem/JCE2005p1880_2LTXT/QuantumStates/Bookfolder/L25OrbitalShapes_files/image008.jpg&imgrefurl=http://www.jce.divched.org/JCEDLib/
LivTexts/pChem/JCE2005p1880_2LTXT/QuantumStates/Bookfolder/L25OrbitalShapes.htm&usg=__7pUbj8YlnGxfjkIET5gZ53j_Dn0=&h=532&w=576&sz=25&hl=fr&start=65&um=1&tbnid=ovQuzNfYXNgGOM:&tbnh=124&tbnw=134&prev=/images
%3Fq%3Dspherical%2Batomic%2Borbital%26ndsp%3D18%26hl%3Dfr%26sa%3DN%26start%3D54%26um%3D1
Les orbitales

Pourrions-nous voir une orbitale si elle était


grosse comme, disons, une balle de tennis?
NON!

C’est comme une « bulle personnelle »


Les nombres quantiques
1. Nombre quantique principal (n)

Nous informe de la taille de l’orbitale et de


l’énergie de l’e- qui s’y trouve
Valeurs: nombres entiers positifs. 1, 2, 3, 4, …

Il existe pour tous les Aussi appelée


atomes un nombre infini « Couche énergétique
de valeurs de « n » principale »
Les nombres quantiques
2. Nombre quantique secondaire (l)
Nous informe de la forme de l’orbitale
Valeurs: nombres entiers entre 0 et n-1
Aussi appelé sous-couche énergétique

On attribue une lettre On identifie souvent


à chaque valeur de l une orbitale par sa couche
l = 0 (s) l = 1 (p) et sa sous-couche.
l = 2 (d) l = 3 (f) Ex. l’orbitale 2p ( n=2, l=1)
Les orbitales

Exemples de coupes
d’orbitales 1s et 2s
Les orbitales
Orbitale 2p

Image de gauche tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Image de droite tirée de: http://images.google.ca/imgres?imgurl=http://www.jce.divched.org/JCEDLib/LivTexts/pChem/JCE2005p1880_2LTXT/QuantumStates/Bookfolder/L25OrbitalShapes_files/image008.jpg&imgrefurl=http://www.jce.divched.org/
JCEDLib/LivTexts/pChem/JCE2005p1880_2LTXT/QuantumStates/Bookfolder/
L25OrbitalShapes.htm&usg=__7pUbj8YlnGxfjkIET5gZ53j_Dn0=&h=532&w=576&sz=25&hl=fr&start=65&um=1&tbnid=ovQuzNfYXNgGOM:&tbnh=124&tbnw=134&prev=/images%3Fq%3Dspherical%2Batomic%2Borbital%26ndsp%3D18%26hl
%3Dfr%26sa%3DN%26start%3D54%26um%3D1
Les nombres quantiques
3. Nombre quantique magnétique (ml)

Nous informe de l’orientation de l’orbitale dans


l’espace
Valeurs: nombres entiers de –l à +l

N.B. pour des cas particuliers


d’orbitales, une orientation
différente peut signifier
une forme différente (???)
Par exemple: Les orbitales
Quelles sont les valeurs permises de ml si n=2, l=1?
Si l =1, alors ml = - l à + l
Donc ml = -1, 0 ou + 1
Chacune des valeurs de ml représente une
orbitale d’orientation différente
Il y a donc trois orbitales représentées par n=2,
l=1
Comme on l’a dit avant: on représente des orbitales
n=2 et l=1 (p), par la symbolique « 2p »
Image de gauche tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Image de droite tirée de: http://images.google.ca/imgres?imgurl=http://www.jce.divched.org/JCEDLib/LivTexts/pChem/JCE2005p1880_2LTXT/QuantumStates/Bookfolder/L25OrbitalShapes_files/image008.jpg&imgrefurl=http://www.jce.divched.org/
JCEDLib/LivTexts/pChem/JCE2005p1880_2LTXT/QuantumStates/Bookfolder/
L25OrbitalShapes.htm&usg=__7pUbj8YlnGxfjkIET5gZ53j_Dn0=&h=532&w=576&sz=25&hl=fr&start=65&um=1&tbnid=ovQuzNfYXNgGOM:&tbnh=124&tbnw=134&prev=/images%3Fq%3Dspherical%2Batomic%2Borbital%26ndsp%3D18%26hl
%3Dfr%26sa%3DN%26start%3D54%26um%3D1
Les orbitales
Comme on l’a dit avant: on représente des orbitales
n=2 et l=1 (p), par la symbolique « 2p »
Il y a donc trois orbitales représentées par 2p de
trois orientations différentes dans l’espace

Les orbitales 2px, 2py et 2pz


Les orbitales
Orbitales 2p

Image de gauche tiré de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Les orbitales
Les trois orbitales 2p
représentée
ensemble:

Image tirée de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Les orbitales
Combien d’orbitales « d » différentes y-a-t-il pour
un même « n »?
Peu importe le n, une orbitale « d » signifie que
l=2. Donc ml = -l à +l

Donc ml = -2, -1, 0, +1 ou +2

Il y a cinq orbitales « d » différentes pour


une même couche
Orbitales
d

Image tirée de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Les nombres quantiques
4. Nombre quantique de spin (ms)
Nous informe du spin de l’e- dans l’espace
Le spin de l’e- est le sens de rotation de l’e- sur
lui-même
Valeurs: -1/2 ou + 1/2

Le spin de l’électron
génère un champ
magnétique

Image tirée de : HILL, J.W. , PETRUCCI, R.F., Chimie générale, ERPI, St-Laurent, 2002
Les nombres quantiques
Principe d’exclusion de Pauli

Les nombres quantiques de deux électrons


d’un même atome ne peuvent être identiques

On en déduit qu’une orbitale atomique


comprend un maximum de 2 électrons et ces
électrons sont de spins opposés.
Précision des transitions électroniques
Temps normalisé:
http://time5.nrc.ca/webclock_f.shtml
Horloge au césium du CRNC (précision de 10-13 à 10-14 s)

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